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| Un métro embrasé [Lisbeth] | |
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Invité Invité
| Sujet: Un métro embrasé [Lisbeth] Lun 5 Oct 2009 - 18:06 | |
| La journée chez Olympe Corporation s'était mal passée, non content d'être arrivé en retard parce que sa voiture était tombée en panne, la foule de "cerveaux" responsables du développement s'était qui plus est montrée totalement incapable sur le problème actuel : La résolution de la stabilité d'un nouveau matériel énergétique. C'était en se mettant à son tour, dans les recherches, que la solution s'était dessinée. Du temps de perdu, pour finir à une heure pas possible dans une foule d'individu, rentrant chez soi, à onze heures passées. Dans un costume noir de bonne pièce, un asiatique d'origine nord coréenne s'engageait à travers la bouche du métro américain. Il paraissait fatigué, avec quelques lourds cernes qui abordait ses yeux, comme toute une flotte sur un océan à l'eau crémeuse, voluptueuse, partant dans une guerre effrénée contre les portes d'une âme troublée. Entre deux mers par la découverte des relations sociales, de tout cet univers qu'il avait jusqu'ici ignoré. Un monde étrange qu'il apprenait à connaitre. Lio descendit les marches avec toute la frénésie de la foule en direction de la rame et puis, une fois qu'elle se stoppa, se sépara, monsieur Han vint à se diriger vers la ligne correspondante, il continua tranquillement, goutant au folklore de nombreuses vies de ce pays. Le transport arriva, lui patientant sur le quai, puis montant dans le dernier wagon. Ce dernier se composait sous la forme de six portes, mises de part à d'autres, en face, avec des rangés de quatre sièges, deux fois, le tout disposé dans un ordre assez âgé mais tellement usité que certains y eurent laissés leurs traces, sous formes d'une signature à jamais inscrite dans le verre qu'on discernait sur les côtés, à peine visible tant le nombre de graffitis avait dévisagé ce lieu de convivialité où chaque jour, des milliers de personnes se croisaient sans se dire un mot : C'était ici que se concevait la magie de la civilisation urbaine, avec tous ces conflits et cet atmosphère magique où les odeurs valaient à elles seuls l'intérêt apportés par ces gens, ensemble. Quelques personnes se trouvaient ensemble, patientant avec gentillesse pour voir s'ouvrir les portes sur leur arrêt. Un passa, une personne descendit quand trois autres rentrèrent et puis un autre, encore un avant que, finalement, à une station de l'arrivée, une seule personne se trouvait ici. Ils avançaient ensemble, lui sans portant la moindre attention à elle. Une seconde passa, puis deux. On passa ainsi au centre d'un tunnel avant qu'une détonation violente ne survint. Une explosion au dessus du métro, en plein manhattan. Une secousse à la dureté encore méconnue de la majeur partie des hommes eut lieue, faisant voltiger le directeur, de tout son haut, après un vol plané de cinq bons mètres. Lio venait de s'encastrer dans une des vitres, laissant ainsi, à son tour, sa marque dans le verre, comme un gros impact de balle dans la vitre. En un instant, sous le choc, 7054 eut la sensation de perdre tout stimuli dans le bras gauche, le visuel fut compréhensible, quoi que : de nombreuses petites rivières de sang s'écoulait sur son bras. On entendit alors sous peu de multiples éboulements dans le métro. Ce soir, l'Amérique avait encore été frappée, éventrée sur son propre territoire et, dans les décombres du métro, deux âmes seules se trouvaient prisonnière, pour un temps encore non déterminé. Sous une motivation qui relevait d'une formation militaire, Lio se leva, regardant le désordre, le chaos... |
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| Sujet: Re: Un métro embrasé [Lisbeth] Mar 6 Oct 2009 - 22:48 | |
| Lisbeth sortait enfin de l'infirmerie après deux jours de rétablissement, il n'y paraissait plus rien. Les dons du moine était exceptionnel, mais la jeune fille avait retenu la leçon. Dorénavant elle ferait plus attention, le confort de l'Institut avait endormis sa méfiance. Elle ne pouvait se le permettre, pas avec ses antécédents en tout cas. Elle avait laissé un paquet de mécontents, dans un paquet de pays et la plupart possédait un paquet d'armes. En sortant de l'Institut elle avait longuement scruté la rue, elle avait songé à appeler un taxi mais se rendit compte trop tard que dans sa précipitation elle avait oublié son téléphone, qui réflexion faite devait être hors d'usage. Elle poussa un soupire agacer et se dirigea vers la station de métro la plus proche. Sur le court trajet elle s'alluma une cigarette savourant les bienfaits retrouvé de la nicotine sur son organisme. Cela faisait plus de deux jours qu'elle n'avait pu en savourer la brulure c'était agréable de pouvoir a nouveau sentir son odeur acre.
