Cours d'Astronomie

L'heure s'était l'heure et en ce début d'après-midi printanier, Carmine Anders était assise dans la salle du cours d'astronomie entrain d'attendre les autres élèves et leur professeur. Elle avait mal dormi la nuit dernière, ceci en raison de la mascarade qu'elle avait vécu avec ce pervers de Spencer. Elle n'était pas encore allée en référer au Professeur car elle attendait que toute sa colère soit partie afin d'être le plus objectif possible envers Shaun. Livres ouverts, feuilles disposées sur le bureau, stylo à la main, elle regardait pas la fenêtre les oiseaux sur une branches. Perdue dans ses sombres pensées, elle ne vit même pas l'enseignant arriver. Dés qu'elle s'en rendit compte, elle se précipita pour aller à sa rencontre et lui poser tout un tas de questions. Bien entendu comme le cours allait commencer, Carmine fut priée de retourner à sa place. Elle aurait ses réponses à la fin du cours. Vexée, jamais, impatiente non plus, confiante était le terme qui définissait le mieux l'état actuel de la mutante. Non pas en raison de son histoire personnelle mais en ce qui concernait son pouvoir. Elle pensait avoir compris une chose qu'elle voulait partager avec le premier intéressé : son professeur d'astronomie.

Le cours se passa relativement bien, il y fut démontré que les amas et les super amas avaient une taille définie ainsi que l'univers même si cela posait quelques problèmes existentiels que de savoir notre univers fini. Une relative parenthèse sur la conception des astres, corps jaune et autres déclinaisons fut aussi évoquée. Durant le cours, Anders répondait au maximum de questions possible, très souvent juste ou alors jamais très loin de la réponse. Elle se fichait de prendre la parole et des dires des autres élèves, à près tout elle était là pour apprendre et non faire le légume. Inutile de dire qu'à la fin du cours, la mutante était impatiente de s'entretenir avec son professeur. Alors qu'elle rangeait calmement ses affaires en vu de l'entrevue. Elle tourna sa tête vers la classe et y vit Sarai. Cette mutante rencontrée il y a de ça quatre ans, lors de l'arrivée de Carmine, était une des personne qu'appréciait Anders. Discrète et souriante. Oubliant un moment ses questions, Carmine s'approcha de Sarai la salua et lui dit :

"Salut Sarai, comment vas-tu? Ça fait un petit moment que j'ai pas eu l'occasion de te parler. Enfin je pense qu'on va vite rattraper le temps perdu si tu as un moment à m'accorder? Je ne sais pas si tu es pressée? Il faut juste que je pose un ou deux deux question au professeur d'abord."

Carmine tourna la tête vers le professeur pour lui faire un signe mais ce dernier avait filé. La stupeur s'afficha dans le regard de la mutante qui les yeux grands ouverts exprima sa pensée :

"Je… Le crois pas! Je devais poser quelques questions au professeur et le voilà parti. J'imagine qu'il avait des choses à faire mais qu'en même. Bon ce n'est que partie remise, je les lui poserait une autre fois. Bon ben alors Sarai qu'est-ce que tu me racontes de nouveau?"

Comme à son habitude, Carmine Anders était une jeune femme très voir trop entière. Souriante, pipelette, souvent elle avait tendance à imaginer que le monde tournait autour d'elle. Mais n'est-ce pas là la fonction première des étoiles? Faire graviter autour d'eux des corps froids? Carmine avait des pouvoirs proche de celui d'une étoile mais cela n'était peut être pas une raison d'en devenir une.

Les étoiles, la lune, le soleil, les galaxies. Toutes ces choses qui font partie d'une science connu sous le nom d'astronomie mais à laquelle il ne fait pas confondre celle qui vous dis votre horoscope. Celle-ci n'est que superstitions et n'est pas reconnu comme une science exacte. En tout cas pour Sarai. En effet la jeune fille ne croyait pas en ces choses qui vous disent lire votre avenir dans les astres, à ces gens qui veulent vous faire croire qu'ils connaissent votre destinée. Personne ne pouvait tout prévoir, personne ne peut savoir qui deviendra ou pas mutant. Certes il y a des choses que les gens peuvent décidés mais pas toutes. L'adolescente préférait penser que seulement les grandes lignes de notre destin sont tracé et que c'est à la personne de décidé si elle va les suivres ou pas, changés leurs trajectoires, changés leurs destinations. Enfin bref, tout cela pour dire que Sarai ne croyait pas aux diseuses de bonne aventure et qu'elle allait à un cours d'astronomie ><'.
Vêtu d'une chemise blanche à manches longues sous un sous pull gris sans manches en col V, avec un pantalon noir et ses baskets. Des vêtements d'un style classique, passe-partout. Comme Onde. La jeune mutante s'assit à une table à gauche en entrant dans la salle de cours, vers le milieu des rangées. Presque invisible parmis tout les élèves. De sa place, elle put voir Carmine arriver. Les deux jeunes filles s'étaient rencontrés il y a quelques temps déjà et elles avaient sympatisées. Sarai appréciait beaucoup son amie Mina, il lui arrivait même parfois de se demandait pourquoi celle-ci était amie avec elle. Son pouvoir la fascinait autant que la personnalité de son amie. Le côté pipellette de Gleam compensé la discrétion de Sarai qui tenait toujours une oreille attentive à ce que lui disait la jeune femme noire. Elles étaient en quelque sorte des opposées. Onde remarqua avec un léger amusement que Carmine était impatiente de commencer le cours, chose normale pour une étoile dans un cours d'astronomie. La petite brune voulu aller dire bonjour à Carmine mais, l'arrivé du professeur, marquant le debout du cours, l'en empêcha.
Elle trouva le cours très interessant, elle apprit beaucoup de choses, oublia d'en écrire beaucoup d'autres. Sarai avait toujours trouvé les lumières dans le ciel la nuit très belles et pleines de symbolisme. Elle ne fut pas étonné que Carmine réponde à la plus grande partie des questions posé par le professeur, de toute façon elle avait presque toujours raison. Et puis, les étoiles et Carmine, il n'y avait pas grande différence.

A la fin de l'heure de cours, Sarai rangea tranquillement ses affaires. Elle n'avait rien de prévue donc elle pouvait prendre son temps. Quoique si elle se dépèchait un peu, elle pourrait rattrapper Carmine, cela faisait un petit moment que les deux jeune filles n'avaient plus discutés ensemble. En faite, non, pas besoin d'aller plus vite : son amie l'avait vus et venait vers elle.
Sarai s'amusa de la réaction et du comportement de Mina quand celle-ci remarqua le départ du professeur alors qu'elle avait encore des questions à lui poser. Onde s'assit sur la table et posa sonbloc note à côté d'elle. Sarai sourit de ses dents blanches et répondit aux questions que lui avaient posé son amie.

<< Salut Carmine. Je n'ai rien de prévu donc on peut discuter. Je vais bien, juste un peu fatiguée mais ça va. Et toi ? Tu vas bien ? >>

Les deux dernières questions paraissaient inutilles vus la dynamique de Carmine, elle était rayonnante donc elle devait aller bien. De toute façon elle était toujours rayonnante, c'est une étoile terrestre. Répondant à la dernière question de celle-ci, Sarai haussa les épaules.

<< Y'a pas grand chose de neuf dans ma petite vie. Je m'entraîne toujours pour mon pouvoir, il faut encore que j'arrive à utiliser ma capacité offensive sans être énervé. J'essais de contrôler mes émotions mais, tu me connais. Je suis une vrai cocotte-minute, j'emmagasine tout et au bout d'un moment : Pffou !! J'explose et mon pouvoir échappe à ma maîtrise. Donc je me suis mise au sport pour me défouler et pour le moment ça marche. Et toi, qu'est-ce qui se passe d'intéressant pour toi ? >>

Malgré la déception du départ fâcheux du professeur, Carmine perdit vite ses mauvaises pensées pour se concentrer sur son amie. Elle écouta avec attention les dires de celle-ci et analysa en profondeur toutes les paroles. Onde évoqua les efforts qu'elle faisait pour améliorer la maîtrise de son pouvoir. Inutile de dire que cela faisait très plaisir à Carmine d'entendre qu'elle faisait de son mieux pour améliorer sa capacité. Elle savait au combien cela chagrinait Sarai d'en être réduite à limiter ses émotions. Fière de la décision de cette-dernière, elle lui frotta amicalement le bras avec son royal sourire Colgate. Elle répondit juste après à la question de son amie :

"Je suis contente pour toi, le sport il n'y a que ça de vrai dans la vie. En ce qui me concerne, j'avoue qu'en ce moment je trouve le temps long. Mes parents viennent de emménager dans leur nouvelle maison à La Nouvelle Orléans, j'ai pu voir la demeure en photo mais bon ça n'a rien à voir avec celle de mon enfance. Il faut relativiser et se dire que la vie est souvent faite d'embûches que l'on doit surmonter. Sinon je survis, toujours du travail et des questions qui me passent par l'esprit. J'ai cependant négligé mes entraînements en salle des dangers. Tu sais moi et mes pouvoirs… J'aime pas trop les utiliser pour rien alors des fois c'est assez problématique. Je n'ai pas envie d'aller contre mes idéaux mais je ne veux surtout pas être stigmatisée comme celle qui refuse d'user de ses pouvoirs. Certes je les maîtrise pas totalement, en fait d'après le Professeur je n'en suis qu'au début mais cela me convient parfaitement. Que veulent-ils au juste? Que j'explose la base de la Confrérie? Non, sérieusement, du moment qu'ils ne me gênent en rien dans ma vie, je ne vois pas pourquoi poursuivre mon entraînement. Bon il y a la promesse que j'ai faite à mes frères… Tu sais Zack et Jack… Les terreurs! Et tu sais aussi que je n'ai qu'une parole alors je dois m'y tenir même si cela est parfois assez énervant."

