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| Chasser ses démons et en affronter d'autres (PV : Mélinda) | |
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Lorelei Schönherz Nouvel(le) Apprenti(e) de la Confrérie Beta
Nombre de messages : 130 Age : 34 Autre(s) identité(s) : Herzeleid
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| Sujet: Chasser ses démons et en affronter d'autres (PV : Mélinda) Sam 23 Jan 2010 - 0:13 | |
| Lors d'un début de soirée d'un vendredi Persönlicher Brief,
Les pires conditions d'une étudiante dans une ville énormément grande comme New-York, surtout lorsqu'elle voulait absolument éviter de faire des frais supplémentaires dans les transports en commun, même si elle profite d'un logement et de nourritures gratuites en autant qu'elle ne va pas manger ailleurs que dans les locaux qui lui sont confiés, c'était principalement qu'elle devait traverser tout un tas de rues et surtout de ruelles. Or ce n'était là pas une question d'inconfort qui m'oppressait, mais plutôt que lorsqu'on se promène dans les rues, eh bien on croise des gens. Et je faisais particulièrement attention à ne pas passer par les allées les plus « défavorisées ». Non pas que j'en éprouvais une certaine peur, pas le moins du monde, enfin ça me traversait l'esprit que je puisse recevoir une balle perdue ou volontaire, me confronter à une agression contre ma personne ou quoi que ce soit d'autre, mais j'étais comme poussée par l'envie de marcher sur les grandes allées, et entendre malheureusement les vrombissements des véhicules mais je n'y prêtais que trop peu attention, gardant un regard fixe droit devant moi, et ne le détachant que pour regarder brièvement ceux qui passaient à proximité de moi. En réalité, j'étais totalement perdue dans mes pensées. Pour les quelques rares fois depuis que j'étais ici, je songeais à mon pays, mais surtout à ma mère que j'avais laissée seule. Depuis quelques heures j'étais devenue nostalgique de ma langue natale, de mes habitudes là-bas et plus que tout, je crois bien que mes amies me manquaient. Non pas que j'en avais pas ici, il était bien évident que j'avais quelques personnes de confiance, mais à cause de ce profond changement de mentalité, en qui pouvais-je être certaine de pouvoir me reposer pour partager mes buts et mes objectifs ? Et quand bien même je pouvais leur dire, combien d'entre elles pourraient véritablement me suivre et partager mes idéaux ? Personne je crois bien. Je ne pouvais trouver ce type de personne qu'à la confrérie ici à New-York, ou bien dans des groupes secrets bien dissimulés, or je n'avais pas le courage d'aller les trouver de moi-même, car qui sait sur quoi je pourrais tomber ? Les entourloupes pour prendre aux pièges les femmes étaient nombreuses et variées, je ne devais en aucun me laisser berner par les solutions de facilité. Mais toute cette agitation dans ma tête commençait sérieusement à me peser, il fallait quelque chose pour me détourner de ces pensées sinon j'allais avoir une migraine monstrueuse.