Elle écrasa sa cigarette devant les escaliers et descendit le couloir de métro se mêlant à la foule d'anonyme. Elle n'avait qu'une hâte rentrer chez elle. Il y avait peu de personne qui s'aventurait dans le même couloir qu'elle, tant mieux elle haïssait les métros surpeuplés. Elle n'attendit que quelques minutes avant d'entendre le fracas du métro, il n'y avait qu'une dizaine de badauds présents. Elle monta dans le dernier wagon, il n'y avait qu'une homme d'affaire asiatique de présent, elle s'affala prenant deux sièges à elle toute seule. Passa la main dans ses cheveux de manières automatique, dans un petit quart d'heure elle serait enfin chez elle, et dans deux jours elle serait au bord de la plage prendre des vacances bien mérités. Elle ne rêvait plus qu'un de ses cocktails colorés avec une ombrelle en papier comme décoration. De longues vacances, elle avait eut son compte d'événement pour le moment.
Le roulis du métro la berçait, elle luttait pour ne pas clore les yeux, s'endormir dans le métro n'était certes pas une bonne idée. Elle percevait les bruits de conversations du wagon d'à coté ou venait de monter un groupe d'adolescent. Quand soudain un bruit tonitruant la ramena a la réalité, des cris, un bruit de taule froissé. Elle fut ballotée brutalement d'un bout à l'autre du wagon, un goût de sang envahit sa bouche. Un choc au crâne lui fit perdre quelques secondes connaissance. Lorsqu'elle se réveilla les cris continuaient de résonner, elle toussa et cracha du sang, elle porta la main à sa mâchoire douloureuse, elle avait plusieurs entailles, une fenêtre avait éclaté. Elle grimaça, elle sentait encore la barre de métal servant normalement à se tenir qui contre laquelle elle avait échouée avant de rebondir à nouveau de l'autre côté. Elle se redressa non sans mal grace à cette même barre, le wagon était penché rendant les déplacements compliqués. Un regard lui appris que l'autre occupant du wagon s'était également relevé.
« Hey, vous allez bien ? »
La question était stupide, certes, mais autant s'en assurer, avoir un cadavre pour seul compagnon n'était pas agréable, son ton était abrupte, mais elle n'avait de temps pour l'amabilité. Elle ne pouvait donc pas passer un jour tranquille. Un attentas, elle avait décidé de prendre le métro et il y avait eu un attentas. Foutus terroriste ! Du revers de la main elle essuya le sang qu'elle sentait s'écouler de sa lèvre ouverte. Elle sortait tout juste de l'infirmerie ! Il n'était pas temps de se lamenter, ils devaient sortir, après tout il y avait peut être encore une bombe, un feu s'était peut être déclencher il n'était pas bon moisir ici plus longtemps. Le système automatique d'ouverture des portes ne fonctionneraient certainement pu et les portes du métro étaient blindées. Une mesure anti-terroriste... elle maudissait les politiciens et leurs idées lumineuses. Le seul miracle était qu'une lumière clignotait encore misérablement, pour combien de temps c'était la question. On aurait pas pu faire ambiance plus glauque. Elle tenta sans trop y espérer de presser le bouton d'ouverture d'urgence, sans succès. Elle donna un coup de pied rageur dans la porte, cela ne débloquerait pas la solution mais bon dieu que ça soulageait. |
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| Sujet: Re: Un métro embrasé [Lisbeth] Dim 11 Oct 2009 - 16:46 | |
| Maudissant aimablement la raison, inconnue quoi que devinée, pour laquelle il se retrouvait ainsi, Lio Han se leva, regardant avec un dégout certains l'état des vitres blindées, des portes qui en allaient de même et les quelques murs affaissés qu'on voyait au dehors. On entendait en haut la sirène de la police qui s'était mise à hurler, pour débarquer. Une voiture, une seule. Qu'y avait-il au dessus ? Le coréen réfléchit, ne sachant pas. Il en déduit cependant qu'il faudrait un petit moment avant que les secours ne réalisent que le métro n'avaient été touché. Encore une fois, il était parmi la minorité la moins bien desservie...
