Ambition Soudaine... [Pour le moment : PV Havoc]

Il semblait l’avoir gêné. Alexander malgré toute sa bonne volonté mettait souvent mal à l’aise les jeunes élèves de l’institut, probablement à cause de son rang de X-men, qui semblait obligatoirement mériter respect et adoration. Mais Alexander était bien loin de cette vision des rangs, même si un minimum de hiérarchie devait être maintenu entre les individus de l’institut. Il était surtout intéressé par ce que représentait son frère aux yeux des jeunes, un leader proche du professeur Xavier et qui avait un certain pouvoir sur l’institut. Ce n’était pas une question de pouvoir à proprement parler, mais il aimait les responsabilités qu’avait son frère dans cet institut et c’est pourquoi il avait la motivation de devenir au moins aussi important que son frère, au moins aussi fort que lui pour atteindre ce but.

Il revint alors à lui, après s’être perdu dans ses pensées et pu remarquer encore la gêne dans la voix du jeune homme. Il ne semblait pas très réveillé et avait l’air d’avoir encore besoin de sommeil, ce qui fit sourire Alexander lorsqu’il vit ses yeux à demi fermés, signe de fatigue qui trahissait toujours dans ces cas là. Il avait commencé sa réponse par un « Euh… » des plus hésitant et des plus long a mettre en place, ce qui détourna le regard d’Alexander qui jetait un œil de loin aux placards de façon à se décider s’il allait manger, boire… histoire de se mettre l’eau à la bouche en somme. Son regard se posa à nouveau sur le jeune homme lorsqu’il lui répondit qu’il s’était levé plus tôt que prévu parce qu’il avait soif, et qu’il avait décidé de venir voir le lever de soleil. Alexander douta quand même un instant, mais après un peu de réflexion il se dit que c’était possible car après tout, la poésie résidait en chacun de nous… même Alexander aimait de temps en temps se consacrer des moments de solitude afin de réfléchir et d’imaginer certaines choses, qu’il n’aurait jamais imaginé entouré de ses amis ou autres. Il s’était même mit à se gratter la nuque, et c’est là qu’il le sentit le plus gêné dans l’histoire, car sa camisole s’était soulevée laissant apparaître son sous-vêtement. Alexander ne put s’empêcher de sourire, conscient de la raison qui avait gêné le jeune garçon, Pendant un instant il le fixa du regard, puis il se mit à lui demander s’il allait bien et les raison qui l’avaient poussé à se lever aussi tôt. Alexander répondit alors en se dirigeant vers les placards de la cuisine:

- Pour moi tout va bien… ça roule. Je suis arrivé il n’y a pas trop longtemps, et je reprends mes marques. Si je suis debout aussi tôt c’est parce que le chaud m’a réveillé… avec cette chaleur je n’ai pas réussis à m’endormir à nouveau, du coup je suis venu prendre un petit déjeuner. D’ailleurs tu veux manger aussi ? –

Il lui tendit une bouteille de lait qu’il avait sortit du frigo, et les céréales qu’il avait sortit du placard, sans savoir ce que le jeune garçon voulait manger, et d’abord, s’il voulait vraiment manger, mais la politesse passait avant tout et il ne pouvait pas l’ignorer. Il continua ensuite :

- D’ailleurs le Lever de soleil doit être beau à cette période de l’année, c’est dommage que tu l’aie raté. Une prochaine fois peut être ? –

Il lui lança à nouveau un de ses sourires éclatants, avant de commencer à boire un verre de lait frais. Il reprit :

- J’ai l’impression que les autres vont se réveiller bien plus tard… Il n’y a que nous apparemment pour supporter un réveil aussi matinal on dirait. Au fait tu t’appelle comment ? –


Comment avait-il pu oublier les présentations ? Il fallait dire que si tôt en matinée, il ne fallait pas trop en demander, car c’était à peine si Alexander ne s’était pas trompé entre la bouteille de lait et de jus d’orange.

