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| L’amour de l’ombre [Zero] | |
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Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
Nombre de messages : 670 Age : 39 Autre(s) identité(s) : Prince Crapule / Vermine
Pouvoirs : Altérium / hybride rat
Age du perso : 13 ans Date d'inscription : 18/03/2010
| Sujet: L’amour de l’ombre [Zero] Lun 22 Nov 2010 - 21:37 | |
| -Pourri… pourri… pourri… ha, tiens, c’est... pfff… très pourri… pourri… encore pourri… merde mais c’est quoi ces médiocrités musicales ? Ne me faites pas croire que les ados écoutent ce genre d’insulte au 4ème art !
Oui, Vermine parlait tout seul mais peu lui importait. Les écouteurs enfoncés dans ses oreilles bestiales, il enrageait contre les diffusions des radios populaires captées à l’aide de son baladeur. Enfin, « son »… c’était celui d’un autre, mais ça aussi, ce n’avait pas d’importance. L’enfant-rat, d’un pas rapide, parcourait la sombre ruelle que la nuit, déjà bien avancée, rendait pareil à un gouffre d’ombre. Le bruit de ses pattes griffues associé au son étouffé de l’appareil engendrait un curieux mélange résonnant contre les parois de béton. Ici, loin des grands axes de circulations, loin des cartiers aisés de New-York, loin de la lumière, c’était le domaine des crapules. Une crapule, voilà ce qu’était devenu le dernier des Lenoir ; une crapule, ou un monstre.
-Ouais, bon, ok, j’ai eu ma dose de « vomitude sonore » ! déclara l’hybride en arrachant ses écouteurs et en envoyant l’appareil se briser contre un lampadaire qui n’éclairait plus rien. De la musique classique, y’a que ça de vrai !
Tant pis si ses goûts musicaux ne correspondait pas au stéréotype de la brute, le model qu’il cherchait à suivre. Il ne pouvait pas faire l’impasse sur son héritage culturel et de toute façon, il n’en avait pas envi. Suivre un model, c’était peut-être bien, mais imposer son propre style, c’était mieux. Pas facile à faire, certes, mais l’idée faisait son chemin dans l’esprit du garçon. Arrivé à l’extrémité de la ruelle, le jeune mutant bifurqua à gauche. Un rayon de lune filtrant entre les nuages et les bâtiments l’éclaira un bref instant, permettant de se faire une idée de sa tenue vestimentaire. Elle était négligée, ce n’était guère étonnant. Un jean usagé, une veste en cuir trop grande, et puis c’était tout. Pas de chaussure bien sûr, le mutant restait pieds nus. Peu de chaussures supportaient les griffes.
Ayant fini de critiquer la musique, le gosse au pelage couleur cendre poursuivit sa route en direction d’un endroit tranquille où il pourrait s’adonner à un étrange plaisir…
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| Sujet: Re: L’amour de l’ombre [Zero] Mar 23 Nov 2010 - 17:32 | |
| Zero était assis en tailleur derrière un lampadaire, complètement invisible à des yeux normaux. Il se les gelait ainsi depuis dix minutes, étant revenu de sa promenade quotidienne. Ayant décidé de faire une pause pour apprécier le silence et le no man's land de la rue. La lune était bien haute dans le ciel, rendant visible Jeff dans les lieux non couverts. Voilà donc dix minutes que le jeune homme jette des pierres sur le sol en divaguant. Le silence était quasi complet, à peine troublé par des chauves-souris ou quelques oiseaux de nuit. Jusqu'à ce que...
-...me faites pas croire que les ados écoutent ce genre d’insulte au 4ème art !
Zero se retourna brusquement et du même réflexe se cacha derrière le lampadaire. Un jeune garçon passa dans la rue sans même le voir. Jeff n'avait aucune idée de ce qu'il insultait. Seulement, il portait deux écouteurs aux oreilles qui crachaient un son si fort que même le jeune homme pouvait entendre. Le gamin fit quelques mètres et arracha ses écouteurs avant de jeter son appareil sur le coté. Perplexe, le jeune homme s'approcha pour inspecter de loin ce phénomène de foire. Soudainement, il apperçut deux pattes griffues. Le temps de se frotter les yeux et de les rouvrir, le petit garçon avait bifurqué. Piqué par la curiosité, Jeff s'approcha et passa la tête dans la rue. Oui, ce qu'il avait vu était vrai, le gamin possédait une paire de pattes sales. Fronçant le nez, mais voulant vérifier de plus prêt, le jeune homme courut faire le tour de la rue pour contourner l'enfant. Le temps de cacher son visage comme il faut, il marcha en sens inverse du monstre. Au moment où il croisa le phénomène, il jeta un bref regard en rentrant la tête dans les épaules. Jeff n'en croyait pas ses yeux. Le petit garçon qu'il avait aperçu ressemblait véritablement à un rat. Laid qui plus est. Un mélange entre un humain et un rat, plutôt. Au milieu de la rue, Zero se retourna pour regarder le petit rongeur s'en aller. Il semblait aller droit devant, sachant où il allait. La curiosité du jeune homme redoubla de vigueur. Il regarda à gauche à droite, fit son lacet pour laisser l'animal s'éloigner puis se leva et le suivit discrètement. |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: L’amour de l’ombre [Zero] Mar 23 Nov 2010 - 19:09 | |
| Toujours d’un pas rapide, Vermine progressait en ce sinistre cartier. Sa destination n’était plus qu’à quelques dizaines de mètres à présent. Après un nouveau virage, il le vit, cet immeuble désaffecté, voué à la destruction. La veille, il l’avait repéré et s’était dit que l’endroit correspondrait à merveille pour ce qu’il pensait y faire. Alors qu’il arrivait au niveau de la porte de l’édifice, son pas se fit plus lent, puis il s’immobilisa complètement. Il balaya rapidement les environs du regard pour s’assurer qu’il était seul. Il pensait l’être. Alors il ouvrit la porte qui émit un grincement à faire froid dans le dos. L’hybride n’était plus du genre à être impressionné par si peu. Sans y prendre garde, il pénétra dans l’immeuble. Le hall dévasté paraissait avoir été squatté par des clochards mais, pour l’heure, il était désert. C’était curieux car au dehors l’air était vif, assez pour rendre les refuges enviables. En tout cas, cela faisait l’affaire du rat. Il prit la direction d’un escalier qui descendait pour se rendre à la cave. Maintenant, l’obscurité était telle que même lui ne parvenait plus à y voir quelque chose. Alors, d’une poche intérieure, il sortit une petite lampe-torche. La cave était plutôt grande. Elle se subdivisait en plusieurs parties. Chacune devait être réservée à un locataire… quand il y en avait encore. Maintenant, ce lieu était le royaume de la poussière, de la moisissure et des araignées.
