Le Retour... aux sources

Invité

Ciudad Autonoma de Buenos Aires, Argentina
Sur del Barrio Flores

Buenos Aires, ou pour être exact Capitale Fédérale, la capitale de l’Argentine… Une ville cosmopolite, baignée des rayons du soleil presque 365 jours par an… Des rues à n’en plus finir, une urbanisation qui s’étend sur des kilomètres et qui abrite des gens très différents les uns des autres : des plus riches aux plus pauvres.
Divisée en 48 ²barrios² (quartiers), la plus belle ville du monde fait état de concentrations des populations en fonction de leur niveau de vie (comme de nombreuses villes)…

Dans le quartier de Flores, plus précisément dans le sud dudit quartier, le soleil éclairait les rues d’une lumière éblouissante que même des lunettes de soleil n’auraient pu arrêter et la vie suivait son cours. Dans cette zone particulièrement pauvre de la capitale argentine, des enfants couraient, se gardant bien de traverser la route encombrée de voitures. Issus de familles plus que modestes, ces petits êtres démarraient leur vie de bien curieuse façon.
Dans un cadre de vie qui aurait pu paraître idyllique, ces jeunes gens jouaient d’un air insouciant, mais bien conscient de leur situation. Si personne ne les aidait, ils finiraient sûrement voleurs, violeurs… ²cartoneros² (des gens de niveau social inférieur mais exerçant un métier honnête : ramasser les ordures recyclables pour le compte de grandes multinationales en échange de quelques pesos).

Un homme marchait sur Varela, une rue limitrophe de la zone du sud de Flores. Il avait vécu cette vie aussi, il avait été victime de sa naissance, il était devenu voleur… et il s’en était finalement sorti.
Il s’agissait d’Antonio Velasquez, un mutant plus connu sous le nom de Pulse. Un X men qui avait un jour abandonné sa vie américaine derrière lui pour retrouver ses racines, son pays… Après son enlèvement, il était retourné à sa vie ²normale² mais sa passation consécutive lui avait ensuite laissé un goût d’inachevé : il était un X men, membre d’une équipe de héros finalement, mais qu’avait-il fait ? Etait-il capable d’assumer ce rôle ? Avait-il l’étoffe d’un héros ? N'en était-il un que parce qu’il avait ces dons particuliers que d’autres n’ont pas ?
Tellement de doutes… Des doutes qui avaient motivé sa décision : un soir, alors qu’il était allongé aux côtés de l’homme qu’il aime, Plasm, il lui avait fait part de ce qu’il pensait… D’un commun accord, ils avaient décidé de mettre leur relation de côté afin que Pulse puisse tenter d’y voir plus clair et de se prouver certaines choses... Ils avaient passé une nuit à se serrer, versant quelques larmes…
Le lendemain, Plasm s’était réveillé seul ; Antonio n’avait pas eu le courage de lui dire un autre au revoir.

Le périple de Tony avait alors commencé. Sa première destination : l’Asie…
Et après l’Asie étaient venus bien d’autres endroits. En quelques mois, Antonio avait visité les lieux les plus pauvres de la planète, renonçant à l’usage de ses pouvoirs il s’était rendu utile comme il avait pu, cherchant en lui les véritables raisons qui le poussaient à vouloir sauver le monde, cherchant en lui ce plaisir qu’il devait ressentir à aider son prochain !

L’Argentine, pays de naissance d’Antonio, avait exercé sur lui une peur inexplicable… Une peur telle que ce pays était le dernier sur sa liste. Mais il s’y trouvait maintenant, depuis quelques semaines. Ces retrouvailles avaient été douloureuses mais elles lui avaient semblées nécessaires. Il avait toujours aimé son pays… et il gardait en lui des souvenirs de sa ville natale : Buenos Aires… Des souvenirs horribles mais également des souvenirs magnifiques finalement ; une fois les traumatismes d’enfance maîtrisés, Tony n’avait plus trouvé que des images d’une grande beauté dans son esprit…
Buenos Aires avait beaucoup changé malgré cela et Pulse avait parfois du mal à reconnaître les lieux qui l’avaient vu grandir. En parcourant les rues les plus dangereuses de la capitale, il avait découvert une communauté mutante, cachée… Ironie politique : l’Argentine s’était toujours montrée sensible à la cause de ses minorités ; les mutants ne profitaient pas de ces prédispositions ! Et dans ce pays, Antonio gagnait plus à être gay que mutant !
Pulse s’était alors intégré à cette communauté, décidé à aider ses frères… Et il avait recommencé à utiliser son pouvoir. Sa réactivation après des mois de renonciation avait été difficile et Pulse avait dû beaucoup travailler pour regagner une forme de contrôle de ses dons…

Ce jour donc, ses pas guidaient Tony vers l’un des lieux secrets qui abritait les mutants argentins. Les lunettes de soleil qui étaient posées sur son nez n’était qu’un accessoire destiné à cacher ses yeux : s’il devait utiliser son pouvoir, il préférait qu’on ne le remarque pas.
Ces actes étaient devenus habituels pour lui et devenaient une forme de routine…
Mais Antonio était loin de se douter que ce jour allait briser sa routine…

Sujet: Re: Le Retour... aux sources Sam 28 Mar 2009 - 12:21

Aprés le Bal de l'Institut, et la terrible attaque qui avait coûté si cher aux élèves et à Plasm, ce dernier avait passé une drôle de semaine, à mi-parcours entre l'aphasie totale et le desespoir. non seulement le déroulement des evenements n'était pas du genre à lui plaire, en soi, mais c'était aussi la facette de sa propre personnalité qui lui faisait un drôle d'effet. Plasm avait changé, beaucoup changé, au cours des mois qui avait suivis sa séparation avec Pulse. il avait dut affronter des evenements qu'il n'avait jamais eu à affronter auparavant, et s'était vu confronter à la mort, la mort de civils en particulier, de par le terrorisme mutant.
de ces evenements était ressortis une personnalité de plus en plus guerriere. son pouvoir était désormais orienté vers la destruction plus que vers la protection, et ses idéaux était beaucoup moins pacifistes qu'avant. il ne se faisait plus d'illusion sur les ambitions et les dangers de la Confrérie ou de certains mutants aux pouvoirs redoutables, et même si il n'avait encore jamais eu à tuer quelqu'un pour défendre un plus grand nombre, il se disait de plus en plus que cela ne le derangerait pas tant que ça en fonction des circonstances.

de plus, sa tentatives d'oublier Pulse en s'attachant à un jeune mutant du nom de Sebastien s'était avéré infructueuse à de nombreux point de vue. tout d'abord car le jeune homme n'avait d'yeux que pour son petit copain ... deuxiemement, car Plasm ne cessait de le comparer à Pulse, de lui trouver des ressemblances, et s'attardait même à chercher la présence de ce dernier à travers le monde quand il était en présence de Sebastien ... cette tentative n'était qu'une fuite, et l'on fuit ce à quoi l'on se sent attaché ...

aux yeux de Plasm, c'était l'évidence même. son corps et son esprit lui criaient de retrouver Pulse, de réentendre sa voix, et pourquoi pas, de renouer ... c'était là l'espoir principal de Morgan. c'est donc un bel aprés-midi, alors que tout le monde était entrain de travailler à reparer l'Institut, qu'il pris sa décision. Plasm avait fait le serment à Pulse de ne pas le "surveiller" de loin avec ses pouvoirs, et de ne les utiliser que dans le cas où il voudrait le retrouver. ce pourquoi, même quand instinctivement il se mettait à chercher la présence d'Antonio, il s'arretait toujours avant de pouvoir determiner sa position.
ce n'était plus pareil. Pulse était en Argentine. sa présence y avait été trés nettement marqué lorsqu'il l'avait recherché. ce n'était pas étonnant en soi ... ce qui avait étonné Plasm, c'est qu'il ai put le trouver si rapidement sur une surface aussi grande ! certe, son pouvoir avait augmenté, suffisament pour lui permettre de ressentir une présence sur la moitié de la planète si il se concentrait suffisament ... mais là, il se demanda si tout compte fait, son inconscient n'avait pas toujours suivis les deplacement de Pulse ...

sans se poser plus la question, il dit au revoir à ses amis, sans trop leur dire non plus où il allait, et partit en avion pour l'Argentine. pays à la fois moderne et en retrait, notamment au niveau de la considération des mutants ... Antonio lui en avait parlé. mieux valait caché sa condition là bas ...

...
deux jours plus tard
...

Antonio Velasquez, lunettes sur le nez, toujours aussi blond, bronzé par le soleil argentin, marchait d'un pas avide et vif en plein Buenos Aires. il n'avait pas remarqué l'homme posté un peu plus loin, vers lequel il se dirigeait.
un homme blond, vétu d'un simple debardeur blanc, d'un pantacourt marron et de sandales en caoutchouc, un chapeau de tissus simple nonchalament posé sur le crâne.

alors qu'Antonio croisait Morgan sans lui accordait un regard, semblant plongé dans ses pensées, son ex-amant, son habituel sourire aux lèvres et sa main dans les cheveux, fut le premier à changer la situation ...

alors, on dit même pas bonjour à ses anciens amours, Tony ?

