Interlude d'un soir [Pixel]

Invité

Il est des jours où les gens ont besoin de se détendre, et de rencontrer de nouvelles personnes. Samuele aimait ces moments là: ces moments où il pouvait se permettre de se laisser aller, sans penser aux autres et aux avis qu'ils pourraient avoir sur lui. On lui avait raconté que les rencontres faisaient l'avenir de chacun... et il y croyait. Parce que chacun avait quelque chose à apporter aux autres, mais Samuele ignorait encore ce qu'il pouvait apporter aux personnes qu'il rencontrerait. Ce soir là, Samuele n'avait rien à faire. Il faisait chaud, et la lune apparaissait dans les dernières lueurs du jour. Il était à sa fenêtre, à regarder le jour se coucher, sentant une légère brise dans sa mèche qui lui tombait sur le visage. Ses yeux ressortaient d'avantage, et la couleur du soleil couchant les rendait plus profonds et captivants. Il contemplait la cime des arbres qui composaient le bois non loin de l'institut, puis il soupira discrètement. Il voulait faire quelque chose ce soir mais il avait l'habitude d'être toujours accompagné en sorties: parce qu'il se sentait plus en sécurité, ou parce qu'il était certain de s'amuser. alors il se mit à penser, et se posa la question "Pourquoi ne pas sortir seul pour une fois?". En effet, il n'y avait jamais pensé, il était persuadé, à force, qu'il ne serait capable de rien tout seul. Il se dit qu'il était temps, de faire face à sa peur des autres, et de se prendre en main seul.

Il commença alors à se préparer sur un "coup de tête" comme certains diraient. Il pris sa trousse de toilette, des vêtements corrects pour sortir "entre jeunes" et alla s'enfermer dans la salle de bain. Il se prépara minutieusement et remarqua qu'il passait presque plus de temps à se coiffer qu'à se préparer. C'était une habitude chez lui, d'autant plus qu'il adorait les cheveux et les chaussures. (Une sorte de péché mignon). Il ressortit de la salle de bain, précédé par la fumée la chaleur de la salle de bain, en embaumant la pièce du parfum qu'il avait choisit. Il mit ses papiers dans un sac petit et léger et s'en alla, en vérifiant bien avant de sortir que la fenêtre était bien fermée et que rien n'avait été laissé pour compte. La porte claqua.

Il arriva devant la boite de nuit: Le night! Il en avait entendu parler par beaucoup de jeunes de l'institut, mais n'y avait encore jamais mis les pieds. Beaucoup de questions trottaient dans sa tête. Il se demandait pourquoi il était venu seul par exemple, lui qui d'habitude avait besoin d'être accompagné pour profiter des soirées... il sentait qu'il commençait à se "dégonfler" comme diraient certains, mais il se ressaisit. La chose qui le préoccupait le plus, était son pouvoir. (Et ce n'était pas la première fois). Son pouvoir qui consistait à décupler les pouvoirs des autres mutants pourrait avoir des effets assez nocifs et incontrôlables, du fait de l'attroupement de mutant qu'il pourrait y avoir. D'habitude il s'agissait de groupes plus petits, de 4 ou 5 personnes, mais là, il aurait à faire à des groupes plus grands, s'il se fiait au statistiques. Il eu un moment de recul avant de rentrer, une envie soudaine de revenir en arrière, mais il restait motivé et repris le dessus en passant le pas de la porte sous le regard des videurs. Il passa dans un couloir habillé de miroirs sur les cotés, où les gens trainaient et s'embrassaient amoureusement. Cela le mettait mal à l'aise, mais il continua son chemin en direction du bar. Peut être qu'il lui fallait cette stabilité pour qu'il ait le temps de se mettre dans l'ambiance... une appréhension? Il regardait les gens danser, parler, marcher, les filles montraient leur robe brillante tandis que les garçons bombaient leur torse... il se croyait dans un zoo! Mais peu importe, il n'était pas venu pour danser concrètement, il était surtout venu pour écouter de la musique et s'intégrer dans un groupe de gens, qui eux aussi n'étaient pas venus pour réfléchir. Il tourna sur son tabouret de bar, et attendit la barmaid pour lui commander un coktail, tout en pensant que son pouvoir n'avait pas encore eu d'effet sur les autres. Il était content de ne pas se faire trop remarquer, il avait enfin réussit à s'habituer à son pouvoir... La musique continuait de défiler, et Samuele se surprit à chantonner quelques chansons qu'il connaissait.

Invité

Depuis qu'elle avait integrée le département des renseignements, elle s'amusait comme une petite folle. C'était le cas de le dire. Enfin, son don lui servait, et sans tomber dans l'excès. Elle pouvait être plus curieuse que jamais, mettant à nu toutes les informations qu'elle pouvait avoir. C'est pourquoi elle était venu dans cette boite de nuit. Cela n'avait rien d'innocent. Dès le début, elle avait longuement examiné la liste des élèves, et s'était mise d'accord pour n'en suivre qu'un, un seul. Car il s'agirait d'une "chasse" tout à fait spécial : faire croire à la victime qu'elle serait le prédateur, se débrouiller pour qu'on l'a ramène à l'institut. Elle avait longuement reflechi, avant de s'arrêter sur un visage. Samuele Lupo hein ? Il avait l'air terriblement solitaire. Un jeu d'enfant quasiment pour elle.

C'est pour cette raison qu'une dizaine de minutes après l'arrivée de ce dernier en ce lieu, elle faisait également son entrée. Son ordinateur portable favoris dans un sac en bandouillère, et portant pour cette fois-ci des vêtements plus commun. Il s'agissait de le tromper après tout. C'est pour cette raison qu'elle avait opté pour quelque chose de neutre et de passe-partout. Si elle avait souvent l'air d'une gosse de riche sans cervelle, ce soir, ce ne serait pas le cas. Ce soir, elle ne serait qu'une jeune demoiselle un peu perdue. Une simple robe blanche, une veste belge, les cheveux attachés, elle avait l'air tout à fait banal mais néanmoins, nul ne pouvait ne pas la remarquer. C'est avec une démarche timide qu'elle s'approcha de lui. Comme il était étrange d'être aussi près d'une personne qu'on avait presque espionné, mis à nu après avoir trouvé le maximum d'informations sur lui.

