[PV Lisebeth] L'heure de la chasse.

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Spoiler:

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Il y a peu, Irina avait été embauché par Phobos, au sein de l'Olympe Corp. en tant que responsable de la division Artémis. Souvenez vous de votre mythologie : Artémis était la déesse grecque de la chasse, toujours représentée l'arc au poing, accompagnée d'un somptueux animal à cornes. Cet avatar n'était évidemment pas employé par hasard car, en réalité, la section de l'entreprise dont notre belle russe avait la charge n'avait que pour rôle de traquer et capturer les personnes jugées intéressantes par le grand patron. Lisebeth était de ceux là. Sur ordre de Phobos, la jeune Mirkovic avait reçu l'ordre de trouver et de rapatrier la mutante, afin d'étudier ses capacités génétiques uniques en toute tranquilité... Irina avait toute une liste de "clients", mais Lisebeth se trouvait tout en haut de cette liste.
Rien de moins.

Pour l'instant la mercenaire se trouvait à l'arrière d'un gros camion. Pas encore un poids lourd, mais un véhicule assez imposant pour qu'on le remarque. Et, bien qu'il fut vaste, la moitié du compartiment était occupé par une cellule de confinement high-tech, spécialement étudiée pour soumettre les plus récalcitrants des individus. L'autre moitié disposait d'un banc sur une des parois, ainsi que d'un râtelier d'armes à l'opposé, équipé de plusieurs armes tranquillisantes, ainsi que quelques combinaisons de combat de l'Olymp Corp. L'une d'elle manquait. Et, au centre du compartiment, la russe faisait les cents pas, revêtue de la fameuse combi' manquante. Ce costume noir et moulant révélait la finesse du corps féminin, atténuant parfois sa forme par quelques minces plaques de vibranium. Le tout restait plutôt léger... bien plus léger que l'armure qu'Hypérion avait l'habitude de porter lors de ses interventions. Régulièrement, la demoiselle regardait sa montre, soupirant de temps à autre.
Cette traque avait été difficile.

Lisebeth Salander disposait d'un pouvoir qui avait rendu sa chasse particulièrement fastidieuse. Elle pouvait disparaitre des mémoires comme si elle n'avait jamais existé. Traquer quelqu'un qui n'existe pas relève de l'impossible. Heureusement pour Irina, sa proie s'était acoquinée avec l'Institut Xavier. Cet endroit là recelait d'infimes traces de son existence, suffisante pour que la chasseresse la retrouve. Désormais, enfermée dans sa "cellule mobile", la russe attendait que Lisebeth se montre enfin. Elle devait faire appel à des guetteurs humains, déguisés en civils, pour la prévenir. Phobos avait certes mis plusieurs drones de surveillance à sa disposition, mais la mutante avait le bon gout de n'apparaitre sur aucune image...
Alors elle attendait.

Mais, enfin, un de ses écouteurs se mirent à grésiller. Une voix masculine afflua dans son oreille, lâchant un vague : "Elle entre." sans plus de précisions. N'attendant plus une seconde de plus, Irina se saisit de son éternel manteau de fourrure, l'enfilant prestement par dessus sa combinaison, avant de placer un vieux masque à gaz de l'armée russe sur son visage. Ainsi, elle venait de se transformer en Strong Palm. Enfin, elle se saisit d'un pistolet-seringue, dont elle vérifia l'état de fonctionnement, avant de le glisser à sa ceinture, caché sous le manteau. Enfin prête, elle sortit du fourgon, se tapottant l'oreille.

- Surveillez les sorties et n'intervenez sous aucun prétexte. Elle est à moi.

Une série d'approbations déferlèrent dans son oreille, preuve que ses subordonnés avaient bien compris. Lorsqu'elle chassait, Irina n'aimait pas qu'on s'en prenne à sa proie... S'engouffrant dans un bâtiment proche, elle monta les escaliers, jusqu'à trouver l'appartement qu'elle cherchait. Sa main nue toqua trois coups secs, puis elle attendit qu'on lui ouvre en mettant le doigt sur l'œil de bœuf. Dès que Lisebeth lui ouvrirait la porte, Strong Palm n'aurait plus qu'à annoncer le plus simplement du monde :

- Mademoiselle Salander, je vous demanderais de bien vouloir me suivre sans opposer de résistance. Sans quoi, je serais contrainte de prendre des mesures énergiques.

Charmant, n'est il pas ?

