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| Auréole obscure [Bass] | |
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| Sujet: Auréole obscure [Bass] Mar 10 Nov 2009 - 21:25 | |
| La cure l'attelait à courir. Son courage devenait rage. La phase s'embrasait sous les baisers nocturnes de ses filatures. Les nuages s'amassaient au creux de la nuit, tuant toutes étoiles dans celle-ci. Sa cape de velours couvrait ses épaules chétives portant sa masse de boucles, voletant derrière elle avec la prestance des meurtrières. Les rares fenêtres sombres ne faisaient que renvoyer le ciel noir et sans vie. L'inertie de son être par rapport à la dominance nocturne: voici toute la mélancolie refoulée d'une âme taciturne. Niana s'emporta une fois de plus à une croisée des chemins. Les passants la fixaient étrangement, détaillant sa carcasse maigre jusqu'au manque de peau visible. Ses gants de satin ruisselaient d'éclats jusqu'à leurs rubans coquins à chaque emportée. Sa robe courte et ses immenses jupons battaient comme une cloche silencieuse. Accoûtrée de couleurs sombres, un corsais d'alliage rigide semblait restreindre son souffle et aplanir sa nature de femme. La créature dont la chevelure noire chutaient en des tourbillons sauvages s'aterra à tourner à droite. Elle frôla l'épaule d'un passant sans s'excuser puis se dissimula dans une ruelle. La jouvencelle entendit à nouveau le tonnerre. Son être frémit, s'arrêta. La peur bouilla puissamment, la clouant sur ses pieds tendus. Ses semelles retombèrent pleinement, son dos s'appuya alors sur la brique grisâtre d'un immeuble. L'odeur écoeurante du lieu brûlait l'odorat, alors qu'un parfum amer s'amenait. La créature s'enfouit au coeur de ses habits, allant effleurer d'une main pucelle ses dagues sur ses cuisses.
L'humain se terrait désormais au fond d'un dédale de ruelles qui débouchait sur celle de la jouvencelle. Elle s'avança aussi tranquillement, longeant un mur de poubelles pour simuler une présence féline. L'étranger continuait sans crainte vers la fin de son marché, de son domaine de travail. Le petit dealer d'une vingtaine d'années, aux traces apparentes de problèmes cutanés chantonnait le dernier vidéo à la mode d'une chanteuse pop dépassée. Son manteau laissait voir l'ampleur de son trésor et de l'arme seyant sa hanche. La femelle fragile s'appuya sur le mur, avant de bondir sur sa proie. Il aperçut un masque de voiles recouvrant le portrait apparent d'une chose féminine. Elle défonça son épaule avec son coude. Enlaçant d'un bras son être en le désarmant, la mutante le poussa prestement dans l'enfer sombre des lieux. Les éclairs passèrent au-dessus des deux bagarreurs, ce qui figea la chose. La jeune fille se réveilla quand une balle explosa près d'elle. Bougeant dans le sens contraire, ses mains empoignèrent son poignet violemment. L'arme tomba directement sur le ciment, lorsqu'elle cassa tous ses doigts avec une sensualité purement dingue. La démence ombragea sa raison davantage, faisant taire ses frayeurs envers la nuit discrète. Les bâtisses hautes cachèrent son acte fou. Ses mains s'emparèrent de sa bouche. Ses doigts s'y crispèrent de chaque côté et commencèrent à tirer. Les joues se fendirent bientôt, les yeux exorbités de l'humain témoignèrent la terreur jusqu'à la fin. La mâchoire finit par se détacher de son corps quand S-6 le laissa paresser sur la surface terrestre. Le sang avait explosé sur son faciès mensonger, pendant que ses iris d'un bleu acier gisaient encore parmi les affres sentimentaux de la peur. Le macchabée n'avait plus de souffle, plus de vie.
