Mission de sauvetage (toit de l’OC) [X team/OC]

Phobos était seul dans son bureau, en train de mettre la dernière main à l'un de ses grands projets. Il avait pour ambition d'utiliser le réseaux satellite, de recombiné les données extraites pour obtenir une vue complète de New York. Dis comme ça, ça ne paraissait rien, mais en fait il s'agissait de créer un hologramme en trois dimension de la citée qui prenait en compte en tant réel les différents mouvements de toutes les personnes qui y vivait, avec les déplacement des véhicules, des transports en commun, des armes fournies par l'organisation. En plus, au final, il devait être possible de faire des zoom de qualité supérieur pour suivre n'importe quel scène se déroulant dans la ville. Bien entendu, la quantité de problème technique et éthique qui découlaient de la simple évocation de l'idée de ce projet aurais suffit à rendre fou le plus brillant des ingénieurs. Rien de plus normal, après tout. Même pour un génie dans son genre, ce n'était pas facile. D'autant qu'il n'avait pas accès à autant de satellite avec la technologie souhaité. Il ne pouvait pas pirater de façon continue le réseaux mondial, et il ne pouvait pas envoyer trop de satellite dans l'espace, qui était déjà sur chargé. D'autant que les satellites étaient extrêmement bien inspecté avant d'être envoyé dans l'espace, et des technologies trop avancées ne pourraient qu'attirer l'attention.

La solution était donc d'optimiser au maximum et de dévier une flux constant d'information accessible par d'autre moyen, afin de ne devoir récupérer que les données les plus essentiels par satellite. Il fallait aussi réussir à créer un ordinateur suffisamment puissant pour pouvoir prendre en comptes toutes ces données de façon continues et simultanées, de façon à ce qu'il n'y ait pas de dérapage, ni de problème de manque de simultanéité ou de lag. Il y aurait aussi le problème de la sauvegarde de donnée. Il risquait de se retrouver face à une tel quantité de donnée que s'il ne pouvait voir ni traiter simultanément. Il risquait d'avoir beaucoup de mal à sauvegarder plus de quelques heures de ce systèmes sur disque.

Il en était la dans ses réflexions quand une de ses alarmes se mis à clignoter. Il jeta un rapide coup d'oeil, puis s'assit devant son écran d'ordinateur et lança le processus. Apparemment c'était le test qu'il avait mis en place pour augmenter la capacité de son système personnel de détection des mutants. Actuellement tous les mutants entrant dans un rayon de 10 kilomètres autour de l'antenne placée sur le toit de l'oc était immédiatement détecté. Ensuite, (mais ça c'était du domaine de la théorie), grâce à la triangulation des trois antennes et aux caméras installée un peu partout dans ce périmètre, il était possible de faire des recoupements efficaces, et de savoir exactement qui était un mutant. Mais il semblait qu'il y ait quelques problèmes dans ce systèmes...

En effet, d'après les archives que Phobos était en train de consulter, on pouvait clairement voir que 5 signatures mutantes se déplaçaient en l'air à très grande vitesse pour finalement se stabiliser... Sur le toit de son propre immeuble. Voila qui était pour le moins étrange. Après quelques tapotements sur le clavier, il lança deux autres écrans qui lui montrèrent la vidéo du toit de son immeuble. Les X men. Que venaient ils donc faire ici ? Il n'y avait aucune chance pour qu'ils se soient tromper d'immeuble, n'es ce pas ? Ils n'avaient pas l'intention d'attaquer l'immeuble juste à côté ou sévissaient les terribles vendeurs de publicité, ni a l'association pour la paix dans le monde qui gagnait surement de l'argent en revendant les corps des mutants ?

Il n'avait pas le choix, il fallait passer le batiment en mode rouge. Etant donné l'heure tardive, il n'y avait plus grand monde. Il restait la douzaine de vigile, une quinzaine d'homme de Hestia qui étaient en train de faire une simulation de combat au sous sol, et deux chefs de secteurs. Aphrodite et Hestia. Il n'y avait aucune chance pour que les vigiles parviennent seul à s'occuper d'une équipe formée au combat et dotés de pouvoir mutant, mais il avait sélectionné ses chefs de départements avec soin, et il n'y avait aucun doute qu'il ferrait des adversaires de taille pour les envahisseur. Surtout s'ils étaient assisté par ses armures de combats. Aucun risque qu'ils perdent. Il déclencha donc la sécurité, verrouillant les zones les plus sensibles avec des portes blindées, activant un certain nombre de pièges pré définis. Puis, il ordonna a ses vigiles de se rendre sur le toit. Ils seraient les premiers arrivés, dans moins d'une minute. Il ordonna également aux membre de Hestia de cesser leurs entrainement et de recharger leurs noyaux Hellios et leurs armes. Puis il donna l'ordre a Aphrodite de se rendre sur le toit dans 5 minutes, en tenu de combat. Elle était autorisé à se faire assisté par n'importe quel membre de son personnel.

Hestia devait se tenir prêt pour l'arrivée d'une menace de haut niveau dans le terrain d'entrainement. Il donna également l'ordre au Chef du département de rejoindre son groupe, et de revêtir le nouvel équipement qu'il avait mis à sa disposition. Quand a lui, il allait devoir se changer. Son armure courante ne lui donnait pas les capacités suffisante pour se battre. Par conséquent, il allait devoir en changer. Une pression sur un interrupteur, et un pan de mur se souleva, révélant une cuve. Il pénétra à l'intérieur, puis composa le code d'activation, reposa son masque. La porte se verrouilla, et un masque à oxygène tomba. Il l'enfila, le fixant avec la plus grande circonspection. Puis la chambre se remplit d'une liquide orangeatre, recouvrant complètement son armure. Celle ci se déverrouilla, et les pièce furent automatiquement attiré par un aimant à champs dirigé. Puis d'autre pièce d'armure descendirent, s'assemblant instantanément autour de lui. Le nouveau modèle, le terrible Jörmungand. L'arme qui allait déclencher l'apocalypse du Ragnarök. L'armure resta quelque temps immergé dans le liquide, en conservant suffisamment à l'intérieur pour permettre à Phobos de se sentir bien. Puis, il sortit.

Spoiler:

Il activa immédiatement le système interne de son armure et le brancha sur le réseau, pour voir ou en était les choses en haut, alors que son armure finissait de sécher. Il n'allait quand même pas aller au combat couvert d'une liquide orange aussi horrible. Ses hommes venaient juste de se déployer sur le toi, en un demi cercle. Aucun d'entre eu n'avait l'air très dangereux par rapport aux x men, il s'agissait juste de personnes assez baraqué. De simple vigiles, en somme. Ils n'avaient sur eux que des armes non létales, matraques électrique, et pistolet incapacitant. Seul deux d'entre eux étaient des mutants et ils avaient des capacités mineurs. L'un d'entre eux pouvait parler aux insectes et l'autre voyait l'état d'esprit des gens sous la forme d'aura colorée.

"Bonjour messieurs dame. Je suis le propriétaire de ce bâtiment, et je suis au regret de vous informer que ceux lieux sont une propriété privé . Je vous demanderais donc de bien vouloir partir séance tenante, ceci étant mon premier et dernier avertissement. Autrement je serais au regret de devoir vous considérer comme des intrus et des voleurs. Et comme la loi américaines nous autorise dans ce cas, nous serrons forcé d'ouvrir le feu."

