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| À la recherche de sa nouvelle star (PV : Angie) | |
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Waylon Talker Humain
Nombre de messages : 207 Autre(s) identité(s) : The Worder
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Age du perso : 35 ans Date d'inscription : 23/01/2010
| Sujet: À la recherche de sa nouvelle star (PV : Angie) Mer 24 Mar 2010 - 16:46 | |
| Une nouvelle journée avait daigné tirer Waylon de son sommeil déjà appauvri par la quantité de travail qu'il s'efforçait de fournir pour tenter de mettre au point un nouveau lieu d'activité à la durée de vie s'éternisant sur celle d'un éphémère. De nombreuses heures passées à prendre des notes sur un calepin volumineux, à couvrir de bleu et de noir les pages blanches d'un bloc-note, de rayures de flèches et d'autres signes incompréhensibles, dans un méli-mélo de signes indescriptibles dont l'auteur lui-même éprouve bien de la peine à se relire, tant il avait lui-même l'impression de ne pas avoir tout écrit de sa propre main, et que certaines pensées, bien que fondamentalement logiques, ne lui apparaissaient pas venir de sa tête. Ce qui était bien sûr véridique. Car si de fait tout venait de sa propre main, les différents modes de penser qui s'étaient succédés se ressemblaient sensiblement dans l'intérêt que tout un chacun vouait à ce nouveau projet, et au fur et à mesure des heures s'était profilée l'aboutissement de toute cette labeur. La question la plus simple qui était l'interrogation originelle, à savoir comment lui était venu ce projet, possède la réponse avant même qu'on la pose. Lorsqu'on se demandait comment cette idée avait pu germer dans l'esprit de ce pauvre homme tourmenté par un esprit aussi volatile que le sien, tout s'expliquait dans cette même phrase, car c'était ses personnalités aussi indépendantes les unes des autres qui avaient provoqué, lors d'une coup de tête, si l'on puis dire ainsi, la brusque détermination à mettre en place cette nouvelle idée qui selon certains points de vue, ne manquait pas d'être appréciable. Quand cela avait-il eu lieu ? Il y avait quelques jours à peine, et pour être plus précis cela faisait trois jours que cette idée avait trouvé sa place dans la tête de cet anglais. Où le rideau finirait-il par tomber ? Cela restait pour le moment indécis, il avait eu quelques vues sur un endroit qui semblait lui convenir mais il n'avait pas encore rempli les formalités. Quant au pourquoi de la question, disons qu'il en avait juste envie.
Dans le mesure du possible, tout avait été très minutieusement préparé pour qu'il n'y ait pas une seule bévue qui ne vienne entraver le fruit de ses heures acharnées, et par là il fallait entendre bien entendu un changement inopiné et surtout radical dans sa psychologie lorsqu'il sera en plein action. Mais c'était les risques, il en était conscient, et s'il fut dans un moment de confusion vis-à-vis de son identité religieuse, il aurait très certainement prié tous les dieux existants, qu'ils soient un ou multiples, à figures humaines ou animales, pour que tout son travail ne finisse pas dans une corbeille emplie d'immondices, flottant à la surface du lac ou servant de moyen de se chauffer à un sans-abri. Il prenait très à cœur ce petit événement, car en ce temps-là il restait relativement lucide bien qu'il soit passé par différents stades dans la logique, et il lui aurait été particulièrement éprouvant, dans l'éventualité où il serait amené à faire disparaître ses preuves, de réaliser qu'il avait perdu son temps pour un rien, et il n'imaginait même pas avoir la patience de reprendre tout depuis le début, car même si l'idée de faire mieux eût pu le frôler, il sentait que le courage ne reviendrait pas. Et qu'était-ce donc que tout ce travail ? En quoi pouvait-il bien consister ? Tout d'abord, il faut savoir qu'il s'agissait d'une sorte de spectacle, d'apparence improvisée puisque techniquement personne n'était au courant la veille de la représentation, et comme indiqué auparavant, éphémère, donc il allait faire sa petite représentation et ne la réitèrera pas, pour des raisons personnelles qui seront dévoilés en temps voulu. Il avait dû faire des plans de beaucoup de chose, la pièce dans laquelle il allait « jouer » comme au bon vieux temps, préparer les jeux de lumière seul, et tout ce qui pouvait lui permettre de jouer correctement son numéro. Il avait passé la plus grande partie de son temps à mettre tout cela en place dans la pièce, et beaucoup de détails n'étaient réalisés que sous des notes brèves mais compréhensibles, ou alors il était encore sorti chercher le matériel nécessaire, bénissant sa fortune familiale qui lui avait permis de payer sans souci, même si en plusieurs mensualités pour certaines fois, les différents produits nécessaires. Mais de fait, il s'était assuré que la salle ne serait pas utilisée avant quelques temps, car en tout bien tout honneur, il faisait ça illégalement.