Invité

La méfiance - pour ne pas dire la paranoïa - était de mise à Buenos Aires... surtout pour les mutants ! La voix qui interpela Tony au milieu d'une rue "à risque", en l'appelant par son surnom ne le fit pas réagir comme on aurait pu s'y attendre : malgré la forte luminosité, on pouvait déjà deviner une lueur d'un jaune vif qui débordait de derrière ses lunettes de soleil devenues, pour le coup, presque transparentes.
Activer son pouvoir était devenu une forme de réflexe lorsqu'il se sentait menacé... de plus, il avait appris depuis peu qu'il ne pouvait pas uniquement inhibé les dons mutants mais également les comportements humains !
La lumière jaune émanant des yeux d'Antonio clignotait - signe que ce don était prêt à agir - mais le mutant se contenait : s'il n'était pas en danger, utiliser son pouvoir aller remédier à cela !

Il ralentit donc le pas, tournant à peine la tête vers l'homme qui s'était adressait à lu. Il lui jeta un regard furtif et là son coeur s'arrêta ! La personne qui se tenait devant lui était plus que familière : ses traits avaient changés, s'étaient durcis, mais il reconnaissait bel et bien celui qu'il avait aimé : Morgan... Plasm...
Se replongeant quelques secondes en arrière, il laissa les mots qu'il avait entendus se répéter dans sa tête : "Alors, on dit même pas bonjour à ses anciens amours, Tony ?"
Sa distance et sa froideur l'avait empêché de porter toute son attention à ces paroles qui pourtant s'étaient naturellement gravées dans son esprit.

Reprenant conscience de la réalité, il souffla l'air qu'il avait gardé dans ses poumons durant son apnée de surprise, la lumière jaune qui flashait derrière ses lunettes se dissipa, et Pulse murmura :

"P... Morgan..."

Sa voix avait repris un léger accent argentin qu'il avait perdu avec les années et le "r" du prénom de son ancien amant avait roulé agréablement... Il ne savait pas trop comment réagir : la présence inattendue de Plasm réveillait en lui des émotions qu'il avait pourtant cru avoir fait disparaître... Son corps criait qu'il voulait se jeter dans les bras de l'autre homme mais une retenue l'en empêchait.
Son hésitation ne dura pourtant que quelques secondes durant lesquelles son cerveau analysa rapidement que si Morgan était venu jusqu'ici, c'est qu'il n'attendait rien de moins que de vraies retrouvailles.
Antonio se laissa alors porter par ses désirs : ouvrant les bras, il se jeta contre Plasm qu'il serra contre lui de toutes ses forces. Il tentait de ravaler les larmes qui montaient dans ses yeux mais elles étaient trop nombreuses pour éviter que de l'eau coule le long de ses joues. Pendant un instant, il demeura comme ça, sans rien dire, respirant l'odeur de celui dont il avait partagé le lit pour se remémorer tous ses souvenirs. Puis il perdit les derniers instincts de contrôle qui l'habitaient encore et se laissa aller à déposer des baisers dans le cou de Morgan, sans même se demander si l'autre homme attendait cela ; lui en avait besoin !

Quand il le relâcha enfin de son étreinte, il resta muet, fixant son amant, détaillant son corps des pieds à la tête, ne sachant plus trop ce qu'il devait faire ou dire, attendant finalement une réaction...

Sujet: Re: Le Retour... aux sources Dim 29 Mar 2009 - 19:33

[j'avais écris un truc super long et tout s'est effacé sur une fausse manip' ... alors désolé mais j'avais la fleme de refaire]

Plasm ne s'étonna pas outre-mesure de la méfiance de Pulse. c'était là son caractère. Plasm n'était certes pas du genre à craindre le danger, à être prudent, à se méfier du monde comme d'autres (quoique les évenements de ces derniers temps l'ai quelque peu poussé à reconsiderer la confiance absolu qu'il avait en ses pouvoirs). il aurait préféré que ses retrouvailles avec Pulse ne commence pas par un tir de laser optique, et heureusement, ce ne fut pas le cas. plus reflechis que farouche, Antonio avait vite reconnus son "aggresseur", et la méfiance laissa place à la surprise. faut dire qu'il y avait de quoi être étonné, quand on recroise l'homme avec qui on a partagé vie et aventure en plein milieu de Buenos Aires, aprés avoir coupé les ponts pendant plusieurs mois.

l'hesitation de Pulse fut brêve. trés vite, il se jeta dans les bras de Plasm, qui l'accueuillis avec plaisir, torse contre torse, savourant sa présence avec avidité. l'accent latin qu'il avait retrouvé au contact de son pays d'origine n'était pas non plus pour déplaire à Plasm. l'embrassade fut telle que le chapeau de Plasm chuta de son piedestal capilaire, se retrouvant à même le sol ensoleillé de d'Argentine. on se serait crut devant une scène de film. les baisers qu'Antonio déposa dans son cou, et qu'il connaissait bien, lui rappellérent de savoureux souvenir, et il s'en voulu interieurement de ne pas être venu le revoir plus tôt.

alors qu'il se separait l'un de l'autre et que Pulse l'observait d'un un mutisme des plus abasourdis, Plasm se pencha, un rictus éclatant sur son visage (alors qu'il était plus perturbé qu'il n'y paraissait de retrouver cet homme qui avait dans son coeur tant de valeur et d'attrait). il ramassa son chapeau, l'epousseta negligement avant de le replacer legerement sur son crâne. puis, attrapant les épaules de Pulse, il lui décocha un regard lumineux.

ben alors !! tu dis rien ? ça fait sacrément plaisir de te revoir ... t'as l'air en forme dis donc ... si tu savais ce que tu m'avais manqué.

Plasm passa sa main dans les cheveux du jeune homme et lui retira ses lunettes. il voulait voir ses yeux. passant sa paume sur la joue d'Antonio, qui était agréablement peu rasé, il pensa soudain que peut-être ce dernier avait refait sa vie entre temps. il ne voulait pas non plus ... géner ou intervenir aussi abruptement dans une vie où il n'avait peut-être, voir surement plus la même place.

fallait que je te revois. d'abord parce que j'en avais besoin, et puis aussi parce que ... la situation l'exige. on peut s'installer dans un bar pour discuter peut-être ... t'es pas occupé, enfin je veux dire, je veux rien t'imposer. je suis dans un hotel pas trés loin pour une durée indeterminé alors ...

il ne finit pas sa phrase. il allait s'embrouiller sinon, et paraître plus ridicule qu'autre chose.

Invité

Pulse accueillit les paroles de Plasm avec le plus grand soulagement. Il aurait été incapable lui-même de proposer de faire quoi que ce soit. Il était toujours sous le choc et trouvait presque déplacée l'apparente décontraction avec laquelle l'autre homme s'adressait à lui. Mais les circonstances étaient particulières et Morgan n'y était vraisemblablement pas tellement préparé que Tony.
L'argentin était un peu abasourdi, ne sachant trop comment il devait réagir à ce que faisait et disait l'australien ! Cette familiarité avec laquelle il lui parlait, emprunte cependant d'une forme de distance était difficile à comprendre : Antonio ne se l'expliquait pas ! Son amant, son amour lui parlait comme à un bon pote : "Ca fait sacrément plaisir de te revoir !"

Pulse fut pris d'un affreux doute : et si Plasm avait fait le voyage jusqu'à Buenos Aires pour lui annoncer qu'il voulait renonce à lui, pour le prévenir qu'il avait fait des choix différents et ne voulait plus rien à voir avec son ancien amant ?
A cette pensée, le coeur de Tony accélèra, comme pris de panique. Il eut l'envie intense de pleurer mais parvint à se retenir : il baissa les yeux pour ne pas voir le visage de l'autre homme - sans quoi il aurait pleuré de toute façon...

Un peu calmé, il releva le regard vers Morgan et osa enfin lui adresser une réponse :

"Je connais un bar pas loin, si tu me suis on peut aller boire un verre tranquillement et se dire... ce qu'on aura à se dire..."

Pulse ne prit même pas la peine de répondre à ce qu'avait dit Plasm au sujet du plaisir qu'il avait de le revoir, au sujet du fait qu'il lui avait manqué... Ces paroles avaient paru paradoxalement si froides que Tony craignait leur véritable signification...
Alors que l'argentin allait déjà se mettre en marche vers le bar dont il avait parlé et qu'il avait déjà tourné le dos à Morgan, il s'interrompit pour faire face de nouveau à Plasm. Il inspira profondément. Il plaça une main derrière la tête de son amour et osa l'embrasser...