Puis, manipulant l'ordinateur intégré à son armure, il coupa les hauts parleurs qui avaient diffusée le messages aux x men. Voila qui risquait de les faire réfléchir. S'ils n'étaient pas absolument certain de leurs coup, il devrait faire demi tour, car ils n'avaient pas ouvert les hostilité, et s'était comporté exactement comme on l'attendait de la part d'une entreprise modèle. Ils avaient certes réagit avec la plus grande célérité, mais ce n'était pas vraiment un crime. S'ils persistaient... Et bien il allaient voir ce qu'ils allaient voir.


hj : Si vous faites quoi que ce soient, les types ouvriront le feu. Il n'y aura pas de post de la part des autres membres de l'oc jusqu'à ce que vous ayez fait mouvement vers l'intérieur. Bon jeu ^^

Laura en était qu’a sa première mission avec les X-men. Elle était bien sur tes expérimenté avec le laboratoire, mais elle avait toujours agi seule. Maintenant elle allait devoir agir en équipe, chose qu’elle ne connaissait qu’en pratique. Elle n’avait jamais pratiqué en réel. Elle n’avait jamais fait équipe avec de vrai X-men. En fait, elle se demandait ce qu’elle pouvait bien faire la.

La jeune femme était assise dans le X-jet, bien sur elle ne laissait rien paraitre, mais au fond d’elle-même elle avait peur. Elle ne savait aucunement si elle allait être capable de faire la mission. Elle ne savait pas si elle pouvait résister à ce qu’elle faisait avant. La demoiselle désirait qu’être normale. Elle avait beaucoup apprit ces dernier temps. Hellion lui avait montré la voie de l’humain. Et maintenant elle était capable d’agir normalement. Mais l’était-elle assez pour faire une mission aussi, dangereuse?

X-23 regardait par la fenêtre ce qui défilait devant ces yeux. Cette mission allait lui être bien difficile. Elle apercevait le ciel, et aussitôt, elle se calma un peu. Elle dut pensé a plusieurs bonne chose pour ne pas paniqué. Elle ne désirait faire de mal a personne, surtout pas a ces nouveaux coéquipiers. C’est pour cela qu’elle pensa a toutes les choses que Julian lui avait apprit. Elle pensa au sourire, a ce qu’était les sentiments, a la conversation… au bonheur… Elle était calme, elle était plus vraiment la. Pour la jeune X-23 le voyage passa en quelques secondes.

Elle fut tiré de son rêve par la voie de Scott, le chef des X-men et surtout le chef de la X-team dans la quelle elle faisait partie. Celui-ci lui parlait. Elle avait crut comprendre qu’elle devait le suivre a l’extérieur. Elle et Malicia en fait. La jeune mutantes jeta un coup d’œil vers Malicia. Elle ne souhaitait pas s’affronter a elle. En fait elle espérait simplement jamais entré en contacte avec cette mutante. Après tout les deux serait mise KO très rapidement. Une a cause de l’autre, et Malicia a cause des douleurs qui venait avec le passé de Laura.

X-23 se leva systématiquement et suivant les deux autres elle sortit du X-jet. Voila qu’elle reprenait ses bonne vielle habitude de mission. Mais cette fois elle n’allait pas tué des personnes… pas si on ne lui demandait pas ou si la vie des autres n’était pas en danger. Laura avait prit conscience que tué était mal, elle avait prit conscience de tout ce qu’elle avait fait dans le passé et espérait ne plus jamais refaire de si vilaine chose. En sentant une odeur humaine, les sens de Laura s’éveillèrent. Ils n’étaient pas seule…

- Nous ne somme pas seule…

Chuchota-t-elle doucement, alors qu’une dizaine d’homme sortirent pour venir former un demi cercle autour d’eux. Peut-être aurait-elle dut le dire plus tôt. En fait, elle ne savait pas quand dire quoi. Laura avait toujours fait des missions suicide pour tué des personne. Elle n’avait jamais fait de mission de groupe ou le but était de tous revenir en un seul morceau.
La jeune femme resta immobile, elle ne devait pas être trop brusque. Elle ne voulait pas tout gâché maintenant. Remarquant les armes que tout les hommes tenaient a leurs main, Laura eu l’idée que si il attaquait elle leur sautait dessus. Les balles ne lui ferait rien et ainsi elle les mettrait tous a terre rapidement. Restant à fixer les hommes, elle détourna son regard pour voir ce que faisaient ses deux coéquipier, ce que faisait Malicia et Cyclope.

Bon apparemment leur arrivée n’avait pas été si silencieuse et si discrète que ça. Tant pis, il allait falloir faire avec...Et de toute façon, Scott s'était bien douté que la mission n'allait pas être une partie de plaisir. Comme ses coéquipiers, il écouta le curieux message d’un kidnappeur se faisant passer pour un simple chef d’entreprise, aberrant dans ses demandes autant que dans sa logique. Quelques instants après, illustrant ses propos, un groupe de vigiles fit son apparition et se positionna face à eux. Dans leurs mains, des armes peu dangereuses, ce qui, même en considérant leur supériorité numérique, faisait d'eux une piètre menace face à la puissance du groupe. Sans attendre d’ordre, Malicia s’élança vers eux et s’occupa de leur remettre les idées en place.

Puis soudain, une explosion retentit sur le toit, à quelques mètres d'eux. A travers sa visière, Summers aperçut trois de leurs attaquants emportés par le souffle de l'attaque et il ne put s'empêcher de soupirer. Rémy n’en faisait qu’à sa tête, vraiment. Voilà, il faisait tout dans la finesse, comme à son habitude...A se demander pourquoi il passait du temps à tenter de lui inculquer les bonnes valeurs du travail de groupe, du respect des ordres et tutti quanti...La prochaine fois, il veillerait à lui faire un briefing un peu plus long et bien personnel, à celui là.

Mais à présent, il avait d'autres choses auxquelles penser...le reste des gardes s’avançait vers eux , bien décidés à en découdre et à venger leurs petits camarades. Leurs ennemis s’étaient regroupés, faisant face aux filles et à lui...A peine une dizaine contre Malicia, Laura et lui...C’était plutôt déséquilibré...en faveur des X-Men, bien évidemment. Quelques secondes avant que les hommes ne soient sur eux, il fit un petit signe de tête à X-23, qui semblait attendre un signal ou un ordre.

« On les neutralise, on les tue pas ! »

Cet ordre valait autant pour Marie que pour Laura, mais Malicia savait sûrement quoi faire. Ils étaient des X-Men, pas des Confréristes, pas de vulgaires assassins sans scrupule et ils avaient un code d’éthique et de morale à respecter. Ah oui, il fallait qu’il en reparle un peu de ça à Rémy, d’ailleurs...Après tout, les gardes n’étaient que des pions, la première ligne de leur ennemi. Ils n’étaient pas dangereux ou du moins, ils ne l’étaient pas pour eux. L’instant d’après, trois types armés arrivaient sur lui. Rapide comme l’éclair et aidé par des années d’entrainement, Summers attrapa son adversaire le plus proche d'une simple prise, lui tordant le bras, et il le colla aussitôt contre lui, dos contre son torse. Se tournant immédiatement vers le second, ce fut son bouclier humain qui encaissa l’attaque de l’arme paralysante. Sa victime perdit aussitôt connaissance et devenu un poids mort dans ses bras, il le jeta en avant, s’en servant de projectile, passant de la défense à l'attaque, pour écraser l’autre. Le troisième resté légèrement en retrait, leva sa matraque pour tenter de le frapper. Immédiatement Scott porta la main à son viseur et d’un geste précis, il en régla l’ouverture. Une brève rafale fit sauter l’arme des doigts de son propriétaire qui resta ébahi à fixer sa main vide. Un terrible crochet du point droit mit fin à sa surprise et l’envoya au tapis.

Tout cela n’avait prit que quelques instants. Il lui en restait encore un pour lui. Juste avant de lui faire subir le même sort que ses compagnons, il se tourna vers Malicia et Laura.

« Allez, on en finit avec eux et on y va. Y’a pas une seconde à perdre. »

Puis il se jeta en avant, laissant sa jambe balayer le sol dans un mouvement élégant. Manque de chance pour le type qui arrivait en face, il l’entraina avec lui, lui faisant mordre la poussière. Ayant écarté facilement la menace, il se retourna pour lancer un regard aux alentours.