Carmine parlait trop, elle sautait du coq à l'âne sans jamais reprendre son souffle et pourtant ce n'était pas un pouvoir mutant. A croire qu'elle avait autant de souffle qu'un dauphin qui avait sondé. Perturbée par le changement de cadre de vie de sa famille, elle s'en voulait beaucoup d'être là tranquille et de les laisser se débrouiller seul. Elle avait eu du mal à faire valoir ses idéaux pacifiques concernant ses pouvoirs. Surtout avec son pouvoir offensif. Mais elle était là pour apprendre et le plus souvent possible, elle se conformait aux ordres de ses supérieurs. Enfin, uniquement si elle estimait suffisamment ceux-ci, pour faire acte de la moindre explosion. Elle en avait fini avec le temps où elle faisait péter le plus de photons possible le jour où Jack fut brûlé. Le simple fait de voir son frère allongé, la jambe bandée en soins intensifs lui fit une percée au cœur. Se promettant de ne plus jamais user de cette capacité destructrice hormis en cas d'urgence, elle avait depuis presque quatre forgé cet aspect pacifique de sa personnalité comme un acte de foi, un péché dont elle s'interdisait l'emploi.

"Je préfère mille fois en apprendre plus sur mes capacités qu'aller les utiliser avec d'autres mutants. Sinon, cela fait plaisir que les beaux jours reviennent. L'institut semble oublier la catastrophe du bal… J'ai remarqué aussi l'arrivée de plusieurs mutants ces derniers temps dont certains m'ont paru louches."

Elle faisait outrageusement référence à sa désastreuse mésaventure auprès de Shaun Spencer mais jamais elle ne prononcera son nom devant une personne autre que le Professeur ou un X-Men de confiance. Mais elle tenait qu'en même à partager cette impression avec une personne de confiance comme Sarai. Elle stagna un moment, reprenant presque sa respiration tout en regarda avec son air avide de parlotes, en attendant les réactions de son interlocutrice.

Ohlalala !! Il faudrait vraiment que Carmine arrête de parler aussi vite en sautant du coq à l'ane, Sarai n'arrivait pas à tout suivre. Malgré le fait que la jeune fille en avait l'habitude, et parfois cela l'amusait, il y avait vraiment des fois où elle était obligé de tout réppéter dans sa tête pour arriver à comprendre le sens des phrases de son amie. Retenant un rire, Onde hocha la tête. Oui, elle connaissait les deux terreurs que Mina citer, en tout cas par ce que la jeune femme lui racontait de ses deux frères. Cela lui plairait bien d'avoir des frères pareils, enquiquineurs, taquineurs, une famille quoi. Non pas qu'elle soit jalouse de Carmine mais, des fois elle l'enviait d'avoir encore une famille sur qui compter. Sa famille à elle c'était l'Institut et Shawn. Shawn, son grand-frère ....

<< Oui, je sais, le sport c'est géniale et c'est bénéfique mais, moi, au bout d'un moment ça me gave. Cocotte-minutte ou pas, rien ne m'empêchera de ne pas faire d'activité sportive pendant un mois si cela me chante. Et puis de toute façon, je reste persuadé qu'une bonne crème glacé ça marche aussi bien que cette torture pour calmer les esprits. Vive la crème glacé et loué soit son créateur. ... Bon, un peu de sérieux maintenant. Tu me connais et tu sais que le sport et moi c'est pas trop mon truc mais, je me force. Alors ça te dis d'aller manger une glace bien calorique pendant que l'on discute ? Y'a mon estomac qui cris famine, tu l'entend pas ? >>

Faisant des mimiques exagérés pour bien appuyer ses dires, Sarai se remit sur ses deux pieds . Et oui, elle était aussi capable de faire de l'autorédision quand elle s'y mettait. Que de facettes dans une si petite bout de femme ! Onde fit entendre un petit rire cristallin qui la caractérisée. Oui, les choses commençaient à aller mieux depuis le bal. Enfin presque, toujours aucunes nouvelles de son grand-frère. Etait-il faché ? Blessé ? Tuer ? Sarai préférait ne pas penser à cette dernière option. L'adolescente décida qu'il vallait mieux se concentrer sur ce que disait Carmine.

<< Franchement Carmine, des gens louches ? Y'a que ça chez les mutants !! Et tu sais, combien j'en ai vus des gars louches pendant ma courte vie, alors des types comme vraiment étrange j'en ai l'expèrience. >>

Sarai faisait référence à sa période dans la rue, elle en avait légèrement parlé à son amie sans vraiment appronfondir sur les mauvais côtés. Elle lui avait raconter des anecdotes ou sur comment elle faisait pour entrer dans les maisons vides ou les viels entrepots. Cependant les gars dont lui parlé Mina l'interresser, elle regarda son amie avec un regard amusé et inquisiteur.

<< Mais ... De qui parles-tu en disant des mutants louches ? ... Tu peux m'en parler ou tu veux garder secret ? >>

Avec ces yeux là et la moue qu'elle accordait à Carmine, celle-ci ne pourrait pas lui résister et lui raconterait tout. Enfin ... Si Mina craquait.

La prétendue théorie selon laquelle la glace aurait de meilleurs effets que le sport fit rire Carmine. Chose rare venant de la mutante mais qui en présence de personne appréciée savait se lâcher. Elle écouta la fin du discours de Sarai tout en souriant de son précédant éclat de rire.

"Sarai... Penses-tu vraiment que la crème glacée soit une bonne idée à cette heure de l'après-midi? Certes cela fait du bien mais à s'alimenter de la sorte ton corps survivra-t-il? Tu ne veux pas finir comme le Blob?"

Elle finit sa phrase par un léger rictus car la demoiselle venait de faire de l'ironie. Alors qu'un bruit lui fit tourner le regard en direction de la fenêtre ouverte, Anders se concentra très vite sur son interlocutrice qui poursuivit au sujet des gens louche. La remarque pertinente d'Onde laissa réfléchir Carmine un moment. Certes ils étaient tous louches aux yeux de l'humanité encore majoritaire mais pour elle qui ne considérait pas les mutants comme une étrangeté, elle ne comprenait pas la remarque de Sarai lorsqu'elle fit référence à sa propre expérience. Elle avait une idée du passé de la mutante mais de là à imaginer toute son histoire, Carmine était loin du compte. Alors que la miss Hutt demanda avec une moue de supplication des explications à Carmine, cette dernière toujours décidée à n'en parler qu'au Professeur décida de mettre un terme à cette décision.

"De suite les grands mots. Je ne parles de personne en général. Tu sais c'était juste une réflexion avec moi même. Les rangs de l'Institut se remplissent. D'un côté cela signifie que les mutants se rallient à la cause du Professeur mais égoïstement cela fait qu'il y a de plus en plus de monde ici. Tu te rends comte que la dernière fois je n'ai pas pu emprunter le livre que je voulais sur la physique quantique et j'ai dû attendre plus de deux semaines. Qui aurait cru cela possible. Enfin je vais devoir m'adapter…"

Lassée de tenir son sac, Anders le posa sur une table vide et une main sur celle-ci pour s'appuyer légèrement.

"N'ai pas peur pour moi. Tu me connais, je sais me défendre en cas de problème. Je ne laisserais aucun énergumène bizarre s'approcher de moi!"

Le preuve, elle cru bien faire en faisant confiance à Shaun Spencer et voilà qu'elle remplissait son soutien-gorge de feuille. Rien qu'à l'idée de penser à cela, elle eut brusquement des frissons. La colère refit surface dans son cœur avant de disparaître à nouveau. Carmine qui n'était pas du genre rancunière avait qu'en même suffisamment les nerfs pour vouloir que le mutant fraîchement arrivé soit châtié à la hauteur des humiliations qu'il a fait subir à la jeune mutante. Ne voulant pas mêler Sarai à cela, elle préféra taire ce passage douloureux de son passé proche.

"Au fait j'y pense, si pendant les prochaines vacances tu n'a rien à faire, je compte rendre visite une semaines ou deux à ma famille. Histoire de voir leur nouvelle maison, si tu désires venir avec moi, je te ferai visiter La Nouvelle Orléans, tu verras c'est une super ville. Ma mère pourra te cuisiner des plats typiquement français… Ce genre de petits plus me manque énormément!"

Un ton légèrement nostalgique remplaça celui de la bonne humeur mais pas pour très longtemps. Ainsi était faite Anders, elle ne boudait ou pleurait que peu souvent. Relativisant, occultant ou combattant ses sordides émotions. Elle fixa à nouveau la fenêtre de laquelle un bruit émanait. Elle se dirigea donc vers celle-ci pour la fermer afin de ne plus être dérangé.

"Désolé mais les bruits inutiles m'insupportent!"

