Le voyant rouge s'illumina d'un seul coup. L'arrêt était demandé. Bientôt le bus ralentira. Bientôt il s'arrêtera. Et sans nul autre possibilité il devra descendre. Dévaler les quelques marches le séparant du sol. Et il ne lui restera plus qu'à observer impuissant son dernier échappatoire s'éloigner sur la route. Mais que faire d'autre? Avait-il seulement encore le choix? Il était hors de question de retourner à la confrérie. Sans doute passait-il pour un traitre. Mais ce nom lui allait si bien avec ce qu'il s'apprêtait de faire. Et continuer de vivre ainsi ne lui convenait plus. Il n'était plus ce gamin inconscient persuader de pouvoir vivre sa vie seul sans lois ni limites. Il n'avait plus quatorze ans. Non. Il en avait seize désormais. Seize années d'existence dont deux ans loin de sa famille qui ne l'avaient mené à rien. Une bombe humaine. Une bombe qui n'attendait plus que le jour où elle pourrait exploser. Voilà ce qu'il était. Un être qui ne faisait que détruire ce qui se construisait autour de lui. Un individu ne sachant que causer mort et tristesse. Il n'était même pas capable de garder intact son bonheur. Il était obligé de l'éclater et le sacrifier pour des choix qu'il s'obligeait à prendre. A croire qu'il s'interdisait inconsciemment d'être heureux une trop longue période. A croire que son propre malheur lui apportait un peu de bien. La confrérie avait tout pour plaire. On le laissait tranquille. On l'utilisait quand on en avait besoin. Puis on le replaçait dans son coin jusqu'à la prochaine fois où ses services explosifs seraient requis. Alors pourquoi ce changement brutal? Pourquoi partir vers ce lieu qu'il haïssait tant? Pourquoi s'en allait cohabiter avec ces gens qui n'a jamais cessé de mépriser et de considérer comme des vermines nuisibles? Car il en ressentait le besoin. Il en avait besoin de cette souffrance pour se sentir vivant. Et quel autre lieu que l'institut pourrait correspondre à ce qu'il désirait...?
Le bus ralentit. Le bus s'arrêta. Les portes s'ouvrirent. Se saisissant de son seul bagage et du collier de son vieux chien il se tira de son siège pour se diriger non sans tristesse vers la sortie. Sans adresser ni au revoir ni même un regard vers le conducteur il descendit les quelques marches. Ses pieds ne tardèrent pas à fouler le sol de pierre. une grimace de dégout vint défigurer un visage fatigué par le manque de sommeil et l'épuisement. Mais qu'avait-il bien put faire ce temps où il s'était volontairement exilé de son univers de mutants? Seul lui le savait. Lui et son vieux chien crasseux qui l'avait pris pour maitre depuis deux ans déjà. Le seul être vivant qui connaissait véritablement le jeune garçon. Le seul qui avait le droit à sa tendresse et à son amour. Le seul qui pouvait proclamer haut et fort avoir de l'importance pour Alexandre. Le seul qu'il sauverait même s'il n'avait rien à y gagner... Son sac à dos tomba sur le sol dans un bruit mou, tendit que son propriétaire observer le bus disparaitre à l'angle de cette route. Les arbres lui cachant la vue, seul les vrombissement du moteur parvenaient à ses oreilles. Ça y était. Il n'y avait plus que lui. Lui et son cabot. Lui et son triste destin. Ramassant son sac il le jeta violemment sur son épaule sifflant son chien avant de commencer à marcher d'un pas lent et sans la moindre trace d'enthousiasme.
Les missions dangereuses, les tentatives de kidnapping, les destructions de lieux publique... tout cela était terminé. L'endroit où il se rendait ne proposait pas ce genre d'activité. Là bas on ne demandait pas de blesser ou de tuer. Là bas on ne félicitait pas pour le mal que l'on produisait sur notre passage. Non. Là bas c'était un tout autre règlement. Les règles du jeu étaient différentes. On y apprenait des choses de la vie. On y donnait des cours. On y entrainait dans le but d'utiliser à bien son pouvoir. Triste chose. Il n'y était allé qu'une fois. Mais à l'époque il n'était pas tout seul. Il y avait le Fléau, les X-ecutors, les confréristes. Maintenant il n'y avait personne derrière lui. Il n'avait pas de mission. Il y allait pour s'y installer. Pour se mêler à ces méprisants élèves et recevoir des cours de ces X-mens qu'on lui avait appris à combattre. Deux univers complètement différent. Maiwenn, Mewen, tout les visages qu'il avait côtoyé avec plaisir ou non allaient être remplacés par une bande d'imbéciles.
Perdu dans ses esprits il ne se rendit pas compte de l'activation de son pouvoir. Lui aussi semblait ressentir le trouble qu'Alexandre ressentait, à quel point cela pouvait le perturber. Et il en profitait pour se mettre en marche de lui même. Détruire aléatoirement ce qui l'entourait jusqu'à l'épuisement total de son possesseur. Oui, le jeune garçon perdait le contrôle de ses explosions toujours plus violentes. Et alors qu'il marchait sur le côté de la route une fissure peu profonde se formait sous ses pas; trace indélébile sur trajet qu'il empruntait aujourd'hui. Un coup de klaxon retentit, suivit d'un bruit semblable à celui d'un dérapage de voiture. Relevant sa tête vers la source de cette interruption il assista à l'accident d'une voiture aux pneus et vitres éclatées. Lorsqu'il passa à son hauteur le véhicule explosa. Alexandre détourna son visage. Il ne voulait pas voir les conséquences de ce qui venait d'arriver. Il n'avait pas ça. Le fait de faire de tel exploits sans le vouloir l'énervait. Il s'agissait peut-être pourtant de son dernier meurtre...
Les murs qui entouraient l'institut n'étaient attirants. Les grilles faisait penser aux barreaux de prisons. Et l'école en elle même n'avait rien de bien jolie. Alexandre avait fini par atteindre le bâtiment maudit des Xmens et du professeur Xavier. S'approchant des grilles il regarda quelques instants ce qui l'attendait. La dernière fois qu'il avait vu ces grilles elles étaient à terre, détruites. Et pourtant elles étaient devant lui en cet instant. Plus neuves et plus droites qu'elles ne l'avaient jamais été. Un soupire s'échappa de ses lèvres. Une de ses mains vint se glisser brièvement dans ses cheveux tendit que son regard se posa sur une plaquette brillante. 'Institut Charles Xavier'. Il frissonna. La petite plaquette explosa. Il ne put réprimer un sourire de satisfaction. D'ailleurs, ne parvenant pas à le faire cesser, il passa les grilles avec cet air fier de lui qu'on lui connaissait si bien... Toute fierté pris fin lorsqu'il atteignit la porte d'entrée. Cette porte qui dans quelques instants en ferait un véritable traitre. Grimaçant de dégout alors qu'il allait déposer sa main sur la poignet, Alexandre s'arrêta dans son élan. Comme s'il allait se sentir plus à l'aise, il s'empressa de relever la capuche de son gilet, cherchant à se cacher un peu. Ne sait-on jamais qui pouvait bien se trouver là, derrière cette porte menant vers l'inconnu. Après quelques secondes il se décida enfin à tourner la poignée. Un grincement retentit et la porte s'entrebâilla. Il la poussa peu et elle s'ouvrit complètement. Vide. Tant mieux! Agrippant fermement le collier de cuir de son chien, le gamin pénétra tel un voleur dans la bâtisse, longeant le mur jusqu'au premier coin qu'il rencontra. Il y pris place, se collant contre ce mur qui n'avait rien d'accueillant. Cette luminosité, ces couleurs... tout cela l'écœuré. Le gris terne de la confrérie lui manquait étrangement. Mais il était trop tard. Bien trop tard pour regretter... A vrai dire pour oser venir chez l'ennemi, il était tombé bien bas...
Dernière édition par Alexandre Wade le Mer 29 Sep 2010 - 15:18, édité 1 fois
Daniel Hopes Agent du B.A.M. Alpha
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D'après ce que j'ai pu lire...il me semble que tu n'as pas encore le pouvoir de fusionner avec les murs. Tu as fais tout ce chemin jusqu'ici, ce n'était pas pour "tester" le dispositif de sécurité de l'Institut. Pour ton information, Charles t'a repéré depuis bien longtemps.
Le ton de la voix était neutre et Daniel le regardait d'un air assez doucereux derrière ses lunettes rondes. Son aptitude semblait plus que calme, décontracté comme si la présence d'Alexandre n'était ni incongrue, ni surprenante.
Rassures toi, tu n'es pas en danger ici. Je suis le professeur Hopes, l'Intendant de l'Institut. Si j'avais voulu me débarrasser de toi, tu serais déjà mort depuis longtemps, le pire c'est que tu n'en te serais même pas rendu compte..la mort...tu t'y connais, non..Alexandre ? C'est cool au début de se sentir puissant car on enlève une vie...et puis..ca devient pesant, on y pense. Souvent...de plus en plus souvent...et ca te ronge comme une maladie. Ca s'appelle le remord. La bonne nouvelle, c'est que ca prouve que malgré tout ce que tu peux penser sur toi, tu restes un être vivant capable du meilleur puisque tu as connu le pire. La mauvaise, c'est que PERSONNE ne peut rien faire contre ce sentiment de culpabilité. Il faudra apprendre à vivre avec. Tu ne pourras jamais rien réparer mon garçon mais...tu pourrai faire en sorte que ca n'arrive plus à d'autres.
Hopes s'étira comme s'il sortait d'une longue nuit à veiller.
Comment je sais tout ca ? Hummm Charles est un télépathe hors pair et il sait aussi qu'au fond de toi même tu n'a pas encore tiré un trait sur la confrérie...tu trouves l'Institut en dessous de tes attentes. Laisses moi te dire une chose Alexandre. Tu n'es qu'un gamin . Tu n'es pas extraordinaire, tu n'es pas unique..tu n'es qu'un gosse parmi les autres et tu joues à l'homme. Un homme, un vrai, est nourri par ses convictions. Toi, tu ne crois en rien, même pas en toi. Tu veux qu'on te respecte mais tu n'es en rien respectable. Pour Magnéto, tu n'étais qu'un outil...tu veux que ton passage sur terre se résume à ca ? Un simple outil ? Je vais te donner la possibilité d'évoluer Alexandre, de devenir un Homme...bon ou pas, ca je m'en fiche royalement...c'est ton choix.
Il sortit une "Black Devil" qu'il s'alluma en regardant autour de lui.
Pourquoi moi ? Parce que tant que tu conduiras en petit con, il n'y aura que moi pour te botter les fesses et te faire grandir. Parce que je suis un assassin comme toi et que j'ai tué plus de personnes qu'une dizaine de confréristes réunis. Parce que je ne te parlerai pas d'un monde rose et remplit de bon sentiments mais fait de douleurs et de sang. Parce qu'en restant à mes cotés, tu apprendras...oui, si tu reviens ici, c'est moi que tu auras comme tuteur. Moi et personne d'autre.
Il recracha sa fumé en croisant les bras.
Je crois en l'idéal de Xavier mais je ne serai jamais un X Men..je suis un franc tireur. Mais au moins, je crois en quelque chose..si au bout de 116 ans j'arrive à cela, un jeunot comme toi peut bien y arriver, non ?
Alexandre Wade Nouvel(le) Elève X-Men Delta
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« D'après ce que j'ai pu lire...il me semble que tu n'as pas encore le pouvoir de fusionner avec les murs. Tu as fais tout ce chemin jusqu'ici, ce n'était pas pour "tester" le dispositif de sécurité de l'Institut. Pour ton information, Charles t'a repéré depuis bien longtemps. »
Automatiquement, à l'entente de ces paroles, il releva sa tête. Retenant un sursaut sous l'effet de surprise, il se contenta e dévisager cet homme qu'il n'avait pas vu arriver. Qui était-il? Il n'avait pas l'air d'être élève. Bien trop vieux pour cela. Peut-être était-ce un Xmen alors? Le gamin grimaça, resserrant l'étreinte qu'il avait sur le collier de son chien. Le doute s'installait petit à petit en lui. Comment pouvait-il savoir que son pouvoir n'était pas de fusionner avec les murs? Et qu'entendait-il par 'd'après ce que j'ai pu lire'?