La porte d’arrivée des gardes de sécurité était tout prêt d’eux et semblait être le seul moyen d’accès au bâtiment. De toute façon, leur hôte avait enclenché les hostilités et il n’était plus question de faire retour en arrière. La vie d’une élève était en jeu et le temps, comme l'avait dit Rémy -oui il fallait au moins lui reconnaitre ça...- était important. Sans attendre, il se mit à courir vers vers l'entrée, faisant sauter la porte d'une brève rafale, et s'engouffra à l'intérieur du bâtiment, sachant que les deux mutantes le suivraient.


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[Hj: la prochaine personne à poster sur le toit sera Carmine. Avec elle restent Havok et Rémy. Pour Malicia, X et Cyke, un sujet sera ouvert à part par Phobos (à confirmer). Pour les gardiens restants, on considère qu'ils sont neutralisés, et que Malicia et X m'ont suivi à l'intérieur...si vous êtes d'accord.]

Il était tard dans la soirée, le crépuscule avait fait basculer New York dans la nuit. Le ciel avait perdu ses couleurs azurs pour devenir ambré. Les buildings en verre reflétaient avec charme la perte de couleur progressive. Pas un nuage ne masquait l'horizon, aucune étoile ne brillait encore assez fort pour apparaître devant les yeux des New Yorkais. Mais la ville qui ne dort jamais irradiait comme une étoile à la place des astres universels. Soleil industriel et électrique propageant ses ondes lumineuses fluorées sur l'âme des habitants. Les êtres vivants le jour allaient se coucher alors que ceux de la nuit prenaient le relais. Aucune rue de Manhattan n'était déserte et ce à aucun moment de l'année. La ronde des gens, brassés comme la mer renouvellant le sable de la plage, était perpétuelle. Les grands abusaient de ce rythme cyclique alors que les petites gens subissaient le gigantisme dans lequel il n'était d'une goutte insignifiante.

Dans ce flou d'âmes perdues, Carmine, étoile à sa manière luisait du haut de son bureau. Elle était l'une des rares directrices d'une des entreprises d'Olymp Corp à être encore à travailler. Après l'annexion par la force des coups de Célestine, elle finalisait les papiers pour que le New York Times soit en sa totale possession. Très méticuleuse dans sa démarche, elle avait eu recours à la puissance de son garde du corps pour faire avancer les choses. Elle savait qu'elle pouvait compter sur elle, Mlle Wright était devenue l'extension de son bras. L'épée de Damoclès par laquelle Aphrodite rendait la justice. Anders était l'âme et Célestine les poings de la terrible machine que représentait Aphrodite Corp. Les deux femmes sans une once de pitié envers mutants ou humains, agissaient dans l'ultime but de servir Phobos.

Pensive au dessus du tas de papiers qui lui restait à finir, elle songea un instant à sa vie. Le regard égaré au milieu des lignes qu'elle avait à lire, elle se crut comme absorbée par les pages de papiers. Son âme vagabondait ainsi parmi les lettres qui bougeaient, grossissaient et se floutaient. Plus rien n'avait d'importance, même sa respiration n'était plus vitale. Son cerveau était comme en pause, défragmentant les données. Elle n'était plus que l'enveloppe charnelle d'une âme en veille. Cette sensation de non vie devenait de plus en plus prégnante au fil du temps. Ces pertes de conscience, encore involontaires, étaient un élément dont Carmine ne faisait pas cas. Comme si ces absences, cette séparation de son corps avec sa psyché n'avait pour elle aucune importance. Les médecins à part lui parler de surmenage n'auraient aucunement soulagé les troubles de la métisse. Acceptant cet aspect dur de son travail, elle taisait son mal être. Même son employée n'était pas au courant des pertes mentales dont Carmine souffraient. Devenues chroniques, leurs apparitions se faisaient de plus en plus fréquentes, hebdomadairement, la directrice sombrait dans le vague des tréfonds de son essence mentale.

Las d'être oubliée de son corps, elle envisagea ce que serait sa vie une fois la victoire de son maître assuré. Futile pour la déesse d'être trop pressée certes mais cela lui offrait au moins le plaisir de pouvoir soulager son esprit. Elle savait qu'aux côtés de Phobos, elle irait loin. Riche, vénérée et autre, qui savait jusqu'où son ascension s'arrêterait. Elle : la puissante et arrogante petite déesse. Arriviste, futée et manipulatrice Aphrodite qui ne laissait personne lui entraver sa voie. Elle voyait les choses en grand, trop sûrement mais rien n'était assez pour elle. Ce goût pour l'immensité, la gloire et l'idolâtrie semblait lui venir directement de la divinité qu'elle incarnait. Pourtant cela n'était pas un des effets pervers de la lobotomisation de Xavier. Cette partie de sa personnalité, elle l'avait développée toute seule. Penchant plus vers le mal, la facilité, la corruption et la puissance, oubliant les idéaux et les rêves qu'elle avait lorsqu'elle vivait à l'Institut. Hélas ou tant mieux pour elle, elle n'avait plus aucun souvenir. Toute sa vie avant sa rencontre avec Phobos n'était qu'un vaste mensonge orchestré par Xavier. Utilisée avec son aval comme pion pour pouvoir mieux toucher celui qui réservait un sombre avenir à la planète; elle n'avait pas eu conscience de l'être perverti et sournois qu'elle était devenue. Sombre et malintentionnée, Anders faisait à présent parti de ceux que l'on nommait méchant. Consciente de la vilenie dont elle faisait preuve son personnage avait été formaté dans ce sens mais n'en était pas affecté. Même si elle avait outrepassé les limites en tuant de ses mains une dizaines de personnes, elle souriait. Elle se jouait des gens, abusait d'eux, de ses charmes, couchant avec n'importe qui pour disposer de preuves, informations et autres, elle sourirait toujours. Elle virait psychopathe gardant toujours le sourire. Effectivement, il était de plus en plus alarmant de voir que Carmine réalisait des actes horribles en restant zen. Souriant toujours avec un visage serein et reposé, elle accomplissait avec cette expression des actes qui auraient amusés ou emportés les plus tordus. Pourtant elle restait maîtresse de ses actes, gardant toujours un esprit clair, un faciès relâché et avenant. Elle incarnait une Aphrodite aux apparences divines mais aux actions morbides. Chaque soir en se couchant, son corps et son âme souriaient…

Auréolée d'une simple lumière de lampe de bureau, son visage à moitié caché par l'obscurité fixait sans conviction le dernier papier administratif. Elle imposa sa signature et put enfin se laisser aller à se reposer. Toute la quantité de données qu'elle venait d'emmagasiner semblait sortir de son cerveau en une simple expiration. Elle se sentit comme perdre quelques kilos. Se faisant plus légère et prompt à la tranquillité. Relâchée dans son fauteuil de cuir blanc, elle regarda l'heure sur son horloge. Il était grand temps pour elle de rentrer pour prendre du repos. Elle appuya lentement sur son pied gauche pour créer une impulsion et faire tourner son fauteuil. Bercée par le mouvement qu'elle créa, elle ferma les yeux pour disposer des quelques instants de calme que la vie lui offrait. Resserrant ses bras sous sa poitrine, elle chercha comme un réconfort qu'elle n'avait pas. Un être auquel elle pouvait tout confier. Un individu qui à sa simple vue lui réchauffait le cœur. Seule dans son bureau argenté et froid, elle oublia vite cette solitude sentimentale pour se contenter de ce qu'elle avait. Elle n'avait pas le droit de laisser son cœur parler. Bridé mentalement par Xavier et endurcit par Aphrodite, le cœur de Carmine Anders n'était plus celui qu'il avait été. Fini l'amour familial, les Anders avaient comme tous les membres de l'Institut appris la mort de Carmine suite à l'attaque du pont. Fini Alexander, le premier réel amour de la jeune métisse. Un amour spontané, adolescent sûrement mais touchant. La mutante avait eu à plusieurs reprises les frissons en voyant ou pensant à Havok. Tous ces sentiments avaient disparu. Il ne lui restait plus rien. Elle avait tout sacrifié pour sa mission… Sa vie pour un idéal. L'altruisme dont fit preuve Anders était à l'opposé littéralement de l'inhumanité dont elle faisait preuve à présent.