Et cette distraction finit par arriver certes, mais il fallut bien une bonne vingtaine de minutes. Cette fois j'étais véritablement dans une ruelle moins fréquentée, mais cela s'était fait vraiment par inadvertance que par une réelle volonté. Armée d'une simple bombe lacrymogène, afin de contenir éventuellement les personnes qui se risqueraient à venir me chercher des noises, ce qui n'arriva fort heureusement pas, car je ne sais si j'aurais eu autant de motivation que d'ordinaire, et surtout si je m'en serais sorti indemne ou si j'aurais fini le teint blême baignant dans une mare rouge. Au détour d'un angle, je m'immobilisai après avoir bien sursauté. Je ne m'étais pas attendu à voir cela si vite. Deux personnes se suivaient de très près, trop près d'ailleurs pour que cela soit un simple hasard. C'était clair, elles n'étaient pas deux personnes se promenant en même temps, ni deux personnes se promenant avec des directions différentes. Or les pas de la première personne étaient marqués par des résonances de talon à chaque pas, et la seconde ne faisait absolument aucun bruit. Qui plus cette dernière avait des mains fort habiles et volatiles, elles s'élançaient en avant et revenaient immédiatement en arrière, sans avoir été repérées ni quoi que ce soit d'autre. C'était impressionnant de voir une telle chose, et de se dire par la même occasion que cela pourrait nous arriver alors même que l'on s'apprêtera à reprendre son chemin normal. La première personne, transportant une valise dans la main droite et un sac dans la main gauche, et enfouie dans un manteau chic marchait dans une direction à peu près similaire à celle que je venais de prendre, d'où mon point d'observation omniscient. Elle était fortunée, ça c'était certain, et la personne derrière, si je faisais preuve d'un bon sens de la logique, souhaitait lui soutirer quelque chose, car sa main allait et venait en direction du sac à main. Lorsqu'elles passèrent à côté de moi, je regardai chacun des deux successivement ; je ne pus deviner si la première m'avait croisé du regard car elle portait des lunettes de soleil malgré la fin de journée et que le jour commençait à sombrer dans le néant. La deuxième toutefois me lança un rapide coup d'œil où je pus y lire à la fois de l'inquiétude et du mépris. Sans doute un avertissement selon lequel je devais faire gaffe à ne pas prévenir qui que ce soit, et encore moins la personne suivie. N'écoutant que moi-même, j'interpellais la première personne des deux, mais celle-ci fit comme si de rien n'était, ou plutôt, comme j'avais émis cette interpellation en allemand, elle reconnut sensiblement la langue, je pus le lire à un rictus sur les lèvres, et m'ignora. Je la frappai alors violemment sur le sommet du crâne, après avoir pris soin d'enfiler des gants, ce qui l'assomma complètement. Elle aura un sacré mal de crâne plus tard, mais cela m'importait guère, même si c'était une femme. À cause de la nostalgie, tout se brouillait dans ma tête.
Je me tournai alors vers la seconde personne, une femme également, qui me regardait pour le coup avec un certain dédain. Soit elle n'avait pas apprécié que je défia son avertissement, soit elle était abasourdie par ce que je venais de faire. Quoiqu'il en soit, je la regardai froidement, prête à en découdre si jamais elle voulait en venir aux mains. Mais avant que cela ne se fasse, je lui demandai directement et d'une voix glaciale : « Pourquoi cherchais-tu à subtiliser quelque chose à cette personne, cette femme qui visiblement ne t'avait rien fait à toi ? » Cette courte interrogation contenait sans que je le veuille vraiment les raisons qui m'avaient poussé à défier sa tentative de vol. Mais je ne savais pas si elle allait les comprendre ou non, car ils étaient cachés, c'était certain. | |
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| Sujet: Re: Chasser ses démons et en affronter d'autres (PV : Mélinda) Sam 23 Jan 2010 - 1:34 | |
| Un vendredi soir semblable aux autres. Qu'est-ce qui procure la familiarité entre les journées? Les saisons? Voyons voir... en hiver, ils mangent des repas chauds, ils sortent moins, ils ont l'air déprimés, ils ont froid et ont des froids entre eux. C'est probablement la période où les séparations de couples se font le plus souvent. Pourquoi les gens réagissent en fonction de la température? C'est l'environnement, ou leur entourage? Puis, vint le printemps. Les oiseaux chantent, ils voient l'été qui s'approche d'eux. Le soleil sort, leur redonne leur bonne humeur. L'été arrive, ils jouent avec les enfants, dans le sable, dans l'eau avec une grande joie. L'automne ensuite qui donne un de ces coups de fatigue avant de les mettre au tapis avec l'hiver.
C'est la même chose avec leur mode de vie. Par exemple, les étudiants entrent à l'école tôt le matin et sortent le soir pour rentrer faire des travaux, ou sortir dans les bars. Ils suivent leurs amis ou la recommandation de leurs parents. Tout est lié en fait. Si les amis font des trucs qui ne sont pas correctes, la personne aura tendance à faire la même chose à moins d'avoir une conscience claire, nette et développée par rapport au reste.
Enfin, tout ça pour dire que je suivais des yeux une femme qui sortait de l'école. Elle portait une valise à une main et un sac de l'autre. Elle était comme d'autres personnes, probablement une professeure de l'école. Je ne sais pas ce qui m'a pris, mais j'avais besoin d'argent. Pourquoi ne pas voler directement les marchands? Parce que c'est comme ça qu'on attire les problèmes. J'en ai déjà eu assez l'autre jour. Je suis certaine que les policiers me reconnaitraient encore pour ce que j'ai fait. Ce n'était pourtant que de la défense...