"Je peux m'asseoir ?" demanda-t-elle timidement, jouant à la perfection le jeu de la discretion, en lui désignant le tabouret à côté de lui.

Invité

Les lumières flashaient, et la musique retentissait dans tout le local, faisant danser des centaines de personnes, qui se collaient les unes aux autres, pour s'amuser, ou pour séduire... L'ambiance était à son apogée, et Samuele était toujours assis sur son grand tabouret, le sourire aux lèvres, en contemplant les alentours, à l'affut de quelque chose de marrant ou d'intéressant à voir. Cela lui rappelait son enfance en Italie, lorsqu'en plein milieu de l'après midi, il allait s'asseoir au bord de la fontaine du village pour regarder les gens. Déjà petit il aimait analyser les gens, les comprendre et les connaitre, et c'est surement de là que sa curiosité exagérée est née. Ses pensées étaient toujours animées par la même question: Pourquoi? Il savait que la réponse à une question se trouvait bien loin derrière, cachée derrière des tonnes et des tonnes de souvenirs, qu'il essayait de "capter".

Toujours dans l'ambiance musicale de l'instant, Samuele savourait son coktail, en bougeant son corps de temps en temps, pris par le rythme entrainant de la musique de boite. Il resta figé lorsqu'il remarqua une jeune fille séduisante s'approcher de lui. Il devint alors anxieux, lui qui était habitué depuis quelques minutes à regarder les gens, et non à ce qu'on vienne l'aborder. Plus elle s'approchait, plus il la fixait, parcequ'il était de plus en plus sur de lui: C'était une mutante. Sachant cela, il essaya tant bien que mal de cacher son pouvoir. Il ne fallait pas que l'apocalypse envahisse les lieux, surtout avec autant de monde autour.

Arrivée devant lui, elle lui adressa la parole:

"Je peux m'asseoir ?"

Elle pointa du doigts les autres tabourets alignés contre le bar, et Samuele fit un signe de la tête, pour lui faire comprendre que cela ne le dérangeait pas. Il la regarda et se dit qu'elle n'avait pas l'air du type de fille qui viendrait en boite sans danser... et pour engager la conversation, il lui dit:

Tu ne danses pas?

Dans sa tête il se dit qu'après tout, pourquoi ne pas parler avec elle, si elle le voulait bien, pour animer sa soirée, et puis elle avait l'air intéressante, et elle donnait l'air de savoir bien parler. elle ne ressemblait pas à toutes ces filles qui se déhanchaient sur les podium de la boite, non loin de là... Peut être pourraient ils devenir amis?

Invité

Obtenant un vague signe de la tête en guise d'approbation, elle s'assit. Oh, elle le connaissant ce jeune garçon. Date de naissance, lieu même, des informations tirées ici et là, jusqu'à son pouvoir. Après tout, le petit incident dont il avait été victime dans le centre commercial n'aurait pas pu passer inaperçu, et mieux encore : avait été filmé. Et la jeune demoiselle n'était pas idiote : en analysant cette scène plusieurs fois, elle avait fini par comprendre. Il pouvait rendre les mutants plus forts et plus belliqueux visiblement. Aussi lorsqu'elle prit place à côté de lui, elle joua le jeu en faisant l'étonnée. Ecarquillant en grands les yeux d'un air parfaitement surprise et naturel, se tournant vers lui timidement.

"Tu ne serais pas un peu... spécial ?" interrogea-t-elle, timidement et rougissante. "Enfin, je veux dire... " ajouta-t-elle, replacant une mèche de cheveux derrière son oreille, "j'ai l'impression d'etre plus... forte", avoua-t-elle en baissant un peu la tête, comme si elle avait honte de l'admettre.

A bien y réflechir, elle le sentait réellement. Elle avait vraiment la sensation que sa cyberpathie ici était plus fluide soudainement. Elle parvenait à lire sans peine tout les fichiers présents dans ce club, et sans faire un seul effort. Mais elle n'était pas là pour cela. Déjà, elle ne devrait pas oublier ce qu'abuser de son talent pourrait avoir comme conséquence. Et de plus, elle avait une mission. Et pas n'importe laquelle. Une mission de taille mine de rien : s'infiltrer chez les x-mens. A bien y regarder, elle s'était désignée d'elle-même. Après tout, elle en avait toutes les compétences : non seulement avec son don, elle serait capable de compartimenter son esprit, esquivant ainsi les soucis que des télépathes pourraient lui causer, mais également, parce qu'elle pourrait avoir accès à tant d'informations... C'était tout à fait dans ses cordes.

La difficulté ? Y entrer. Ce ne serait pas simple, et elle le savait. D'autant qu'elle éviterait clairement de nier qu'elle ne fut pas une confrériste. Une confrériste qui se repentirait, cela prêterait au début à quelques méfiances pour certains. Elle n'était pas idiote ni trop naive. Elle ne tenterait rien... pour le moment.

"Tu ne danses plus ?" lança le jeune homme.

"Non... " répondit-elle simplement. "En ce moment, je n'ai pas le coeur à ça..." ajouta-t-elle, préferant rester évasive sur ce sujet.

Invité

La musique continuait de faire bouger tous ces corps en rythme. Au fur et à mesure que la soirée avançait, la piste de danse, qui se trouvait en face de Samuele se remplissait. Il voyait les un invitants les autres à danser, boire des verres, rigoler et s'amuser tout simplement. Il appréciait cette ambiance libre et chaleureuse qui régnait dans cette boite de nuit. Il pouvait y faire plein de rencontres et en même temps s'évader en laissant tous ses soucis de coté. En parlant de rencontre, la jeune fille qui venait de lui demander si les tabourets près de lui étaient occupés, s'était assise en veillant bien à ne pas trébucher. Ses cheveux attachés lui donnaient un air fragile, comme de la porcelaine, et ses quelques mèches qui avaient réussit à se frayer un chemin entre les attaches se balançaient au rythme de ses mouvements délicats. Samuele n'était pas sensible au charme des personnes en général, même que la première fois qu'il avait été attiré par quelqu'un, il s'agissait de son meilleur ami. (Et il comprit plus tard qu'il ressentait cette attirance parce que c'était aussi un mutant) Mais cette fille était gracieuse et douce, elle apportait une bouffée d'air frais... probablement celle dont il avait besoin. Tous ces éléments qu'il soulignait en la regardant lui donnaient envie de lui parler, pour savoir qui se cachait sous ce corps habillé d'une sublime robe blanche.

