Test de cinéma

*Markus avait réservé une salle pour son cours sur le cinéma. Derrière l’aspect ludique et particulièrement inutile de ce cours se cachait en fait une subtile façon d’apprendre aux élèves de l’Institut d’analyser tout ce qu’ils voient. C’était un exercice que Links avait appris à maîtriser lors de ses escapades en collants dans New-York et aussi, dans une moindre mesure, en tant que X-men. Le gros avantage des films, des séries et autres productions audio-visuelles, c’est que quand elles étaient bien faites, rien n’était laissé au hasard. Le tissu d’information était donc bien plus dense qu’en vrai. Mais il fallait apprendre les bases dès le départ. Donc analyser une vidéo comprenant des centaines d’informations qui n’attendent qu’une interprétation était une initiation adéquate pour une formation qui se voulait ô combien plus complexe. Markus avait longuement hésité avant de choisir quel extrait de quel vidéo il leurs présenterait. Il avait fini par adopter un passage du film Matrix. C’était une scène relativement simple à analyser et qui comprenait différents degrés d’interprétation. Inutile de dire que tous les élèves X-men pourraient prendre la parole et dire des choses toujours différentes et toujours vraies. Markus prit la craie blanche pour écrire sur le tableau de qui orienter les retardataires ou ceux qui ne sauraient pas ce qu’ils seraient venus faire*



*Il reposa la craie et chercha un instant comment faire pour passer un film… pas d’écran, pas de rétroprojecteur, pas de lecteur de disque. A tout hasard, il ouvrit un tiroir du bureau… c’était juste un tiroir vide. Ben oui, fallait pas rêver hein >< Mais enfin dans le doute, il ouvrit un autre tiroir. Puis un troisième. Le dernier était plus intéressant puisque lors que Markus l’ouvrit, tout un attirail mécanique se déploya avec plein de boutons… être professeur à l’Institut Xavier, c’était pas facile. Markus reconnut la fente caractéristique des lecteurs DVD (hrp : ceux qui ont pensé à mal en lisant « fente caractéristique » sont virés du cours de Links d’emblée ^^). Il introduisit le disque en priant très fort intérieurement pour pas avoir commandé accidentellement l’auto-destruction de l’Institut comme c’est le cas souvent dans les films quand un personnage tripatouille des boutons compliqués au hasard. Heureusement tout le système commença à bouger bizarrement mais se replia pour retourner dans le tiroir alors qu’une immense image holographique de 3, 4 mètres sur un peu plus d’un mètre 50 d’une netteté sans égale venait d’apparaître à côté de Links, en face du tableau*