Posant sa tête sur le cuir froid que composait son fauteuil, elle songea à ce que serait sa journée de demain. Encore un de ses jours chargés qui ne lui laissait pas une minute de répit. Elle poussa un long soupir qui marqua la fatigue qu'elle avait en ce moment. Il était loin le temps où elle pouvait se la couler douce à Miami ou dans son appartement. Les choses s'accéléraient et dans un sens c'était positif mais usant. Enfin le petit soldat lumineux de Phobos agissait selon le bon vouloir de son maître tel un robot sans réflexion. Les mots de son supérieur étaient pour elle paroles d'Evangile. Sa voix était le souffle de vie de la mutante. Ses remerciements étaient autant de joies pour Carmine que de peines lorsqu'il n'appréciait pas son travail. Peu de fois il se montra insatisfait, à vrai ce n'était pas vraiment une désapprobation mais juste des remarques.

Épuisée, elle ferma les yeux à nouveau pour reposer sa vision qui commençait à être un peu trop sollicitée. Gardant les paupières fermées, elle appuya sur un bouton pour entrer en communication directe avec Célestine.

"Je suis prête à rentrer. Viens me chercher dans mon bureau dans cinq minutes, je te pris."

Elle relâcha la pression qu'elle exerçait sur le bouton pour couper la communication avec son employée. Elle se décida à se lever pour finir de se préparer le temps que Célestine vienne la chercher. Une fois debout, elle porta ses cheveux en arrière dans un mouvement lent et contrôlé. Elle réajusta son corset vert qui épousait sa poitrine et enfila sa veste blanche. Elle alla chercher son sac à main. Une fois l'anse passée à son épaule, dans la faible lumière qu'émettait sa lampe, elle éteignit son ordinateur et prit soin de mettre sa clé USB avec toutes les données de ses divers travaux dans son coffre fort.

Soudain elle tourna la tête pensant avoir vu quelqu'un. Tout naturellement, elle pensa à Célestine mais il n'en était rien. Elle vit une ombre voler au dessus du building de l'Olymp Corp. Surprise dans un premier temps, elle avança jusqu'à sa baie vitrée pour voir de quoi il retournait. En se mettant près de la vitre, elle put apercevoir qu'un jet noir avait élu domicile sur le toit de l'immeuble de Phobos. Interloquée par une telle chose, elle n'eut pas à attendre longtemps pour être mise au courant de ce qu'il se passait. Une voix féminine robotisée annonça dans tout le bâtiment :

Alerte Intrusion.

Répétant non stop cette phrase qui résonnait de plus en plus dans la tête de la douce, Aphrodite mesura la gravité d'une telle alarme. Si Phobos en était venu à lancer ces directives ce n'était pas à prendre à la légère. Elle posa ses mains sur la vitre pour regarder une fois encore l'appareil qui semblait s'ouvrir de derrière. Elle aperçut plusieurs ombres sortir de l'engin. Alors qu'elle observait toujours, une voix plus que familière lui ordonna de se diriger sur le toit. Phobos en était venu à solliciter l'aide d'un de ses directeurs. Á ce moment, Anders réalisa qu'Olymp Corp était attaqué et qu'elle devait le défendre. Se poussant avec ses mains sur la vitre pour s'en dégager au plus vite, elle appuya à nouveau sur le bouton pour joindre Célestine.

"Rejoins moi sur le toit, notre soutien semble nécessaire."

Elle pouvait compter sur la puissance de son employée et devait mettre à profit une telle force pour sauvegarder l'intégrité de l'entreprise de Phobos. Sentant monter en elle une vive passion, elle se précipita vers son ascenseur. Elle prit soin de déposer son sac dans son coffre, déposa sa veste blanche et fila vers le toit. Défilant sur son visage, la lumière de chaque étage venait éclairer Carmine qui n'avait plus qu'une idée en tête : libérer Olymp Corp. La déesse qui n'avait rien de très militaire n'en était pour autant une bimbo impuissante. Lorsque l'ascenseur eut fini son élévation, Anders ressentit une légère secousse annonciatrice de la fin du transport. Finissant de s'armer de sa ceinture en prévention, elle fit attention à la masquer sous son corset pour ne pas agir trop vite. Si la déesse n'était pas un soldat de première ligne, elle restait un atout clé pour un assaut. Mais son attitude et ses pouvoirs la poussaient à réfléchir avant d'agir. Jaugeant ainsi ses adversaires, Aphrodite pouvait à souhait décider d'user de tel ou tel pouvoir pour en venir à bout.

Passant le pas de l'élévateur, elle tourna la tête espérant voir Célestine arriver par un couloir. Elle se serait sentie plus en sécurité au près de la femme en qui elle avait décidé de remettre la protection de sa vie. Tant pis pour la métisse qui se devait d'agir au plus vite. Son garde du corps arriverait bien assez tôt pour lui prêter main forte. Sans doute devait-elle être au prise avec d'autres intrus quelques étages plus bas.

Fixant de son regard les individus au loin, elle avança d'un pas calme et serein, armée de son sourire reposé. Elle passa à une allure relativement lente et sensuelle la porte qui la menait au toit face aux deux individus. Présentant un agréable visage décontracté, la métisse salua ses ennemis avec courtoisie :

"Bonsoir à vous."

Elle semblait ni alarmée ni outrée, limite amusée de la situation. Elle observa l'homme qui se trouvait dehors et l'homme qui rodait toujours dans le vaisseau. Deux personnes face à elle, cela ne semblait pas terroriser la jeune métisse qui resta là à observer les deux hommes.

Alors que la nuit plongeait la ville dans la pénombre et la noirceur, New York résistait tel un astre pour ne pas perdre sa lumière. Baignés par les néons artificiels de la ville, sur le toit de l'Olymp Corp, Carmine regardait les deux X-Men. Elle ne porta à aucun moment ses yeux sur les hommes de main tombés en première ligne. Elle n'avait que faire de ces imbéciles incapable de quoi que ce soit. Elle fixait Rémy mais fut attirée par Havok arrivant hébété. Il l'appela Carmine, prénom qui ne lui disait rien. Si Charles avait souhaité que Anders parte en mission, elle avait pris la décision de se faire reformater. Elle n'avait plus aucun souvenir de sa vie avant qu'elle soit devenue Aphrodite. Faux noms, faux souvenirs, tout ce qui était dans sa tête n'était pas vrai. Simplement l'intervention de Charles qui avait d'elle une Frost version Olymp Corp, prête à tout pour réussir. Impitoyable et souveraine, la métisse ne fit pas attention aux dires du premier X-Men qui lui parla à nouveau dans un sanglot.

Stoppant son avancée, elle plaça ses bras sous sa poitrine pour la faire ressortir encore plus que le corset vert qu'elle portait la moulée déjà. Sans perdre le fil de l'action, prête à tout instant à réagir, elle écouta alors le fameux Gambit. Ce cajun et elle venait tous deux de la Louisiane. Elle aurait pu lui parler français si la déesse n'était pas sur la défensive. Si Phobos avait fait appel à elle et à un autre directeur à cette heure aussi tardive, cela signifiait qu'une chose : botter en touche les intrus. Même s'ils étaient mignons. Effectivement, la douce jeune femme trouva les deux mutants forts à son goût. Le premier était assez sensible, il était l'homme idéal pour partager sa vie. Doux, compréhensif, prêt à donner tout son amour dans les bras de la femme qu'il aime. L'autre plus viril était dans une sens l'essence du mâle de base. Celui que l'on fréquente pour tirer un coup d'un soir. Celui qui vous violentera pour faire sentir au plus profond de votre âme que vous êtes en vie et que vous prenez du plaisir.