Niana plaqua donc ses mains sur ses oreilles, murmurant des médisances inconnues à elle-même. Des gémissements jaillirent des voile encombrant son visage. Ses mains ensanglantées se séparèrent alors des gants devenus maudits, sales. La chose remplaça ses biens en satin par un bleu exquis. Le manteau en cuir de la victime laissait voir une boîte appétissante. Son trésor trouva les mains de princesse de la jouvencelle qui s'en empara. La jeune fille décampa quelques endroits plus loin sans se préoccuper d'autrui. La chose aux vêtements somptueux trouva une porte émeraude. Elle se blottit au creux de la minuscule cachette, considréant qu'elle touchait à peine les deux mètres carré. Elle déchira le carton lentement, en attente de son gain. Des seringues pleines, emballées individuellement se portèrent aussitôt à son désir. La mutante aux longues manches de dentelle en plant une directement dans son bras. En quelques minutes, plusieurs aiguilles arpentèrent son corps par-dessus ses vêtements. Elle n'entendait plus les bruits extérieurs, n'entendait plus les bruits intérieurs. La décadence de ses gestes anciens revinrent, son souffle subtil devint aussi effacé. La pleine inertie de sa vie rejaillit dans son vide viscéral qui s'appropriait son âme à tout instant. La créature se blottit dans un coin, cueillant alors une autre piqûre à son bras, chérissant ces baisers drogués avec une ferveur à peine souhaitée. |
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| Sujet: Re: Auréole obscure [Bass] Jeu 12 Nov 2009 - 6:52 | |
| Dante était ivre depuis quelques heures, il se faisait tard. Il faisait nuit et pour seule source de lumière il y avait la foudre zèbrant le ciel sans lune de cette nuit nuageuse, ainsi que les différentes lumières artificielles qui éclairaient les rues que Dante arpentait. Il ne recherchait rien de spécifique, il voulait juste marcher. Il ne faisait pas extrèmement froid et Dante portait à son habitude son lourd manteau de cuir bleu avec tout l'arsenal qui y était caché derrière. En bas il portait un jean noir et ses Doc Martens aux pieds. Il fouilla dans sa poche et ouvrit son paquet de blondes pour en mettre une à sa bouche et l'allumer ensuite avec élégance grâce à son zippo qu'il referma avec autant de classe. Il devait se faire plutôt discret et surtout ne pas se faire remarquer par les différents représentants de l'ordre public; il était recherché suite à plusieurs crimes dans un bar de New York. Sa tête était mise à pris pour une somme assez conséquente il le savait, le FBI l'avait déja dans ses dossiers en tant que criminel international.
Il marchait depuis déja quelque temps et voulait être seul, il décida donc d'emprunter les petites rues, même s'il savait qu'elles étaient régulièrement fréquentés par des gangs, des dealers et autres personnes peu recommandable, Dante s'en fichait particulièrement, il avait sur lui assez de munitions pour massacrer un régiment entié de l'armée. Il longea donc les murs de briques, ici ils faisait déja plus sombre, il entendit du bruit d'un côté. Dante se plaqua contre un mur et observa discrètement la scène : une silhouette féminine venait de mettre à terre un jeune homme, elle l'avait tué avec un sadisme impressionant, la fille récupéra un carton, l'ouvrit et prit ce qui ressemblait à une seringue pour se piquer au bras. De l'héroïne, cela rappelait à Dante qu'il ne s'était pas fait de fix depuis plus d' une heure. Un carton de seringues pleins; c'était trop beau. La fille lui faisait penser à quelqu'un, il l'avait déja rencontré, il en était certain mais n'arrivait pas à se rappeler qui elle était. Etait elle dangereuse ? Elle semblait déja avoir tué plusieurs fois. Il se liquéfia pour tenter une approche discrète, il longea le mur sans faire de bruit, la flaque d'eau qui se mouvait n'était même pas visible grâce à l'obscurité du lieu il était maintenant à moins d'un mètre de la fille, il se re-matérialisa immédiatement et sortir deux 45 des ses différents holster avec une rapidité impressionante. La fille en joue il lui dit :
« Ne tente rien, je n'hésiterais pas à appuyer sur la gachette, réponds juste à cette question : T'es qui toi ? Je crois déja t'avoir vue quelque part.» |
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| Sujet: Re: Auréole obscure [Bass] Mar 17 Nov 2009 - 0:53 | |
| L'éternelle cure. Le sang translucide des rêves. L'hématone paradisiaque rosée arrosant les dentelles de beuveries infantiles. C'était un valse fantômatique dans son regard voilé qui prenait naissance. La créature se clarifiait désormais parmi les non-vivants, son squelette de chairs mystiques décrivant la maigreur de sa condition. La jouvencelle se berçcait inlassablement dans son coin, son crâne replié entre ses genoux. Crispant la boîte sur son coeur comme si elle put la guérir de tous ses souvenirs à la foi absents et omniprésents, les mains se mirent à y enfoncer leurs ongles vêtus de satin. La créature ne pouvait plus s'armer de son vide en présence de son amie dévastatrice. Celle-ci consumait peu à peu les briques, transformait instantanément le sol en une mare gigantesque intarrissable. Les teintes devenaient un flot imaginaire, ou la jeune fille courbait sa vertu à mourir dans ce reflux titanesque. La chose s'appuya donc contre le mur, s'y lovant félinement. Elle reprenait sa dague contre son corps frêle, entaillant volontairement ses tissus noirs pour laisser un long sillon coloré d'or illuminer son avant-bras droit. Tout à coup, une ombre lancinante se mit à restreindre la bulle de l'objet humanique en pleine extase intérieure. Sans éveiller le moindre de ses sens, il se glissa en sa direction, habillé des ténèbres éternelles d'une nuit sans oeil. Cueillant du bout de ses doigts délicats des seringues de toutes sortes, la chose les laissait désormais dans le creux de son coude. La présence qui se faisait discrète s'affirma aussitôt, quittant une forme impossible à concevoir pour reformer un être vivant. Sa vue vague sous ses frioritures remarqua à peine ce changement d'état, dardant son visage sur l'arme qu'il imposait à son être. Elle délia ses jambes de son corps pour se tourner légèerement vers le nouvel étranger. La créature finit habilement de s'injecter une autre dose au creux de son coude puis murmura des paroles incompréhensibles, bafouées mélodieusement sans exister.