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Lisbeth s’était octroyée le luxe de vacance, barricader dans son appartement. Grâce aux bons soins et aux dons d’Adung elle était de nouveau sur pieds. Elle n’avait parlé à personne de sa dernière rencontre avec son passé. Douloureuse rencontre, des ecchymoses, un traumatisme crânien et trois doigts cassés. Dès qu’elle avait été parfaitement remise, elle avait récupéré son ordinateur et sans un mot avait pris un taxi jusque chez elle. Elle considérait n’avoir de compte à rendre à personne. Elle déposa l’ordinateur sur une table et constata avec dépit le saccage qu’elle avait elle-même commis dans sa propre salle de bain. Les flacons d’anti douleurs, les traces de sang séché qui empuantissaient l’air.

Elle soupira et tenta de rendre un aspect correct à la pièce, lorsque trois coups secs retentirent. Elle se figea, personne ne savait ou elle habitait, personne sans doute à part un certain télépathe dirigeant une certaine école. Par prudence, elle posa sa main là où se trouvait son arme à feu, elle en ôta la sécurité et se dirigea à pas lent vers son entrée. Elle avait un mauvais pressentiment, un très mauvais pressentiment. Elle voulut observer par le judas, mais il était obscurcit, Elle se plaça sur le côté, déverrouilla les trois verrous et sans ôter la chaîne de sûreté elle entrouvrit la porte. Une femme se trouvait derrière, un masque à gaz sur le visage, et un élégant manteau de fourrure. Et ce n’était sans doute pas l’institut qui les envoyait, encore moins les fédéraux.

-Mademoiselle Salander, je vous demanderais de bien vouloir me suivre sans opposer de résistance. Sans quoi, je serais contrainte de prendre des mesures énergiques.

Avant même la fin de la phrase, elle avait à nouveau claqué la porte. Son appartement il avait été conçut comme un bunker. La porte vue de l’extérieur était la même qu’à tout l’immeuble, mais la jeune femme l’avait consciencieusement renforcer et blinder. Elle remit les verrous d’un geste rapide en jurant entre ses dents. Sans opposer de résistance et puis quoi encore ? Le hall était entièrement blindé, cela les occuperait un moment, elle verrouilla la seconde porte. Elle avait quelques minutes sans doute pas plus avant qu’il n’entre, elle courut jusqu’à la fenêtre, il y avait un fourgon devant l’immeuble et des hommes un peu trop immobiles pour ne pas être louche. Elle n’avait pas le temps de songer à qui cela pouvait être, elle songea tout d’abord à ses amis russes qui avaient de nouveau fini par la retrouver et lui faire payer ce qu’elle avait fait à leurs agents.

Il n’y avait aucune issus, elle vivait trop haut pour se permettre de sauter, elle n’avait pas d’aile. Et bien qu’elle est le matériel pour tenter une descente cela serait inutile il la cueillerait en bas. Elle envoya rapidement un message de danger. Elle rageait de ne pouvoir rien faire, prise au piège comme un rat, elle regretta de ne pas être sagement rester dans un anonymat complet, et de ne pas avoir conçut un bunker sous terrain avec des échappatoires. Mais elle ne se rendrait pas, c’était hors de question. Son arme à la main, une autre toujours chaudement installé contre sa hanche. Lisbeth entendait les prémices d’une entrée en force, elle se précipita vers sa chambre, elle avait peut être une chance. Aussi infime soit-elle. Dans son armoire, au plutôt derrière le faux fonds, il y avait un véritable arsenal, dont des armes ayant été fabriqué pendant la courses a l’armement. Toute plus dévastatrice les unes que les autres. Elle n’avait pas le temps de faire dans la finesse, elle sorti un PIAT, une arme fabriqué par les britanniques utilisé contre les chars, et enfourna quelques grenades dans un sac qu’elle balança sur son dos. Une passion des armes et une paranoïa aigu ne faisait pas d’elle une adversaire simple à affronter. Elle souleva l’arme, elle allait démolir ses propres murs blindés, elle soupira et visa un coin totalement opposé. Elle ferma les yeux et le grondement que provoqua l’arme accompagnée du vacarme assourdissant de taule, de mur, sans compter les cris des voisins…

Elle avait reçut des éclats, mais les soins viendraient plus tard, une poussière blanchâtre obscurcissait sa vision, mais elle n’avait pas le temps de réfléchir, elle lâcha l’arme et sauta dans le trou causer par l’arme. Elle retomba lourdement sur un tapis d’un mauvais goût extrême sous le regard horrifier d’une femme en peignoir et bigoudis. Lisbeth ne prit pas la peine de s’excuser et se releva, l’impact avec creuser trois étages avant de ressortir de l’immeuble. Elle espéra une fraction de seconde que personne ne se soit trouvé sur le passage, et songea que pour la discrétion elle pourrait sans doute repasser. Elle sauta à nouveau l’étage en dessous, la famille qui vivait là s’était réfugiée dans le couloir, tout l’immeuble semblait être sorti, chacun s’interrogeant sur ce qu’il se passait elle percevait les échos angoissés de ses voisins. Elle se concentra, et personne ne sembla remarquer sa présence. Elle pourrait peut être profiter de l’agitation pour s’échapper, mais rien n’était moins sur.

