Un couloir long et large, légèrement ancien. Des portes un peu partout, un papier peint vieillot. Quelques tableaux par-ci, par-là. Voila où je me trouvais. J'étais seule, comme je l'avais exigée. Et je cherchais la chambre que l'on m'avait attribué. J'avais enfin pris le courage d'aller à la rencontre de ce mystérieux Charles Xavier, même si cela ne faisait que trois jours que je... "guérissais" dans une pièce du bâtiment. Une chose est sure, j'ai pas l'intention d'y retourner pour l'instant ! De toute façon, jamais je n'arriverait à retrouver le chemin pour y aller... Alors !
J'avais gardé le mini short et le débardeur noir, que l'on m'avait mis, à la place de mes autres vêtements sales et un peu déchiré à plusieurs endroits. Je n'avais donc, oui, pas changé de vêtement depuis moins de trois jours ! L'horreur. Bon, je dois avouer que je m'y suis habituée et qu'ils sont plutôt confortables. Je ne sais pas comment, mais il faudra que je me trouve de nouveaux vêtements. A moins que quelqu'un aille chez moi m'en récupérait, ce qui m'étonnerait fort ! Quoi que Thomas était bien prêt à aller chez mes parents... alors pourquoi pas me récupérer quelques vêtements ou autres ?
Vous l'aurez donc remarquer, je suis les mains vides, sans compté une petite clef dans l'une d'elle, et mes seuls vêtements que je porte déjà sur moi. J'ai vraiment l'air d'une pauvre clocharde ! J'ai même pas de chaussure ! Je sais pas où sont les miennes. (--') J'ai honte, mais évite de le montrer, me faisant toute petite dans le décor chaleureux de l'Institut. Je continuai à avancer, le plus prudemment possible, légèrement courbée sur moi même.
Enfin, je finis par trouver la chambre numéro 3°, que je partageais avec 5 autres filles que je ne connaissais ni de vue, ni le nom. En fait, j'avais fait toutes les autres portes, j'avais avancé tout droit en partant par l'opposé. Je regardai des deux côtés pour savoir si quelqu'un était dans les parages. Dès que j'entendis deux voix, plus loin, approcher dans ma direction, je précipitai la clef dans la serrure, et ouvris la porte avant de me jeter à l'intérieur de la pièce et de refermer derrière moi l'unique entrée et sortie. Je me collai le dos contre cette dernière, le cœur battait en cran en dessus de la normale.
Je pus admirer la pièce. Il n'y avait personne à l'intérieur, où, du moins, pas devant moi. Il y avait trois lits à droite, trois à gauche. Une autre porte vers le fond, à côté d'un des lits à gauche. Et, juste en face de moi, une grande fenêtre. C'était spacieux pour une chambre collective. Elle était bien pour des filles, et était plutôt bien rangée. Je ne savais pas encore qui était les autres, ni où elles dormaient elles, mais la vue que nous avions m'intéressa direct. C'était sur une grande terrasse, avec une piscine un peu plus sur le côté, vers ma droite. C'était beau, et enviant !
Je fis un bond de deux mètres de haut, faisant un demi tour sur moi même, en entendant quelqu'un m'interpellait. Il ne faut pas que je disparaisse ! Il ne faut pas que je disparaisse ! Il ne faut pas que je disparaisse ! Pas maintenant ! J'avalai ma salive, pris mon courage à deux mains, et lâchai d'une petite voix :
- Bonjour !