Il n'oubliait pas pour autant l'effet de son pouvoir de décuplement. Il avait même remarqué sa réaction au moment où elle s'était rapprochée. Il s'agissait de la réaction habituelle: tout le monde le fixait en écarquillant les yeux. Il ne pouvait rien y faire, du moins pour le moment... il n'avais pas assez progressé, et à vrai dire ces derniers temps il perdait un peu de motivation. En s'asseyant près de lui, elle lui adressa la parole:

"Tu ne serais pas un peu... spécial ?" A cette question , Samuele écarquilla à son tour les yeux... Il ne comprenait pas de quoi elle pouvait bien parler... c'est quand elle lui dit en remettant une de ses mèches derrière son oreille "Enfin, je veux dire... j'ai l'impression d'être plus... forte" qu'il comprit qu'elle parlait du fait qu'il soit mutant. Il l'avait compris depuis le début, mais il était complètement sortit de cette optique et c'est pourquoi il avait eu du mal à comprendre ses question. Maintenant il fallait lui répondre, mais depuis l'histoire du centre commercial, où il avait créé un désastre impressionnant, il n'osait plus trop en parler. Mais devant son visage presque gêné, il se devait au moins de lui faire un signe de la tête, comme pour approuvé. C'est ce qu'il fit, avant de rajouter, dans un élan de confiance:

On s'est bien compris alors...

Il esquissa un sourire, pour lui faire comprendre qu'il avait compris de son coté qu'elle était une mutante. Rien que d'en avoir parlé, même un petit peu, il se sentait plus léger. Mine de rien, le secret de mutant était parfois lourd à garder... et Samuele en avait eu la preuve au centre commercial.
Quelque chose attira tout de même son attention. Il lui avait demandé pourquoi elle ne dansait pas, et elle lui répondit "En ce moment je n'ai pas le coeur à ça..."... quelque chose n'allait pas apparemment. Bien sur, sa curiosité arrivait à grand galop et commençait à lui poser des tonnes et des tonnes de question.

La musique commençait à être vraiment très forte, alors pour l'écouter, il était obligé de tendre l'oreille et se s'approcher d'elle pour l'entendre plus facilement. Samuele remarqua qu'il avait bientôt fini son verre... il bu alors la dernière gorgée et posa le verre sur le bar. Malgré le brouhaha qu'il y avait, Samuele continua tant bien que mal de parler à la jeune fille:

Tu es venue seule? au fait je m'appelle Samuele... et toi?

Invité

Jusqu'ici, tout se déroulait à merveille. Il y avait de l'ambiance, les gens se déhanchaient... Au grand regret de cette dernière, qui aurais adoré pouvoir danser, dans une tenue nettement plus appropriée. Se mettre au milieu de la piste, se faire remarquer, être le centre d'attention des autres.... Voilà à quoi elle aspirait réellement. Au lieu de cela, elle devait être la petite fille sage et modèle, parlant à ce Samuele Lupo. A vrai dire, si elle s'interessait de près à certains garçons, c'était uniquement par intérêt. Comme ce soir-là. Lui seul pourrait l'emmener à l'institut. Autrement dis, il ne fallait surtout pas qu'elle rate son coup, ou fasse un faux pas. Cela étant dis, ce n'était vraiment pas son genre. A première vue, il semblait trop... rêveur. Trop pensif.

Dans tout les cas, c'était un peu pour cette raison qu'elle-même s'était déguisé ainsi. Si elle s'était montré naturelle, trop naturelle... Elle n'aurait probablement pas obtenu son attention. Les pensifs ne semblaient que si peu aller de pairs avec des filles aussi matérialistes et interessée qu'elle. La véritable Leah Anderson n'aurais jamais eu la moindre chance de pouvoir le séduire. Elle en était certaine. Et puis, sa comédie brillament interpretée avait portée ses fruits : le voilà qui hochait la tête, lui répondant en esquissant un petit sourire :

"On s'est bien compris alors..."

Avant de se rapprocher d'elle un peu plus, et buvant le peu qui restait dans son verre. Elle rougit timidement, en baissant les yeux. Ridicule... Comme si un garçon comme lui pouvait sérieusement la faire rougir en vérité... elle avait déjà vu le loup, roh. Et ce ne serait pas un de ces horribles trop rêveur qui pourrait réaliser un tel exploit. Vivement qu'elle ait atteint son objectif : se faufiler dans l'institut. D'ici, elle pourrait prendre un peu plus ses aises, et peut-être même laisser tomber un peu le masque de la fillette fragile.

"Tu es venue seule? au fait je m'appelle Samuele... et toi?"

"Oui... On ne peut pas dire que dernièrement, j'ai été très bien accompagnées...." répondit-elle, tout aussi évasive que tantôt. "Leah Anderson", ajouta-t-elle. "Mais c'est la première fois que je te vois ici, n'est-ce pas ?"

Invité

Elle s'appelait Leah Anderson. Ce nom lui allait bien, et correspondait à ce qu'elle dégageait: une jeune fille sage et réservée. Cependant il ne la voyait pas trainer dans ce genre d'endroit. Mais lorsqu'elle lui posa la question "Mais c'est la première fois que je te vois ici, n'est-ce pas ?", il pensa que lui aussi n'était pas un habitué de ce lieux. Alors en réponse à sa question, il ne trouvait rien d'autre à dire, si c n'est qu'il venait respirer:

C'est exact. C'est la première fois que je viens en fait. Là ou je suis, je vis 24 heures sur 24 avec d'autres mu... personnes.

Il était sur le point de parler de "mutants" mais il avait réussit à terminer sa phrase sans employer ce mot. Il y avait beaucoup trop de monde autour pour en parler librement. Il continua alors... pour lui donner plus de précisions.

On à tous besoin de nos moments de solitude, alors même si c'est étrange de venir en boite de nuit seul, je l'ai fait pour avoir des moments tranquilles... ici j'écoute la musique et je regarde les gens danser, je m'amuse quand même un petit peu.