« Rassures toi, tu n'es pas en danger ici. Je suis le professeur Hopes, l'Intendant de l'Institut. Si j'avais voulu me débarrasser de toi, tu serais déjà mort depuis longtemps, le pire c'est que tu n'en te serais même pas rendu compte..la mort...tu t'y connais, non..Alexandre ? C'est cool au début de se sentir puissant car on enlève une vie...et puis..ca devient pesant, on y pense. Souvent...de plus en plus souvent...et ca te ronge comme une maladie. Ça s'appelle le remord. La bonne nouvelle, c'est que ca prouve que malgré tout ce que tu peux penser sur toi, tu restes un être vivant capable du meilleur puisque tu as connu le pire. La mauvaise, c'est que PERSONNE ne peut rien faire contre ce sentiment de culpabilité. Il faudra apprendre à vivre avec. Tu ne pourras jamais rien réparer mon garçon mais...tu pourrai faire en sorte que ca n'arrive plus à d'autres. [...] Je vais te donner la possibilité d'évoluer Alexandre, de devenir un Homme...bon ou pas, ca je m'en fiche royalement...c'est ton choix. »
Si tout ceci n'était qu'un choix qui n'appartenait qu'à lui, pourquoi ce professeur Hopes venait lui bourrer le crânes de tant de paroles inutiles? Cherchait-il à l'intimider? A le déstabiliser? Comme si le fait d'être dans l'institut n'était pas déjà suffisamment dérangeant il fallait qu'un clown vienne en rajouter une couche.
« Pourquoi moi ? Parce que tant que tu conduiras en petit con, il n'y aura que moi pour te botter les fesses et te faire grandir. Parce que je suis un assassin comme toi et que j'ai tué plus de personnes qu'une dizaine de confréristes réunis. Parce que je ne te parlerai pas d'un monde rose et remplit de bon sentiments mais fait de douleurs et de sang. Parce qu'en restant à mes cotés, tu apprendras...oui, si tu reviens ici, c'est moi que tu auras comme tuteur. Moi et personne d'autre. Je crois en l'idéal de Xavier mais je ne serai jamais un X Men..je suis un franc tireur. Mais au moins, je crois en quelque chose..si au bout de 116 ans j'arrive à cela, un jeunot comme toi peut bien y arriver, non ? »
Il avait enfin fini. Tout ce qu'il avait à lui dire, il lui avait dit. Et Alexandre n'en avait retenu que peu de choses. Libérant son chien de l'étreinte de ses mains il se mit à applaudir tout en continuant de dévisager ce mutant qui pour l'instant restait un ennemi. Dire qu'on lui avait apprit à les combattre et qu'aujourd'hui il était venu trouver ces êtres méprisables de son plein gré. Incompréhensible venant de sa part, et pourtant c'était bel et bien la vérité. Ce n'était ni un rêve ni une blague. Malheureusement...
« Bravo, très beau discours préparé à l'avance. Mais tu ne pouvais pas aller embêter quelqu'un d'autre avec tout ça? Tu crois que j'ai besoin de toi? Tu crois que j'ai besoin de quelqu'un? Tu ne sais rien de moi. Tu ne connais que mon prénom et d'où je viens. Penses-tu vraiment qu'il te suffit de ça et de belles paroles inutiles pour que tout change? Je n'ai pas de remords. Je n'ai pas de culpabilité. Il y a pas mal de monde ici je pense. Il doit bien y avoir parmi tout ces idiots quelqu'un qui a besoin de toi et de tes discours assommants. Alors fou moi la paix! »
La colère montait en lui. L'envie de fuir était intense. Mais il tentait de canaliser tout cela en lui. Il ne voulait pas montrer son trouble à cet individu. Il ne voulait pas manifester sa faiblesse face à un inconnu qui plus est membre du personnel de l'institut. Son esprit s'embrouillait. Sa tête lui faisait mal. Et il ne s'écoula que quelques secondes avant qu'un bruit de craquement raisonne dans tout le hall. A l'emplacement où le jeune garçon appuyait son dos trônait désormais une fissure d'une vingtaines de centimètre. Rien de bien important, mais ce n'était pas pour calmer le gamin. Toisant méchamment le professeur qui lui faisait toujours face, Alexandre abandonna son coin pour s'avancer un peu. Se figeant au milieu du hall, il balaya l'espace du regard. Vraiment détestable comme lieu. Comment pouvait-on vivre ici sans devenir fou?
« Je n'ai pas besoin qu'un autre con vienne m'éduquer... »
Il n'avait pas pris la peine de se retourner. Le professeur était le seul ici, ce ne pouvait être qu'à lui que le gamin s'adressait...
Daniel Hopes Agent du B.A.M. Alpha
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Alexandre regardait encore le hall lorsque brusquement une chose inexplicable se produisit. La scène bascula comme s'il y avait "un raté" dans sa conscience. L'instant suivant, il se trouvait non plus debout dans le Hall mais de nouveau au dehors et sur le sol !!! Immédiatement, une violente douleur lui vrilla le bras. Quasi insupportable.
Son bras droit venait d'être brisé et Hopes se tenait près de lui l'immobilisant de force sur le sol en lui écrasant du pied le poignet du bras gauche. Daniel semblait impassible, les mains dans les poches et se contenta de s'incliner légèrement pour s'adresser à lui. Apparemment il se trouvait à une 20 ene de mètres de l'endroit où il se trouvait auparavant.
Tu n'as pas besoin de nous, dis-tu...laisses moi juste te poser une simple question.. Que fais tu ici dans ce cas ?
Il accentua la pression sur le poignet.
Ne m'obliges à te briser les membres l'un après l'autre..tu mettras des mois à t'en remettre. Cette colère, cette haine...elle est en train de te bouffer Alexandre, je te le repète...au point où tu en es, tu as besoin qu'on te botte les fesses pour te faire comprendre, et grandir. C'est mon rôle. Il est temps que tu saches, que certains ici, ne plaisantent pas.
D'un geste vif il lui brisa le poignet.
Je sais que c'est difficile à croire..mais je n'ai rien contre toi...tu peux me hair si tu en éprouves le besoin. Mais crois moi, je ne m'arreterai pas avant que tu repondes à ma question, jeune homme. ... ES-tu prêt à changer et à faire ce qu'il faut ?
Alexandre Wade Nouvel(le) Elève X-Men Delta
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C'était bien vrai, l'institut avait sérieusement besoin d'une nouvelle décoration. La porte du hall faisait hôpital. Les murs faisaient vieux. Et le... sol n'était pas confortable. Le sol? Alexandre ouvrit de grands yeux. Que faisait-il ici? Que c'était-il passé? Dans un mouvement de panique il voulut regarder autour de lui à la recherche du professeur, mais à peine allait-il tourner la tête qu'une douleur insupportable lui traversa le corps avant de venir se figer dans son bras droit. Quelqu'un, ou quelque chose venait de lui affliger cette douleur. Mais quoi? Ou plutôt qui? Il aurait souhaité se relever mais on semblait le retenir. A peine aurait-il put apercevoir les traits de Hopes que celui-ci se retrouvait debout un peu plus loin. Comme si de rien était il observait le gamin. Mais lui n'était pas bête. Il savait que cet être venait de lui briser les os du bras. Il ne savait ni comment, ni pourquoi il se trouvait sur le sol, mais oui, il savait que c'était lui.
« Que... que... » « Tu n'as pas besoin de nous, dis-tu...laisses moi juste te poser une simple question.. Que fais tu ici dans ce cas ? »
C'est étrange comme parfois un instant semble duré une éternité, et pourtant la phrase qu'avait prononcé le professeur avait semblé interminable. Elle n'était pourtant pas bien longue. Mais elle continuait de résonner aux oreilles du gamin. S'ajoutant à la douleur du bras, une certaine pression vint prendre l'assaut d'un de ses poignets. Alexandre ne parvenait pas à suivre. Tout allait trop vite. Que lui avait fait cet homme? Qu'était en train de lui faire? Qu'allait-il lui faire? Tout était trop étrange pour être vrai. Sous la douleur et la peur qu'il ne pouvait s'empêcher de retenir l'adolescent ne parvenait pas à trouver un quelconque lien logique. Lui qui se tenait il y a une ou deux minutes de cela dans le hall d'entrée en train de critiquer et d'insulter le mutant. Le voilà désormais mangeant la poussière en dehors du bâtiment, subissant une torture qu'il ne comprenait pas. Ressentant des douleurs qui apparaissaient subitement, comme si cet homme s'approchait de lui tout en restant loin à la fois. Une chose trop absurde pour être vrai... non?
« Ne m'obliges à te briser les membres l'un après l'autre..tu mettras des mois à t'en remettre. Cette colère, cette haine...elle est en train de te bouffer Alexandre, je te le repète...au point où tu en es, tu as besoin qu'on te botte les fesses pour te faire comprendre, et grandir. C'est mon rôle. Il est temps que tu saches, que certains ici, ne plaisantent pas. »
Et les os de son poignets cédèrent. Des larmes montèrent à ses yeux tendit qu'il gémissait de douleur. Après on ose dire que les 'méchants' sont à la confrérie. Ce membre du personnel était la preuve vivante que l'institut pouvait abriter des êtres bien pires... D'autant plus qu'il semblait tout à fait sérieux lorsqu'il annonçait que s'il le devait il lui briserait chacun de ses membres. Son bras et son poignet en était l'exemple.
« Je sais que c'est difficile à croire..mais je n'ai rien contre toi...tu peux me hair si tu en éprouves le besoin. Mais crois moi, je ne m'arreterai pas avant que tu repondes à ma question, jeune homme. ... Es-tu prêt à changer et à faire ce qu'il faut ? » « ARRÊTE! »
Alexandre glissa en arrière à l'aide de ses jambes, ne décollant pas son dos du sol pour l'instant. Ses yeux étaient toujours braqués sur l'homme, et hormis le fait d'exprimer toute la rage et la douleur qu'il pouvait ressentir dans l'instant, il s'agissait plus d'une façon d'observer le moindre des gestes qu'accomplirait l'homme. Comment osait-il lui donner des leçons après ce qu'il venait de faire? N'était-ce pas cet individu qui avait des problèmes? N'était-ce pas lui qui avait besoin d'être aidé? D'être soigné? Un banc de bois qui se trouvait non loin d'Alexandre explosa. Sous cette douleur et cette panique son pouvoir s'activait automatiquement. Bientôt il ne pourrait le contenir et alors... tout ce qui serait à porté partirait en miette. Chose qui n'était en aucun cas la bienvenue. Il avait besoin de toute ses forces pour faire face à cet homme. Il était hors de question de se laisser abattre de la sorte. Non! Il se l'interdisait!
« TU ES FOU! C'EST TOI QUI A BESOIN D'AIDE! PAS MOI! TOI! CONN*RD! »
Un second objet sauta. S'en suivit les lunettes rondes et immondes que le professeur portait. 'Crève!' Ne cessait de se répéter le jeune garçon. Si seulement son pouvoir d'explosion ne se limitait pas à ce qui n'était pas organique, alors il ne se serait pas gêner pour détruire son adversaire. Ah ça non! Il en aurait même pris beaucoup de plaisir à admirer le corps se disperser par petits bouts à terre. C'était bien dommage...
Daniel Hopes Agent du B.A.M. Alpha
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Daniel esquissa un soupir lorsque les lunettes explosèrent. il aurait du y penser. Il avait été imprudent.
Tu peux hurler tant que tu veux...ca n'y changera rien. Je repose mes questions...que fais tu ici et est-ce que tu es prêt à changer ?
De nouveau incompréhension totale. Alexandre se retrouvait au sol encore plus loin quasiment dans le parc. Immédiatement une douleur fulgurante dans le ventre et une deuxième sur la rotule. Quelque chose venait de lui fracasser la rotule gauche et son souffle était coupé comme si il venait de recevoir plusieurs coups de poings dans le ventre. Hopes se tenait non loin de lui, les bras croisés.
Tu ne le contrôles plus, n'est-ce pas...il s'emballe...un jour, il va finir par te tuer. Alexandre, cesse de faire l'enfant. Oh et puis ici tu peux détruire ce qui te chante, il n'y a que des arbres, tu ne feras pas beaucoup de dégâts.
De nouveau le temps bégaya. Daniel le soulevait d'une main et l'étranglait.
La première leçon est amère...tu tomberas toujours sur plus fort que toi, où que tu ailles. Je le répète, ca ne me plait pas plus que toi d'en arriver là.
Il le projeta au sol et de nouveau réapparu plus loin avec toujours le même calme mâtiné d'un détachement certain.
Tu ne peux plus rien faire d'autre que mourir à présent. Tu veux vivres Alexandre ? Si c'est le cas...il serait tant de répondre à mes deux questions, je m'oblige pas à en arriver là...tu ne rentreras pas à l'Institut avec un tel état d'esprit et inutile de mentir..Xavier lui même scrute nos esprits à tous les deux à l'instant même.
Alexandre ne pouvait plus faire grand chose. Un bras cassé, une rotule explosée, un poignet brisé, sans doute plusieurs cotes fêlées et a moitié asphyxié...
Alexandre Wade Nouvel(le) Elève X-Men Delta
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« Tu peux hurler tant que tu veux...ca n'y changera rien. Je repose mes questions...que fais tu ici et est-ce que tu es prêt à changer ? »
Et de nouveau quelque chose se passa. L'endroit n'était plus le même. Les douleurs non plus d'ailleurs. Il hurla de nouveau. Son souffle était coupé, ses côtés lui faisaient mal et son genoux semblait avoir lui aussi subit quelque chose. Le pire sans doute était l'expression du professeur. Il donnait l'impression d'être tranquille, comme si rien ne se passait. Comme si tout était normal. Alexandre continuait de le fusiller du regard. Il l'énervait, à ça oui! Lui et ses bras croisés.
« Tu ne le contrôles plus, n'est-ce pas...il s'emballe...un jour, il va finir par te tuer. Alexandre, cesse de faire l'enfant. Oh et puis ici tu peux détruire ce qui te chante, il n'y a que des arbres, tu ne feras pas beaucoup de dégâts. »
Il n'avait pas du tout tord. Alexandre était forcé de lui donner raison. Malheureusement. C'est à l'entente du mot arbre que le gamin se rendit compte de l'endroit où il se trouvait. Jamais il ne s'était aventuré dans cette partie de l'institut. A l'époque de l'attaque il s'était contenté de briser une fenêtre et de pénétré dans un couloir afin de rejoindre le hall. Un nouveau phénomène incompréhensible survint. Hopes était là, tout près de lui. Ses mains étaient resserrées sur sa gorge et il avait beau tenté de se débattre il n'était pas en état de faire quoi que ce soit à ce mutant. Il allait étouffer. Il le sentait. Pourtant, au moment même ou la pensée que tout était perdue lui traversa son jeune esprit le contact avec le professeur prit fin. Ce fut le sol qui cette fois entra brutalement en contacte avec son corps. Accentuant toujours plus la douleur. Alexandre resta quelques secondes immobiles, le temps que toutes ses idées soient claires, avant de tenter de se redresser. Chose perdue, de toute évidence...
« PUTAIN! ARRÊTE! MAIS MERDE! ... Merde... » « Tu ne peux plus rien faire d'autre que mourir à présent. Tu veux vivres Alexandre ? Si c'est le cas...il serait tant de répondre à mes deux questions, je m'oblige pas à en arriver là...tu ne rentreras pas à l'Institut avec un tel état d'esprit et inutile de mentir..Xavier lui même scrute nos esprits à tous les deux à l'instant même. »
Cette annonce eu l'effet d'un coup de poignard pour le gamin. Non. Il ne voulait pas mourir. Oui, il voulait que tout s'arrête. Mais le fait de savoir que ce Xavier étaient à cet instant même en train d'écouter ses pensées l'écœurait. Alexandre continuait de paniquer. Des larmes s'évadaient de ses yeux. A cet instant il ne pensait plus à faire le fier. Il ne cherchait plus à se montrer fort. Il avait trop mal. Bien trop mal pour cela. Il avait conscience que le professeur Hopes attendait ses réponses. Depuis le début d'ailleurs il les attendait. Mais lui laissait-il seulement le temps de répondre? Pas sûre...
« Ça fait trois... questions... »
Voilà qu'il se mettait à jouer sur les mots. Comme s'il n'était pas déjà en assez mauvaise position il en avait rajouté une couche. S'il en avait eu la possibilité Alexandre se serait lui même giflé. Pourquoi ne s'était-il pas retenu de sortir un commentaire? Pour une fois ça aurait été bienvenue! Mais non! Comme pour prévoir une nouvelle attaque il se roula en boule dans l'espoir inutile de se protéger un peu. Ou plutôt il tenta de se rouler en boule le plus possible, resserrant ses dents pour ne pas crier, laissant les larmes couler sans retenue. Le moindre mouvement était insupportable. Que pouvait-il faire d'autre de toute façon? Il était pitoyable. Cet adversaire était trop puissant. Il n'était qu'un gamin. Il ne pouvait répliquer avec ses pouvoirs, il ne pouvait prendre le fuite. La seule chose qui lui était encore possible de faire était de parler. Et de ce côté là, mieux valait qu'il se taise...
Daniel Hopes Agent du B.A.M. Alpha
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Hopes resta impassible une fois de plus et laissa passer un court instant puis lentement il s'avança vers lui et s'agenouilla non loin de lui. Plus de coup cette fois ci, il jugea que le jeune homme avait compris qu'il en était capable a l'instant où il le voudrait.
C'est lorsqu'on a touché le fond et qu'on se relève qu'on sait qu'on peut être un Grand Homme.
Sa voix était calme et posée, presque consolatrice.
Tu n'as plus rien à me prouver, gamin, tu viens de subir plus que tout ce que certains ici subiront en une vie et tu continues à tenir. Tu as le droit de pleurer, tu as le droit de souffrir...tu as gagné mon respect. Mais je te propose de réfléchir un peu..juste un peu.. Ou ca t'a mené cette fuite en avant ? Qu'es ce que tu y as gagné ? Tu pourrais mourir, là, ici même ..parce que quelqu'un que tu ne connais pas l'a décidé..Ou sont tes amis ? Qui te pleurera ? Qui te protégera ? Personne... Je commence à te comprendre...cette arrogance, ce n'est qu'une sorte de terreur..tu es juste..perdu Alexandre. Je te tends la main. Ne fais pas l'erreur de la refuser...ne gâche pas tout .. Ce n'est pas par hasard que tu sois venu ici, ce n'est pas par hasard que tu te retrouves inerte sur le sol. Sois adulte pour la premiere fois de ta vie et parles moi.
Pourquoi es tu venu et es tu prêt à changer, Alexandre ?
Alexandre Wade Nouvel(le) Elève X-Men Delta
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Reniflement. Il en avait marre. Marre des coups. Marre de la douleur. Depuis combien de temps avait-il passé ce portail de faire? Combien de temps c'était écoulé depuis qu'il avait vu pour la première fois cet individu? Et surtout quand est-ce que le prochain coup arriverait? Chaque seconde était intenable. Il voulait être près. Savoir quand le coup viendrait pour ne pas crier. Pour tenter d'atténuer la douleur du choc qu'il ressentirait. Mais s'il n'avait pas réussit jusque là, c'était peine perdu désormais. Ses espoirs étaient vains. Pourtant ne dit-on pas que l'espoir fait vivre? Et bien Alexandre en était la preuve vivante. Pour combien de temps encore? Selon le temps que lui laisserait encore son bourreau avant de l'achever sans doute. Le coup ne venait pas. C'était étrange. Rien n'était compréhensible de toute façon. Cet homme aimait l'effet de surprise apparemment. Ou du moins c'est ce qu'Alexandre en avait jugé. Tant pis. Il attendrait. Il n'avait que ça à faire de toute façon, attendre. Il y eut un bruit. Un bruit de pas. Ça y était. Le professeur s'était remis en marche. Le gamin frémis, fermant avec force ses yeux. Peu importe ce qui se passerait désormais; il était près.