« Hey, vous allez bien ? »
Tiens donc ? sa colocataire, à titre temporaire, n'était pas encore morte. Il se retourna la dévisagea, dans un regard toujours aussi neutre, dénué d'expression positives ou agressives, pour finalement se laisser emporter :
- Et bien, mon bras gauche est cassé... Si ce n'est que cela, tout va bien... Et vous ?
La dernière demande n'avait pas vraiment été naturelle, plus par respect des codes sociaux que par véritable intérêt. Il y avait cependant ce vent doux et rassurant : Il n'était pas seul ici et le temps pourrait surement passer plus vite avec un individu, pour peu qu'il soit doté d'un peu intelligence. A la voir frapper dans la porte, les espoirs s'envolèrent, grand dieu, les rares cerveaux de ce monde ne se trouvaient ils donc que dans l'OC ?..
Les longs, grands yeux bridés de l'asiatique se levèrent et regardèrent tout autour. Il chercha, réfléchit sur un nombre de combinaison plus qu'improbable, chacune dans le but de répondre à une question : "Comment sortir d'ici" ?. La sensation d'être menacé, comme emprisonné dans un univers restreint où l'air allait manquer vint effleurer son esprit, puis l'effleurer jusqu'à le pénétrer violemment, dans des pulsions malsaines qui lui offrait un stress, ce stress.
On raconte que lorsqu'une personne est sur le point de mourir, son cerveau fait appel à un maximum de zones actives, passant d'une utilisation de sept pour-cent à plus de quarante. Défilent ainsi devant ses yeux, par la mémoire, tous les moments de sa vie, toutes les combinaisons possibles et inimaginable de l'esprit. Il paraitrait aussi que certains génies, rares, auraient la faculté d'accéder à cet état sur demande. Lio y fût plongé, pour la première fois de son existence. Génie ? Non, à croire que la formation militaire et la sur-stimulation cérébrale avait pu lui offrir cette capacité, ou pas : Il pouvait très bien s'agir d'une déformation du stress. Vint alors une vision frénésique de sa vie : A commencé par le moment où il fut retiré de l'accélérateur de division cellulaire... de l'attribution de son équipe... de l'explosion du centre... du vol jusqu'au états unis... l'entrée dans OlympCorp... La réunion avec l'ensemble des directeurs... Et surtout, l'idée. L'idée complètement folle et étrange qu'il ne se tarda pas d'exprimer :
- Les portes sont blindées... Le seul moyen de sortir, c'est par le toit.