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Evidemment, Irina ne s'attendait pas vraiment à ce que sa cible coopère. C'eut même été bien plus décevant de la voir se rendre que de se rendre compte que la donzelle ne disposait d'aucune ressources... Un sourire se dessinant au coin des lèvres, la russe posa son doigt sur la porte. Elle avait l'habitude des portes, d'appliquer un rejet suffisant pour l'ouvrir sans l'arracher. Lorsque son pouvoir se manifesta, un drôle de son tonna dans l'air, comme un souffle se terminant par un choc brutal. Mais la porte, elle, tenait toujours bien en place, pas déplacée pour deux sous. Il y avait bien la marque du doigt féminin, enfoncé dans le bois, mais rien de plus. Strong Palm fronça les sourcils, sous son masque, avant de poser la main à plat sur l'ouverture. L'édifice était largement plus résistant que prévu...

Puis il y eut un explosion, un vacarme de tous les diables provenant de l'intérieur de l'appartement. D'où diable provenait un tel boucan ? Lisebeth n'était pourtant pas sensée posséder de pouvoirs de destruction et ses guetteurs ne l'avaient pas vu entrer accompagnée.

Ignorant les cris des habitants de l'immeuble, Irina concentra toute sa puissance de rejet dans sa main droite, avant de la propulser contre la porte. Cette dernière s'envola au travers de la pièce, dans un hodieux bruit de métal plié et déchiré. Sans perdre une seconde, la chasseresse en manteau de fourrure s'engouffra dans la pièce, constatant que la porte menant à la pièce suivante était identiquement verrouillée. Cette petite maligne voulait gagner du temps, prenant de l'avance pendant que sa poursuivante était occupée par les divers blindages. Mais la russe ne s'attarda pas, fonçant directement sur le seuil bloqué, le débloquant de la même manière que l'entrée de l'appartement. Son masque à oxygène la rendant insensible à la poussière de plâtre - qui retombait déjà, de toute façon - Strong Palm remarqua tout de suite le trou dans le coin de la pièce. Elle remarqua également l'arme gisant par terre, encore chaude de sa dernière utilisation... ainsi que tout l'arsenal que Lisebeth possédait. Si la mercenaire elle même ne se servait pas d'armes, se reposant essentiellement sur son pouvoir, elle savait les reconnaitre. Et sa proie du jour en avait une belle collection. En plus de ça, elle avait plutôt pas mal de cran...

Irina avait fait l'erreur de penser la traque terminée lorsque Lisebeth serait trouvée, que la capture ne serait qu'une formalité... Sous-estimer son adversaire n'était pourtant pas dans ses habitudes, mais l'épuisement et l'ennui causé par la recherche avaient émoussé sa détermination. Mais cet élan de vie, cette volonté de liberté dont sa proie faisait preuve réveillèrent les instincts chasseurs d'Irina. Sa cible allait finalement lui donner un divertissement valable. Il faudrait que la russe pense à la remercier, une fois qu'elle l'aurait soumise.

Alors même qu'elle sautait à l'étage du dessous, Irina comprit entendit des voix masculines dans son oreillette.

- Des civils sortent, c'est la panique, avec la description qu'on a de la cible, on risque de la perdre si elle se mêle à la foule.
- Elle sera armée. Et contentez vous de la suivre des yeux, sans essayer de l'arrêter.
- Bien reçu.

Utilisant son pouvoir, la russe parvenait à sauter d'assez haut sans trop de dommage, malgré son manque flagrant d'expérience dans le domaine de l'acrobatie. En se repoussant juste avant d'arriver sur le sol, elle arrêtait sa chute au dernier moment, touchant finalement le sol comme si elle n'était jamais tombée... La mercenaire jeta un rapide coup d'oeil vers la sortie de l'appartement, au cas où sa proie ai décidé de sortir par là. En se rendant compte qu'il n'en était rien, Irina poursuivit sa descente. Elle était évidemment prête à "bondir", si Lisebeth s'était résolue à un face à face... mais la mutante n'était pas pressée que le combat arrive. Après tout, ça l'amusait davantage de courir après sa proie que de la soumettre d'un coup de tranquilisant.

Bientôt, elle aperçut l'ombre mouvante de sa proie. Sans sortir son arme, Irina s'élança à sa poursuite.

