Panique à la St-Valentin (Tout le monde !!!)

14 février, un jour comme un autre pour beaucoup de personnes, et un jour disons magique pour tant d'autres. Eh oui il s'agit bien de la Saint-Valentin, couramment appelée la fête des amoureux. En cette occasion, et par souci de faire du profit comme certains le pensent, la ville de New-York avait décidé à la suite d'une réunion administrative d'organiser un festival pour attirer plein de gens, en couple bien évidemment mais aussi les célibataires, après tout, qui ne tente rien n'a rien comme on dit, aussi des pancartes avaient été affichées, collées, placardées un peu partout dans toute la ville, ce qui faisait que cela ne passait jamais inaperçu, le critère qui eût pu faire que les gens ne viennent pas était tout simplement qu'ils ne le voulaient pas, pour des raisons diverses et variées, comme ne pas supporter de voir tous ces couples s'enlacer, être plus collés l'un à l'autre que si on avait mis de la super glu extra forte qui ferait que si on la touche rien qu'un tout petit peu on ne pourrait pas se déjouer de son emprise.
Mais au final, ce festival s'était largement apparenté à une fête foraine, ce qui pouvait donc finir de convaincre les gens que c'était avant tout une fête commerciale dont on avait cependant prodigué des fausses valeurs, enfin si, dans le fond elles étaient vraies, mais faussement prêchées par les responsables de cet événement annuel. C'était donc un mélange de festival et de fête foraine, en ce sens où il y avait des attractions où tout était submergé de cœurs en tous genres, des auto-tamponneuses par couple soi-disant pour tester la puissance de leur amour et dont le prix de consolation était une boîte de chocolats pour les participants, et une ribambelle de parfums pour les gagnants, tenter d'attraper des pommes creusées pour ressembler à des cœurs avec les dents, enfin les grands classiques, une vente de barbes à papa ressemblant grossièrement à un cœur, des musiques romantiques venant de nombreux pays, et encore bien d'autres stands de vente en tous genre, d'attractions et ainsi de suite.
Mais qu'avait-donc à faire ici Waylon ? Il ne siégeait nullement au conseil municipal de la ville, et ne prenait même pas part à l'activité de la ville étant donné qu'il était tout nouveau, mais à force de voir toutes ces annonces de ce fameux événement, il avait fini par prendre contact avec la mairie et avait fait une proposition d'attraction, sensiblement pour inculquer à ce jour de fête une visée moins commerciale que celle qu'on lui attribuait. Bien évidemment, le conseil municipal fut d'abord réticent quant à accepter son idée, étant déjà fort ébranlé par le décès du maire il y a quelques temps lors de l'attaque du pont, car ils disaient avoir d'autres choses plus importantes à régler, mais face à la ténacité de cet homme qui semblait être un homme d'affaires sous un déguisement très réussi, il finit de les convaincre en ajoutant qu'ils n'auraient pas le moindre argent à dépenser, que lui-même e chargeait absolument de tout mettre en place, si ce n'était qu'il avait besoin d'une estrade assez haute, pour des raisons pratiques essentiellement mais de sécurité a-t-il ajouté, ce qui laissa les autres participants inquiets.