Alexander avait remarqué que malgré la fatigue, le jeune garçon avait accepté de déjeuner avec lui. Après tout le contraire l’aurait étonné puisqu’il s’était carrément assit sur la table comme pour écouter ses paroles, comme un petit enfant attendrait avec impatience que son père lui raconte des histoires. Cette situation faisait aussi Sourire Alexander qui ne s’attendait absolument pas à ce qu’un jeune élève se lève si tôt pour aller voir un lever de soleil, qu’il avait d’autant plus raté. Il était surprit de voir le jeune garçon perdu dans ses esprits, sans savoir si cela était du à la fatigue ou à une sensibilité aigue, comme il était rare d’en voir chez les jeunes garçons de son âge. Et en parlant du jeune garçon, il l’entendit se présenter, en réponse aux questions qu’Alexander lui-même lui avait posé :

- Euh... Fingerflick. Enfin, Timotee Richard... Mais c'est mieux si on m'appelle tout simplement Tim ou Fingerflick... Enchanté... –

C’est à ce moment qu’il le vit se pencher vers lui en lui tendant la main, avant de le voir se rétracter en dessinant sur son visage une étrange grimace. Il n’avait même pas eu le temps de réagir et de luis serrer la main et pensa que c’était de sa faute, qu’il avait encore la tête dans les nuages et que donc, il n’avait pas réagit assez vite. A cela s’ajoutèrent de nouvelles paroles qui étaient sortie de la bouche du jeune Fingerflick, comme il avait retenu :

- Euh... Et puis... Comment ça se passe pour les squads? Ce n’est pas trop mal? Gabriel m'a avoué qu'on avait discuté sur mon cas vis-à-vis mon intégration à l'une des six escouades de l'institut... Cependant, je me demandais, est-ce que vous croyez qu'il y aura de nouvelles escouades? –

Les Squads. C’était le sujet principal de discussion chez les jeunes élèves, depuis leur création. Ces équipes servaient à renforcer l’esprit d’équipe des futurs mutants, et ainsi les préparer à d’éventuelles attaques… mais il y avait beaucoup trop d’élèves… mis à part ça il ne savait rien de plus, en tous cas rien qu’il ne pouvait lui raconter. Il reprit alors à ce moment, après avoir avalé une gorgé de lait :

- Les équipes sont déjà formées en effet. Mais je ne me suis pas vraiment occupé de tout ça, donc je ne peux rien te dire de plus. J’ai été affecté à une équipe dès mon arrivée il y a quelques jours… Mais cela dit je note ton enthousiasme. Sait on jamais, de nouvelles équipes peuvent être crées, dans ce cas tu y feras probablement partie. –

Il lui lança un sourire des plus francs, même si avec la fatigue, il pouvait être interprété autrement. C’est alors qu’il ajouta :

- Tu sais il y a des professeurs qui seraient tentés de penser que tu vas un peu trop vite. D’autres au contraire aiment voir autant d’envie et de motivation. Je suis plutôt de ceux là. En tous les cas, pour t’entrainer tu n’es pas forcé de compter uniquement sur les squads. Demande à un X-men de t’entrainer… ou fais le par tes propres moyens… tu obtiendras toujours un résultat… le mot clé de cet institut est la « Patience »… en tout cas un des mots clés selon moi –

Alexander sentait en ce jeune homme une envie de bouillir, une envie de montrer ses capacités, et cela lui plaisait. Ce genre de personnes pouvait aller bien loin dans leur vie, et il n’imaginait pas autrement pour le jeune garçon, Fingerflick. Il le fixa du regard en mangeant, puis il ajouta :

- Avec tes pouvoirs… ça se passe comment ? Tu les maitrise ? Raconte-moi… -

Il commençait à se réveiller et pour cause il avait commencé à manger.