Ce fut sur cet homme qu'Aphrodite flasha le plus. Même si celui-ci la renomma Carmine, elle était trop occupée à se concentrer sur lui puisque Havok semblait pleurer au loin. Il entra dans un monologue et avança vers elle. Il était entrain d'utiliser la même technique qu'elle pensait user précédemment. Souriant à l'homme qui s'approchait, elle ressentit autour d'elle tout les photons que les villes pouvait émettre. Lorsque ce qui était prévisible arriva, elle n'eut qu'à se synchroniser et elle vit alors la scène au ralenti. Avançant sans être vu car sa vitesse de déplacement était celle de la lumière, elle vint poser un baiser sur la joue de Rémy. Aphrodite avait son choix, son favoris serait tel Arès, son amant mythique, l'homme, le vrai.

Toujours synchronisée, elle alla se placer face à Rémy quelques mètres plus loin alors que l'explosion de la carte venait à peine de retentir. Lorsqu'elle sortit de son état de célérité, les cerveaux des deux hommes n'avaient pu traiter l'information que comme une téléportation mais cela n'en était rien. Droite face à Rémy, elle n'eut qu'à concentrer toute la lumière qui était en elle pour activer sa fameuse ceinture. Bombardant LeBeau d'une longueur d'onde infra rouge, invisible pour l'œil humain, il ne tarderait pas à être tellement fou d'amour pour elle qu'il en deviendrait son esclave. Passant lentement sa main dans ses cheveux, Aphrodite n'était pas une conne de déesse militaire. Inutile pour elle de foncer au front pour emporter la victoire. Elle était plus réfléchie que cela, elle observait et surtout jouait avec les sentiments des gens. Rien de plus amusant que de voir un ennemi devenir pour un moment un allié. Affichant un sourire plus que charmeur, elle fixait Rémy directement. Son futur jouet serait, elle en était persuadée, très divertissant. Elle prendrait soin de profiter de tant de virilité avant de l'exécuter puisque tel était le souhait de Phobos.

De LeBeau ou de Summers, la déesse arriviste avait fait son choix. Alors que Carmine avait choisi Havok dans son passé, celle qu'elle incarnait aujourd'hui avait fait un tout autre choix. La vie réservait donc des mystères que l'amour ne résolvait pas toujours. La lobotomie sévère qu'avait subi la métisse n'arrangeait rien à ce nouveau caractère mesquin. Mais Aphrodite avait aussi développé cet aspect de sa personne. Devant chaque jour un petit peu plus la déesse qu'elle incarnait. Souriant toujours le jour et tuant ses opposants la nuit, elle n'était qu'une sensuelle apparence d'un agent de la mort. La lumière qui brillait en elle avait raison des fous qui se mettaient sur son passage.

Plus que réjouie de la situation, elle passa à nouveau sa main dans ses cheveux mais cette fois-ci avec un geste plus sec faisant voler en arrière sa crinière brune. Il devait à présent être temps pour Rémy de sentir en lui la passion le ronger et l'empêcher de toucher un cheveu de la métisse. D'un geste sensuel et très affectif, elle tendit son autre main vers Rémy et du son suave de sa voix féminine, elle prononça :

"Rejoins-moi…"

Sûre d'elle, de l'amour qui brûlait en Rémy, elle n'en restait pas moins sur ses gardes pour palier un éventuel problème. Havok pouvait toujours agir à ce moment. Même son amour pour Carmine pouvait l'inciter à ne pas lever de suite le cesser le feu que semblait instaurer en apparence Aphrodite. Depuis le début, effectivement elle n'avait presque rien dit ou fait en apparence si ce n'était sa fausse téléportation. Mais au fond, elle ne cessait et ne cessera pas de bombarder Rémy jusqu'à ce qu'il sombre de passion pour elle. Qu'en lui un feu torride le consume et que ce brasier se nomme Aphrodite. Une fois chose faite, LeBeau serait le jouer de la déesse pour quelques temps sans qu'elle est à nouveau besoin de lui envoyer sa lumière infra-rouge.

Là postée telle une statue divine, elle attendait patiemment que son amant sombre pour elle. Qu'il devienne à son tour son épée et qu'entre lui et Havok un combat de gladiateur commence. Elle vibrerait à regarder les deux titans s'affronter pour elle au fond même si elle ignorait à quel point Alexander aimait Carmine pour ce qu'elle était. Un amour vrai celui-ci, à l'opposé de celui qui envoûtait Rémy. Un amour qu'elle n'aurait plus le loisir de connaître tant qu'elle serait Aphrodite. Car être la déesse que tout le monde aime ou qui peut d'un tour de ceinture se faire influencer, rend le possesseur de ce pouvoir seul. Sans réels sentiments autour d'elle, Aphrodite était seule sans amour. Cruel destin pour la détentrice du pouvoir humain absolu, elle était contrainte à transmettre et influer sur ce sentiment sans jamais pouvoir pleinement et sincèrement en profiter.

Spoiler:

La passion fatale que produisit Aphrodite grâce à sa ceinture lui assura très vite la victoire. Venue seule pour affronter deux X-Men, la voilà épaulée par l'un d'entre eux. Enlacée par les bras puissants et virils de Rémy, elle ressentit en elle tout ce pouvoir qui émanait de sa divine personne. Posant sa tête sur le corps musclé du mutant, elle assista passive au jet de cartes en direction d'Havok. Regardant son ancien amour comme un vulgaire inconnu, elle ne démordit pas de son sourire flippant. Affichant toujours le même regard bienveillant, elle cessa d'user de sa ceinture. Bombardé comme il l'avait été, Rémy serait sous son emprise pour au moins une douzaine d'heures. Heureuse de disposer d'un tel pouvoir grâce à Phobos, elle n'avait eu aucun mal à comprendre les rouages de l'amour pour pouvoir s'en jouer et détourner une situation à son avantage. Manipulatrice et joueuse, la déesse au joli minois allait s'assurer une victoire totale sur les deux hommes qu'elle avait à combattre. Mais avant elle mourrait d'envie d'assister à une joute, un combat de gladiateurs. Rien ne lui faisait plus plaisir que de voir deux mâles se battre pour elle. Elle atteignait des sommets d'extases durant les combats qu'elle générait. D'habitude, elle faisait tomber les deux hommes sous son emprise mais là il ne s'agissait pas de vulgaires mortels. Non, elle avait dû utiliser pas mal de son énergie pour envoûter Rémy. Risquer d'ensorceler Havok pourrait signifier que LeBeau aurait une chance de sortir de son emprise. Joueuse mais pas folle, elle trouvait tout aussi amusant cette situation que les dizaines d'autres fois où elle avait soumis les deux à sa beauté.

Elle se tourna dans un mouvement vif qui fit voler ses cheveux dans les airs. Face à Rémy, elle le fixa de son regard de chatte apeurée et lui dit en approchant sa tête de la sienne :

Pourquoi faut-il toujours qu'il nous dérange…?

Elle vint alors coller ses lèvres sur celles du mutant partageant alors avec lui une bonne partie de sa salive. Lorsqu'elle se retira, encore plus excitée qu'avant, elle plongea encore une fois ses yeux dans ceux de son nouvel amant. Lui faisant croire qu'elle était soumise, le chat s'amusait donc à jouer à la souris. Pliant sa jambe droite en signe de plaisir intense, elle se mordit la lèvre inférieure avant de prendre une nouvelle fois la parole. Elle chuchota, cette fois-ci, à son étalon ce qu'elle lui réserverait si ce dernier parvenait à se débarrasser d'Alexander.

Si seulement il n'était pas là… J'ai terriblement envie de toi!