Il ne pu s'empêcher de retourner la question à Leah. Il aimait bien connaitre les gens, connaitre leur vie, même si cela faisait très "commère".

Et toi Leah? Tu viens depuis plus longtemps que moi si j'ai bien compris.

Il lui lança un sourire sincère, avant de se remémorer ce qu'elle avait dit avant de se présenter. "On ne peut pas dire que dernièrement, j'ai été très bien accompagnées"... C'était pas la phrase la plus optimiste que Samuele avait entendu... alors dans son élan de bonté et surtout de curiosité, il lui demanda:

Ton coeur s'est brisé?

Il la fixa alors du regard comme s'il s'attendait à un mensonge. Personne ne répondrait la vérité à ce genre de question, pas même Samuele, et il le savait. Il voulait voir la réponse dans ses yeux, la réponse qui ne trichait pas.
Pendant ce temps la musique continuait d'enchanter tout le monde. Quelques minutes plus tard, la musique commençait à s'adoucir... et Samuele pouvait voir déjà les jeunes hommes inviter les filles à danser... et certaines filles forçant les plus peureux à danser.
Il enchaine alors, pour tenter de lui remonter le moral, si besoin était:

Tu trouveras mieux crois moi. Je ne te connais pas vraiment, voire pas du tout, mais on à tous quelqu'un qui peux nous comprendre quelque part. Ne perds pas patience, le bon arrivera.

Il lui lança un sourire scintillant, auquel ne manquait plus que l' cin d'oeil. Il se dit ensuite qu'il avait peu être été trop optimiste...

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"C'est exact. C'est la première fois que je viens en fait. Là où je suis, je vis 24 heures sur 24 avec d'autres mu... personnes."

Elle eut un léger sourire en comprenant qu'il avait manqué de parler des mutants. La mutation... Un débat si énorme... Non... Ce n'était plus tellement au stade de simple controverse depuis si longtemps. C'était devenu une guerre pour certains, un jeu pour d'autres. À l'instar d'elle-même. Tout cela n'était que pour la divertir. Finalement, elle ignorait à quel point son pouvoir lui avait fait perdre l'esprit : s'il était normal à ses yeux que les autres vies n'aient plus aucune valeur, et qu'elle était prête à trahir et mentir sans même ressentir le moindre regret, alors oui, elle avait sans doute perdu quelque chose. Et cela ne concernait pas uniquement les humains, à bien y regarder : puisque c'était des mutants qu'elle s'apprêtait à manipuler. Et puis zut. Les histoires de fraternité entre mutants, elle n'y avait jamais cru. Du moment qu'elle avait un peu d'amusement, il ne lui en fallait pas plus.

"On a tous besoin de nos moments de solitude, alors même si c'est étrange de venir en boite de nuit seul, je l'ai fait pour avoir des moments tranquilles... ici j'écoute la musique et je regarde les gens danser, je m'amuse quand même un petit peu."

S'amuser en rester dans son coin ? Inconcevable pour elle ! Comment pouvait-on donc éprouver du plaisir en regardant simplement les autres se trémoussant sans avoir le caprice de les rejoindre ? Ce qui était drôle justement, était de se joindre à eux, de profiter au maximum. Autant rester chez soit si c'était pour rester assis tout seul en "solitaire". Voilà à quoi songeait Leah en gardant sagement la même expression innocente depuis tout à l'heure.

"Et toi Leah? Tu viens depuis plus longtemps que moi si j'ai bien compris."

Plus longtemps ? Oh que oui. Il n'avait pas idée. Simplement, elle y allait pour batifoler. La solitude, très peu pour elle. Berk. Ce n'était pas pour rien qu'elle était aussi capricieuse. Elle aimait se sentir entouré. Qu'importe s'ils étaient juste des personnes comme ça. Elle n'avait du moins, pas encore ressenti le désir d'avoir le genre d'amis fidèles. De la guimauve pour elle. Le monde rose des bisounours elle était en plein dedans pourtant. Mais elle n'aimait pas cela. Faire la fête, voilà à quoi elle aspirait pour l'instant. C'était de son âge en plus, après tout. Ce ne serait pas à cinquante ans qu'elle le pourrait ! Mais aussitôt eut-elle fait allusion d'une manière beaucoup trop vague à ses "anciens" camarades de la Confrérie, qu'il répliqua d'office :

"Ton coeur s'est brisé? Tu trouveras mieux crois moi. Je ne te connais pas vraiment, voire pas du tout, mais on à tous quelqu'un qui peux nous comprendre quelque part. Ne perds pas patience, le bon arrivera."

Elle pouffa doucement de rire, ne se cachant pas, le regard plein de malices. Il était en train de croire.... qu'elle pleurait un homme. Il y avait matière à rire, en effet. Jamais un homme ne lui avait fait versé une larme ; c'était plus souvent le contraire. Et de plus, il avait tout compris de travers. Mais quel grand nigaud, vraiment.

"Non, je voulais dire... je ne suis pas amoureuse, je parlais de mon entourage... " finit-elle enfin par dire, retrouvant sa respiration normale et évitant de justesse un monstreux fou rire.

"Enfin, je ne vais pas t'embêter avec cela" conclut-elle, replacant de nouveau une mèche de cheveux en jetant un coup d'oeil vers les couples qui se formait. Un slow... Une danse qu'elle n'appreciait guère en revanche. A moins d'être bien accompagnée, par un homme qui en vallait la peine.

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Pixel avait commencé à s'ouvrir a Samuele. Du moins il espérait en sa sincérité, car lui l'était certainement. Il continuait de la regarder, même si sa curiosité s'estompait à force de la regarder et de l'écouter parler (Ecouter... un bien grand mot, sachant que la musique était vraiment trop forte). Néanmoins, il voyait ses mouvement, son comportement face à la conversation qu'ils avaient. Ils ne se connaissaient pas vraiment, voire pas du tout, mais Samuele se sentait intéressé par elle, par ce qu'elle avait à dire. Il la trouvait mystérieuse, mais ne savait pas à quoi s'en tenir. Etait elle mystérieuse parce que son histoire le voulait? ou parce que elle se rendait mystérieuse? Samuele avait l'habitude de ressentir ce genre de choses... Il arrivait à se rendre compte quand les personnes avaient un problème, ou était heureuses... en voyant les réactions et tout ce qui tournait autour du comportement. En ce qui concernait la jeune fille, il n'arrivait pas à savoir, ce qui la rendait d'autant plus impénétrable.