Il déposa sur ses lèvres un baiser doux et langoureux qu'il laissa se prolonger, s'abandonnant à mêler sa langue avec celle de l'autre homme, lui prodigant des caresses particulières et pleines de tendresse. Sa main caressait le peu de cheveux qu'il restait à Plasm tandis que le nez d'Antonio venait chatouiller légèrement sa joue. L'argentin offrait tout ce qu'il avait à donner, démontrait son amour comme il ne l'avait jamais fait...
Simplement parce qu'il pressentait que ce baiser pouvait être le dernier...

Il interrompit finalement ce geste.

"Morgan... Dis-moi que tu m'aimes toujours..."

Le même accent argentin qui était redevenu celui d'Antonio se fit entendre en même temps qu'un trémolo dans la voix du jeune homme... Il avait besoin d'entendre que pour Morgan non plus rien n'avait changé, il ne voulait pas supporter d'attendre jusqu'au bar.
Ils pouvaient bien se dire cela maintenant... et garder d'éventuelles explications pour plus tard...

Sujet: Re: Le Retour... aux sources Lun 30 Mar 2009 - 20:26

Plasm commença à se dire qu'il avait peut-être fait une erreur. Pulse avait l'air particulierement inquiet. il devait se faire de fausses idées. et cette apparente décontraction de cet abrutis de Morgan, qui preferait cacher ses sentiments par peur et défense, n'était pas pour le détromper. la vérité, c'était que Plasm ne voulait plus lâcher Pulse, qu'il voulait le ramener, même de force, à l'Institut, et le garder pour lui jusqu'à la fin. la vérité, c'est que maintenant que Plasm avait trouvé Pulse, il n'osait pas faire le premier pas. il n'osait plus. il l'avait déjà fait deux fois. deux fois, il avait recueillis Pulse à l'Institut, deux fois il l'avait pris avec lui, pour lui, et avait vécu pour lui. et deux fois il l'avait perdu. et maintenant, il avait peur, il osait à peine croire à la présence de cet homme devant lui.

mais il faisait surement erreur d'avoir peur comme ça, peur de le perdre et peur de l'echec, peur de l'éloignement. il avait vraiment fallu tout ces evenements pour en venir là, pour en venir à ce que lui, Morgan Strold, l'indestructible homme-bouclier, perde sa toute confiance absolue et se brise au moindre petit écart sentimental, au moindre petit écueil ...
ses hesitations en étaient là quand Antonio le coupa, le sortant de sa torpeur, pour lui proposer de se rejoindre et de parler dans un bar qu'il connaissait bien. Plasm observa son visage avec le même sourire, et s'appretait à le suivre quand, avant qu'il ne comprenne quoi que se soit, la tornade Pulse se jette sur lui. leurs bouches se mélèrent à nouveau, comme cela n'avait plus était le cas depuis des mois, mais c'est tout naturellement que Plasm retrouva les reflexes, les gestes et la saveur de son amant. le baiser était plus que fougueux. il était brutal. il était la réaction logique de leur séparation. plus on tire sur l'élastique, plus celui-ci revient fortement à sa forme d'origine. c'était le même principe.

quand le baiser pris fin, Plasm n'entendit presque pas la question de Pulse. abasourdis, il en voulait encore, il en voulait plus. il attrapa Pulse par les épaules, le tira violement dans une ruelle adjacente et le plaqua contre le mur où il commença à l'embrasser avec force, caressant son torse sous son t-shirt d'une main et tenant ses hanches de l'autre, de maniere à ce que leurs ventres soient collés l'un à l'autre en même temps que leurs levres se melangeait entre deux soupirs.

je t'aime ...

murmura-t'il entre deux baiser dans le creux de son épaule, avant de le regarder avec un sourire rayonnant, le tenant toujours entre le mur et son corps, une jambe entre les siennes. avec un petit ricanement et un ton que Pulse connaissait bien, un ton de voix caracteristique des personnes les plus assoiffées et les plus demandeuses d'affection, Plasm se surpris à susurrer dans son oreille ...

... t'es sûr que tu veux aller tout de suite au bars ...

Invité

Plasm eut une réaction inattendue et imprévisible. En effet, son comportement était distant mais se changea soudain en une frénésie amoureuse ! Tant et si bien que Pulse se retrouva rapidement dans une ruelle isolée sans vraiment comprendre ce qui lui arrivait.

Il ne chercha pas à contrôler la situation : le "je t'aime" de Morgan remplissait sa tête et son corps ne faisait que profiter de la présence physique de celui que son coeur aimait toujours.
Les baisers étaient profonds, langoureux, et la caresse de la jambe de Plasm entre les jambes de Pulse ne faisait qu'ajouter à la bestialité de l'acte.

La question que l'australien murmura fit rapidement son chemin dans la tête de l'argentin qui ne donna pour seule réponse qu'un nouveau baiser : saisissant Morgan derrière la tête, il l'attira à lui, l'embrassant comme un fou !
Lorsqu'il parvint à se décoller de son amant, il parvint enfin à articuler une réponse raisonnée.

"Je crois que ton hôtel n'est pas très loin d'ici..."

Son appartement était en plein Recoleta, assez loin du quartier de Flores et si l'hôtel de Plasm était dans les parages, il valait mieux s'y rendre, Pulse ne pouvait imaginer attendre 30 minutes pour se rendre chez lui en taxi avec le corps de son homme assis à côté de lui, offert et désireux de prendre du plaisir.
Avant que Morgan n'ait pu donner une réponse, Antonio s'était détaché du mur et avait retourné la situation, plaquant maintenant l'australien contre le mur chaud, lui prodigant des caresses tendres mais sauvages tout en explorant sa bouche de sa langue... Quel bonheur de retrouver le contact de ce corps qui lui avait trop manqué...

Morgan ne vit pas le trajet jusqu'à son hôtel. en tout cas, il n'en garda aucun souvenir par la suite. prenant par le bras son amant, il l'entraina à travers les rues pendant quelques minutes jusqu'à arriver à son hôtel. pas un palace, pas un truc miteux, de toute façon, c'était pas important ... il se souvint d'avoir monter l'escalier hilare, d'avoir avancé jusqu'à la chambre à taton, Pulse attaché à ses hanches et déposant des baisers dans sa nuque, puis de s'être jeté sur le lit.
la suite fut un feu d'artifice. un seisme de 9 sur l'echelle de Richter. leurs corps entremélés, ils rattrapèrent dans les draps ce qu'ils avaient raté comme occasion au cours de leur séparation.

- quelques temps plus tard -

Plasm et Pulse étaient allongé sur le lit, un simple drap blanc, rescapé des evenements qui avaient précédé, déposé sur le corps sans réel organisation (plus par hasard en fait). la tête de Plasm était posé sur le torse nu et chaud de Pulse et il regardait le plafond tout en caressant machinalement son ventre dont les abdominaux temoignait d'un exercice regulier (et surtout changeait de la derniere vision que Plasm avait eu de son ami, fatigué, détruit). il remerciait le monde et la vie que Pulse aille mieux, tout du moins qu'il semble aller mieux. il esperait que tout ça avait servis à quelque chose ...

au bout de quelques temps, aprés avoir stagné entre un sommeil heureux sur le corps de celui qu'il aime et une volonté de rester eveillé pour ne pas en perdre une miette, Plasm se leva, s'asseyant nu sur le rebord du lit. il se tourna avec un sourire vers Pulse, passant une main sur la cuisse de ce dernier.

si tu savais comme tu m'avais manqué ... j'aimerais rester dans cette chambre des heures et des jours encore, on est si tranquille ...

il leva le regard vers la fenêtre, aux stores à demi-baissés, et contempla la lumière qui passait en ray à travers les fentes. il faisait encore jour ... il n'était pas à l'Institut, pas aux Etats-Unis, pas dans leur chambre ... sans rien alterer au bonheur de Plasm, ce dernier n'oublia pas qu'il n'était pas venu que pour passer ce genre de bon moments avec Pulse. même si Pulse était la seule et unique raison de sa venue.

je t'ai pas dit ... en même temps j'ai pas vraiment eu le temps ... je suis X-men maintenant ... et ... justement ... il s'est passé des choses à l'Institut depuis ton départ. des choses plutot graves ... et nous avons besoin de X-men, mais aussi de personnes sérieuses ... et moi, j'avais besoin de toi. plus encore que du X-men, c'est de toi dont j'ai besoin ...

il se tourna definitivement vers Pulse, attrapant ses épaules et s'allongeant sur son torse, sa tête dans le creux de son cou. sa voix était brisé. il ne pleurait pas, mais on sentais que tout d'un coup, le poid des evenements qu'il avait vécu, de ce stress, de cette fatigue, morale et physique, des morts, des blessés, de la perversion, lui retombait dessus. la peur du Fléau. l'enlevement et l'état de Julien. sa culpabilité par rapport à Sebastien. la mort des humains dans les attentats du centre commercial. son incapacité à arreter les violences du monde mutant ...

reviens ... je t'en supplis ... reviens avec moi. rejoins nous. reviens à l'Institut ...

Invité

Pulse venait de passer les meilleurs instants qu'il avait connu ces derniers temps. Les instants qu'il venait de passer contre Plasm étaient une bénédiction : son corps et son esprit étaient plus que biens...

Il somnolait encore, allongé nu dans le lit, lorsque Morgan se redressa et s'assit près de lui. Il sentit la peau de son amant parcourir sa cuisse... Il frissona et ouvrit un oeil.
Il l'écouta parler, sans l'interrompre et sans répondre non plus à ce qu'il venait d'entendre. Continuant de somnoler, et profitant de la présence de celui pour qui son coeur battait encore, il ne voulait pas gâcher ce moment en disant quelque chose.
La parole est d'argent mais le silence est d'or...
Antonio n'aurait pu démentir cette maxime présentement. La quiétude et la sérénité qui l'habitaient le rendaient si bien, d'une humeur telle qu'il n'avait pas connu depuis des mois.
Lorsque l'australien reprit la parole, l'argentin l'écouta avec plaisir, se régalant de chaque son...

Bien vite, il se réveilla complètement ! Il ouvrit les yeux en grand : Plasm était devenu un X-Men !! C'était une nouvelle extraordinaire ! Il aurait eu envie de le féliciter mais n'en eu pas le loisir : son amant poursuivi ce qu'il avait à dire. Les mots pénétrèrent le coeur de Pulse, le transpercèrent car dans le voix de l'homme qu'il aimait, le mutant aux yeux lumineux devinait une détresse et les paroles qu'il proférait n'étaient pas pour le détromper.
Quand Plasm s'allongea contre Pulse, ce dernier resta allongé, sans bouger, se contentant d'enserrer son amant de ses bras. Il ne savait pas ce qui s'était vraiment passé et n'osait l'imaginer. Mais visiblement rien n'avait été facile.

Les paroles qui achevèrent le discours de l'australien finirent de toucher l'argentin ! Morgan le suppliait de revenir...
Pulse aurait préféré continuer sa vie tranquille, aider des inconnus, rester cacher et mener une vie calme finalement, plus calme que celle qu'il avait connu à l'Institut...
Les éléments nouveaux dont il venait de prendre connaissance furent rapidement traités par son cerveau... Et il répondit enfin à l'homme qu'il aimait.

"Si tu as besoin que je te suive, je te suivrais. Je ne veux plus t'abandonner... Mais..."

Tony s'interrompit, pesant ses mots, retournant ses pensées et se résolut à reprendre la parole.

"Morgan... On pourrait rester ici. Tu ne connais pas encore Buenos Aires mais cette ville est extraordinaire, ce pays est génial. On pourrait avoir la vie qu'on mérite ici !"

Antonio soupçonnait déjà que Morgan allait lui demander de le suivre jusqu'à New York ; la situation semblait grave là-bas et Plasm avait apparemment développé un sens de l'altruisme plus développé que Pulse - et ce malgré les mois passés à aider des gens dans le besoin. Tony admirait son homme pour ça !
Désormais, l'argentin était suspendu aux lèvres de son blondinet... attendant son verdict auquel il se plierait sans discuter !

Morgan s'y attendait. il connaissait Pulse. il avait parfois comme un genre de sixième sens, qui lui permettait de prévoir un peu les réactions du jeune homme ... il était tellement habitué à lui, à ses mimiques, à ses changement de regard, l'altération de son souffle, qu'intuitivement, il associait et traduisait les differents details et réactions d'Antonio. et il savait bien que ce dernier n'était pas vraiment emballé. en réalité, que recherchait Antonio ... il était X-men, techniquement. il n'avait pas réellement deserté ... que fuyait-il, de quoi se cachait, qu'y avait-il à New York qui ne lui plaisait pas au point de l'éviter ?

New York était le centre des activités pour la cause mutante. bien sur, cela ne voulait pas dire qu'il ne se passait des choses que là-bas, mais depuis l'Institut rayonnait une force d'action qui pouvait intervenir dans les conflits les plus importants. Plasm savait que la cause mutante n'avait pas été abandonné par Pulse. ce dernier était apparemment quelqu'un dans la société des homo superior de Buenos Aires. Plasm aurait put faire de même avec la communauté mutante de Sidney, qu'il connaissait trés bien. mais non, il avait fait le choix de se vouer à l'Institut. et ce pour plusieurs raisons. Antonio lui proposait de rester ici, à vivre la vie qu'ils "meritaient" ... mais pour Plasm, son mérite justement, c'était d'être et de rester un X-man. c'était non pas de se proteger lui, mais de proteger les autres. non pas de se cacher du problême, mais de tenter de le resoudre pour qu'il n'y ai plus tout ces dommages collatéraux auquel il avait assisté.

il se leva, nu, les tatouages de son bas-ventre visible (ce qui était assez rare). ces derniers représentaient les quatre as du tarot ... et le cheminement de Plasm. tout d'abord le carreaux. la tranquilité, la stabilité à Sidney. puis, le trèfle. la croissance. la maîtrise de ses pouvoirs. l'experience du monde à l'Institut. le coeur suivait, caracterisant la rencontre de Pulse, et surtout, la perte de osn indécrotable égoïsme, la rupture de son "bouclier" émotionnel, et sa volonté forte d'aider le monde ... le pique, devant tout les autres, était son stade actuel. une situation de crise, symbole de douleur, de bataille, mais aussi de renaissance ... il enfila un jean délavé et trop court à même la peau et se tourna vers Pulse.

écoute ... je ne suis pas un de ces X-man qui suivent aveuglément la cause de Xavier. mais je l'ai comprise. et j'ai aussi compris qu'il y a là-bas des gens qui ont besoin de moi et de mon experience. pas seulement les gens que je peux sauver ... mais aussi ceux auquel je peux enseigner. l'Institut, et New York, sont le noeud strategique du problème. c'est mon foyer maintenant. à l'école sont rassemblé de jeunes mutant qui ont besoin de gens pour leur apprendre certaines choses ... et les proteger.

il déglutit, les larmes lui montait aux yeux.

tu te souviens de Wave, mon ami australien ? il est mort. tué par la Confrérie, peu de temps aprés les avoir infiltré pour nous aider. j'ai dut affronter le Fléau et dent-de-Sabre pour sauver un autre élève de la torture, et j'ai vu un confrériste agé tout au plus de douze ans commettre des meurtres et des attentats contre les humains en plein centre commerciale. l'Institut a subis une attaque devastatrice de la part de nos ennemis, en guise de représaille, et les blessés se comptent à la pelle. moi-même, avec mon bouclier, j'aurais put y passer plusieurs fois si nous n'avions pas été solidaire. voila ce que je veux te faire comprendre ... je ne peux pas fuir cette bataille, car ce serait inhumain pour ceux que je laisse derriere moi ... mais je ne peux plus y être seul ...

il essuya ses yeux humides d'un revers de main et se tourna vers le mur, s'appuyant contre celui-ci. il savait qu'il devait lui aussi faire des concessions. Pulse avait lui aussi vécu des experiences terrifiantes que Plasm n'osait pas imaginer. Pulse avait lui aussi vécu la solitude et la torture de l'abandon. et Plasm ne voulait en aucun cas diminuer les traumatismes de ce dernier. ce pourquoi il prit encore la parole, sans pour autant se retourner.

ecoute ... ton avis est tout aussi important que le mien. si tu veux, je peux rester ici encore un peu. pour une durée indeterminée, mais pas eternel comprend le bien ... il y a ici des choses que tu dois faire. je veux bien t'aider à les faire. je serais là pour toi ... et pour decouvrir ton monde, parce que je t'aime. mais un jour, je devrais repartir pour un monde qui nous concerne tout les deux. et mon voeux le plus chere serait que tu me suives. cela ne veut pas dire que nous irions nous enfermer à New York. rien ne nous empechera de bouger, de revenir, de ... prendre des "vacances" ... mais pour l'instant, n'y pensons plus. je suis ici, avec toi.

Invité

Pulse écouta attentivement Plasm... Ce qu'il entendait ne lui plaisait guère, évidemment. Et les mots de celui qu'il aimait le touchaient plus qu'il n'aurait pu l'imaginer. Il avait abandonné cet homme qui avait dû faire face à des situations apparemment incroyablement dangereuses : le monde, à New York, avait changé depuis son départ !
La Confrérie, visiblement, avait pris de l'assurance et s'était lancé dans une campagne de conquête d'une envergure sans précédent ; Plasm avait pris part à ce combat, avait lutté contre eux et il était toujours là pour en parler, plein de nouvelles cicatrices, la tête emplie de souvenirs qu'il préfèrerait sans doute effacer. Et cela désolait Antonio.