Jouant le côté passion à fond, la déesse de l'amour usait et userait de tous ses attraits pour châtier sans se salir. Elle n'avait que faire du triomphe militaire ou de la prétendue gloire à vaincre à ces risques et périls. Elle désirait ardemment remplir sa mission, satisfaire Phobos et par la même occasion se satisfaire avec Rémy. Bien sûr, elle devrait lui aussi le tuer mais après avoir utilisé, ou défoncé, ses jouets Carmine n'avait guère de choix : le tuer car elle les avait épuisé et qu'il n'était plus utilisable ou alors recommencer si ce dernier lui offrait à nouveau un moment de plaisir. Mais rares étaient ceux qui avaient connu deux fois l'extases dans les bras de la déesse avant leur mort, car inévitablement Aprhodite tuait ses amants. Sauf si ces derniers avaient une quelconque importance pour l'avenir d'une de ses missions et qu'elle se donnait à lui par intérêt plus que par plaisir.

Avançant délicatement sa jambe pliée entre celles de Rémy, il prit soin de frotter subtilement les zones sensibles du grand garçon. En l'excitant, elle augmenterait encore plus les effets de sa ceinture. Lorsqu'elle eut fini son semblant de coït avec sa jambe qu'elle reposa, elle se tourna pour à nouveau pour voir celui qui allait morfler. Calant son dos contre le torse musclé de Rémy, elle posa ses mains sur les siennes pour s'enlacer à son tour. Elle finit par poser sa tête contre celle de Rémy derrière elle et tout en fixant Alexander, se remit à sourire.

J'ai confiance en toi, tu vas gagner contre lui c'est sûr!

Encourageant son étalon à virer l'autre canasson, elle n'attendait qu'une chose en tête : rayer le nom de Havok de la surface de la Terre, s'envoyer en l'air avec Rémy et en finir avec lui pour que Phobos lui allume un cierge. Elle en venait presque à remercier Célestine pour son retard car enfin elle allait pouvoir vivre des moments d'étreintes intenses avec un homme, un vrai. Il n'y avait pas de doute, elle n'attendait que cela et depuis un petit moment d'ailleurs. Ce soir Phobos avait eu une brillante idée d'envoyer Anders sur le toit. Décidément, cet homme était un Roi-Père pour Carmine qui lobotomisée comme un légume n'avait d'autre choix que de penser ainsi. Voulant donc en finir très vite, elle prononça une dernière phrase qui pouvait cette fois être perceptible par le frère Summers.

Si tu le finis assez vite, je te ferai connaître ce qu'aucune femme ne t'aura fait ressentir… Tu découvriras avec moi la définition du mot jouissance!

Présomptueuse? Peut-être pas, il était indéniable qu'au début de sa fonction d'Aphrodite la pauvre petite vierge qu'était Carmine n'avait que peu d'expérience. Il ne fallait pas compter sur Xavier pour doter la métisse d'une savoir sexuel énorme. Mais devant le fait accompli une fois engagée par Phobos, elle utilisa sa ceinture pour tester et apprendre ce que le sexe pouvait être et pouvait donner. Les conquêtes sexuelles de la demoiselle, en moins de trois mois, pouvaient se compter avec presque trois chiffres. Elle avait énormément appris seule ou avait demandé à des sexologues de lui en apprendre plus. Aphrodite tenait à être l'incarnation de sa déesse. Celle pour qui tout homme vendrait sa maison, tuerait sa femme et sa descendance pour planter son sceptre dans son collier divin. Celle pour qui le mot plaisir prenait tout son sens. Celle qui pouvait redonner l'envie de vivre à un mourant simplement en se montrant à lui. Elle désirait incarner à la fois la beauté sophistiquée mais aussi la beauté bestiale d'un coït animal. Chasteté figurée et luxure avérée, voilà qui était aujourd'hui Carmine Anders.

Elle se libéra de l'étreinte de son futur amant et avança d'un pas sensuel vers Alexander. Lorsqu'elle arriva à mi-chemin entre les deux hommes, elle pivota de cent quatre-vingt degrés puis recula quelque peu. Devenue spectatrice, arbitre de la joute, elle serait telle Cléopâtre lors d'un tournoi de gladiateurs, priant que son Marc-Antoine gagne contre Octave. Elle leva lentement la main et sans attendre plus, elle claqua du doigt. Une énorme explosion se créa au dessus de leur tête marquant ainsi le début de la lutte quasi fratricide. Havok qui avait déjà vu par le passé le pouvoir de Carmine aurait largement compris que cette dernière non seulement n'avait plus peur de l'utiliser mais qu'en plus il avait considérablement augmenté en puissance. Quand il verrait la solidification et le vol dont était à présent capable Anders, il ne la reconnaîtrait plus.

Havok avait explosé et le combat venait de commencer. Les gladiateurs dans l'arène défendaient leur vie. Anders pouvait sentir la tension qui émanait des deux hommes. Elle admirait la puissance de chacun, allant de surprises en surprises. Summers alliait force et majesté avec ses rafales plasmiques alors que LeBeau jonglait avec agilité et virilité. Émoustillée à souhait, Aphrodite admirait passive le déroulement de l'action. Soulagée de voir que son poulain n'avait fini dissout par la salve rayonnante du X-Men, elle le regarda se projeter dans les airs pour contre-attaquer. Inventif et rusé, voilà qui allait enflammer encore plus les pulsions de la jeune femme. Ressentant chaque coup et les traduisant en frissons, la peau de la métisse affichait par fréquence sonore et émotive une chair de poule effective. Vibrant au diapason avec son amant soumis, elle en était que plus émotive. Se refusant à intervenir, le destin déciderait qui de son guerrier ou de son opposant l'emporterait. Une chose était sûre : le vainqueur prendrait le cœur de la princesse, son hymen avant de trépasser. Aphrodite idolâtrait les hommes sauvages. Cette attirance pour la sauvagerie, la bestialité était un résultat normal pour la petite chaste qu'elle montrait en apparence.

Le souffle de l'explosion balaya la fumée, emportant les cheveux d'Anders en arrière. Elle plaça sa main sur son front pour retenir ses mèches de cheveux, elle dut l'espace d'un instant fermer les yeux. Lorsqu'elle retrouva la vue, Rémy avait asséné à Alexander un coup au ventre. Le sourire qu'affichait la déesse exprimait bien la joie qu'elle avait de voir son joker prendre le dessus. Ne désirant pas distraire son amant, elle observa sans dire un mot l'action. Pariant sur la victoire inévitable de Rémy, elle détourna son attention un instant pour voir quelques mètres plus loin le BlackBird. Laissé ouvert suite au départ d'Havok, Anders venait d'avoir une idée. Ce petit bijou de technologie plairait certainement à Phobos. Elle porta alors à nouveau son regard sur les deux combattants et exprima à Rémy son désir.

"Chéri, retiens ce chien ici, je te pries!"

Finissant sa phrase, elle tourna les talons en direction du Bird. Elle glissa sa main dans son corset pour saisir sous sa poitrine une clé USB. Sa clé à elle, marqué d'une émeraude verte. Elle trouvait que cette planque était idéale et elle avait eu raison de le croire. Marchant vers le pont du vaisseau, elle tourna une dernière fois le regard vers les deux mutants. S'apprêtant à avancer, elle stoppa sa progression et préféra agir avec prudence. Elle se pencha pour attraper un morceau de toit propulsé suite aux explosions de Rémy. Elle le lança vers l'appareil pour s'assurer qu'il n'était pas électrifié ou autre. Une fois sécurisée, elle poursuivit sa progression et débuta son ascension dans le vaisseau. Lorsque l'intérieur s'offrit à elle, un souvenir comme un flash vint brûler son esprit. Perdant sa clé USB sous le choc, elle ferma les yeux et porta ses mains à son crâne. Elle se voyait elle et le Professeur X. Comment cela pouvait-il être possible?

*************FLASH BACK************

Armée de son courage et de sa détermination, Carmine avait pris la décision de suivre Charles et de laisser sa famille pour apprendre à maîtriser ses pouvoirs. Après la tentative d'enlèvement de Magneto sur sa personne, l'adolescente se sentait plus en sécurité auprès du télépathe. Confortablement installée dans le Bird, elle se laissa raconter par l'handicapé l'histoire des X-Men, sa vision de l'avenir et son idéologie. Elle assura à Xavier qu'elle le soutiendrait et qu'elle réaliserait à ses côtés son rêve.

