You Can't always get what you want ! [Mewen Hatan]

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Je ne boirais plus, je le promet.
Pourquoi j'dis ca de toute façon je ne suis pas foutu de tenir une de mes bonnes résolutions plus de deux petites heures. Et me voilà à poil menotté à un lit dans une chambre d'un motel miteux du New Jersey. Je me suis retrouvé dans des situations bien plus embarrassantes, je peux vous l'assurer. Généralement , elles commencent toujours de la même manière : un bar, de l'alcool et des filles. La vie d'un arnaqueur libertin et nomade est parait-il, faite de ce genre de choses.
Au moins il ne fait pas froid, c'est déjà ca de pris, ce n'est pas que ma position est inconfortable, loin de là mais je e compte pas non plus y passer ma journée. Un rapide coup d'œil accompagné d'une légère douleur aux poignets me permet de voir mes fringues roulés en boule non loin du lavabo de la salle de bain.
Cette salope a du jeter les clés des menottes. Hummm...il faut que je songe à un plan B.
J'ai toujours un plan B dans ce genre de situation. J'ai un double des clés des menottes dans la veste de mon perfecto, poche intérieure, . En me dévissant le coup j'arrive à voir le message au rouge à lèvres qu'elle m'a laissé sur la glace de la salle de bain.

"Devine qui a baisé l'autre ♥ ?"

Ohoooh, superbe, je ne peux m'empêcher d'éclater de rire, je suppose que les 500 $ se sont fait la male avec la blonde Jessica. Une rencontre entre deux arnaqueurs, ca se termine toujours ainsi : on joue la trêve mais notre nature nous pousse à continuer le duel jusqu'à ce que l'un des deux morde la poussière. Je tourne la tête vers la gauche vers les reliefs de bouteilles de champagne et mon regard s'arrête sur une des flutes sur la table de nuit. Un violent somnifère..probablement. Elle m'a prit de vitesse, dans ma poche de jean, y'a une drogue analogue qui n'aura pas servit cette nuit. j'espérai bien compter les coups, pour elle, de son coté, un seule avait suffit ! Merde, j'étais si mauvais de ca ? Faudrait arrêter un jour les conneries quand même !
Bien , le double est là, je suis ici. Pas la peine de m'agiter à essayer de me déglinguer les bras. Dans ce genre de situation, le prédateur laisse mariner un jour avant d'appeler les flics pour la délivrance, elle va surement suivre le protocole..je l'aurai fait moi ! J'ai pas envie de voir les flics, une légère incompatibilité d'humeur on va dire, ils me sont aussi utiles qu'un costard cravates. Qu'est ce que je vais faire du coup ? J'essaye brusquement de bouger, tout ce que j'y gagne c'est une douleur fulgurante. Je me vois mal appeler à l'aide..et qui appeler ? Faudrait déjà atteindre mon portable..si elle ne l'a pas planqué dans la cuvette des chiottes, c'est fort probable !

Qu'est-ce que vous feriez menotté à poil dans un lit pour passer le temps ? Moi, j'ai trouvé un truc : je chante !

I saw her today at a reception
A glass of wine in her hand
I knew she would meet her connection
At her feet was her footloose man

No, you can't always get what you want
You can't always get what you want
You can't always get what you want
And if you try sometime you find
You get what you need

J'ai un beau brin de voix, merde, j'y pense : Cait' aurait été là, on aurait pu faire un boeuf ! Elle avec sa gratte, moi au chant. L'idée me fait marrer..non définitivement, je ne raconterai cette mésaventure à personne : pas moyen ! J'allais massacrer les Stones sur un second chorus lorsque j'entendis du bruit dans le couloir. Et bien qui ne tente rien n'a rien !

WOOOOOOOOOOOOOHHHHH ! LA DEHORS !!!! DANS LE COULOIR !!! J'SUIS COINCE !! 100 $ SI VOUS VENEZ M'AIDER !! CA URGE !!!!

Je ne savais même pas si j'avais 100 $, quel con ! Par contre, je commençais sérieusement à avoir envie de pisser, un effet secondaire de cette saloperie de somnifère, probablement !!

Depuis qu'elle était recherchée, Mewen évitait son appartement, elle avait donc choisi un motel minable où l'on ne posait pas trop de question au client. Il était huit heures du matin, l'heure du petit déjeuner, elle sortit donc de sa chambre pour aller s'acheter de quoi déjeuner lorsqu'une voix masculine promis 100 $ à qui viendrait l'aider. Qu'est ce qu'était 100 $ pour la fille d'un avocat d'affaire ? Rien néanmoins, comme elle évitait de se servir de sa carte de crédit pour ne pas être repérée c'était de l'argent facilement gagné. Elle se dirigea vers la porte d'où provenait la voix et l'ouvrit sans problême et lorsqu'elle rentra dans la chambre elle se trouvez nez à nez avec un homme nu comme un vers attaché à son lit. Elle ne put s'empêcher de sourire en rougissant. Décidément les humains avaient parfois des moeurs étranges. A moins que ce jeune étalon ne soit un mutant. Si tel était le cas il n'était pas bien malin. Dans un cas comme dans l'autre Mewen ne savait pas trop si c'était une bonne idée de libérer ce type plutôt que de lui faire les poches. Elle pensa qu'en le libérant il lui devrait un fier service et que cela pourrait toujours être utile à un moment ou un autre. De l'autre côté si il l'avait reconnu il risquait de la dénoncer voir de l'attaquer. Mewen resta un moment à réfléchir avant de se décider à parler.

"Laisse moi deviner, tu veux que je t'aide à te libérer."

Merde ! je croyais que c'était le room service qui m'apportait le ptit déj !
Non sérieusement si c'est dans tes capacités de le faire, ca serait bien urbain, merci..

J'avais une chance sur deux que ca soit un mec, évidemment j'ai pas eu cette chance. Dans le cas inverse, la solidarité masculine aurait jouée, là c'était mal barré. Au moins elle avait un bon sens de l'humour et pas froid aux yeux non plus pour rester stoïque devant le déballage public. Oh et puis quoi !! Je suis pas particulièrement quelqu'un de pudique, dans ma famille, on a été élevé comme ca, ma sœur c'est pareille. Après tout, une mère Hippy, ca donnait un sacré passif à charge, non ? Ca m'empêchait pas de me sentir un peu con tout de même. Je crois que c'était surtout le fait d'être vulnérable qui me gênait. L'idée que ca pouvait être quelqu'un de mauvais ne m'avait pas encore traversé l'esprit. Du moins pas avant qu'un léger silence s'installe et qu'elle me mate si calmement.
Fallait faire un pari.
Si je me plantais, au pire, elle se barrait et point final. Dans le cas contraire, ca pouvait être jouable.

Bon, c'est pas que j'me les gèle mais je trouve un peu le temps long...alors on va pas se regarder en chien de faillence cent sept ans non plus...je me suis fait plumé par une garce qui s'est tiré avec...presque...tout mon fric. J'm'en fous, ca arrive dans le genre de métier que je pratique..c'est même monnaie courante...j'ai un double de clés de ces putain de menottes dans la poche intérieure de mon cuir là bas...si on pouvait éviter d'appeler les flics, ca serait pas plus mal non plus. Ils n'ont aucun sens de l'humour, eux.
Et puis j'y suis légèrement allergique..ca me file de l'eczéma !

J'avais été assez explicite ne laissant pas planer de doutes sur l'état de mes revenus (au cas ou il lui viendrait l'idée de passer une seconde couche), sur l'état de ma situation professionnelle (au cas où elle prendrait pour un gentil mari s'offrant un extra avec une pute) et sur ma capacité à rester cool et détaché même en train de me faire reluquer le service trois pièces par une inconnue...très jolie, au demeurant !

Un bon point pour l'homme il était plutôt mignon et il n'aimait pas la police. En plus il n'essayait pas de lui mentir à priori. Ce n'est pas que Mewen aimait la situation, mais c'est que l'idée de venir en aide à un inconnu gratuitement, ne lui effleurait pas vraiment l'esprit. L'homme lui avait à priori autorisé à fouiller dans ses affaires pour trouver la clef des menottes. Aussi s'accomplit elle, elle fouilla dans ses poches à la recherche des clefs et les trouva facilement. Mewen, glissa la clef dans la serrure et la tourna pour ouvrir la première, puis elle jeta les clefs sur le lit en se reculant du lit au cas où il vienne à l'esprit du jeune homme de lui sauter dessus. Mewen jeta un regard aux alentours cherchant des indices sur l'identité de cet homme. Ce n'est que maintenant que lui vient à l'esprit qu'elle aurait pu le laisser attacher et fouiller ses affaires.

"Bon et maintenant ? je suppose que tu veux que je t'apporte ton petit déjeuner au lit tant qu'à faire ?"

Dit elle un brin taquine. Un autre bon point pour l'homme, il ne l'avait pas encore reconnue.

Bon et bien c'était gagné ! je n'allais pas rester toute la journée à faire le nudiste sur mon lit. Elle se déplaça lentement ce qui me permis de la suivre du regard. Elle était vraiment jolie la demoiselle et sa démarche avait l'assurance de ces filles qui ne craignent pas grand chose, c'était une battante. Finalement j'avais opté pour le bon choix en appelant au hasard, un imbécile à dit qu'il fait bien les choses, allez dire ca à la mère de famille dont la voiture s'est encastrée dans un poids lourd pour avoir freiner afin d'éviter le chat que le hasard avait utilisé pour se manifester à elle. Ca me faisait bien marrer toutes ces conneries !

Elle revint à moi, je ne savais pas vraiment si je devais lui sourire, lui parler ou faire autre chose, en tout cas pas rester planter comme un crétin. Elle se pencha sur moi pour faire jouer la clé dans une des menottes et son contact très proche de moi me fit légèrement réagir, heureusement pas physiquement ! il manquerait plus que ca, tiens !
Elle avait une odeur particulière, un parfum assez fruité et une légère odeur d'ozone qui lui collait à la peau , cette odeur lui rappelait sa sœur lorsqu'elle venait de décharger son flux électrique, c'était assez étrange..inexplicable en tout cas.
Cette proximité était troublante et sensuelle et c'est avec une pointe de déception que je l'ai vu s'éloigner après avoir jeté la clé sur le plumard.
Imaginez vous à ma place, à poil et libéré par une inconnue charmante dont on ne connait même pas les intentions, ahhhh ca ! C'est un concentré d'excitation pure. Je ne dis pas que je referai ca tous les jours mais ca resterait un souvenir troublant, c'est certain.