Il réalisa, confronté à tout cela, qu'il avait changé plus qu'il ne le croyait... Les paroles de Morgan lui rappelait cette pensée qui grandissait dans sa tête : la création d'un Etat mutant ! S'ils se réunissaient tous, ils pourraient prendre le contrôle d'une partie du monde, en faire leur territoire et user de leurs pouvoirs pour se protéger et s'imposer comme une nouvelle puissance mondiale contre laquelle personne ne pourrait rien !
Il s'interdisait souvent de penser comme ça, ce genre d'idéologie était celle de la Confrérie et ouvrait nécessairement à des dérives et à des génocides ! Mais peut-être était-ce là l'unique solution, La Solution !

Pulse, toujours nu, se leva et se dirigea vers Plasm... Il l'enserra de ses bras, déposa un baiser dans son cou.

"Excuse-moi... Excuse-moi de t'avoir laissé... Mais..."

Tony s'interrompit... Avait-il raison de se montrer honnête ? Devait-il dire à Morgan ce qu'il pensait vraiment ? Son Amour pourrait-il le comprendre ? Lorsqu'il reprit la parole, il parla très vite comme pour ne pas être tenté de s'arrêter.

"Ecoute, je ne veux pas refuser de te suivre et par amour je le ferai si tu le souhaites... Mais réfléchis à tout ça... Tu me parles de New York, moi je te parle du monde ! Les mutants sont partout : en Asie, en Afrique, ici ! Et ils sont partout dans la même galère, ont partout besoin de cette aide dont tu parles ! Je ne suis plus très sûr de croire en cette harmonie entre humains et mutants... Nous sommes le futur de ce monde, l'espèce humaine est vouée à l'extinction mais le refuse... Je commence à envisager d'autres solutions..."

Pulse s'arrêta enfin, écoutant la respiration de Plasm comme pour essayer de détecter une forme d'approbation ou de désapprobation dans le rythme de son souffle. N'y parvenant pas, il le saisit doucement par les épaule et le fit se retourner. Il passa une main dans les cheveux de son homme.

"Je connais un mutant, ici, à Buenos Aires qui sait manipuler la mémoire. Il pourrait te faire oublier tous tes souvenirs, tout ce qui t'a blessé."

Tony s'en voulut immédiatement d'avoir proposé une telle solution. Lui-même n'avait jamais accepté de perdre une partie de sa mémoire : il avait préféré conserver jusqu'à ses pires souvenirs. Mais il était prêt à lancer Morgan dans cette "aventure" parce qu'il avait le sentiment que c'était le seul moyen de connaître un avenir agréable avec lui...

les yeux de Plasm s'ecarquillaient de plus en plus au fur et à mesure qu'il entendait les paroles de Pulse. la serenité et le bien-être qu'il avait ressentis dans tout son corps precedement était désormais remplacée par une fureur, une rage, une hargne qui tambourinait dans sa poitrine. ce qu'il entendait était d'autant plus déplaisant que c'était Pulse, celui qu'il aimait, qui lui disait cela. il se sentait perdu, à ne plus savoir quoi ecouter, et aurait voulu repartir comme si de rien n'était, s'envoler par la fenêtre et rejoindre l'Institut. il repoussa Pulse du bras et s'éloigna de lui, avant de se retourner en hurlant.

QUOI !! QU'EST CE QUE TU ME RACONTES !! C'EST QUOI CETTE "AUTRE" SOLUTION QUE TU ENVISAGES !! tu as été confreriste merde !! tu l'as subis !! tu as vu quel genre de malade ils ont dans leur rang !! ce sont des nazis !! tu voudrais me faire croire que c'est ça que tu envisages ? que les humains sont inutiles car voué à disparaître !! mais c'est une vision atroce : quand quelque chose est vouée à disparaître, on abrege pas le peu de temps qu'il lui reste pour être tranquil, c'est de l'égoïsme pur et simple !! les humains vont surement s'effacer à notre profit, c'est vrai ! mais alors je veux faire en sorte que la transition se fasse de la maniere la moins sanglante qui soit. nous n'avons pas plus le droit qu'eux de prendre le pouvoir ...

il donna un coup de poing dans le mur, ce dernier se recouvrant automatiquement d'une fine pélicule jaune, empechant aux doigts de se briser sous l'impact. les larmes ne voulait pas couler, mais elles auraient put. ce qu'il entendait le faisait profondément souffrir. il comprenait ce que voulais lui dire Pulse, mais il ne pouvait pas l'accepter. les derniers mots d'Antonio resonnait dans ses oreilles comme des cloches funebres. il voulait modifier sa mémoire. il voulait le changer. il avait envisagé de lui faire oublier jusqu'à ses rêves.

et aprés tout ça ... tu veux changer ma memoire, me faire oublier ce que je suis et pour quelle raison j'ai agis et vécu jusque là ? mes souffrances sont essentielles, elle me motive, je vis pour qu'elles n'arrivent pas aux autres, et je les supporte !! tu pourrais me soutenir, mais non, non !! tu ne comprend pas qu'encore une fois, je suis celui qui fait les efforts !! je t'ai laissé partir, j'ai enduré les choses seuls pour toi, par respect pour ton rêve. n'oublis pas que j'ai déjà quitté l'Institut pour toi, quand je t'ai cru mort ... et n'oublis pas que moi aussi j'ai des rêves et des ambitions. moi aussi je veux être utile, et aider les mutants !! j'ai encore une fois fais un effort, je t'ai proposé de t'accompagner, de mélanger nos deux ambitions, et sache que cela veut dire pour moi d'abandonner l'enseignement aux élèves de l'Institut, chose qui me tenait à coeur ...

il enfila ses chaussures sans les lacer, attrapa sa chemise avec rage et l'enfila sans la boutonner puis se dirigea vers le balcon à grand pas. il fallait qu'il se calme, il fallait qu'il s'en aille, où il risquait de dire des choses qui serait de trop, des choses qu'il ne pensait pas ... il savait qu'une fois les barrieres de sa gentillesse passé, il n'avait plus de mesure ni dans ses gestes ni dans ses propos, et la frustration qu'il ressentait dans le terrible dilemne qui le ballotait n'était pas pour l'aider ... arrivé sur le balcon il se tourna vers Pulse, le regard humide mais digne.

je te laisse reflechir. je t'ai proposé quelque chose où nous pourrions être heureux tout les deux ... tu m'as proposé la fuite ... tu fuis Pulse, tu fuis depuis des années. le bonheur se construit, il n'est pas quelque chose que l'on obtient en courant dans tout les sens. tu ne veux pas le comprendre apparemment ... c'est peut-être toi que je devrais effacer de ma mémoire ...

il s'arréta quelques secondes.

je suis désolé, je ne le pensais pas ... si tu veux me revoir, appelle moi ...

puis, une trés fine et presque transparente couche d'énergie jaune se mit à recouvrir Plasm, comme une seconde peau translucide et luisante. prenant appuis sur la rambarde du balcon et ne se souciant pas vraiment du fait qu'il puisse être observer, il pris son envol et s'éloigna de la chambre. et c'est alors que, bercer par les vents, il s'éloignait de l'homme qu'il aimait plus que tout, qu'il laissa ses larmes couler contre sa joue ...

Invité

Pulse, qui avait regretté ses mots dès qu'il les eut prononcé, s'en voulut encore plus devant la réaction de Plasm qui s'écarta de lui sans attendre. Les yeux emplis de surprise, d'incompréhension et de choc, l'argentin écouta, avec une horreur non dissimulée, ce que lui disait son amant.
Et de manière douloureuse, le souvenir de sa vie de confrériste se rappela à lui... Il avait tenu le discours qu'il avait appris là-bas... Il venait de défendre devant Morgan, un Xman, des théories auxquelles il avait renoncé - il le croyait - voilà bien longtemps ! Comment était-ce seulement possible ? Comment avait-il pu s'autoriser à imaginer ce genre de choses sans que cela ne le choque !?

Mais plus grave encore que cela, Antonio venait de comprendre qu'il s'était rendu comme un poids pour celui qu'il aimait, attendant qu'il lui donne tout sans vouloir lui-même faire certains sacrifices... Son coeur se déchirait en cet instant, sous l'assaut des phrases difficiles que lui assenait Plasm : il ne pouvait s'empêcher de se demander s'il était réellement capable d'amour... Visiblement, il était dans une "relation" égoïste où il se laissait passer avant toute autre chose et, pire que tout, avant celui qu'il prétendait et croyait aimer sincèrement...

Il reçut le coup de grâce losque Morgan qui était sorti sur le balcon lui lança qu'il n'avait fait que fuir depuis des années : cette Vérité était peut-être celle de trop, celle qu'il n'aurait pas voulu entendre. Ne comprenant pas bien ce qu'ils faisaient dehors, Tony commença à dire quelque chose à Morgan :

"Eh bien efface-moi si..."