Les lumières, les rares qui étaient encore éclairées représentaient une porte sur un passage étroit, creux, dans lequel il suffisait de pousser, frapper pour ouvrir sur le haut du wagon. Il regarda en l'air, puis se refusa, estimant dangereux de se frayer un passage par là. Diantre, si ses dons de mutant avaient différents, il aurait pu défoncer une des portes, détruire une vitre, supprimer la matière et partir... Mais ce n'était pas le cas aujourd'hui. |
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| Sujet: Re: Un métro embrasé [Lisbeth] Lun 12 Oct 2009 - 0:56 | |
| Lisbeth n'avait rien d'autres que des ecchymoses et une douleur lancinante dans le dos. Elle fit un signe de tête pour lui faire comprendre que tout allait bien. Son regard glissa sur le bras, et elle retint une grimace, ça mettrait du temps à guérir. Au moins ils étaient tout les deux conscients. Et l'autre ne semblait pas paniquer, elle n'aurait de toute façon pas eu la patience de l'aider à se calmer. De plus cela avait tendance à l'énerver, et elle aurait finit par l'assommer elle même. Donc en soit la situation n'était pas complètement invivable. Si, bien sûr, on prenait en compte qu'être coincé dans un wagon métro, alors que les circuits avaient morflé, que le choc avait fait dérailler le métro était vivable.
Ils allaient devoir attendre les secours, ça lui était intolérable. Mais étant donné qu'elle n'était pas douée d'une force herculéenne, elle allait devoir se résoudre à attendre. Elle jeta un coup d'œil à la petite pancarte qui signalait l'interdiction de fumer. Qui allait venir lui reprocher ça ? Elle sortie une cigarette, elle la coinça entre ses lèvres et parti à la recherche de son briquet. Elle allait allumer sa cigarette, mais interrompit son geste alors que l'homme reprenait la parole. Sortir par le toit ? Elle haussa un sourcil et la flamme de son briquet éclaira quelques seconde son visage. Elle recracha la fumée.
« Par le toit ? »
Comment voulait-il exactement sortir par le toit ? Était-il en pleins délire ? Il ne manquait plus que ça. Elle n'aimait pas l'admettre, mais la seul solution était d'attendre les secours, elle s'adossa contre la paroi métallique. Sa cigarette coincée entre deux doigt dégageait une fumée bleutée, elle se sentait déjà plus à l'aise, comme si le fin tube de nicotine était un prolongement naturelle de son corps. Elle était une fumeuse compulsive, arrêter ne lui effleurait même pas l'esprit.
« Comment comptes-tu sortir d'ici par le toit ? »
L'ironie avait percer ses paroles, elle n'avait de toute façon pas chercher à la cacher. Ces temps-ci les tuiles s'accumulaient, et ses nerfs étaient mis à rudes épreuves. Elle prit une nouvelle taffe, toisant d'un regard complètement neutre l'asiatique. Soit il avait un plan brillant, soit c'était la panique qui parlait. Ne connaissant pas l'individu elle pencha pour la seconde proposition. N'ayant pas envie de longuement débattre, elle posa la seule question, songeant que sa réponse serait sans doute abracadabrante et qu'avec un peu de chance il s'en rendrait compte lui même, et finirait par tranquillement s'assoir. S'il insistait, elle se ferait oublier. Littéralement, et serait tranquille.
Elle avait découvert ce pouvoir quelques jours plus tôt, et elle n'en contrôlait pas encore les effets. Elle n'en comprenait pas même le principe, elle savait juste que les gens avait tendances à ne plus la remarquer, encore moins que d'habitude si cela était possible. S'il venait lui parler, ou comme cela s'était passé, l'agresser, il se retrouvait incapable de savoir ce qu'il faisait et pourquoi, ce qui les plongeait dans un état apathique durant quelques instants. Cela lui avait évité le pire une fois, maintenant qu'elle savait cette capacité en puissance en elle, elle s'entrainerait le temps qu'il faudrait pour parfaitement la maîtriser, elle peut s'avérer pratique et de bien des façons. Lisbeth serait bientôt de nouveau de retour dans les affaires, et elle avait quelques comptes à régler. |
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| Sujet: Re: Un métro embrasé [Lisbeth] Mer 6 Jan 2010 - 12:50 | |
| - Spoiler:
Bon, avec l'anglais, il est vrai qu'on ne note pas de vouvoiement. Il n'empêche, cela pardonnera la longueur de mon post >.>
« Par le toit ? ... Comment comptes-tu sortir d'ici par le toit ? »
Fallait-il donc tout expliquer au peuple américain ? Soit cette personne là n'avait rien d'observateur, soit toute cette société pro-capitaliste ignorait dans quelle monde elle vivait : préférant s'esclaffer sur un ensemble de nombres désordonnés qui régissaient le chaos de cet état peu providence. Dans les grilles qui contenaient l'éclairage, on pouvait voir clairement se distinguer plusieurs rangées dont une qui donnait sur la ventilation. En retirant cette grille et poussant cette section, il pourrait ainsi s'extraire par le haut. Avant de ne tout révéler, l'homme releva cependant que cette femme - dont il ignorait le prénom - s'était adonnée à usité un tutoiement plus proche. Ne relevant pas même et continuant en cette voie,Lio Han s'empressa, calmement, d'expliquer son plan :
- Je suis ingénieur... Vous voyez cette partie circulaire derrière les grilles ? C'est un système de ventilation. En le poussant, on pourra sortir par le toit.
Quelques pas vers des sièges avant de monter dessus, d'un simple enjambement. Au dessus de lui, on ne trouvait que les grilles. Certaines avaient été à se chevaucher sous la violence du choc, d'autres encore restaient alignées, droites et propres à leur zone d'affectation. Ironie du sort, toutes celles qui s'étaient organisée à bon emplacement ne s'étaient pas mouvée d'un poil. Il rapprocha donc ses doigts avant de les retirer vivement dans un simple "Ahoutch !". Un simple coup de regard puis il vu l'un des fils bleus, effleurant modestement le métal. Idiot, véritable idiot qu'il était... S'asseyant, il chercha à réfléchir et, plus normalement que tout autre humain, oublia Lisbeth, totalement, comme si elle n'avait jamais existé. Ce ne fut qu'en guidant son regard, vide de toute pensée, qu'il ne s'arrêta sur elle et, après quelques secondes, ne se remit à la voir. Absence ? Oui, peut-être. Seule la fumée de cigarette l'avait véritablement mis sur la voie de sa présence.
- Bon et bien, nous n'avons plus qu'à patienter sagement avant d'entendre l'arrivée des secours. Pas de jeu de cartes sur moi.. Je m'appelle Lio Han...
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| Sujet: Re: Un métro embrasé [Lisbeth] Lun 15 Fév 2010 - 19:59 | |
| Lisbeth observa l'asiatique, qui visiblement s'y connaissait en métro. Merveilleux, il allait vouloir sortir par l'aération ? S'il était ingénieur il devait sans doute savoir que les câbles électriques qui en tant normal alimentait les lampes devaient encore être chargé, et que les conduits étaient en métal, donc conducteur. Elle aurait pu le lui faire remarquer, mais il avait employé un ton qu'elle avait perçut comme condescendant, ce qu'elle avait moyennement apprécié. Une exclamation de douleur lui arracha un sourire en coin. Jackie Chan c'était rendu à l'évidence, il devrait attendre les secours comme tout le monde. Lisbeth tira une nouvelle bouffée qu'elle recracha aussitôt. Le calme était revenu dans le wagon, et l'autre occupant du wagon paraissait en proie à une profonde réflexion, tant mieux qu'il l'oubli.
Des sons se faisaient entendre. Il y avait encore de la vie dans les autres wagons. Elle jeta un coup d'œil par la fenêtre rectangulaire, ils s'agitaient et se criaient dessus. Le bruit était assourdis, mais Lisbeth était bien décidé à ne pas se manifester. La panique était communicative et c'était hors de question qu'elle se laisse gagner. Les portes devaient être bloqués, mais ils ne risquaient théoriquement rien. Attendre calmement les secours c'était sans doute la meilleur chose à faire. Assise sur le sol contre la paroi métallique, elle écrasa sa cigarette contre le sol au moment ou l'asiatique sembla se rappeler de sa présence.
Il se présenta, la politesse voulait qu'elle réponde, son usage personnel qu'elle mente. Cela faisait quelques temps qu'elle se présentait sous son véritable nom. Cela lui avait valut pas mal de problème. Si c'était possible elle était devenue encore plus méfiante.