Une nouvelle fois, Vermine vérifia qu’il était seul avant de se choisir un endroit où s’installer, plus ou moins au milieu de cette pièce souterraine.-Bien, bien, bien. Voilà mon petit moment d’extase arrivé, marmonna-t-il.
D’extase mais aussi de crainte. Mais la crainte participait à l’extase. Le semi-rat déposa sa lampe au sol puis il se déshabilla. Ce fut rapide. A part sa veste et son jean, il n’avait rien d’autre, pas même un sous-vêtement. Le voilà nu, son corps bestial, crasseux et malingre pleinement dévoilé. Il emporta sa lampe et ses habits juste à côté de l’escalier, puis il se replaça au milieu de la cave.-Ça dois bien faire dix mètres... fit-il en mesurant du regard la distance qui le séparait de l’escalier.
Il s’agenouilla. La lampe-torche, peu puissante, l’éclairait à peine. Il attrapa sa fine que de rat. De sa main gauche, il la serra vigoureusement presque à sa base dans le but de couper la circulation sanguine. De sa main droite, il jouait avec. A le voir faire ainsi, on devait sans doute le prendre pour un fou. Il l’était, assurément, mais son action avait un but. C’était une nouvelle expérience pour provoquer l’une de ses fameuses crises qui engendraient un sentiment d’excitation obsessionnel en guise de prémisse. Ce qui venait après, par contre, mieux valait ne pas le subir. Vermine, maintenant, était totalement absorbé dans son jeu quelque peu malsain. Combien de temps allait-il durer ? Cinq minutes, dix, plus ? Impossible à prévoir…HRP : si ton personnage ne fait rien pour interrompre le mien, je te conseille vivement de le laisser en retrait (10 mètres minimum) sinon, il risque juste de mourir. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L’amour de l’ombre [Zero] Mar 23 Nov 2010 - 21:06 | |
| De plus en plus bizarre. Voilà maintenant quelques minutes que l'enfant-rat mène son manège. Bifurquer à droite. Tourner à gauche... Zero suivait toujours, s'arrêtant de temps en temps pour faire semblant d'allumer une cigarette ou de faire son lacet, ou même de s'intéresser à une vitrine qui affichait en grosses lettres: "Sous-vêtements pour femmes". Au bout d'un moment, le rat extrèmement laid s'arrêta devant un immeuble en déconstruction. Au même instant, le jeune homme avait plongé dans l'ombre avec un petit bruit étouffé. Quelques secondes plus tard, le petit garçon avait pénétré dans l'édifice. Lorsqu'il avait ouvert la porte, un grincement digne des plus grands films d'horreur avait retentit, faisant froid dans le dos de Jeff. Il se sentit soudainement moins rassuré. Ce bâtiment presque en ruine ne lui inspirait pas confiance. D'autant plus quand un enfant-rat entrait sans une hésitation. Les histoires sont bien connues. Les rats apportent la peste, la misère. Mais d'un coté, à l'intérieur de l'établissement il devait faire très sombre, et la nuit était l'amie de Zero.
-Oh et puis merde...
Peut-être pour la dernière fois, le jeune homme prit son courage à deux mains et entra dans l'immeuble. Par chance, une fenêtre était ouverte, et il lui suffit d'escalader deux pans de mur pour se retrouver de l'autre coté du mur, collé sur un meuble cassé. Un simple trait de lumière frappait Zero sur les vêtements. Le reste de son corps était invisible, ou presque. Il entendit le petit monstre descendre les marches. Au son, il réussit à suivre la trace du rongeur. Il colla son corps et ses mains aux murs pour se situer. En quelques secondes, il atteignit l'escalier menant à la cave. Prudemment, il descendit une à une les marches menant tout droit au rat. Il entendit très faiblement une voix murmurer:
-Bien, bien, bien. Voilà mon petit moment d’extase arrivé.
