Jesus he knows me and he knows i'm right ( Kurt) [Terminé]
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Caitlyn Elioth Neutre Beta
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Sujet: Jesus he knows me and he knows i'm right ( Kurt) [Terminé] Ven 14 Jan 2011 - 21:25
Les ombres guettent et parfois nous rattrapent. Rien de plus logique dès lors et lorsque la pénombre est propice à la réflexion, de les voir planter en nos âmes s’ensommeillant sous la fatigue de nos vies le poison des sentiments dont on souffre sur le tard. Doutes, remord, passion déchue, que sais-je encore ? La vie est pleine de nos œuvres avortées crachées comme des soleils à la face du monde et berçant nos illusions d’espoirs mort-nés. On a tous nos décharges pas si publique que ca et cette fois ci, pas question de jouer au Nicolas Hulo : on ne recycle pas nos merdes, on préfère les enterrer bien plus profond en se foutant royalement des nappes phréatique et puis tant pis si les petits Kevin et Brian de nos génération de conscience nouvelles née auront des tronches de mutants pollués.
La vérité sur le monde est que l’homme tient difficilement debout, trop vite chuté d’avoir espéré s’être vu sans faille dans son miroir. Il a depuis toujours besoin d'une attèle pour le délester du poids de quelques responsabilités nées de ses choix, bon et mauvais, et de ses actes, voulus ou manqués. Il est toujours plus simple et bien moins encombrant de pointer d’un doigt vengeur le sort ou le destin ou d’imposer à sa vie les dogmes d’une force mystique aux desseins qui nous échappent. Chacun sa béquille dirons-nous. Les anonymes au parfum de substances illicites, les portes des paradis artificiels, le jeu ou le frisson de l’interdit, les amis et les choses saines et bien entendu le regard bienveillant de celui pour qui notre vie n’est pas un accident, celui pour qui tout à sa logique même si parfois il ne nous est pas permis de la saisir dans toute sa beauté complexe. Il peut parfois s’agir de la promesse d’une autre existence, cette fois ci plus clémente et moins pénible. Il peut aussi parfois s’agir simplement d’une intime conviction comme une présence. On fait avec, on tente de l’oublier. Imaginez si l’œil de Dieu était rivé sur vous-même aux chiottes : God Brother is watching you et une génération de constipés chroniques en devenir ! On appelle ca , la présence intime et mieux vaut garder le sourire, le vieu barbu qui ressemble à Carlos avec une auréole à son doctorat de proctologie de l’âme.
Elle y croit depuis toujours. Les mauvaises langues diraient que vu son état de conscience étendue à coups de « Maxpet qualité filtre », elle avait vu la vierge tellement de fois qu’elles auraient pu se faire une collocation ou synchroniser leurs périodes de règles à force. Que nenni. Elle y croyait parce que dans son esprit nébuleux, cela se doit d’être ainsi. Elle y croit comme l’ivrogne sait déjà qu’il ment lorsqu’il dit qu’il clame à l’assistante suite à une ultime beuverie qu’il renonce à la boisson. C’est un astre dont l’absence vous plonge dans des ténèbres de solitude. Il est de ces personnes avec qui on ne peut pas rester fâcher car leur présence est aussi rassurante que le sol sous vos pieds ou nécessaire que cet air qui gonfle vos poumons. Dieu est un vieux monsieur pour Miss Elioth. Un vieux monsieur qui souvent débranche son sonotone par malice ou par distraction, il a vécu un milliard de vies, parait-il, si avec ca, on ne gagne pas l’aspiration au calme…La vérité pour Cait’, c’est que Dieu dort beaucoup, fatigué qu’il est de nos longues litanies égoïstes et que, parfois, lorsqu’on lui parle assez poliment et avec sincérité, il daigne déléguer un sous fifre pour vous botter le cul.
