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| Wanted [Ordonnateur] [Terminé] | |
| | Auteur | Message |
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James Tucker Agent du B.A.M. Alpha
Nombre de messages : 804 Age : 34 Autre(s) identité(s) : Lémure - L'Obscur - le Sans Visage - Lyle T. Anderson - El Gringo - Dimitry Lyov
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| Sujet: Wanted [Ordonnateur] [Terminé] Dim 9 Mai 2010 - 17:44 | |
| ~ Mode animation Rp
- Spoiler:
Eliot Spitzer, gouverneur de l'état de New York- Parti démocrate
Il est presque 1h30 du matin et Eliot Spitzer, membre du parti américain démocrate et accessoirement gouverneur de l'état de New York, vient d'arriver sur des docks obscurs du port de la ville. La voiture noire aux vitres teintées s'arrêta dans un léger crissement de freins au niveau d'une des grues de chargement des containers, mais le moteur continua de tourner. Il n'y avait personne à cette heure-ci, et c'était le but recherché. Il s'agissait là d'un rendez-vous où les témoins indésirables devraient être éliminés sans état d'âme. Si ce qu'il s'apprêtait à faire était rendu publique, cela ferait scandale dans la presse et les hautes sphères politiques du pays. Et la dernière chose qu'Eliot désirait était bien de se faire virer au profit d'un candidat républicain incompétent et d'un avis totalement différent sur les position de Mr Spitzer. C'est pourquoi il passait incognito dans cette voiture de luxe banalisée, sans tout l'attirail habituel qui l'accompagnait. Il avait pour une fois rangé la limousine et les fanions à l'effigie du drapeau des Etats Unis, tout comme il avait réduit l'effectif de son service de sécurité au minimum. Une deuxième voiture attendait un peu plus en amont, prête à intervenir au cas où, remplit de ses meilleurs hommes, ou du moins ceux en qui il était sûr d'avoir leur fidélité totale et qui n'irait pas dévoiler quoi que ce soit qu'ils aient pu voir ce soir. Enfin, un sniper d'élite était positionné en hauteur, quelque part sur un des entrepôts des docks, à un endroit qui lui permettait de jouir d'un champ de vision dégagé, tout en étant assez à distance pour ne pas craindre grand chose. Enfin, en théorie.
Ce qui allait se dérouler ici dans les quelques minutes qui suivent ne devait être connu de personne, car de telles méthodes seraient assurément très mal vues par l'opinion publiques. Eliot avait rendez-vous avec des mercenaires, des hommes sans foi ni loi qui vendaient leurs services au plus offrant, pour accomplir ce que leurs employeurs eux même étaient incapables de faire ou ne pouvaient se permettre de le faire. Cela ne le réjouissait pas spécialement. En parvenir à demander l'aide d'un groupe qui devait très certainement être composé de criminels, de mutants et autres personnes aussi peu recommandables était bien malheureux, car en plus de reconnaître ainsi l'incapacité du gouvernement à régler ses problèmes de terrorisme lui-même, il devait frayer avec ces individus qui parfois ne valaient pas plus que ceux qu'ils chassaient. mais il n'était plus temps de faire la fine bouche, il fallait combattre le feu par le feu et si Sptizer voulait être réélu l'année prochaine en tant que gouverneur de l'état de new York, il ne pouvait se permettre de continuer à laisser ainsi la criminalité mutante régner en maître dans SA ville. Les limites avaient été depuis bien longtemps franchies et il était plus que temps de mettre un terme aux agissements sans noms de tous ceux qui avaient pu être répertoriés par les services gouvernementaux. De plus, l'assassinat du maire de la ville de New York il y a peu était un symbole fort envoyé par les confréristes. Alors autant prendre des mesures drastiques avant que ce ne soit son tour de finir sur le billard.
Eliot regarda sa montre, impatient. La tension était à son comble, et pourtant ses agents de sécurité n'avaient cessé de lui marteler à quel point il prenait des risques sans pour autant n'avoir aucune garantie. Il n'était jamais à l'abri d'une tentative d'assassinat, et c'est pourquoi sa voiture disposait de vitres blindée en plus de quelques autres petites fonctions destinées à assurer sa survie en cas de trouble. Il n'avait aucune confiance en ce qui allait suivre, et il avait hâte que le ou les personnes qu'il devait rencontrer arrivent enfin. Il ne s'attarderait pas non plus éternellement. Si à 1h35 il n'y avait toujours personne, il quitterait les lieux pour une destination plus sûre. »
Dernière édition par Dimitry Lyov le Jeu 10 Juin 2010 - 18:45, édité 1 fois | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Wanted [Ordonnateur] [Terminé] Dim 9 Mai 2010 - 21:18 | |
| -Tu as peur, ma sœur ? -Et toi, mon frère ? -Non. -Ce n’est qu’un rendez-vous. -Ce pourrait être un pige. -Je ne crois pas. -Mais as-tu peur ? -Non. -Il est le gouverneur. Il est New York. -Nous somme le C.R.I.M., nous somme le monde.
Armand eut un rire éteint, presque un soupir. Armande y répondit par un pâle sourire. Du premier coup d’œil on devinait leur lien de parenté. C’était frappant, presque subjuguant. Même cheveux, même peau, même yeux, même expression, même intonation, même déraison et pour parfaire leur union, même style de vêtements. L’homme n’était pas efféminé, et la femme n’était pas masculine et pourtant cette distinction de genre paraissait bien peu de chose chez ces deux individus. Des jumeaux à n’en pas douté, faux peut-être mais des jumeaux quand même. Et puis, autre chose les liaient : le gène X. Plus que n’importe qui, le frère et la sœur ne faisait qu’un. Parler, pour eux, était superflu. En leur esprit, ils s’exprimaient plus vite, plus clairement. Et pourtant, ils aimaient parler, même si leurs discussions étranges montraient leur folie. Peu leurs importaient. Seuls comptaient eux… eux et le C.R.I.M. qu’ils représentaient. Armand abaissa le regard sur sa montre : 1 h 25. Puis il huma l’air marin.