Depuis quand on ne pouvait manger la crème glacé à des heures fixes ?! A ce que savait Savait, la cuisine était ouverte à n'importe quelle heure de la journée ou de la nuit. Donc, pourquoi elles ne pouvaient pas manger de la glace maintenant ? Quoi l'heure ? Il est toujours temps de se raffraichir avec ce délice de crème glacée. Ben, pas de glace alors .... pour le moment. Il ne fait aucun doute que Sarai irait manger cette sacré glace à un moment où un autre. ^^

Se reconcentrant sur ce que lui disait Carmine à propos de ce qu'elle appellait un mutant louche, elle en profita pour râler sur le surnombre d'effectif auquel devait faire face l'Institut. Cette remarque fit rigoler la petite brune, décidemment Carmine et la science de la physique ! Sarai n'avait pas de problême de ce genre, rare était ceux qui emprunter les bouquins faisant partie du genre littéraire portant le doux nom de "oeuvre classique de la littérature". Même si elle lisait parfois des romans policiers ou fantastiques, les oeuvres classiques comme Madame de La Fayette, Victor Hugo ou Shakespierre étaient de loin ses auteurs favoris et l'adolescente ne perdait jamais une occasion de relire et encore relire ces livres dont l'écriture restait inimitable.
Que de mots pour dire que Sarai n'avait pas les même problêmes que son amie. ....
D'ailleurs celle-ci mit fin à la discussion sur son type louche au grand déplaisir de la jeune fille en lui afirmant qu'elle savait se défendre, ce en quoi elle ne pouvait que croire.

<< Bon, d'accord, changeons de sujet, tu sais parfaitement te défendre et donc tu n'as peur de rien. >>

La jeune fille faisait un sourire mi-figue, mi raisin, les yeux vers les oiseaux qu'elles entendaient dehors, quand Carmine lui proposa de l'accompagner quand elle ira dans sa nouvelle maison. Perdant le sourire, bouche ouverte et yeux écarquilés par la surprise, l'adolescente resta figé un dixième de seconde. Refermant sa bouche, Sarai réfléchit rapidemment pendant quelques secondes, le temps que Gleam aille fermer la fenêtre. Elle aimerait bien y aller mais, ne risquait-elle pas de gêner la famille de son amie ? Elle ne voudrait pas être la source de conflit.

<< Euhm... C'est très gentil, mais .... Tu ne crois pas que cela pourrait embêter ta famille ? ... Je veux dire qu'ils ne me connaissent pas. >>

Alors que Carmine était toute en joie de proposer à son amie de venir avec elle pour les vacances, cette dernière semblait gênée. Mais de quoi pouvait-elle avoir tant honte pour ne pas accepter de suite. Anders comprit vite de quoi il retournait lorsque Sarai exprima son point de vue. Carmine porta alors à son visage un de ses sourires radieux et expliqua à son interlocutrice :

"Sarai, tout ira bien. Mes parents ont eu six enfants alors ce n'est pas un de plus qui va les déborder. De plus la maison qu'il viennent d'acheter est plus grande que celle de mon enfance, tu n'auras pas à partager ta chambre avec mes deux montres de frères. Ma mère serait ravie de voir un peu le monde qui gravite autour de moi. Mais je ne te force pas…"

Sentant que cela pouvait éventuellement gêner l'adolescente, Carmine préféra ne pas insister. Elle se rapprocha de Sarai et lui posa la main sur l'épaule. D'un autre de ses sourires charmeurs, elle poursuivit sa discussion :

"Tu pourras faire la connaissance de Zack et Jack, ces deux-là vivent toujours chez mes parents tels de vrais parasites. Ils ne font rien à part regarder la télévision ou sortir pour aller au vidéo store. Si jamais ils avaient à devenir des mutants, leurs pouvoirs seraient de regarder la télévision sans jamais fermer les paupières et ne jamais dormir. Voir zapper avec leur pensée. Enfin s'ils pensent bien sûr. En tout cas, tiens moi au courant avant le départ, histoire que ma mère ne me fasse pas un scandale comme la fois où j'ai ramené un ami à la maison. Déjà, imagine la surprise de mon ami lorsqu'il vit ma mère, il pensa d'abord que j'avais été adoptée. Je sais pas si tu te souviens sur les photos mais ma mère est blanche alors que mon père est noir, ainsi mes frères et sœurs et moi même on dispose d'un métissage variant. De toute la fratrie je suis celle avec la peau la plus foncée, d'où l'étonnement de mon ami. Ma mère prit assez mal le fait que je ne l'ai pas averti avant pour qu'elle prépare à manger. Bref j'ai eu droit à un bon quart d'heure de reproches alors qu'elle préparait des croissants aux chocolats pour nous."

Anders sourit à la fin de son histoire. Il était rare qu'elle parle de ses origines comme cela. C'était une chose pas secrète mais rarement citée. Carmine chérissait tellement sa famille qu'elle ne voulait pas trop les mêler avec ses histoires de mutante. De plus, elle voyait souvent le regard des gens changer quand elle annonçait qu'elle était métisse et pas black. Ceci l'énervait au plus au plus point, car pour elle à part la race humaine, il n'y en avait pas d'autre. En fait si les mutants mais pour Carmine, elle ne faisait pas plus la différence qu'avec les autres.
Alors que le temps passait, Carmine en eut marre d'être debout et décida de s'asseoir un peu pour se reposer. Assise de biais, elle regardait toujours Sarai dans les yeux attendant une réaction de la mutante. Pour détendre un peu plus l'atmosphère, Anders parla d'une chose qui était très rare chez elle en temps normal mais avec Onde c'était pas comme avec les autres :

"Dis-moi, avec tout le flot de nouveaux venus, tu t'en sors comment au niveau des garçons? C'est de ton âge non?"

Lorsque la métisse avait l'âge de Sarai, elle jonglait avec les garçons comme aujourd'hui elle faisait briller les photons. Inutile de dire qu'elle se forgea une petite réputation, surtout l'année où elle fut capitaine des cheerleaders. Mais à présent, elle concentrait son temps à son travail exclusivement et plus à ces frivolités. Vieille fille pas encore mais un jour l'amour frapperait à sa porte et elle le verrait, alors point la peine de perdre plus de temps aujourd'hui avec tout cela. Autant attendre le bon moment!

Baissant les yeux pou regarder le sol, comme elle le faisait toujours quand elle devait prendre une décision qui lui semblait importante, Sarai fut rassuré par le discours que lui tenu son amie Carmine à propos de sa famille. Mina avait compris son problême sans même qu'Onde ai à trop parler, comme toujours. Oui, Sarai gardait toujours l'impression de ne pas être à sa place, d'être de trop et cela influençait son comportement avec autruis. Cela expliquait qu'elle ne se soit pas lier avec grand monde depuis qu'elle était arrivé à l'Institut, bien sûr elle connaissait des gens et des personnes la connaissaient mais, elle ne s'était vraiment liée qu'avec Shawn et Carmine. La jeune fille esquisa un sourire en l'entendant parler de ses frères. Relevant la tête, l'adolescente d'origine française hocha la tête avant de prendre la parole.

<< D'accord, si cela te fais plaisir, je viendrais avec joie chez toi. J'espère que tu préviendra ta mère d'acheter de la glace. >>

Un clin d'oeil et une remarque pleine d'humour pour conclure. Ah, la glace ! Une vrai histoire d'amour entre elle et Sarai ! Bon, assez ragotait à propos de cette fichue crème glacée, parlons de choses sérieuses.

La petite brunette regarda Gleam s'asseoir et finit par l'imiter mais, avec la chaise à l'envers. Posant ses avants-bras sur le dossier de la chaise, la jeune fille cherchait quoi dire, elle n'aimait vraiment pas les trop grands silences. Alors qu'elle cherchait un sujet de discussion, Carmine prit la parole, et donna pesque envie à Sarai de retournait au temps du règne des muets.

<< Euhm ... Je ne vois pas de quoi tu parle Carmine.... >>

Rougissant légèrement au souvenir de sa veillé nocturne durant laquelle elle avait rencontré Scott, alias la montagne de rubis, et Liam, l'adolescente se cacha légèrement le visage avec sa main gauche et en tournant la tête.Autant l'avouer tout de suite à Carmine, parceque de toute façon, vu comme le visage d'Onde prenait une couleur avoisinnant le rosé, elle le devinerait imédiatement et l'harcelerait pour tout savoir.

<< D'accord, je te dis tout ! J'ai rencontré un gars. >>

Et ? Ben, elle la laissait un peu mijoter tiens ! Elle allait pas tout lui dire tout de suite, faut laisser un peu de suspense quand même ! Sarai avait aussi droit à son petit plaisir de voir Carmine complêtement impatiente de connaître la suite, nan ?! Bon, d'accord elle lui avouait tout de suite.

<< Il s'appelle Liam, il est mutant, il se trouve à l'Institut. Et je l'ai rencontré une nuit alors que j'avais une insomnie.>>

C'est à ce moment là qu'il faut dire à quel point ses yeux sont marrons et hypnotisant, qu'ils a des muscles d'enfer et qu'il est plus âgé qu'elle ? Possible.