Un instant plus tard, il vit l'enfant qu'il avait croisé dans la rue. Cette fois, il était complètement nu. Le spectacle était encore plus horrible. De plus, comme la seule lumière était celle d'une lampe de poche, il n'était vraiment pas mis en valeur... La chose avait en plus une queue, pour parfaire le tout.
-Ça dois bien faire dix mètres...
Sceptique, Jeff ne comprit pas pourquoi le rat se prit soudain la queue dans sa main et la secoua dans tous les sens. Mais au fur et à mesure qu'il effectuait cet étrange rituel, ses gestes se faisaient plus forts, comme pris d'une frénésie. Sans même réfléchir, le jeune homme regarda la lampe. Le seul moyen de dévier l'attention du garçon serait sûrement de lui subtiliser la lumière. D'un geste vif, Zero escalada le mur et se hissa de coté de sorte qu'il n'eut pas à rentrer dans la cave. Il eut juste à tendre la main, et empoigner la lampe torche. D'un geste fébrile, il l'éteignit, plongeant la salle dans un noir total. Jeff se sentit comme fondre dans le décor. Il ne voyait même plus ses mains, même plus son nez. Rapidement, il fourra la lampe torche dans la poche arrière de son jean avant de faire demi-tour. Tant pis pour les acrobaties, le jeune homme quitta le mur pour le sol et prit ses jambes à son cou. Il réussit à monter les escaliers dans un silence relatif. Sans un regard en arrière, il ne savait rien de la position de l'enfant-rat, il s'approcha en courant de la porte de sortie. |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: L’amour de l’ombre [Zero] Mer 24 Nov 2010 - 8:54 | |
| Tout d’abord, Vermine se figea. Surpris d’être soudainement dans le noir, il se demanda si la lampe venait de griller. Cela lui parut immédiatement improbable. Pourquoi ? Parfois, quand une ampoule est sur le point de griller, sa luminosité augmente. Or, ce n’avait pas été le cas de la lampe. Mais ce n’était que parfois. Le doute pouvait subsister. Mais griller, juste maintenant, c’était bizarre, trop pour ne pas être suspect. L’effet de surprise fut rapidement balayé par les réflexions du surdoué. Il persista dans son immobilité, il retint même sa respiration et surtout, il tendit l’oreille. Il ne tarda pas à percevoir un son venant des escaliers. Plus de doute possible : il y avait bien quelqu’un ici, quelqu’un qui avait éteint la lampe-torche. Maudit soit-il ! Particulièrement frustré d’avoir été interrompu dans un moment comme celui-ci, Ernest n’avait à présent qu’une envie : laisser s’exprimer son courroux. Avec une vivacité stupéfiante, il se mit à quatre pattes et bondit en avant. Puisqu’il n’y voyait plus rien, il se servit de sa mémoire pour retrouver l’emplacement exact de ses vêtements. Pas le temps de se rhabiller, ce serait offrir au misérable l’occasion de fuir, car c’était ce qu’il semblait vouloir. D’une main hâtive, l’enfant-rat s’empara d’un couteau à cran d’arrêt qui se trouvait dans une poche de sa veste. L’instant d’après, il l’avait mis dans sa gueule et il avalait les escaliers à toute allure, toujours à quatre pattes. Le voilà de retour au rez-de-chaussée. Il estimait avoir en parti rattrapé le fuyard, il l’entendait courir, pourtant il ne parvenait pas à le distinguer. C’était peut-être un piège. L’hybride redoubla d’attention. Se remettant debout, il prit son arme et, grâce à une pression sur le manche, la lame sortit dans un petit déclique. Un rayon de lune qui filtrait par une fenêtre éventrée la fit luire d’un froid reflet, promesse de douleur.
-Un peu de courage, l’ami ! Assumez vos actes ! Venez à moi, expliquez-vous ! rugit le garçon.
Sa voix, certes juvénile, avait de quoi intimider. Elle était sévère, décidé. Son regard sanglait communiquait la même impression, la colère en plus. L’hybride rat avait le corps d’un enfant mais il ne paraissait plus en être un. Ce contraste participait à la peur qu’il pouvait inspirer. Maintenant qu’il n’était vêtu plus que de sa terne fourrure, il avait tout du petit monstre. Il incitait à la parole mais il voulait frapper. Au premier signe du misérable, il risquait fort de lui lancer son couteau. A présent, il s’approchait de la sortie de l’immeuble. La porte de métal aux gonds grinçants s’était refermée. Invisible ou pas, il faudrait l’ouvrir pour la franchir.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L’amour de l’ombre [Zero] Mer 24 Nov 2010 - 11:58 | |
| Coincé. Zero était coincé. Collé contre le mur, il entendait les pas se rapprocher et la créature mi-enfant mi-rat n'était qu'à une dizaine de mètres. Heureusement, le noir était plutôt intense là où il se trouvait. S'accroupissant pour prendre moins de place, le jeune homme entendit les pas se rapprocher. Le rai de lumière de lune éclaira le rat puis un instant plus tard le manche du couteau. Avec un petit clic, la lame s'ouvrit. Mais qu'est-ce qu'il l'avait pris??? Maudite curiosité. Il ne lui restait plus sûrement que quelques instant à vivre.
-Un peu de courage, l’ami ! Assumez vos actes ! Venez à moi, expliquez-vous !