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Lisbeth se mêla à la foule hétéroclite qui se pressait vers les issues. Elle jeta un regard derrière elle, la femme la suivait. Elle bouscula sans ménagement les personnes devant elle pour se frayer un chemin, à peine bousculer ils oubliaient la tornade brune qui filait le plus rapidement possible. Lisbeth se posta devant ce qui semblait être un géant sorti des steppes, et à l’écoute de son fort accent c’était sans doute cela. L’homme devait bien faire deux mètres et il la camouflait autant qu’il servait de bouclier. Dans les escaliers c’était la véritable cohue, les pleures des enfants, les pas précipités des parents, et les grommellements des retraités contre le gouvernement américain qui était incapable de protéger les honnêtes citoyens contre les attaques de terroriste.

La jeune femme était tendue, elle sentait que le comité d’accueil à l’extérieur de l’immeuble serait bien plus compliquer à éviter. Il semblait observer un peu trop attentivement la foule, elle contrôlait mal son pouvoir et ne savait combien ils étaient, ni si elle pouvait disparaître de l’esprit de chacun. À ses côtés il y avait une fillette, qui semblait apeurée et appelait sa mère, elle était ballottée par la foule et tentait de rebrousser chemin. La famille devait avoir perdue l’enfant dans la précipitation. Lisbeth eut une idée qui pouvait lui faire gagner du temps. Elle n’avait jamais été très maternelle, ni doué avec les enfants. Elle ne les appréciait même pas, mais elle pouvait être la clé de sa liberté, elle ralentie, pour rester au niveau de la fillette elle ne devait pas avoir plus de quatre ans.

-Viens je vais te conduire retrouver tes parents, il ne faut pas que tu restes sans bouger, tu vas te faire piétiner.

Le ton n’avait rien de chaleureux ni même de franchement concerné, mais elle ne pouvait décemment pas la laisser ici. L'enfant ne semblait pas rassuré, et lisbeth s'obligea à sourire. Elle savait jouer la comédie, elle avait du jouer plusieurs rôle dans certaines de ses missions. Elle se pencha et porta un peu maladroitement la plus jeune, qui paraissait un peu plus rassuré, et demanda d'une petite voix.

-Vous connaissez ma maman.
-Sans doute…

L’enfant se raccrocha à elle, et Lisbeth repris sa progression. En passant les portes de l’immeuble, les gardes ne firent pas attention à elle, il cherchait une jeune femme solitaire, sans doute pas une femme avec un enfant. A l’extérieur, enfin. Une femme se précipita sur elle, et de panique elle faillit lâcher la petite fille pour sortir son arme, mais ce n’était que la mère éplorée à la recherche de sa petite fille. Elle se saisit de l’enfant sans difficulté, lui murmurant son inquiétude les yeux embués de larmes alors qu’elle remerciait la jeune mutante de l’avoir aider à sortir.

La brune prenait peu à peu conscience de la panique qu’elle avait crée, les gens étaient réellement catastrophées. Elle se promit si elle s’en sortait de faire un don anonyme à ces familles. En levant les yeux elle remarqua qu’il échappait une fumée noir d’un appartement. Les pompiers et la police arrivaient sur les lieux. Tout ce remue-ménage lui permettait de progresser sans trop de difficulté. La main posa là on se trouvait son arme, elle observait chaque visage, le moindre mouvement brusque faisait se crisper ses doigts. Si elle parvenait à s’en sortir, elle irait à l’Insitut Xavier. Le seul endroit au monde ou elle avait une existence et irait hurler sur son créateur d’avoir laissé des informations, des dossiers sans doute comportant son vrai nom et son adresse traîné. C’était fini, après cette épisode elle quitterait cela. La vie en communauté n’était définitivement pas sur elle.

Elle entendit des pas lourds derrière elle, bien trop régulier pour être ceux de civils. Elle jeta un coup d’œil furtif en arrière, avant d’accélérer le pas pour finalement finir par courir, tant pis pour la discrétion c’était trop tard.

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Suivant sa proie du regard, Irina la vit se mêler à la population de l'immeuble, comme elle le craignait. Bien qu'elle parvint à suivre la tignasse brune du coin de l'œil, la russe finit par la perdre, lorsqu'elle passa derrière une espèce d'armoire à glace sur pattes. Cette cible là était particulièrement coriace... poussant un soupire derrière son masque, la mutante ne prit même pas la peine de demander à ses guetteurs s'ils la voyaient. Après tout, ils n'avaient qu'une description parcellaire de Lisbeth et ils n'avaient probablement pas vu par où cette dernière avait intégré la foule. Pour ne rien arranger, la police et les pompiers débarquaient sur les lieux.
Ils faudrait jouer serré.