Ses genoux frémirent, appréhendant certainement le fait qu'il soit à une proximité dangereuse pour elle-même. Ses jupons arpentaient le ciment fissuré de leurs dentelles épaisses et luxueuses, alors que sa robe s'évasait en une forme de cloche. Le corsais maltraitait la taille déjà dramatique, la rendant presque inexistante. Les chairs recouvertes de soieries voluptueuses épousaient chaque pore qui vécut sur ce corps chétif. Niana repoussa son bras meurtri derrière elle, mettant dans sa cape de velours toute possibilité de déceler son sang d'or. Elle avait de ce fait amené sa dague derrièere son dos, la sentant à peine en raison des substances qui endormaient sa carcasse misérable. La chose qui se congelait sur place tenta de remonter par le biais du mur, mais elle embrassa le sol d'une faiblesse largement visible. Niana cala le colis de drogues contre son estomac encerclé de baleines de fer. Empoisonnée d'une sensation mythique, la créature dont les heures perdues s'oeuvraient à se détruire réussit à reprendre pied en chancelant sur place. Adossée sur les briques, elle le quitta enfin pour faire un pas vers l'inconnu. Ses longues boucles cascadaient sempiternellement vers ses genoux. Son visage et sa gorge se retrouvaient impossibles à entrevoir en raison du masque de soie qui dissimulait les seuls accès à sa peau. Bien que des miroitements se dégageaient de ces tissus énigmatiques, elle ramena sa main droite davantage dans son vêtement, appuyant de son plein gré sa paume gauche afin d'épargner sa pudeur paranoiaque. La chose approcha son faciès en direction de l'arme, peut-être réussit-elle à y apposer son front cérémonieusement. De son art lugubre de la mort, un murmure désormais à portée d'écoute jaillit parmi quelques notes délicieuses:
- Je suis la créature que tu vas tuer.
Les mots portées résonnèrent avec une mélancolie glacialement douce. Elle recula alors d'un pas puis d'un autre, tenant lassement son trésor drogué entre ses doigts fins. Quelques gouttes dorées chutèrent vers le ciment, creusant au vide son désir de se cacher. Niana se laissa tomber par terre, enfonçant la garde de son arme dans le bas de son dos pour la dissimuler sous son corsais. Éprise de ses braises lunaires, la créature ressentit le souhait essentiel d'épouser une aiguille. Niana, oubliant probablement sur le délire de ses actes la présence armée et intruse, reprit sa dague pour la déposer à ses côtés. Elle laissa la boîte sur sa gauche, prenant l'arme et une aiguille. La jouvencelle étala alors ses jambes devant elle et s'apprêtait à commenr un auto-carnage quand elle s'évoqua la présence de Dante. Sa tête remonta vers lui, faisant onduler automatiquement quelques mèches rebelles. Un vent fin vint border son voile noir, moulant l'espace d'un instant la forme d'un nez délicat. La chose poussa alors son crâne sur le mur, le heurtant violemment. À la suite de moult secondes silencieuses, elle tendit son bras ensanglanté et plein de seringues vers le nouveau venu. Cette main tenait elle-même une de ces doses tétanisantes. De son autre main, elle tendait son arme blanche. Sur un ton désinvolte, une voix délicate et chevrotante questionna:
- Dis. C'est quel truc qui tue le mieux déjà? |
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| Sujet: Re: Auréole obscure [Bass] Sam 21 Nov 2009 - 20:31 | |
| Dante tenait toujours la fille en joue, elle ne semblait pas avoir été étonnée par le changement de forme de Dante. Elle n'avait pas non plus pris peur quand Dante avait pointé son arme sur elle. Elle devait déja être sous héroïne. Comme si Dante n'était pas là elle finit de se faire un fix, et murmura ensuite quelque chose que Dante ne comprit pas. La fille était complètement habillée ne laissant aucun endroit de sa peau à l'air libre. Dante était sûr de l'avoir déja vu. Sa silhouette squelettique, ses habits sombres et peu communs, ses longs cheveux noirs et bouclés qui lui tombaient jusqu'aux genoux; il en était certain, il l'avait déja vu quelque part. Dante aurait pu être impatient et aurait pu tiré, de cette façon il aurait tué la fille et récupérer le stock de seringues. Il n'était pas impatient et préféra attendre et observer la jeune fille. Elle s'approcha lentement de Dante, d'un pas fragile, comme si à chaque pas ses jambes allaient se brisées. Elle approcha ensuite son visage d'un des 45 que Dante tenait fermement en main, jusqu'à y coller pratiquement son front. Dante prit cela pour de la provocation et s'apprêta à appuyer sur la gachette, ce qu'il ne fit pas car la fille murmura encore un chose mais cette fois, Dante comprit ce qu'elle dit :
- Je suis la créature que tu vas tuer.
Si elle voulait vraiment mourrir, elle allait être servie ! La junkie recula alors toujours avec la même démarche de quelques pas, les mains toujours derrière le dos. Oubliant Dante, elle se fit un autre shout' d'héro. dante avait de plus en plus envie de s'en faire un aussi, quand il voyait cette boîte pleine de seringues, il ne pouvait pas apsser à côté de cette opportunité. Elle cogna alors son crâne contre le mur de brique derrière elle, elle n'avait pasl'air de ressentir la douleur, normal après tout. Elle mit fin au long silence qu'elle avait elle même instauré :
- Dis. C'est quel truc qui tue le mieux déjà? tout en tendant son bras bourré de seringues, qui en tenait une autre pleine dans sa main, et de l'autre elle tenait sa dague.
Dante en profita, il saisit la seringue et en profita en même temps pour désarmer la fille en lui piquant sa dague. La fille ne réagit pas et attendait une réponse.
«C'est ceci (en désignant la seringue), elle tue de l'intérieur, te bouffe jusqu'à la moelle et comme si t'en avait aps assez ça recommence indéfiniment, mais ça apporte un bonheur inégalable.» tout en se faisant un fix d'héro.
Il l'injecta lentement en lui, il bascula son crane en arrière, fermant les yeux, comme en osmose avec son être tout entier. Quelques secondes plus tard, il rouvrit les yeux et enleva délicatement la seringue de son bras pour l'éclater sur le ciment froid de la ruelle. Il avait désormais rangé un 45 dans son hoslter et la dague de la junkie dans sa poche de son manteau. Il tenait donc toujours en joue la fille avec son 45 noir. Il ordonna :
« Tu vas maintenant me donner cette boîte et peut être resteras tu en vie.»
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| Sujet: Re: Auréole obscure [Bass] Ven 18 Déc 2009 - 8:48 | |
| Niana avait laissé le mutant voler ses maigres objets tendus vers lui. Sa vue voguait vers l'infini céleste quand une voix désinvolte désarma le silence grave de la ruelle. La voilée de l'opacité des soieries du soir porta un long regard trouble vers lui. En vérité, il pouvais suffisamment observer son crâne se balancer de l'avant vers l'arrière sans problème. Son corps, chétif, maigre et tremblant, se contenta d'être envahi de brèves secousses. Il pouvait admirer une mourante ou plutôt une droguée de la mort se moquer doucement, tranquillement de ses fusils vides de vie. Dénué de la moindre volonté, son geste fut une simple main qui valsa gracieusement dans les airs comme si elle eut tenté de faire quelque chose contre un coup qui n'avait jamais pris naissance. Bientôt, ses articulations convulsèrent de l'intérieur quand son sang ne fit plus qu'un tour dans ses veines trop fragiles. La Chose aux formes féminines claqua sa colonne vertébrale dans tous les sens contre la brique. Ses mains se crispèrent sur son voile puis son corsais. Ses genoux se ramenèrent contre son corps, tandis qu'elle se repliait dans un cocon de douleur. Sa gorge, figée dans un immense cri silencieux, semblait se débattre pour respirer. La jouvencelle constitua une cage humaine sur la boîte qui fut inondée de sa cape. Dans cette série de mésaventures, le trésor de la créature avait littéralement disparu. Semblait-il que la jeune fille l'ai caché contre elle, même si ses bras étaient désormais sur son crâne à l'emplacement de ses oreilles. Comme si elle cherchait à ne plus entendre une certaine personne, Niana frappa son crâne contre le mur une fois de plus. Au loin, les pas d'une petite fille résonèrent à cent mètres plus loin. La mutante planta ses semelles sur l'asphalte, visiblement éprise d'une chose inexplicable.
Possédée d'un malheur, d'un vieux tourment, ses yeux invisibles criaient des rivières muettes. Sa voix éteindue ne trouvait plus les mots, en perte totale d'intelligence. Niana amassa ses mains contre son thorax, fouillant son laçage. Bien assez tôt, ses mains se dénudèrent comme ses épaules. La brise emporta quelques retailles de son carnage, laissant le col de velours se dérouler, libérant une cape vide sur le sol dans un bruit sourd. La chose dévoila inconsciemment son horreur dans sa paralysie. Innovée d'un état inconnu jusqu'ici, la mutante avait plaqué son visage contre la brique. Elle martelait son crâne avec une fureur nouvelle contre celui-ci. Elle poursuivit longuement jusqu'à l'épuisement total. Ses jupons bouffaient toujours jusqu'à ses jambes gantées de nylon sombre et scintillant. Or, sa chair violacée grimpait, sautait, arrachait aux yeux dans l'opacité nocturne. Chaque ombre habitait ce corps dont le creux des omoplates se dessinait sans problèmes. Niana avait fermé ses yeux dont les longs cils obscurs se trempaient toujours de son emprisonnement, de son obsession. Ses boucles noires chutaient alors sur son corps, habillant vaguement son corps aux épaules visibles. Les dentelles déchirées étaient suspendues à ses manches raréfiées par sa démence. Sa peau ruisselait d'or et d'argent, mouvant ces lueurs d'un luxe inimaginable. L'horreur de son existence se complétait au tout par sa nuque si fine, si douceâtre à la caresse de l'oeil. Ses coups contre elle-même permettaient largement de voir la cicatrice en forme d'étoile qui y siégeait. Elle avait été marqué comme une bête, sa chair fondue semblait pourtant tracer la marque du passé avec les contours d'un dessin délicieux. Un ''S'' et un ''6'' se côtoyait dans ce creux dans la danse élégante de la courbe de son dos.
Ses bras, maquillés de sang doré et d'une aiguille cassée, se replièrent tout à coup. Dos à lui, face au mur, elle toucha son visage avec ses doigts tremblants, ses doigts de princesse violacés qui cherchaient une issue sur sa tête. Il devint facile de croire qu'elle voulait s'arracher le visage. Des perles dorèrent ses cheveux noirs, mais le souffle de la créature s'arrêta soudainement. Ses bras glissèrent vers ses côtes, incapables du geste le plus mince désormais. Sa taille étrangement maigre contrastait l'évasion du reste de sa carcasse chétive. Sa peau mauve brillait autant parmi les parties visibles que les estafilades de ses habits soyeux. La créature continuait de laisser son imposante chevelure masquer son visage. Ses oreilles pointues brillaient de milles parures, laissant des chaînes se perdre dans plusieurs trous avec de petites croix. Sa respiration autrefois inerte était franchement inquiétante. Elle balança son crâne vers l'arrière, laissant l'innocence de son faciès mutant s'extraire de la noirceur. Ses yeux, phares inoubliables, perçaient le creux de la nuit, ses recoins et son vide. Les iris explosaient constamment d'un vermeille, d'un saphir ou d'un citrine saisissant. Les joues émaciées conduisaient sur ce visage intouché à un fleur qui tissait sa bouche d'un rose pastel. La peau violette miroitait parmi le cyan lunaire qui tempêtaient, avivaient son regard d'une instance arc-en-ciel immortelle. Allongée partiellement sur le mur, sur ses genoux, un bras obstiné sur ses côtes chétives, des perles tombaient de ses paupières. La chose trembla davantage, voulut se frapper sans réussir. Sa voix, oubliée et délicate, se mit à murmurer comme si la présence devenait peu à peu un fantôme:
- Tue-moi...Tue-moi...-Tue-moi...
Elle avala sa salive durement, remontant ses jambes contre le haut de son corps comme si elle eut besoin d'un réconfort insensible pour s'euthanasier de son cocon de douleur. Elle reprit d'une harmonie cristalline et chevrotante:
- Je serai une chose sans nom et sans vie à ta collection de morts. Je vais moisir dans l'oubli, dans le dédain le plus complet. Tu voudras te libérer du poids d'autrui en les tuant, mais tu n'en seras que plus amère, que plus insignifiant, que plus vide...