"Bon et maintenant ? je suppose que tu veux que je t'apporte ton petit déjeuner au lit tant qu'à faire ?"

Je venais de me redresser en me libérant la seconde main. Prudente...elle avait prit ses distances, c'était une futée. Je me suis levé sans aucune pudeur et en toute décontraction j'ai enfiler mon boxer avant de revenir vers elle.

Et bien...c'est une idée super plaisante...mais bon, je te dois 100 $ il me semble...et ce petit déj..si ca te branche, on le prend ensemble..

Je me mis à sourire puis à rire sarcastiquement.

C'est énorme en fait...on fait tout à l'envers, tu me tires du pieux et je t'invite à diner après..on m'a toujours dis que ca se passait pas dans cet ordre.. Je t'aurai bien dis de ne pas t'inquiéter , que ca se passe jamais comme ca avec moi d'habitude..blablaaaablaaaaah...nan, la vérité, c'est que ce genre de connerie, ca me colle à la peau comme une seconde nature..

Ayant remis mon jean, j'inspectais la doublure de mon cuir à la recherche d'une cache que moi seul connaissais, j'extirpais de la doublure, deux billets de 100 $ et en tendit un à mon inconnue.

T'en dis quoi ? Ca te branche un brunch ?

Mewen pris le billet qui lui était tendu sèchement. Et voilà que l'homme lui répondait en l'invitant à déjeuner. Devait elle comprendre qu'il l'invitait ? Peut importe, maintenant elle avait de quoi payer. La question était de savoir si il l'avait reconnue et tentait de l'emmener dans un piège ou si il était sincère et qu'il souhaitait réellement déjeuner avec elle ? Bon peut importe Mewen avait faim et puis la compagnie de l'homme ne la gênait pas. Et si il tentait quoi que ce soit elle pourrait toujours le mettre hors d'état de lui nuire.

"personnellement, je n'ai pas pour habitude de tirer des hommes de leur lit. Quant au déjeuner pourquoi pas ? Mais ne fait pas fausse route, je ne suis pas une de ces filles que l'on achète avec un déjeuner donc chacun paie sa part."

Que lui prenait il ? Etait elle en train de s'éprendre d'un simple humain ? Ou bien essayait elle de le manipuler pour en faire son jouet ? Après tout elle avait encore 100 $ à gagner.

La manière de prendre les choses en révèle bien plus sur la personne qu'on pourrait le supposer. Elle m'arrache quasiment le billet des mains ce qui a pour effet de provoquer chez moi un léger sourire sarcastique. Ce n'est pas de l'avidité, non. C'est autre chose sur laquelle je ne peux pas encore mettre de mots. Elle n'est pas nette, ca c'est certain et je peux déjà l'affirmer sans me tromper.
J'enfile le reste de mes vêtements sans véritablement prendre garde à ce que fait l'inconnue puis m'allume une cigarette tout en discutant.

Tu ne les tires pas du lit, tu dis ?
Dois-je conclure que tu te sauves comme une voleuse au petit matin ou que tu es plus douée pour les y envoyer ?
L'un ou l'autre ca me va.
Même les deux à vrai dire.

J'enfilais mon perfecto et trouvais mes clés de contact. au moins cette garce d'arnaqueuse m'avait pas tiré ma caisse, c'etait déjà toujours ca de gardé. Il fallait prendre les choses comme elles venaient, me retrouver séquestré ici pouvait au moins me permettre de faire un brin de discussion avec cette jolie demoiselle. Je commençais un peu à cerner sa personnalité par contre la raison pour laquelle je ressentais une telle méfiance à mon égard était troublante. On n'aide pas quelqu'un quand on peur de lui même pour 100 $ et on accepte pas de diner avec lui ensuite. Ca ne me plaisait pas, je ne suis pas parano, je suis prudent.
Et quand ca ne me plait pas, c'est plus fort que moi, j'le dis.
J'ai croisais les bras et en levant un sourcil amusé j'ai dis.

Écoute... On va pas jouer à ca dix ans...moi j'ai déjà donné hier. Y'a un problème et je le sens...dans ta voix et tes gestes...y'a un truc qui bloque. C'est quoi le problème ? Quand y'a un truc qui m'travaille ca m'empeche de manger et j'ai pas envie de passer la prochaine heure a t'observer en long et en travers pour chercher la faille et me prendre la tête avec dix milles hypothèses...
On va faire court, c'est quoi le problème ?
Qu'est ce t'as à perdre ?
On joue franc jeu !

J'attisais ma cigarette en souriant sincèrement et de ma main libre je désignais le lit

Au cas où tu l'aurais pas remarqué, je ne portais pas d'armes...ou je l'aurais super bien caché !

Les yeux de Mewen s'étrécirent, ce jeune homme posait des questions gênantes, était il télépathe ? et cherchait il à obtenir des réponse en déconcertant sa cible ? Ou bien était il inconscient du danger que Mewen représentait pour lui ? Mewen, sure d'elle opta pour la seconde solution qui était de loin la plus probable. Elle mis les mains sur ses hanches et dit

"Disons que tout le monde ne partage pas mes opinions surtout pas la police. Donc je suis moi aussi allergique aux policiers, donc si on pouvait éviter la salle commune ce serait cool."