La question la plus posée dans l’institut concernait certainement les pouvoirs de chacun. Même si certains pouvaient détecter les pouvoirs, les autres devaient forcément poser la question. Mais pour Alexander, ce n’était pas une question de routine, ou pas seulement. Il demandait ça car ce jeune garçon semblait inquiet pour son avenir dans l’institut. Il voulait servir à quelque chose, apporter son aide et apprendre à maitriser ses pouvoirs. En plus de cela il ne faisait pas partie d’une équipe récemment formée à la suite de l’épisode du Bal. Il s’intéressait vraiment au jeune garçon, car il respirait un potentiel incroyable qui ne pouvait que lui être bénéfique. Il voulait du bien pour lui, qu’il se sente a sa place ici, et quoi de mieux que de s’intéresser à l’autre, pour le valoriser et lui donner de l’intérêt, même si inconsciemment il intéressait quiconque, de part son pouvoir, ou sa personnalité. Salon Alexander il avait une bonne analyse de lui-même. Il ne s’emportait pas, ou du moins il contenait ses pulsions et ses envies de montrer ce dont il était capable. En ce matin léger et frais, Alexander était assis face à un jeune homme mature et qui promettait pour la suite, et il ne fut pas étonné lorsque le jeune homme lui fit une demande particulière concernant le sujet de discussion dans lequel ils s’étaient aventurés : « Est-ce que tu pourrais m’aider ? ».

C’était une question qu’il avait entendu plusieurs fois, même qu’en général il hésitait à accepter car il n’était probablement pas le plus doué pour ça. Mais voyant l’entrain du jeune Fingerflick, il ne pouvait pas s’empêcher de lui dire qu’il était d’accord. Mais avant même qu’il ne puisse répondre, il l’entendit reprendre sa phrase qui s’était terminée sur une motivation sans précédent. Il lui avait expliqué ses motivations pour intégrer une équipe, et ce qu’il voulait faire pour progresser et aller de l’avant. Alexander ne pouvait qu’apprécier ce comportement, qui rendait le jeune garçon plus attachant. Il l’écoutait parler et finir ses phrases, puis il lui dit avec un sourire dont il avait le secret :

- Si tu veux vraiment progresser je peux t’aider. Après tout je suis un Professeur ici, donc je pourrais peut être t’aider à trouver le secret de ton pouvoir. Mais attention, ce ne serait pas un entrainement aussi intense que celui qui est destiné aux squads. Mais au moins pour t’accompagner, histoire que je puisse t’éclairer si tu as des questions… je suis partant. –

Quand au fait qu’il avait l’impression de trop parler, Alexander lui dit encore une fois en souriant que c’était normal, quand on avait tant de fougue dans le cœur de ne plus s’arrêter parce que l’intérêt était là, et la motivation n’avait pas de limite. Il connaissait ce sentiment, vis-à-vis de Son grand frère qu’il avait toujours vu comme un modèle. Il savait le sentiment qu’était celui d’avoir besoin de se sentir utile et fort face à des situations. Il comprenait très bien ce qu’il ressentait et c’est pourquoi il continuait à lui sourire. Il se leva alors et alla chercher un paquet de biscuit qu’il lui avait tendu en revenant s’asseoir, en lui disant :

- Tu en penses quoi ?-

Il voulait bien l’aider à avancer car selon lui, il ne fallait jamais couper un élan de motivation, au risque d’éprouver du dégout par la suite. Il ne fallait pas que le jeune garçon perde confiance en lui, et il ne fallait pas qu’il tombe dans un malaise vis-à-vis de son pouvoir.