-Avant-hier, nous étions à Marseille. -Aujourd’hui, nous sommes à New York. -La mer a toujours la même odeur. -Le monde est partout pareil.
Armande se redressa et sauta au bas de la caisse où elle était nonchalamment avachie. Elle fit quelques pas dans l’entrepôt, elle parut sur le point de danser, allez savoir pourquoi. L’obscurité était presque totale. Elle n’y voyait rien, elle aimait ça. Elle et lui, son frère, seuls dans le néant, un fantasme dans son esprit malade. Elle dona sans le vouloir un coup dans un carton. Quelque chose posé au dessus et en équilibre émit un petit bruit en vacillant.
-Que fais-tu ? -Du bruit. -Il n’y a personne pour l’entendre. -Sauf toi. -J’entend un autre brut. -Un bruit de moteur. -Le gouverner est là. -Je suis debout, je vais le voir. -Amène-le à moi. -Tu as peur ? -Non. Et toi ? -Non. Et pour moi, tu as peur ? -Non. Et toi ? -Non. -Ce n’est qu’un rendez-vous. -Il est New York, nous sommes le monde.
A son tour, Armand se redressa. Il caressa de la main sa mallette. Pendant ce temps, Armande passa la porte de l’entrepôt restée entrouverte. Cette nuit, la lune jetait sur les docks une pâle lueur. Sous peu, elle disparaitrait, masquée par quelques nuages. La voiture était là, à une vingtaine de mètres. La femme s’avança un peu, juste un peu, histoire qu’on puisse la voir. Elle était grande et mince. Son tain blafard suggérait la maladie. Ses cheveux roux étaient ramenés en chignon séré. Elle portait un ensemble noir plutôt coquet mais en aucun cas vulgaire. Il y avait de la dignité dans cette apparence. Armande aurait fort bien trouvé sa place dans une réunion d’affaire ou un meeting politique. Elle était sans doute à mille lieux de l’image que devait se faire monsieur Spitzer des mercenaires. Cela n’empêchait pas la demoiselle d’avoir, dissimulé dans sa poche intérieure, de quoi donner la mort. C’était indispensable dans sa profession. Après s’être avancée, elle s’appuya élégamment à un container et attendait tout en fixant le noir véhicule. C’était une invitation à venir à elle. Le gouverneur y répondrait-il ? Allait-il faire les derniers pas vers cet entretien si peu engageant ? |
| | | James Tucker Agent du B.A.M. Alpha
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| Sujet: Re: Wanted [Ordonnateur] [Terminé] Mer 12 Mai 2010 - 21:55 | |
| ~ Le Silence était le seul maître absolu de ce soir. Même la brise légère qui charriait les odeurs de la marée n'osait pas émettre plus qu'un bruissement de velours sous les rayons de lune. Les Docks, plongés dans les ténèbres les plus profondes de la nuit noire, étaient un lieu bien sinistre pour mourir ce soir. Perçant l'obscurité de deux phares tranchants, la voiture du gouverneur attendait patiemment. Derrière ses vitres teintées, Eliot Spitzer tentait d'apercevoir quelque chose au dehors, un mouvement, un bruit, un signe peut-être, qui pourrait lui indiquer à qui ou quoi il avait affaire. Mais il n'avait pas peur. non, loin de là. En tant que bon démocrate et patriote américain atteignant la cinquantaine, il avait fait la guerre. Il avait combattu le Viet nam, dans ce bourbier infernal, théâtre d'horreurs sans nom. Il en avait vu de toutes les couleurs, et il dirigeait l'état de New York d'une poigne de fer. Alors non, il n'avait pas peur. Juste cette excitation familière, résidu d'un instinct auquel il s'était autrefois pleinement adonné.
Alors, on lui fit signe. D'un humble « Monsieur », son chauffeur lui désigna une ombre qui venait d'apparaître dans le halo de lumière en face de lui. Quelle vision étrange que de voir une femme si bien apprêtée, en tailleur, si professionnelle, dans un lieu qui sentait la marée, le poisson, où régnait un dédale de bâtiment et d'engins d'acier et de fer rouillé. Il jaugea d'un coup d'œil la situation. Cela pouvait être un piège, comme un véritable rendez-vous d'affaires. Il soupira, d'un air presque blasé. Mettant en place une petite oreillette qu'il pouvait facilement dissimuler dans son oreille, il resterai ainsi en contact avec son chauffeur et ses gardes du corps si cela s'avérait nécessaire. Ils connaissaient de toutes manières parfaitement la marche à suivre si quelque chose venait à lui arriver. Attrapant sa canne en bois d'ébène poli, surmontée par un pommeau d'argent finement ciselé, il le fit tourner d'un quart de tour vers la gauche après avoir ôté une sécurité. Le système s'enclencha et l'arme fut mise sous tension. Une canne hein ? Eliot Spitzer n'avait jamais eu de problèmes pour marcher, bien entendu. Mais ça, personne ne le savait. Il y avait assez d'énergie stockée là-dedans pour électrocuter un homme, même si les charges étaient limitées. Espérons juste qu'il n'aurait pas à s'en servir ce soir. Lui-même n'en avait pas envie.
Il ouvrit la portière après déverrouillage de la porte, et s'aida de sa canne pour sortir. Se redressant de toute sa hauteur, il jeta un coup d'œil alentour. Hm, bien évidemment il ne voyait rien. Soit, qu'il en soit ainsi. Il se tourna vers la silhouette féminine et s'avança à pas régulier vers elle. Les pas de ses chaussures de cuir lustrées résonnaient en écho dans le silence de la nuit, répondant aux tics tacs régulier de sa canne. Il finit par s'engager dans la lumière, recouvert d'un halo doré, et s'arrêta à distance respectable du contact avec lequel il devrait négocier. Si tout se passait comme il devait se passer bien entendu. Plantant sa canne devant lui, les deux mains sur le pommeau d'argent poli, il resta silencieux l'espace d'un instant, à fixer cette femme inconnue. Habillé dans un costume sur mesure bleu foncé, chemise blanche et cravate rouge autour du coup - les couleurs des USA - il détonnai lui aussi dans cette atmosphère glauque et sinistre. Quelques chaînes lourdes de rouilles grincèrent dans la nuit, émettant un lent bruit sinistre. Plissant légèrement les yeux, il plongea son regard droit dans celui de son interlocutrice. Assurément, ce n'était pas là l'image qu'il se faisait d'un mercenaire représentant une organisation au pouvoir sans précédent. Mais en tant que politicien, il était mieux placé que quiconque pour savoir qu'il ne fallait pas se fier aux apparences. Il s'adressa à elle d'un ton grave et posé.
_ Bonsoir. Ravi de vous voir à l'heure. Puis-je savoir à qui ai-je l'honneur ? » » | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Wanted [Ordonnateur] [Terminé] Jeu 13 Mai 2010 - 8:57 | |
| Elle était là, immobile, comme une statue de cire au costume de nuit. Belle et sinistre, Armande considérait le gouverneur avec une apparente indifférence. Son froid et gris regard était inexpressif, son fin visage était inexpressif, le discret sourire qui ornait ce dernier était inexpressif. Le détachement dont faisait preuve cette femme était saisissant. Monsieur Spitzer allait vite s’en rendre compte. Mais elle n’avait pas de mérite. Il s’agissait là du signe visible de son gène X. Ses émotions, en toutes situations, aussi violentes soient-elles, restaient en elle. Son corps figé, tantôt prison, tantôt forteresse, mettait mal à l’aise mais ainsi, il ne pouvait pas la trahir. Dans le monde des affaires, tout comme celui des jeux d’argents, c’était un atout certain.
Lentement, Armande se redressa, cessant de s’appuyer au container. Elle trouvait que New York avait un digne représentant. Eliot restait fier et droit en cet instant difficile. Point de peur, point de doute, il avait de l’envergure. Traiter avec lui serait un plaisir. Il fallait de grands hommes pour de grands moments ; il fallait de grands clients pour une grande organisation.
-Bonsoir monsieur le gouverner, fit-elle de sa voix lente et neutre, un élément de plus venant parfaire son inexpressivité. Je suis Armande, je suis celle qui vous attendait. Vous êtes New York, je suis le C.R.I.M..
La mercenaire savait à quoi devait ressembler Eliot Spitzer. Elle et son frère avait vu des vidéos, des photos. Tous deux avaient étudié le sujet comme s’ils s’apprêtaient à passer un examen d’importance. Beaucoup d’efforts qui sans doute ne se justifiaient pas. Mais les jumeaux étaient ainsi. Ils ne ménageaient par leur peine pour ce qu’ils considéraient leur famille. Leur minutie maladive et leur allégeance inconditionnelle les avaient conduit à occuper le rôle qui était le leurs aujourd’hui : Surveillant. Les émissaires du C.R.I.M. étaient toujours des Surveillants. Armande reprit tout un esquissant un geste pour désigner l’entrepôt derrière elle. La porte de celui-ci, gouffre noir dans l’obscurité, était ouverte.
-Venez, mon frère nous attend.
Elle fit deux pas en arrière, commença à se retourner et ajouta :
-N’ayez crainte. Le danger fait partit du jeu.
Sur ce, elle finit de se retourner et s’éloigna en direction de l’entrepôt. Son pas était régulier, réglé comme une horloge. Elle n’allait pas vite mais elle n’attendait pas Eliot. A l’intérieur du bâtiment encombré de casses et de cartons de toutes dimensions, Armand avait sortit une lampe torche et l’avait disposé de telle sorte qu’elle n’éclairait qu’un coin de la vaste pièce. La lumière permettait d’apercevoir la silhouette de l’homme pâle, aux cheveux roux et au costume noir, l’exact équivalent masculin de sa sœur. Tout comme elle, il témoignait de la même neutralité. A côté de lui était posée sur une caisse une mallette sombre. Hors de ce petit ilot de clarté artificielle, on devinait à peine les obstacles de l’entrepôt. Armande entra et rejoignit son frère. Rien de ce qu’aurait put dire Eliot ne l’aurait fait revenir en arrière. Si le gouverneur tardait à les rejoindre, ils l’attendraient, ils n’étaient pas spécialement pressés. |
| | | James Tucker Agent du B.A.M. Alpha
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| Sujet: Re: Wanted [Ordonnateur] [Terminé] Lun 17 Mai 2010 - 22:18 | |
| ~ La dénommée Armande se présenta. Froide et indifférente, elle dégageait une aura de professionnalisme et de classe assez impressionnante pour un être humain. Au moins n'avait-il pas affaire à des branquignols qui voulaient se faire passer pour ce qu'ils n'étaient pas. A moins d'une mise en scène particulièrement habile, pour le moment il opterait plus pour une véritable organisation que pour un piège ou un subterfuge. Mais il réservait encore son opinion. Il n'en avait pas vu assez pour le moment, même si au moins la première impression paraissait bonne. Parfaitement neutre et indifférente, Eliot Spitzer ne pouvait discerner quoique ce soit sur les expressions de son visage. Il observa ses yeux d'un regard inquisiteur mais n'y décela rien non plus ici aussi. Soit. Se détachant du mur, toujours avec cet air sobre et indifférent, elle l'invita à s'avancer avec elle parmi les ténèbres obscures, lui assurant que le danger faisait parti du jeu. Le gouverneur fixa un instant l'ouverture noire et béante du gouffre sans fond qui s'ouvrait devant lui. Elle ressemblait trait pour trait à la gueule grande ouverte d'un monstre de métal rouillé par les embruns salés de la marée. C'est ce qu'on appelait se jeter dans la gueule du loup.