Mewen était assez confiante que pouvait faire un humain désarmé contre elle ? Si il n'était pas entraîné au combat, pas grand chose. Elle était habillée en jean tee shirt et il n'y avait aucun endroit où elle pourrait cacher une arme.

"Comme tu peux le remarquer je ne suis pas armée non plus"

fit elle remarquer, en pensant qu'il en conclurait qu'elle n'était pas une terroriste. Il avait bien une télé dans la chambre qu'occupait le jeune homme, mais elle était éteinte pour le moment ce qui était aussi bien comme ça. Il commençait à l'énerver avec ses insinuations, mais elle préférait jouer avec lui un peu avant de le laisser dans une situation bien pire que celle qu'il connaissait auparavant.

"En fait, nous ne nous sommes pas présentés, je me nomme Marguerite"

Mentit elle, en effet elle n'avait pas envie de donner son vrai nom, on ne sait jamais ce que le jeune homme pouvait se rappeler.

Discours intéressant mais la voilà encore plus sur la défensive qu'avant ! Je crois que j'ai tout gagné avec mes conneries. Oh et puis c'est pas comme si c'était si important après tout, j'ai la dalle, elle est mignonne et puis déjeuner à deux, ca fera l'illusion d'avoir quelqu'un qui partage ma vie pour une fois, à la longue c'est chiant d'être seul pour certains moments où l'on aimerait pour une fois moins s'encombrer de soi même.

La police ? Bah laisse les courir après les problèmes des bien pensant..y'a qu'eux qui croient qu'un semblant d'ordre est encore possible dans ce monde qui s'écroule. Faut dire qu'avec les évènements de ces dernières années, ils ont trouvé un nouvel os à ronger. Leurs préoccupations, je m'en carre complétement...comme tout e qui touche ce monde de prêt ou de loin.

J'étais sincère.
La mentalité de la population des grandes villes me filait la gerbe. Tous ces abrutis de bourgeois assis sur leur gros postérieur en pointant du doigt des problèmes qui n'en étaient pas. Comme les mutants, tiens ! Ils avaient bon dos les mutants..tu m'étonnes que certains pètent un cable par moment à se faire traiter comme les déchets de ce monde. La pire mutation génétique qu'avait connue l'humanité, c'était la connerie.

"En fait, nous ne nous sommes pas présentés, je me nomme Marguerite"

Elle mentait.
Ca j'en étais sur et certain.
On ne bluffe pas un bluffeur.
Elle devait craindre les autorités autant que moi, elle avait surement un lourd passif..une braqueuse, probablement.
Pourtant, elle n'en avait pas le profil. Trop jolie, pas assez de réflexe "professionnel" dans ce cas non plus.
Qu'est ce que ca pouvait être d'autre ?
Cette situation était des plus plaisantes, pour le mystère et pour la compagnie.
Je lui décrochais un sourire entendu

Moi c'est John...je suis enchanté.
Je connais un endroit à deux pas d'ici où on fout une paix royale à ceux qui veulent rester "anonymes"...mais si tu veux véritablement prendre aucun risque, il me suffit de décrocher le téléphone et de se faire livrer un Breakfast express pour le grignoter ici..Moi j'ai pas trop peur de grand chose dehors, quelque chose me dit que c'est pas ton cas...
Te méprends pas surtout.
Je m'en fous de qui tu es et de ce que t'as bien pu faire ou de tes opinions qui froissent les flics , Marguerite car je suis pas blanc non plus.

J'hésitais un instant.
Faudrait bien que je me décide à faire avancer les choses peut être qu'en prêchant le vrai, j'obtiendrai le vrai en retour. J'écrasais mon mégot de cigarette en poursuivant sur le ton de la confession.

Les ennuis de ce genre, j'en ai cumulé des tonnes..ma sœur est une mutante et on en a baver tous les deux depuis qu'on est gosse : on trace la route depuis, on prend l'oseille où il est mais on a prit des risques qui nous ont rendu la vie plus difficile depuis quelques temps ca a fait du bruit dans les rues et on essaye de rester prudent.

Effectivement, Caitlyn etait responsable d'un sacré bordel près d'une librairie ou j'avais été mêlé à l'affaire en urgence avec Byron, j'avais quand même du semer les flics dans les rues et "allonger" deux curieux. En plus Cait avait ravagé un bar et un sexe shop juste avant et même si tout avait était mis sur le dos d'un de ses confrères : Ace Bradeford, ca finirait par remonter à elle et forcément à moi si je trainais dans le coin. Si elle continuait ses conneries, ma sœur finirait catalogué comme terroriste mutante, ca devenait chaud.

Mewen sourit finalement elle avait bien fait d'aider cet inconnu, car c'était une source de renseignements digne d'être connue. Il venait de lui révéler que sa soeur était une mutante. Peut être qu'en sympathisant avec lui Mewen parviendrait à recruter la soeur dans la Confrérie. Un autre bon point, il ne semblait pas savoir à quelle point Mewen et lui était différents et à quelle point les autorités en voulaient à Mewen. Lorsqu'il lui proposa de déjeuner dans un restaurant où l'on ne pose pas trop de question Mewen répondit

"Si on ne pose vraiment pas de question je te suit, ça me changera les idées. Et puis au moins tu ne risque pas de te faire des idées."