La dernière fois qu’elle était venue dans la Maison de Dieu, elle avait fini par rouer de coups le prêtre. Certes ce prêtre avait tout du Père Deburnes, expert en « fuckin’ Situation » et renvoyait l’image d’un Jean Paul 2 le mort-vivant croisé avec Jean Claude Vandamne shooté aux Pépitos. Elle lui avait donc chanté l’Homélie et revisité Bach avec un « Jesus, y’a d’la baston en ta demeure » dont elle avait écrit la partition en style grunge à grands coups de stylo quatre couleurs..du Rouge, surtout du rouge. Elle en voulait à Dieu comme un mec coincé dans un ascenseur pouvait en vouloir à la terre entière après avoir écouté durant dix heures, le Best Of de Damien JEAN en boucle (22 euros en vente au rayon Boucherie de tous vos bons disquaires, pas de bousculades : y’a du stock). C’était injuste, sa vie était plus glauque qu’une compile des pires VDM du net ou qu’une partie de Singstar avec Vortex. C’est donc en toute discrétion qu’elle avait choisi une autre église pour venir y faire un remake du Grand Pardon.
Il y avait du mieux dans sa vie et étrangement, elle aimait à croire que peut être quelque part, le vieu barbu pouvait s’être dit qu’il avait un peu chié dans la colle et qu’il était temps de mettre un ticket d’or dans la tablette Wonka que la Petite Rousse allait acheter. Cette réconciliation inattendue, telle celle de notre belle jeunesse de notre beau pays avec le concept oublié d’intelligence, avait eu lieu lors du crash de l’avion de Dimitry. Après une période de stress intense dont on ne dévoilera pas ce soir tous les égarements et péripéties, elle avait fini par défier Dieu à coups de prières dans le salon et d’une rengaine que tous ceux qui ont un jour eu le gout du malheur qui s’invite au dessert au repas de notre vie ont connu : « Si jamais t’existe, fais quelque chose et je jure que cette fois ci, je te reviendrais ». Elle avait passé un contrat et le contrat avait été rempli en ce qui concernait la partie adverse, il était donc temps d’honorer sa part du marché et d’aller apporter son colis des vieux au grabataire crucifié.
Elle en était donc là, alors que la nuit était déjà bien entamée, à tenir depuis presque une heure un long monologue avec un vieil ami. Son regard était grave et trahissait une grande admiration et affection. Elle devait détonée parmi ses boiseries calmes des bancs et le gigantisme des lieux, debout comme un capitaine d’un navire bravant la tempête, drapée dans son long manteau noir lui descendant aux chevilles et laissant sa crinière rousse descendre en une cascade folle jusqu’au milieu du dos. Elle était recherchée par le BAM, elle le savait et même si elle avait fait des yeux ronds en regardant la télévision la fois où elle s’était vue et que Dimitry l’avait fracassé à coup de pied, ce soir, elle s’en foutait totalement. Elle devait honorer sa part du marché et elle le ferait.
Elle allait changer et cette fois ci, elle avait une autre raison de le faire.
Dieu lui avait fait un cadeau et elle était venue pour le remercier. Elle était belle, ce soir, prostrée dans cette posture de gratitude muette. C’est alors qu’elle se signait et s’agenouillait qu’en tournant légèrement la tête elle remarqua quelqu’un qui l’observait.
Depuis combien de temps ? Impossible de le déterminer et la question se volatilisa sitôt qu’elle se la posa car ce n’était pas le fait qu’il puisse être là dans cette posture d’attente étrange depuis longtemps mais plutôt son aspect qui balaya d’un geste rapide toutes les questions qu’elle aurait pu avoir en tête. L’individu avait un faciès de Diable. Rien ne saurait mieux le décrire et le peindre avec force de précisions ne viendrait qu’à cette conclusion évidente. Il ressemblait en tout point à ce que la mythologie biblique nous présente comme Satan et Caitlyn ne put s’empêcher de porter sa main à sa bouche en laissant échapper un « Par le Sang du Christ ! » sonore. Cette exclamation irlandaise qui marquait si bien son état de stupeur lorsqu’elle se laissait aller à l’utiliser.
Elle resta interdite une longue minute, la main figé sur ses lèvres et donnant à la scène un parfum d’éternité un peu étrange et cocasse. Elle brisa enfin son immobilité en baissant lentement sa main. Son visage renvoyait un grand étonnement, certes, mais cependant pas de la peur. Elle resta à nouveau ainsi une bonne minute, le fixant de ses yeux d’émeraude comme si un battement de ses cils pouvait risquer de briser le tableau et faire fuir la créature qui se tenait devant elle. Ses lèvres imperceptiblement se mirent à bouger.
Bonsoir…Monsieur.
De nouveau un long silence.
Vous n’êtes pas le diable..je l’sais parce que je crois en Dieu et que en ce cas, vous ne pourriez pas vous tenir ici dans son église…alors en toute logique..Soit j’suis raide défoncée et je sais que ce soir j’suis clean, soit vous êtes un mutos. Moi, j’pense pour ca…et dans ce cas, j’ai une seule question. (Elle lui adressa un sourire timide toujours immobile.) Je m’demande vraiment ce que vous foutez dans une église a deux heures du mat’..Me dites pas qu’c’est pour prier, ca m’parait inconcevable quand on a la tronche à l’ennemi numéro un du maitre des lieux ! Si c’est personnel et que vous m’cherchez pour affaire ou autre…soyez gentil qu’on aille s’expliquer dehors. Je ne tiens pas à c’qu’il se passe du boxon dans cet endroit.
Son sourire s’estompa, elle restait immobile, aux aguets mais sa main déjà posée dans sa poche sur son révolver.
Kurt Wagner X-Men Gamma
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Sujet: Re: Jesus he knows me and he knows i'm right ( Kurt) [Terminé] Sam 15 Jan 2011 - 20:35
Le ciel noir, lourd et sans éclats, avait semble-t-il recouvert, d'une nappe de silence, la nuit sans sommeil, déjà bien avancée, de Kurt. Il avait erré dans les rues de la grande pomme sans vraiment savoir où ses pas le mènerait. Son esprit s'était perdu dans les méandres de sa dépression, hier naissante et aujourd'hui adolescente. Tant de questions, si peu de réponses. Son corps l'entrainait, sachant où aller, alors que sa tête ne le réalisait pas encore. Il lui fallut s'asseoir sur un banc, le temps de réfléchir un peu plus posément, pour enfin comprendre. La première de ses réponses étaient là, juste devant lui, le narguant de ses portes majestueuses, ses murs soufflant au Diablotin un air de défit, qui semblait lui dire "Tu savais pourtant où me trouver." Bien entendu qu'il savait, il avait toujours su. Alors il entra dans la maison de Dieu. Enfin une de ses nombreuses résidences secondaires.
Hm délicieux frisson en pénétrant ces murs trop froids pour qu'ils soient un foyer. Pourtant il se sentait chez lui le Diablotin. Peut-être était les gargouilles sur les murs extérieurs. Ses sœurs de pierre qu'il avait rêvé, dans le passer, de rejoindre, devenant à jamais une statut montant la garde à la porte du créateur, que certains admiraient, ventant leur beauté à grand renfort d'adjectif pompant. On les aimait pour leur difformité, pour cette terreur qu'elles faisaient naitre au fond de nous, nous assurant ainsi qu'elle sauraient aussi faire peur aux démons dont elles étaient les copies pétrifiées. Ou alors peut-être était-ce simplement l'atmosphère de ce lieu, dont les murs savaient maintenir la fraicheur dans laquelle Kurt se sentait le plus à l'aise. Cet écho qui venait murmurer à votre oreille le souffle de vos propres poumons, comme un ange qui viendrait vous murmurer doucement qu'il sera là, les lèvres sur vos oreilles et que toujours il veillera.
Quelle qu'en fut la raison, Kurt était là où il le devait. Il ne remarqua d'abord que très distraitement la jeune femme qui se tenait debout, prostrée devant l'hôtel. Comme à son habitude, il se fondit une des ombres qui parcouraient l'église, comme des ténèbres rognant peu à peu la piété de ce lieu, jusqu'à ce que la lumière les chassent magnifique après avoir revêtue sa parure faite des couleurs des vitraux. Ainsi caché, il se livrait à une discussion silencieuse avec le vieil homme qui squattait à l'étage. Bien sûr il n'eut aucune réponse, celles-ci viendraient plus tard, il le savait, sous des formes aussi difficiles à imaginer qu'a déchiffrer. Pour le moment il se contentait de prier, de raconter ses doutes et ses peurs, du moins en pensé, à la seule personne qui avait la grandeur de le comprendre et de lui pardonner.
L'entretient avait duré longtemps, mais bien moins que celui de la rouquine que Kurt remarquait enfin. Sans un bruit, ce qui n'était pas peu faire dans pareil endroit, il sortit des ténèbres. Il l'observait sans un mot, contemplant simplement l'étrange beauté de ce moment. Prostrée dans cette position presque interdite, elle devait avoir tant à dire au créateur. Le diablotin aurait put rester ainsi durant des heures, regardant cette femme debout, semblant appeler Dieu de toute son âme, lui rappelant ainsi la beauté à demi chimérique que pouvait revêtir la foi par moment. Mais rien n'est éternel, et la jeune femme sortit de sa mystique torpeur, s'agenouillant pour faire le signe de croix. Ça y est, elle le remarquait. Comme beaucoup avant elle, elle ne put contenir la surprise qui la saisissait, et comme beaucoup avant elle, elle brisait un peu le cœur de Kurt, qui espérait encore, et contre tout, qu'une jour les hommes soient assez sages pour ne plus se fier à son aspect. Pourtant, lorsqu'elle ouvrit la bouche, ce qui était déjà bien plus que bien des brebis égarées, elle arracha un tendre sourire au petit diable. Il l'écouta donc, avec attention, comprenant autant le sens que le pourquoi de ses questions si maladroitement formulées. Mais il comprenait aussi, de par sa façon de réagir, que la demoiselle ne faisait pas forcément partie des gentils. Peu importait, lui présent, nul trouble ne pénétrerai la maison de Dieu, et lui vivant, nul trouble provoqué dans ces lieux sacrés ne resterait impuni.
-Je ne suis pas un des criminels que vous semblez côtoyer. Et il me plait d'entendre que vous ne voulez provoquer aucun...grabuge en ce lieu.
Marquant une pause, le mutant aux allures démoniaques de déplaça, se rapprochant un peu plus de la jeune femme qu'il ne connaissait pas. Ses mouvements avaient la fluidité de l'eau, de derrière lui sa queue s'agitait tel le vent qui joue en automne avec les feuilles mortes. Puis, désormais à deux mètres tout au plus de la jolie demoiselle, il la fixa de ses yeux d'un jaune unit, dans lesquels semblait briller un feu semblable à celui de l'enfer.
-Il n'y a pas si longtemps, vous n'auriez pas put non plus entrer en ces lieux. On disait, voyez-vous, que les roux étaient les enfants du diable, et que c'était la braise des forges de l'enfer qui se reflétait dans leurs cheveux. Fort heureusement pour nous tous, ce préjugé à finir par s'estomper, se transférant sur les gens aux cheveux bouclés, car les boucles leur venaient de celles du diable en personne. Puis enfin sur les mutants, parce que seul le diable peut avoir donné tant de pouvoirs à des êtres vivants. Mais un jour le préjugé s'estompera, et les gens comprendront que bien que différents, nous n'en sommes pas moins humains. Même si mon cas est un peu plus... particulier, comme vous l'avez si bien fait remarquer Fraulein. Pourtant, je suis là pour prier, car en dépit de son humour un peu tordu par moment, auquel je dois mon si joli minois, Dieu m'a toujours soutenu dans les moments difficiles, même si ceux-ci étaient le fruit de ses plus fidèles serviteurs.
De nouveau, l'elfe se tut. Il n'était pas nécessaire de préciser qu'il était bien le fils du diable, et que selon certains écrits, il serait la source de l'apocalypse, la vrai, avec les morts qui se relèvent et le feu qui tombe du ciel.
-Mais je suis désolé, je n'ai pas répondu à la première question. Je m'appelle Kurt Wagner, j'ai officié un temps dans cette église. Mais vous, Fraulein, répondez moi donc en retour. Pourquoi êtes vous en ce lieu à une heure si tardive, et quel est le nom qui orne une si jolie personne ?
Caitlyn Elioth Neutre Beta
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Sujet: Re: Jesus he knows me and he knows i'm right ( Kurt) [Terminé] Dim 16 Jan 2011 - 12:02
Caitlyn le laissa venir à lui-même si elle tiqua un instant lorsqu’elle aperçu la queue fourchue du diablotin tournoyer nerveusement dans les airs. Ainsi donc il était livré avec tous les accessoires en options. Il faudrait voir à ne pas le contrarier au risque de le voir se pendre aux voutes de l’imposante demeure et y crapahuter en faisant tourner sa tête à 180 degrés avant de lui lâcher un rauque « ta mère est une puuuteuuuh » et de lui gerber quelque substance verdâtre sur la cafetière. En plus, il était tout bleu, comme un schtroumpf mais en plus pale, ca bronze peut-être un schtroumpf, et ses yeux jaunes n’avaient rien à envier à l’éclat de ceux d’un Mel Gibson au mieux de sa sobriété. Elle en avait vu des mutants étranges et elle vivait entourée d’une tribu hétéroclite d’individus étranges et hauts en couleur : Ikéa Man, Nicolas le Jardinier, Péteur Pan…sans parler d’El Gringo Brume d’Acier…ils ressemblaient tous quand même à quelque chose…à part quand même Tyler qui avait une tronche de Punk Dégénéré à se faire coller en garde à vue même en traversant son living pour aller aux toilettes ! Satan Petit Cœur version bleu par contre, c’était du gros dossier. A le voir, c’est bon, on croyait à Namek ou à une fusion improbable entre un pokémon et Urotsukidodji mais cela n’effrayait pas pour autant la Petite Rousse. Elle aimait les choses étranges et peu communes car au moins la surprise et la curiosité lui permettait d’oublier la platitude de ce monde froid et rigide. Cait finit par lâcher la crosse de son révolver et croiser les bras en signe d’apaisement.
Il n’avait pas l’air animé de mauvaises intentions et utilisait un vocabulaire complexe et difficile d’accès pour notre pauvre petite rousse, pas qu’elle soit inculte au point de trouver intelligent les émissions d’Arthur, non certes pas, mais sa culture populaire de fille élevée à coup de télévision et de bastons de rue ne lui avait pas permis d’uriner dans la bisque de homard (même celle de Shariff) ni de s’exprimer avec un vocabulaire soutenu et complexe qui nous laisserait un Jean Claude Van Damne perplexe, bien qu’aware. Elle l’écouta religieusement (c’était le moment ou jamais d’usiter ce fabuleux adverbe vu le contexte, n’est-il pas ?) et inclina la tête en signe de perplexité avant de reposer son regard sur la croix.
- J’ai pas envie des masses de vous dire mon nom mais ici, j’peux difficilement mentir…Caitlyn…ca suffira. J’ai vraiment du mal à croire qu’un gars avec une tronche pareille vienne ici pour le prier…à moins que la prière implique de changer de look et là, s’cuzez mais même les gars de Nip/Tuk vont avoir du mal à vous faire passer pour Brad Pitt…Bordel..(Elle fit une moue boudeuse car elle venait de jurer dans une eglise)..je veux dire Zut ! Ca doit pas être cool tout les jours, les gens sont tellement nuls…moi à votre place, me serait foutu à la flotte avec une grosse pierre mais ca ..le Boss..il ne l’autorise pas. J’y ai pensé des fois…j’suis différente aussi…j’veux dire Mutante…bon..plus de bol que vous , hein..Barnum n’est pas venu m’embarquer. Wagner vous avez dit ? Marrant ! Ca fait classique. Avec votre tête, j’vous aurais plutôt vu en groupe de Hard Rock genre Kiss….au moins, pas de maquillage. Vous arrivez à bosser normalement dans la vie ?? Bah ca me regarde pas..pardon…j’suis grossière en fait. J’ai rarement de la compagnie à cette heure là au dehors à part des loosers des bas fonds mais c’est pas votre cas, ça se voit cash.
Elle lui adressa un sourire discret mais sincère avant de s’assoir sur un banc face au calvaire et de tapoter de la main la place rester vide à ses cotés comme invitation.
J'savais pas pour les Rousses…quand j’étais gamine, on ne m’a jamais gonflé avec ca. Par contre Ado, j’en ai bavé, à cause de la mutation..j’vous apprends rien. Mais tout ca, ça m’a rendue plus forte. Ca et Lui. Dieu et moi, on a souvent eu du mal à communiquer, mais on est resté en contact quand même. Maman me disait que ca serait toujours mon ami l’plus fidèle…elle avait pas tord.
Kurt Wagner X-Men Gamma
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Sujet: Re: Jesus he knows me and he knows i'm right ( Kurt) [Terminé] Jeu 20 Jan 2011 - 13:43
Quelle étrange sensation, seul ainsi, dans une église, avec pour seule compagnie celle d'une parfaite inconnue. Le lieu, presque macabre à cette heure-ci, renvoyait le léger écho des voix des deux intrus. L'effet, presque plaisant en journée, apportait un côté un peu plus mystique en pleine nuit. Cela faisait légèrement sourire Kurt, lui faisant presque oublier les déductions qu'il faisait des dires de la jeune femme. Ainsi elle se nommait Caitlyn, joli, et de toute évidence elle ne faisait pas partie des gentils. Mais en ce lieu ça n'avait que trop peu d'importance, et puis ne disait-on pas que la nuit tout les chats étaient gris ? Ainsi donc il s'abstint de juger, et se contenta de prendre place sur la chaise que lui indiquait la rouquine. Ah les chaises des églises, il y avait de quoi écrire une thèse dessus, sur le pourquoi de leur inconfort, comme si elles étaient faites pour démontrer que les Hommes n'étaient que des visiteurs, des gens de passage en ce lieu trop bien pour eux. Mais il s'installa, sa queue se glissant entre les barreaux du dossier pour ne pas le gêner. Et ainsi, légèrement tourné vers elle, Kurt observa, brièvement, mais pour la première fois, le visage de la demoiselle. Étrange beauté qu'était la sienne. Avec cette peau si pâle qu'on l'eut crut presque transparente, ce visage aux rondeurs enfantines mais aux yeux trop adultes.
-Enchanté Caitlyn. Si je peux me permettre un petit conseil. Vous devriez éviter de mentionner l'existence d'un "boss" devant un inconnu. Après tout je pourrais bien être un flic sous couverture, ou pire, un X-man.
Il s'était exprimé avec calme, il y avait même de la douceur dans sa voix. De toute évidence il ne cherchait pas plus à condamner la mutante, puisqu'elle disait en être une, qu'a la mettre mal à l'aise. Avant de poursuivre, le diablotin pris une inspiration, et réfléchit un peu plus au discours de sa nouvelle rencontre.
-Votre mère doit être une femme bien, en tout cas elle avait bien raison de vous dire ça. Dieu a aussi toujours été là pour moi. