Fable réelle de l'ange et du crapaud [PV Mortimer]

Warren avait quitté l'institut aux aurores, il survolait New-York avec tristesse, essayant sans succès de retrouver la force dans cette passion qu'était le vol. Mais l'ange ne s'y retrouvait plus dans ses missions... Comment venir à bout de toutes ces folies dans le monde, de toutes ces souffrances? Le mutant faisait de son mieux mais il ne pouvait pas soulager tout le monde. Il était également triste pour sa vie faite de solitude malgré ses amis et ceux qui l'entouraient, son passé le hantait souvent bien qu'il fut moins terrible que la plupart des pauvres gosses de l'institut. La violence avait subtilement régit puis déchiré sa famille en morceaux sans que l'ange ne reçoive son quota d'affection; il était brisé à l'intérieur de lui-même et avait longtemps combattu ce manque en donnant tout à l'école, mais désormais non, il n'y croyait plus... Plus du tout ce serait un peu exagéré mais disons que ses valeurs étaient ébranlées, ses croyances vacillantes. Rien n'avançait! Et dire qu'Angel était sensé vivre sans vieillir peut-être à cause de sa régénération cellulaire! Ainsi donc, nul repos pour lui? Même à 90 ans, avec un corps de 25 ans mais l'âme d'un vieillard il devait encore donner toute la force qu'il ne possédait plus? Warren avait reprit des forces en voyant s'ériger le salon de Mutavie mais la société cachait un lourd secret dégradant qui avait éclaboussé le jeune homme; encore une illusion en moins, la chute n'en avait été que plus dure. Passant sous le câble d'un pont immense, sans doute le plus grand de New-York, le mutant fini par se poser sur un pilier. Il regarda un moment les voitures qui circulaient déjà à cette heure. Les passants pouvaient le voir s'ils faisaient très attention au paysage les entourant mais ne pouvaient certainement pas l'entendre tout comme lui ne pourrait savoir ce qu'ils se racontaient en le voyant.

Certains pensaient à un ange tout simplement, surtout dans cette position qu'il avait, debout sur son pilier, les ailes étendues comme pour profiter de la moindre brise et le regard au loin; d'autres moins nombreux pensaient à un sale mutant, car il est vrai que Warren avait de la chance de ce côté là, il avait un énorme potentiel de charisme grâce à sa mutation si symbolique et à son physique d'éphèbe. Cependant toute son éducation visant à souligner ce charisme ne lui était d'aucune utilité pour se sentir mieux; ça servait juste à paraître bien, point barre. Mais était-il vraiment bon? Avait-il vraiment aidé de son mieux? L'ange s'accroupit finalement sur son large pilier et replia ses grandes ailes blanches, regardant le soleil qui se levait. Est-ce que sa vie qu'il avait décidé d'une part de dédier à son entreprise et d'autre part aux autres -ce qui paraissait contradictoire mais bon il gérait- servait vraiment à quelque chose? Qui pourrait témoigner de son utilité dans cette ville? Dans ce monde d'égoïsme, de guerre et d'hypocrisie? Warren était fatigué de se battre contre des moulins à vent tel Don Quichotte le vieux fou qui voulait être chevalier quand ceux-ci n'existaient plus et pensait que les moulins étaient des géants. Certes David avait battu Goliath mais ce n'était qu'une légende... Warren avait plutôt l'impression de ne servir à rien et de ne manquer à personne lors de son absence; après tout l'institut s'était débrouillé sans lui... Et puis Charles Xavier était tellement plus optimiste et compétent!

Figé là, le mutant ailé ne faisant pas attention à quelques voitures qui s'étaient arrêtées sur le bas côté pour le regarder contemplait toujours le soleil, ne s'attendant pas à ce que quelqu'un ait les capacités et l'envie de le rejoindre jusqu'ici sur le haut pilier, perché à 10 mètres de hauteur... Il rêvassait, s'égarait et rêvassait encore... Puis soupirait.

Invité

La confrérie, cela fait longtemps que je n'y suis pas allé, à vrai dire, je ne pensais plus aller quelque part un jour avant que le mutant aux ailes d'ange me sauve d'une mort plus que certaine. Pour ceux qui ne connaissent pas mon histoire, je dois dire en quelques lignes que durant toute ma vie et cela à partir de ma plus tendre enfance, je n'ai connu que peine, douleur et trahison. Alors, pourquoi aurais-je voulu en vivre plus?! Je voulais simplement en finir...Mais apparemment la mort n'était pas mon destin. Après tout je suis un mutant et je peux réussir et faire de grandes choses, j'avoue avoir baissé les bras un peu vite en essayant de mettre fin à mes jours. Warren le mutant aux ailes d'ange qui est venu à ma rescousse ce soir-là, ma ouvert les yeux. Même si lui et moi n'avons pas le même point de vue concernant les humains et les mutants, il a su me redonner le moral et ma fait reprendre conscience de l'être que je suis. De voir qu'enfin une personne prenait ma vie en considération m'avait réchauffé le coeur et avec le reste j'avais enfin repris confiance en moi. Peut être qu'à un moment donné j'ai perdu la raison, mais je peux vous garantir que mon caractère et mes pouvoirs ne sont qu'encore plus chaotiques et imprévisible qu'avant, plus décidé que jamais à refaire surface dans cette guerre qui nous touchent tous.

Ainsi je marche dans l'ombre de la lumière des rues de New-York, sous un ciel de mois de janvier ou les rayons du soleil éclaircissent l'obscurité de l'ombre. Habillé d'un imperméable marron clair boutonné jusqu'en haut pour me protéger de cette brise fraiche que le vent souffle, d'un chapeau de la même couleur, des gants chauds et d'une paire de botte noire. Ce matin-là, il n'y avait que très peu de monde et les seules personnes présentes me dévisageaient déjà, en réponse à leurs regards interrogateurs, je leurs répondais avec un sourire effroyablement sarcastique qui avait pour effet de leurs faire détourner leurs regards effrayer par mon comportement, homo sapiens...

Je changeais alors la couleur de ma peau pour m'éviter un nouvel excès de haine anti-mutant et surtout pour éviter un meurtre inutile. Bref, pour éviter que l'on me regarde comme un monstre ou comme un phénomène de foire, je modifiais donc la couleur de ma peau pour la rendre verte pâle, presque identique à celle des homo-sapiens que je déteste temps. Je patienterais donc jusqu'à ma futur mission pour un bain de sang d'entrailles humaines, mmmhh quoi de plus appétissant que des morceaux d'homo-sapiens éparpillés un peu partout du sol au plafond en passant par les murs et autres surfaces... Je vous le demande ?!! Je marchais en direction de la confrérie depuis ma dernière rencontre avec Warren Worthington, plonger dans mes pensées et sans aucun but bien précis, j'envisageais sous diverse façon mon retour chez les confréristes, du genre: * A genoux devant le terrible roi crapaud, misérables insectes infectes !! * ou encore : * Kikoo c'est moi !! Toady funny, le crapaud rigolo !!*Je dois avouer que ce deuxième exemple me fit sourire, m'imaginant sautiller avec des chaussures et un nez de clown. Et oui malgré tout ce qui m'est arrivé, je suis resté le même, fidèle à moi- même et à mon humour très...Comment dire...Spécial... Je marchais toujours de mon pas courbé, toujours plongé dans mes pensées, sans même remarquer qu'une voiture venait de passer pas loin de moi et c'était arrêté un peu plus bas dans la rue, je ne fis même pas gaffe au pilier de dix mètres de haut qui était devant moi, pourtant visible sous les lumières des lampadaires...

hs: J'espère que cette réponse te conviens petit oiseaux...si tu n'a pas d'ailes, euh tu peux pas voler..

[HJ: mais j'en ai toujours des ailes donc pas de problèmes Sinon oui c'est bien^^]

Le jeune homme resta immobile un bon moment. Ce soleil qu'il s'imaginait en train de réchauffer ses ailes n'était que la lumière des lampadaires, un bonheur petit et artificiel qui n'était qu'un réconfort de pacotille. Finalement Warren finit par se retourner du côté de la route pour jeter aux gens un regard tout aussi interrogateur qu'eux. Il semblait se demander pourquoi certains s'étaient arrêtés pour le fixer de la sorte, semblant oublier deux spécificités qui faisaient de lui une bête curieuse... Le fait qu'il soit perché sur un pilier haut d 10 mètres et qu'il ait des ailes d'ange. Curieux plus qu'antipathique le mutant regarda les enfants d'abord que les parents portaient sur leurs épaules puis les adultes. Tous n'étaient pas là pour lui bien sûr, la plupart étaient des voyageurs qui se permettaient un arrêt pour regarder l'eau onduler sous la lumière orangée des lampadaires et les petits en général préféraient contempler l'eau au lieu de ce drôle d'oiseau qui ne les étonnait pas tant finalement. Qui pouvait prétendre vraiment surprendre un enfant? Leur imagination fertile les poussait à voir des choses encore bien plus grandioses ou horrifiques que le monde ne puisse leur offrir. Le jeune homme remarquant qu'un parent imprudent occupé à prendre des photos négligeait son gamin qui se penchait dangereusement sur le rebord. Ce qui le força à descendre, mais pas seulement ça... Il y avait aussi cette silhouette courbée qui lui disait vaguement quelque chose. Malgré sa vue d'aigle Warren percevait mal les contours de cette dernière, il était fait pour distinguer les détails dans l'azur éblouissant, pas pour voir spécialement la nuit comme les prédateurs. Son domaine c'était le ciel, pas le sol qu'il regardait même si il avait quand même un minimum de capacités sur l'obscurité pour les vols de nuit ou parmi les nuages gris.