Strong Palm, encore sur le seuil de la marée humaine, observait les voitures de flics. Depuis son casse à la Natexis Bank, son costume devait être signalé comme celui porté par une dangereuse terroriste. Avec tout ce foutoir, ils finiraient par croire que la terroriste en fourrure n'aspirait qu'à tout casser sur son passage... alors qu'en vérité, ce n'était pas elle qui causait le plus de dommages. Au loin, la russe aperçut un flic qui posait un projecteur sur le toit de son véhicule. Le large faisceau pointa automatiquement sur la gauche de la jeune femme, pour se rapprocher dangereusement d'elle. Mais, lorsque le seuil de l'immeuble fut finalement éclairé, Irina avait disparut.

Elle était plus haut, accroupie sur un coin du bâtiment, observant la foule comme une étrange gargouille. Comment était elle arrivée là ? La puissance du rejet...
Calmement, elle porta un doigt à son oreille.

- Bon, changement de plan. Mêlez vous tous à la foule. Evoluez lentement, calmement. Rabattez vos capuches, mettez vos casquette, pour qu'on ne voit pas vos regards et traversez la foule de long en large en regardant bien partout.
- Mais... la cible risque de nous repérer et de nous esquiver.
- Exécution.
- ... Bien reçu.

Le cordon de flics ceinturait bientôt la zone, dirigeant progressivement la populace vers une zone moins dangereuse. Mais, vu les dégâts subits par le bâtiment, ils ne pouvaient croire à un quelconque accident domestique et ils ne pouvaient laisser passer personne. Évidemment, le cordon commençait tout juste à se former et Lisbeth trouverait probablement un moyen de passer au travers. Ses guetteurs n'étaient d'ailleurs pas là pour la trouver, mais juste pour mettre une pression suffisante pour qu'elle accélère sa fuite.
De son point d'observation, Irina saurait la reconnaitre.

Son plan fonctionna à merveille. Une tête brune sembla s'affoler et, alors qu'elle était relativement lente dans son évolution, se mit à accélérer. Se redressant, la russe tapota sur sa cuisse du bout du doigt, se repoussant jusqu'au toit du bâtiment voisin. Elle laissa sa proie courir ainsi, jusqu'à ce qu'elle la juge assez loin des flics pour provoquer une confrontation. Une fois Lisbeth assez isolée à son gout, la jeune Mirkovic utilisa son pouvoir de rejet pour atterrir juste devant la fuyarde. Là, sans montrer d'hostilité particulière, elle lui tendit la main, comme une invite muette :

- Ce fut divertissant, mais je crois que ça va s'arrêter ici.

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Lisbeth était sorti du plus gros de la foule mais n’en n’était pas rassuré pour autant. Elle était exposée et bien que personne ne semble faire attention à elle pour le moment, elle n’était pas dupe. La jeune femme s’arrêta juste attends pour ne pas percuter l’étrange femme masquée qu’elle avait déjà aperçut devant chez elle. Au vu de son moyen de déplacement c’était également une mutante, elle soupira, si elle lui tirait dessus, en moins de deux secondes quelqu’un rappliquerait. La mutante masquée lui tendit une main, une invitation, silencieuse pour le moment à la rejoindre, si cela avait été dans son caractère elle aurait sans doute ris nerveusement. Là elle se contenta de braquer un regard glacé sur la femme qui se mis à parler sans aucune nuance d’agressivité.

-Ce fut divertissant, mais je crois que ça va s'arrêter ici.

La plus jeune pencha la tête. Divertissant c’était bien la première qu’on lui disait cela. Ce n’était pas dans ses habitudes de se rendre sans combattre, mais elle n’avait pas prévu le facteur mutant de ses poursuivants, ce qui compliquait légèrement les choses. Elle était tout de même intriguée, qui la poursuivait au point d’envoyer une telle équipe à ses trousses. Peut être à nouveau ses anciens amis russes, c’était fort probable étant donné ce qui était arrivé à leur dernière équipe.

-Qui vous envois ? Et pour quelle raison ?

Elle savait qu’elle était déjà perdue, fuir ne ferait que l’épuiser et gagner au plus quelques secondes. Elle ne pouvait sans doute pas faire oublier sa présence à toute cette foule, et il suffisait qu’elle manque un des acolytes de la femme masquée, pour que toute fuite devienne périlleuse. Elle n’était pas partisane des missions suicides. Elle ne pouvait rien faire, sinon exiger des réponses. Mais elle refusait de ne serait-ce que toucher la main tendue, elle n’avait jamais accepter l’aide et ce simple geste sonnait un peu trop comme une défaite. S’en était une bien sur, mais elle se refusait à se rendre purement et simplement. Quel espèce de grand malade avait pu s’acharner jusqu'à trouver sa réelle identité, à trouver son appartement ?

Lisbeth n’avait pas bougé d’un millimètre, l’envie ne lui manquait pas de tirer juste pour le plaisir de la voir s’effondrer. Elle sortie son arme qu’elle jeta aux pieds de la femme, s’ils avaient seulement voulu la tuer se serait déjà fait, sans doute devait-il la ramener en vie. Il serait temps de réfléchir à une possibilité d’évasion plus tard, si cela s’averrait possible. Il serait toujours tant de se faire oublier des personnes présentes… ou qu’ils aillent. Mais pour le moment sa curiosité l’emportait, il fallait connaître son ennemis pour l’affronter, et elle n’avait de toute façon pas d’autre choix. Elle n’ajouta rien, mais elle n’émettrait plus de résistance, dans l’unique cas ou ils ne commençaient pas. Elle n’avait si force surhumaine, ni pouvoir destructeur, mais elle était terriblement hargneuse et rancunière.

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Visiblement, la proie n'avait pas l'intention de se rendre. Tout dans sa posture, dans son regard, suintaient le défi. Plus que jamais, Irina était prête à faire un de ses bonds sur le côté en cas de tir ennemi. Quelque part, l'éventualité du combat satisfaisait la russe bien plus que la possibilité que sa cible se rende. Même si Strong Palm était à peu près sûre de l'emporter, elle frissonnait d'excitation à l'idée d'affronter quelqu'un d'aussi déterminé que Lisbeth. Mais l'heure de croiser le fer n'était pas encore venu.

La proie posait une question.

Irina soupira sous son masque. Vu la situation, elle aurait bien allumé une clope. Malheureusement, elle se devait de garder son masque, au cas où quelqu'un soit témoin de la confrontation... la russe avait toujours aimé fumer pendant qu'elle devisait. L'aspiration de la fumée lui donnait une certaine contenance et occupait son corps le temps du dialogue. Mais c'était impossible. La jeune Mirkovic se fit violence afin de rester immobile, abaissant juste sa main tendue - qui ne serait pas saisie de toute façon. Sa voix, malgré la déformation induite par le respirateur, était devenue pompeuse et solennelle.

- Je suis envoyée par le puissant Seigneur de la Terreur qui, juché sur son trône, en haut de l'Olympe, désire t'étudier afin de jouir de tes capacités plutôt hors du commun... La curieuse terroriste en manteau de fourrure reprit un timbre de voix plus normal, faisant un bref geste de la main, comme pour balayer ses précédentes paroles, enchainant : Mais si tu veux mon avis, c'est juste un mégalomane de plus qui a cru qu'il dominerait le monde. Au moins, celui la a de quoi se payer mes services.

La russe se mit ensuite en mouvements, lentement, commençant à tourner autour de sa proie. Elle avait répondu à ce qui semblait être la dernière volonté de Lisbeth et, désormais, l'affrontement était innévitable. Irina n'insulta pas sa proie en lui proposant une nouvelle fois de se rendre, tapotant juste sa hanche du bout des doigts, utilisant son pouvoir. L'effet fut instantanné : Irina se décala rapidement sur la gauche, donnant l'impression de glisser sur l'air sans bouger, atteignant un compteur électrique qui dépassait du mur. Une simple gifle et le large boitier de plastique fut arraché, vomissant des câbles crépitants d'énergie, propulsé vers la brune.

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Lisbeth écouta attentivement les mots de la mutante masquée. Ce n’était donc pas ce qu’elle pensait, mais un grand malade qui voulait la disséquer, de mieux en mieux. Un grand malade assez friqué pour se payer une équipe de cette envergure cela ne présageait rien de bon. De plus, elle doutait sincèrement qu’il la laisse gentiment repartir après avoir résolut les mystères de sa constitution. La jeune mutante appréciait peu qu’on en veuille a ses capacités, celles là même qui la rendent unique et lui permette un anonymat dans lequel elle se complet agréablement.