Carmine fut enchantée d'entendre une réponse positive de la part de son amie qui consentit à venir à La Nouvelle Orléans pour les futures vacances. Anders sourit franchement à la remarque au sujet de la crème glacée de son interlocutrice. Puis Sarai vint à son tour à s'asseoir, de nouveau à la même hauteur, les deux mutantes reprirent la discussion. Hutt fit d'abord mine de rien mais son corps ne semblait pas vouloir mentir. Carmine eut l'étrange impression d'avoir déjà vécu cette scène, il y avait fort longtemps avec sa mère. Claire Anders de par sa simple présence imposait la vérité absolue à quiconque lui adressait la parole. Songeant avec le sourire au fait que cela aurait pu être le pouvoir mutant de sa mère, le métisse se concentra sur le visage d'Onde. Rougissant comme tomate au soleil, elle finit par avouer qu'elle avait rencontré quelqu'un dénommé Liam. Le regard de Gleam se fit plus fin, elle cherchait dans sa mémoire qui pouvait bien être ce mystérieux amoureux. Elle passa en revue tous les jeunes mutants avant d'aller dans les classes d'âge plus élevé. Sa réflexion ne dura pas trop longtemps, elle vit dans ses pensées celui que l'on nommait Squale et soudain l'expression du visage de Carmine se fit lourde.

"Hey! Liam n'est-il pas plus âgé que moi? Je ne dis pas ça pour jouer les moralisatrices mais enfin je me dois de te le dire."

Si une chose caractérisait bien la demoiselle c'était qu'elle ne pouvait s'empêcher de dire ce qui lui passait par l'esprit. Plutôt que de ruminer dans son coin, à imaginer ce qui aurait pu et ce que cela aurait été, elle disait ce qu'elle pensait un point c'était tout. Peu importe la réaction des gens en face, jamais elle ne pourrait s'empêcher d'ouvrir sa bouche pour dire une de ses pensées. Néanmoins en fonction de la personne qui se trouvait être son interlocutrice, Carmine mettait plus ou moins les formes. Effectivement, souvent elle arrivait à vexer les gens. Toute vérité n'étant pas bonne à dire, elle l'était encore moins à entendre. En cela, Anders avait vite compris que les individus à qui l'on montrait l'exactitude de leurs faits ou dires prenaient souvent la mouche. Elle tenta un moment de cesser de parler mais hélas elle ne put se résoudre à cloîtrer ses lèvres et crucifier sa langue.

"Enfin, ne te vexes pas mais c'est officiel ou secret? Je veux dire par là qu'à part moi d'autres le savent? Et lui il en pense quoi? Tu n'as pas peur du regard des autres? QUe le Professeur désapprouve?"

Elle commençait à devenir lourde avec ses propos qui partaient toujours d'un bon sentiment. Toujours à parler du Professeur X, elle passait pour une vraie lèche-botte, alors que c'était pas entièrement le cas. A la longue, ses dires pouvaient fâcher et cela elle ne le désirait pas mais elle ne pouvait s'empêcher de parler. On aurait dit une mère avec sa fille. Ou plutôt Claire Anders avec Carmine post-adolescente, il y a six ans. Elle réalisa qu'en même qu'elle devenait pénible pour son amie et corrigea le tire vite fait, espérant qu'Onde n'ai pas été perturbée par ses blablas.

"Excuses-moi avec toutes mes questions, j'en oublie de te dire que c'est génial et de te demander ce que tu ressens?"[

Confuse mais aussi embêtée, Carmine avait du mal à cacher ses émotions vis-à-vis de la nouvelle. Dire que Sarai avait le choix entre tout un tas de jeunes mutants, il a fallu qu'elle aille s'amouracher d'un mutant de dix ans son aîné. Mais malgré sa légère désapprobation, Anders n'avait pas son mot à dire et elle le savait. C'était la raison pour laquelle, elle perdit très vite son visage figé par l'étonnement pour retrouver son habituel attitude souriante et rafraîchissante.

Vu la tête de Carmine, elle ne voyait pas de qui elle parlait mais, cela ne dura pas parce que le visage de son amie se fit plus .... sévère. Elle lui fit remarquer que Liam était plus âgé que Sarai qui, sans qu'il lui ai dit, l'avait devinée. Sarai baissa la tête, comme une élève prise en faute et chuchota.

<< Je sais qu'il est un peu plus âgé. >>

Et Gleam qui continu à parler. Sarai savait que son amie métisse disait toujours ce qu'elle pensait et c'était d'ailleurs une des choses qu'elle avait toujours appréciée chez elle. Elle avait toujours aimé la franchise avec laquelle son amie parlée et cela ne l'avait jamais dérangeait en outre mesure. Jusqu'à présent, Sarai avait toujours accepté qu'elle lui dise ce qu'elle pense parce qu'elle avait acceptée son amie ainsi. La jeune fille souffla un peu avant de répondre aux questions auquelles Carmine lui avait posé.

<< C'est pas officiel parce que ... Parce qu'on est pas ensemble ! Personne ne peut le savoir, on s'est vu une fois. Je ... Je suis même pas sûr de ce que je ressens, je sais pas ce qu'il ressent envers moi ! Je sais pas. Il ... Il ..... Je crois qu'il est déjà avec quelqu'un mais, je ne suis pas sûr, je ne fait pas trop confiance aux ragots de dortoire. >>

Sarai s'était levé et avait élevé la voix en disant qu'ils n'étaient pas ensemble mais, elle s'était rassis et avait continué en parlant dans unemesure s'approchant plus d'un chuchotement qu'une parole. Elle baissa de nouveau la tête, comment elle se sentait ? Ni mieux ni pire que d'habitude.

<< Rien ne change, juste que je pense souvent à lui. >>

Carmine comprit très vite qu'elle avait légèrement perturbée Sarai qui se leva brusquement pour lui dire qu'il n'y avait rien entre eux. Puis elle se rassit un peu confuse et finit ses paroles en chuchotant presque. Anders tendit l'oreille pour écouter jusqu'à la fin les dires d'Onde qui semblait avoir du mal avec ses sentiments. La métisse réussit à fermer sa bouche pour laisser parler une autre personne. Elle attendit bien que Hutt n'ait plus rien à dire avant de formuler le moindre mot. Elle fut soulagée d'entendre que cette histoire n'avait rien officiel et qu'il ne s'agissait que des états amoureux de son amie. Il valait mieux pour elle, ceci était chose courante pour son âge. Carmine aussi, il fut un temps regardait les garçons autrement que les vulgaires machos qu'ils étaient à présent à ses yeux. Liam était une idole pour Sarai : grand, beau et musclé. Le stéréotype parfait du bad boy en puissance qui fait chavirer le cœurs des demoiselles en détresse. Si Mina n'était pas aussi étroite d'esprit depuis son arrivée à l'institut, elle aurait elle aussi croulé sous le charme du Squale. Elle aurait eu chaud en le croisant dans les couloirs mais au lieu de ça, elle le voyait comme un barbare de la trempe de Wolverine qui ne voyait et vivait que pour la violence et le sang. Apaisée par la tournure de l'histoire, elle pu enfin répondre à son amie mais avant cela, elle se leva et l'enlaça pour lui remonter le moral.

"Sarai, ça va… Tu sais l'amour est une chose puissante qui vit en chacun de nous, animant beaucoup de choses. Des bonnes et des moins bonnes, c'est à nous de faire le tri et de ne pas se laisser envahir par ce flot de sentiments souvent non maîtrisables."

Alors qu'elle aurait pu s'arrêter à sa première phrase, elle ne put retenir sa bouche qui enchaîna les phrases. Toujours et toujours il fallait qu'elle en dise trop. Cette nature pipelette venait de sa mère car du côté paternelle, lorsqu'on prenait la parole c'était pour dire une ou deux phrases mais pas plus.
Elle relâcha son emprise sur Sarai pour la regarder dans les yeux afin de voir un peu l'état de son amie. Quels étaient les dégâts dus à cet amour impossible selon Carmine. Combien de fois, lors de ses années lycée elle voulait impressionner les joueurs de l'équipe de football alors qu'aucun d'eux ne daigna la regarder. Une fois que la maturité enfin plutôt la puberté entra en scène, Carmina profita de l'attirance des joueurs pour à son tour leur faire payer ses pleurs des années passées.

Se rappellant de la nuit pendant laquelle elle rencontrit les deux jeunes hommes, Sarai revit comme s'il était devant elle, Liam. Liam et ses yeux marrons dans lesquelles elle se noyait. Carmine avait peut-être raison après tout, ils ne s'étaient vu qu'une fois et depuis splus rien. Des fois, la jeune fille avait l'impression que cela n'avait été qu'un rêve et qu'elle n'avait jamais eu d'insomnie cette nuit là. Si ses souvenirs sont réels et qu'elle avait bien vécu cette rencontre, il semblait à l'adolescente que le Squale l'avait à peine regarder. Comme d'habitude, les garçons regardaient autre chose qu'elle. De toute façon, ce n'était jamais elle qui interréssait les gens, y'avait toujours quelqu'un de plus "rayonnant". Personne ne faisait attention, et ne ferait jamais attention, à une jeune fille comme elle. Trop timide, trop discréte, pas assez jolie, pas assez intelligente pour tenir une conversation qui valait le coup d'être écouté. En générale c'était les filles comme Carmine qui attirées les regards, les étoiles brillent toujours plus que la lune, c'est bien connu.

Sarai gardait la tête baissé, elle ne voulait pas, ne pouvait pas, affronter le regard de son amie. Elle avait sentis que celle-ci n'était pas très ravit qu'elle soit attiré par un homme comme Liam. Grand, athlètique. Plus âgé. Onde fut donc soulagée que Carmine l'enlace, la jeune fille reposa sa tête sur l'épaule de la métisse en soupirant silencieusement. Pourquoi fallait-il qu'elle tombe amoureuse maintenant ? Elle avait déjà du mal psychologiquement à tenir sa promesse sur le sport et voilà qu'un gars lui mettait la tête à l'envers ! Si au moins elle était sûr de ce qu'elle ressentait.



<< Première phrase géniale, la deuxième à peine réconfortante. T'avais pas mieux dans le rayon ? >>

L'humour, chose magnifique pour faire croire que l'on est pas touché par les paroles ou les gestes de ceux qui nous entourent. Sarai utilisait souvent cette méthode quand elle s'était ridiculisée, c'était un moyen de se donner un air comique. Sauf qu'en générale, Sarai n'était pas doué pour dire des blagues, c'était surtout ses maladresses qui amusaient les autres. Mais, cette fois-ci, l'adolescente au coeur troublé s'était servit de cette technique pour ne pas montrer à son amie que les paroles qu'elle avait dite l'avait apaisée. Carmine devait comprendre, depuis le temps que les deux jeunes mutantes se connaissaient, le sens de ses paroles.

[HRP: désolée, il a fallu que je me dépèche, ma mère va me couper internet ><' ]

Il était vrai que la situation avait gravement dégénérée tout ça à cause des dires de Carmine. Quoique la demoiselle ne se sentait pas coupable de tout ceci, jamais elle aurait cru que Sarai tomberait amoureuse d'un bad boy tel que Liam. La tête d'Onde reposait lourdement sur l'épaule de la métisse qui comprit les paroles de son amie. Anders devait tout faire pour remonter le moral de celle qui avait tant de mal à faire entrer le soleil dans son cœur. Elle passa sa main dans la chevelure de Sarai et jeta légèrement ses cheveux en arrière pour ne pas les emmêler avec ceux de son amie. Après quelques secondes de massage crânien, Carmine décida enfin à parler.

"Ecoutes-moi, tu n'as que dix-sept ans. Tu as la vie devant toi. Tu es belle, naturelle et fraîche. Il te manque un peu d'assurance en toi. Lorsque j'étais plus jeune j'avais plus d'assurance et j'en ai abusé. Regardes-moi aujourd'hui. Les gens changent et tu peux le faire. Crois-moi, tu es quelqu'un de fantastique à connaître. Cela fait quatre ans que l'on se connaît et pas une seule fois tu m'as déçue ou dérangée. Tu sais t'adapter, rigoler, participer quand il faut. Laisses donc le temps faire son œuvre. Je ne te dis pas d'aller contre tes émotions mais parfois il vaut mieux éviter de trop fouiller en soi. Plus tu chercheras à vouloir Liam et plus tu souffriras. Si entre vous l'idylle aurait du naître, tu serais déjà au courant. Ce n'est qu'un amour de passage comme toutes les filles de ton âge en connaissent. Si tu savais le nombre de fois où je me suis retrouvée dans ta situation. Mais surtout ne pars pas perdante. Tu as tout à gagner et tu dois le faire non pas pour les autres, mais pour toi."

Anders reprit son souffle pour recommencer de plus belle.

"La vie est compliquée, encore plus pour nous qui sommes mutants. Et pourtant l'amour existe aussi chez nous. Regardes tous les couples mutants qui se sont unis. Je pense que tu as précipité toute seule les choses avec Liam. Et même si je me trompe et que vous êtes fait l'un pour l'autre, laisses-lui le temps et laisses t'en à toi aussi. Fais ta vie, poursuis les voies que tu as entrepris : le sport et la maîtrise de ton pouvoir. Tout cela fait aussi partie de toi. Si l'amour devait jaillir entre toi et quiconque, à ce moment-là tu le sentiras et tu sauras que c'est le bon moment."

Un bref instant, Carmine se compara aux propos qu'elle venait de dire. Elle aussi n'avait jamais connu la grande passion alors comment pouvait-elle sortir tout cela sans jamais l'avoir vécu. Chassant ses pensées futiles, elle s'approcha de Sarai pour l'embrasser sur la joue dans un dernier geste amical. Elle se leva et tendit sa main à Onde.

"Allé, debout, tu vas voir que ça va aller mieux. Tu vas montrer à tous ces pecnots qui est Sarai Hutt, la Sarai que je connais. Tu vas réussir ce qui tu as entrepris et tu verras la vie complètement différemment. La vie est belle, il suffit de lui sourire pour voir qu'il n'y a pas que du noir dans tout ça. Et puis, il te reste toujours la crème glacée..."

Souriante comme à son habitude, Carmine attendait à nouveau la réaction de son amie. Allait-elle lui faire comprendre que ça allait mieux ou allait-elle sombrer dans un désespoir encore plus profond?

Retenant une larme solitaire et silencieuse de couler le long de sa joue, Sarai écoutait les paroles de Carmine mais, n'y croyait qu'à moitié quand il s'agissait d'elle. La jeune fille s'était toujours sentie inférieur aux autres, sans doute à cause d'une quelquonque timidité aggravé par le fait que personne même pas ses parents n'arrivaient à la différencier avec sa soeur jumelle. Comment grandir, se construire quand on ne sait même pas qui on est ? Comment se construire quand on ressemble point pour point à quelqu'un d'autre ? C'est presque impossible. Sarai avait toujours dûs accepter le fait qu'elle n'était qu'une copie de sa soeur, une pâle copie. Les gens disaient sans cesse que les jumelles s'étaient partagés les qualités et les défauts d'une personne parfaite. Judith, l'élève agréable, souriante et ayant toujours du monde qui gravite autours d'elle et puis y'avait elle. Sarai, discréte, solitaire car peu d'amis, ne souriant que très peu, voire même méfiante. Judith, la fille parfaite sur qui n'importe quel bout de tissus la fait ressembler à une princesse et Sarai pour qui les plus ravissante robes semblaient toujours pendouiller sur son corps filiforme. Evidemment, c'était Judith la fille chérie, celle avec qui leur mère pouvait faire des heures et des heures de shooping et revenir toute joyeuse avec des sacs et des sacs de vêtements après qu'elles aient récupérer Sarai qu'elles avaient laissées dans à la bibliothéque. Comment grandir quand on sait que c'est sa soeur la chouchoute et que l'on est qu'un sosie mal fait aux yeux de ses parents ?
Sarai n'avait jamais parlée de cela à qui que ce soit, ni à Carmine, ni à son grand-frère et il était fort probable qu'elle n'en parle jamais. Ne dire que des choses que l'on est capable d'assumer. C'était une des devises que Sarai suivait, c'était une façon de se protéger. Depuis le coup de téléphone que l'adolescente avait passée à sa famille en France, celui qui lui avait mis un coup de poignard dans le dos, la jeune fille ne souhaitait pas parler de ceux qu'elle appellait désormais sa famille biologique. Pour elle, sa famille c'était l'Institut, même si elle n'y connaissait pas tout le monde, même si elle n'était attachée qu'à peu de personne, cela suffisait pour en faire sa famille. Cela suffisait à faire une illusion de bonheur.

Sarai réfléchit quelques instants sur les paroles de son amie, elle s'efforca de faire ce qu'elle faisait toujours quand elle lisait un bouquin : essayait de comprendre ce qu'il y a écrit entre les lignes. D'après Gleam, elle devait continuer sa vie, suivre sa promesse en pratiquant du sport, continuait sa maîtrise de son pouvoir, étudier. Laisser le temps passer, laisser le destin faire son oeuvre. Mais, le temps est précieux, on ne peut pas rattrapper le temps perdu, cela la petite brune l'avait vite comprit. Elle avait perdu neufs mois en vivant dans la rue, suite à sa fugue, et maintenant elle savait que le temps est quelque chose qu'il ne faut pas perdre. En cela Onde n'était pas d'accord avec Carmine, pour elle il fallait choisir tout de suite si y'aurait une suite à cette histoire ou pas. Cependant, en réfléchissant bien, peut-être que son amie avait raison, ou peut-être pas. Il faudrait qu'elle en réfléchisse plus longuement, seule. Toujours seule.

Sortant de ses réflexions, Sarai fit un petit sourire à Mina quand celle-ci prit la parole une troisième fois. La jeune fille laissa même un petit rire sortir de sa bouche quand Carmine parla de ses "pecnots". L'adolescente prit la main de son amie et se leva en répliquant.

<< Ouais, vive la crème glacée ! >>

Secouant légèrement la tête comme pour se remettre les idées en place, la jeune fille sourit plus largement à Gleam. En parlons de garçons ....

<< Mais, ... et toi ? T'en es où avec les garçons ? ... >>

Les yeux ayant reprit les étincelles qu'ils ont toujours en présence de Carmine, le sourire amusé, Onde avait pris un air malicieux à la question posé.

Sarai sembla un moment troublé mais elle se leva rapidement pour faire comme si de rien été, s'extasiant sur la locution : crème glacée. Cette passion pour la glace était chez la jeune fille quelque chose de particulier un peu mystique. Enfin c'était l'avis de Carmine qui elle n'y voyait rien de mal surtout que Mlle Hutt n'avait pas tendance à grossir plus au de raison alors pourquoi se priver. Anders fut heureuse de voir son amie plus enclin à retrouver le sourire mais resta statique à la question qui lui fut retournée. L'air malicieux d'Onde laissa cependant Mina non pas sur la défensive mais sur la rigolade. Prenant son calme naturel, elle dit :

"Hey bien, je t'avoues qu'actuellement mes pensées ne se portent pas forcément sur les garçons. Je préfère valoriser mes études auprès du Professeur. Je fais de mon possible pour arriver à mes fins en ce qui concerne mon avenir. Tu sais que je rêverais de finir comme une ambassadrice au niveau européen en ce qui concerne la cause des mutants. Je laisse donc de côté les garçons pour me focaliser sur les choses primordiales. J'ai suffisamment profité plus jeune, aujourd'hui je n'y pense plus. Demain ou un jour, je tomberai sur celui qu'il de faudra et là je ne me poserai plus de questions."

Carmine avait dit ses phrases de manière très simple comme si elle pouvait parfaitement dominer son cœur et ses émotions. Il était vrai qu'en matière de blindage émotionnel, la métisse savait y faire mais saurait-elle résister tout le temps. Brusquement, elle se remémora le baiser obligé qu'elle du donner à Shaun Spencer et son regard se fit sombre. Ce pourceau de la pire espèce aurait ce qu'il mériterait lorsqu'elle irait en référer au professeur Xavier. Relevant le regard et esquissant un sourire à son amie pour pas qu'elle s'inquiète, Carmine glissa doucement :

"Mais ne t'en fais pas pour moi."

Cela voulait tout dire pour Sarai qui connaissait le caractère d'Anders. La métisse avait du caractère et savait assez bien gérer sa vie, le jour où elle irait mal, elle irait de suite en parler avec son amie ou avec le Professeur.
Jetant furtivement son regard au dehors, La jeune femme cru y voir quelque chose d'intéressant mais non, elle concentra donc de nouveau son attention sur Sarai. Elle décida pour changer de sujet, d'engager la conversation sur un autre sujet que celui de l'amour.

"Sinon au niveau de tes entraînement, avec qui tu t'exerce? Personnellement, j'ai du mal à m'entraîner avec des sauvages comme Wolverine. Je préfère largement le calme et le réfléchit de Scott. Je ne sais pas quand est mon prochain exercice mais je prie pour ne plus être avec un barbare…"

En finissant sa phrase, Anders fit un moue caractéristique de sa personne. Elle fronça le nez ce qui lui donnait un air assez puéril mais tellement elle et drôle.

Donc y'avais rien du côté de Carmine. Dommage, cela aurait pus être drôle. Tant pis, Carmine et Sarai n'avait plus qu'à parler de tout et de rien. En gros, faire ce que les hommes reprochent toujours aux femmes : bavarder. Mot dont la définition est : parler avec quelqu'un de tout, de rien. Les sujets de discusssions sont infinis, il y a autant de sujet que de mots dans le vocabulaire américain, et encore, si ce n'est plus ! Dans les thèmes pouvant être évoqués dans une conversation il s'y trouve le temps, la météo, les sociétés d'avions, l'écologie, les matchs de football américains et pleins d'autres choses encore. Même si les sujets les plus couramment abordés parmis les étudiants/lycéens c'est surtout les cours, des professeurs, leur façon d'enseigner et tout les trucs qui gravitent autours de l'école et de la scolarité en générale.

Avec Carmine, Sarai parlait beaucoup des études, de leur avenir. Elles abordaient aussi de la tolérance, de leurs relations avec les personnes non mutante et de toutes sortes d'autres choses qui leur paraissait importante. Même s'il était déjà arrivé que les jeunes filles se fassent des délires pour des raisons stupides, elles avaient l'air fine quand cela se passait parce qu'elles avaient toute les deux la réputation d'être des élèves respectables, sérieuses et matures. Onde reprennait son fou rire à chaque fois qu'elle y repensait. Comme le coup des escaliers .... Cela c'était passé il y a quelques mois déjà, au début de l'amitié entre les deux mutantes. Les deux jeunes filles étaient entrain de discuter de leur pouvoir et elles descendaient les escaliers quand Sarai s'était cassé la figure. Elle s'était étaler, mais comme une crêpe part terre, à une marche du sol ! Onde avait eu l'air bien fine, avant de se mettre à rire avec Carmine.
Ca y est, elle avait de nouveau envie de rigoler ! L'adolescente se força à respirer calmement pour faire passer cette envie, il ne fallait surtout qu'elle regarde Gleam sinon, la jeune fille le savait, elle ne pourra pas s'empêcher de rigoler pour de bon.

Une fois le désir de rire passer, tant bien que mal, Sarai écouta la miss Anders parler à propos de ses entraînements, des professeurs, surtout du professeur Logan et Scott. Onde ne s'était jamais entrainé avec eux donc elle ne pouvait pas dire grand chose sur eux. L'adolescente haussa les épaules en signe qu'elle ne s'intéressait pas tellement à la question. Pour elle, un entraînement c'est un entraînement, sportif de surcroît c'était une torture de toute façon.

<< Je m'entraîne seule, ... Je préfére ne pas prendre de risque et puis .... Et puis ça marche très bien comme cela. >>

Carmine fit une tête légèrement déconfite quand son amie lui évoqua le fait qu'à aucun moment elle ne s'était entraînée avec un X-Man. Elle la regarda bien, cherchant dans sa mémoire une image qui viendrait appuyer ou s'opposer aux dires de Sarai. Anders mit un peu de temps avant de répondre car elle ne trouvait rien et surtout elle était un peu étonnée.

"Comment ça tu ne t'es jamais entraînée avec un X-Man. Tu n'as jamais voulu? Pour quelle raison? Ce n'est pas comme cela que tu progresseras. Certes je ne suis pas encore X-Woman moi même mais je fais tout pour qu'un un jour je sois reconnue en tant que tel."

Elle hésita un moment puis ne pouvant aller contre sa nature, elle continua :

"Je ne comprends pas pourquoi tu t'obstines à vouloir faire cela seule. Après tout tu n'es pas si nulle que ça. Tu ne maîtrises pas complètement ton pouvoir mais qu'en même, il y a pire… Sarai, il serait temps que tu t'assumes et tu vois la vérité en face. Tu as un pouvoir qui pourrait sauver nombre de vies en mission, fais en sorte de parvenir à ça. Notre but en tant que futur X-Man c'est d'assurer un avenir clément pour les mutants et faciliter leurs relations avec les humains. Face à ces pourceaux de la Confrérie, tu pourrais éviter de graves dégâts et blessures. Donc donner une image positives des mutants. Tu as au moins la chance d'avoir un pouvoir utile! J'aurais rêvais avec un tel pouvoir. Être nécessaire à autrui! Je ne dis pas cela pour t'obliger à aller plus aux entraînements mais pour que tu comprennes que c'est en restant avec les meilleurs que l'on progresse."

Carmine Anders était une jeune femme qui savait vers qui se tourner pour progresser. Cet arrivisme léger avait toujours su l'aider à obtenir ce qu'elle désirait. Elle n'avait d'un point de vue philosophique pas tord : on ne progresse pas en regardant plus bas. Mais cette philosophie de vie faisait qu'elle avait un rapport avec les autres parfois difficile surtout si elle les considérait inférieurs à sa personne. Ceci n'étant pas le cas de Sarai, Anders ferait son possible pour booster la jeune fille afin qu'elle arrive à la maîtrise de son pouvoir. Mina ne savait pas ce que c'était que de gérer un pouvoir lié à ses émotions, les siens de fonctionnaient pas de cette manière. Elle était donc totalement imperméable à tout le stress que cela pouvait générer chez les mutants qui se pensaient incontrôlables. Elle avait donc parfois tendance à se montrer trop fermer d'esprit à ce sujet, pensant qu'il était normal pour le mutant de maîtriser ses capacités puisqu'elles faisaient parties de lui.

Où était le mal de s'entraîner seule ?! Pourquoi .... Pourquoi Carmine pensait qu'il fallait toujours s'entraîner avec les meilleurs pour réussir parfaitement ? C'était ce genre de questions auquelles Sarai se poser dans sa petite tête au moment où son amie prit la parole. Celle-ci resta interloquée durant quelques secondes avant de débiter des phrases sous-entendant qu'il fallait qu'elle se reprenne et qu'elle voye la vérité en face.
Sarai resta bouche bée pendant un bref instant, cherchant une quelquonque raison à donner, avant de regarder son amie métisse avec un air d'incomprehension. Presque paniquée. Onde regarda part terre, ses chaussures, le sol. Puis, la jeune fille se redressa, la voix contenant une colère mal retenus.