Il fut immédiatement interrompu par Plasm qui s'excusait déjà ! Antonio resta interloqué. Son expression changea encore vers une surprise plus profonde lorsqu'il vit le don de Plasm s'activer : ce dernier, couvert d'une couche jaune très fine constituée d'une sorte d'énergie visqueuse, sembla léviter au-dessus du balcon avant de s'envoler.
La colère de Pulse éclata alors :

"Et tu dis que c'est moi qui fuis !? Qui es-tu pour moi quand tu n'es même pas capable de rester ici maintenant, et d'affronter ce que j'ai à dire !? Tu as si peur que ça que j'ai raison !!!!!!???"

Son cri se perdit dans l'immensité du ciel dans lequel ses yeux ne pouvaient déjà plus retrouver Plasm... Il valait mieux dans un sens : ce qu'il venait de dire n'avait rien de bien réel, son caractère de m**de avait finalement moins changé qu'il ne le pensait...

Les derniers mots de Plasm résonnaient dans sa tête : "Si tu veux me revoir, appelle-moi"...
Et Tony envisageait déjà de le revoir pour le percer de salves de plasma brûlant !

Ces pensées le rendaient malade : comment pouvait-il oser imaginer ce genre de choses ? Comment pouvait-il seulement envisager de blesser l'homme qui possédait toujours son coeur - pour peu qu'il en ait eu un.
Restant sur le balcon durant plusieurs heures, absorbé par le flot ininterrompu de ses pensées, Pulse se faisait horreur et c'est presque naturellement que son esprit aboutit à une conclusion très simple, un moyen de tout arranger...

UNE RUE - BUENOS AIRES
LE LENDEMAIN

Le soleil se levait pour une nouvelle journée à Buenos Aires...
Un homme seul à l'allure plus que négligée errait sur une rue encore déserte...
Il avait le regard hagard et paraissait marcher sans véritable but...

Il s'agissait de Pulse, visiblement perdu et dans un état qui était loin de la normalité...

Plasm avait passé l'aprés-midi sur le toit d'un immeuble de Buenos Aires. il avait totalement coupé son pouvoir de detection. il ne voulait pas ressentir la présence de Pulse tant qu'il ne serait pas calmé et qu'il n'aurait pas la tête claire, prés à discuter avec Pulse de leur situation. Plasm, il le savait, était destiné à enseigner à l'Institut. le Professeur Xavier lui en avait fait part avant son départ. il était tiraillé entre la réalisation de son rêve et l'accomplissement des ambitions de celui qu'il aimait avec force. il ne pouvait s'empecher d'être un minimum égoiste. il l'avait toujours été. mais il avait laissé Pulse vivre son rêve déjà, il l'avait laissé parcourir le monde, et pourtant dieu seul sait si il avait voulu le revoir. il avait respecté leur accord ... mais que faire. il ne pouvait pas decemment imposer quoique se soit à Antonio, ni par la force, ni par le chantage.

une fois la nuit tombé, il décida de retourner à sa chambre d'hotel. recouvrant de nouveau son armure énergetique de vol, celle qui collait à sa peau, il décolla et traversa la ville à toute vitesse. le vol n'était pas la capacité de base de Plasm. ni la vitesse. il n'avait une autonomie aérienne que d'un quart d'heure maximum avant de devoir se poser. contrairement aux pouvoirs de Wave, qu'il avait toujours envié, il ne pouvait atteindre une grande vitesse. mais les 80 Km/h de sa vitesse de course était largement suffisante pour combler son manque de sensation forte. et il en avait besoin, il avait besoin d'eprouver sa hardiesse et de vider son énergie.

pour ceux qui observaient le ciel à cet instant, on aurait dit qu'une luciole était entrain de s'amuser avec le vent, virevoltant, fonçant en piqué puis effectuant des loopings. finalement, Plasm rejoignit sa chambre. il n'avait toujours pas activé son pouvoir de detection, mais il sut trés vite que Pulse n'était plus là. la colère l'envahis de nouveau. il s'attendait à quoi de toute manière ? à ce que Pulse patiente comme un gentil toutou ... c'était pas son genre. il avait dut rejoindre ses amis mutants argentins, dissimulant son mal-être ... Plasm se rendit compte qu'il ne savait même pas si les amis de Pulse était au courant qu'il aimait un homme, ou même tout simplement qu'il avait une relation. fatigué, il s'assis dans un fauteuil et s'endormit. il n'avait put se résoudre à dormir dans le lit, qui degageait trop l'odeur de Pulse ... c'était assez douloureux comme ça.

vers la fin de la nuit cependant, Plasm fut reveillé en sursaut par un sentiment étrange et angoissant. dans son sommeil, son pouvoir avait detecté Pulse ... et il y avait quelque chose d'étrange dans l'aura qu'il degageait. il n'était pas trop loin d'ici. environ 20 minute à pied pouvait estimer Plasm. se relevant vivement, Morgan sortit en courant. il avait oublié toute chose concernant leur precedente embardée. seule cette sourde inquietude qui lui broyait les tripes et lui remuait les boyaux était présente à son esprit et animait son corps désormais. il couru sans s'arreter.

Plasm le retrouva, errant dans une ruelle comme un spectre, completement perdu et le regard vide. était-ce les effets de l'alcool ? pourquoi s'était-il mis dans cet êtat ! c'était sa faute, quel idiot il faisait. se ruant vers lui, il l'attrapa par les épaules et le redressa.

TONY ! tony ! c'est moi, c'est Morgan ! ça va ?

Invité

Antonio venait de tomber sur un homme qu'il ne connaissait pas... Ce dernier l'empoignait et le secouait d'une façon qu'il n'appréciait pas. Il tenta de le repousser d'un geste du bras tandis que l'autre homme l'appelait par un prénom qu'il ne connaissait pas !
Dans un état entre la colère et la surprise, l'argentin répondit, dans un espagnol emprunt d'un fort accent argentin :

"No tengo plata ! Dejame !"

Il disait à Morgan qu'il n'avait pas d'argent et lui ordonnait de le laisser. Il était évident que quelque chose n'allait pas... et pour cause ! Antonio revenait du repère de mutants caché en plein Buenos Aires, ce même repère où il avait rencontré le mutant effaceur de mémoire...
Il voulait s'éloigner, quitter cet étranger et il commença à marcher mais ses pas s'arrêtèrent bien vite. Sans sa mémoire, il ne savait pas quelle direction prendre. Il se souvenait des heures d'errance depuis qu'il avait quitté ce lieu étrange plein de gens suspects et il n'avait plus envie de poursuivre ces pérégrinations sans but.
L'épuisement mental que provoquait cette confusion laissait monter un mal de tête insoutenable, une migraine poignante qui ne voulait plus le quitter. Et cette altercation était la goutte qui faisait déborder le vase.

Pulse plaqua ses paumes sur ses tempes, appuyant de toute ses forces pour tenter de dissiper la douleur, sans succès. Pour ceux qui étaient à proximité, comme Plasm, on pouvait entendre un léger râle s'échapper de la bouche d'Antonio... et un halo de lumière jaune qui commençait à pulser dans ses yeux.
Il ne fallut pas longtemps pour qu'une salve de plasma brûlant s'échappe, venant frapper le trottoir qui explosa en un point d'une dizaine de centimètres de diamètre.
Sous le choc de ce phénomène inexplicable, Antonio qui n'avait aucune idée de ce qui venait de se passer, fit un bond en arrière, se cognant du même coup contre Morgan. Il adressa à son ancien amant un regard empli de terreur et, toujours en castillan, prononçant les "y" comme des "sh", essaya de lui confier son désarroi :

"Que se paso !? No entiendo, que es eso ? No me acuerdo nada ! Quién soy ? Me conoces ? Por favor, necesito ayuda, necesito ayuda !"
Que s'est-il passé? Je ne comprends pas, qu'est-ce que c'était ? Je ne me souviens de rien ! Qui suis-je ? Tu me connais ? S'il te plaît, j'ai besoin d'aide, j'ai besoin d'aide !

Plasm regarda avec un desespoir grandissant son amant se comporter de manière plus qu'étrange ... et petit à petit, le doute s'insinuat en lui, la vérité germait comme un immonde amas de plantes parasites et épineuses. Pulse, son Pulse, son Tony, avait apparemment tout oublier. et si la cause en était bien celle que pensait Plasm, et toute logique convergeait vers ce resultats, alors Plasm avait du soucis à se faire non seulement parce qu'il s'était fait ôter la mémoire, mais aussi parce que ce geste était surement volontaire ...