Je poursuivais cette femme pas à pas, tout doucement, sans me faire repérer, les pieds délicats, sans bruits. À chaque chance qui se présentait, j'essayais de dévaliser son sac à mains avec dextérité. Nous fîmes un bout de chemin comme cela jusqu'à ce que nous croisions une femme qui nous dévisageait une par une. Le regard que je lui portais était celui qu'elle ne devait pas s'en mêler. Elle semblait faire le contraire de ce que je lui avais averti. Elle se précipita et assoma la femme qui je poursuivais.
Elle me posa une question comme si elle était une policière ou quelqu'un qui voulait des réponses dans le monde où elle vit. Je soupirai et répondis docilement:
C'est simple, j'essaie de me ramasser de l'argent. Maintenant tu me facilite la tâche et de beaucoup...
Je lui souris et me pencha pour voir ce qui avait dans son sac-à-mains. J'y trouvai beaucoup de maquillage et son porte-feuilles. Je l'ouvris et pris les quelques dollars et le remit à sa place. Je me relevai debout et vis que l'autre dame était toujours là.
Pourquoi vous l'avez assomée au fait? Si vous aurez voulu me parler, vous auriez dû m'accoster d'une autre façon...
Je me grattai le derrière de la tête avant de lui demander:
Et vous êtes qui au faite? |
| | | Lorelei Schönherz Nouvel(le) Apprenti(e) de la Confrérie Beta
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| Sujet: Re: Chasser ses démons et en affronter d'autres (PV : Mélinda) Dim 24 Jan 2010 - 21:44 | |
| Étonnant. Elle ne semblait en rien être choquée par l'acte que je venais de faire, et continua son œuvre comme si de rien n'était hormis une aide extérieure, un fruit du destin ou je ne sais quoi d'autre. Ainsi elle s'abaissa, et fouilla dans le sac à main de cette femme, cela dit je la laissai faire alors même que sa réponse était plutôt douteuse. Mais lorsque je vis qu'elle ne prit véritablement que de l'argent, je me dis qu'elle m'avait vraiment donné une raison exacte de ce pourquoi elle la suivait. Et au lieu d'avoir demandé en premier lieu pourquoi je l'avais assommé, elle me confia que je lui étais juste venue en aide, même si j'étais certaine qu'elle n'en aurait absolument pas eu besoin. Lorsqu'elle se releva et qu'elle me demanda pourquoi je l'avais ainsi frappée si je voulais aborder cette jeune femme, je ne répondis pas immédiatement, à la place, je m'accroupis et ouvris la valise pour en examiner le contenu. Des observations, des remarques, des grilles d'évaluation et au sommet de chaque feuille se tenait le nom d'un établissement scolaire. Un nom que j'ai d'ailleurs oublié, mais il n'était pas spécialement important. Je crus en premier lieu qu'elle était institutrice dans une école quelle qu'elle soit, mais en examinant de plus près, elle évaluait non pas les élèves mais les professeurs. Elle était donc l'équivalent ici d'examinatrice académique. Mais dans ses papiers il n'y avait pas que des affaires concernant l'éducation, je trouvai également les articles de presse dont certains m'attirèrent particulièrement. J'en pris un dans les mains et me mis à le lire, c'était un article sur l'attaque du pont… J'étais bien contente d'avoir été masquée ce jour-là car ils ont des photos extrêmement précises et détaillées sur les personnes à l'origine de l'attaque. Pas étonnant alors que mes deux collègues avaient été reconnues dans les sous-sols du centre commercial… Je finis par ranger ses papiers, il n'y avait au final rien qui aurait pu m'intéresser de quelque manière que ce soit. Tant pis, je n'aurai pas profité de ce moment d'égarement parce le courage me manquait, c'était au moins une chose positive que de savoir que dans des moments plus ou moins éloignés je n'aurai pas à me morfondre de n'avoir pas profité de l'instant présent pour observer le contenu de la valise. Je me relevai en regardant le corps inerte de cette femme et ne relevai le regard qu'au dernier moment, pour fixer désormais la jeune voleuse. Elle ne semblait vraiment pas décontenancé par cette situation qui eût pu paraître étrange aux yeux de nombreuses autres personnes ordinaires. Avait-elle quelque chose à cacher ? Une passé douteux, un présent intrigant ou un avenir chaotique ? Je n'en savais absolument et à vrai dire je n'étais pas psychologue, ce n'était pas à moi de me soucier de son état mental ou de quoi que ce soit d'autre. Nos deux regards étaient clairement différents puisque tandis que je la regardai froidement, elle restait presque immobile si ce n'était le battement de ses paupières.
