Cours d'Astronomie

Mangeant, pardon dévorant serait plus juste, sa crème glacée, Sarai approuva Carmine par un hochement de la tête. La glace c'est fait pour être mangée donc les deux immenses pots iraient tout naturellement droit dans l'estomac des deux jeunes mutantes, c'est logique ! Il n'y avait pas à se poser de questions, et puis tant pis pour le poids ! Une fois ou (surtout ET) l'autre une jeune femme pouvait bien avoir le droit de se nourrir d'une délicieuse crème glacée qui fond dans la bouche et dont le gout sucré ravis les papilles, non ? Ben si tiens ! C'est pas interdit par la loi quand même et puis si le seul argument qui est contre c'est la prise de kilos et ben je vous informe aimablement (mais, vraiment aimablement) que une personne de sexe féminin peut aussi être très jolie quand elle a des formes, si ce n'est plus parce que de toute façon, les planches à pain c'est moche ! Et oui, c'est comme ça la vie. C'est peut-être mignon et tout les filles trop maigre mais, essayez de vivre avec et vous verrez vite que c'est infernal : non je peux pas manger ça, c'est trop gras, j'ai peut-être mangée qu'une minuscule feuille de salade mais, je suis rassasiée merci . Bref, avec leur régime, les "ceintres vivants" des stylistes sont énervantes au possible donc merci mais au revoir les normes de la société qui nous pourrissent la vie et l'appétit par la même occasion !

C'est alors que son amie métisse supposa qu'elles allaient se faire attrapper par un supérieur à prendre un goûter copieux dans la salle de classe. Sarai arrêta de manger pour regarder Gleam d'un air qui en disait long. Mina était désespérante. L'adolescente posa sa cuillière sur la table et repoussa le pot de glace de quelques centimètres et lui répondit d'une voix chuchoté.

<< Si on se fait choper, on n'aura qu'à inviter le professeur ou le x-men à manger de la crème glacé avec nous. >>

Enfin, pas sûr qu'il accepte ... Voilà, maintenant c'était au tour de Sarai d'angoisser à cette angoissante perspective. La jeune fille se dépécha de de finir sa glace et entre deux bouchés de ce délice, elle reprit la parole.

<< T'as raison, on ne sait jamais (elle avale une bouché) je finis vite mon pot (autre bouché) et on va ranger ce gouter (encore une énorme bouchée) mais, laisse moi finir. >>

Mettant tout le reste de sa glace dans sa bouche, Onde avala difficilement tout ce qu'elle avait. Faisant un signe de la tête à Carmine, elle se leva et sortit de la salle en embarquant l'énorme pot désormais vide et sa cuillière.

Anders eut un léger rictus à l'idée de proposer un peu de glace si jamais un de leur supérieur entrait à ce moment-là. Elle imaginait la désapprobation directe du Professeur, son humiliation et la honte qu'elle aurait à se montrer à nouveau devant lui. Elle déglutit difficilement sa dernière bouchée regardant attentivement les faits et gestes de son amie. Carmine qui avait très vite transféré son angoisse à Sarai apprécia sa réponse. Elle fila donc avec elle à la cuisine pour reposer leur semi-vol. Carmine usa à nouveau de son don pour reposer ni vu ni connu les indices de leur culpabilité et retourna auprès de Sarai. Elle la tira par la main pour la ramener dans la salle de classe. Une fois la porte fermée à nouveau, Mine retrouva un rythme cardiaque normal suite à la poussé d'adrénaline.

"Toi qui voulait faire du sport, te voilà servie. Si on fait cela chaque jour, on va vite devenir de vraies marathoniennes."

Elle finit sa phrase par un petit rire caché.

"Si jamais un jour ça te dis de venir t'entraîner avec moi, je cours souvent dans le parc. Je te réserverai une place à côté de moi."

Carmine se mima entrain de courir avec Sarai à ses côtés. La bonne humeur retrouvée, Mina pouvait redevenir la gamine qu'elle était tout le temps en présence, uniquement, de son amie Onde. Celle que l'on prenait souvent pour l'emmerdeuse de première, la petite fille modèle, n'était pas totalement hypnotisée par son avenir. Ceux qui prenaient Carmine pour une arriviste de la première espèce ne la connaissaient pas comme Sarai pouvait connaître sa Mina. Même si Gleam pourrait être plus souple par moment, elle ne pouvait pas aller contre ses ambitions futures et passer à côté de l'opportunité de travailler au plus près du Professeur. C'était comme cela et ça ne la chagrinait pas le moins du monde. Elle avait sa place dans l'institut, une amie sur qui compter et le reste elle s'en moquait. Pourtant, ceux autour d'elle, s'ils ne s'arrêtaient pas seulement à l'image que donnait Carmine pourraient découvrir une personne généreuse et pleine de bonté. Mais jamais Mina fera le premier pas, ce fut d'ailleurs Onde qui alla la voir la première, lors de l'arrivée de Carmine à l'Institut, sinon jamais elle ne lui aurait parlé.

Le coeur battant à toute allure à l'idée de se faire attrapper par un x-men, x-woman ou professeur, entrain de manger quelque chose dans une salle de cours, Sarai ne put respirer que quand Carmine fut de retour dans la pièce. La petite brunette pouffa de rire en voyant son amie métisse mimé de faire de la course. Suffoquant presque tellement elle riait, la jeune fille fut obligé de s'accrochée à une table proche pour ne pas tomber.

<< Ouais, toi la gazelle, tu sera tout devant et moi, l'escargot que je suis, je serais tout dérrière en t'hurlant : Attend moi, attend moi ! >>

Décidemment, les deux mutantes étaient de vraix gamines. Quand on les voyait séparement, tout le monde pensait qu'elles étaient des élèves sérieuses, sages, incapable de faire la moindre bêtise. Mettez-les toutes les deux et vous n'en reviendrez pas de ce que vous verrez. Elles retombaient au temps de l'enfance, faisaient des co******* pas possible, rigoler pour un rien, mangez à toute heure (comme précédemment) et surtout : Carmine, montrait des talents de clown et Sarai devenait aussi bavarde que son amie. S'adossant au mur qui donnait aux vitres, un souvenir revient à la mémoire de la petite mutante.

<< Maintenant que j'y pense, personne ne sait toujours pas qui a casser la vitre du troisième étage ? .... >>

Onde parlait du coup, où Gleam avait voulus apprendre à Onde comment jouer du tennis. Les deux mutantes s'étaient donc retrouvés sur le terrain de ce sport mondiale en tenus, jupe blanche pour Carmine et short de la même couleur pour Sarai qui ne mettait jamais de short (si vous la voyez une fois avec, envoyez la photo sinon je vous croirais pas). Raquettes et balles en main, Mina et Onde étaient prête. Tout allait à peu près bien, excepté Carmine qui devait courir pour récupérer la balle de tennis que son adversaire adoré envoyé partout, même dans la piscine, jusqu'au moment où Onde a tapper un peu trop fort avec la raquette le truc jaune qui sert de balle. Aucune des deux mutantes ne savaient vers où elle allait et ne l'ont sus qu'en entendant une vitre cassée. Sarai avait réussis à envoyer la balle jusqu'au troisième étage où elle avait cassé la vitre du couloir. Ni une, ni deux, les deux joueuses s'étaient éloignés pour que personne ne sache que c'était elle les fautives. Pas envie de se faire punir non plus. Et encore moins que cela se sache, surtout que vus la réputation des deux "gamines", elles en auraient entendu pendant longtemps, très longtemps.

Sarai fit un sourire complice à son amie Gleam, elles étaient les seules à savoir qui avait fait le coup de la balle perdu, les autres croyant à un essais de pouvoir qui avait mal tourné. Elles n'allaient pas contredire cette version, surtout qu'elles leur plaisait bien ....
Se rappellant de la rencontre des deux élèves, Sarai ne put s'empêcher de remarquer à quel point cette rencontre l'avait changé. Elles se trouvaient à la bibliothèque, c'était dans les alentours de deux heures en septembre dernier, quelques mois après l'arrivée de Onde, il faisait assez froid dans la pièce d'ailleurs. La jeune fille venait rendre les livres qu'elle avait lus et elle voulait en emprunter d'autres. En allant vers le rayon de ses livre préférés (littérature fantastique bien sûr !), la brunette avait remarqué un rayonnage "DROIT", s'intéressant à la chose, elle s'y était rendu. Carmine y était déjà, Sarai regardait les couvertures et en avait vus une qui l'interressé. Elle était trop petite pour l'attrapper, et n'ayant aucune chaise dans les alentours,ni personne excepté Mina, Onde s'était approché. Elle lui avait demandé si elle pouvait l'aider à attrapper le livre qu'elle souhaitait et les deux jeunes filles avaient continuer en discutant sur le droit.