De plus, Samuele se rendit compte qu'il avait mal interprété ses dires, ce qui lui arrivait rarement: Il pensait qu'elle avait eu des soucis de "coeur" mais à cela elle répondit : "Non, je voulais dire... je ne suis pas amoureuse, je parlais de mon entourage... ". Samuele se sentait géné, d'autant plus que selon lui il n'y avait pas pire façon d'être ridicule. Il baissa les yeux, comme pour chercher un point de stabilité... pour changer de sujet et passer à autre chose, mais elle répondit aussitôt:

"Enfin, je ne vais pas t'embêter avec cela"

Il releva la tête, en souriant bêtement, avec encore un peu de gêne dans le regard. Il regarda alors sa montre, en tendant le bras et le secouant pour la faire redescendre sur son poignet. Il se faisait tard... Il la regarda encore une fois, avant de lui adresser la parole:

"Il se fait tard, je crois que je n'ai plus rien à faire ici en plus les slows commencent, et c'est pas vraiment mon truc."

Il se leva de son tabouret, fouilla dans ses poches pour vérifier qu'il avait encore tous ses objets personnels, puis posa le verre sur le bar. Il sortit son porte monnaie de sa poche arrière et fit un signe à la jeune serveuse qui passait devant. Il lui tendit un billet, en jetant un regard par dessus son épaule pour vérifier si Leah était toujours présente. Il finit de payer, remit correctement sa veste et vint se placer de elle, en la regardant encore, toujours pour essayer de comprendre ce qu'elle avait dans la tête.

" Tu vas rester là? Ou tu veux venir faire le chemin avec moi?... Si tu veux encore qu'on parles bien sur..."

Il continuait de la regarder en lui souriant, plus sincèrement cette fois ci... Il attendait aussi sa réponse.

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Et à présent ? Elle semblait avoir établi un dialogue avec lui. Encore fallait-il qu'il lui fasse confiance... Et pour cela, il faudrait se mettre à table. Ou plutôt, passer directement aux desserts empoisonnés. Car elle ne serait jamais franche avec lui. Le simple fait qu'elle puisse lui parler était une preuve d'hypocrisie. Ou une démonstration visant à montrer à quel point cette mission lui tenait à coeur. Elle qui s'ennuyait tant... Elle qui ne rêvait que d'avoir un but, la voilà servie ! Elle en avait un. Mieux : elle avait une place, et un rôle délicat et néanmoins important à accomplir.

Heureusement pour elle, il ne semblait guère aimer les slow. Tant mieux ! Quoique... Quitte à remplir sa mission, pourquoi ne pas en profiter ? Allons, pourrait-elle réellement jouer la petite fille trop sage avec le passé qu'elle avait ? Elle pouvait cacher ses véritables intentions, pas ce qu'elle a été. Son immunité diplomatique, son métier, son goût pour s'amuser, tout cela... Elle ne le pourrait sans doute pas. Faire la déprimée, d'accord. Celle qui se repentit, aucun soucis. Mais... Chassez le naturel, et il reviendra au galot. Montrer sa véritable nature, d'accord... Mais avec modération, elle en était consciente. Nul ne connaissait exactement l'étendue de son pouvoir, ou la maitrise qu'elle en avait. De même, elle devrait faire comme si elle avait des remords.

Aussi, lorsqu'il lui proposa de partir avec lui, elle était aux anges. C'était parfait. Impeccable. En plus, elle commençait réellement à déprimer dans cet endroit. Joyeux, il n'invitait qu'à la danse.... Et même un slow commençait à être tentant. Au secours, à l'aide. Car ce soir... elle ne pourrait plus faire la fête avec un petit moment. Il vallait mieux qu'elle se mette bien dans la tête sa mission. Ne plus penser qu'à cela et oublier tout ce qui pourrait rendre incohérent son histoire.

"Oui, sortons. Je commence à étouffer ici." répliqua-t-elle. Avant de l'attraper par le bras, et de sortir assez rapidement.

Bon certes, elle était devait paraitre plus étrange que jamais aux yeux du pauvre Samuel. D'abord, elle avait été trop timide, et à présent, elle l'avait trainé derrière elle presqu'en courant pour sortir de là. Aussi, lorsqu'ils furent dehors, dans un coin parfaitement isolé, qu'elle se repris, remis pour la troisième fois une mèche de cheveux en place, et lui adressa un sourire gênée en guise d'excuses.

" Désolée .... !!" s'exclama-t-elle. " Je veux dire... C'est compliqué... Mais disons qu'il y a certaines personnes que je ne veux pas revoir, et qui viennent parfois ici... " expliqua-t-elle en se mordant la lèvre, d'un air troublé.

"Enfin... il vaudrait mieux que je t'embête pas avec je pense... Tu dois déjà avoir tes propres soucis...."

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Elle était d'accord pour sortir de cet endroit avec lui. Elle lui agrippa le bras avant de se lever, et le suivit tout en souriant. Il ne l'imaginait pas du tout comme ça. Déjà qu'à la base elle restait discrète et parlait peu d'elle même, il fit l'étonné lorsqu'elle s'accrocha à lui pour partir. Et la phrase qu'elle lui avait lancé, "Oui, sortons. Je commence à étouffer ici.", prenait tout son sens à présent. Cela dit, si elle se sentait vraiment mal à l'aise, il ne l'avait absolument pas remarqué, dans le cas contraire, cela aurait prouvé une capacité à jouer un jeu d'une finesse incroyable. Il la traina vers la sortie, passant entre les couples dejà formés, et repassa par le même couloir recouvert de miroirs par lequel il était rentré. Ils piétinaient un peu car d'autres voulaient sortir, ce qui les engouffra dans une queue sans fin, agglutinée devant la porte de sortie. Arrivés enfin dehors, ou l'air était bon, Leah se tourna vers Samuele, en le fixant de regard avant de remettre une mèche à sa place. Elle allait lui dire quelque chose , mais Samuele était presque omnibulé par la mèche qui venait de tomber. Cette même mêche qu'elle remit en place avec douceur et fragilité dans la fraicheur qui les enveloppait. Elle lui dit alors:

" Désolée .... !! Je veux dire... C'est compliqué... Mais disons qu'il y a certaines personnes que je ne veux pas revoir, et qui viennent parfois ici... "

Ainsi il comprit ce qui l'avait mise mal à l'aise. Des personnes qu'elle ne voulait pas voir devaient se trouver ici, alors elle n'osait peut être pas sourire trop, ou parler avec lui tout simplement à cause de ces personnes... Il se demanda alors si étant dehors elle allait s'ouvrir encore plus, montrer d'avantage de sentiments et d'expressions. Elle enchaina ensuite directement:

"Enfin... il vaudrait mieux que je t'embête pas avec je pense... Tu dois déjà avoir tes propres soucis...."

