Tea and Piano. [PV David L. Nothingamms]

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Il y a de ces lieux modestes qui prennent des allures célestes quand on éthère notre vision de ceux-ci. Les humains qui se collent pour se réchauffer à l'extérieur et qui se quittent une fois arrivés dans l'aura chaude de ce lieu. Aujourd'hui, les autres respiraient la joie et l'innocence. C'était le jour des couples, dit-on. Les sachets et leur contenu exhalaient de douces voluptés; orange, camomille, eucalyptus, etc. Une horloge retentit au milieu de la pièce: seize heures. La maîtresse passa près de Black Sun qui s'attarda sur elle. Voir le marbre de la stèle de l'hôtesse, voir son sourire sincère et ses jambes vous mener tranquillement à votre siège: il est normal de penser qu'elle aime ce qu'elle fait. Néanmoins, le fait de penser tombe dans les agissements humains - ce qu'elle n'est pas. Des bouquets de fleurs laissaient leurs ombres dominer les nappes blanches du petit salon de thé. L'endroit se cachait au tournant d'une bijouterie, près d'une sombre ruelle mal fréquentée lorsque le soleil a crevé sur la ville.

Sa main se porta directement à sa tasse, la souleva. Une bulle chaude et sucrée se propagea dans sa gorge. Malgré son emplacement isolé, un coin reculé d'autrui, donc près de l'instrument des lieux, un regard étudia sa tenue. Ses gants d'une teinte nocturne étaient lustrés, s'harmonisant à sa robe en soie noire. Les tissus fins s'accumulaient en une jolie forme de cloche vers ses genoux, garnis de bas de nylon opaques, la dentelle d'un jupon noir se dessinait en scrutant sa silhouette plaquée d'un corsais rigide à rubans également bleus. Grâce et contenance, voici ce que cette personne respirait. Toutefois, il demeurait évident que sa posture droite, ses geste calculés et ses manières éthèrées dissimulaient une personalité stoïque.

Le velours d'une cape reposait sur le dossier de son siège, celle-ci contenait le journal intime qui demeurait si précieux à son errance. Le livre azuré possédait une reliure dorée comme le voile finement brodé qui tombait sur son faciès mauve, le cachant entièrement. Ses oreilles couvertes de bijoux antiques tintaient tels des carions au vent au moindre mouvement de son crâne. Sa longue chevelure ondulait librement parmi plusieurs tresses mauves incrustées de gemmes et de perles sombres. Un masque totalement blanc, laissant une fente sur le côté gauche pour un oeil, était dans le fouilli de sa bourse gigantesque. D'ailleurs, son violon y gisait dans son étui. Elle contrastait dangereusement avec les tables et les teintes pastels des murs. Cependant, les clients supportaient la présence de l'Horreur depuis six mois. Ses pourboires dépassaient largement sa propre facture.

Soudainement, la propriétaire interrompit l'encas de sa clientèle avec un micro. Elle indiqua que la soirée était désormais consacrée aux jeunes talents volontaires et généreux de partager leur talent. La créature connaissait bien ces samedis, mais elle n'y participait jamais. Son violon, Black Sun l'emportait par nostalgie, mélancolie. Ce n'était pas pour partager sa souffrance.

Qui comprendrait?

Qui devinerait que ses pensées actuelles s'imprimaient de rivières de sang sur des cadavres? De même qu'elle s'attardait à penser à son retour: son chemin croisait un pont très haut. L'ancienne S-6 pourrait s'y jeter en jouant un morceau égoïstement à elle-même; des funérailles digne d'une ignorante de sa propre personne.

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La Créature.
La Chose.
L'Horreur.

Niana avait observé l'arrivée de l'inconnu. Elle ressemblait à l'une de ses poupées que les petites filles aiment coiffer pendant des heures, avant de leur faire jouer << à prendre le thé >> entre un ourson et un lapin gigantesque. Le tintement presque imperceptible de ses oreilles surgit: une chaînette entortillée sur son lobe gauche avait frappé un anneau d'argent. Ce manège, dissimulé par son voile de deuil, possédait tant d'éclat que le tissu entourant son visage laissa échapper quelques flammèches. Ainsi, la dame d'une droiture naturelle songea à son pont, à son violon. L'afflux de seize heures s'était évaporé. Ils passaient tous désormais par ce bout de ciment suspendu entre deux crevasses. Elle pencha son visage vers son coude gauche, car elle ressentit moult tremblements. Le membre tressautait sans cesse puis son bras entier subit ces petits spasmes. Son autre bras se jeta sur le reponsable pour l'immobiliser.

C'est alors qu'une musique envahit le lieu. Le piano jouait avec un Possédé qui l'animait. L'Horreur joignit ses mains et osa tourner ce qui devait être un visage vers David. L'image de son violon s'incrusta sur la rivière de sa mémoire, le bruit d'un fouet majestueux s'y lova à sa suite. Toutefois, elle demeura stupéfaite intérieurement par ce fait: l'inconnu cherchait l'emplacement de ses yeux. La dame détourna vivement l'ombre de son crâne vers sa tasse laissant échapper quelques voluptés chaudes vers le ciel floral de la pièce. La pause du personnel commença, ce qui fit que toutes les serveuses se dirigèrent automatiquement vers l'arrière du salon de thé. Les notes défilaient en elle, découlaient des temps oubliés, créaient un carroussel d'idées. D'abord, il y eut l'inévitable Mozart qui s'imprima sur les partitions puis Bach qui valsa dans le son si personnel, si vertueux. Beethoven abattit son âme, la renversa.