Puis d'un ton plus neutre, comme si elle parlait du beau temps

"Si ta soeur est une mutante, tu dois bien comprendre dans quelle situation certain des notres peuvent se fourrer, car je suis moi même mutante."

Mewen avait décidé d'arrêter de tourner autour du pot pour pouvoir obtenir la confiance de l'homme.

Ah ok. Je ne m'étais pas planté en la jugeant spéciale. Les pièces commençaient à s'imbriquer les unes dans les autres. Elle se méfiais de moi car elle se jugeait différente. quelle misère d'en arriver a des situations aussi tristes ! Si les gens pouvaient être moins cons, le monde se porterait vraiment mieux.

ah ?....Laisse moi deviner..ca à un rapport avec l'électricité non ? J'dis ca à cause de l'odeur..t'as un chouette parfum mas y'a autre chose..ca sent l'ozone...quelqu'un de pas habitué l'aurait pas remarqué mais moi si. il se trouve que ma sœur produit de électricité qu'elle balance en rafale d'éclairs. Et c'est précisément la même odeur..je suis sur qu'il y a un lien.
Tu sais ..j'en ai rien à foutre que tu sois une mutante ou une humaine, moi tout ce que je vois c'est une jolie fille avec qui j'ai envi de déjeuner.
Je devrais avoir peur ? Oui sans doute, avec tout ce qu'on raconte sur les mutants et les branches terroristes..les avis de recherches, les meurtres...blablabla;.
J'ai peur ? Et bien non. Tu pourrais faire parti de ces terroristes que ca n'y changerai rien et pour te dire ce que j'en pense, je trouves même qu'ils n'ont pas tord, ils défendent leurs droits d'exister contre des cons qui les méprisent. J'ai moi aussi subit des brimades parce que ma sœur était mutante..pas autant qu'elle mais j'ai morflé aussi...Ce que j'en pense ? A force de battre son chien, il finit par mordre et ce n'est que justice !
Désolé si ca te choque...moi je préfère défendre un mutos qui se fait latter que 5 humains se faisant griller par un mutos en rogne...c'est comme ca que JE vois les choses dans mon monde.

Le sujet du débat humain/mutant m'énervait toujours au plus haut point. Depuis que j'étais ado, c'était toujours la même rengaine. Personne ne me comprenait sur ce coup et pourtant mon opinion était bien arrêté la dessus. Du moment qu'on ne s'en prenait pas directement à moi, je légitimais la violence des mutants et pour dire vrai, si j'en avais été un moi même, j'aurai sans doute était beaucoup plus méchant et expéditif que Caitlyn. Je n'aurai pas eu ses états d'âme. Pas une minute.

Mewen était déconcertée par le dialogue de John, c'était la première fois qu'elle rencontrait un humain qui partageait ces opinions. Il semblait être plus proche des idées de la confrérie que des X Men. Il était individualiste, comme la plupart des confrères, elle se demandait si sa soeur partageait ses points de vue. Il faisait preuve d'une étonnante faculté d'observation et de déduction. Il avait deviné une partie de ses dons.

"A vrai dire j'ai le don de générer un champs électrique à la surface de ma peau, comme tu l'as si justement deviné. quant à tes opinions sur les mutants, je trouve ça étrange qu'un humain tienne de tels propos, mais je les partage. C'est un peu pour ça que j'ai des soucis avec les autorités."

John essayait visiblement de la draguer, il faut dire qu'il était plutôt mignon, mais ce n'était qu'un humain. Mewen ne pouvait pas se permettre de tomber amoureuse ou même entretenir une relation avec lui. Un petit déjeuner par contre ne laissait rien présager quant à l'avenir.

"Je dois dire que ce sera aussi agréable pour moi de partager ta table. Depuis que je suis mutante, tu es le premier humain que je trouve agréable."

J'avais vu juste pour l'électricité. Normal, à force de côtoyer Cait' ! Elle m'avouait a demi mot qu'elle était plutôt une mutante recherchée, peut être même une de ceux dont le portrait passé à la télé. Soit ! Et après ? Ouais..;peut-être qu'il était possible de la balancer aux flics pour toucher une prime mais bon..est-ce que c'était véritablement ce que je voulais ? Après tout , chaque jour poussait l'autre, fallait vivre du moment présent et bosser pour le fric uniquement quand on était d'humeur à le faire. Là tout de suite, tout ce que je voulais c'était me sentir moins seul. Ca durerait le temps que ca durerait.
C'est pas évident de se réveiller le matin avec certaines obsessions. On traine ses idées noires comme son passé, on se couche avec et on se lève avec le matin. Vie de merde.
Ce qui me blase c'est que si je disparaissais dans la nuit, comme ca..hop..;s'évanouir dans le décors...et ben personne ne s'en apercevrait réellement. Mes parents, je m'en contre fou et Caitlyn fait sa vie. Autant dire que oui, j'suis seul au monde. Parfois...c'est difficilement supportable. Un portable, trois ou quatre numéros dedans...rien d'autre.
Alors si pour une fois, je pouvais faire semblant d'avoir un palliatif de vie sociale, merde, ca valait toutes les primes du monde.

J'suis pas agréable...tu verras vite que je suis un sale con. Mais au moins, j'annonce la couleur. Les autorités ? On les emmerde. Allez viens !