Cette silhouette donc l'intriguait autant que le gamin penché sur l'eau ne l'inquiétait. Le mutant ailé poussa un petit soupir, et en voyant une dernière fois tanguer le gosse il se décida et sauta de son pilier, ses ailes se déployant pour atterrir en douceur juste devant le garçon de 14-15 ans qui semblant se moquer du paysage jouait en fait à la game boy, se penchant pour avoir plus de lumière sur son jeu. Warren arriva pile derrière la barrière, perché sur un petit rebord, à hauteur de l'enfant comme s'il était le miroir de ce dernier de l'autre côté du pont. D'une main il repoussa gentiment le garçon qui s'il n'était pas en train de tomber aurait pu le faire à n'importe quel moment.

-Tu devrais faire attention...

L'adolescent déstabilisé perdit son jeu que le mutant alla rechercher, le rattrapant juste avant qu'il ne touche l'eau. Le rendant à l'adolescent, d'un petit saut leste Warren atterrit du bon côté du pont, ne faisant plus attention à ce dernier ni même aux gens qui s'écartaient ou l'admiraient sans trop de crainte-il ne faisait pas vraiment peur malgré sa mutation à cause de son physique rappelant un personnage biblique ou tout du moins bon.- le jeune homme se contenta simplement de marcher jusqu'à cette silhouette du pont, sans savoir si celle-ci l'avait vu ou même observé son petit manège ou si elle l'avait totalement ignoré. Plissant légèrement les yeux, Warren qui avait au moins la chance d'avoir oublié ses déboires pour le moment se concentra sur cette personne avant d'arriver devant lui dans un demi-vol qui lui avait permit de sauter assez loin pour se trouver devant le crapaud.

-Monsieur Toynbee? Quelle surprise.

Posant ses mains sur ses hanches Angel eut un petit sourire. Ce garçon avait peu de chances à son goût avec sa mutation, ce qui ne l'empêchait pas de le vouvoyer comme il le faisait pour chaque personne qu'il respectait, ses élèves ou ceux qu'ils connaissaient peu... Ce que Mortimer était, oui un peu des trois à la fois: c'était son protégé car Warren l'avait aidé de bon coeur quand ce dernier avait besoin, il le respectait comme n'importe quel être vivant-n'ignorant guère son appartenance à la mauvaise graine (sans savoir qu'il était de la confrérie mais ça ne l'étonnerait pas vraiment.) mais le pensant gentil au fond, et enfin avouons-le il ne le connaissait que peu. Oubliant son chagrin et les gens, voulant prendre des nouvelles de l'homme qui lui avait paru si mal en point lors de leur dernière rencontre, le jeune mutant eut un petit sourire.

-Alors comment allez-vous? ça faisait longtemps.

Entrée en matière banale mais chaleureuse, ses yeux d'azur cherchait en effet la moindre trace de blessure ou de sous alimentation; Warren savait être très attentionné quand il le fallait. Le Crapaud avait environ 30 ans, il semblait plus âgé que lui car le mutant ailé paraissait en avoir 25 seulement grâce à son don de régénération et pourtant... Entre les deux Mortimer lui semblait être le plus fragile, mais était-ce bien le cas ou bien ses problèmes, son apparence cachaient quelqu'un de très fort mentalement? En tout cas il avait du courage de ne pas se laisser trop déborder car sa vie n'avait pas l'air très joyeuse d'après ce qu'avait pu constater Warren. Quoiqu'il en soit, ne pensant plus à leur dernière rencontre, le mutant revint au présent pour s'intéresser à Mortimer. Se souvenait-il de lui? Comment allait-il réagir? Allait-il s'arrêter ou passer son chemin ou ne serait-ce que le reconnaître? A vrai dire Warren n'avait pas bien vu les réactions de son "protégé" à cause de la posture courbée de ce dernier et parce qu'il était trop occupé à regarder autour de lui en même temps, se méfiant quand même de la foule qui pouvait tout à coup décider ou de les laisser tranquille ou de les lyncher... On ne savait jamais avec la peur, cela pouvait vous faire faire des folies et surgir n'importe quand même quand présentement, ils n'avaient pas l'air effrayés-ou dégoûtés.- par Warren... Tout pouvait changer! Et Mortimer? Le craindraient-ils?

[HJ: j'espère que mon post t'iras aussi ]

» Mortimer Toynbee
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» Le lion et le Rat...on dirait une fable ! (Vermine)