Pourtant, ses allures de stoïcisme ne finirent guère. Ses genoux et ses chevilles liées ensemble par leur ténacité, elle eut le vague << sentiment >> de se transformer en un objet vulgaire, inutilement intitulé par sa propre conscience. Donc, la Créature prit l'assaut dans une acceptation impulsive. Les remords viendraient plus tard. Elle s'empara d'une manière douceâtre de sa tasse, pendant qu'une voix masculine et sadique hurlait dans son esprit:

* Prends et joue. *

David continuait à posséder le piano, mais sans en connaître la moindre raison, la créature se leva de sa chaise. Elle s'accroupit près de son instrument pour le dénuder de son étui. Sa robe en forme de cloche suivait ses mouvements, rebondissait au moindre pas. Les volants somptueux se lustraient sans cesse d'éclats saphirs. Le geste, motivé d'un désir inconnu, se poursuivit, malgré le jeu impressionnant du télépathe. Elle exécuta une révérence des années disparues, comme si la dame s'excusait de ce qui allait se produire. Un violon traditionnel fut enlacé par ses bras, l'archet prêt à tenter de vexer l'inconnu par sa présence. Une gêne, elle devint cela en entâmant Liebesleid '' Love's Sorrow'' de Fritz Kreisler. La dame anonyme voulut briser l'ambiance fantasmagorique de sa musique à lui. Pourquoi faisait-elle preuve d'un soudain égoïsme?

Parce que le son amoureux d'un piano ne fait que lui rappeller la peine que ses mains jouaient nouvellement sur son épaule.

Des boucles noires ondulaient sur sa silhouette frêle, son corsais dissimulait toute trace de respiration. Tout ceci avantageait le fait que cette chose pouvait facilement passer pour un objet mécanique jouant de son violon merveilleusement. Sa justesse était bel et bien dûe à la torture. Un ruban blanchâtre naquit dans ses Pétales, il s'enroula sur un coeur qui n'existait pas.

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David c'était sentit observer et cela depuis son arriver. Il l'avait lui aussi observer, bien moin qu'elle pourtant. Le tintement clair de la chaîne sur la clochette ne résulta même pas d'un regard de David vers le jeune femme. Il continuait, une mélodie lente et douce, incessante presque irritable à la force des prochaines notes. Ce ne fut que quant il commença, qu'il se sentit irrité lui même par l'afflux de pensée indéchiffrable, de l'esprits appartenent au corps, qui lui avait tourné un visage au creux des pupilles. Il avait tant bien chercher les siennes mais n'y retrouvra rien qui ne puissent le faire arrêter, seul son regard dévia a nouveau, le sien aussi.

Au moment même où sa main porta doigt a l'anneau de la tasse, blanche, dans lequel, la saveur d'un thé se présentait inconnu de David, il entenda cette voix, dure, autoritaire, remplis de haine et de souffrance envers une personne, cette personne, ce qui devait être une jeune femme... Il continuait, et tout au rythme de la danse presque fanatique de la levé de l'inconnu, l'observer du coin de l'oeil. Accroupit a présent, il passa a l'aïgue virevoltant. Seul la révérence et le début d'un morceau, totalement connu de David, vint le faire se taire pour écouté la mélodie de Liebesleid "Love's Sorrow". Il se tourna vers elle, la regarda puis se leva, bras croisé sur son torse, sur son coeur, insensible à la musique... Le patron et les quelques serveuse resté bouche bée... Chacun à tours de rôle scrupter David, scrupter l'inconnu. Il marcha vers le comptoir, regarda Jordi, tel était le nom du patron et demanda du son le plus sourd mais assez entendant de l'oreille humaine :

" A tu du thé au Jasmin ?
- Je te le prépare ?
- Si tu veux "

Il resta adossé au comptoir... Le morçeau s'achever rapidement. Il alla vers l'un des nombreux meubles, ancien mais tous baroque. David ouvrit l'un des grand tiroirs et sortie la boîte noir ébène. Il referma le tiroir d'une main au centre de celui-ci, ouvrit une fois au comptoir la dossile boîte contenant le violon d'ébène qu'il avait laissé, un soir a Jordi... En parlant de celui-ci, il lui montra du doigt son thé au Jasmin. David en pris une gorgé, brûlante, mais pas tellement pour lui. Il logea le violon dans le creux déjà ammender grâce au heures d'entrainement et commença Cello Concerto N°2 in D Major. David avait toujours eut se don pour la musique classique et le violon était et sera son instrument de musique favoris... Les minutes passèrent tels un coup de vent dans une pièce repassant dans le moindre recoins avant de repartir plus loin dans le monde...

» David Leonard Nothingamms / Sway
» Un soir [David]