Lorsque le grand jour était finalement arrivé, Waylon était tendu de la tête aux pieds bien qu'il se soit dissimulé derrière un masque théâtral infranchissable, et drapé qui plus est dans un costume relativement éblouissant par sa clarté dont les motifs laissaient suggérer à une armure et au visage encercler par une sorte de casque mince, qui s'accordaient parfaitement avec une cape de couleur dorée virevoltante au gré de ses mouvements précis et à la limite de l'hypnotisme, un effet obtenu de plus belle par des spirales dansant avec les oscillations des manches. Mais le plus intrigant était les cornes qu'il avait, accrochées aux épaules et épousant la forme de celles d'un bélier, ainsi que deux points rouges fixés sur le front d'un visage visiblement féminin. Quelques personnes avaient semble-t-il été intriguées et plus ou moins attirées par les affiches collées dans le quartier, ainsi que dans ceux environnants, des annonces faîtes personnellement et bien à l'abri de la municipalité. Ainsi c'était en parfait anonyme que Waylon s'apprêtait à se donner en spectacle devant les quelques personnes qui entraient en nombre très restreint. Le comédien pouvait entendre leurs pas se poser différemment selon la démarche sur le sol, mais ne les voyait pas pour autant, car il se trouvait dans une petite cavité qu'il avait creusée sur l'estrade. Des ennuis futurs mais il ne serait plus dans la place quand ce sera constaté, enfin espérons-le. Puis un léger sifflement se fit entendre, qui s'accentua en même temps que de la fumée s'échappa soudainement d'un peu partout dans la salle, ce qui surprit sensiblement le maigre public, et une voix résonna dans la pièce, portée par des hauts-parleurs installés ici de là, assez entraînante et agréable à entendre, faussée naturellement à cette fin : « Je vous souhaite la bienvenue à cette unique représentation du Mü, tant d'or à serrer ! Laissez votre esprit échapper à votre raison et donnez à vos yeux le libre choix de la croyance, qu'ils évacuent en cet instant les conventions humaines pour laisser la magie du spectacle les émerveiller ! » Dès qu'il eût prononcé les mots de conventions humaines, son corps se mit à flottait en l'air et à monter doucement aux yeux du public pour demeurer quelques secondes au-dessus du sol de l'estrade. Même ceux dont la taille permet de voir le sol de l'estrade correctement ne pouvait que contempler avec stupéfaction que Waylon avait vraiment l'air de léviter et d'être sorti du sol en l'ayant physiquement traversé, ce qui n'était que le produit d'une illusion d'optique pour faire croire que l'estrade n'était pas ouverte, alors qu'elle s'était simplement refermée derrière-lui, et pour faire débloquer ces esprits, parmi la fumée dégagée il y avait un peu de drogues. Puis il scruta le public, à la recherche de quelqu'un pour être désigné volontaire, et son doigt se posa sur une jeune demoiselle à la chevelure flamboyante : « Acceptez-vous de venir participer à ce singulier spectacle en tant que vedette ? » Mais sans lui demander son avis, il vint la chercher, et la mena sur la scène : « Voyez la chevelure de cette jeune demoiselle, constatez avec admiration à quel point ses cheveux sont flamboyants ! » Il fit tournoyer la demoiselle pour que ses cheveux volent, glissa son bras au travers et en cassant son poignet vers l'extérieur fit sortir des flammes de son bras grâce à un gadget qui ne manqua pas de lui brûler tout de même légèrement le bras entre le bout de la manche et la paume de la main. Mais il avait donné l'impression de créer des flammes, et le public fit un grand « Oh ! » qui le fit sourire, et il tourna son visage vers la pauvre jeune fille qui avait dû être stressée et déboussolée à cause de toute cette machination, qu'elle ne comprenait pas plus que les autres. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: À la recherche de sa nouvelle star (PV : Angie) Dim 28 Mar 2010 - 13:22 | |
| Multicolore, horriblement bruyante et odorante; ainsi était la ville. Angie avait mal au crâne, toute cette agitation n'était pas suffisante pour déclencher le rejet violent qui l'avait déjà par une fois secouée, mais elle se comportait comme une litanie hautement désagréable et perpétuelle. Elle n'en était pas surprise et s'était déjà préparée plusieurs jours à l'avance à son retour dans un endroit peuplé. Le quartier n'était pas particulièrement bondé, à peine plus que l'institut, elle l'avait d'ailleurs choisi pour ça, mais cela représentait un véritable défis pour la mutante facilement blessée par son environnement. Elle savait qu'il était indispensable qu'elle s'habitue petit à petit à ses nouvelles capacités, et le meilleur moyen était encore de régulièrement mettre à l'épreuve sa résistance.
La jeune fille avait donc été déposée par un X-men qu'elle connaissait assez peu : Julian, qui s'était proposé de la conduire jusqu'à la ville, aillant probablement lui-même des choses à y faire. Le voyage s'était passé sans tracas et avec la bénédiction de ses professeurs, les sons produits par les émotions de son conducteur aillant été les seuls troubles. Angie, assez solitaire et renfermée dans les premiers jours, n'avait pas trouvé d'amis pour l'accompagner et tentait donc de profiter de la situation seule. Déambulant des les rues au grès du hasard, elle renonçait souvent à voir pour alléger son cerveau, heurtant par deux fois un lampadaire (deux lampadaires différents, en fait) mais pas une seule un passant, arrivant à les repérer pour la plupart facilement aux signes qu'ils produisaient. Elle était fière de parvenir à un tel résultat, trouvant enfin une utilité à son pouvoir : l'aider à marcher en aveugle. Mais la raison était sans doute tout simplement que les humains se décalaient sur son passage, au contraire des objets, qui eux n'avaient aucun scrupule à la blesser.
Rouvrant subitement les paupières après s'être à nouveau cognée contre un mur en mauvais état, la mutante se retrouva nez à nez avec une affiche collée à la va vite. Elle plissa les yeux en essayant de déchiffrer les lettres, pourtant grosses. Après plusieurs minutes d'intense concentration à se rappeler les cours, anciens, qu'elle avait eu dans un passé lointain, et ceux, plus récents, de l'institut, la mutante parvint à en comprendre assez pour avoir une idée assez précise du lieu et de l'heure. C'était apparemment le soir même, les chiffres aillant étés les plus simples à identifier. L'endroit avait posé plus de problèmes, surtout qu'elle ne connaissait pas la ville, mais, par chance, elle était passée près de la salle quelques minutes avant et avait reconnu le nom. Le reste du texte restait plus ou moins un mystère, mais sans doute était-ce un événement ouvert pour que de tels prospectus soient placardés. Elle les rencontrait, de plus en plus nombreux à mesure qu'elle se rapprochait du théâtre improvisé, surprise de ne pas les avoir remarqués avant.
Pourquoi était-elle venue au juste ? La curiosité seulement ? Ou avait-elle pensé que ce serait une bonne occasion de se familiariser avec la culture locale ? Après tout, il était bien indispensable de la connaître mieux qu'elle la connaissait, car elle ne comptait pas quitter les États-Unis de si tôt : elle avait trop souffert pour en arriver là. En tout cas, elle était rentrée discrètement dans la petite pièce, prenant une place, comme elle était l'une des premières, des plus proches de la scène en bois. Pendant plusieurs minutes, il ne se passa rien d'autre que l'arrivée de quelques spectateurs supplémentaires. Angie n'avait pas besoin de posséder des sens emphatiques pour déduire qu'ils étaient intrigués, et d'ailleurs n'aurait-elle pas pu le deviner grâce son pouvoir. Elle attendit fixement, avant de remarquer une sorte de bruit confus provenant de dessous l'estrade. La jeune fille interrogea ses voisins du regard pour finalement en déduire qu'elle était la seule à l'entendre. Il provenait donc certainement d'un être humain camouflé. L'artiste qu'ils attendaient tous était caché là-dessous ! Elle eut envie de le crier à tout le monde, mais sentant que cela gâcherait le début du spectacle, elle se retint.