Je passais à coté d'elle en lui adressant un clin d'oeil puis l'invitais à sortir. Je fermais la porte, je devais être raide mort hier, je ne me souvenais quasi plus comment j'avais atterri dans ce bouge. Je paye toujours d'avance, ca évite les "imprévus" si on se réveille dépouillé au petit matin.

Je te montre le chemin, reste derrière moi, si y'a un problème, tu lattes et tu te tires..je m'en occuperais.

Je ne me la jouais pas, j'étais sincère. Elle devait être plus recherché que moi et je tenais à ce déjeuné bon sang !
Il nous fallut moins d'un quart d'heure pour gagner un espèce de resto "potable" à l'angle de la 13eme de Dignity Road. Je passais devant elle et lui ouvrit la porte. L'endroit était désert, je m'en doutais un peu. Tendance italienne et pour de bonnes raisons ! C'était un des QG du Caïd du secteur du Bronx. Pas un flic n'osait approcher l'endroit et tous les clients y avait un casier long comme le bras.

Mewen suivi docilement l'homme s'étant présenter sous le nom de John jusqu'à un restaurant qu'elle n'aurait jamais fréquenté si elle n'avait été recherchée. D'une parcequ'elle ne le connaissait pas de deux parceque dans ce genre d'endroit lorsqu'on arrive en robe bleue de la dernière mode, on faisait tâche dans ce genre d'établissement. D'ailleur, lorsqu'elle entra Mewen attira les regards du peu de personne présente. Non seulement elle était mignonne, mais en plus elle n'avait pas le physique pour être une truande, pour peu qu'il y ai un physique pour être un truand. Elle laissa l'esprit des gens faire le rapprochement entre elle et l'homme qui l'accompagnait qui lui était plus coutumier de ce genre d'établissement. Comme John le lui avait promis, pas de question sur ses antécédents. La seule question à laquelle elle eu le droit c'est celle de la serveuse qui lui posa d'un ton sec.

"Qu'est ce que je vous sert ?"

"Pour moi ce sera trois gaufres au miel et un grand café"
répondit elle tout aussi sèchement. Elle savait qu'ici si elle faisait montre de ses pouvoirs elle serait immédiatement rejetée par la communauté voire pire.

"Tu viens souvent dans ce genre d'endroit ?"

Dit elle plus pour entamer la conversation que par soucis de la réponse.

Je voyais bien les regards se poser sur elle et je décidais de l'observer à la dérobade. elle ne semblait pas troubler par tous ces cons la déshabillant d'un air concupiscent, il est vrai qu'elle en jetait pas mal la demoiselle !
Je n'étais pas malheureux dans le domaine, le look et l'attitude rebelle attirait invariablement les filles canons, deux sortes généralement : celles qui n'avaient rien dans la tête et celles qui en avaient trop (les prédatrices). C'était comme ca, pour moi, elles n'étaient que des instruments, rien d'autre. ca ne servait qu'à se noyer un peu plus, qu'à me donner le carburant qu'il me fallait pour aller un peu plus loin dans ma fuite désespérée.
J' étais seul car je le voulais ainsi, tant que je n'aurais pas trouvé, je ne m'attacherais à personne ni à un lieux.
L'inconnue n'était pas de celles là. Elle avait une valeur particulière, une douleur qui me faisait écho quelque part, je ne sais pas pourquoi mais il y a des rencontres qui doivent se faire. On a conscience de l'importance de certaines, d'autres nous passent totalement à coté.
Marguerite...ce nom me faisait marrer...il était aussi bidon que le mien mais on sauvegardait tous deux nos mystères. J'aurai vraiment aimé la connaitre mais elle à son monde et j'ai le mien, on est que deux météores qui foncent tous deux sur le même ciel un matin, on va se perde de vue car comme je l'ai dis : elle a son monde et j'en fais pas parti.
De toute façon, j'ai jamais su faire parti de quoi que ce soit, c'est pas une découverte...
J'adorais comment elle envoyait balader le serveur, ce self contrôle était admirable, c'était une dure.
Je fis signe au serveur qui compris ce que je désirais, toujours la même chose depuis que je venais ici, du moins quand j'étais de passage a New York : Café noir et un grand verre de Téquila. Oui je sais...on se refait pas.
Elle m'interrogea sur le fait d'être un habitué ou non..je voyais bien qu'elle s'en foutait cependant, qu'est ce qu'on peut pas dire comme connerie pour éviter un silence gênant.

You Can't always get what you want ! [Mewen Hatan] Vlcsnap12090987

Oui et non...je suis en cheville avec les trois quarts des mecs qui le fréquentent..deal, recels, paris illégaux ...toute la merde de notre société, tu vois. Il faut bien vivre. Je viens de la Cote ouest..San Francisco Je rendais visite à ma sœur et je me suis un peu attardé, elle s'est mangé des balles et doit rester un peu au vert et se faire discrète surtout.
Mais la discrétion , je crois que toi et moi ca nous connait...y'a un truc qui me taraude..j'me demandais...tu le vis comment d'être une mutante dans un monde d'humain ? T'as pas l'air très..heu..détendue.