Le petit discours achevé, la femme en face ne perdit pas de temps, elle sembla glisser, Lisbeth ne la perdit pas du regard, elle écarquillât les yeux en la voyant s’approcher du boîtier électrique. Le bruit de métal froissé ainsi fut le signal d’alarme, elle esquiva maladroitement les câbles, sautant en arrière. Elle perdit l’équilibre et se rattrapa par miracle, les câbles crépitaient au sol, envoyant des étincelles menaçantes. Sans plus chercher a réfléchir, la brune sortie d’un geste qui trahissait l’habitude un revolver et tira sur la mercenaire. Deux balles. Le cœur de la brune accéléra, l’adrénaline qui courait dans ses veines en ce moment précis lui plaisait. Elle savait que c’était sans doute sa vie qu’elle jouait, mais l’adversaire était digne cette fois

Pas de rustre avec un QI moins élevé que leur tour de bras. Elle doutait sincèrement du temps qu’elle pourrait la maintenir à distance, sans compté que du renfort n’allait sans doute pas tarder à arriver. Une fuite rapide et efficace était la seule solution. Lisbeth visa les pieds de son assaillante et sans même vérifier si elle était touchée. Elle pria pour que son pouvoir d’oubli fonctionne sur elle, elle n’avait aucune idée de comment l’activer à volonté, mais espérait sincèrement que cette fois cela fonctionne, puis sans chercher à s’attarder elle fit volte face, tombant alors nez à nez avec ce qui était sans doute les renforts.

Elle tira, même déchargée elle continuerai à se battre, à leur faire aussi que possible, il n’était dit que quelqu’un pourrait la capturer sans recevoir sa part de coups, de griffures. Le but ne serait même pu de s’échapper, s’était inutile d’y compter encore, mais de leur faire le plus mal possible, et cela par tous les moyens, même ceux peu digne d’une combattante aguerrie.

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Sa proie du jour avait décidé de ne pas se laisser faire et faisait preuve d'une pugnacité des plus admirables. Si Irina n'avait pas été payée si cher, elle l'aurait très certainement laissé s'en sortir... mais elle avait des engagements à tenir. Consciente qu'elle ne faisait pas le poids, Lisbeth chercha vainement à s'enfuir, après avoir esquivé le boitier électrique. Mais, pour ne rien arranger, trois des guetteurs sous les ordres de Strong Palm s'étaient invités à la fête. Deux d'entre eux furent vite couchés, du plomb planté dans le buffet, tandis que le dernier sortit son lance fléchettes, chargé d'un puissant tranquillisant. Cependant, avant qu'il n'ai eu le temps de tirer, l'homme disparut dans un bruit de courant d'air. La russe se tenait juste à sa place.

- J'avais prévenu, personne n'intervient.

Sous les yeux de la jeune Salander, Irina glissa dans les airs encore une fois, arrivant juste au dessus du moins gravement amoché des deux types abattus, le seul encore vivant. Ce dernier tendait une main implorante, que la mercenaire attrapa le plus simplement du monde. Mais, au lieu de l'aider, elle le fit disparaitre à son tour, dans un bruit de soufflerie. Puis, une fois cet étrange tour de passe passe accomplit, la terroriste en fourrure se retourna vers Lisbeth, une main toujours posée sur sa propre hanche, prête à s'auto-rejeter en cas d'agression. Sa voix, déformée par le masque à gaz, glissa en direction de la brune :

- La police va trouver les corps avant nous, ça nous laisse un peu de temps. Mais pas beaucoup.

Terminant à peine se phrase, la mutante utilisa son pouvoir pour se propulser vers Lisbeth. Pour la première fois lors de ce combat, elle fit une pointe de 100m/s, donnant l'impression à cette dernière de s'être téléportée. Là, juste devant elle, Irina pointa son doigt vers le sternum de son adversaire... Si cette dernière se laissait toucher, elle serait propulsée sur plusieurs mètres. Pas trop vite, ni trop violemment, mais avec assez de force pour que son corps racle le sol sur encore un mètre ou deux.

Invité

Apparemment peu important qu’il soit dans son équipe ou non. La russe faisait peu cas de ses propres coéquipiers, elle acheva un mourrant et pris la place d’un second. Ses mouvements étaient bien trop rapides pour qu’elle les perçoive. Sans qu’elle ne s’en rende compte la femme était devant elle, si proche que Lisbeth sursauta, elle voulu reculer d’un pas, mais a peine son mouvement fut-il amorcer qu’elle se sentie projetée en arrière. Elle tomba lourdement sur le sol, mais son fin tee shirt ne résista que peu à la courte traînée qu’elle subit. Elle pouvait très nettement sentir les griffures du bitume dans son dos, un geignement franchit ses lèvres, alors qu’elle lançait un regard sombre à la femme masquée.

La chute lui avait fait perdre son revolver, échoué là ou elle était quelques secondes plus tôt. Sa colère était toute dirigée vers elle-même. Plus jamais une trace, si elle parvenait a s’en sortir, elle se trouverait une nouvelle identité, partirait dans un autre état… ou même pays.