Je restai silencieuse parce qu'après ma première faute, dont j'eus la conscience qu'après malheureusement, je ne voulais pas qu'elle sache immédiatement le pourquoi de ma question. Par chance elle avait engagé la conversation sur un autre sujet, et en même temps par malchance. Mais je ne pouvais pas me faire attendre indéfiniment, et j'optai pour une réponse des plus simples : « Je ne suis qu'une vulgaire habitante de cette ville. » Une phrase indigne de moi, car elle n'avait aucun intérêt, elle n'apportait rien de nouveau ou ne permettait pas de faire s'évader des soupçons. Il me fallait donc enchaîner au plus vite autre chose, soit pour détendre un peu plus l'atmosphère que je trouvais tendue, soit au contraire la faire éclater dès maintenant. Je ne savais pas quelle voie choisir, la conversation ou la violence ? Pour dire vrai les deux ne me tentaient pas, et j'avais beaucoup trop d'honneur, d'humilité ou de je ne sais quoi pour me contenter de partir ainsi et de la laisser en plan. Lorsque je me décidai enfin à lui fournir la raison de mon attaque contre cette femme…
« Hey vous la-bas ! C'est quoi ça ? »
Une voix à la limite du suraigu qui éclatait en ce début de soirée, alors que le jour commençait légèrement à perdre de son éclat. Je détournai la tête pour m'en assurer, et je fus bien déçue, encore une femme. Il y avait quoi aujourd'hui pour garder les hommes chez eux ? Un match de foot ? Ou pour les faire sortir mais rester dans un coin, un match de base-ball ? Enfin, le principal dans cette situation était surtout que cette femme était, attention, agent de police et qu'elle braquait par conséquent une arme sur nous en nous enjoignant de mettre nos mains sur la tête et tout et tout. Face à mon refus d'obtempérer, pour reprendre exactement ses termes, elle avertit qu'elle tirerait sans faire de sommation, enfin tout le blabla habituel. Finalement je finis par lever mes mains comme elle l'exigeait, et alors qu'elle rentrait donc dans un cercle de 5m de rayon, je souris, ce qui me valut naturellement des remarques aigries ou bien d'autres invectives. Elle avait du cran pour oser dire des grossièretés, malheureusement cela lui serait fatal. Je voulus tenter une approche directe mais silencieuse, mais ce fut soldé par un échec, imperceptible par qui ce soit cependant. Effectivement j'avais tenté en vain de faire évacuer le monoxyde de carbone sur une région légèrement contrôlée mais je n'y étais pas parvenue, et au bout de trente secondes, ou un peu moins, j'arrêtai, car cela provoquait d'ores et déjà des toux chez les deux personnes encore conscientes. J'imitai également de tousser, il était hors de question que je sois remise en cause et finalement reconnue comme étant la cause de cette soudaine altération de santé. Je me laissai par la suite conduite par cette policière, sans montrer d'autre signe d'opposition que par des coups d'œil méprisants et hautains de surcroît, mais ce que je voulais surtout savoir, c'était si cette autre femme allait faire quoi que ce soit ou non. Après tout, elle venait tout juste de voler une femme, et son corps jonchait les pavés de cette rue, alors en aucun cas on ne la croirait si elle disait qu'elle n'était pas responsable de ceci, tout au mieux on l'accuserait de complicité de délit, mais quoi qu'il en soit, elle allait en prendre pour sa part. Pour ajouter un peu de piment à la situation, qui me valut d'ailleurs un coup dans le bas des reins, une offense à la réglementation des fédérations de boxes, je finis par ajouter à l'intention de l'inconnue : « Tu as l'intention de faire quoi avec cet argent fraîchement gagné ? » Malgré le rictus causé par le coup de la policière, je lançai un sourire presque mesquin à la jeune voleuse, car désormais elle n'avait plus vraiment le choix quant à sa liberté d'action. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Chasser ses démons et en affronter d'autres (PV : Mélinda) Ven 29 Jan 2010 - 18:39 | |