<< Tu ..... Tu crois que ça me fait plaisir de m'entraîner sans cesse seule ?! Tu crois que j'aime savoir que je ne maîtrise pas totalement mon pouvoir ?! .... Carmine, mon pouvoir est dangereux ! Si ... Si je ne fait pas attention je risque de blesser quelqu'un ! Ce n'est pas comme toi qui, sur qui les émotions n'influencent pas ton contrôle ! Moi, ... Moi, il faut que je garde sans cesse tout au fond de moi pour ne pas prendre de risque, pour ne faire de mal à personne. J'ai ... J'ai faillit tuer ma mère, Carmine. Je ... Je n'ai pas envie de devoir une nouvelle fois tout quitter parce que j'ai blesser gravement une personne !
Toi, tu ne vois qu'un pouvoir utile et ... et qui peut sauver des vies mais, moi je sais que cette capacité peut surtout blesser des gens. Et je me suis jurer de faire en sorte que cela ne se reproduise plus. Plus jamais. Je ne veux pas utiliser mon pouvoir contre des personnes, aussi malveillantes qu'elles le peuvent. Une vie reste une vie. >>

L'adolescente termina les yeux remplis de tristesse, le souvenir de l'accident lui était revenu pendant qu'elle parlait. Sarai se rassit, l'air lasse, et reprit la parole, beaucoup plus calmement cette fois-ci. Elle regarda son amie d'un air fatigué.

<< Tu sais, j'aimerais bien m'entraîner avec quelqu'un mais, c'est trop risqué. Je sais que ce n'est pas ainsi que je progresserais et, tu sais que j'aimerais aussi pouvoir un jour intêgrer l'équipe des x-men. Mais, ... Mais mon pouvoir est bien plus dangereux que le tiens. Tu as peut-être d'avoir un pouvoir comme le miens, qui aide les autres, mais, tu ne sais pas ce que c'est de devoir vivre avec. Le seul but que je peux atteindre c'est de maîtriser complêtement mes émotions afin de ne pas laisser mon pouvoir prendre le dessus, quand ce sera fait je pourrais vivre tranquillement. Je pourrais alors m'entraîner sans prendre de risques, je pourrais aider la cause du professeur mais, pour le moment c'est loin d'être le cas.
Et puis de toute façon, on ne m'a jamais proposé de m'entraîne avec qui que ce soit et moi, je n'oserait jamais le demander. Je ne suis pas comme toi Carmine, tu le sais nan ? Tu n'as pas seulement le pouvoir d'une étoile, t'en es une. Les gens aiment être avec toi, ils vont vers toi et toi tu ose aller vers les autres. Pas moi. Si je l'aurais pus, j'aurais pris le pouvoir d'invisibilité, il me correspondrait aussi bien que mon bouclier pour me prôteger. Aux yeux des gens, je suis invisible et si je ne le suis pas, je fais tout pour. Je ... Je suis ainsi Carmine, je ne peux pas me changer. Je n'aime pas me mettre en avant, hors demander de s'entraîner avec les x-men cela revient à se mettre en avant. C'est comme ça. >>

Il n'y avait rien à ajouter, tout était dit. Sarai avait enfin avouer ce qu'il s'était passé avec sa mère à son amie. Auparavant elle ne lui avait rien dit, Carmine savait juste qu'elle s'était enfuis. Rien d'autre, jusqu'à maintenant.
L'adolescente avait regardée Gleam droit dans les yeux durant tout le temps qu'elle avait parlée, et maintenant, elle regardait à nouveau le sol. Elle attendait la réaction de Carmine comme une petite fille qui attend la réaction de sa mère quand celle-ci découvre une bêtise de sa progéniture.

La métisse fut très surprise par le retournement de situation. Son amie sembla sens être très agressive plus enclin à l'offensive verbale. Elle expliqua clairement qu'elle n'était pas comme Carmine et que par conséquent Anders devait modérer ses remarques. Ce n'était pas méchant mais Sarai semblait avoir beaucoup de mal à s'accepter et à aimer son pouvoir. Elle semblait le vivre comme un fardeau ce à quoi s'empressa de réagir Carmine. Cette dernière très calme vu que Hutt était son amie ne prit pas mal les réflexions faites mais en temps normal, elle y serait allé sans les gants pour dire ce qui lui traversa l'esprit une fraction de seconde. Elle percuta aussi brièvement à la remarques portant sur la mère de son amie.

"Déjà Sarai tu vas te calmer. Si jamais tu oses dire une fois de plus que tu es plus nulle qu'une autre personne, c'est à moi que tu auras à faire! Je dis ça pour ton bien."

Le ton était donné, Carmine poursuivit sur son ton habituel :

"Tu vis ta mutation comme le cataclysme de ta vie. Tu évoques le fait que tu aurais pu tuer t a mère. Elle n'est pas morte! Et tu aurais aussi bien pu la tuer autrement lors d'un accident de voiture sans jamais avoir contracté la moindre mutation. Ne reportes pas tes peurs d'user de ton pouvoir qui reste à dominante défensive, sur une image vieille de quelques années. Je te connais bien Sarai, je sais comment tu es, comment tu penses, comme tu te penses. Je t'assures que tu n'as rien à craindre de toi ni de ton pouvoir. Regardes Malicia, Kurkaru… Leur mutation a modifié leur vie et pourtant ils sont là entouré gens. Ne penses pas que ton pouvoir est si violent qu'il pourrait l'être. Tu sais j'ai vécu un peu la même chose que toi. Jack a fini aux services des grands brûlés à cause de moi. Depuis ce jour je n'use plus de mon premier pouvoir. Tu le sais bien. Pourtant je continue à m'entraîner… Je n'y arriverais pas seule voilà pourquoi je suis ici!"

Carmine s'avança et prit Sarai dans ses bras à nouveau comme pour la consoler. Elle la serra un peu pour lui montrer à quel point Anders l'appréciait et finit par poser sa tête sur celle de son amie. Repensant à la nuit qui fut pour elle la plus horrible de sa vie, elle faillit pleurer pour de bon en revoyant en flash-back cette épreuve. Les cris de Jack dont la jambe était entrain de brûler alors qu'elle était comme hypnotiser par son explosion. Son souffle se fit plus lent, son rythme cardiaque se ralentit alors qu'elle fixait d'un regard troublé par l'eau qui venait s'accumuler dans ses yeux le fond de la salle vide. Elle se mordit légèrement l'intérieur de la bouche avec ses dents pour éviter de sombrer dans la déprime qui l'attendait à chaque fois qu'elle évoquait cet épisode sombre de son passé.

"Si tu as besoin qu'une amie d'accompagne, je me tiens prête Sarai. Mais ne gâche pas ta vie pour rien..."

C'était dit. En finissant sa phrase, Carmine versa une larme qui perla tout le long de joue pour venir mourir dans la chevelure brune de son amie. Essuyant discrètement sa joue humide dans les cheveux de Sarai feintant une caresse. Elle ne voulait pas perdre la face, finir en pleurs et repartir dans une dépression la concernant, ce fut pourquoi elle limita au possible les remarques sur sa tristesse qui elle l'espérait, serait passagère.

Pourquoi elle ne pouvait pas se taire ? Il fallait toujours qu'elle ouvre sa bouche alors qu'elle ferait mieux de ne rien dire, cela serait mieux pour tout le monde. Mais, non. Il avait des fois où Sarai devait dire ce qu'elle pensait, qu'elle lâche ce qu'elle avait sur le coeur, quitte à plomber l'ambiance. Quoique, l'ambiance était déjà un peu morose avant donc bon. Fixant le sol avec un intêret particulier, Sarai écoutait Carmine la remettre en place sans dire un mot. Selon la jeune femme, il fallait que Sarai se ressaisisse, chose qu'Onde avait déjà entendu quelque part, que la mutation avait peut-être des côtés négatifs des fois mais, que dans son cas ce n'était pas le cas et que donc elle devait arrêter de se sentir inférieur et ecetera. Sarai finit par regarder Carmine sans baisser la tête, l'air encore un peu triste mais, il n'y avait plus de traces de colère ou de tristesse trop grande. Elle se réfugia une nouvelle fois dans les bras de son amie, quelques minutes seulement avant la première fois, et entendit les deux dernières phrases de la métisse au grand coeur. Lentement, tout doucement, Sarai commença à chantonner une chanson que sa mère lui chantait quand elle était enfant et qu'elle pleurait. C'était une courte chansonnette que sa mère avait appris de sa mère qui l'avait connu de sa propre mère et ainsi de suite depuis des générations. Et maintenant Sarai la reprennait comme pour mettre fin à une discussion qui avait fait surgir beaucoup de tristesse dans le coeur des deux jeunes mutantes qui se trouvaient dans la salle de cours.

Au bout d'un moment, Sarai se détacha de Mina et la regarda droit dans les yeux, elle lui fit un petit sourire en reprennant la parole.

<< Tu veux vraiment pas une crème glacé ? C'est que maintenant il faut se remettre de toutes ses émotions ! Allez hop ! Viens, on sort de cette pièce, les couleurs sont trop moroses à mon gouts. >>

Alors que la situation avait une fois de plus tournée aux larmes et à la tristesse, Sarai eut les bons mots pour que le sourire réapparaisse vraiment sur le visage de Carmine. La métisse posa ses yeux sur ceux de son amie et lui répondit :

"Avec ou sans chantilly?"