Le gouverneur de New York inspira profondément, en silence, observant la silhouette féminine disparaître dans le noir. Il pivota légèrement pour apparaître de profil dans le halo lumineux des phares de la voiture. Il adressa un léger signe de tête à son chauffeur avant de s'engager d'un pas décidé dans l'inconnu. Ici, à l'intérieur du hangar, il n'y avait plus la couverture du tireur d'élite. Eliot le savait, mais il savait aussi qu'il n'aurait rien sans rien. En entrant dans cette pièce, il mettait potentiellement sa vie en danger, mais il s'assurait également potentiellement un argument de taille pour les prochaines élections. Spitzer avait encore baissé de 4 points dans les sondages, et si les prochaines élections n'étaient pas encore pour tout de suite, c'était là un investissement qui, ajouté à une intense campagne anti-mutante, lui assurerait la victoire. Il fallait rassurer les citoyens, il fallait leur montrer un gouvernement fort et proche des préoccupations du peuple. Il fallait montrer au reste des Etats-Unis que l'Etat de New York ne plierai pas le genou devant les méthodes sans vergogne de terroristes mutants qui se prenaient pour des ersatz de Dieu à cause des capacités hors du commun qu'ils manifestaient.
Pénétrant dans la nuit la plus totale, Eliot tenta de percer les ténèbres de son regard tranchant et de ses yeux affûtés, mais faute de source de lumière suffisante, il n'y parvint pas. aucun autre son ne filtrait également, hormis, le toc régulier, dur et sonore de sa canne sur laquelle il resserra sa prise. Il ne devrait normalement pas y avoir d'autre affrontement que les négociations pour lesquelles il était ici. Un des coins était cependant éclairé, et la jeune femme qu'il avait suivi se tenait à présent à côté d'une autre personne. Un homme. Lui aussi habillé pour la circonstance. Mais ce qui frappait le plus était indéniablement la ressemblance frappante entre les deux jeunes gens. Deux gouttes d'eau, tout simplement, même s'il s'agissait de l'un et de l'une. Il salua d'un léger signe de tête les deux personnes ici présente, par pure bienséance. Il n'avait pas l'habitude de fréquenter des mercenaires, et de toutes manières il en avait toujours eu une sainte horreur depuis la guerre du Viet Nam. Capables de passer dans le camp adverse si on leur proposait plus d'argent que ce qu'il gagnait habituellement. Mais bon, passons.
_ Bonsoir. Charmant endroit pour discuter. J'aurais préféré que nous nous rencontrions dans mon bureau, mais vous saisissez bien la nature confidentielle de notre rencontre bien sûr. »
Eliot s'avança encore un peu, pour être dans la lumière et en face de ses interlocuteurs. Sa canne bien ancrée devant lui, les yeux fermement plantés dans le regard de l'homme inconnu, Bien, ce soir il allait peut-être pouvoir mettre un sacré coup à tous ces enfoirés de terroristes mutants.
_ Ainsi donc, c'est vous qui représentez le C.R.I.M. Soit. Je suis Eliot Spitzer, Gouverneur de New York. Mais ça, vous le savez déjà bien entendu. »
» | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Wanted [Ordonnateur] [Terminé] Mar 18 Mai 2010 - 13:00 | |
| -Voici mon frère. -Je suis Armand. -Vous avez sollicité le C.R.I.M. -Alors nous sommes là. -Nous sommes les voix de l’organisation. -En son nom, nous pouvons affirmer que cette rencontre n’a jamais eu lieu. -Le C.R.I.M. ne connait personne. -Et personne ne connait le C.R.I.M. -Il en a toujours été ainsi. -Et pourtant… -Le C.R.I.M. est partout. -Le C.R.I.M. travaille pour tout le monde.
Insolite interlocution qui avait des airs de répliques théâtrales. Les voix si monotones des deux jumeaux alternaient de telle sorte qu’on avait vraiment l’impression qu’une seule personne s’exprimait. Ce n’était qu’à moitié faux. La forme de ce sinistre discours inspirait la crainte. Le fond, néanmoins, était limpide. L’organisation assurait l’anonymat de ses clients. C’était essentiel pour son activité.
Armand se pencha. Avec lenteur, il ouvrit la mallette qui se révélait être un ordinateur portable. L’apparence sombre de l’appareil convenait à merveille à celles de ses propriétaires. Le jumeau sortit ensuite d’une poche intérieur de son costume un jeu de cartes. Il en tira l’As de pique. Cette carte n’en était pas une. En réalité, c’était sa plaque d’identification. Il l’inséra dans le lecteur de l’ordinateur et passa ensuite son doigt sur la plage tactile normalement destinée à contrôler la souris. L’identification accomplie, l’écran s’alluma pour n’afficher qu’un court message en lettres blanches sur fond noir :
« Prêt. »
Armand appuya sur la touche « 1 » tu pavé numérique. L’écran afficha alors :
« Attente de transmission… »
L’homme se redressa pour reprendre sa position droite et figée semblable à celle de sa sœur.