Plasm avait un goût immonde dans la bouche. il eut envie de vomir, et ne se retint que de justesse, les larmes lui montant aux yeux. Pulse était mort. il n'était plus le même, il ne le connaissait plus, leur histoire n'était plus qu'un demi-souvenirs qui n'avait plus de receptacle pour la partager. le monde devint flou autour de lui, les sons lui parvenaient comme ouatés, comme passé au travers d'un sac plastique. il resta immobile alors que Pulse se dégageait de lui. même les pires plans d'Arcades n'avaient pas envisagé ce scénario.

le laser qui jaillit à cet instant des yeux de Pulse, lacerant le béton comme du papier, le ramena à la raison. il y avait surement un moyen d'inverser le processus ... un moyen de tout remettre comme avant. aprés tout, c'était là l'action d'un mutant. Plasm ferma les yeux quelques instants, stressé, paniqué, mais plein de volonté. il mit quelques secondes à trouver l'empreinte d'un homme pouvant retirer la mémoire. il souffla, ouvrit les yeux et ne separa pas sa conscience de cette présence, à la fois menaçante et rassurante.

Pulse était entrain de crier, et Plasm ne le reconnaissait pas. c'était étrange. le fait que Pulse l'ait oublié le changeait tellement qu'il n'était plus le même. quel idiot. Plasm recouvrit son poing d'une pellicule d'énergie, et, sans un mot, frappa Pulse de toute ses forces. ça lui fit mal, trés mal, mais c'était necessaire ... et puis, ça l'aidait à ne pas le detester pour ce qu'il avait osé faire ... quel mufle. recouvrant de nouveau son corps entier d'énergie, il pris le corps inerte de Pulse dans ses bras et s'envola prestement. il n'avait pas de temps à perdre.

quelques instants plus tard il se trouvait devant l'homme en question ... son regard haineux parcourus le visage de celui qui avait osé faire cette énorme connerie, du complice de ce "meurtre". il n'osait pas approfondir sa connaissance des capacités de cette homme, il avait trop peur de se rendre compte que le processus n'était pas reversible ... d'un geste il désigna Pulse et articula clairement dans un anglais simple :

rend lui la mémoire !!

Invité

Lorsque Tony s'éveilla, il ne se trouvait plus dans la rue où il avait rencontré Plasm, mais dans un lieu sombre dont les fenêtres avaient été condamnées. Il sentit son coeur accélérer un instant. Malgré son étourdissement persistant, cette décharge d'adrénaline lui donna la force de se redresser d'un coup mais il retomba aussi sec, encore sous le choc du coup de poing qu'il avait reçu.
Cédant presque à la panique, ses yeux tombèrent sur l'homme qui l'avait frappé... Curieusement, la vision du seul visage familier pour lui le rassura et contribua à faire retomber son stress. Et pourtant cet homme l'avait frappé mais il ne pouvait réprimer ce sentiment agréable que lui procurait la présence de Plasm.
Dans ce demi-coma qui engourdissait toujours ses membres et emprisonnait ses sens, Antonio entendit Morgan prononcer des mots dans une langues qu'il ne connaissait pas... Malgré son ignorance, et à en juger par le language non verbal qu'employait Plasm, Pulse devina qu'il était en colère et que cela était lié à lui.

Il aurait peut-être dû se taire et laisser l'autre homme gérer la situation qui lui échappait complètement mais son amnésie demandait à être comblée et le rendait plus curieux que d'ordinaire...

"Qué pasa? Por qué estoy aca?"

L'interlocuteur de Plasm, l'effaceur de mémoire, posa son regard sur Pulse et esquissa un sourire. Puis, reposant son regard sur Morgan, il articula dans un anglais approximatif :

"Antonio a eu ce qu'il désirait plus que tout... Je l'ai libéré. C'est toi le problème qu'il voulait oublier ?"

Visiblement, le mutant en savait plus que Plasm n'aurait pu le penser. Mais il n'aurait pu en être autrement : Tony s'était occupé de ce mutant avec d'autres, les avait protégé. Il était finalement logique que la personne qui avait été capable d'effacer sa mémoire sans scrupule le connaisse bien.
L'effaceur se tut et sembla être distrait par quelque chose.

En effet, en prêtant l'oreille, on pouvait entendre des bruits inquiétants à l'extérieur du bâtiment délabré, des véhicules et le choc des pas sur le bitume chaud.
En jetant un oeil par un interstice, on aurait pu remarqué qu'un nombre impressionnant de militaires était en train d'encercler les lieux... la MILICE ANTI-MUTANTS !!!

Plasm était face à un homme qui ne lui plaisait pas. outre ses capacités outrancières et l'acte qu'il avait commis, ce type dégageait quelque chose de malsain qui ne fleurait pas trés bon. une odeur de roublardise et de malice. non pas que l'homme parut mauvais, mais il avait dans le regard, les gestes et la voix un étrange affairement qui le rendait grouillant de cachotterie et d'arrière-pensée. un homme qui vivotait salement dans les secrets perdu des cerveaux qu'il allait triturer de son pouvoir crasseux.
néammoins, Plasm tenta de garder cet avis pour lui. ce type, aussi malsain qu'il puisse être et paraître, était sa seule chance peut-être de recuperer l'amour de sa vie. plus le temps passait, plus il avait l'impression de perdre Pulse, comme si ce dernier s'echappait malgré sa poigne. et alors que Tony retrouvait ses esprits, si on pouvait dire, tâtonnant dans l'habitacle vétuste et noirâtre qui les abritait. son regard et son attitude n'était plus aussi aggressive qu'au départ. soit que le coup l'eut un peu choqué, et qu'il n'en soit pas tout à fait remis, soit que, bien que sa mémoire soit perdu, il soit resté le même ... car ce trait de caractère curieux et reflechis, Plasm le retrouvait presque avec bonheur. lui, le casse-cou, la tête-brulé, toujours par mont et par vaux à hurler joie et haine comme un imbécile. il avait toujours considéré Pulse, plus posé, plus calme, moins exuberant mais tellement charmant, comme un havre dans lequel il pouvait baigné ses ardeurs et se reposer enfin sans remouds ni tremblements.
mais rien n'était joué, et il ignora presque la phrase (incompréhensible à ses oreilles) de son amant, se tournant vers l'effaceur de mémoire. il y avait plus important pour l'instant que de reconforter un amnésique. il était plus simple de reconforter quelqu'un qui avait ses souvenirs intacts.

les soupçons de Plasm se confirmaient quand à l'étrangeté de l'homme chez qui il se trouvait. ce dernier avait l'air d'en savoir un rayon. et il considérait son action comme un service rendu à Pulse. quelle pensée tordue. Pulse avait voué ses derniers mois à leur venir en aide, à les mettre en lieux sûr, ils avaient partagés vies et dangers, et tout ce que cette personne trouvait à faire en remerciement, c'était d'effacer tout ça ... la logique absurde de tout ce raisonnement dégouliné des mots de l'homme et de ses mimiques comme un venin poisseux. et Plasm n'avait qu'une envie, sortir d'ici avec Pulse. "le problême" ... c'est ainsi qu'il était qualifié. c'est ce qu'il était, au yeux de Pulse, au yeux de cet homme, aux yeux de ceux qui connaissait leur histoire. pendant un instant, il eut envie de laisser Pulse ici. ou mieux, de se faire lui aussi effacer la mémoire.

mais non. il avait fait trop d'effort, il avait trop trimé, son couple et l'avenir de Tony était sur ses épaules, aussi frèles soient-elles, il n'allait pas abandonner ici ... d'autant qu'ils avaient des soucis supplémentaires. depuis quelques bonnes minutes il avait suivis le manège d'homo sapiens autour de la maison, qui avait detecté depuis un bon moment avec son radar. mais leur nombre grandissait. et soudain, leur aura vira à l'hostilité la plus froide, et il se sentit soudain ceinturé par la haine. une haine qu'il ne connaissait que trop bien, la haine des mutants. d'un geste, il attrapa Pulse par la taille et le serra contre lui, torse contre torse, oubliant l'amnésie de ce dernier. de son second bras, il avait saisis fermement et severement l'épaule de l'Effaceur de mémoire, serrant peut-être même un peu trop fort.

on est dans la merde ! ne me lachait surtout pas !!

les murs et les fenêtres barricadées furent alors, presque simultanément, transpercés de toute part par des projectiles mortelle, balles de fusil ou de mitraillette. la Milice Anti-mutant ne rigolait pas. les balles crepitaient et ricochés autour des trois hommes avec un bruti assourdissant, percutant les parois d'énergie jaune vive et presque liquide du bouclier de Plasm. la première chose qu'il avait sut faire avec son pouvoir en arrivant à l'Institut, c'était de le transmettre à toute chose avec laquelle il était en contact, de manière à ce que son énergie réagisse comme si ces objets ou personnes étaient des extensions de son corps et les protège tout autant.
c'est donc sous le feu nourris des anti-mutants et sous la danse étrange de son bouclier, particules d'énergie virevoltant et apparaissant automatiquement ici et là pour arreter chaque balle, qu'il tendit sa montre vers sa bouche. c'était la première fois qu'il faisait. il s'était promis, en obtenant sa panoplie de X-men, de faire ça à la James Bond la première fois qu'il devrait l'utiliser. mais avec Pulse amnésique contre son corps, il avait d'autres idées en tête. un gresillement caracteristique se fit entendre depuis la montre et Plasm se mit à hurler :

ICI PLASM !! ICI PLASM !! j'ai besoin d'aide !! je suis à Buenos Aires !!! la milice anti-mutante nous a coincés, Pulse est hors d'êtat d'intervenir correctement, et je ne pourrais pas tenir longtemps en protegeant trois personnes. j'ai besoin de renforts !! je repete !! Buenos Aires, Argentine, besoin de renfort !! trouvez moi avec Cerebro et venez nous chercher ...

il abaissa son bras et observa ses assaillants avec un air froid et dure. ils avaient mal choisis leur journée pour faire des heures sup' ... si ses amis ne rappliquaient pas au plus vite (il savait que le X-jet pouvait être trés rapide) ... les morts allaients se compter dans le camp des humains...