C'était la seule chose à faire. Avec un peu de chance, peut-être que l'enfant-rat l'excuserait. Il n'aurait qu'à s'en aller les yeux baissés et tout irait bien. Zero ferma fortement les yeux puis les rouvrit. Mais non... Il avait sortit un couteau, pourquoi le laisserait-il s'en aller? Il leva la tête et inspira un bon coup. Et là, il vit dans le sol du deuxième étage, plus haut, un immense dans lequel il pouvait se hisser. A seulement quatre mètres de hauteur. Avec un peu de chance, Jeff pouvait se la jouer acrobate et s'en aller... Mais il fallait une diversion. Le jeune homme fit un pas en arrière avant de sentir un bout de plâtre sous son pied. D'un geste emerveillé, il empoigna le gros caillou et le lança de toutes ses forces, à l'opposé de la pièce, à la gauche du rat, produisant un vacarme effroyable. Alors, très vivement, il s'accroupit pour prendre de l'élan et sauta deux mètres et demi de hauteur d'un coup, en direction du mur. Il amortit son geste en s'appuyant sur le mur puis poussa de toute ses forces. Zero réussit à monter encore plus en hauteur et s'agrippa fermement au deuxième étage. Puis en un coup de main, il parvint à se hisser. |
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| Sujet: Re: L’amour de l’ombre [Zero] Mer 24 Nov 2010 - 13:29 | |
| Tout d’un coup, il y eut un brut qui, dans le silence, fut un vrai vacarme. Vermine s’était baissé, adoptant une posture très animale. Le voilà prêt à bondir de côté, prêt à se soustraire à un éventuel danger. Fouillant l’obscurité du regard, il ne tarda pas à identifier l’origine du brut. C’était un morceau de plâtre qui, sans aucun doute, avait été lancé. A l’instant même, Ernest comprit que c’était une diversion. Son aspect bestial avait cet avantage de le faire passer pour un simple d’esprit, ce qui n’était pas du tout le cas. Supposant qu’on allait l’attaquer en traitre, il se jeta en avant, exécuta une sorte de roulade qui lui permit de se retourner au plus vite, puis il se redressa, sur le point de frapper. Il croyait découvrir le misérable mais encore une fois, celui-ci se plaisait à rester hors de vue. D’un rapide coup d’œil, l’enfant-rat réalisa qu’il était seul dans la hall, et pourtant il était certain de ne pas l’être. Une nouvelle fois, il se figea sur place et tendit l’oreille. Il perçu un son venant d’en haut. Il leva la tête et n’aperçut au plafond qu’un trou. Le son fut suivit d’un autre. Il provenait du trou. De la poussière tomba, confirmant cette impression. L’hybride plissa les yeux, fixant cette zone, cherchant à apercevoir le moindre signe suspect. Un instant, il crut deviner quelque chose. Sans savoir si c’était son imagination qui lui jouait des tours, il lança son couteau. La lame siffla dans l’air avant de se planter à proximité du trou, puis de se décrocher en emportant avec elle d’avantage de poussière. Le jeune mutant le rattrapa au vol.
-Je t’ai vu l’ami ! affirma-t-il d’un ton tranchant. C’était beaucoup dire mais il s’agissait essentiellement d’intimidation. Fuir ne sert à rien, mis à part à m’indisposer plus que je ne le suis déjà. Je mettrais forcément la main sur vous, c’est inéducable ! Soyez raisonnable. Expliquez-vous pendant que vous en avez encore l’occasion.
Ceci dit, le garçon remit son arme dans sa gueule, afin d’avoir les mains libres, et entreprit d’escalader le mur à son tour. Ses griffes s’enfonçaient aisément dans le plâtre, rendant l’ascension d’autant plus facile. Dans peu de temps, lui-aussi serait au deuxième étage mais en attendant, une respectable distance le séparait de Zero.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L’amour de l’ombre [Zero] Mer 24 Nov 2010 - 18:47 | |
| L'adrénaline coulait à flot dans ses veines. D'un geste vif, Zero se leva. Autour de lui, une seule grande salle s'étendait, sans aucun mur. Une seule porte en face était fermée. Courrant aussi vite qu'il put, le jeune homme entreprit de l'ouvrir. Malheureusement, celle-ci était fermée à clef. Il dût alors frapper à grands coups de pieds dans la serrure. Au même moment, un bruit sec le fit sursauter. Cela venait du sol. Plus rapidement, Jeff fit sauter les gonds de la porte. D'un pas il en franchit le seuil et atterit dans une toute petite pièce avec un escalier qui descendait. Aucune autre porte. C'en était fini.
-Je t’ai vu l’ami !