« Alors Monsieur l'ingénieur on abandonne déjà ? »
Depuis qu'elle avait mis un pied à l'Institut, donner un faux nom lui paraissait stupide. Mentir à un télépathe ne servait à rien, et de toute façon malgré sa discrétion elle n'était pas invisible. Il était temps de s'éloigner de tout ça. Son regard parcouru le wagon, pour l'instant elle était mal partie. De plus dépendre des secours l'agaçaient. Et cela sans compter les piaillements agaçants provenant des autres wagons. Elle se demanda vaguement s'il y avait des morts, c'était probable, là ou le choc avait été le plus violent. Un jour elle envisagerait d'apprendre la compassion. Qui sait ça pourrait peut être lui servir, en attendant elle se résolut à donner son nom d'emprunt.
« Anna Caroll » |
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| Sujet: Re: Un métro embrasé [Lisbeth] Jeu 25 Fév 2010 - 16:07 | |
| Un sourire effleura les lèvres du coréen, comme unique réponse à sa question rhétorique. On entendit l'agitation se répandre au fil des wagons, comme une fumée nauséabonde qui nécrosait les hommes. A les entendre, on aurait pris l'Hécatombe pour une petite fête miteuse. Les cris hystériques, les mouvements de percussions contre les vitres, tels étaient les signes avant-coureur d'un génocide anthropophagique... Quoi que, il ne fallait pas rester trop optimiste, de toute évidence, ils ne se tueraient pas pour calmer pareil raffut. En ne tendant pas même l'oreille, Lio se serait donné la peine d'y mettre terme lui même, bien qu'il aurait encore fallu pouvoir casser une de ces portes blindés, traverser le couloir puis en détruire une nouvelle. Cela restait inconcevable, stupide car il aurait alors pu partir sans s'inquiéter de leur sort.
Les idées se bousculaient dans sa tête, même si aucune ne pouvait s'avérer utile. Il fallait donc attendre, attendre avec cette "Anna Caroll" bien que le contact ne semblait pas des mieux passer. La faute à qui ? De son côté, on pouvait admettre que les portes ne s'ouvraient pas bien grandes. Mais de l'autre, il faudrait aussi reconnaitre que le don d'oubli portait bien ses fruits, un peu comme une bulle autistique. Finalement, à défaut de pouvoir entamer une discussion qui serait un temps soit peu intéressante autre que "pour faire passer le temps", l'asiatique se plongea dans la lecture d'un journal par terre, étrangement sauvegardé de la saleté new yorkaise. Il le prit, déchiffra le titre.
Dans le monde, les guerres s'enchainaient à n'en plus finir, sur des prétextes idéologiques avec, pour peu qu'on y jette un œil, l'économie. Finalement, ce fut en page 7 que le coréen prit plus d'attention. Brisant un silence déjà troublé par les autres occupant, il lu à voix haute :
- « Au plus grands désespoirs des partis anti-mutants, le congrès vient de rejeter une nouvelle proposition de loi visant au référencement des individus mutants.». Le temps que les secours arrivent, nous avons un peu de temps... Quelle est votre position sur le problème mutant ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Un métro embrasé [Lisbeth] Lun 22 Mar 2010 - 10:55 | |
| Apparemment sa gentillesse naturelle avait eut raison des efforts que le coréen faisait pour entretenir un semblant de conversation. Pendant quelques instants seul le chahut provoqué par la panique résonna, ainsi que le froissement d'un papier journal. Lisbeth tourna légèrement la tête vers une fenêtre, c'était le noir complet à l'extérieur, on aurait pas pu faire plus glauque. Elle se demandait ce que foutait exactement les secours. Les gens allaient finir par devenir dingue dans les autres wagons, elle même était soulagé d'être avec une unique personne, qui ne semblait pas enclin à paniquer. La panique était une maladie contagieuse, et elle n'avait aucune envie de se laisser gagner par elle.
Perdu dans ses pensées, elle mit quelques secondes à réalisé que Lio lui avait de nouveau adressé la parole. « Le problème mutant » ? L'expression la hérissait, il y a 60 ans ont parlait du problème juif, en était on revenu là ? Elle planta son regard dans celui de l'asiatique, cherchant à le sonder. Et lui qu'en pensait-il au juste de ce problème ? Elle se redressa.
« Quel problème ? »
Dire qu'elle ne se sentait pas concerné, aurait été juste et faux à la fois. Elle était une mutante, mais elle passait admirablement bien à travers les failles du système administratif. Ses problèmes à elle n'était pas du fait d'extravagantes et injustes mesures. Sans compté que d'après ce qu'avait lu lio, il y avait encore des gens au gouvernement pour les soutenir. La politique n'était définitivement pas son truc, elle laissa ça à des gens comme Jean-Paul Beaubier.
« Il n'y pas de problème mutant, il y a des gens biens d'un côté, et des imbéciles de l'autre. »
Les imbéciles, c'étaient les intolérants, ceux qui ne savaient s'adapter au changement, ou qui le souhaitaient trop. Lisbeth ne se situait dans aucune de ses catégories, elle s'en moquait complètement, cela ne la concernait pas. Ce n'était pas un comportement très mature elle le reconnaissait, mais les politiques faisaient leur business entre eux, les électeurs n'étaient là que pour servir de garant. Tant qu'elle avant appliqué l'adage, pour être heureux vivons caché, elle n'avait eut aucun problème. Si elle avait rejoins l'institut. C'est parce que, malgré son caractère profondément égocentrique, elle avait ressenti le besoin de rejoindre un camps, d'avoir des idéaux, et même si elle songeait que le professeur Xavier était quelque peu utopiste, il était le plus inoffensif. Et quitte à ce qu'un jour une guerre commence, elle préférait être du côté des gentils. |
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| Sujet: Re: Un métro embrasé [Lisbeth] Sam 24 Avr 2010 - 16:03 | |
| L'enchainement de ces deux répliques aurait pu élargir son sourire et pour la première fois, Lio ne masqua pas ses émotions. Il étira juste ses lèvres comme pour montrer son approbation. En soit, la remarque avait été plutôt sournoise quoi que malgré tout délectable. Et intérieurement, comme dans une réponse émotionnelle, il éprouvait du plaisir que d'avoir entendu ces quelques phrases. On pouvait donc être humain et avoir un semblant de raison face aux différences, même si cela devait être rare. Ainsi, elle se montrerait plus ouverte sur le monde en lui-même, sur les ethnies différentes mais aussi les évolutions différentes de l'espèce humaine. On ressentait ainsi tout un déphasage : D'un côté, les homo dits sapiens sapiens, et de l'autre superior. En bref, des faibles qui avaient ratés un saut, d'autres qui l'avaient accomplis seuls et enfin, certains comme le coréen qui avaient été plus qu'aidés pour atteindre ce stade. Et ça lui plaisait de se sentir comme au dessus de nombres d'individus. Et ça le terrorisait de se sentir exclu du monde de nombres d'individus. Sa vie ? C'était servir un mégalomane lequel l'avait recruté pour sa différence, se cachant du reste de l'humanité en intériorisant toutes les contraintes de ses dons, la peur qu'il en avait et la peur que développerait le monde s'il laissait le chaos se développer.
Mais bon, il était là, dans un métro avec une femme tolérante laquelle faisait preuve d'une grande capacité d'altruisme voir peut-être même d'intelligence. Mais à quoi cela pouvait-il être du ? Il ne relâchait pas son sourire satisfait :
« Je suis d'accord avec vous, mais un tel jugement tranché montre du vécu. Un frère ? Une sœur avec le gène ? »
Sa précédente remarque avait prit les allures d'un test. L'Homme, avec sa grande H, se faisait des plus repoussant vis-à-vis de ceux qui différaient de lui. Pourquoi donc se faire un avis si tranché sans que ce ne soit le vécu qui parle ? Lio se mit à croire qu'un évènement tragique s'était initié dans son passé pour le justifier. Et dès lors, il espérait pouvoir le démontrer. Une relation qui partait un peu dans tous les sens au fond, mais qu'importait, monsieur Han espérait être suffisamment explicite pour se faire voir comme sincèrement de son côté idéologique.