Invité

Tony écoutait, toujours sans comprendre, les mots qu'échangeaient Plasm et l'Effaceur. Et soudain, il se produisit une chose qui le retourna quelque peu : Morgan le saisit par la taille ! Pulse fut d'abord troublé, interprétant ce comportement comme une approche séductrice (un peu trop directe) ; et il fut surpris également en s'apercevant que ce contact viril n'était pas pour lui déplaire... L'odeur de Plasm vint alors caresser ses narines, les emplissant d'une effluve douce et réconfortante, comme s'il l'avait connu depuis longtemps.

Antonio n'eut malheureusement pas le temps de plus se préoccuper de ses émotions... Morgan se couvrit d'une pellicule jaune qui engloba avec elle Pulse et l'Effaceur. La sensation était curieuse et inattendue mais encore une fois Antonio n’eut pas le temps d’analyser plus avant ce qui venait de se produire : des salves de balles furent tirées en tout sens, traversant les planches qui couvraient les fenêtres comme du papier !
Heureusement, la résistance du bouclier de Plasm n’était plus à démontrer et aucun des projectiles n’atteint les 3 mutants.

Cependant, l’évènement provoqua un mouvement de panique chez les autres mutants, cachés sous terre, dans les sous-sol du bâtiments en ruine. Sortis de nulle part, une petite troupe d’Argentins victimes de la discrimination anti-mutants surgit de nulle part, emplissant les lieux vides jusqu’alors. L’un d’eux se précipita vers un mur sur lequel il posa sa main : les parois de pierre prirent une couleur bleutée… Ce mutant venait de générer un champ de force qui recouvrait les murs de la pièce, protégeant tout le monde.
Ces mutants couraient en tout sens, s’affairant à des choses mystérieuses, préparant la riposte. Un brouhaha espagnol s’éleva dans l’endroit qui, un instant auparavant, était encore calme et quiet.

Personne n’avait prêté attention à la présence de Tony jusqu’à maintenant… Mais l’un des protégés de l’amnésique s’arrêta net à côté de lui en remarquant ses yeux qui commençaient à émettre une lumière jaune.

"Tony ? Qué te pasa ? Qué vas a hacer? Espero que no estas pensando en lanzarte solo contra ellos!!"

Mais Tony ne pensait pas s’attaquer seul à l’armée qui encerclait le bâtiment ! La vérité était qu’il n’avait plus aucun contrôle sur son pouvoir qui lui échappait complètement. Une nouvelle vague de balles fut tirée, percutant le champ de force sans pouvoir le traverser… Le choc suffit à finir de déclencher le don de Pulse : l’onde inhibitrice qu’il pouvait générer se répandit dans tout le bâtiment, privant les mutants de l’usage de leurs pouvoirs… et le champ de force cessa de faire effet !
Tous les regards se tournèrent vers Antonio. Des regards interrogateurs et paniqués qui ne comprenaient pas pourquoi le protecteur de ces lieux faisaient cela.
Pulse tourna ses yeux jaunes vers Plasm, sans cette lumière, on aurait pu voir à quel point il était désemparé.

Une nouvelle salve de balles…
Tous les mutants qui se jettent à terre…
Des cris…
Un hurlement…
Un mutant est mort…

Le cours des évènements avait pris une telle tournure que Tony n’analysait plus la situation que sous forme d’évènements courts, séparés les uns des autres.
Derrière le voile de lumière jaune, son regard changea : de désemparé il devint décidé et plein de haine.
Antonio se mit à marcher vers la porte, d’un pas lent mais qui traduisait l’absence d’hésitation. Il pouvait sentir la colère monter en lui et il savait comment cela allait finir... Il l’avait vu un peu plus tôt dans la rue ; il savait que son pouvoir allait exploser !
Il ouvrit la porte d’un coup sec ! La lumière jaune de ses yeux s’éteignit… Il fut surpris de cet évènement qu’il n’attendait pas. Les militaires qui lui faisaient face furent d’abord surpris et le mirent en joue !
La panique et la peur qui grimpèrent dans son corps finirent par réveiller de nouveau son don : ses yeux émirent une lumière plus vive encore que d’ordinaire et un rayon de plasma tellement jaune qu’il était presque blanc surgit de ses yeux, frappant mortellement tout ce qui se trouvait sur son passage.
Grisé par cette sensation de toute puissance, Tony laissa éclater sa haine contre ces humains ! Tournant la tête et les yeux pour mieux orienter ce laser que rien ne semblait pouvoir arrêter, il visait au hasard, tuant les militaires, les passants paniqués, les curieux qui s’étaient arrêtés pour regarder la milice anéantir les mutants…

L’onde inhibitrice de Pulse ne fonctionnait plus et les autres avaient retrouvé l’usage de leurs dons ; le champ de force se reforma bientôt et le rayon de Pulse rebondit contre lui, propulsant le mutant plusieurs mètres en arrière, sonné mais enfin calmé…

[HJ: J'ai peur que ce soit un peu trop... Si tu as des choses à redire à ce post, envoie-moi un mp que je fasse quelques modif. Sinon réponds ]

Plasm fut étonné de voir les mutants sortir du sous-sols en masse. comment ne les avaient-il pas sentis ? où se cachaient-ils tous ? il se posait brievement ces questions quand il se rendit compte que depuis que l'un deux avait créé une barriere autour de la maison, à partir des murs, il ne pouvait plus sentir la présence des soldats à l'exterieur. ce mutant devait être capable d'empecher ses ondes de detection de traverser sa protection. qui plus est, il n'était pas non plus possible de detecter ses pouvoirs à lui, ce qui indiquait surement un don similaire sur sa propre personne. la situation lui échappait. il lacha l'Effaceur de souvenir, mais ne lacha pas Pulse. non, il n'avait pas envie. malgré tout. Pulse était à lui. Pulse était sien. avec ou sans mémoire.
il ne rêvait que d'une chose : que le Black Bird arrive vite, trés vite, et les emmenent, tout les deux, loin d'ici, loin de tout. Plasm pensait à ses élèves, sa Squad, les Asgards, qu'il avait abandonné juste avant lur premiere mission en leur promettant de revenir à temps. il commençait à se demander si, finalement, se serait bien possible ...

mais il cessa vite de penser à des choses aussi volage. il se croyait en sécurité, dans ce cocon tissé par un autre mutant ... mais le danger venait de l'interieur. il voyait la lueur dans les yeux de Pulse. il savait ce que cela voulait dire ... les pulsions inhibitrice de Tony n'allait pas tarder à emettre et le danger était terrible. le malaise saisis Plasm à la gorge, et, il leva son bras vers les mutants autour de lui.

TOUS AU SOL !! TOUS AU SOL !!

tous regardèrent Pulse, comme au ralentis, alors que Plasm hurlait des ordre en proie à la plus grande panique.
le bruit des balles. le crepitement des mitraillettes. une balle fusa à travers la vitre. pas de bouclier, pas de pouvoir. la douleur. le sang. le noir.

Plasm ne vit rien des actes de Pulse, tout inconsidérés ou courageux qu'il puissent être. il ne vit pas la resistance des mutants, les actes héroïques, les morts. il n'avait pas conscience de l'Effaceur, mort, une balle dans la poitrine, à côté de lui. il n'avait pas conscience de Pulse, entouré de fidèles incrédules, assomé sur le sol de béton poussiéreux. pendant quelques instants, il ne fut conscient de rien. il n'y avait que l'ombre.

il ouvrit soudainement les yeux, et ne s'entendit même pas hurler de douleur. son regard était figé, observement sans même y croire ce qui se trouvait à quelques pas de lui.

à un mètre de son corps, dans un bain de sang, gisait le bras gauche de Plasm, dechiré et arraché par une balle explosive au niveau de l'épaule ...

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