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Mais cette étrange attraction récente demeurait masquée, drapée d'un grand rideau rouge avec les inscriptions typiques de la sortie d'un nouveau produit, qu'il soit cinématographique ou vidéo-ludique « Coming Soon ! » Naturellement tout ce mystère autour d'une attraction qui n'allait commencer précisément qu'à 17h00 ne faisait que piquer au vif la curiosité de tous les visiteurs, qui pour la plupart voulait rester rien que pour savoir exactement pourquoi il y avait ce secret autour de cet épais rideau orné de cœurs et de la figure emblématique de l'amour, Cupidon. D'autres n'avait bien évidemment pas eu la patience d'attendre et étaient déjà partis, mais au final, il y avait énormément de monde qui attendait plus ou moins patiemment que le rideau se lève, car la seule information qui avait pu filtrer, aux bons soins de Waylon d'avoir exigé que ce seul renseignement ne soit transmis : les gens n'auront rien à dépenser pour profiter pleinement de cette nouvelle attraction, juste la présence serait profitable.
Sous le rideau se trouvait notre homme, qui attendait patiemment et un sourire aux lèvres la même chose que tout le monde, à savoir le lever de rideau. Il réfléchissait à toutes les paroles qu'il allait devoir dire, car il était le responsable de cette attraction vu qu'il lui avait été confié de se charger de tout, hormis l'estrade qui avait été réalisée par de la main d'œuvre suffisamment qualifiée. Le temps était long en cette journée, et c'est vraiment par chance qu'il avait regagné en début d'après-midi même la même psychologie que celle pour laquelle il avait sollicité la mairie. Mais tout était prêt, il contempla une dernière fois les deux gros sacs qui gisaient auprès de lui, tout était absolument bien organisé, cela allait être vraiment un événement mémorable pendant des années dans la tête de la foule qui augmentait avec les minutes rien qu'à l'écoute de tout le bruit qu'elle faisait derrière le rideau.
Et 17h00 sonna enfin, et les ressorts qui maintenaient le rideau en haut se détendirent, projetant ce dernier en avant sur le public, qui le plongea par conséquent dans le noir, mais duquel ils allaient bientôt se dégager, le but n'étant absolument pas de les effrayer ni de les enfermer dans l'obscurité, sait-on jamais, il pouvait y avoir des phobiques de l'obscurité. Cependant, Waylon s'assura de les rassurer comme il le devait : « Eh bien eh bien chères Valentines et chers Valentins, seriez-vous d'ores et déjà enveloppés par le draps affectueux de l'amour ? » Lorsque les gens s'extirpèrent enfin tous du rideau, qui finit déchiré par les plus impatients ou les plus colériques, ils furent tous fort surpris de voir un homme déguisé en Cupidon, à l'exception tout de même que celui-ci était vêtu pour se protéger du froid, même si la couleur de ses vêtements laissait suggérer la nudité par une couleur proche de celle de la peau. Waylon se tint bien au milieu des deux sacs qui attiraient le regard du public, et il continua son discours : « Alors alors, tout le monde a déjà dépensé tout son argent pour sa bien-aimée ou son bien-aimé, sacrifiant votre propre plaisir pour celui de votre partenaire, ceci si l'on excluait que le bonheur de sa moité est son propre bonheur ? Eh bien admirez la magie de la Saint-Valentin ! »
Sur ce Waylon retourna les deux sacs, qui portaient chacun « bons cadeaux » et « mauvais cadeaux » comme inscriptions écrites en caractères gras et grands et poursuivit : « Alors lesquels choisissez-vous ? J'entends les mauvais, oui les mauvais ? Eh bien non ! Vous aurez les bons ! » Waylon attrapa alors les cadeaux dans ce sac-là, et les envoya aux couples et aux célibataires du public, qui tous furent surpris de ne pas pouvoir les ouvrir, la faute à un verrou. Sous l'agitation montante, il reprit la parole : « Doucement mes amis, ces cadeaux doivent être ouverts grâce à l'amour, sinon ce n'est pas l'amour qui vous aura fait offrir ces présents ! Mais n'ayez crainte ! Je vais vous aider ! » Sur ce, il activa un interrupteur derrière lui et une flopée de flèches coloria le ciel pour retomber sur le public. Ces flèches avaient le bout soigneusement travaillés pour pouvoir faire légèrement mal mais en aucun cas pour tuer ou blesser gravement, ça allait faire quelques bleus tout au plus. Waylon se retenait de rire en voyant tous ces visages momentanément déformés par la douleur. Puis il reprit : « Ne vous offusquez pas par ce détail ! Les flèches de Cupidon sont parfois douloureuses aux pauvres cœurs, mais ici vos cœurs sont protégés par votre peau ! Votre amour doit transcender le corps ! Mais utilisez-donc ces flèches pour ouvrir vos cadeaux ! » Et là il se tordit de rire en voyant tous les visages rongés par la colère en voyant les cœurs en verre brisés par le choc lors de la réception, les chocolats périmés depuis un moment, des messages comme « quittez votre femme et épousez votre amante » ou bien encore des boîtes de préservatifs usagés ! Là la tension commençait sérieusement à monter, et plus cela dégénérait, plus Waylon riait aux éclats. Enfin il acheva de marquer le public : « Vous croyez que j'ai volontairement inversé les étiquettes ? Eh bien constatez-le vous-même ! Oh Ah IH ! Bonne saint Valentin à tous ! Et n'oubliez pas : la seule magie admirable est l'amour du déguisement ! » Il envoya les cadeaux de l'autre sac et prit la poudre d'escampette aussi sec, il savait ce qu'il y avait dedans, il ne voulait pas subir les représailles du public. En effet quelques secondes après, des hurlements retentirent, des explosions survinrent, cela allait devenir très vite un fiasco contre tout le festival. Car dans ces cadeaux pouvaient se trouver de réels dangers, des petits serpents, des araignées, des scorpions, des gaz inodores mais dangereux pour la santé, des bombes en modèle réduit, des objets corrosifs qui font le lorsqu'on les touche l'acide contenu à l'intérieur se déverse sur la main, enfin tout ce genre de très mauvaises surprises. Mais dans l'ensemble, il n'y aura que très peu de décès, surtout causés par la précipitation qui aura entraîné des actes stupides, mais si les serpents sont certes agressifs, ainsi que les autres sales bestioles, il n'est rien qui ne puisse pas être soigné, à condition d'être soigné à temps et convenablement…

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