Mewen fut étonnée par la réponse franche de John et de son sens de l'observation. Elle fut d'autant plus étonnée qu'elle avait envie de lui répondre en toute franchise. En effet, même si il n'était pas mutant, il partageait avec elle un certain point de vue sur la place des mutants ainsi que le fait de ne pas aimer les autorités. Elle lui sourit machinalement et répondit

"C'est simplement que je me sent pas dans mon monde, imagine que je t'emmène au milieu des mutants. Quelle serait ta réaction ? Surtout si je te dis que je connais des mutants pouvant lever plusieurs tonnes."

Elle ajouta en rigolant

"Et tous ne sont pas aussi serviable et charmant que moi"

La serveuse revient avec les commandes et les jeta sur la table d'un geste de dédain. Mewen la regarda des éclairs dans les yeux, faute de les avoir ailleurs. Elle brûlait d'envie de lui apprendre le savoir vivre à coup de décharge électrique. Cette serveuse ne se rendait pas compte qu'elle avait l'insigne chance de servir une mutante.

Poser ses bagages et cesser de fuir cinq minutes.
Sérieusement, ca avait quelque chose d'enivrant et quasiment apaisant. Est-ce que c'était parce qu'elle était là ?
Je ne saurai pas le dire mais le fait de prendre quelques minutes ca me projetais dans un océan d'interrogation sur moi même et sur ma place ici bas. Je n'avais pas de grandes causes à défendre et pour tout dire, je me foutais de tout, j'avais parfois considéré ma vie comme l'antichambre de l'enfer. Je glandais en attendant la suite.
Sa vie à elle ne devait pas être des plus drôle pour autant, je commençais à la cerner et cette paranoïa qui lui suintait par les pores de la peau était finalement légitime.
On se ressemblait en solitude et en fuite en avant, sauf que moi, j'étais rien et j'allais nulle part.

"C'est simplement que je me sent pas dans mon monde, imagine que je t'emmène au milieu des mutants. Quelle serait ta réaction ? Surtout si je te dis que je connais des mutants pouvant lever plusieurs tonnes."

Ma soeur se prend pour Dark Vador en jetant des éclairs et trempe dans des affaires louches, mon beau frêre est un mutant aussi...je suis plus à l'aise avec les mutants et ca depuis que je suis gosse, mon meilleur pote l'était, ma famille..mes amis. C'est ainsi.
Tu peux bien me foutre là bas, je n'aurai aucune peur, sauf sans doute le regret de ne pas en être un non plus...je pense que ma vie aurait été différente, je veux dire, je saurais pourquoi je suis là et ..Putain ! Crois moi ! je ne serai pas le seul à le savoir ! J'irai le faire savoir à la face de ce monde de merde..tout raser et reconstruire quelque chose de nouveau.

Que tout celà ai un but...et l'écrire en lettre de sang si il le faut..

J'étais sincère et mes pensées m'échappaient, j'aurai voulu être différent, je ne me sentais pas à ma place ici, pas à ma place en ce monde..pas à ma place nulle part.

Elle manifesta une brusque colère vis à vis de la serveuse et je lui adressais un sourire amusé.

Keep Cool...ce n'est qu'une conne...ce soir elle retournera à sa vie de merde comme moi à la mienne et toi tu seras ailleurs à faire des choses bien plus pertinentes. Le monde sera le même et crèvera en accouchant d'un autre jour, elle s'en foutra de toi alors pourquoi ca serait important de se gacher un moment comme celui là pour ca ?
Ca n'a pas d'importance..
C'est bon au moins , j'veux dire ton repas ?

Mewen se calma sous l'influence des paroles de John. Après tout il avait raison, cette fille n'était qu'une conne. Plus elle le connaissait plus elle l'appréciait. Elle s'étonnait à concevoir de le revoir. Tout son entourage était mutant ou presque. A croire qu'il n'était pas en veine. Mewen pris le temps d'apprécier ses gaufres. Elles n'étaient pas particulièrement bien cuites, mais elles étaient agréables avec le miel qui coulait dessus. Mewen avait un petit faible pour le miel, c'était doux et sucré à la fois et on disait que s'était bon pour la voix.

"C'est pas mauvais, mais j'en ai goûté de meilleures"

répondit elle à la question de John, puis elle rebondit sur ce que John avait dit avant.

"Je ne sais pas si je peux proposer ça à un humain, mais je me lance."

commença t'elle précautionneusement

"Je fait partie d'un groupe de mutant qui partage ton point de vue sur la place des mutants dans ce monde. Je te propose d'échanger nos numéros pour que je puisse te contacter si nous avons besoin de tes services."

Quel dommage qu'il ne soit pas mutant, pensa t'elle au moins j'aurais put le recruter.

Sa proposition me surprit franchement. Surtout parce que je n'y comprenais pas grand chose. Que pouvait-elle avoir à faire d'un humain dans un groupe de mutants extrémistes et apparemment anarchistes ? Peut être qu'ils voulaient un nouveau sac de frappe ou un cuistot ? Je ne me voyais pas de talents particuliers à part celui d'arnaquer des gens et de me retrouver dans des situations plus que merdiques.
Je me pris a observer longuement le visage de mon vis à vis. C'est vrai qu'elle était sacrément mignonne finalement, ca commençait à faire son chemin, elle m'excitait et ca ne m'était pas venu à l'esprit jusqu'ici. C'était un mélange en fait, sa dangerosité énigmatique, sa plastique irréprochable et son calme apparent cachant le feu sous la glace : tout cela dégageait un parfum de mystère qui me laissait pas insensible. Aussi, je pris une décision qui ne me ressemblait pas. Fatigue, jeu, destin ? j'en sais rien...