Enfin, la créature violette se mit à fixer la voût céleste de ses yeux irisés de cyclones, de tourbillons dorés. Elle se balançait, se berçait d'une douce folie qui n'avait pourtant que l'inconscience de la tuer de plus en plus. Des mots, murmurés avec une ferveur glaciale et étrange, surgirent dans les longues minutes qui avaient suivies son monologue:
- Nous serons un rien commun. Nous serons un rien vide. Nous serons un rien parfait...Parce que l'homme qui tue n'a faim que d'une haine qui ne remplira jamais son manque. Ton bonheur inégalable, c'est de t'amuser des gens, de te moquer d'eux, de les dominer, de les tuer... Ce que tu fais, ce n'est rien. C'est digne de tout humain banal et pathétique de ce monde qui se croit si bien...Si bien...
Le mot, craché dans ses notes cristallines sonnait avec un déchirement vocal trop présent, trop affirmatif. Niana laissait les larmes l'envahir, l'honorer, l'habiter. Elle ne suppliait plus le bourreau, la main divine qui pouvait présenter l'alléger de l'horreur du monde, de la cruauté humaine. Un sanglot étouffé habita le silence lourd, pendant que ses yeux se fermaient sans merci ,sans remords sur sa chère ruelle condamnée à voir sa mort tant attendue, tant voulue. |
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| Sujet: Re: Auréole obscure [Bass] Mar 22 Déc 2009 - 14:19 | |
| Ce qui ressemblait à une femme se tenait toujours devant Dante, gesticulant dans tout les sens, comme si elle était seul dans cette ruelle, comme si elle avait oublié Dante. Elle cognait son corps tout entier contre le mur de briques, ne semblant pas ressentir la douleur, sûrement anésthésiée par toutes ces seringues luisantes sur son bras. Elle entoura la boîte qui contenait les seringues que Dante convoitait tant, ce qui ne plût pas à ce dernier. C'est alors qu'elle recommença à frapper son crâne contre les briques, comme sonnant le gong dans cette nuit silencieuse. La femme se leva alors brusquement, puis semblait chercher quelque chose mais par maladresse elle fit choir sa cape qui recouvrait son être révélant une silhouette encore plus ammaigrie et surtout, d'un teint de peau étrange. Etait-ce le clair de lune ou la femme avait vraiment la peau violacée ?! Elle semblait alors paralyser devant Dante, puis tout à coup elle se plaqua contre les briques et recommença à frapper encore plus violemment contre le mur son crâne. Cela dura longtemps, et Dante continuait d'être spectateur de cet étrange théâtre de douleur et d'autodestruction. Dante remarqua diverses marques, sur la peau de la comédienne, sans précisément distinguer ce que ces marques représentaient. Les yeux de la femme pleuraient, ce qui les rendaient scintillants à la lueur de la lune. Elle se mit ensuite à caresser son visage, comme si elle le découvrait en même temps, un visage emmincé, creusé et couvert d'hématomes. Cela pouvait donner l'impression qu'elle voulait retirer son masque violet, s'arracher sa propre peau. Après d'autres mouvements plus étranges les uns que les autres, un murmure sortit de sa bouche :
- Tue-moi...Tue-moi...-Tue-moi... tout en se repliant sur elle.
Voilà qu'elle lui demandait de la tuer, Dante s'en fichait à vrai dire, une de plus, une de moins, pourquoi pas ? Si ça pouvait lui rendre service tant mieux, mais Dante n'éprouvait pas à cet instant un réel besoin de tuer, tout ce qu'il voulait c'était l'héroïne. Il s'apprêta à tirer sur la jeune fille; lorsqu'elle se remit à parler :
- Je serai une chose sans nom et sans vie à ta collection de morts. Je vais moisir dans l'oubli, dans le dédain le plus complet. Tu voudras te libérer du poids d'autrui en les tuant, mais tu n'en seras que plus amère, que plus insignifiant, que plus vide...
Mais que voulait-elle enfin ? Voulait-elle vraiment mourir ? Il fallait qu'elle se décide rapidement en tout cas c'est tout ce que Dante savait. Et puis pourquoi se permettait elle de critiquer Dante ? Toutes ces questions se bousculaient dans la tête de Dante, qui si cela continuait allait choisir la solution radicale pour faire taire cette folle. Etait-ce une mutante ? Le futur cadavre se mit alors à lever la tête, regarder le ciel ? Une prière ? Que faisait-elle donc ? Elle se remit à délirer :
- Nous serons un rien commun. Nous serons un rien vide. Nous serons un rien parfait...Parce que l'homme qui tue n'a faim que d'une haine qui ne remplira jamais son manque. Ton bonheur inégalable, c'est de t'amuser des gens, de te moquer d'eux, de les dominer, de les tuer... Ce que tu fais, ce n'est rien. C'est digne de tout humain banal et pathétique de ce monde qui se croit si bien...Si bien...