Elle rigola à sa propre phrase avant de poser son derrière sur la première chaise à côté d'elle. Elle se sentait fatiguée ces-derniers temps et après sa désagréable aventure avec Shaun Spencer, elle avait du mal à voir le côté rose de la vie. Carmine qui était toujours d'un naturel gentil et souriant faisait pâle figure depuis deux jours. Sa respiration ralentie par la forte émotion qu'elle venait de ressentir retrouva lentement son rythme normal pour se stabiliser après quelques instants. Alors que son regard précédemment mouillé par une larme avait séché depuis, il fixait directement les yeux d'Onde.

"Tu sais, sans toi la vie ici ne serait pas pareille. Je me serai vraiment ennuyée."

Ces paroles étaient sincères et pas amplifié par Anders. Elle appréciait vraiment le fait d'avoir pour amie une personne compréhensive et attentionnée telle que Sarai. En plus toutes les deux avaient un lien avec la France. Inutile de citer le nombre de fois où les deux amies parlèrent de ce pays. Carmine fit une fois la cuisine pour son amie et lui concocta des tomates farcies, qui étaient une des nombreuses spécialités culinaires que Mme Anders avait appris à sa fille. Alors que le temps passait, la métisse tourna son regard vers l'horloge de la classe pour constater que cela faisait effectivement un certain temps qu'elles étaient ici toutes les deux à parler. Anders avait totalement oublié les questions qu'elle voulait poser à son professeur et même qu'elle avait encore à travailler pour un autre cours. Mais comme elle était bien avec Sarai, le reste ne comptait plus. Passive, ce qui n'était pas dans son habitude, elle se laissa porter par la flemme et décida qu'elle attendrait que Hutt veuille partir pour qu'elle en fasse de même. Elle resta donc assise, le sourire aux lèvres attendant que son amie parle à nouveau.

Eh ben voilà ! Carmine avait de nouveau le sourire aux lévres ! Mission réussit avec brio, Sarai pouvait donc sans culpabilité se vautrer dans un des nombreux canapé molleux d'une salle avec un immense écran plat pour regarder un fim quelquonce en se goinfrant d'un pac énooorme de glace ! Riant franchement à la blague de son amie métisse, Onde s'assit à son tour, à côté d'elle.

<< Comme tu veux ! On peut même rajouter des copeaux de chocolat ou encore des morceaux de noisettes, amandes, noix de pécan si on en trouve ou du fondu de caramel ou de chocolat chaud dessus, ou même tout ça à la fois ! Je suis sûr que t'as jamais goutée une crème glacé avec tout ses ingrédients en même temps ! ... T'as déjà gouté la glace malabar ? Ou alors un mélange de glace cacao, crème ganache, le tout soupoudré de noix de coco ? C'est extra bon ! Miam miam, maintenant j'ai faim ! >>

Gourmande la petite brunette ? Mais non ! Elle savait juste ce qui était bon ...

Sarai regarda droit dans les yeux Gleam quand celle-ci lui reprit la parole, elle fut émue par sa phrase allant jusqu'à avoir une petite larme qui coula le long de sa joue droite, laissant une trainée salé dérrière elle.

<< Merci Carmine. Tu te rend même pas compte de tout ce que tu fais pour moi jour après jour. >>

Inspirant lentement pour ne pas retomber en larmes, Sarai essuya vivement sa larme solitaire avant de reparler avec une voix amusée.

<< Ah non ! On va pas recommencer à pleurer, sinon on sera complêtement déshydratée ! Allez viens, on va dévorer une glace bien fraiche, ça nous remontera le moral pour continuer cette journée radieuse ! >>

Riant une nouvelle fois, Sarai attrapa le bras de son amie et l'entraîna vers la cuisine où, à coup sûr, elles trouveraient de quoi se remettre de cette parenthése assez triste.

Sarai péta littéralement un plomb en divaguant sur le sujet des glaces, Carmine éclata aussitôt de rire. Son amie répliqua à son tour qu'Anders avait été pour elle une personne importante. Puis elle repartit sur ses glaces ce qui fit à nouveau rire Mina. Elle souriait de la réaction de Sarai, elle se laissa entraîner dans la cuisine pour qu'enfin elles puissent manger leur glace. Mais la pièce était envahie par une foule d'étudiants qui réclamaient chacun leur nourriture. Carmine déçu ne se laissa cependant pas déprimer, elle synchronisa ses cellules avec les photons environnants et alla chercher à la vitesse de la lumière deux énormes pots de glace. Elle pensa à prendre au passage les cuillères, le chocolat des noix de pécan. Se désynchronisant auprès de Sarai, elle lui montra les glaces qu'elle avait sous la main et la prit par l'autre main pour retourner dans la salle de cours vide.

A nouveau dans le salle, Carmine ferma la porte pour que personne les voit manger de la glace dans ce lieu. Carmina posa tout ce qu'elle avait prit sur une table. Elle s'assit à la première chaise et piqua le pot de crème glacée nature puis le chocolat. Enfin elle y déposa des noix de pécan et commença à manger. Le sucré dans sa bouche soulagea beaucoup de ses peines. Il n'y avait pas à dire, le sucre et le chocolat étaient des anti-déprime infaillibles. Inutiles d'aller voir un psychothérapeute, une tablette de chocolat suffisait. Les yeux de la métisse se gorgèrent de vert, plus que d'habitude, le froid de la crème glacée lui faisait un effet bœuf. Sarai avait donc raison. La glace avait ce pouvoir de raviver la flamme. Elle recommença à nouveau, se moquant pour un temps de son équilibre physique.

"Alors Sarai, reine de la crème glacée, dis-moi comment tu vois l'avenir de ce pot de crème?"

Elle avala une nouvelle fois de ce délice sucré et fit une moue exprimant tout le plaisir qu'elle avait eu à manger cela. Elle oublia qu'elle avait user de son pouvoir à des fins peu altruistes et qu'elle mangeait en cachette presque de la glace. En présence d'Onde, Carmine redevenait une vraie gamine parfois.

En riant, Sarai courait de la salle de cours d'astronomie à la magnifique, la sublime, l'indispensable, cuisine. Par la main, elle tenait toujours Carmine qui souriait de l'immaturité que Onde pouvait avoir. Surtout quand il s'agissait de glace. Pour ce sujet là, l'adolescente était capable de n'importe quoi, tellement elle adorait en manger. Le plus c'est qu'elle ne grossissait pas en mangeant cela ! Apothéose du bonheur pour une fille ^^

Arrêtant de rire, Sarai stoppa sa course de son trésor des papilles en arrivant à la cuisine qui était pleines de personnes voulant elles aussi quelque chose à grignoter pour tenir jusqu'au prochain repas. Comme Carmine et elle. Sarai admira avec amusement que son amie Gleam utiliser sa mutation pour récupérer ce qui allé leur faire leur "goûter". Siôt dit, sitôt fait, Carmine retourna aussitôt à côté de l'adolescente d'origine française et les deux mutantes retournèrent dans leur salle en courant comme des folles à travers l'Institut. Sarai s'autorisa même une figure de gymnastique en faisant un salto avant au lieu de descendre normalement les escaliers.

Arrivé à la salle, Sarai constata avec joie que son amie métisse commençait déjà à dévorer son immense pot de crème glacé alors que Onde n'avait même pas eu le temps de s'assoir ! Riant de son rire cristallin, la jeune fille rejoignit Mina sur un etable juste à côté et piqua elle aussi un bout de sa glace à laquelle elle avait ajouté des noix de pécans et le chocolat. Savourant le gout sucré dans sa bouche, Sarai prit son temps pour répondre à Carmine.

<< Son avenir ? Mais dans mon estomac pardi ! Quelle question Carmine ! >>

Dévorant sa glace, Sarai faisait une moue des plus ravies. Elle avait un pot gigantesque pour elle toute seul et une des personnes qu'elle appréciait le plus était avec elle.

Les mutantes mangeaient tranquillement leurs glaces préalablement dérobées subtilement par Mina qui était dans sous ses états. Le sucre avait sur elle un effet pervers. Plus elle en mangeait et plus elle en voulait et plus ça la rendait hystérique. Rigolant tout le temps telle une vraie gamine. Alors qu'elle avait déjà causé pas mal de tords à son pot de glace, elle rebondit à la réponse donnée par Sarai :

"Ben oui, je pense bien... J'envisage de réserver le même sort à mon pot."

Tout en rigolant, elle avala une cuillère entière de crème glacée avec des noix de pécan et un peu de chocolat. Elle jubilait rien qu'à l'idée que ses lèvres touchent ce délice sucré et gras. Elle jetait de temps à autre un regard à Sarai pour voir où elle en était de sa glace. Carmine alors qu'elle allait engloutir à nouveau une bouchée de son énorme goûter dit :

"Si jamais on se fait attraper?"

Certes cela cassé un peu l'enthousiasme qui avait eu du mal à s'installer mais la jeune fille avait soudainement pensé à cela. Que feraient-elles si un enseignant ou le Professeur rentraient et les voyaient ainsi? Angoissant légèrement, elle posa son pot après avoir avalé sa dernière cuillère.

"Dis-moi quand tu auras fini et j'irai les reposer."

Malgré toute la gaminerie dont elle venait de faire preuve, elle restait toujours la sage Carmine qui ne supportait pas de faire des entorses à la règles. Elle posa alors sur Sarai un regard intrigué par sa réflexion. Perturbée rien qu'à l'idée d'être prise au dépourvue, elle balisait rien que d'imaginer la tête de son supérieur en la prenant en flagrant délit de goûter outrancier.