*************FLASH BACK************

Ouvrant les yeux horrifiée par ce qu'elle venait de voir, elle récupéra sa clé USB et se releva lentement. Son visage n'exprimait plus la sérénité mais la peur, le traumatisme et l'incertitude. D'autres flashs vinrent marteler son esprit la forçant à sortir de l'engin sans pouvoir réaliser la moindre opération. Lorsqu'elle retourna sur le toit le choc qu'elle avait vécu disparut. Telle une schizophrène, Aphrodite avait repris le dessus sur Carmine. Comprenant que le vaisseau était une menace pour sa survie, la déesse ordonna à Rémy de détruire le Bird.

"Rémy, prends soin de détruire cet engin en même temps que le minable!"

Regardant avec méfiance la coque noire du jet, elle s'en éloigna pour assurer à son esprit la béatitude machiavélique qu'il aimait tant. L'essence de Carmine qui avait était bridée par Charles avait ressurgit en voyant l'intérieur du vaisseau. Mais Carmine avait accepté de perdre sa personnalité pour devenir Aphrodite. L'esprit de la déesse avait conscience des restes d'âme de la mutante et désirait plus que tout rester aux commandes de la métisse. Elle savait qu'Anders pourrait lui causer des soucis si jamais elle revenait à reprendre le dessus.

La déesse avait failli, Carmine avait l'espace d'un court instant resurgi en elle. Aphrodite ne désirant point laisser à son hôte l'opportunité de redevenir maître de son corps, elle avait ordonné à Rémy de mettre fin au Black Bird. Sur le toit, elle observa les actions d'Havok qui dans une rage folle pointa Carmine et expulsa une salve plasmique intense dans sa direction. Fronçant pour la première fois les sourcils, la mutante se dépêcha d'user de ses pouvoirs pour éviter le rayon de plasma mortel. Elle matérialisa son bouclier pour faire front à la salve mais la puissance du tir la fit fortement reculer. Elle parvint à utiliser l'énergie de rayonnement que dégageait le rayon plasmique pour régénérer son bouclier afin qu'il ne cède pas. Finissant hors du toit, elle se laissa tomber pour que le rayon lui passe au dessus de la tête. Pendant ce temps, Rémy s'acharnait à faire s'effondrer le toit. La colère commençait à lui monter, le dégout et l'envie d'en finir avec l'insecte qui l'avait pris pour cible devenaient de plus en plus envahissants. Son sourire laissa place à un visage froid et statique : Aphrodite allait combattre aux côtés de son amant. Lévitant dans les airs, elle se laissa remonter lentement jusqu'à à apparaître aux deux hommes après que le nuage de fumée se soit dissipé.

"Sache Havok que celui qui se met à dos la déesse de l'amour connaîtra le tourment de la décrépitude amoureuse."

Elle pointa du doigt son ennemi. Certes plus fort qu'elle, Aphrodite n'avait pas peur de mourir pour Phobos et donc de combattre un des frères Summers. Après la secousse du toit et le rayon dirigé sur elle, la coupe était plaine. Utilisant toujours sa lévitation, elle s'en alla aux côté de Rémy. Il semblait blessé des suites de l'attaque d'Alexander. Voyant son protégé en mauvaise posture, la déesse ne pouvait rester là sans rien faire. Tel Pâris défait par Achille lors de la guerre de Troie, Aphrodite enveloppa son amant dans ses bras. Elle plongea son regard d'ébène dans les yeux rougeoyant du mutant. Affichant un sourire chaleureux et aimant, elle embrassa son amant pour le remercier des efforts qu'il avait fait pour satisfaire les besoins qu'elle avait à assouvir. Lorsqu'elle décolla ses lèvres des siennes, elle lui murmura :

"Merci… Maintenant il est temps d'en finir avec lui…"

La passion qu'éprouvait Aphrodite pour son futur étalon était à son tour énorme. Rémy avait pour lui la virilité et la magnificence. Mais plus encore, la déesse le voyant ainsi ne pouvait qu'éprouver un amour conséquent pour celui qui donnerait sa vie pour elle. Relevant son corps dans un mouvement lent et délicat, elle changea littéralement d'expression lorsque ses yeux croisèrent ceux d'Havok. Se plaçant devant celui dont elle espérait l'étreinte, elle prit de l'altitude pour regarder celui qu'elle allait combattre de haut. Utilisant tous les nouveaux pouvoirs qu'elle avait découverts depuis son entraînement intensif, elle commença l'offensive. Elle leva ses bras lentement le long de son corps en fermant quelque peu les yeux. Elle put ressentir tous les photons autour d'elle et fit en sorte qu'ils s'assemblent près d'elle. Lorsqu'elle baissa ses mains une colonne de lumière qui semblait venir des cieux l'entoura. Quelques secondes après, la lumière se cristallisa en particules photoniques solides, l'énergie libérait lors de l'explosion en petits cristaux de lumière propulsa la chevelure divine de Carmine en l'air. Elle porta lentement sa main à sa poitrine avant de la lever à nouveau. Elle unifia les cristaux grâce à une gestuelle de ses mains. Tournoyant autour d'elle en spirale, Aphrodite avait matérialisée sa chaîne. Abattant sa main droite en direction d'Havok, la chaîne se propagea dans l'espace en direction de sa cible. Tel un serpent à tête chercheuse, la chaîne filait à une vitesse incroyable ayant pour seul but de saucissonner le mutant récalcitrant. La déesse avait décidé de commencer soft.

Un nuage de fumer avait plongé le champs de bataille dans une purée de poix à couper au couteau, toujours perché sur ce bloc de béton, Rémy attendait la prochaine action, après le brouhaha du combat le silence régnait maintenant sur le toit de ce complexe fort inquiétant, il aperçut alors Carmine flottante dans l'air ce dirigeant verre lui, Havok n'avait finalement pas réussi à lui faire grand mal, mais elle semblait cette fois bien décidée à en finir, Carmine finit par atterrir sur la plateforme où je me trouvais, elle vint se blottir contre moi, plongeant ses yeux au plus profond des miens, son regard semblait pouvoir percer mon âme, perdu dans les jolis yeux de la belle, Rémy ne semblait même plus concentré sur son adversaire, perdu dans un pli du temps chaque seconde lui semblait éternité, il en oubliait presque la douleur des quelques cotes qu'il s'était brisé, la caresse des lèvres de Carmine sur les siennes lui fit perdre complètement sa concentration, on dit que pour un homme le temps s'arrête quand il plonge ses yeux dans ceux d'une fille, mais ce que l'on dit moins, c'est qu'il file à toute vitesse pour rattraper son retard quand la belle s'éloigne de vous.

C'est surement pour cela qu'il ne put qu'observer l'offensive de Carmine la belle s'envola et fit apparaître une chaine qui vint emprisonner Havok, mince comment avait-elle fait ça ? Cette femme renfermait bien des mystères, capable de voler de se déplacer a très grande vitesse créer de la matière solide ... reportant son regard sur Havok qui semblait tan bien que mal essayer de se libérer de l'emprise de Camine, ce dernier semblait emplit de rage, son regard fixant le mien il fit un ultime déclaration.

"Gambit... tu n'es que le pantin de la perversion de Carmine."

A l'écoute de ces mots, Rémy ne put s'empêcher d'aborder un petit sourire, que pensait-il faire en continuant de provoquer de la sorte ses adversaires, Rémy pouvait certes êtres un pantin, mais lui n'était qu'un doberman museler et tenu en laisse, à choisir, Rémy préférait son poste, Rémy descendit de son perchoir et ce dirigea verre Havok en marchant tranquillement son bâton à la main, il reprit la même forme qu'Havok avec toutefois un ton plus moralisateur que lui.