Le personnage mystère apparu alors dans un grand nuage de fumée, habillé une tenue loufoque et scintillante. Un costume de spectacle qui n'était pas sans rappeler à la mutante une version fantaisie de l'habit de lumière des toréadors qu'elle avait eu l'occasion d'observer sur les petits écrans des rares magasins d'électronique. Elle se rappela avoir passé des heures devant ces télés miteuses, qui étaient pourtant autant de fenêtres sur un monde qui lui avait alors semblé si lointain. L'homme, s'il ne parlait pas très vite, utilisait de nombreux termes complexes, dont elle savait qu'ils signifiaient quelque chose, sans parvenir à trouver quoi.
Puis, alors que les vapeurs colorées s'étendaient dans l'air, elle sentit sa réflexion s'alléger. Elle ne se posait plus de questions; à quoi bon ? Elle voyait légèrement trouble sans s'en rendre compte, ce fut ensuite les sons qui lui arrivaient comme de derrière une fine couche d'eau. Elle était à la fois sereine et émerveillée, comme si elle évoluait dans un songe particulièrement réaliste. Elle n'avait plus vraiment conscience de ce qu'elle faisait, aussi, quand le prestidigitateur vint la chercher, elle le suivi sans même s'inquiéter de ce qu'elle allait devoir faire. Elle n'était pas devant un public, elle était seule sur une estrade en bois. Seule pendant qu'on la tirait de tous les côtés. Seule jusqu'à ce qu'un jet de flamme providentiel vienne à nouveau titiller sa réflexion en frôlant sa chevelure. La jeune fille fronça le nez alors que la chaleur se transformait, pour son système nerveux sensible, mais heureusement dopé par la drogue, en une brulure légère. D'où était-il sorti ? L'interrogation ne fit que l'effleurer. Elle essaya sans grande conviction de se dégager de l'étreinte du magicien mais ses muscles étaient en fait trop engourdis pour répondre convenablement à ses ordres.
Angie prit finalement conscience de sa position et commença à prendre peur de tous les regards qui étaient fixés sur elle. Elle respira très profondément, les stupéfiants n'étant plus suffisants pour maintenir à eux-seuls son calme. Deux forces s'opposaient en elle. L'une, faisant l'analogie entre cette scène et celle qui avait déclenché sa première saturation lui en joignait de fuir en courant. La deuxième était le rêve qu'elle nourrissait depuis aussi longtemps qu'elle avait découvert la télévision : celui d'être admirée de tous. Ce fut celle-ci qui l'emporta. Restant debout sur la scène, elle se mit à espérer que ce numéro ne serait pas le dernier qui lui était réservé. Le prestidigitateur la regardait maintenant avec une mimique satisfaite, ce à quoi elle ne trouva la force de répondre que par un vague sourire gêné, les yeux grands ouverts comme si elle venait de subir un réveil particulièrement brusque. |
| | | Waylon Talker Humain
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| Sujet: Re: À la recherche de sa nouvelle star (PV : Angie) Ven 2 Avr 2010 - 10:08 | |
| Dans son enchaînement de mouvements articulés parfois bizarrement qu'on eût dit que ses membres étaient disloqués, qui aux yeux du public semblaient légèrement dépasser les limites humaines, ce qui n'était en réalité que purs effets d'optiques accentués par les vapeurs d'opium qui avaient été dispersées dans la salle, il en oubliait presque l'intérêt qu'il portait jadis au théâtre et à son jeu de scène. Car par le passé, il jouait sur scène pour le plaisir d'adopter lui-même des rôles qui n'étaient pas les siens, et en tirer ainsi une joie irrépressible qui le poussait toujours plus loin dans son travail. Or désormais, il n'était sur scène que pour une envie particulière, celle qui avait valu toute cette organisation dans son travail. Et prenant conscience qu'il n'agissait que par souci de mener à bien son projet, il ressentit quelque néfaste nostalgie d'une époque plus heureuse où les intérêts suscités par sa passion n'étaient que les derniers de ses soucis, en autant qu'il les incluait dans son art, ce qui était parfois hors de question, par exemple lors des représentations improvisées qu'il donnait en public lorsqu'il était encore un petit garçon. Là, il se fichait de plaire ou non, il voulait seulement parfaire son jeu de scène. Après avoir pris conscience qu'il devrait plutôt s'intéresser aux réactions du public sur sa propre représentation que sur l'unique message qu'il avait à faire passer, il observa rapidement les visages des spectateurs, pour la plupart ils étaient intrigués qu'après que le magicien ait déclaré que la chevelure de sa marionnette improvisée soit de feu, des flammes réelles soient sorties de la tête de cette dernière. Certains paraissaient même effrayés, car dans leur mémoire, ils n'avaient vu de tels phénomènes que dans les films de science-fiction ou de fantasy, ou alors les plus perspicaces commençaient à faire le lien avec la situation actuelle et la société, un détail que Waylon perçut dans un bref instant de silence, démontrant qu'il commençait à faire passer une partie de son message. Pour tout dire, ce n'est vraiment qu'à partir de ce moment-là qu'il devint un peu plus libre dans sa représentation, et qu'il s'autorisait à être moins crispé et fixé dans ses objectifs. Après avoir constaté que la majeure partie du public, qui augmentait quelque peu depuis le début de la représentation, semblait plutôt satisfaite, il posa son regard sur la jeune fille qu'il avait désignée volontaire, et il prit plaisir à remarquer qu'elle ne semblait pas trop rassurée, sans pour autant être effrayée de ses petits jeux, pour lesquels elle pouvait peut-être en comprendre certains mécanismes, même s'il espérait d'une part que la drogue dans l'air ait suffisamment altéré sa conception de la réalité pour qu'elle ne pose pas de question. Mais il pouvait voir au fond de ses yeux légèrement dilatés qu'elle appréciait ce moment, pour une raison qu'il ne connaissait pas encore, et qu'il ne savait pas s'il le saurait mais il s'en contrefichait, ce qui lui importait, c'était qu'elle se sente plus ou moins bien. D'une certaine manière, la jeune demoiselle ne montrait absolument aucune résistance face à lui, ou alors une très légère, sans doute causée par la surprise et la peur de ce qu'elle ne connait pas. Waylon approcha sa bouche de l'oreille de la jeune fille, et lui susurra : « Allon allons, n'aie pas peur ma grande, je ne suis pas ce serpent qui te causera des sueurs froides dans le dos. » Au même moment, pendant qu'il était incroyablement près du corps de la jeune fille, il tira sa chemise légèrement en arrière et glissa quelque chose à la matière froide et écaillée dans son dos, et il la sentit se raidir d'un coup.