| Après que j'aie pris l'argent du porte-monnaie, la femme ne se gêna pas pour fouiller dans la valise. Qu'est-ce qu'elle faisait? Était-elle aussi une voleuse? En tout cas, elle agissait réellement en complice dans cette affaire. Pourquoi? Je devais garder toutes mes pensées pour moi-même. Me mêler d'autre chose plutôt que mes affaires ne ferait que m'apporter des problèmes. J'en ai déjà assez eu comme cela... Avec la police, les gens que je croise dans la rue, avec n'importe qui. Y'a des gens que je croyais qu'ils étaient mutants et juste en leur parlant de mutation, ils m'ont lancé des roches, me disant que les humains sont contre les mutants. Personnellement, je n'y crois pas. Je suis certaine qu'à quelque part dans le monde, il y a des humains qui sont pour notre cause. Enfin, c'est ma foi, j'ai confiance qu'il y en a comme ça, mais ils n'osent pas se montrer parce qu'ils ont peur que trop de gens contre eux les mettent au bûcher. J'aimerais tant en rencontrer de ces gens et leur faire voir qu'il ne faut pas craindre à cause des idéaux, mais il faut foncer, prendre des démarches. Pas pour convaincre les autres, mais pour faire valoir nos idées. Si les humains et les mutants seraient réunis, il y aurait une paix assurée et beaucoup moins de guerre. Nous nous aiderions entre nous et éviterions les catastrophes. À la place de cela, des mutants qui sont capables de faire des explosions nucléaires sont mis à dos et ainsi, le danger est potentiel pour tous. Si les gens comprendraient l'ampleur de la situation, nous n'en serions pas là... En même temps que l'intrue fouillait dans la valise de l'autre, je me penchai à son niveau et lui demandai:
Qu'est-ce que tu fais?
Elle m'avait répondue à ma question de façon plutôt vague. Cela m'intriguait un peu et son geste antérieur brisait son excuse. C'est alors que je croisais les bras et la dévisageai. Si elle pensait que j'allais croire ça...
Tu crois vraiment que de vulgaires habitants fouilleraient les valises des gens qui passent en les assomant? J'crois pas à ça moi...
À peine ma riposte, une voix de femme s'écria tout près. Je me tournai pour voir de qui il s'agissait. C'était une policière qui pointait son arme vers nous. Quoi, on a l'air armées? Je trouvais cela ridicule de prendre l'approche la plus dangereuse surtout quand on ne sait pas à qui on a affaire... Nous deux avions eu le réflexe de ne pas bouger. Par contre, la policière nous semait de mettre les mains en l'air sous peine de nous tirer dessus. Comme si cela allait me déranger de me faire tirer dessus... Après tout, j'ai toujours mon cocon en dernier recours. Par contre, suis-je capable de bien le contrôler? Mon corps avait réagi par réflexe la dernière fois, mais serais-je capable d'en faire autant juste en y pensant? Je ne sais pas de quoi je suis capable. Cela fait un moment que je n'ai pas pratiquée mon pouvoir à quelque part. Je n'ai rien à perdre de l'essayer ici et maintenant. Je ne voulais pas me ramasser en prison ou un endroit que ce soit qui m'enfermera dans une cage comme un animal. Je ne suis pas non plus une bête de cirque. Soudain, une odeur de voiture envahit mes narines et m'obligea à tousser comme les 2 autres. Qu'est-ce qui provocait ça? Je regardai autour, mais personne ne semblait suspect au geste. Ce devait être une de ces deux-là... Qui faisait semblant de? La policière s'avança vers l'autre et en voulant la maîtriser, elle lui donna un coup dans les reins. Je fronçai les sourcils, ce geste me semblait des plus louches. Je devais faire quelque chose. Je pensai que lors de ma transformation, j'avais une queue.. Je me concentrai fortement, mais hors de mes attentes, ce fut tout le bas du corps avec les yeux qui réagissaient à mon voeux. C'était déjà au moins cela. Ma queue était là et abilement, elle entoura la jambe de la policière et tira par en arrière pour la faire trébucher, tête première. Avec toute la force de la queue, je projettai la policière contre un mur pour m'assurer qu'elle tombe inconsciente à cause du choc. Après ce geste quelque peu violent, je me concentrai pour redevenir humaine... mais sans succès.