« Havok... tu as l'âme d'un chef, mais tu te caches dans les jupes de ton grand-frère, à force qu'il te surprotège tu as fini par te retrouver dans cette situation. »

Rémy se tenait maintenant juste devant Alexander, le regardant de haut assurer d'une supériorité assurer par Camine, à dire vrai il n'avait que faire de cet homme, un membre des membres de l'équipe qu'il connaissait le moins, il avait certes eu quelques petites missions ensemble mais n'avaient jamais vraiment sympathisé, Rémy l'achat son bâton et colla son poing directement dans l'estomac du X-men, il approcha sa bouche de l'oreille d'Havok.

« Mon ami, les X-mens agissent en équipe, là je ne vois que des mercenaires, avoir un but c'est bien, mais un plan c'est mieux. »

Rémy attrapa le col du X-men et le traînât jusqu'à la soute du Bird, là il le laissa tomber sur le sol et redescendit de la passerelle au toit, il regarda une dernière fois Havok et appuya sur le bouton de fermeture de la porte, il devrait roupiller un petit moment quoi qu'avec lui on ne sait jamais, Rémy fit volte face et retourna auprès de la jolie jeune femme, ramassant au passage son bâton qu'il replia et rangea dans son manteau, enfin ils étaient seuls, Rémy regarda par le trou béant, il semblait y avoir une salle d'art juste en dessous,

« Dit moi ma jolie, maintenant que nous sommes enfin seuls peut être va tu me faire visiter un peu plus les lieux, surtout que je vois que vous avez une salle d'art, si tu me fais entrer je te dirais lesquelles j'ai déjà volé parmi ceux exposés ! Je suis sûr que le maitre des lieux doit-avoir un bar remarquable caché dans le coin »

Ils étaient enfin seuls. La déesse et son héros pouvaient s'adonner au plaisir de la chair car cette-dernière en brûlait d'envie. Mais refroidissant littéralement ses attentes sexuelles, Rémy préféra parler de l'étage inférieur. Déçue, Aphrodite regarda celui qu'elle voulait comme amant d'un regard étrange. Un tel affront était passible de mort et la mutante savait de quoi elle parlait. La passion que pouvait ressentir Rémy penchait plus pour celle qu'il avait du vol que celle qu'elle avait pour le sexe. Outrée quelque peu, la métisse tourna les talons pour se retrouver dos au X-Men. Elle trouvait cet homme fort à son goût, en plus en elle quelque chose lui faisait savoir qu'elle avait besoin de pratiquer un acte reproductif mais elle se retrouvait pour la première fois confronté à un refus avec les pouvoirs de sa ceinture. Joueuse mais pas trop, elle pensa un moment réactiver sa ceinture pour plonger en Rémy dans un flot de lumière enivrante mais elle s'y refusa. Après quelques instants de réflexion, cela ne changerait rien. Ce mutant préférait plus voler que s'accoupler.

Elle tourna lentement la tête pour regarder le premier homme qui lui a fermé la porte de son jardin sans y être entré. Alors qu'en elle son sang bouillait de désire, elle se retrouvait avec un amant platonique qui relevait plus du cleptomane que de charmeur de femmes. Elle jeta un œil vers le bas pour observer quelques œuvres d'art mais surtout les droïdes de Phobos qui s'acharnait sur les trois silhouettes en contrebas. Sûrement les autres mutants pensa-t-elle. Que penserait son maître si jamais elle laissait entrer à nouveau un intrus dans sa forteresse. Elle serait à coup sûr répudiée et destituée, ceci pour Phobos signifié finir dans une piscine entourée de piranhas affamés.

Voulant tester le plus possible le pouvoir de son artefact contre un récalcitrant, elle s'avança vers le Black Bird où Havok avait était enfermé. Aphrodite regarda un peu mieux l'appareil qui avait permis à Carmine de refaire surface. La métisse serra les dents et de colère matérialisa son épée qu'elle planta dans les commandes extérieures de la passerelle de sortie. Des étincelles sortirent signifiant qu'elles avaient souffert du coup de leur avait asséné la déesse. Une fois la chose faite, elle tourna les talons face à Rémy. Elle claqua des deux mains pour faire apparaître une explosion qui la couvrit entièrement.

"Rémy, à toi de choisir : entre les œuvres d'art et…"

Elle finit diminuer la lumière de son explosion lentement pour la faire disparaître. Elle réapparut complètement nue comme la déesse qu'elle incarnait le faisait jadis dans la mythologie.

"…moi."

Elle regarda Rémy, peu gênée voir pas du tout de sa nudité. Son corps étant parfait! Son regard, son visage et son sourire exprimaient bien la volonté de la déesse de réussir là où sa ceinture avait échouée.

La beauté d'Aphrodite n'avait aucun égal sur Terre. Une de fois de plus son indéniable éclat avait gagné sur les envies vagabondes du mutant. Etreinte par ce dernier, Carmine le fixa dans les yeux. Passant sa main autour de son cou, elle était comme une brebis égarée qui demandait son chemin au loup. Prête à se faire croquer pour la peine, elle ne demandait qu'une chose : connaître le plaisir. Fier de son gladiateur, elle consentit enfin à lui faire partager avec elle un moment d'extase. Peu farouche, la métisse dénudée mordit légèrement la lèvre du cajun pour commencer les hostilités. Avant de coller ses lèvres charnues sur les siennes. Serrant fort son futur amant, elle s'y donnait à cœur joie. Il avait eu raison de son attente, elle était au comble de la luxure, de l'envie bestiale d'assouvir un besoin primaire. Dévorée par l'envie d'être dévoré en retour, elle était enfin en condition pour exercer ce qu'elle faisait le mieux. La mystérieuse déesse allait atteindre les hautes sphères de l'Olympe avec Rémy, elle en était sûre.

D'un geste lent mais assuré, voir dominateur, elle commença à enlever le haut de l'uniforme du mutant. Elle put alors voir la musculature de son gladiateur fantasmé ainsi que les marques du combat qu'il avait mené. Vivifiée par cette vision, elle gouta à nouveau aux lèvres de son Hercules. La sage et calme Aphrodite avait laissé place à la tumultueuse et débridée déesse de la sexualité. Elle qui en avait usé des hommes avait la ferme intention d'être usée par celui-ci. Heureuse au plus haut point d'être tombée sur un étalon de premier choix, elle ne regrettait nullement que Havok soit le perdant. Espérant la nouveauté et la surprise avec Lebeau, la louisianaise renoué quelque peu sans le savoir avec ses origines.

Sa peau douce et parfumée affronté la rudesse du climat extérieur mais dans les bras de son athlètes, la déesse ne craignait rien. De plus, elle bouillait littéralement de l'intérieur. Voulant diminuer en température en la transmettant à son amant, elle poursuivit son entreprise de déshabillement. Quand Carmine avait une idée en tête, elle ne l'avait pas ailleurs. Et elle avait la solide intention de connaître l'apothéose avec ce mutant aux atouts forts charmants. Elle s'attendait à de la sauvagerie, de la brutalité, un peu de romance, beaucoup de transpiration et d'imagination. L'experte qu'elle était devenue prenait souvent les rennes mais elle ne rechignait jamais quand un homme fort agréable à croquer se proposait de la guider. Peu prude sur le sujet, elle pratiquait le sexe comme certains font des sodokus. Elle n'avait pas honte de pratiquer, d'en parler ou de simplement regarder.

Arrivant à la ceinture de l'homme qui la serré, elle plongea une dernière fois don regard dans le sien avant de passer à l'acte. Telle une vierge que l'on mène au sacrifice, Carmine se baissa lentement, comme aspire par le sol. Embrassant chaque partie du corps de Rémy qu'elle avait dénudée. A mi hauteur, de ses mains experte, elle fit ce qu'elle avait commencé pour qu'enfin son Adonis se retrouve dans la même tenue qu'elle. Basculant ses cheveux en arrière, surprise au-delà de ses espérance, la déesse exécuta son savoir faire.