Le public avait très peu vu ce que Waylon venait de faire, pour la simple et bonne raison que ce qu'il venait de glisser dans le dos de la jeune fille, qu'il serrait légèrement contre lui pour éviter qu'elle ne recule trop hâtivement, n'était rien d'autre qu'un vrai serpent dénué de venin, préalablement dissimulé dans la manche où il n'y avait pas de lance-flammes miniature, et qui avait été fortement assommé par une forte dose de produits chimiques qui anéantissaient l'agressivité de la bestiole sans l'endormir totalement. Le public pouvait croire que cette petite tête rousse était complice de ses agissements, mais les cris qui allaient bientôt résonner dans la salle des fêtes allaient en théorie très vite les dissuader, à moins que cela ne se passe pas comme prévu mais cela ne changerait rien aux plans. Il recula légèrement, ôta sa cape et la passa rapidement dans le dos de la petite tête rousse pour la masquer du public le temps de deux secondes, pendant lesquelles il avait pu enduire les cheveux de la jeune fille d'un liquide vert foncé, une sorte de colorant à prise très rapide, qu'elle avait certainement senti, et lorsqu'il retira la cape, le public fut saisi d'effroi de voir le changement brutal de couleur de cheveux, qu'ils ne s'expliquaient pas du tout. Enfin ils avaient déjà pu voir dans leur vie du plus grand spectacle, mais cela demeurait surprenant. Puis il masqua une nouvelle fois la jeune rousse de sa cape et une seconde plus tard il l'ôta, et le public fut à la fois impressionné et terrorisé par le serpent qui trônait désormais dans les cheveux verts de la frêle demoiselle, et qui dansait au rythme des bras de Waylon, de gauche à droite, de haut en bas, ou alors qui ouvrait grand sa gueule quand Waylon imitait sa mâchoire avec ses mains. Puis il attrapa les mains de la jeune fille, et simula une sorte de danse avec elle, malgré le serpent au-dessus d'eux qu'il fit glisser devant le visage des deux. Mais le serpent était assez long bien que mince, et ses frémissements ne manqueraient pas de terroriser cette jeune fille à cause du reste du corps qui était toujours calé entre la peau et la chemise de la demoiselle. Puis il approcha son visage de celui de la pauvre victime, et il dit en souriant : « Maintenant, c'est toi que le serpent écoute, alors en pisssssste ! » Il avait imité le sifflement du serpent lors de ce dernier son /s/. Puis il se tourna vers les spectateurs et leur annonça fièrement : « Mesdames et messieurs, petits et grands, vous l'aviez toujours crainte, ou vous n'y croyiez pas, mais elle existe bel et bien, j'ai senti dans ses mains le cosmos caché de cette méduse qui va vous pétrifier ! » Puis il recula de la jeune fille pour laisser la nouvelle méduse presque seule au milieu de la scène, désemparée et au centre de l'attention du public, mais elle ne contrôlait en fait rien du tout, Waylon allait seulement se contenter de suivre à la lettre les mouvements de la jeune fille pour faire bouger le serpent comme il le devrait, à la différence seulement, que si elle ne bougeait pas, il le ferait se mouvoir tout de même, dans tous les sens et lui donnait l'air agressif. Puis après quelques instants, il commença à faire virevolter le serpent dans toutes les directions, et de plus en plus vite, puis en revenant sur la scène, il poussa délicatement la jeune fille en avant, au bord de la scène, et il fit onduler le serpent bien au-dessus de la tête verte, et le serpent commença à se montrer agressif bien qu'il ne l'était en fait pas du tout, et fonça vers le public bien que Waylon tenait fermement le serpent dans le dos de la jeune fille, pour ne pas tout faire rater.
Le public poussa quelques cris devant les fausses attaques du serpent, et certains commençaient d'ailleurs à se demander comment on pouvait ainsi contrôler un serpent comme elle semblait le faire, à moins d'avoir des spécialités qui dépassaient le commun des mortels. Puis jugeant que c'en était assez et que le public avait être suffisamment éprouvé, il fit revenir le serpent qui s'enroula sur lui-même sur la tête de la demoiselle, et pencha la tête d'avant en arrière comme pour saluer le public. Waylon attrapa le serpent et le rangea dans une boîte qu'il ferma soigneusement. Quand il revint vers la jeune fille, il attrapa sa main et y déposa un baiser, pour la remercier de sa participation. Puis il dit d'une voix portante : « Vous pouvez l'applaudir ! Jamais vu on aura vu de personnes pouvant manipuler par l'esprit les serpents ! Et pas même parmi ceux qui tapissent nos télés lors des conflits dont on entend si souvent parler ! En tous les cas, tous les honneurs reviennent à cette charmante personne dont j'espère qu'elle prendra très vite son envol ! » Il la serra de nouveau contre lui en murmurant un grand merci tandis qu'il attachait quelque chose de chaque côté du jean de celle-ci, et en espérant qu'elle ne le prenne pas trop mal, il se plaça derrière elle, s'accroupit, posa ses mains sur les fesses de la jeune fille et la projeta dans les airs, pour lui faire prendre son envol littéralement, profitant des câble invisibles qu'il avait accrochés à son pantalon et du maigre poids de celle-ci pour la faire décoller facilement. Les yeux étaient rivés sur elle alors qu'elle volait au-dessus du public, dans une multitude d'acrobaties faisant frémir ses cheveux verts dans tous les sens. Il la distinguait difficilement vu qu'elle allait de plus en plus vite mais il lui semblait apercevoir un sourire de contentement sur ses lèvres, à moins que ce ne fut un rictus de terreur. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: À la recherche de sa nouvelle star (PV : Angie) Mar 13 Avr 2010 - 16:56 | |
| Toujours impressionnée, la jeune fille tenta de trouver un peu d'assurance en faisant le vide dans sa tête. Instinctivement elle respira une bouffée d'air plus grande encore que la première, ce qui eut pour effet de permettre à l'opium de la calmer. Angie était pour le coup persuadée de l'efficacité de sa technique, et se serait promis de la réutiliser dans d'autres situations si le prestidigitateur ne lui avait pas, dans le même temps, chuchoté quelques mots. Elle réalisa à ce moment qu'il était dangereusement près d'elle. Elle ne prit même pas le temps de comprendre ce qu'il disait, le magicien aurait tout aussi bien pu lui commander de descendre de la scène qu'elle n'aurait pas réagi autrement, elle redoutait plus que tout un contact brutal. Dans un état proche de la panique, et avant qu'elle n'ait eu le temps de se débattre, elle sentit une chose froide dans son dos. Son cerveau n'arrivait pas à analyser correctement ce qui pouvait produire cette sensation, aussi donna-t-il autant de réponses erronées qu'il le put, de la plus saugrenue à la plus horrible. L'adolescente se trouva comme obligée de pousser un cri d'effroi, étouffé quelque peu par un côté que l'inconnu excitait, mais elle n'était visiblement pas au bout de ses peines. Elle ne comprit pas de suite, puis une de ses mèches lui passa devant le visage. Quelque chose n'aillait pas, mais quoi ? Elle se rendit finalement à l'évidence, et décréta que la couleur de ses cheveux, à présents totalement verts, était le dernier de ses soucis.
Paroles, magicien, cape, chose froide, cheveux verts, regard étonné du public, cape, tout s'enchaînait sans que la mutante n'y comprenne grand-chose. Son champ de vision était simplement masqué quelques secondes puis un évènement, probablement à chaque fois plus surprenant au vu de la tête ahurie des spectateurs, mettait Angie au centre de l'attention. Elle sentit d'ailleurs que la chose froide était remontée pernicieusement jusqu'à sa tête olivâtre. Elle remarqua au même moment que l'assistance avait encore une figure plus stupéfaite qu'au tour précédent. La jeune fille, sans oser toucher à ce qui trônait sur son crâne, remonta lentement les yeux pour espérer l'identifier. Lentement, comme pour se préparer à voir une créature horrible. Finalement, un bout de corps simiesque rentrant dans son champs de vision lui fit découvrir, presque avec soulagement, que ce n'était qu'un serpent. Ce n'était pas qu'elle ne craignait pas ces reptiles, elle les savait pouvoir être dangereux, surtout d'aussi près, mais c'était toujours mieux que l'inconnu, beaucoup mieux. Des écailleux, il y en avait beaucoup dans sa ferme. Elle en avait d'ailleurs beaucoup mis à mort, avec une fourche ou une pelle, les tenant à distance. Mais c'était différent cette fois, elle ne les avait jamais laissé approcher d'aussi près. Le temps se figea un instant. Était-il venimeux ? Son calme était maintenant motivé par son instinct de survie. Bouger lentement, ne pas paniquer, surtout, pas de gestes brusques, ils pourraient provoquer une morsure mortelle. Était-il d'usage de tuer des gens sur scène ici ? Après tout, on était dans un quartier plutôt louche. Il n'y aurait pas grand monde pour se soucier de sa mort. L'institut enverrait probablement quelqu'un pour venir la chercher, mais ça ne ferait pas plus de bruit que ça.
La tête du prestidigitateur se retrouva en face de la sienne, qui à nouveau lui parla. Angie essaya de toutes ses forces de comprendre ses phrases. Elle avait entendu le mot ''serpent'', oui, c'était bien cela qui s'agitait encore macabrement dans son dos. Il lui ordonna ensuite de faire quelque chose et la poussa encore plus près du public. Elle se croyait bête, là, au premier plan sans rien n'avoir à faire. Puis l'adolescente comprit que le reptile bougeait en même temps qu'elle, et elle entreprit, très lentement, d'élever le bras, craignant surtout d'énerver l'animal. Puis plus vite, elle se mit à faire gigoter sa main, reprenant un semblant d'esprit de scène. L'animal suivait ses mouvements presque parfaitement, était ce là un nouveau pouvoir qu'elle venait de développer ? Un pouvoir enfin utile ? La jeune fille réalisa soudain qu'elle ne maîtrisait plus rien quand le serpent se mit à s'agiter indépendamment d'elle, alors que le magicien la fit discrètement s'avancer. Si elle avait perdu le contrôle de sa capacité, elle était décidée à tout faire pour le reprendre. La mutante ferma les yeux et dégluti, tout en tentant de rentrer en communion avec l'esprit de la créature. Elle réussi à isoler l'espace d'une seconde l'odeur aigre que produisait une vague sensation de peur qui s'exerçait sur l'animal drogué sans parvenir aucunement à la modifier. Alors qu'elle avait toujours les paupières closes, elle entendit les cris du public, conjointement à l'apparition de picotements toujours plus prenants.