Allez! C'est le moment de filer maintenant!
Je me mis à courrir dans une direction, rapide et efficace. Je me fouttais de ce qu'elle allait penser de moi après m'avoir vu dans un état aussi second. L'important, c'était qu'elle se rappelle que je lui ai sauvé les fesses de cette policière enragée. Si elle veut ma mort après cela, ce sera tant pis, je devrai courrir encore une fois de plus. En courrant, mes griffes frottaient et pénétraient dans le sol pour une meilleure course. Je m'assurais de ne pas prendre trop d'avance et vérifiai tous les coins de rue en vue d'un échappatoire parfait et sans danger. Je m'arrêtais alors dans un cul-de-sac entouré de blocs de briques, aucune fenêtre, donc personne pour nous voir... |
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| Sujet: Re: Chasser ses démons et en affronter d'autres (PV : Mélinda) Sam 30 Jan 2010 - 2:05 | |
| La question qu'elle me posa vis-à-vis de mon activité avec la personne assommée m'irrita quelque peu, non mais de quoi je me mêle ? Bon d'accord j'étais intervenue entre elle et cette femme surtout pour lui demander pourquoi elle faisait était tout aussi personnel, mais ce que je faisais moi, c'était pourtant visible. Feuilleter les papiers, ce n'est pas pour faire du feu ! Certes je devais bien admettre qu'elle n'était pas nécessairement au courant de mes agissements sur le pont ou bien dans les niveaux inférieurs du centre commercial, mais tout de même, lire des feuilles en diagonale ne pouvait pas signifier trente six mille choses. Toutefois elle avait posé cette question en même temps que j'avais donné cette phrase stupide qui ne voulait absolument rien dire, si bien qu'elle répondit en fait à ma phrase tout en évinçant sa question. Soit, peut-être y répondrai-je plus tard. En fait, ce n'était pas un peut-être, en tous cas pas dans ma tête, car j'avais la conviction que j'aurai des comptes à lui rendre, ne serait-ce que parce que sinon elle ne me lâcherait pas et me poursuivrait longtemps pour tenter de m'extirper une réponse. Mais sa phrase qui fut interrompue par l'arrivée impromptue de cette policière, qui visiblement ne savait absolument pas à qui elle avait à faire, fort heureusement cependant que je n'étais pas reconnaissable d'un simple coup d'œil et à distance, qui avait cru bon de me faire comprendre mon outrage à ses ordres en répliquant violemment. Cela me rappelait mes cours d'histoire où l'on étudiait le régime hitlérien, qui réprimait tout manquement à la loi, à la doctrine ou au système sévèrement par des années d'emprisonnement agrémentée de torture dans le but de donner des noms. Une étincelle de fureur jaillit dans mes yeux, elle avait osé levé la main sur moi, elle allait comprendre la colère d'une allemande aux tendances dictatoriales. Elle allait en prendre pour cher, et les légers problèmes de respiration qu'elle venait de subit n'était réellement qu'un avant-goût de ce qu'elle allait connaître lorsque je tiendrai son destin en main, comme je l'avais déjà fait dans les sous-sols face à cet immonde être qui avait cru bon de vouloir nous agresser. Mais j'avais laissé le soin de nous débarrasser de cette policière à cette femme que je ne connaissais pas le moins du monde, et je dois bien avouer que je fus fort surprise de voir la manière avec laquelle elle le fit. Je la regardai toutefois étrangement car elle ne bougeait plus et semblait s'évader intérieurement, elle comptait m'abandonner là ou quoi ? L'agent de police baragouinait quelque chose mais je ne l'écoutait même plus, et apparemment je n'étais pas la seule. Puis soudain mes yeux furent attirés en deux endroits en même temps, l'un vers le bas et l'autre au milieu du visage. Je fixai d'abord ses yeux et constatai avec une surprise évidente la curieuse altération de ses pupilles et de la couleur de ses yeux. Puis lorsque je finis par regarder vers le sol, je ne pus contenir un « Was ist… » mais je ne terminai pas ma phrase, trop bouche-bée pour dire quoi que ce soit de réellement sensé. Là où il y avait eu des jambes se trouvaient…des pattes d'une extrême curiosité, elles semblaient animales mais je ne parvenais pas à distinguer clairement de quoi ça venait. Mais pire encore était l'apparition spontanée d'une queue, apparemment puissante car elle envoya valser la policière comme si elle avait été très légère. Impressionnant, il y avait donc de ces mutants parfois…