Tous les poils de Jeff se hérissèrent. Il n'entendit même pas ce que dit l'enfant-rat. Cette fois, il n'en survivrait pas. Pas moyen de descendre, le rat l'attraperait à coup sûr. S'il retournait en arrière? En tendant l'oreille, le jeune homme parvint à entendre un léger craquement. En se retournant, il vit l'enfant-rat suivre ses traces. Que faire? Le seul moyen était de se terrer dans l'ombre. En levant les yeux, Zero n'aperçut pas de prises susceptible de l'aider. D'un geste rapide, il revint sur ses pas et fit le tour de la salle des yeux. D'un coté, un bout du sol enlevé, il ne pourrait pas passer. D'autant plus lorsqu'il vit un museau dépasser de l'ouverture. Par chance il faisait encore nuit, et il n'y avait aucune ouverture permettant de bien voir le jeune homme. Aux coins opposés, en revanche, se trouvaient des coins parfaitement dans le noir. Il y avait même une fenêtre condamnée qui pourrait lui permettre de s'enfuir. Avec un peu de chance, il arriverait à se réceptionner en bas. Il s'approcha donc de l'ouverture et donna un gigantesque coup de pied dans les planches ce qui ne les fit même pas grincer. Désespéremment, Zero revint dans l'autre sens et se blottit dans le coin opposé. Il entendit un craquement, et put voir la tête entière du monstre. La peur le faisait terriblement trembler. Il ferma les yeux, inspira et expira silencieusement avant de couper net sa respiration. Plus un bruit, il n'était plus visible. Il réussit à contrôler ses tremblements. Sa seule espérance était que le rat n'eut pas une vision nocturne dans chaque oeil. Englouti dans le noir total, Zero vit le gosse déformé grimper les derniers mètres. Il se jura silencieusement de plus jamais commettre d'intrusion s'il sortait de ce pétrin. |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: L’amour de l’ombre [Zero] Jeu 25 Nov 2010 - 15:02 | |
| Voilà Vermine au second étage, dans une salle assez vaste sur laquelle donnait le trou dans le planché. Et le misérable s’y trouvait également, c’était une certitude. Pendant qu’il escaladait le mur à coups de griffes, l’hybride avait entendu le voleur de lampe cogner contre sans doute des portes ou des fenêtres avant de s’immobiliser car il n’avait heureusement pas trouvé d’échappatoire. Maintenant que le garçon était sur place, il vit la porte défoncée, il vit la fenêtre qui avait résisté, mais il ne vit pas celui qu’il poursuivait et cela ne l’étonnait plus vraiment. Il supposait avoir à faire à un mutant disposant d’une forme d’invisibilité, une forme qui heureusement était incomplète. Oui, Vermine pensait toujours avoir aperçut quelque chose peu de temps auparavant. Il lui suffisait de faire un examen visuel approfondi de la pièce pour détecter le quasi-fantôme. Plus facile à dire qu’à faire. Le troue délimitait une zone plus on moins précise alors que la pièce, elle, était grande. Où fallait-il regarder ? En tout cas, un rapide coup d’œil ne permit pas de répondre à cette question. L’enfant ne pouvait s’appuyer que sur sa mémoire auditive et sur sa logique. C’était mieux que rien.
Par précaution, Vermine s’éloigna du trou de quelques pas. Il ne tenait pas vraiment à être poussé dedans. D’ailleurs, quelque chose ne collait pas. Le misérable possédait un don qui, en cette situation, lui conférait un avantage certain. Pourtant, il cherchait encore et toujours à fuir alors qu’il lui était plus aisé d’attaquer. Soit il était stupide, soit il avait peur, soit il avait un plain précis en tête. Ernest exclut la première hypothèse. Sous-estimer un adversaire était le meilleur moyen de mordre la poussière. Il fallait rester prudent sans trop le montrer pour rester impressionnant, il fallait aussi comprendre. L’enfant-rat se choisit une position qu’il supposait sûre, il retira son couteau de sa bouche et prit la parole d’un ton plain de malice.
-Vous êtes coincé, vous avez perdu. Rendez-vous à l’évidence et cesser de vous cacher. Je n’ai plus l’âge pour ce genre de sottise.
Quelle ironie. C’était lui, du haut de ses 12 ans, qui disait ça. Avait-il lui-même oublié qu’on pouvait à peine le considérer comme un adolescent ? En attendant, il scrutait l’ombre et ne cessait plus de tendre l’oreille. En fait, c’était tout ses sens qui étaient en alerte. Il était le chasseur, il aimait ce rôle, mais il était conscient qu’il suffisant sans doute d’un rien pour qu’il devienne le chassé.
-Si vous me rendez ma lampe et que vous vous expliquez, peut-être que je vous pardonnerais. Mais si vous continuez à me faire perdre mon temps, je jure que je vous noierais dans votre propre sang !
HRP : mon personnage n’a pas encore vu le tiens. Mais attention, un rien (faire trop de bruit par exemple) peut faire changer la situation.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L’amour de l’ombre [Zero] Jeu 25 Nov 2010 - 17:36 | |
| Dans une position devenue très inconfortable, Zero se retenait toujours de respirer. Il voyait presque distinctement le rat le conseiller de se montrer. Il n'en serait pas ainsi. Au bout de quelques secondes, le jeune homme reprit sa respiration très silencieusement puis la recoupa. Il n'y avait aucune issue. Derrière le mur était constellé de trous. Il pouvait grimper mais une fois en haut, que ferait-il? Il serait coincé. Devant le rat menait la garde, prêt à en découdre. A gauche, le vide, mis à part la porte mais le jeune homme l'avait fermé. Un simple grincement le trahirait. Aucun moyen ne s'offrait à lui. Soudainement, il regarda le trou formé dans le sol. Les planches de bois qui s'étendaient sur le sol était mortes, de plus le trou l'avait déjà fragilisé. S'il sautait, peut-être pourrait-il atterrir avec un poids conséquent ce qui créerait une rupture. Il arriverait à l'étage du dessous et il pourrait s'échapper... Malheureusement, cela n'était pas sans risque. S'il ne sautait pas assez haut, il atterrirait avec un gros bruit sourd, ce qui n'était pas vraiment prescrit, surtout dans le silence actuel. Il ne lui restait plus beaucoup de temps, il fallait se décider. Une perle de sueur dégoulina sur son front.