Alexander était surprit par autant d’enthousiasme de la part du jeune garçon. Il n’avait fait qu’accepter son offre, en lui proposant son aide, car an tant que X-men il avait ce devoir à accomplir. Il le savait, même si Fingerflick ne faisait pas partir d’une équipe récemment crée par le professeur Charles Xavier, il ne pouvait pas empêcher autant de motivation, il ne pouvait pas lui mettre des bâtons dans les roues tout simplement parce que comme tous les élèves inscrits à l’institut, il y avait ce désir de progresser et de se connaître d’avantage. Alexander sentait tout ça, dans ses yeux et dans son comportement, aussi lorsqu’il le vit manger le reste de son petit déjeuner en accéléré, avant de se diriger vers l’évier et avant de reprendre une phrase qu’il avait à peine réussit à finir, manquant presque de souffle. Il se dévouait totalement aux consignes de Alexander et cela lui faisait presque peur, car Alexander n’était pas le plus fort ni le plus intéressant des X-men présents dans l’institut. Il savait que d’autres auraient bien mieux rempli cette mission, mais après tout il était là à ce moment là, et puis il éprouvait une certaine sympathie à l’égard de ce jeune garçon. C’est lorsqu’il se rassit que Alexander sentit une certaine force naitre dans ses yeux. Une certaine force qui précédait des tonnes et des tonnes de questions de la part du jeune homme. Il se sentait presque agressé par toutes ces questions mais cela le faisait plus rire qu’autre chose… mais son sourire s’effaça lorsqu’il entendit parler d’armes à feu. Son regard se dit plus fermé et perçant, comme pour essayer de lire dans l’esprit de Fingerflick, et c’est à la fin de sa phrase qu’il répondit d’un air sérieux, mais pas méchant :

- Ecoute Fingerflick. Personnellement je doute que tu aie besoin de savoir manier une arme à feu, parce que tu as des capacités qui dépassent aisément la fonction d’un fusil ou d’un pistolet. Je ne te conseille pas de t’aventurer sur ce terrain, car un pouvoir peut déjà être assez lourd à porter, alors si en plus tu rajoute une arme a feu, tu risque de te perdre dans quelque chose d’où il serait difficile d’en ressortir. Pour la Télépathie je te conseille certains X-men qui maitrisent ce genre de pouvoir, ou alors tu peux te tourner vers le Professeur Xavier, mais il sera plus difficile d’accès, si tu vois ce que je veux dire. (Il lui lança un sourire, amusé par ce qu’il venait de dire) Pour ce qui est de l’entrainement physique je peux t’aider… si tu y tiens tant, parce que ce n’est pas le plus important.-

Il lui lança un sourire, et pendant qu’il vaquait à ses occupations du coté de l’évier, Alexander continua son discours, pour lui expliquer comment il en était arrivé là et comment il voyait cette histoire, qui durait depuis longtemps entre les mutants et les humains.

- Tu sais, j’ai reçu moi-même un enseignement, comme celui que tu auras tant que tu resteras à l’institut. Un autre X-men m’a enseigné le combat rapproché et je l’en remercie, mais je sais que ce n’est pas le plus important comme je te l’expliquais. Le plus important se trouve dans ta tête. (Il tendit le bras et appuya sur le front du jeune garçon du bout de son index) Tant que tu sais quoi faire de tes pouvoirs et que tu y crois, tu ne pourras jamais regretter d’avoir ce pouvoir, et tu l’accepteras tel qu’il est. Je l’ai compris en grandissant, maintenant j’essaye de l’expliquer aux jeunes élèves comme toi qui me posent la question. Sois patient, il te faut du temps.-

Apres un blanc qui avait fait croire a Alexander qu’il avait « plombé » l’ambiance, Fingerflick raconta d’un air plus sérieux voire pensif, qu’il avait eu une séance d’entrainement déjà quelques jours auparavant, et que cela lui avait permis de se rendre compte de beaucoup de choses déjà. Il se rapprocha d’Alexander et lui demanda s’il en avait terminé avec son bol et ses couverts. Il lui tendit, en le remerciant avant de lui expliquer, pendant qu’il était devant l’évier :

- Tu vois… certaines choses se produisent lorsque tu t’y attends le moins. Prend patience ça viendra. Et puis il faut que tu prennes un maximum de confiance en toi. Je suis sur que tu es capables de choses très intéressantes. –