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| La naissance de sa nouvelle star (PV : Angie) | |
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Waylon Talker Humain
Nombre de messages : 207 Autre(s) identité(s) : The Worder
Pouvoirs : Aucun
Age du perso : 35 ans Date d'inscription : 23/01/2010
| Sujet: La naissance de sa nouvelle star (PV : Angie) Ven 11 Juin 2010 - 15:13 | |
| Une trentaine de minutes plus tôt… Après avoir pris soin de retirer la jeune fille du capharnaüm qu'il avait involontairement provoqué dans la salle des fêtes, il avait décidé de prendre un peu de temps pour qu'elle retrouve un semblant de logique si elle l'avait perdue, ou au moins qu'elle finisse par revenir à elle après que tout ait dégénéré à une vitesse surprenante. Mais peut-être était-elle habituée à un tel rythme de vie, peut-être que non. S'étant mis quelque peu à l'écart du bâtiment dans lequel le gaz qui allait bientôt faire perdre la mémoire à tout le monde agissait, il avait décidé de s'inquiéter de l'état de la jeune fille qu'il avait portée jusqu'ici comme un vulgaire sac d'os, et par chance elle ne pesait pas lourd, à tel point que Waylon suspecta une nutrition en-dessous de la norme. Au moins il avait eu un minimum de bonne conscience en emportant cette fille qui lui avait été des plus utiles pour ce numéro, car à vrai dire, il y avait eu peu de personnes de son âge ou de sa maigre carrure parmi les spectateurs. Une bonne chose d'ailleurs, vu l'émeute apparente qui avait sévi. Puis il s'était débarrassé de son costume qu'il ne pouvait malheureusement plus garder. Si encore il avait pu récupérer une mallette ou autre, il aurait très pu y fourrer son déguisement mais c'était trop tard, il n'avait plus aucun bagage à part cette enfant. Mais elle ne lui aurait été d'aucun recours en de telles circonstances, c'est pourquoi il avait mis le feu à une poubelle après y avoir fourgué son apparat. Si la police cherchait quelque chose, des indices dans un périmètre assez restreint, elle trouverait une poubelle avec son intérieur consumé par les flammes, et peut-être se diront-ils qu'un junkie avait voulu se débarrasser de sa drogue en effaçant toutes les preuves. Enfin, Waylon, dans le pire des cas, avait gardé les plans de son costume donc il connaissait les mesures nécessaires si jamais il devait recommencer son travail. Bien qu'il n'avait plus la moindre raison, le spectacle était désormais fini… Lorsqu'ils eurent été enfin à l'abri, Waylon s'empressa de s'inquiéter quant à l'état de la jeune fille, car elle avait tout de même inhalé des vapeurs d'opium, ce n'était pas forcément très sain pour son corps, surtout vu la faible prestance de la demoiselle. Ceci dit ses questions avaient filé comme une fusée, aussi elle n'avait très certainement rien pu comprendre de ce qu'il avait pu raconter, aussi sa réponse était presque totalement à côté de la plaque. Puis elle s'effondra devant ses yeux, pauvre petite. Néanmoins, bien que tous ses sens soient en alerte et que ses pensées s'empressaient de se heurter pour savoir comment venir en aide à cette jeune fille, il aurait été très content, quelques minutes auparavant, de savoir qu'il avait créé chez cette fille une bonne impression quant au but de ce spectacle. Elle avait cru qu'il était véritablement doté de pouvoirs, et dans le présent c'est à dire d'en donner aux autres, et c'était une bonne chose. Cependant elle venait de tomber raide évanouie devant lui, et il ne savait pas trop quoi faire. Appeler les secours, des gens ? C'était impossible, la police viendrait l'interroger et il ne pouvait pas la laisser sur place. Finalement, il décida de l'emmener à son hôtel. Il attrapa la jeune fille sous les jambes et les omoplates, arrangea la tête de la jeune fille pour qu'elle ne semble pas trop inconsciente dans ses bras, et l'emmena aussi vite à l'hôtel. * * * Il n'est pas nécessaire de préciser que Waylon