Des soucis... tout le monde en avait c'était certains, mais Samuele savait faire abstraction des siens pour s'occuper de ceux des autres, ce qui répondait parfois à la fameuse expression expliquant qu'en étant trop bons, les gens finissaient par profiter de soi. Il savait qu'il était comme ça, c'était une partie de lui qu'il aurait probablement trop de mal a changer.
Pour répondre à Leah, Samuele ne voulait pas déborder sur ses propres soucis, alors il resta assez vague tout en gardant le sourire.

J'ai mes propres soucis comme tout le monde. Mais je m'en fait beaucoup moins. Depuis que je suis venu ici j'ai de nouvelles attentes, de nouvelles ambitions.

Il regardait encore Leah qui avait gardé son sourire géné d'il y a environ 5 minutes, tout en se remémorant qu'elle était elle aussi une mutante. Il le savait car son pouvoir lui disait. Il mourrait d'envie de lui en parler, mais depuis l'histoire du centre commercial, il n'osait plus en parler. Il s'était juré qu'il n'en parlerais qu'à condition que quelqu'un lui en fasse part. Il regarda sa montre une dernière fois, et adressa à nouveau la parole à Leah:

Moi je vais dans cette direction. (il pointa du doigt la rue) Si tu veux tu peux m'accompagner, mais si tu vas dans une autre direction, je peux t'accompagner si tu veux... ça nous fera marcher un peu.

Il lui sortit son grand sourire éclatant qui le rendait si sympathique en général aux yeux des autres.

Invité

"J'ai mes propres soucis comme tout le monde. Mais je m'en fait beaucoup moins. Depuis que je suis venu ici j'ai de nouvelles attentes, de nouvelles ambitions."

Des ambitions ? Elle n'en avait pas toujours eu. Elle n'en avait que par jeu. Rien ne lui plus important qu'elle-même. Si elle ne faisait pas souvent attention aux autres.... C'était qu'elle n'en voyait pas l'intérêt. Pour être heureux, soyons égoiste. N'est-ce pas ? Elle avait toujours pensé ainsi. Et rien ni personne n'avait réussi à lui faire croire le contraire. En même temps, personne n'avait tenté cela. Elle était ce qu'elle était, point final.

"Moi... J'ai cru en certaines personnes" murmura-t-elle tristement, baissant la tête et évitant son regard. "Mais je m'en suis rendue peut-être un peu tardivement qu'elles n'étaient pas aussi fréquentable que je ne l'aurais cru.... Je n'sais même plus où aller maintenant, ni qui croire...."

Juste avant qu'il ne lui dise qu'il partirait dans telle direction. Bien entendu qu'elle désirait le suivre : c'était là tout le but de cette conversation. Néanmoins, il ne fallait surtout pas qu'elle se montre trop interressée.

"Je ne sais pas... Je n'ai plus tellement d'endroits où aller, parce que je ne veux pas y retourner" dit-elle, se mordant délicatement la lèvre.

Car c'était cela l'idée. Après tout, officiellement.... Elle ne voulait plus rejoindre la Confrérie. Où irait-elle donc ? A l'hotel probablement... Toute seule et isolée. La solitude. Il devait certainement connaitre cela lui aussi, songea-t-elle, un regard triste sur le visage. Juste ce qu'il fallait pour s'attirer la sympathie de la plupart des gens, à priori. Du moins, certains ne pouvaient se retenir de vouloir la consoler lorsqu'elle avait ce regard-là, et elle le savait très bien. Il fallait juste espèrer que ce Samuele en faisait parti.

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Leur discussion semblait dériver enfin sur les problèmes personnels de Leah. Il le savait, attendre que les autres dévoilent leurs problèmes, c'était mal. Mais elle semblait tellement impénétrable que la curiosité avait prit le dessus. Il voulait savoir ce qu'elle avait dans la tête, ce qu'elle pensait réellement, il voulait qu'elle s'ouvre à lui, et qu'elle laisse aller ce qu'elle semblait renfermer depuis un moment. cette image d'elle s'était renforcée au moment ou elle lui adressa la parole à nouveau, à l'extérieur de la boite de nuit:

"Moi... J'ai cru en certaines personnes. Mais je m'en suis rendue peut-être un peu tardivement qu'elles n'étaient pas aussi fréquentable que je ne l'aurais cru.... Je n'sais même plus où aller maintenant, ni qui croire...."

Elle évitait le regarde de Samuele, comme par peur d'être punie, mais elle avait réussit à parler précisément de ses souci. Cela plaisait a Samuele qui ne l'imaginait même pas se dévoiler ainsi. Elle semblait avoir perdu tous ses repères, et ne savait plus à quoi s'accrocher. Elle semblait même génée de lui avouer qu'elle n'avait plus nulle part où aller... parce qu'elle avait besoin de changement peut être?
Son visage se décomposait au fur et à mesure qu'elle parlait, et samuele ne pouvait s'empêcher de vouloir la consoler. Il tenta à plusieurs reprises de lui poser la main sur l'épaule, mais il n'osa pas. Il voulait être certain qu'elle accepterait son aide, mais voyant qu'elle s'attristait de plus en plus, il décida de poser sa main sur son épaule, peu importe le résultat, il ne supportait pas de la voir dans cet état.

Horreur! Il resta littéralement accroché à son épaule, sentant une énergie vive lui traverser le corps. Il avait sentit un sorte de décharge d'une puissance telle qu'il avait arrété de respirer pendant environ une quinzaine de secondes. Ses cheveux s'étaient légèrement relevés et il se mit à haleter. Il regarde Leah avec les yeux de surprise, presque inquiet émettant quelques doutes sur la personne qui était en face de lui.