« C'est lorsqu'on a touché le fond et qu'on se relève qu'on sait qu'on peut être un Grand Homme. »
A quoi jouait-il exactement?
« Tu n'as plus rien à me prouver, gamin, tu viens de subir plus que tout ce que certains ici subiront en une vie et tu continues à tenir. Tu as le droit de pleurer, tu as le droit de souffrir...tu as gagné mon respect. »
Soupire de soulagement. C'était fini. D'un seul coup tous les muscles de son jeune corps se détendirent. Un étrange sentiment d'apaisement l'envahit, suivit d'une petite chaleur de réconfort. Oui. C'était fini. Bel et bien fini. Seul la douleur restait, mais au moins il n'y en aurait pas d'autre. Même si les traits de son visage étaient tirés de façon à exprimer le mal qu'il ressentait, au fond de lui il souriait. En même temps, dans sa situation, qui n'aurait pas était un minimum heureux?
« Mais je te propose de réfléchir un peu..juste un peu.. Ou ca t'a mené cette fuite en avant ? Qu'es ce que tu y as gagné ? Tu pourrais mourir, là, ici même ..parce que quelqu'un que tu ne connais pas l'a décidé..Ou sont tes amis ? Qui te pleurera ? Qui te protégera ? Personne... Je commence à te comprendre...cette arrogance, ce n'est qu'une sorte de terreur..tu es juste..perdu Alexandre. Je te tends la main. Ne fais pas l'erreur de la refuser...ne gâche pas tout .. Ce n'est pas par hasard que tu sois venu ici, ce n'est pas par hasard que tu te retrouves inerte sur le sol. Sois adulte pour la première fois de ta vie et parles moi. Pourquoi es tu venu et es tu prêt à changer, Alexandre ? »
Des amis? Il n'en avait pas besoin. Être pleuré? C'était inutile puisqu'une fois mort il ne verrait pas toutes ces larmes versées pour lui. Être protéger? Il faut avoir des amis pour cela. Il disait le comprendre. Mais était-ce vraiment le cas? N'était-ce pas une nouvelle ruse pour mieux ré-attaquer ensuite? Avec lui mieux valait s'attendre à tout. Et puis Alexandre ne savait s'il pouvait avoir confiance ou non. Il n'avait jamais été doué pour décerner les menteurs des honnêtes. Il les avait toujours réunis dans le même tas. Ne jugeant de la situation que par son propre esprit. Hélas aujourd'hui c'était bien plus compliqué. Il disait lui tendre la main. Comment l'adolescent aurait-il put la lui saisir, les siennes étant cassées désormais? Habituellement il ne se serait pas gêné pour le faire remarqué, mais comme dis précédemment c'était habituellement. Et en cet instant rien n'était habituel...
« Je suis... si je te le dis... Tu me feras quoi? »
Question bête. Sa voix trahissait une certaine crainte. Mais il ne fallait pas lui en vouloir d'être curieux de son sort, vu ce qu'il venait de subir. Et puis, ce n'était pas comme si il avait l'habitude de se confier...
Daniel Hopes Agent du B.A.M. Alpha
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Hopes s'approcha un peu plus et doucement le redressa pour qu'il puisse le regarder dans les yeux, l'expression de son visage était grave et on ne peut plus sérieuse. Il le maintenait a bout de bras pour éviter qu'il s'effondre.
Et bien la leçon étant définitivement terminée, ce que je peux te promettre c'est que tu n'auras pas à souffrir d'avantage mais bien entendu ton avenir ICI dépend de ces réponses. C'est moi aujourd'hui qui décide de ton intégration ou pas...quand à ce que tu viens de subir, c'était cruel et tu ne me pardonneras jamais, mais c'était nécessaire. Il fallait que tu comprennes certaines choses et ces choses on ne les comprend que dans des moments comme celui la. Oui peut être que ce n'est pas encore clair dans ton esprit, mais ca viendra.
Hopes se passa la main dans les cheveux l'air soudain très accablé comme si il avait le contre coup de l'utilisation de son pouvoir.
Qu'est ce que tu as a perdre finalement .. Qu'est ce que tu gagnes en échange à me faire confiance ? Si tu t'engages à mes cotés, je te promet que le premier qui cherchera un jour a te faire souffrir subira bien pire que ce que je viens de t'infliger..tu peux me croire.
Alexandre Wade Nouvel(le) Elève X-Men Delta
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Le professeur c'était, semble-t-il, remis en marche. Alexandre quand à lui restait sur ses gardes. Une chose qui ne servait strictement à rien hormis le fait de le rassurer, de le réconforter. Cela fait du bien parfois de faire 'comme si' on était encore capable de se défendre. Du moins, c'était son cas à lui. Les battements de son cœur s'accélérèrent quand les mains de Hopes le touchèrent. Il aurait voulut être oublié pour un fois, mais ce n'était pas le cas. S'attendant sans doute au pire, il fut surprit de retrouver le meilleur. Le professeur le redressa avec une telle douceur que ça en était merveilleux. Enfin, c'était bien plus merveilleux que jusqu'à présent. Pourtant cela n'enlevait pas la douleur. Les larmes continuaient de s'écouler de ses yeux déjà rougis par l'eau qui s'en était déjà échappée. Sa panique commençait à se dissiper et doucement Alexandre se calmait. Il ne pensait plus à rien d'autre que sa propre douleur qu'il voulait faire partir. Mais soigner ne faisait pas partie de ses capacités. Peut-être que le professeur, lui, en était capable. Si c'était le cas il donnerait tout, ou presque tout, pour recevoir un tel geste. Ce serait un peu comme une sorte de clémence, le calme après la tempête. Mais ce ne semblait pas être le cas. Le professeur préférait continuer à parler plutôt qu'autre chose. Ne pouvait-il pas le soigner plutôt? Après il aurait tout le temps de lui bourrer le crâne avec ses explications et ses leçons de morales.
« Et bien la leçon étant définitivement terminée, ce que je peux te promettre c'est que tu n'auras pas à souffrir d'avantage mais bien entendu ton avenir ICI dépend de ces réponses. C'est moi aujourd'hui qui décide de ton intégration ou pas...quand à ce que tu viens de subir, c'était cruel et tu ne me pardonneras jamais, mais c'était nécessaire. Il fallait que tu comprennes certaines choses et ces choses on ne les comprend que dans des moments comme celui la. Oui peut être que ce n'est pas encore clair dans ton esprit, mais ca viendra. »
C'était officiel. Ce que le professeur appelait leçon et qui aux yeux d'Alexandre apparaissait plutôt comme de la torture était bel et bien finie. Voilà quand même un bonne nouvelle! Il disait lui avoir appris quelque chose. Possible. Enfin, ce qu'il retiendrait surtout de cette rencontre ce serait sans doute les dégâts physiques. Lorsque Hopes se passa une main dans les cheveux, le gamin abaissa sa tête. Il n'avait plus envie de le regarder. C'était son droit non?
« Qu'est ce que tu as a perdre finalement .. Qu'est ce que tu gagnes en échange à me faire confiance ? Si tu t'engages à mes cotés, je te promet que le premier qui cherchera un jour a te faire souffrir subira bien pire que ce que je viens de t'infliger..tu peux me croire. »
Il ne perdait pas grand chose. Il ne gagnait pas grand chose non plus. Il ne voulait pas de protection. Il n'en avait jamais demandé. Il savait se défendre, ou peut-être pas, mais non. C'était inutile. Il soupira. Venir à l'institut était bien assez difficile comme cela. Il n'avait pas non plus besoin de perdre toute sa dignité. Il ne voulait pas passer pour un faible. Il l'était déjà suffisamment en cet instant. Alexandre soupira, déviant de nouveau son regard vers une autre direction.
« Ça... dépend... »
Un léger sourire naquit sur ses lèvres tendit qu'il relevait sa tête pour plonger son regard vairon dans celui du professeur.
« Tu préfères... que je te dises que je suis... là pour changer... ou pour trahir ce camps aussi... plus tard... » Il marqua une courte pause. « Professeur... Hopes... ? »
On ne change malheureusement pas du jour au lendemain, et encore moins en une dizaines ou vingtaines de minutes. Ce genre de réponses étaient ce qu'il savait le mieux faire. Ce qu'il avait souvent fait d'ailleurs...
Daniel Hopes Agent du B.A.M. Alpha
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Hopes laissa échapper un rire bref et aida le jeune homme à se remettre debout.
Ce qui m'importe, c'est ce que tu veux faire maintenant. Plus tard, ce n'est par définition pas à l'ordre du jour. Compte sur moi pour te démolir encore plus si ce moment arrive un jour. J'ai deux options, où je te dépose à un hôpital en ville ou je te dépose à notre infirmerie. Tout dépend de ton choix. Cependant si tu rentres ici, tu devras suivre quelques règles de base si tu ne veux pas te retrouver dans une situation "embarrassante". Premièrement, à moindre altercation avec un autre pensionnaire, tu dégages plus vite que le vent. Second point : je te demanderai d'être attentif à ce qu'on te dira et volontaire afin de comprendre et de maitriser les pouvoirs qui te posent à présent problèmes. Troisièmement, tu respecteras les membres de cet Institut et les locaux.
Il se mit en route en le soutenant, il se dirigeait à pas tranquille vers les bâtiments principaux.
En échange, je ne laisserai personne faire des commentaires désobligent sur ton "passif", ici : on tire un trait et on recommence à zéro. Si tu as besoin de parler à quelqu'un qui ne te ménagera pas mais sera toujours franc et sincère avec toi, tu sauras où me trouver. Tu seras logé, nourris, blanchis...aux fais de l'Oncle Xav'.
Ca te va, Alexandre ? J'attends toujours ta décision. Hopital ou infirmerie ?
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Point positif il n'avait pas mal pris au fait qu'il n'ait pas tout à fait répondu aux questions qu'il posait. Au contraire, il fit ce qui semblait être un petit rire avant de l'aider à se redresser. Il ne tarda donc pas à se retrouver sur ses deux pieds, ou plutôt sur ses un pied et demi afin de ne pas trop insisté sur son genoux en mauvais état. Et l'aide du professeur ne pouvait-être que la bienvenue. Dire qu'il s'agissait un membre du personnel de l'institut. Lui même ne l'aurait jamais crut. Enfin, en y repensant, si on lui avait dit ce qui se passerait une fois les grilles de l'entrée passer, jamais il n'y aurait crut. Bien entendu, il s'était à l'avance préparé à toutes sortes de scénarios. En passant par le 'je passe inaperçue et on m'oublie dans mon coin' au 'je passe même pas la grille que je me fais renvoyé'. Certes il avait conscience qu'il n'aurait sans doute pas put être accueillit les bras grands ouverts et pleins de sourires partout. Cela aurait semblé bien trop louche pour être vrai...
« Ce qui m'importe, c'est ce que tu veux faire maintenant. Plus tard, ce n'est par définition pas à l'ordre du jour. Compte sur moi pour te démolir encore plus si ce moment arrive un jour. J'ai deux options, où je te dépose à un hôpital en ville ou je te dépose à notre infirmerie. Tout dépend de ton choix. Cependant si tu rentres ici, tu devras suivre quelques règles de base si tu ne veux pas te retrouver dans une situation "embarrassante". Premièrement, à moindre altercation avec un autre pensionnaire, tu dégages plus vite que le vent. Second point : je te demanderai d'être attentif à ce qu'on te dira et volontaire afin de comprendre et de maitriser les pouvoirs qui te posent à présent problèmes. Troisièmement, tu respecteras les membres de cet Institut et les locaux. »
Un nouveau discourt. Mais étrangement il passait mieux que les autres. Peut-être était-ce dut au changement de situation et au fait que le professeur avait terminé de passé ses nerfs sur lui? Sans doute. Dans tous les cas il ne s'était arrangé pour faire une rapide mise au point sur ce qui l'attendrait une fois le hall officiellement franchis. La première des règles étaient sans nul doute possible la plus difficile. Ne pas se prendre la tête avec les autres. Déjà qu'il avait du mal à la confrérie... Le mieux à faire était de rester loin de ces pensionnaires. Ne pas leur adresser la parole. Ne pas chercher à entrer en contact avec eux. Ne pas les écouter non plus. Hopes lui demandait aussi de participer à ce qui devait être des cours. Une sorte d'entrainement comme le Fléau organisait à l'époque des X-ecutors? Très bien. A la seule différence près que les professeurs seraient des membres de l'institut. Des X-mens peut-être même. Enfin, la dernière chose à faire était de respecter les personnes et le matériel. S'il n'y avait que cela pour ne pas se retrouver les membres cassés comme aujourd'hui, il s'y ferait... avec le temps... beaucoup de temps...
Le petit cortège se mis en route. Hopes allant à la vitesse qu'imposait involontairement Alexandre. Par ses mouvements de têtes on pouvait en venir à la conclusion qu'il regardait autour de lui si personne n'arrivait. Oui, il ne voulait pas être vu ainsi. Une chose idiote certes, mais c'était lui. Et comme on dit si bien 'on ne se refait pas'.
« En échange, je ne laisserai personne faire des commentaires désobligent sur ton "passif", ici : on tire un trait et on recommence à zéro. Si tu as besoin de parler à quelqu'un qui ne te ménagera pas mais sera toujours franc et sincère avec toi, tu sauras où me trouver. Tu seras logé, nourris, blanchis...aux fais de l'Oncle Xav'. Ça te va, Alexandre ? J'attends toujours ta décision. Hôpital ou infirmerie ? »
Ce cher Xavier. Il avait faillit l'oublier. Il espérait ne pas avoir à faire à lui de si tôt. Pas qu'il en avait peur, mais le fait d'avoir côtoyé quelqu'un pour qui il s'agissait de l'ennemi numéro un avait de quoi être déstabilisant. Soupirant, et choisissant de laisser ses réflexions pour plus tard, le gamin s'appliquait pour avancer en ayant le moins de mal possible. Face à lui désormais une seule question se posait. Un dilemme qui n'en était pas vraiment puisqu'il détenait déjà la réponse.
« Si y a tout sur place... »
Façon indirect de dire 'l'infirmerie'...
Daniel Hopes Agent du B.A.M. Alpha
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Daniel sourit étrangement. Alexandre avait un sacré caractère, presque en rébellion contre le monde entier. Il jugea qu'il n'obtiendrait rien d'autre que des demi mots avec celui là et qu'il faudrait probablement s'en contenter. Il se doutait aussi que Charles lui ferait la leçon pour sa façon "expéditive" de faire rentrer le jeune homme dans le rang. Un discours moralisateur ne serait pas passé, le jeune homme était de ceux dont il fallait se faire craindre avant qu'il daigne écouter ce qu'on tenter de lui expliquer. au moins il tirerait plusieurs leçons de sa rencontre fracassante avec le professeur, la première étant que l'Institut n'est pas un enclos à moutons et qu'il peut s'avérer un endroit dangereux ou chaque geste peut avoir des conséquences. C'était sans doute, le début d'un processus de responsabilisation. Le chemin serait long et Alexandre n'en était pas encore là. Il apprendrait. Déjà aujourd'hui, il venait d'apprendre beaucoup.
Bien...si on passait par la porte pour changer ? Tu verras que c'est beaucoup plus pratique que de démolir un mur...Mur bien entendu que tu passeras quelques temps à réparer...quand bien sur tu seras remis sur pied. A mon avis, ca prendra quelques temps, c'est tout juste ce qu'il te faut pour méditer sur ton attitude et tes choix bien hasardeux.
Il n'ajouta rien d'autres. Xavier avait en sorte que les couloirs soient vide sans doute Alexandre concevait un sentiment de honte vis à vis de ce qu'il venait d'endurer. Ils traversèrent donc les lieux désert jusqu'à l'infirmerie. Lorsque une des infirmières questionna Hopes sur la raison des blessures, celui ci se contenta de rehausser ses lunettes et de répondre laconiquement avant de partir.
Hum...Cours de morale...évaluation d'entrée.
La voix de Charles résonnait déjà dans sa tête.
Je vous laisse..c'est à mon tour de recevoir ma leçon...veillez sur lui.
(Terminé pour moi)
Alexandre Wade Nouvel(le) Elève X-Men Delta
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« Bien...si on passait par la porte pour changer ? Tu verras que c'est beaucoup plus pratique que de démolir un mur...Mur bien entendu que tu passeras quelques temps à réparer...quand bien sur tu seras remis sur pied. A mon avis, ca prendra quelques temps, c'est tout juste ce qu'il te faut pour méditer sur ton attitude et tes choix bien hasardeux. »
Le professeur ferait-il de l'humour? C'est du moins ce qu'Alexandre en jugeait pas sa première question. Dommage qu'il n'ait jamais compris l'humour des professeurs. Il aurait presque put en rire... Il préféra donc se passer de commentaires. Laissant entrer puis sortir les mots qui venaient sonner dans ses oreilles sans rien dire. Il y eut une chose qui portant le déplut; le fait de devoir réparer ce qu'il avait cassé. Et puis quoi encore? Lui, sa spécialité c'était détruire, pas reconstruire. Soupirant il continuait sa marche, grimaçant de temps à autre. Le gamin avait hâte. Hâte d'atteindre l'infirmerie pour recevoir de quoi ne plus souffrir. Mais en même temps il n'avait pas envie de s'y rendre. Le fait de se retrouver face à un autre inconnu lui déplaisait particulièrement, mais il n'allait quand même pas abandonner maintenant? Tout cela pour rien... Il en était hors de question!
Le hall était désert. Parfait. Un mince sourire se dessina sur ses lèvres. A croire que l'institut c'était vidé. Peut-être était-ce ainsi tous les jours? Ce serait merveilleux. Oui, il ignorait que le lieux était vide par la simple volonté du directeur de l'établissement. Cette partie de l'institut, Alexandre ne l'avait jamais vu. Tout comme il n'avait jamais passé l'une de ses portes. Enfin, il aurait sans doute le temps de les découvrir... un jour... s'il l'envie lui venait. Puis la porte de l'infirmerie se dessina devant eux. Ça y était. Bientôt le temps du 'au revoir' avec Hopes allait arriver. Celui-ci ouvrit la porte et tout deux y pénétrèrent. C'était une infirmerie comme il y avait de plus banal. En même temps il ne fallait pas oublier que l'institut était une école. Il était donc normal que cette salle soit mis à part quelques détails une copie de celles qu'il avait put rencontrer lorsqu'il était encore étudiant. Une infirmière se présenta.
« Hum...Cours de morale...évaluation d'entrée. »
Le gamin ne l'aurait peut-être pas formulé ainsi, mais en gros c'était ça. L'infirmière pris le relais du professeur Hopes qui s'en allait déjà, tout en disant qu'il était venu le temps de sa propre leçon. Alexandre se retrouvait donc seul avec elle. N'affichant pas une mine des plus ravit, il la laissa le conduire vers un lit. Elle commença à l'ausculter afin de déterminer les dégâts. A plusieurs reprise elle appuya sur les parties qui lui étaient douloureuses, observant ses réactions. Ne pouvait-elle pas juste lui mettre bandes ou plâtres, lui donner quelques cachets pour la douleur et le laisser tranquille?
« S'agissait-il vraiment d'un cours? » « Ouai, ouai... »
La vie d'Alexandre venait de changer en une demi-heure par un simple choix. Un choix dont il ne réalisait sans doute pas encore toutes les conséquences...