avait dû porter la jeune fille et la transporter tout en étant à pied plutôt que de faire venir un taxi, il était déjà bien assez embarrassé comme cela. Il avait pensé à différentes manières de la porter, d'un côté pour que cela ne lui soit pas trop inconfortable, et d'un autre côté pour que les gens ne le regardent pas d'un air bizarre, car nul doute que la transporter sur son épaule n'aurait fait que lui attirer des ennuis qu'il voulait particulièrement éviter. Ainsi il lui restait deux solutions pour ne pas trop faire porter l'attention sur lui, soit la porter de la même manière que les princes charmants portent leur princesse dans les contes de fée, ce qui, bien qu'elle ne fut pas très lourde, finirait par lui mettre les bras en miettes, ou alors la porter sur son dos, lui faire passer les bras autour de son cou et les attacher pour qu'elle ne tombe pas en arrière. Il résolut de la porter de la sorte, bien que son dos allait finir par en pâtir à force de se courber pour qu'elle ne tombe pas en arrière et ne l'étrangle. Le voyage avait été assez long bien qu'il n'ait exigé qu'une petite vingtaine de minutes, mais la tête rebondissante de la jeune fille lui avait fait comprendre la dureté de ses os, car son menton avait frappé plusieurs fois contre son épaule, ce qui n'était pas pour lui plaire, mais d'un autre côté, il se devait de faire sursauter cette petite tête verte pour lui donner un semblant de vie, sinon quoi de forts soupçons allaient se poser sur lui. Il espérait qu'elle n'aurait pas de douleur à la mâchoire lorsqu'elle se réveillera, mais elle allait sûrement sentir quelque chose c'était forcé. Mais peu importe. Lorsqu'il arriva à l'hôtel, il reçut bien évidemment les regards interrogateurs voire inquisiteurs du personnel à la réception, mais il les rassura quant à l'idée de cette enfant. Une nièce leur a-t-il dit, qui à cause d'une maladie avait éprouvé des difficultés à dormir la veille et s'était littéralement endormie devant lui, par manque de sommeil. Et comme il devait la garder soi-disant parce que sa mère avait un rendez-vous urgent à faire seule, il devait s'en occuper. Mais pressant le pas au personnel, il finit par obtenir la paix et monta déposer la demoiselle chez lui. Entrant dans le salon avec sa fausse nièce sur le dos, il se hâta vers le divan où il l'y allongea délicatement, et lui apporta une couverture très légère couverture. Non pas que la pièce fut mal isolée, bien au contraire, mais il s'assurait du confort de la jeune fille qu'il ne connaissait certes pas mais pour qui il prêtait une attention presque maternelle. Pour un homme c'était un comble mais tant pis. Il mit la paume de sa main sur le front de la jeune fille pour voir si elle n'avait pas de fièvre ou autre mais il n'en était rien, elle s'était réellement assoupie d'un coup, sans crier gare. Waylon se laissait envahir par des inquiétude quant à ce changement brutal d'état, mais après réflexion, il pensa à son propre état et se dit que si mentalement il y avait quelque chose chez lui qui faisait brusquement son état d'esprit, pourquoi ne pouvait-il pas y avoir la même chose physiquement ? Il resta peut-être dix minutes sur un fauteuil à côté de cette fille dont il ne connaissait même pas le nom, mais dont il suspectait juste la nature de mutante du fait qu'elle fut loin de le traiter avec méfiance voire avec mépris mais qu'au contraire elle lui avait demandé des pouvoirs. Chose particulière car les humains normaux, dénués de pouvoirs, étaient pour la plupart bien aise de leur condition, et ne souhaitaient pas se mélanger à ceux qui étaient actuellement recherchés par les autorités, lui y compris mais pas pour les mêmes raisons. Finalement il en eut assez de rester là à ne rien faire, il laissa une petite note à l'attention de cette jeune fille quand elle se réveillerait et décida de se retirer dans sa pièce qu'il ferma soigneusement à clé, et il alluma un moniteur relié à différentes caméras de la maison. On peut se demander l'utilité de la note par conséquent, mais il ne voulait pas aller la brusquer en allant la voir dès son réveil, cela l'effraierait. Malheureusement il s'endormit et ne pouvait pas constater le réveil de la jeune fille. Note : Je suis désolé de te laisser ainsi seule dans un lieu que tu ne connais pas, mais il a fallu que je t'emmène dans un lieu sûr. Tu t'imagines bien que je ne pouvais pas te laisser geindre inconsciente dans une ruelle, ta santé et ta sécurité m'important plus que le reste. Cependant j'ai été obligé de m'absenter un court instant, je serai très vite de retour normalement, je fais aussi vite que possible pour voir si tu vas bien ou non. À plus tard. Signé : Le magicien Mü. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La naissance de sa nouvelle star (PV : Angie) Lun 12 Juil 2010 - 0:47 | |
| Rien. Tout était vide et silencieux. Le néant infini et sans lumière, sans temps. Angie ne pensait plus. Son cerveau ne fonctionnait plus. Il avait préféré s'arrêter. Il était en état végétatif. Ses connexions nerveuses n'étaient plus actives. Le corps n'était plus dirigé. Son cœur continuait de battre, seul. A un rythme régulier. Cent pulsations par minutes. Mécanique. Pas une de plus, pas une de moins. Ses poumons refusaient eux-aussi d'abandonner. Ils s'accrochaient, inspiraient et expiraient. Ils apportaient encore de l'oxygène aux organes, discrètement, dans l'ombre, en sous-main, sans qu'elle en ait conscience. Elle n'avait d'ailleurs plus conscience de quoi que ce fusse, et ce jusqu'à sa propre existence. Elle n'était plus qu'une plante verte, malmenée sur l'épaule d'un homme, conditionnée par des réflexes de survie. Tout n'était rien.
Un point rouge vint fendre le rien, minuscule et fugitif, et le temps reprit son cours. Pendant l'instant que mit un synapse mutin à connecter deux neurones. Et à nouveau, rien. L'idée tardait à être acceptée. Puis, par groupe entiers, ses semblables redécouvrirent le miracle de la pensée. Les éclairs multicolores s'engouffrèrent, se heurtèrent et enfin s'associèrent. Ils recréèrent peu à peu la vaste toile, comme un vaste chantier. Certains endroits manquaient encore à l'appel. Ils étaient plus lents que les autres. La réflexion n'était pas. Des signaux extérieurs, ceux que recevaient intempestivement le gène mutant, tambourinaient en vain à sa porte.
''On'' décréta que s'en était assez, qu'il ne manquait plus qu'elle. ''On'' décida de la réveiller.
La jeune fille se sentait blanche, vierge de tout passé et de tout présent; ses sens lui revenaient un à un. La vue: les ténèbres de ses paupières lui paraissait couleurs. L'odorat; l'absence de parfum paraissait arôme. L'ouïe; le silence était bruit. Toucher; une matière confortable. C'était plaisant. Elle s'étira de toute sa longueur pour apprécier le textile dans son entier. Goût; de sang dans la bouche. Pourquoi ? Douleur. Douleurs. L'adolescente se recroquevilla sur elle-même. Il lui semblait qu'elle n'avait jamais eu mal auparavant, que c'était la première fois qu'elle ressentait quelque chose d'aussi ... douloureux.
Le paradis noir se brisa. Elle était comme un fœtus qu'on sortait du ventre de la mère, démunie et effrayée. Elle souffrait de la mâchoire et des lèvres. Les blessures étaient tout à fait bénignes, mais les endurer après avoir goûté au néant était insupportable. Elle avait envie de crier son impuissance au monde entier. Une image se dessina devant elle : un plafond, ornementé. Elle se renversa pour montrer un intérieur spacieux et abondamment luxueux. Le genre de choses qu'elle n'avait jamais vu qu'en rêve. Angie n'était pourtant pas vraiment en état d'être surprise, ou plutôt était-elle stupéfaite par tout, même la chose la plus insignifiante. Elle fixa avec incrédulité la couverture qui la recouvraient, détaillant les fleurs de lys dorées et précieuses.
Elle leva un bras maladroit, puis actionna un à un chacun des doigts. Elle répéta la manœuvre avec l'autre main. Elle était presque effarée de pouvoir faire bouger son corps. Pour en être certaine, la jeune fille le bascula d'un mouvement brusque, et se retrouva soudainement sur le sol. De nouvelles souffrances accueillirent le choc, mais elles étaient déjà mieux perçues et mieux gérées. Elle tenta de se remettre debout, mais fut arrêtée par des vertiges. Elle s'avança un bon mètre sans but précis en s'appuyant autant sur ses coudes que sur ses jambes : l'équilibre était plus facile à garder ainsi.
La mémoire ne fut, elle, pas progressive, elle lui revint dans sa quasi-totalité d'un seul bloc. Angie encaissa le coup et ouvrit l'encyclopédie de souvenirs qui venait de lui tomber sur la tête. Elle se rappelait de la voiture de Julian, elle se rappelait de Julian. Elle se rappelait de son errance solitaire dans les rues de New York. Elle se rappelait de l'affiche. Elle se rappelait du début du spectacle. La jeune fille posa les yeux sur la note griffonnée et soupira à l'idée d'une nouvelle lecture.
Elle se rappelait du magicien Mü. C'était un serpent aux cheveux verts qui tranchait la tête des gens dans l'eau avec des câbles puis leur demandait s'ils allaient bien. En somme, c'était un mutant. Magicien, mutant, Mü, ça commençait pareil. Rien que d'y penser, elle sentait un enthousiasme monter, sans qu'elle puisse l'expliquer. Pourquoi Mü rimait-il si bien avec pouvoir et nouvelles perspectives ? Elle avait beau fouiller, ce qui c'était passé lors de leur rencontre restait flou, comme si quelque chose était venu brouiller sa perception. De la représentation, il ne lui restait que des bribes. Il lui semblait être montée sur scène, et d'avoir fait une prestation exceptionnelle. Au final, tout tournait autour de ce reptile; Mü.
Le reste du texte le présentait comme quelqu'un de sympathique. Elle avait eu le courage de tout lire. Il était sans doute un ami. Et même sûrement un ami qui lui avait fait une promesse importante. De ses propres dire, il viendrait bientôt s'en acquitter. Ça lui laissait un peu de temps pour visiter les lieux.
La salle en elle-même méritait qu'on s'y attarde un bon moment; elle était immense et remplie de choses intéressantes. Elle contempla d'abord de loin les télévisions qui étaient superbes et qui intéressaient particulièrement l'adolescente, intriguée d'en trouver d'aussi larges. Même les écrans de l'institut ne respiraient pas autant la qualité. Elle trouva à nouveau le courage de se relever, et même de marquer un pas incertain, puis un autre. Marcher lui revenait instinctivement, comme si elle l'avait toujours fais. Les rideaux étaient étranges : même sans éducation dans le domaine, Angie ne pouvait ignorer qu'ils étaient taillés dans un tissu très couteux. Les mêmes motifs y étaient brodés que sur la couverture. Des motifs sans sens, pour elle, mais qui respiraient le luxe.
L'adolescente n'était clairement pas dans son élément, néanmoins, cette nouvelle abondance n'était pas pour lui déplaire. Ignorant pour le moment la table centrale, elle se dirigea vers le bar, dans le fond. Elle connaissait ce genre de meuble, mais, là aussi, il s'agissait d'un spécimen peu commun. Elle pensa pourtant qu'il devait servir à la même chose que les autres. Elle avait la gorge sèche. Angie ne connaissait pas exactement la nature des boissons lorsqu'elle se saisit de l'une des nombreuses bouteilles d'alcool. Ne parvenant pas à la débouchonner avec ses ongles, elle la posa sur le comptoir et en attrapa une autre. Cette dernière céda sous ses assauts et elle porta le goulot à sa bouche. |
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