Il avait encore mal au bras, particulièrement au bout des doigts, et avait des fourmis dans tout le corps, ce qui lui valut de s'asseoir sur le sol pour tenter de reprendre sa respiration, tout comme le ferait un sportir après un 400m haies. Heureusement qu'ils étaient seuls dans cet endroit assez sombre, car cela avait de quoi inquiéter n'importe qui. Il jeta à nouveau un regard en direction de Leah, en imaginant toutes sortes d'explications à cet évènement. Il n'aurait jamais imaginé qu'après la scène de déprime, il puisse vivre un moment pareil. Il lança alors, toujours haletant:

Qu'est ce que c'est que ça?

Visiblement, Leah n'avait pas encore finit de se dévoiler!

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Si jusque là le numéro de mademoiselle Caliméro fonctionna, il finit par mordre à l'ameçon en voulait lui exprimer sa sympathie. Avec une main à lui, sur son épaule à elle. Si elle gardait le masque de la mélancolique, elle n'en pensait pas moins. Elle, la petite fille pourrie-gatée de riche, vêtue d'une robe blanche dévoilant ses épaules nues. Elle savait pourquoi elle jouait la comédie, mais néanmoins, elle haïssait l'idée même qu'il puisse la toucher. Ho, elle n'était pas n'importe qui, et le fait de sentir la main de ce dernier sur son épaule découverte la dégoutait presque. Elle ne supportait que quiconque puisse faire ce geste-là, mais elle l'avait cherché, n'est-ce pas ? Alors, quelque soit ce qu'elle pouvait songer à cet instant précis, elle fit des efforts monstrueux pour ne rien en montrer.

Et l'imprévu arriva. Ou plutôt, sans qu'elle comprenne pourquoi, ce garçon eut une drôle de réaction en la touchant. La faisant oublier provisoirement son rôle. Il faut dire qu'haletant, essouflée, les cheveux quelque peu... étranges relevés ainsi, il avait tout pour attirer l'attention sur lui en ce moment même. Ce n'était pas supposé se passer comme cela... Ce n'était en rien prévu ça... Finalement, après quelques secondes, il tomba à terre, brusquement. Avant de lui demander, plus haletant que jamais :

"Qu'est ce que c'est que ça?"

C'est à elle qu'il le demandait ? C'est à elle qu'il demandait une chose pareille ? Mais comment pouvait-elle le savoir ? Aux dernières nouvelles, elle n'était pas une pile électrique, mais seulement une cyberpathe, pensa-t-elle, lui jetant un regard mêlant l'incompréhension la plus totale avec de la peur. Si ni lui ni elle ne savait ce qu'il venait de se produire, alors quoi ? s'interrogea-t-elle baissant les yeux sur l'une de ses mains. Ce qu'elle n'avait pas encore saisi, c'est que non seulement le pouvoir de Samuele avait réveillé chez elle un pouvoir latent, mais qu'en plus, à présent qu'elle l'avait, il allait être amplifié. Voilà pourquoi brusquement, elle cru apercevoir quelques petits crepitement électrique du bout de ses doigts lorsqu'elle les frottait. Si elle frottait le pouce contre l'index, ça faisait de minces étincelles.

Cela viendrait d'elle alors ? Non, impossible. Elle se refusait de croire cela. Elle rejetait l'idée même qu'elle pouvait l'avoir électrocuté par un simple contact physique. Elle fit d'abord un pas en arrière, puis un autre, et enfin un troisième. Son être entier respirait la peur et la crainte, mais également l'incompréhension et le refus de le comprendre. Elle était cyberpathe depuis son adolescence. Elle avait toujours tout contrôlé, que ce soit son pouvoir ou sa vie. Elle avait toujours tout eu. Une naissance avec une petite cuillère en argent dans la bouche, une position diplomatique intéressante, et plein d'autres petits détails. Il était totalement improbable qu'aujourd'hui, alors qu'elle avait depuis un moment sa majorité, elle puisse se découvrir un "nouveau" pouvoir. Elle l'avait touché tout à l'heure pourtant, pour sortir. Tout ça, c'était depuis qu'il avait osé poser sa main sur elle, réalisa-t-elle avec une colère naissante, se mêlangeant à de la crainte, de la peur, et du dégoût. Le dégoût de celle qui pourrait avoir perdu le contrôle sur certaines choses. Se repliant sur elle, serrant ses bras contre sa poitrine, elle le regarda mi-craintive mi-accusatrice.

"Quel genre de mutant es-tu ?" lança-t-elle, sur un ton qui réfletait à la perfection son regard.

Avant de reculer d'avantage, et de se laisser tomber au sol à son tour. Il avait eu de la pluie dans la journée, et de petites flaques d'eau le prouvait. Elle ne jouait plus la comédie. Elle n'aurait jamais osé salir sa robe blanche pour cette mission. Il y avait des limites dans les sacrifices qu'elle pouvait faire par simple amusement. Si désormais elle ne perdait pas de vu son but, elle ne mentait plus pour l'heure. Elle était réellement perdue. Voilà pourquoi elle s'amusa à plonger un doigt dans une flaque d'eau. Le même effet que lorsqu'on jette un appareil électrique dans un bain. En plus petit. L'eau et l'électricité... Cela ne faisait pas bon ménage, c'était connu, songea-t-elle avec tristesse, oubliant quelques secondes le jeune garçon un peu plus loin et en face d'elle. Mais il n'avait pas touché ses mains. Simplement son épaule. Devait-elle en conclure que c'était sa peau qui était ainsi ?

"Comment on arrête ça ?" gémit-elle dans un murmure. Pour elle ou pour lui ? Elle-même ignorait pour qui elle l'avait dis. Elle voulait juste savoir comment.

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Samuele était un peu retourné. Il venait de subir une sorte de décharge, qui l'avait affaiblit et qui avait fait qu'il s'était laissé tombé sur le sol, ses genoux trainant dans les flaques d'eau. Il la regardait, tandis que ses cheveux étaient encore en l'air, à cause de la décharge... les fourmis qui traversaient son corps étaient toujours aussi présentes, ce qui l'empêchait de se relever. Il restait ainsi, a genoux,devant Leah qui le regardait d'un air au moins autant surpris que lui. Plus personne ne parlait, le silence avait pris possession du moment, car seuls les gestes parlaient. Les mouvements, les bruits de pas, tout était délicat mais important, et Samuele pouvait presque entendre le coeur de Leah battre plus vite, angoissée et apeurée.