-Du temps pour quoi ? Coopérer bien sagement ?

Elle se redressa laborieusement, s’accroupi quelques instants le temps de reprendre ses esprits. Se rendre, elle ne le pouvait, il faudrait qu’elle l’assomme qu’elle la traîne, mais elle ne partirait certainement bien sagement. De toute façon quelles preuves auraient la police ? Elle ne laissait aucune trace. Et dans l’histoire c’était elle la plus amochée. Lisbeth déplia ses jambes, pour se relever, mais ses genoux ployaient sous son propre poids. Les mains appuyés dessus, le regard durement fixé sur la femme à travers la barrière que formaient ses cheveux en retombant devant son visage.

-Je ne me rendrais pas. Vient me chercher.

La main poser sur sa hanche, elle sentait a travers le tissus épais de son pantalon, sa dernière arme, un couteau. Maigre choix face à une adversaire de cette trempe, mais si au moins elle pouvait la marquer avant de se faire disséquer par elle ne savait quel savant fou, sa défaite ne serait pas entière.

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Cette volonté de résister à l'opposante dont faisait toujours preuve Lisbeth n'était pas pour déplaire à Irina. Malheureusement, le jeu devrait bientôt toucher à son terme : Malgré la présence de ses hommes de mains, échoués à mi chemin, la police ne tarderait pas à débarquer. Encore quelques petits tours de passe passe, quelques vols planés et la mercenaire russe devrait mettre à bas son ennemi. Peut être que la jeune femme aurait laissé partir sa proie, si Phobos ne l'avait pas payée aussi cher...

Ne prenant pas la peine de répondre, la mutante s'élança, comme elle savait si bien le faire : un rejet pour glisser sur le côté, en diagonale, puis un autre, puis encore un autre... du point de vue de l'autre mutante, Strong Palm se déplaçait en diagonale, à grande vitesse, changeant constamment de position. Le but était simple : empêcher l'ennemie de deviner par où elle attaquerait au final. En quelques secondes, la russe se retrouvait à portée de bras de son adversaire, main tendue.

Cette fois, Irina avait prévu de propulser Lisbeth contre un mur, histoire de la sonner juste assez pour dégainer son tranquillisant et lui tirer une cartouche à injection dans la cuisse. Parce qu'après, il lui faudrait quand même transporter le corps jusqu'à la cellule mobile, tout en évitant la flicaille. Mais sa proie trouverait peut être le moyen de faire encore durer le combat... après tout, elle semblait plus que débrouillarde, compte tenu de la situation.

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Lisbeth était prise au piège, mais sa trop grande fierté l'empêchait de se rendre. Quitte a devoir en souffrir. Elle était sonnée et épuisée, et son adversaire se déplaçait beaucoup trop vite elle ne parvenait à suivre ses déplacements. Même en possession de toute son énergie elle n'aurait pu. C'était une bien maigre consolation. Elle ne pouvait pas s'enfuir, elle n'avait aucun espoir, et il était hors de question de supplier, son ego ne le supporterait jamais. Cela ne lui traversa de toute façon pas l'esprit, l'abandon n'était pas un mot dont elle était familière, mais si jamais elle s'en sortait, elle retrouverait cette femme, et le lui ferait payer, chèrement payer. A elle, mais surtout à ce psychopathe qui avait voulu la disséquer. Elle retrouverait les deux, et feraient de leur vie un enfer, elle était douée pour ça, très douée. Elle prononça une ultime menace.

-Arrange toi pour que je ne puisse jamais me venger...

Perdu dans ses pensées de vengeance elle ne senti que trop tard son adversaire se ruer sur elle, en une fraction de seconde elle fut projeté contre un mur, son dos le heurtant si violemment qu'elle eut l'impression que toutes ses côtes se brisaient, sa tête frappa le mur en béton et ce fut le grand vide. Son corps retomba mollement sur le sol, désarticulée comme une vulgaire poupée. La dernière chose qu'elle sentie fut une douleur aigüe dans sa jambe, puis elle sombra dans l'inconscience. En réalité son esprit flottait quelque part entre l'éveil et l'inconscience. Elle était terrifiée, elle en prit conscience, elle détestait se l'avouer, mais elle n'était pas totalement imperméable aux sentiments. Qu'elle pouvait avoir envie d'une cigarette ! Elle ne voulait pas mourir comme ça, entre les pattes d'un savant fou avide de pouvoir. Et puis que lui voulait-il, il ne pourrait rien faire, du moins le pensait-elle. Elle espérait qu'aucun dégât irrémédiable n'arriverait, elle espérait surtout pouvoir à nouveau être libre.

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