Il y a quelques secondes elle le suppliait de la tuer, et voilà maintenant qu'elle remettait en cause l'acte de tuer. Ce qu'elle voulait au fond Dante s'en balançait pas mal, du moment qu'il récupérait le carton d'héro.
« Bon écoute moi bien toi, tu te décides ! Tu veux mourir, ou tu veux que je te laisse seule dans cette ruelle et dans l'état où tu es tu finiras par te tuer, toi même. Donc tu choisis, une mort rapide ou une mort lente. Ensuite, je vais prendre le carton de toute façon donc choisis.»
Il s'avança et poussa la fille comme un vulgaire torchon, elle n'émit aucune résistance et s'affala contre le mur opposé avec un bruit sourd. Dante saisit alors le carton sous le bras, et commença à partir, puis saisit son portable dans la poche de son grand manteau bleu. Il saisit un numéro puis dit tout en regardant le numéro de la rue :
« Ouais, un taxi sur West 52 Street.»
Il se retourna vers la fille toujours affalée contre le mur et lui dit :
« C'est maintenant que tu dois faire un choix, la mort rapide, ou la lente.....» |
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| Sujet: Re: Auréole obscure [Bass] Mer 30 Déc 2009 - 22:21 | |
| La créature sentit la poigne la pousser comme si elle devint, pendant un nombre incalculable de secondes, une perversité abjecte que l'on se contente de passer. Niana écouta son monologue d'une oreille très, voir trop distraite. Elle se mit même à répéter doucereusement toutes les obscénités verbales de cet insecte. Ses pensées s'arrêtèrent au mot, le devinant de toutes parts. Elle décolla sa joue rosée, pure de sang et d'injures imaginées du mutant incompétent. Ayant été jetée sur sa cape, la chose reprit son vêtement contenant quelque chose que l'autre semblait convoîter quelques instants plus tôt. Elle n'affirma rien, se contentant d'enlacer sa possession avec une joie émérite. Il n,avait jamais remarqué ou même porté une attention au fait loufoque que la boîte avait disparue. En réalité, la mutant l'avait simplement vidée de son contenu. Comment un mercenaire aussi douée pouvait-il ignorer des détails d'une importance capitale dans une situation banale et vulgaire? Un sourire barra ses lèvres quand elle commença le décompte. Il y eut malgré tout une rage intense qui se développa au comble de sa ruse. Un cri inhumain explosa dans la ruelle quand un cadavre fut balancé au-dessus du mutant. Niana vit les extrémités du corps s'envoler partout, et son corps voulut réagir au pire moment. Des étincelles naquirent dans cette obscurité absolue, s'adressant au projectile. Or, la nature détraquée de la jouvencelle explosa autrement, différemment.
Une ribambelle de foudre se défila de sa peau, pendant que le temps s'était arrêté. La vitesse impossible, inimaginable de l'élément injuria les armes du mercenaire. Les armes fondirent d'elles-mêmes dans une implosion étoilée. La mutante lâcha un rire fou dans sa course déjà entâmée, pendant que des sceaux de sangs de porc frais jaillirent des toits puissants et dominants. L'homme en fut lavé complèment tant les émanations liquides puantes et tangibles parsemaient le ciel et le monde. Elle s'arrêta au comble de dix mètres et lança une seringue vers lui qui se martela sur le ciment pourri. Un autre corps alla se casser près de Bass, fulminant un projet déterminé avec un sadisme fou. La petite boîte près de lui, celle qui contenait le trésor de la chose, perdit son contenant spontanément. La petite bombe lacéra tout ce qu'elle voyait à trois mètres à la ronde, y déposant de cruelles blessures. La créature mauve posa son regard de lys sur les averses dégoûtantes, saisit son crâne et s'imposa une autre drogue plaisante à son bras. Des filaments dorés surgirent donc de son dos, s'acquérant le droit de conquérir les cieux. Haletante, elle désira s'enfuir et se loger au creux de l'azur. La mutante libéra ses ailes de son corps, les battit prestement en courant, en trouvant un réconfort matériel et intérieur.