-Nous sommes la bouche du C.R.I.M. -Mais vous ne négocierez pas avec nous. -Vous êtes le représentant d’un état. -Seul le haut commandement parle aux états. -Alors vous aller négocier avec le haut commandement. -L’Ordonnateur sera votre interlocuteur.
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Pendant ce temps, au milieu de l’Atlantique, le Red-Ghost essuyait la tourmente. Le porte-avions luttait contre une mer en furie. Le ciel, noir autant de nuit que de nuage, était régulièrement déchiré par la lumière violacée des éclairs. Le vent hurlait et tourbillonnait. Sur le pont du vaste navire, seul un minimum de marins se cramponnait. Les autres étaient allés se réfugier à l’intérieur. Ceux-là entendaient les grincements métalliques du bâtiment, comme les grondements d’un monstre terrible. Tout avait été attaché, arrimé, pour ne pas se retrouver à la merci des turbulences.
-Vous êtes un incapable Coslef !
La voix de Frank Acker était comme le tonnerre. Elle emplissait la salle de contrôle et faisait frémir de craintes ceux qui s’y trouvaient.
-Où avez-vous apprit à lire une carte météorologique ?! Avez-vous seulement une idée de ce que ce cyclone peut nous coûter ?! -Monsieur, je suis navrer, mais la météo n’est pas une science exacte, tenta de se défendre le dénommé Coslef. -Monsieur, la console de communication 10054 a été activée, intervint un technicien, peu rassuré d’aborder son supérieur en plaine colère.
Ce dernier se tourna vers son subordonné et lui jeta un regard interrogateur.
-Le contact avec le gouverneur de New York a été établi, poursuivit le technicien. -Ha… j’arrive. Puis le leadeur du C.R.I.M. ajouta en tournant la tête vers Coslef : Retournez à votre post et j’espère pour vous que vous serez nous faire sortir au plus vite de cette situation !
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De nouveau dans le hangar…
Armand et Armande étaient tombés dans le silence. Ils avaient dit ce qu’ils avaient à dire et ils ne voyaient pas l’intérêt de meubler l’attente. C’est ainsi qu’Eliot se retrouva en quelque sorte seul devant cet écran d’ordinateur s’obstinant à afficher le même message. Une minute s’écoula, puis deux. L’ambiance était lourde et le temps en paraissait plus long. Les jumeaux avaient à présent tout d’un duo de statues. Leur immobilité était totale. Pas un geste de la main, pas même un battement de cil, et leur regard restait braqué comme la lunette d’un sniper sur le politicien. Enfin, le message s’effaça. Une seconde plus tard, la tête chauve de l’Ordonnateur apparut. En arrière plan : une paroi métallique frappée du sigle rouge de l’organisation. L’image était flou et les mouvements saccadés. De plus, régulièrement, des parasites s’invitaient sur l’écran. Le cyclone mais également l’indispensable cryptage nuisaient à la qualité de la transmission.
-Je vous reçois mal et je présume que c’est pareil pour vous, monsieur Spitzer. Raison de plus pour aller à l’essentiel.
Malgré la piètre qualité sonore, on devinait sans peine l’énergie qui animait Frank Acker. C’était l’exacte contraire des deux émissaires. L’ex-militaire inspirait la brutalité et la sévérité. A ceci s’ajoutait ce qu’Eliot devait savoir de lui. L’Ordonnateur était l’un des criminels les plus importants sur le globe. Il était également celui qui avait humilié les Etats-Unis en leur dérobant le Patriote, le porte-avions qui était devenu le Red-Ghost. C’est dans ses moments là qu’on se rendait compte jusqu’où pouvait pousser les ambitions politiques.
-Qu’attendez-vous du C.R.I.M., gouverneur ? |
| | | James Tucker Agent du B.A.M. Alpha
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| Sujet: Re: Wanted [Ordonnateur] [Terminé] Mar 25 Mai 2010 - 23:11 | |
| ~ Le duo que formaient les dénommés Armand et Armande était assez original dans la manière qu'ils avaient de s'exprimer. Chacun finissant les phrases de l'autre dans une symétrie totale. Assurément, ils passaient pour étranges si ce n'est pas normaux. Ils donnaient l'impression d'avoir appris leur texte, sans compter leurs ressemblances. C'était déstabilisant, mais aussi fascinant l'espace d'un instant. Mais Eliot ne s'attarda pas plus longtemps sur ce détail, se contentant d'afficher encore plus d'impassibilité face à cette démonstration. Il se fit passif le temps de l'installation du matériel, qui fut très brève, et n'ajouta rien de plus lorsque le silence posa son règne dans la pièce, se contentant de jouer avec la sécurité du pommeau en argent de sa canne d'ébène, comme il avait toujours eu l'habitude de faire depuis qu'il l'avait.
Enfin, grésillant, parasitée et venant clairement de loin, l'écran afficha la transmission tant attendue. L'Ordonnateur, comme il se faisait ainsi appeler, apparu alors, le sigle de l'organisation du C.R.I.M. en fond, comme Eliot lui même avait l'habitude de faire des apparitions publiques avec en fond le drapeau américain. Toujours très patriotique, enfin, pas dans ce cas. Eliot avait entendu pas mal de choses sur le C.R.I.M. et son dirigeant, la plupart très certainement infondées, irréelles et amplifiées, mais il devait admettre que l'homme qui venait de lui apparaître en imposait de par sa droiture, son charisme et sa froideur absolument militaire. Le Gouverneur de New York reconnaissait bien là ces traits caractéristiques, pour avoir servi dans l'armée, et ce n'en était que meilleur. Ce qu'il avait à demander n'était pas destiné à des amateurs où à des sentimentaux, il avait besoin d'une radicalité à toute épreuve pour protéger la ville de New York et ses citoyens, même si eux mêmes n'étaient pas prêts à en accepter les méthodes pour la plupart. Mais ça, tant qu'ils dormaient sur leurs deux oreilles, ils n'avaient pas à le savoir. S'avançant un peu plus dans la lumière, face à l'écran, Eliot Spitzer s'adressa directement à son interlocuteur.