Qu'en serait-il plus tard ? Le congrès avait rejeté une proposition de loi mais, avec ces élections à rattraper, qu'adviendrait-il demain ? Le sentiment d'exclusion, de haine profonde voir innée se répandait telle une peste à travers les États-Unis d'Amérique. Et dès lors, Lio se doutait qu'une nouvelle suggestion apparaitrait avant de passer sans trop d'oppositions, entrainant sans doute des attributs plus violents qu'un simple fichage informatique. L'avenir se faisait incertain et rien ne paraissait présager de points positifs à venir. Certes, en se mettant à la place d'un humain, on s'accordait à dire que de voir se pavaner quelques équipes dotés de pouvoirs extraordinaire mais d'une dangerosité qui l'était aussi, ça pouvait faire peur. Mais bon, il fallait vivre avec son temps pensait-on.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Un métro embrasé [Lisbeth] Sam 24 Avr 2010 - 17:36 | |
| Sa réponse eut l'air de plaire à l'asiatique, un sourire, le premier depuis qu'ils étaient enfermés ici. Apparemment elle avait donné la bonne réponse, celle qu'il semblait attendre. La logique voudrait donc, qu'elle est face à elle un mutant. Potentiellement en tout cas. Ou un de leur défenseur, mais Lio ne ressemblait pas à l'un de ses humains fanatiques, prônant la paix et l'égalité. Donc un mutant. Avec apparemment un pouvoir qui ne pouvait les sortir d'ici. Ou alors quelqu'un de discret.
Lisbeth avait beaucoup de mal avec le sourire satisfait, il pensait l'avoir cerné sans doute ? Et apurement le fait qu'elle puisse elle même être une mutante ne l'effleurait même pas. Un frère, une sœur ? Non pas qu'elle sache. Sa mutation n'était pas visible certes, mais c'était le cas d'une grande partie de la population. Elle se sentait piquée au vif, et répondit un peu sèchement.
« Je l'ai. »
Et s'il lui avait pourrit la vie au démarrage, maintenant elle vivait très bien avec. Elle pouvait rester à l'abri et c'était constitué un business florissant dans le vol, et sans que cela ne rentre dans le cadre de sa mutation, dans le hackage. Lisbeth se demanda un instant si ça n'était pas un piège, sa paranoïa refaisant surface, s'il ne lui avait pas demandé dans le seul but de savoir si elle était une mutante. Si c'était simplement un de ses agents venus les recenser, ou les capturer, elle se félicita de lui avoir donné un faux nom. Mais elle n'envisageait pas de paniquer, de toute façon son pouvoir qui affectait la mémoire serait sa plus grande arme si cela était le cas.
Elle s'était calmée depuis qu'elle avait développé et appris à mieux contrôler ce pouvoir. Il était tellement utile en situation de crise, même si elle redoutait de tomber sur un mutant contre qui il ne servirait strictement à rien. C'était sa protection et son arme. Ses pouvoirs n'ont rien d'offensifs, mais elle contre ça par de solides réflexes, et quelques armes toujours à porté de main.
Elle se tourna d'avantage vers Lio, pour lui faire face. Les mains enfoncées dans ses poches. Elle reprit la parole, et le jaugea du regard.
« Mutant aussi, n'est ce pas? »
Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres. L'ambiance glauque du wagon et la conversation aurait pu paraître surréaliste, surtout que l'écho des autres wagons témoignaient d'à quel point c'était la débandade. Encore une fois elle se félicita d'avoir choisi le dernier wagon, celui ou il n'y avait qu'une seule personne. C'était bien plus supportable. A les écouter crier, on aurait pu penser qu'ils allaient rester coincer ici toute leur vie. Les secours allaient arriver, les journalistes en même temps et cet incident ne serait qu'un fait divers de plus. |
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