C'est alors que son vol commença, maladroit et fier. Un bras serrait sa cape sur son corps maigre, alors que le second se munissait d'un fusil. Elle s'envola très haut au coeur du ciel, allant nourrir la lune. Pendant ce temps, le ciel de la ruelle continuait à jeter toute la pourriture de l'homme sur un homme. La nuit noire ne laissait guère deviner la nature de ces opposants. Le sang de porc continuait d'affluer sur le mutant, pouvant croiser tripes et os à volonté. Une opposante se jeta du toit, atterissant près de la victime des averses. Sa langue tenue dans ses mains, la fillette perdit son crâne lors de l'impact. Il émana alors une marée de sang totalement perverse et immuable sur les murs. Les dessins se profilèrent au gré du suicide collectif qui augmenta d'une seconde à l'autre. Bientôt, cinq enfants rejoignirent la première. Niana suivait pendant ce temps en filature l'espèce de mutant qu'il composait. Elle lâcha une aiguille qui finit près lui également. Volant à une centaine de mètres au-dessus de sa proie, S-6 descendit à six mètres de Bass. Pointant son arme sur lui, couvant d'un amour presque maternel son trésor de petite drogues, elle lâcha de sa voix cristalline:
- Je suis S-6, et ma mort est la vie que tu m'as laissée. Si le chasseur manque sa proie, les rôles s'inversent. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Auréole obscure [Bass] Lun 18 Jan 2010 - 18:45 | |
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- Spoiler:
HRP: J'me suis permis certaines choses tout comme toi pour dynamiser le rp, si cela ne te convient pas n'hésite pas à me le signaler Dante croyait en avoir finit avec la misérable, ce n'était pas le cas, la fille était bien une mutante...Une sorte de flux de foudre parcourra la créature et soudain, un éclair sortit de nulle-part et fit exploser les armes que le mercenaire tenait en main. Elle semblait relativement puissante mais elle était tombée sur la mauvaise personne, Dante tenait à ses deux 45 mm que la jeune fille venait d'exploser et ça, ça l'énervait un peu.
*Fais chier*
Alors que la fille fuyait tout en rigolant à gorge déployée, Dante sortit les autres armes qu'il portait sur lui et tira en direction de la fille, sans réussite, la vision de l'homme était altérée par les drogues qu'il avait prit et l'alcool qu'il avait bu plus tôt, aucune des balles ne toucha la fille qui courrait vite. Sortant d'on ne sait où, un liquide visqueux, putride tomba sur Dante, qu'est ce que cela pouvait bien être ? C'était profondément dégueulasse mais Dante s'en balançait pas mal, il ovulait juste tuer cette sale gamine. Des corps sautaient des toits pour se fracasser comme des merdes sur le sol près de Dante. Sacré bordel. Le carton qu'il avait pris explosa tout à coup. Inconsciemment comme toujours, le corps de Dante s'était liquéfié, encore heureux...L'explosion avait détruit à 3 mètres à la ronde. Elle était maligne et elle l'avait piégée...Alors que Dante courrait en direction de la mutante, elle déploya des ailes gracieuses, comme un papillon et s'envola. Dante essaya de la toucher à l'aide du uzi qu'il lui restait, toujours sans succès, elle était trop rapide, trop haute...Alors que le liquide visqueux et puant continuait d'affluer sur Dante et que des corps s'aplatissaient toujours à côté de lui, l'ennemie descendait de quelques mètre pour surplomber Dante du ciel, tenant une arme elle tenait Dante en joue. La fille dit alors :
-Je suis S-6, et ma mort est la vie que tu m'as laissée. Si le chasseur manque sa proie, les rôles s'inversent.
Évidemment, Dante n'avait rien à craindre d'une arme comme celle-ci, mais il fallait qu'il trouve un moyen d'abattre ce moucheron. Il fallait qu'il puisse l'atteindre, Dante observait les alentours et aperçut alors un petit immeuble en briques à côté de lui, sur la façade de ce dernier, il y avait un escalier-incendie typique des rues de la Grande Pomme à environ 2 mètres du sol. Dante courra en sa direction et sauta pour attraper l'échelle pour se gravir sur la première plateforme, ainsi à une vitesse impressionnante il monte les escaliers un par un, se hisse sur le toit de l'immeuble sans soucis. Il n'était désormais plus très loin de la fille et tira un peu partout pour la faire descendre, ce qui fit effet. Il prit alors son élan et se jeta de toute ses forces en directions de la fille. La fille surprise encore par les tirs de son ennemi n'eût pas le temps d'esquiver Dante et ce dernier réussit à attraper le bout de la chevelure de la créature violette. Les deux mutants tombèrent alors sur le sol lourdement, sans aucun dégât pour Dante qui se liquéfia automatiquement mais la fille, elle était tombée sur son bras qui avait émis un lourd « CRACK » lors de la chute. Dante tenait maintenant sa dague et l'appuyait sur la gorge de la mutante, d'où il sortit un petite goutte rouge.
« T'es faite pauvre folle, j'vais prendre un sacré plaisir à te massacrer ta jolie gueule mauve ! » |
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