Ca me va même si je t'avoues sans détours que je ne vois pas à quoi je pourrai vraiment vous servir...Si tu veux m'appeler pour taper la discute où juste pour prendre des nouvelles, j'suis pas contre non plus.

La nape en papier, ca sert toujours dans ces cas là. J'en déchirais facilement un morceau et pris un stylo qui trainait sur une table voisine. Je griffonnais un numéro et m'interrompis puis leva les yeux vers elle.
J'hésitais c'est clair et j'avais conscience que je jouais gros sur ce coup. Oh et puis, la vie sans un minimum de risque c'est chiant. J'ajoutais donc "Kyle" à la suite du numéro. Si comme je le pensais, elle était finaude, elle comprendrait ce qu'il y avait à comprendre.
Je lui fis passer le papier d'un air détaché tout en terminant mon petit déj peu conventionnel.

Mewen vu la stupeur laisser place à la résolution sur le visage du dénommé John. Il avoua ne pas savoir à quoi il servirait à la Confrérie, même si il ne connaissait pas encore le nom du groupe. Mewen, ne voulait pas lui dire qu'une voix de plus lors d'une élection gouvernementale pouvait tout changer, ni même que parfois un simple humain pouvait s'avérer plus discret qu'un mutant. Même si en combat ils ne se valaient pas, elle était persuadée qu'un jour ou l'autre la Confrérie aurait besoin d'un humain à ses côtés. C'est alors qu'il déchira un morceau de nappe en papier et y écrivit un numéro ainsi qu'un nom. Mewen était loin d'être une idiote et compris que c'était son véritable nom. Elle déchira un autre morceau de la nappe et saisissant le stylo que Kyle avait attrapé y écrivit son numéro suivit d'un "Mewen". Il avait pris le risque de se révéler à elle, autant en faire autant. La confiance appelle la confiance. Elle se contenta d'ajouter en tendant le morceau de papier.

"Parfois le lion besoin de la souris"

Ce qui résumait bien ce qu'elle pensait, il ne restait plus qu'à déterminer qui était le lion et qui était la souris. Et puis maintenant elle avait son numéro et pourrait le revoir à l'occasion. C'était un des rares humains dont elle appréciait la compagnie. Avec lui, elle avait l'impression de pouvoir parler librement et puis pour rien gâter il était à son goût. Qui sait un jour peut être Magneto découvrira comment faire évoluer l'humanité vers son étape supérieure : l'homo mutantis. Et ce jour la Mewen saurait trouver un volontaire pour la transformation et qui sait un amant peut être.

je lisais le numéro et le prénom et presque simultanément un sourire entendu se dessina sur mes lèvres. Rusée, elle venait définitivement de gagner mon respect. C'est vrai que je côtoyais beaucoup de mutant, mais la plupart était des cons assez imbus d'eux même et incapable de réaliser la chance qu'ils avaient d'avoir ce genre de don et de pouvoir le mettre au service d'une cause. ils étaient l'étape suivante de l'évolution et ne voulait pas montrer le chemin aux autres , ils se complaisaient dans un marasme navrant de suffisance et de banalité : c'en devenait consternant. Mewen, puisque c'était son nom, était différente. elle semblait savoir qui elle était, ce qu'elle voulait et surtout la chance et la place qui était la sienne.

C'est joli comme prénom...j'aime la sonorité des prénoms étrangers, ma sœur s'appelle Caitlyn, c'est Irlandais, j'ai toujours trouvé intéressant les choses ou les gens qui sortaient de l'ordinaire.

Je posais mes couverts et croisais les mains sous mon menton en plongeant mon regard dans le sien.

Les lions ont la force, les souris le charme...les deux ont leur chance.
J'espère que ce déjeuné t'a plu, pour moi en tout cas, ce fut un moment magique. Je suis réellement content que ca soit toi qui soit venu me libérer, t'es mignonne, futée et tu me plais. tellement d'ailleurs que j'en resterai là pour aujourd'hui parce que il parait que les plus belles choses du monde se font à force d'attente et d'espoirs. Ca serait sympa d'avoir l'espoir de te revoir un jour "Marguerite".

j'appelais la serveuse pour régler l'addition.

Mewen rougit légèrement aux compliments que Kyle lui faisait. C'était toujours agréable de se faire draguer par un jeune homme aussi mignon et cultivé. Elle se refusa d'admettre que le sentiment était réciproque, car elle était persuadée que cette rencontre ne se renouvellerait pas et que le hasard l'avait faite tomber sur un humain plus qu'intéressant.

"J'ai beaucoup apprécié le repas et la rencontre. A la fois originale et pleine de surprise."

C'est la seule chose qu'elle concéda. Lorsque la serveuse revient avec l'addition, Mewen calcula sa part et ne laissa pas de pourboire. Petite vengeance personnelle qu'elle savait apprécier à sa juste valeur. Puis elle quitta le restaurant ne laissant aucun regard derrière elle, il était temps pour elle de partir. Trop s'attarder c'était se faire remarquer à coup sûr.

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