_ Bonsoir Ordonnateur. Je serai donc bref vu les circonstances. J'ai un contrat à soumettre au C.R.I.M. Vous n'êtes peut-être pas sans ignorer les problèmes de terrorisme mutant récurrents auxquels l'état de New York, et tout particulièrement New York City, fait face en ce moment même. Les citoyens grondent et leur colère monte, et malgré les directives prises par moi même et le Président des Etats-Unis, il semblerait que la racaille mutante ait décidé de s'acharner coûte que coûte sur notre territoire. Particulièrement certains mutants connus pour être affiliés à la confrérie ou à un groupe qui se nomme les X-Men, usurpant le rôle de la Justice comme s'il leur avait toujours appartenu. Le combat contre les mutants incontrôlables est devenu affaire d'état, mais malheureusement, les quelques résultats escomptés n'ont pas été à la hauteur. Qui plus est, certaines limites à ne pas dépasser ont été franchies il y a peu, et il s'agit maintenant directement de la sûreté nationale et de la vie de mes concitoyens humains, de même que je souhaite tout autant éviter les émeutes ayant pour but lynchages et mises à morts des mutants. La situation politique continue de se dégrader malgré nos efforts, et c'est pourquoi je fais appel à vous avant que cela ne dégénère. Il est impératif de mettre un terme définitif aux agissements de pareils individus, et ainsi envoyer un message fort à tout ceux qui se croient à même de pouvoir jouer avec les pouvoirs de Dieu. Je veux qu'ils comprennent qu'ils ne peuvent agir impunément, qu'ils ne sont pas au-dessus des lois et qu'ils ne sont ni intouchables ni invincibles. Je veux renverser la situation, que ce soit eux, désormais, qui ait peur des humains, qu'ils ne puissent avoir plus jamais aucun moment de répit dans la traque qui leur sera lancée et que la peur et l'incertitude devienne leur quotidien. J'ai ici une liste - sujette à évolution - contenant des informations à propos d'une trentaine de ces individus. Ils sont déjà fichés sur la liste des mutants recherchés, et une prime est attribuée à chacun d'entre eux. Ce que je vous demande, c'est de neutraliser et de récupérer ces individus pour les remettre au gouvernement, vivants serait préférable afin de les juger et de montrer au monde qu'on ne peut défier impunément la justice New Yorkaise. Bien entendu, je suis prêt à vous verser une somme à la hauteur des efforts demandés, ou tout autre rémunération qui vous conviendra. »
Le Gouverneur de L'État de New York se tut un instant, laissant passer un passage de parasites plus important que les autres. Il y avait tout de même une dernière chose à ajouter.
_ Il y a une condition cependant, non négociable. En aucun cas notre collaboration ne devra être révélée à qui que ce soit. Vous ne devrez passer que par moi et uniquement par moi. Si cet accord venait à s'ébruiter, ce contrat serait alors considéré comme nul et non avenu. »
Un silence. Le C.R.I.M. et L'Ordonnateur étaient une part essentielle de son plan de réélection. De leur réussite dépendrait sa cote de popularité, et sa place en tant que Gouverneur de l'État de New York.
_ Cela vous convient-il, Ordonnateur ?. » » | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Wanted [Ordonnateur] [Terminé] Mer 26 Mai 2010 - 15:23 | |
| Le gouverneur avait dit qu’il serait bref, mais pour l’Ordonnateur, il en avait déjà trop dit. En effet, peu importait au leadeur du C.R.I.M. de savoir les raisons qui poussaient ses clients à faire appel aux services de l’organisation, seules comptaient les closes du contrat en elles-mêmes. Néanmoins, au fond de lui, l’ex capitaine de l’US Army ne put s’empêcher de ressentir un sentiment de satisfaction. Chaque contrat était pour lui une victoire de plus, un pas en avant pour ses sinistres projets. Mais les contrats venant des Etats-Unis, pays qu’il haïssait plus que tous les autres, avaient une saveur particulière, une importance prédominante à ses yeux. Alors évidement, quand c’était l’état de New York qui venait à lui pour lui confier en partie la sécurité territoriale, il y avait de quoi se féliciter. Bien sûr, de tout ceci, rien n’apparut sur le visage martial de Frank Acker. Il resta silencieux et attentif pendant la tirade d’Eliot. Quand ce dernier eut fini, l’homme chauve répondit presque sur l’instant.
-Neutralisation d’individus potentiellement dangereux, minimisation des dégâts collatéraux, intervention sans l’aval des forces de l’ordre locales car je présume que l’impératif du secret vous empêchera de faciliter notre tâche… Deux millions monsieur Spitzer, payable d’avance. Ensuite, le C.R.I.M. touchera les primes des cibles remises à votre justice. Vous donnerez la liste à mes émissaires. Ils vous communiqueront les détails utiles. Quelque chose à ajouter ?
L’Ordonnateur, lui, savait être concis. Il aurait peut-être put s’étendre sur les difficultés qu’allait entrainer pareille opération dans un pays aussi sécuritaire que USA, que la neutralisation de mutants demandais beaucoup de moyens… mais c’était son affaire. Eliot ne voulait qu’une chose, un résultat aussi rapide que bon. L’Ordonnateur attendit la réponse du gouverneur. A côté de l’ordinateur portable, les jumeaux n’avaient pas changé d’attitudes, toujours aussi passifs, figés. L’entretien n’allait sans doute pas s’éterniser, c’était prévisible.
HRP : petite réponse mais la situation l’impose. |
| | | James Tucker Agent du B.A.M. Alpha
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| Sujet: Re: Wanted [Ordonnateur] [Terminé] Mer 26 Mai 2010 - 22:38 | |
| ~ Eliot écouta le résumé de l'Ordonnateur. Concis et précis, loin des discours élaborés qu'avait l'habitude de tenir le Gouverneur dans les milieux politiques, il n'en restait pas moins efficace. Il semblait être le genre d'homme à qui rien n'était impossible et qui pouvait s'offrir le monde entier. Pourtant, à le voir ainsi aussi dur et froid que de la roche, cette expression sévère sur le visage, Eliot avait du mal à l'imaginer profiter de la vie en vivant dans le luxe et le confort les plus extrêmes. Et s'il s'était attendu au début à trouver ce genre d'homme, il était clair désormais que ce n'était pas le cas.
_ En effet Ordonnateur. C'est exactement cela. Et j'espère voir les premiers résultats de notre collaboration avant le début de la prochaine campagne électorale, si vous voyez ce que je veux dire. »
Le prix annoncé par l'Ordonnateur pouvait sembler représenter beaucoup d'argent à première vue. Mais en réalité, c'était bien peu comparé à ce que cela pouvait apporter au bien être de ses citoyens, et à son statut. Il avait le bras long, deux millions de dollars à l'échelle d'un état restaient assez dérisoires, et personne ne viendrait remarquer leur absence. Soit, qu'il en soit ainsi, son prix serait le sien.
_ Soit, qu'il en soit ainsi alors. Marché conclu. J'espère avoir très vite de vos nouvelles Ordonnateur. »
Et le Gouverneur termina cette discution sur une expression sévère et impassible. Bien, l'entretien aura été bref et rapide. Il attendait beaucoup de cette transaction, et espérait sincèrement des résultat expéditifs, quitte à ce que ce les méthodes utilisées soient parfois discutables et aient fort peu de chose en commun avec ce que les hommes appelaient morale. Mais peu importe. Combattre le feu par le feu, c'était devenu nécessaire. Eliot attendit encore quelques secondes, la fin de la transmission et les détails qui devaient lui être donnés par lesdits émissaires. Et également le paiement bien entendu. » | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Wanted [Ordonnateur] [Terminé] Ven 28 Mai 2010 - 19:31 | |
| -Fin de transmission, dit l’Ordonnateur en guise de conclusion.
Il se détourna ensuite de la caméra et sortit à grands pas de la cabine de communication. Le voilà de retour dans la salle de contrôle. Les deux pièces étaient attenantes.
-Quel sera le nom de cette opération ? demanda un technicien face à son post informatique.
L’homme avait déjà entré toutes les informations que la brève discussion avec le gouverneur de New York avait apportées. Frank réfléchit un instant avant de répondre.
-Raptor. Informez-moi quand la liste nous sera parvenue. -Bien monsieur. -Raptor ? Avec seulement deux millions, il sera bien petit ce dinosaure.
Le leadeur du C.R.I.M. fit face à Morgane Ray. Cette dernière occupait le rang d’Opératrice et de tous les stratèges de l’organisation, elle était celle qui avait vraisemblablement le plus d’influence sur Ackeur. Officieusement, on la considérait donc comme la numéro 2. Morgane était une élégante femme. Grande, mince, pâle, les cheveux noir de jet et portant un long imperméable gris tombant presque jusqu’à ses chevilles, il se dégageait d’elle une indéniable froideur. Frank était aussi dur que mademoiselle Ray venimeuse.
-On aurait dut demander plus, dix fois plus. New York a les moyens de payer, reprit-elle. -Je me suis basé sur la grille tarifaire. Il ne s’agit que d’une traque après tout. -Un quart va être englouti par les frais de renforcement de nos équipes sur place et c’est un minimum. Face à des mutants, il y aura forcément des compliquassions. -Il faudra envoyer de bons éléments. On touchera aussi les primes. Si le résultat convient à ce cher Spitzer, il n’est pas impossible qu’il refasse appel à nos services. Création d’un besoin, addiction à ce besoin, les lois du commerce.
Morgane, peu convaincue, allait répliquer mais alors une petite alarme stridente se déclencha. Elle provenait d’un pupitre de commande. Le technicien installé devant se tourna vers l’Ordonnateur.
-Monsieur, on a perdu une parabole. Le vent est trop fort, il risque de causer d’important dégât à la tour. -On stoppe nos communications, on replis les paraboles. Informez nos contacts de la rupture de signale. -A vos ordres. -N’était-ce pas déjà Coslef qui nous avait dangereusement emmené à proximité de récifs en mer baltique ? commenta sournoisement Morgane. -Trouve quelqu’un pour le remplacer.
---
-Fin de transmission.
Dans l’entrepôt, sitôt après ces mots, l’écran de l’ordinateur devin noir, n’affichant plus que le message « Transmission terminée ». Lentement, Armand referma l’appareil. Pour cela, il ne bougea que son bras, le reste de son corps restant aussi immobile que précédemment. Quand ce fut fait, les jumeaux reprirent la parole.
-Le virement devra être fait. -Dans les plus brefs délais. -Le virement sera fait. -Sur ce compte.
La sœur s’approcha du gouverneur. Elle sortit de l’intérieur de son costume une carte contenant les cordonnés bancaire. Le compte en question appartenait évidement à un illustre inconnu, personne qui sans doute n’existait même pas.
-Nous sommes vos contacts. -Si vous reparlez au C.R.I.M. -Vous reparlez à nous. -Si le C.R.I.M. veut vous parler. -On viendra à vous. -Le C.R.I.M. a besoin de détails sur les cibles. -Identité. -Apparence. -Mutation. -C’est un minimum. -Plus on en sera. -Plus ce sera rapide. -Si votre liste ne comporte pas ces éléments. -Donnez-les nous dans la semaine. -Ou dites-nous où les trouver. -Les primes seront versées sans procédure particulière. -Aux personnes qui se présenteront avec les cibles. -Tout est dit. -Donnez nous la liste. -Si vous avez quelque chose à ajouter. -Fêtes-le.
Les deux surveillants, leur discours achevée, retombèrent dans le silence. La sœur attendait prêt d’Eliot la liste ; le frère restait à côté de la caisse, la main toujours posée sur l’ordinateur, comme s’il avait oublié de l’enlever. |
| | | James Tucker Agent du B.A.M. Alpha
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| Sujet: Re: Wanted [Ordonnateur] [Terminé] Mer 9 Juin 2010 - 0:21 | |
| ~ Le Gouverneur de New York écouta sans mot dire les dernières paroles des deux jumeaux. Hm, bien évidement. Il saisit la carte que lui tenait la sœur et y jeta un bref coup d'œil. Des coordonnées bancaires tout ce qu'il y avait de plus banal. Le politicien se demanda dans quel pays pouvait bien se trouver ce compte, certainement dans un des nombreux paradis fiscaux encore en vigueur dans le monde. Il se demanda également combien d'autres personnes avant lui avait reçu une carte avec ledit numéro de compte. Sûrement un bon paquet. Mais bon, il fallait parfois en venir à de telles extrémités. Combattre le feu par le feu, voilà ce qui allait se passer. Advienne que pourra, mais plus jamais les terroristes mutants ne seraient à même de marcher librement et la tête haute sans craindre quoi que ce soit dans la ville de New York, tant qu'il serait gouverneur de cet état. Spitzer sortit de la poche intérieure droite une petit clef USB qu'il tendit en retour à l'agent du C.R.I.M. . Il y avait là répertorié toutes les informations possibles et imaginables que l'ont pouvait trouver sur lesdits terroristes mutants, ainsi que les dernières traces qu'ils ont laissé, tout un dossier complet sur chacun d'eux et beaucoup d'autres renseignements que ses services de renseignements avaient pu récolter. Et voilà qu'il les divulguaient désormais à une organisation non gouvernementale, mercenaire et très certainement versée dans tout un tas d'autres affaires louches. Mais bon, passons.
_ Voici. Vous trouverez sur cette clef tous les renseignements qui vous serons nécessaires au bon fonctionnement de vos objectifs. Chacune des cibles porte un dossier complet ainsi que tous les renseignements que nous avons put obtenir. Mais je vous laisserai juger par vous même. »
Il rangea précieusement la petite carte qui contenait les coordonnées bancaires dans la poche intérieure de son costume et ferma cette dernière. Il s'adressa ensuite une dernière fois aux deux personnes présentes dans l'obscurité du hangar.
_ Le paiement sera effectué dans les 24h. Sans fautes. D'ici là, j'espère la bonne réussite de la mission du C.R.I.M.. Si nous n'avons plus rien à nous dire, alors il est temps pour moi de m'en aller. »
Eliot les salua brièvement d'un léger signe de tête, même s'il avait l'impression de parler à un mur, et s'en retourna dans l'obscurité la plus totale, ou seuls les bruits de sa canne et de ses talons résonnaient sur le béton du sol de l'entrepôt. Il rejoignit sa voiture, y monta, la verrouilla et fit signe à son chauffeur de démarrer. Éteignant sa canne, il donna une ou deux instructions supplémentaires et ils rejoignirent l'autre voiture qui les attendait plus loin. Le sniper quand à lui, savait ce qu'il avait à faire et comment. La voiture s'enfonça donc dans les ténèbres de la nuit, ne laissant plus que le silence comme seul et unique témoin de la scène qui venait de se dérouler ici. » | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Wanted [Ordonnateur] [Terminé] Jeu 10 Juin 2010 - 18:31 | |
| -En revoir, Gouverneur. -Vous ne regretterez pas. -De vous être adressé au C.R.I.M.
Le politicien s’éloignait dans les ténèbres. De personne, il devint silhouette, de silhouette il devint une ombre dans les ombres. Le son de sa canne, régulier, fut bientôt la seule chose de lui qui parvenait encore aux jumeaux. Lentement, Armande rangea la clef USB dans la poche intérieure de son costume. Elle se tourna ensuite vers son frère. Un bruit de portière, puis un de moteur : au dehors, la sombre voiture partait sous la nuit nuageuse. Armand redressa la mallette qu’était l’ordinateur comme s’il allait la prendre mais il n’en fit rien. Eteignant la lampe torche, il plongea la pièce totalement dans le noir. Lui et elle, seuls dans le néant. Le monde matériel se confondait avec celui qu’engendrait leurs esprits étranges.
-Tu as peur ? -Et toi ? -Non. -Non.
La main d’Armande, toujours enfouie dans sa poche, caressa le détonateur. Le gouverneur avait prit ses précautions, les jumeaux aussi. Trois charges avaient été savamment dissimulées dans cette partie des docks pour parer à toutes éventualités. En une pression du doigt, l’endroit n’aurait été plus que ruines et flammes. Bien sûr, les jumeaux le savaient, ils n’auraient pas survécu. Mais quelle impotence ? C’aurait été pour le C.R.I.M., pour leur famille. Dans les ténèbres, le frère et la sœur se rapprochèrent. Seuls dans de noir… un fantasme, une folie de plus à leur actif.
-Seuls. -Dans le noir.
Ce ne fut que dix minutes plus tard que deux fantômes quittèrent les lieux pour une destination inconnue. |
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