Enfin, le reptile lui fut enlevé. Angie se sentait maintenant vide, comme si on lui avait retiré son instrument de scène. L'envie lui prit de se ruer sur la boite pour le reprendre, et ce ne fut que la nouvelle déclaration du prestidigitateur, précédée d'un frôlement de ses lèvres sur sa main qui l'en empêcha. Quand le magicien la serra dans ses bras, elle regardait toujours fixement le conteneur derrière l'épaule de celui-ci, affichant une expression entre la détermination et la béatitude. La jeune fille dut néanmoins faire le deuil de son projet. Elle retrouverait bien un serpent dans le futur. Et elle n'échouerait pas. Elle savait pouvoir le contrôler, tout au fond d'elle. Les reptiles deviendraient ses serviteurs dévoués. L'adolescente fut interrompue dans ses voeux par ce qu'elle pensait être un violent coup. Elle constata pourtant avec ébahissement que le choc n'avait pas été si fort, et qu'elle s'envolait maintenant. Au-dessus de toutes ses personnes qui l'applaudissaient, qui la regardaient, l'admirait ... s'écraser au sol. Elle se dit que l'atterrissage arrivait trop tôt car elle avait apprécié ce moment de gloire éphémère. Elle fut heureusement amortie par un couple d'hommes à l'autre bout de la salle qui eurent la malchance de se trouver tout deux sous le point de chute de la jeune fille. Ce fut surement douloureux pour eux, mais pas autant que pour la mutante. Écrasée par l'impact, elle se releva néanmoins, le nez en sang et le reste du corps envahi de bleu et d'éraflures dues aux objets métalliques que portaient les spectateurs. Sa douleur et la douleur du duo, la surprise du public puis sa peur, tous les ingrédients étaient de nouveau présents pour que son puissant pouvoir somnifère fasse effet, elle sentit les mêmes symptômes que la première fois, cette espèce de trop plein insoutenable d'émotions et de bruits. Et pourtant rien ne se passa, tout ne devint pas noir. Elle allait devenir folle, ça ne partait pas. Ça ne voulait pas sortir, pas se calmer. L'issue n'en était pas bloquée, son cerveau l'aurait sans doute défoncée si tel était le cas, non, l'issue n'existait tout simplement pas. Disparue.
La jeune fille se frappa une fois la tête contre le sol comme pour s'exorciser, puis comprit à la souffrance encore plus grande que cela causait que ce n'était pas la bonne solution. Qu'allait-elle faire ? Supporter. Il fallait qu'elle supporte. Supporter jusqu'à ce que cela se calme. Déjà autour d'elle cela se tranquilisait, et sa propre douleur devenait moins forte. Elle aurait tout de même tant voulu leur dire de faire taire leurs émotions. Qu'est ce qui l'empêchait de le crier ? Elle ouvrit la bouche et pût goûter à son propre sang, qui venait probablement d'une de ses lèvres, éclatée. Elle ne s'en sentit plus la force, elle était épuisée et cela ajoutait encore à sa confusion. Les regards étaient à nouveau fixés sur elle. Les gens regardaient la pitoyable blessée qui se débattait pour se remettre sur ses pieds. Au moins s'occupaient-ils d'elle, ça lui plaisait. Mais elle sentait bien que ce n'était qu'une question de temps avant que le prestidigitateur reprenne l'intérêt des spectateurs. Elle prit d'un geste rageur un mouchoir qu'on lui proposait pour s'essuyer le nez et entreprit de se fondre momentanément dans la foule. Son attention allait toujours au magicien et à sa boite à serpent, mais elle ne savait pas vraiment que faire pour de nouveau attirer l'attention sur elle. Elle se demanda si elle en avait encore envie. Elle sentait aussi le désir de rentrer à l'institut pour exploiter son nouveau pouvoir. Et puis, si ça fonctionnait sur les reptiles, pourquoi pas sur les humains ? Angie fronça les sourcils et se résolut à assister à la fin du spectacle. Il était peu probable qu'il la fasse remonter sur scène maintenant de toute façon. Elle n'arrivait pas à réfléchir ou à se concentrer, quelque chose l'en empêchait. Elle réfléchirait dehors. Idéalement seule. Sans parasite. La jeune fille jeta un regard mauvais aux personnes qui l'observaient encore, persuadée que le problème venait d'eux.
- Spoiler:
Normalement, c'est bon !
Dernière édition par Angie Gabrielle Saez le Dim 16 Mai 2010 - 12:27, édité 1 fois |
| | | Waylon Talker Humain
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Pouvoirs : Aucun
Age du perso : 35 ans Date d'inscription : 23/01/2010
| Sujet: Re: À la recherche de sa nouvelle star (PV : Angie) Sam 1 Mai 2010 - 11:50 | |
| Waylon avait affiché un rictus de colère quand un des câbles invisibles avait finalement lâché prise et expédié la jeune fille dans le cœur du public. Il n'avait imaginé l'espace d'un instant que tout son numéro puisse contenir une erreur quelque part au point d'en venir à blesser l'intégrité physique de qui que ce soit, mais pire encore, celle de la personne qu'il aurait désignée volontaire. Pendant que le public était occupé à regarder la pauvre jeune fille qui avait dû se faire assez mal vu la vitesse à laquelle elle avait percuté deux personnes, Waylon regardait le plafond de la salle, s'interrogeant profondément sur le pourquoi d'un tel accident mais surtout où il avait bien pu rater quelque chose. Malheureusement de sa position il ne pouvait pas aller inspecter toute la machinerie qui était fixée afin de découvrir à quel endroit exactement les câbles avaient cédé. Et tant qu'il n'arrivait pas à définir la cause exacte du problème, il avait du mal à enchaîner la suite du spectacle. Il soupira longuement, contraint d'abandonner son enquête immobile pour pouvoir enfin lancer la suite du spectacle, mais quelque chose clochait quand il reposa son regard sur le public. Tout le monde avait encore les yeux rivés sur la jeune ancienne rousse pour tenter de voir si elle allait bien, ou si elle s'était fait mal en fonction des intérêts sadiques ou non de chacun, mais parmi les visages que Waylon observait il y en avait un qui le perturbait plus que les autres. Car il en était un qui n'avait à aucun moment délaissé son regard se poser sur autre chose, ou alors il avait observé simultanément Angie et lui. Mais l'anglais ne lâchait plus prise maintenant qu'il avait été intrigué par cet homme, d'âge sensiblement similaire au sien. Les regards finissaient par revenir à lui mais Waylon ne leur prêtait pas attention. Au fond de lui il avait l'impression de le connaître, et pourtant il ne savait pas pourquoi. D'un bond, il sauta de l'estrade et atterrit en douceur juste devant cet homme, de façon non naturelle, comme s'il avait plané pour arriver auprès de lui. Il le regarda droit dans les yeux mais ne parvint cependant pas à déterminer qui il était, ni pourquoi il l'épiait de la sorte. Ni l'un ni l'autre n'allait céder, si bien que Waylon prit cette personne pour devenir son prochain assistant. Cet homme n'afficha nullement de surprise, il restait à le fixer comme il le faisait sans doute depuis le début, et c'est avec une contrôle de soi soigneusement entretenue qu'il se retint de le frapper au visage, tant son omniprésence se faisait insistante. L'homme le suivit sans opposer la moindre résistance, à tel point que ce détail énervait de plus belle Waylon. Car comparé à lui, son ancienne assistante avait au moins montré une petite pointe de confusion ou de surprise face à ce qu'elle ne saurait pas contrôler, hors dans le cas présent, celui-ci semblait se faire maître de la situation. Imaginez un homme apparemment incapable de sourire, c'était exactement ça.
Entretemps, la psychologie de Waylon s'était légèrement altérée, non pas comme à son habitude, c'est à dire de manière brutale et coupant tout lien avec l'état d'esprit précédent, mais son appréhension pour cet homme grandissait lourdement. Il fit installer une table dont une extrémité n'était percevable que par les deux protagonistes sur scène. Celle ci était assez longue pour pouvoir porter une personne sur toute sa longueur, mais une sorte de cube remplie aux trois quarts d'un liquide parfaitement incolore, sensiblement de l'eau mais avec une lotion en plus. Un faible projecteur éclaira le cube en lui-même sans révéler ses parois en verre totalement dénuées de traces de doigts. L'homme se prêta au jeu, et ne tenta pas de gâcher le numéro bien qu'il arborait toujours son regard inchangé et inquisiteur. Il se retourna vers le public en approchant la table du bord, en prenant garde à ce que le liquide se ne meuve pas trop. Proclamant d'une voix forte, il attira de nouveau l'attention de tout le monde, même s'il ne pouvait s'empêcher de paraître quelque peu tendu à cause de l'homme derrière lui : « Le cou d'une personne est significative de sa tension nerveuse, mais que se passe-t-il lorsqu'elle est complètement détendue ? » Sur ce il se retourna en faisant voler sa cape et se plaça derrière la tête de l'homme allongé sur la table, et prit sa tête dans ses mains. Il passa sa main au-dessus de son visage, à quelques centimètres seulement, et finit par pincer le nez de cette personne pour le forcer à respirer par la bouche et à inspirer une grande bouffée d'air frais qu'il garda dans les poumons. Puis posant sa main sur le cou de l'homme, il appuya dessus légèrement et l'homme suivit son mouvement en abaissant sa tête dans le liquide. Lorsque Waylon retira sa main située sur le cou, celui-ci, grâce au rayon d'incidence, paraissait complètement tordu, en s'approchant d'un angle à 45° au niveau de la pomme d'Adam. Une vision bien macabre. Puis il sortit l'homme du cube et à son plus grand désespoir il restait comme avant, malgré l'eau lui dégoulinant sur le visage. Frustré, Waylon avait du mal à garder son calme et il fit retourner l'homme pour que la tête et les pieds soient inversés sur la table. Il s'approcha de la boîte au serpent et glissa subrepticement quelque chose dans sa manche, masquée par la cape dans son dos. Il revint vers l'homme, et annonça à tout le public : « Je suis désolé de devoir raccourcir le spectacle… » Un grand bruit exprimant l'exaspération du public se fit entendre comme un brouhaha en même temps que chacun se leva de sa chaise, et Waylon dut attendre que le bruit se calmât avant de reprendre : « J'ai été cependant appelé ailleurs, une urgence, aussi je vais pouvoir vous libérer et en finir rapidement. J'espère que vous aimerez les derniers jeux de couleur ! » Il tendit son bras au dessus de la tête de l'homme, regarda rapidement le public, et abaissa brutalement son bras toujours tendu vers le cou de l'homme.
Il en avait eu assez de cet homme et s'était préparé à s'en débarrasser, peu importait le moyen. De toute manière, il allait prendre la fuite tout juste après. Seulement, au dernier moment, il stoppa son mouvement en même temps que sa tête changea de personnalité. Seulement l'homme s'était attendu à cela, et il attrapa son bras, étonnamment rigide, et le fit chavirer en arrière, au bas de l'estrade. Le bras qu'il avait élevé frappa le sol et s'y encastra, ce qui n'était pas une bonne chose pour lui car s'il se relevait, le public verrait ce qu'il avait dans le bras, et loin de se soucier des soucis de préserver le fonctionnement des tours de prestidigitations, il risquait surtout autre chose. Il força sur le bras pour le retirer du sol, et remarqua que sa manche était effectivement coupée sur toute la longueur. Il détacha sa cape et recouvrit l'épée courte qu'il avait glissée afin de trancher la tête de cet homme. Ce qui appartenait au changement silencieux de sa personnalité avant. Désormais il avait une autre motivation plus forte que cela. Mais dans sa chute, Waylon avait malencontreusement appuyé sur la télécommande qui commandait quelques un des systèmes installés dans la salle pour la suite de ses numéros. Dont une légère explosion qu'il aurait dû activer uniquement après avoir déplacé les gens quelque peu, hors là, c'était loin d'être le cas. Des légères plaintes tonnèrent dans la salle, de peur plus que de mal suite à ces explosions à répétition mais presque inoffensives, mais le public réagit très mal, hurlant des propos racistes à l'égard de Waylon qui s'était donc fait passer pour un mutant aux yeux de ceux qui avaient compris le jeu de mots, et la folie vengeresse commençait à gagner toute la salle, certains défendant les mutants et d'autres les incendiant de tous propos. Il se releva et manqua de peu d'avoir l'homme sur le dos, qui montrait désormais un sourire sadique pour l'avoir démasqué. Waylon le frappa au visage et réalisa que lui aussi portait un masque, et il reconnut en-dessous une des personnes qui avaient fait réserver la salle ce jour-ci, autrement dit la famille à qui il était allé rendre visite pour les empêcher de venir semer le trouble. Cela n'avait visiblement pas fonctionné. Waylon prit la fuite, car s'il devait se battre, il ne risquait pas de faire de vieux os, et obnubilé par son nouvel objectif, protéger la jeune fille qui allait passer pour une assistante véritable et être ainsi la cible de nombreuses agressions. Il courut jusqu'à elle, l'attrapa par la taille et s'enfuit avec elle, fermant la porte derrière lui pour la verrouiller et activa le gaz qui leur ferait perdre la mémoire sur tout cela. Il fit le tour du bâtiment et jeta son costume dans une poubelle à laquelle il y mit le feu. Puis en s'éloignant un peu avec la jeune fille, sans aller trop loin car il risquait de passer pour un kidnappeur ou autre, il lui demanda : « Tu vas bien petite ? Dis-moi que tout va bien, que tu n'as pas eu de mal. Est-ce qu'ils t'ont frappé ? Je suis désolé si je t'ai fait tomber sur le public, je n'avais pas prévu que quelque chose se casserait. J'espère que tu ne m'en veux pas ? Allez réponds-moi ! Hey ho ! Tu m'entends ? » Waylon était devenu une sorte de mère poule, ce qui jurait fâcheusement avec son physique. Mais bon, on ne choisit pas tout dans la vie. | |
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| Sujet: Re: À la recherche de sa nouvelle star (PV : Angie) Dim 30 Mai 2010 - 15:45 | |
| Tentant de faire fi des personnes qui persistaient dans leur examen dérangeant, après tout elle n'avait rien à se reprocher, Angie ancra son champ de vision vers la scène, de telle manière qu'elle ne voyait plus la petite foule. Elle se demanda pour la première fois, succinctement, en quoi avaient consisté les intentions du magicien. Peut-être sa chute avait-elle été prévue à l'avance, afin de lui rappeler qui était le maître à bord. Il n'avait sans doute pas apprécié qu'elle domine d'une façon si surprenante le serpent, lui volant pendant quelques instants la vedette. Il y avait trop de gens autour d'elle pour qu'elle puisse isoler un quelconque signe révélateur de l'humeur du prestidigitateur qui semblait déjà avoir reprit un nouveau numéro. Il sélectionna un homme qui à première vue sembla tout à fait banal à la jeune fille. Quelqu'un de très sérieux à l'air; pas le genre de personne qu'elle aurait sélectionnée, à sa place, mais après tout, elle se dit que c'était peut-être le but. Et en effet, il fut d'une sérénité froide dès le moment où il mit pied sur scène.
L'adolescente ne comprit pas plus le début du tour que les paroles qui lui étaient associées. Puis elle se rendit compte que quelque chose avait changé. L'illusionniste avait fait baisser la tête de son assistant, distordant ainsi son cou. Avait-il à présent un cou élastique ? Alors le magicien donnerait ainsi des pouvoirs mystiques aux personnes qui montaient sur l'estrade avec lui ? Il était trop tôt pour qu'Angie parvienne à donner des réponses à ces questions, mais l'hypothèse vint se placer en tête de liste. L'homme reprit sa position initiale, parfaitement identique à celle qu'elle avait été quelques secondes avant, dans une flegme remarquable. Il ne semblait pas choqué par cette apparition subite de capacité. Enfin le spectacle apparaissait comme sur le point de se terminer. Elle saisit la phrase pendant le prestidigitateur amorçait le dernier tour, abaissant, on ne savait pourquoi, le bras vers son auxiliaire. Elle cligna des yeux.
Il y eut un bruit de chute, et quand elle les réouvrit, le magicien était descendu, ou peut-être tombé, de sa scène. Soudainement, elle perçu des explosions très rapprochées, à une distance horriblement proche. Raz-de-marée de peur aigre dans toute la salle et dans tout son corps. Puis la rage gargantuesque du public se transmit aussi à ses sens, qui en perdirent le contrôle, voilant sa vue d'un voile rouge. C'en était trop de ces deux émotions, aussi foudroyantes qu'intenses. Cette fois, un cri jaillit de sa gorge et vint se perdre dans la clameur de la foule. Elle ne vit que comme de très loin l'étrange affrontement entre l'illusionniste et son assistant au milieu des insultes, elle parvenait encore à le deviner, au ton, des spectateurs. L'adolescente sentit que ses jambes n'étaient plus capables de la supporter alors qu'on la décollait du sol. Entonnant, elle avait plutôt pensé s'y effondrer.
Angie avait le regard fixe et vide. Elle n'entendait plus que son cœur battre, vite, puis plus lentement. A coups précis. Lui arrachant une douleur diffuse à chaque battement. Tout le reste était flou. Tout le reste était un tourbillon de couleurs et de sons qui remontaient jusqu'à son cerveau, le malaxant, le l'écrasant, le broyant sans scrupule. Sans importance. Des mots se détachèrent soudain, sans que la jeune fille sache si c'était une véritable voix ou un mirage. Non. Celle-ci avait des véritables accents de réalités. Ce n'était pas une illusion crée par son esprit. Ou alors tout l'était, après tout, elle n'était plus en état de réfléchir à cela. Toujours était-il qu'elle la discerna parmi les autres, et comprit qu'elle demandait une réponse. Une question, c'était ça; une question, bienveillante ? On se préoccupait d'elle. Et qui se préoccupait d'elle ? Elle avait entendu déjà entendu cette intonation. Il y avait peu de temps. Le magicien, ou plutôt le mutant. Elle reprit ses esprits peu à peu, alors que le lieu du spectacle s'éloignait, le brouhaha devenant progressivement distant.
L'assistante leva les yeux vers son ''sauveur''. Elle n'était pas sûre de savoir répondre correctement à son interrogation. Ce n'était pas qu'elle ne connaissait pas les mots appropriés, le vocabulaire étant assez simple, mais elle ne savait pas elle-même quel était son état. Ses cheveux toujours verts devaient être dans un état lamentable. Ils en avaient vu d'autres, ce n'était pas vraiment un problème. Les multiples blessures et coupures étaient encore douloureuses, mais pas plus qu'il y avait quelques minutes. Son crâne l'élançait aussi, mais alors qu'ils étaient loin de la foule, cela restait supportable. La jeune fille sentait bien, à présent que les effets de l'opium disparaissaient, que ce qui s'était passé n'était pas naturel. Maintenant qu'elle avait des réponses quant aux intentions du magicien, elle était trop fatiguée pour lui en vouloir. Trop fatiguée, éreintée par la mauvaise utilisation de son aptitude.
-Ça va... Do... Donne moi d'autres pouvoirs...
Trop lourdes elles aussi, ses paupières se fermèrent délicatement à mesure que sa bouche parvenait à articuler ses dernières volontés. Angie tomba, à peine quelques secondes ensuite, dans un sommeil surnaturel provoqué par le contre-coup. Un sommeil sans rêve. Mais pas sans émotion. Réparateur. |
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