Anders commençait à retrouver son calme, elle avait eu un coup de sang toute à l'heure mais une fois la peur partie, tout redevint normal. Elle regarda avec amusement son amie qui lui remémora l'épisode de la vitre cassée. Carmine si elle avait été blanche de peau aurait eu les joues rouges de honte, tellement elle s'en voulait. Ce jour-là, Anders serait morte si jamais un X-Man ou le Professeur avaient été averti du méfait. Rien que le fait d'imaginer son avenir ruiné par la découverte d'un tel acte de vandalisme l'avait en tout point angoissé. Elle s'était sentie comme vide dans son corps alors que son cerveau lui rappelait sans cesse le délit qu'elle avait commis et ce que cela aurait pu générer. Comme morte dans son corps mais hyper active dans sa tête, Carmine avait suivit Sarai, quittant ainsi les lieux du méfait pour devenir des fugitives. Pendant très très longtemps, Anders avait enquiquiné son amie pour lui rappeler à chaque fois qu'elles pouvaient à tout moment être punies. Charles Xavier était un télépathe, facile pour lui de trouver le ou les coupables. Carmine se demanda même s'il n'était pas déjà au courant et qu'il attendait que se soit les jeunes filles qui aillent lui en parler. Le regard que fit alors Mina à Sarai voulait en tout point exprimer la détresse qui persistait toujours dans l'esprit de celle-ci. L'angoisse n'était pas partie au contraire, à force de la différer, elle devenait de plus en plus grande et lourde à porter. Le poids de la culpabilité se faisait grand, trop grand pour la jeune fille qui par dessus tout voulait réussir dans la vie. Mais elle se bloquait la vie avec des bêtises qu'elle pensait nocives à son avenir. Pourtant tous les jeunes faisaient des erreurs mais Anders s'interdisait d'en faire pour maintes raisons très discutables. Elle voulait que ses parents soient fière d'elle et elle déprimait à chaque échec de sa vie car elle pensait les décevoir.

Elle hocha la tête pour signaler qu'elle ne voulait pas trop parler de cette histoire qui la chagrinait encore beaucoup.

Voyant la mine déconfite de son amie Sarai s'en voulat d'avoir remis ce sujet sur le tapis. L'adolescente aurait dus se souvenir que Carmine n'était pas du genre à se pardonner facilement et qu'elle devait s'en vouloir de cet épisode. Baissant la tête, la jeune mutante réfléchit à un moyen de redonner le sourire à la jeune métisse. Il y avait certes la possibilité d'aller tout raconter au professeur mais est-ce que Gleam accepterait ? Pas sur, surtout qu'elle pensait que cela pourrait la faire baisser dans l'estime du professeur Xavier, ce en quoi Sarai pensait le contraire. Et elle serait bien aller elle-même devant le directeur si elle avait un peu de courage. Car c'est ce qui manquait à l'adolescente d'origine française, du courage. Pour défendre ses amis en cas de besoin elle était là mais il valait mieux ne pas compter sur elle pour remettre en place un importun ou aller parler à quelqu'un. Elle n'était déjà pas capable de se défendre toute seule quand quelqu'un l'embêter ou se moquer d'elle alors défendre ses amis. Ce n'est pas qu'elle ne le voulait pas c'est qu'elle n'osait pas. Elle avait trop peur pour cela, elle s'était déjà fait rejeter alors si elle s'embrouiller avec une personne cela voulait dire accepter le fait qu'elle pouvait une nouvelle être rejeter une nouvelle fois. Les humains restent des humains, qu'ils soient mutants ou pas cela ne changé rien. Et Onde savait à quel point les gens pouvaient se montrer cruels quand ils le voulaient.

Ne sachant que dire, Sarai se contenta d'hocha elle aussi la tête.

[HRP: Désolé du temps et puis je sais pas quoi faire ]

Comme toujours Sarai réagissait pour le mieux lorsque Carmine était au plus bas. Cette fois-ci, il suffit à Onde d'hocher la tête pour que Anders la regardant sourit à nouveau. Le visage de son amie lui suffisait à remonter son moral en légère baisse. Elle oublia l'histoire de la vitre brisée et passa à autre chose. Elle réalisa que demain elle allait pouvoir sortir en ville chercher son livre. Elle en fit donc profiter sa collègue pour lui dire :

"Au fait, tu sais demain je vais en ville. La librairie de John a reçu le livre que j'ai commandé. Je vais un peu prendre l'air dehors..."

Le sourire retrouvé, la métisse transmettait à son amie toute la joie et l'empressement qui avaient prit possession de Carmine. Elle avait hâte de tenir son livre entre les mains, de le dévorer des yeux et prendre tout plein de notes pour après en parler avec le Professeur.

Elle tourna les yeux vers la fenêtre et dit à nouveau :

"Je prendrais une glace à notre glacier préféré en pensant à toi!"

Elle finit sa phrase par un fou rire en repensant à leur petite mascarade précédente. Elle sentait encore le goût de la glace dans sa bouche et cela lui faisait du bien. Elle s'oxygénait avec Mlle Hutt comme si elle était en famille.

"Tu as vu l'heure! Vite faut que je me sauve j'ai tout un tas de trucs à finir."

La métisse se leva et dépose une bise sur la joue de son amie et se dirigea vers la porte.

"Merci pour la glace et euh je sais pas quand est-ce qu'on se verra... mais en cas je te garde une place ce soir à côté de moi... Bonne fin d'après-midi."

Carmine sourit une dernière fois et sortit par la porte pour finir ce qu'elle avait à faire.

Topic Terminé pour moi ^^, merci beaucoup, j'espère en refaire un avec toi!