Puis elle prononça quelques mots qui m'énervèrent certes car elle conseillait presque sous la forme d'un ordre de partir, alors que j'avais décidé d'en finir là avec ce témoin de notre état de mutante, mais surtout elle avait vu nos visages, et je ne pouvais pas laisser passer ce détail. Mais alors que je voulais approcher d'elle plusieurs personnes en uniforme débarquèrent par-là même où la policière était arrivée, et un « Et m**** » en allemand toutefois finit par sortir de ma bouche, et je suivis sans réfléchir la voleuse qui courait bien vite si bien que j'avais peine à la rattraper, même si elle regardait parfois en arrière pour visualiser ma position sans doute, essayant surtout d'échapper aux tirs des autres policiers avant de dépasser le premier coin de rue. Je la suivis encore pendant quelques secondes qui me paraissaient durer des minutes jusqu'à ce qu'elle ralentisse finalement sa course doucement alors que moi je l'arrêtais soudainement. Elle se retourna vers moi et je pus remarquer que cette ruelle n'avait pas une seule issue, et que le seul moyen de voir ce qu'il y avait là ne pouvait être que derrière moi. Un flot ininterrompu de mises en garde et de précautions se bousculaient dans ma tête, me conseillant de ne pas m'approcher ou alors de le faire dans la plus grande conscience de tout les détails que je voyais, mais surtout de cette voleuse qui était restée dans cet état étrange. Je marchais doucement et lentement vers elle, afin d'une part de ne pas trop nous faire entendre lorsque nous allions rengager la conversation, ou pour me laisser une chance de fuir si jamais elle se mettait à me prendre pour une proie, pour des raisons aussi simple que celle pour laquelle j'étais le témoin de sa curieuse transformation ou bien parce que je ne la regardai tout simplement pas avec un air de curé souhaitant répandre le bien partout. Et sans la regarder durement non plus, je m'efforçai d'essayer de paraître prête à mettre un terme à sa vie si elle voulait s'en prendre à moi. D'ailleurs, je n'allais pas m'arrêter en si bon chemin. « J'espère que tu ne m'as pas fait mener ici pour tenter de me faire disparaître de la circulation, car quelle raison aurais-tu d'agir ainsi ? Parce que je te vois telle que tu es ? Mutante ayant du mal à assumer sa nature ? » Je laissai délibérément une pause, qu'elle comprenne ce qu'elle voulait, me croire ou non était son choix le plus total, mais surtout lui dire indirectement que j'étais au pire une mutante au même titre qu'elle ou tout au mieux une personne qui comprenait la situation dans laquelle elle se trouvait. « Je peux bien m'imaginer quelles difficultés tu as pu subir jusqu'ici pour en arriver là, bien que ce soit la première fois que je vois une telle mutation chez qui que ce soit. » Je prenais garde de ne pas révéler ma propre nature, même si un trop plein de connaissances apportées sur un plateau d'argent risquait de me trahir. « Je vais te dire pourquoi j'ai fouillé dans sa valise, peut-être possédait-elle des informations sur les mutants qui auraient été susceptibles de m'intéresser, mais je n'ai rien trouvé. Contente ? » Bien sûr la dernière question rhétorique était une légère provocation mais j'étais persuadée qu'elle ne m'attaquerait pas pour cette simple petite chose, surtout avec le ton qu'elle avait employé pour me dire qu'elle ne m'avait pas cru. Mais surtout, ma réponse n'était que partielle, elle n'expliquait pas pourquoi j'avais assommée cette femme, et j'espérais qu'elle ne s'en rendrait pas compte. | |
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