Le silence fut rompu par Leah, lançant d'un regard accusateur un
"Quel genre de mutant es-tu ?. Samuele était surpris d'entendre parler de ce sujet aussi soudainement. Il jeta un oeil autour de lui afin de vérifier que personne ne l'avait entendu. Puis il se concentra à nouveau sur Leah qui se laissait tomber dans les flaques d'eau, salissant sa sublime robe blanche. Il la fixait du regard, pour essayer de comprendre ce qu'il venait de se passer, et la voyant destabilisée elle aussi, il en conclut que cela ne pouvait venir que d'elle. Et en plus de cela, Samuele était proche d'elle et son pouvoir de décuplement pouvait avoir dévoilé un pouvoir auquel elle n'avait jamais eu a faire. D'habitude les gens ressentaient leur force décuplée, mais cela ne lui était jamais arrivé, que quelqu'un découvre un nouveau pouvoir. Son pouvoir aurait évolué? Peu importe il verrait plus tard la réponse à cette questio. La question qui le bloquait pour le moment était celle qu'avait posé Leah. Le genre de mutant... Samuele ne savait pas comment il pouvait lui expliquer... Il avait bien envie de lui expliquer, pour ne pas la laisser dans le flou, et pour qu'elle puisse comprendre ce qui lui arrivait. Il hésita alors quelques instants en bégayant au début de sa phrase, puis il répondit plus franchement:

"J'ai décuplé tes pouvoirs". Il baissa les yeux pour regarder la lumière des lampadaires qui se reflétaient dans les flaques d'eau. "Je décuple le gène X, et je peux dévoiler un pouvoir latent chez ceux qui en possèdent, je suis désolé pour ce qui t'arrive" Il releva la tête avec les yeux d'un air de chien battu... C'était la première fois que son pouvoir le mettait tant mal à l'aise.

Elle continuait d'essayer de comprendre ce qui lui arrivait, en scrutant ses mains, tout son corps, comme pour trouver la source de son malheur. Elle semblait cependant beaucoup plus sincère qu'au début de soirée, ce qui fit que Samuele était bloqué sur ses expressions: La peur, l'angoisse... l'incompréhension... tellement d'émotions sur un si petit visage. Plus il la regardait plus il savait qu'elle prenait conscience de ce qui lui arrivait, même si quelques doutes résistaient en elle... "Comment on arrête ça ?" dit-elle en le regardant, comme si tout cela était le fruit de la volonté de Samuele. Il ne savais pas quoi lui répondre... a part qu'il savait qu'il ne fallait pas qu'ils restent là à ne rien faire. Il se remis les cheveux en place, tant bien que mal, avant de se lever, dévoilant les tâches d'eau sale sur son pantalon. Il tapota sur sa veste pour enlever la poussière et toute la saleté qui s'était déposée dessus, puis pris la parole:

"Viens avec moi, je t'emmène chez moi. Ils sauront quoi faire, et tu pourra peu être avoir un endroit ou dormir... ne restons pas là quelqu'un pourrait nous voir et ce n'est pas tres conseillé."

Samuele avait détecté des personnes passer près de cette ruelle.. il ne voulait pas prendre le risque que quelqu'un les voie dans cet état, qu'ils soient mutant ou pas. Il voulut lui tendre la main, mais en repensant à ce qu'il venait de se passer, il avait décidé de s'abstenir.

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"J'ai décuplé tes pouvoirs. Je décuple le gène X, et je peux dévoiler un pouvoir latent chez ceux qui en possèdent, je suis désolé pour ce qui t'arrive" expliqua-t-il, avec un regard de chien battu.

Un regard qui la rendait folle furieuse intérieurement. Découvrir un pouvoir latent.... ? Pas le moment... Ce n'était pas le moment, songea-t-elle, rageuse. Et puis elle n'y comprennait pas grand chose. Sa peau serait donc électrique ? Mais pour combien de temps ? Pour toujours ? Ce serait drôlement ennuyeux. Non, même mieux : impossible. Il était bien entendu inconcevable que ce soit un pouvoir permanent, se raisonna-t-elle, relevant la tête vers lui. C'était juste parce qu'il amplifier son pouvoir "latent". Ni plus ni moins. Ce ne pouvait être que ça. Ce ne devait être que cela. Il n'y avait pas d'autres explications censées, se dit-elle, quelque peu hebetée.

"Viens avec moi, je t'emmène chez moi. Ils sauront quoi faire, et tu pourra peu être avoir un endroit ou dormir... ne restons pas là quelqu'un pourrait nous voir et ce n'est pas tres conseillé."

Chez lui ? L'institut... Réalisa-t-elle soudainement, perdue. Oui c'est vrai... Elle devait y aller... Elle doit y aller. A tout prix. Et il semblerait que ce nouveau "pouvoir" venait grandement de l'aider. La situation bien qu'embarrasante était désormais entièrement en sa faveur. Une confrériste venait se repentir, et en plus, perdue et deboussolée par l'apparition d'un nouveau pouvoir. Qui seraient donc les x-mens pour oser la jeter à la rue plutôt que de l'accueillir ? Allons, ils avaient une réputation à tenir tout de même. D'un geste machinal, elle failli lui tendre la main comme pour le "forcer" à l'aider à se relever. Avant de se raviser. Elle ne le toucherait pas. Pas ce soir. Le tuer ne serait pas une excellente idée. Autant parce qu'il serait son laisser-passer, mais aussi parce que.... parce qu'il pourrait être utile, se dit-elle, bien qu'encore sonnée par tout cela.

Ainsi, elle se releva seule, réajustant la bretelle du sac contenant son ordinateur portable, et acquiesça de la tête.

"... ça me va.... De toute manière, je n'ai pas beaucoup d'options en ce moment... " déclara-t-elle, avant de le suivre.

[Hrp : d'un accord commun, avec samuele, le sujet est terminé. Normalement, Pixel est maintenant et désormais infiltrée à l'institut u_u ]

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