-Si vous me rendez ma lampe et que vous vous expliquez, peut-être que je vous pardonnerais. Mais si vous continuez à me faire perdre mon temps, je jure que je vous noierais dans votre propre sang !
Les menaces firent leur effet sur Zero. Deux larmes de peur coulèrent sur ses joues puis tombèrent sur le sol avec un petit "plic". Un intrus dans le silence. Il fallait tenter le coup, c'était sur le moment ou jamais. S'appuyant au plus bas possible, le jeune homme étendit ses jambes au maximum, le propulsant dans les airs à une vitesse phénoménale. Il parvint à sauter très haut. Trop haut. Le bout de sa tête heurta le plafond, le déséquilibrant. Il plongea les fesses en avant, les bras en l'air. Quelques secondes plus tard, un énorme vacarme retentit, un nuage de poussière s'éleva dans la pièce. Il aurait pu s'enfuir à ce moment là s'il n'était pas cloué sur le sol, le derrière en compote, plié par la douleur. Il avait laissé sur le sol une grande trace. De plus, quelques planches avaient rompu. Malheureusement il n'avait pas le bon aérodynamisme pour traverser le plancher. De toute façon, il se rendit compte de sa bêtise. Il y avait très peu de chances tout de même qu'il passe à travers le plancher... A présent le nuage de poussière s'était levé, dévoilant Zero couché sur le sol, presque paralysé par la douleur. Le rat l'avait obligatoirement repéré. S'en était fini de lui.
-Pitié! |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: L’amour de l’ombre [Zero] Jeu 25 Nov 2010 - 19:05 | |
| Diable ! Le planché avait bien failli céder sous se choc imprévisible. Mais l’imprévisible n’avait pas surpris Vermine. Sur ses gardes, l’enfant-rat avait bondit en arrière par réflexe. En entendant le bois craquer, en sentant le sol faiblir, il envisagea de s’agripper au mur pour éviter une chute potentiellement dangereuse. Mais le sol tint bon. La poussière affolée, peu à peu, revint mourir sur le planché fatigué. Ernest cligna des yeux. Il fixait à présent un endroit précis de la pièce. Il le distinguait, enfin ! Le misérable était à terre, vaincu par lui-même. La situation en devenait presque comique. La peur, sans doute, expliquait l’irréfléchie action. Si c’était effectivement le cas, alors l’hybride avait tout de même un peu œuvré pour sa victoire. Lentement, le monstre se redressa. Déjà il levait sa lame. Discuter n’avait jamais été dans ses intentions. Sa fureur, certes dissimulée, n’en demeurait pas moins grande. On lui avait gâché un moment de plaisir. Cela méritait bien un meurtre ! Oui, ce n’était que justice !
Quoi ? Que venait de dire le misérable ? Pitié ??? Vermine s’immobilisa. Avait-il bien entendu ? On l’implorait, LUI, Ernest Lenoir Alias Vermine ? Jusqu’à présent, il n’y avait que dans ses rêves où cela se produisait ! « Pitié », mais quel mot merveilleux ! Quelle joie que d’être craint ! Zero, sans le savoir, venait de sauver sa vie, pour l’instant tout du moins. En effet, l’hybride, aveuglé par sa fierté, ne pouvait pas tuer cet individu qui, en un seul mot, venait de lui donner tant de satisfaction. Sa fureur en fut étouffée comme l’incendie sous le canadair. Le garçon rabaissa son bras et, tranquillement, il s’approcha. Le mot magique, « pitié », résonnait encore en son esprit dément.
-Tu n’espérais quand même pas faire effondrer le sol, si ? fit-il d’une voix doucereuse.
Sans y faire attention, Ernest était passé du vouvoiement au tutoiement, preuve qu’il s’estimait supérieur. Il était maintenant si proche du jeune homme que ce dernier pouvait sentir l’odeur infecte émanant de son corps velu.
-Ma lampe, tout de suite ! ordonna le petit mutant avec à présent une franche froideur. Il tendit ensuite une main impatiente.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L’amour de l’ombre [Zero] Jeu 25 Nov 2010 - 19:28 | |
| Zero tremblait de tout son corps. Jamais il n'avait eu aussi peur de sa vie et pourtant il lui était arrivé des évènements semblables. Distinctement, il entendit des pas puis il parvint à voir le rat s'approcher de lui. Un instant plus tard, une odeur absolument horrible accompagna sa venue. Jamais il n'avait sentit quelque chose d'aussi dégoutant. Cela ressemblait à un cadavre en décomposition, dans lequel avait pondu des milliards de bêtes effroyable. Un sentiment de répulsion incroyable lui parcourut le corps. Il suffoquait. Ne pouvant plus respirer, ni par la gorge, ni par le nez. L'odeur lui brûlait les poumons, le faisant tousser. Au bord de l'asphyxie, Zero se pencha sur le coté et vomit un mélange de sang, de bile et de vomi. Il laissa tomber sa tête en arrière et inspira un grand coup. Il eut plusieurs haut-le-coeur, puis son nez commença à s'habituer. Il n'osa pas placer une main devant sa bouche pour ne pas contrarier l'enfant-rat. Car c'était bien un enfant -il ne devait pas avoir plus de quatorze ans- qui le toisait du haut de son corps de rat. C'était bien un enfant qui l'avait menacé, qui lui parlait froidement. Honteux, humilié, Zero s'arrêta de trembler. Sa peur s'était quelque peu évanouie, à la vue de la lame se ravisant et tombant mollement au bas du bras du monstre.
-Ma lampe, tout de suite !
Sans un mot, le jeune homme se tordit et passa un bras dans son dos, voulant attraper le bout du manche dépassant de la poche arrière de son jean mais un élan de douleur surgit, le coupant net. Pour supporter la douleur, il se mordit la main et s'efforça de prendre la lampe. Il la tendit devant lui. Elle était détruite, seule les piles étaient encore entières. Le reste était aplati ou cassé. Le visage de Zero se décomposa et il regarda l'enfant, très ennuyé.
-Je crois qu'elle n'a pas supporté la chute... Pitié, ne me faites pas de mal.
Il devait avoir au minimum trois ans de plus que le rat, mais ne voulant pas l'offusquer, il l'avait délibérément vouvoyé. Il était au bout du rouleau, à la merci d'une quelconque envie. Il fixait dans l'ombre le visage de l'hybride mais ne parvint pas à déceller un moindre sentiment. A travers les planches barricadant la fenêtre, quelques traits de lumière jaune commencèrent à passer pour éclairer finement la salle. Le soleil se levait. |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
Nombre de messages : 670 Age : 39 Autre(s) identité(s) : Prince Crapule / Vermine
Pouvoirs : Altérium / hybride rat
Age du perso : 13 ans Date d'inscription : 18/03/2010
| Sujet: Re: L’amour de l’ombre [Zero] Ven 26 Nov 2010 - 13:25 | |
| Quelle joie délectable que d’être un monstre, un monstre victorieux qui plus est ! Tout compte fait, Vermine n’avait peut-être pas perdu sa nuit. A présent, il avait les bras croisés et se tenait aussi droit que son corps animal le lui permettait. L’une de ses mains jouait avec le couteau en faisant rapidement entrer et sortir la lame. Le bruit nerveux et régulier qui en résultait avait de quoi stresser.
-C’est regrettable, commenta Ernest à la vu de la lampe-torche trépassée. Il va falloir trouver un moyen de la remplacer. Tu casses, tu payes.
En réalité, de cet objet, il n’en avait rien à faire. De toute façon, il appartenait à un autre. Soudainement, avec une vivacité redoutable, le gamin décroisa les bras, attrapa la lampe et la jeta plus loin. Puis il bondit sur l’individu au sol. S’installant à genoux sur son ventre, plaçant ses mains de part et d’autre de ses épaules, il se pencha en avant. Le choc, sans doute, fut douloureux mais, heureusement pour Zero, l’hybride était un vrai poids plume pour un être humain normalement constitué. Maintenant, les têtes des deux protagonistes n’étaient plus qu’à quelques centimètres l’une de l’autre. Si l’odeur de Vermine était insoutenable, elle l’était en cet instant plus encore. Le souffle putride du monstre caressa le visage de l’adolescent.
-Mais on verra ça plus tard. Dis-moi, l’ami, quel bon vent t’as conduit ici ?
La voix du garçon-rat était redevenue doucereuse, presque chantante. Mais elle avait aussi quelque chose de malsain. Il ne fallait également pas oublier que le jeune mutant était nu et que, pas un seul instant, cela avait parut le mettre mal à l’aise. La sombre créature reprit.
-Quelle raison t’a poussé à venir m’enquiquiner ? La curiosité ? Tu t’es dis « tiens, j’vais suivre ce môme très moche pour voir ce qu’il fabrique ! » Ce serait quand même un peu gros, non ? Y’a sans doute autre chose. Tu voulais me faire peur ? Ou me dépouiller ? Me tabasser ? Me violer ? T’es peut-être à la fois pédophile et zoophile, qui sait. Répond !
Le dernier mot avait été hurlé, contrastant avec la tirade amusée qu’il concluait.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L’amour de l’ombre [Zero] Dim 28 Nov 2010 - 19:50 | |
| Mort de peur, Zero vit le rat attraper violemment la lampe et la jeter au loin. Il sursauta lorsqu'elle toucha le sol. Puis, avec une vivacité extrème, le gamin sauta sur son ventre, coupant net son souffle et le plaqua sur le sol. Les genoux sur son abdomen provoquait un appui sur le sol et son dos le torturait encore plus. Mais le pire, le pire était ce souffle chaud qui lui chatouillait les narines jusqu'au cerveau. L'haleine du rat évoquait les pires atrocités du monde. La mort, la maladie, la peste même, les pires odeurs du monde étaient rassemblés et concentrés dans un seul souffle. Zero hoqueta de dégoût mais se retint fortement de revomir. S'il le faisait, c'était parce qu'à tous les coups, il vomirait sur le rat, ce qui l'énerverait forcément. Un nouveau haut-le-coeur le parcourut. Il fit son possible pour paraître neutre, mais c'était un supplice inimaginable.
-Quelle raison t’a poussé à venir m’enquiquiner ? La curiosité ? Tu t’es dis « tiens, j’vais suivre ce môme très moche pour voir ce qu’il fabrique ! » -Non, je vous jure! -Tu voulais me faire peur ? -Non! -Ou me dépouiller ? -Non, bien sûr! -Me tabasser ? -Mais non! Me violer ? -Nooon..., essaya t-il d'une voix désespérée. -Répond !
Que pouvait-il dire? Le rat ne le croirait jamais s'il disait la vérité. La vérité, c'est qu'il l'avait suivit parce qu'il était comme lui. Ce petit être à l'haleine de mort était semblable à Zero. Tous les deux étaient des mutants avec des anomalies physique. Le jeune homme l'avait vu comme ça... Ce n'était peut-être pas la même chose, exactement, mais justement, la laideur du rat avait quelque peu fait pitié à Zero. Le spectacle de l'hybride en train de se tirer la queue avait fait peur au jeune homme. Il avait cru à un problème, une attaque de folie, ou dieu sait quoi. Il avait juste voulu empêcher une catastrophe. Malheureusement, il était vrai, comment le rat aurait-il pu voir cela autrement, sinon qu'une offense? Couché sur le sol de ce deuxième étage, le dos meutri, le vomi au bord des lèvres, le sang sur les mains, le corps de ce gamin avachi sur son ventre, tout indisposait Zero. Aucune condition n'était présente pour s'échapper. Peut-être que le rat avait décidé de ne pas le tuer finalement, qui sait? N'empêche qu'il était au bout du rouleau. Il n'avait même plus d'énergie pour chatouille le rongeur. Finalement, il avait tout autant de dire la vérité. Peut-être, avec un peu de chance, que le rat le laissera partir. Et sinon, le tuerait-il? Mourir içi, au deuxième étage en ruine d'un bâtiment en déconstruction ne l'enchantait guère, mais s'il fallait mourir, Zero préférait être tué sous la lame d'un gosse de quatorze ans qu'être jeté du haut d'un immeuble. Il fallait rester optimiste... Du vomi s'échappa des lèvres du jeune homme. Avec peine, il ouvrit la bouche et articula quelques mots:
-La curiosité... Nous sommes pareil, tous les deux des mutants. Je voulais simplement voir où vous alliez, pour voir s'il y en avait d'autres! Et quand j'ai vu ce que vous faisiez avec... Avec votre... Avec votre queue, j'ai eu peur. Mon réflexe a été de vous sortir de votre transe, comprenez moi...
Ce dernier mot avait un arrière goût pitoyable de prière. Peut-être Zero prononcait-il les derniers mots de sa vie. |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
Nombre de messages : 670 Age : 39 Autre(s) identité(s) : Prince Crapule / Vermine
Pouvoirs : Altérium / hybride rat
Age du perso : 13 ans Date d'inscription : 18/03/2010
| Sujet: Re: L’amour de l’ombre [Zero] Lun 29 Nov 2010 - 14:14 | |
| Au début, Vermine resta silencieux, les yeux toujours fixés sur ce visage qu’il peinait à distinguer. Puis, il se mit à rire. D’abord, ce ne fut qu’un murmure avant de progressivement gagner en puissance. Difficile d’interpréter ce rire. Il y avait en lui de l’amusement, du sadisme…
-Ma transe, dit-il à plusieurs reprises, entre deux ricanements.
Il peinait à se calmer. Sa respiration vint même à lui manquer. Pour un peu, il se serrait affalé au sol. Ce qui l’avait mis dans cet état d’hilarité quelque peu inquiétant, ce n’était pas vraiment les paroles du jeune homme mais l’image qu’elles avaient engendrée dans l’esprit de l’enfant-rat. Ce dernier s’était mis à la place de l’intrus apercevant un petit mutant inconnu se dévêtir puis jouer frénétiquement avec sa queue. Le spectacle, à n’en pas douter, avait de quoi surprendre.
-Ha… ma transe… fit-il encore, après être enfin parvenu à mettre fin à son fou rire. Je dois bien l’admettre, ça doit faire bizarre. Mais, mon ami, tu manques de bon sens. Quelqu’un qui se met volontairement en transe à de bonnes chances de vouloir y rester. En venant l’enquiquiner, il est prévisible de provoquer sa colère. Tu n’es pas d’accord avec moi ?
L’immonde gamin se redressa, tout en restant à genoux sur le ventre du malheureux. Il appréciait toujours autant sa position de domination et il avait la ferme intention d’en abuser. Sinon, à quoi bon faire peur ?
-Donc, si je récapitule. Tu m’as fait chier juste parce que tu étais trop curieux. C’est bien vrai que la curiosité est un vilain défaut. Enfin, ça, c’est ton problème car tu vois, j’suis du genre à me faire justice moi-même.
Vermine eut un sourire démoniaque. Maintenant, c’était le moment de s’amuser. C’est bien connu : le malheur des uns fait le bonheur des autres.
-Toute fois, je sais me montrer magnanime. Après tout, j’ai juste perdu du temps et une lampe, je devrais m’en remettre. Alors je vais te laisser le choix. Ecoute bien ! … Tu préfères la douleur, ou l’humiliation ? … C’est l’un ou l’autre, à la limite les deux, mais pas aucun. Vas-y fait ton choix.
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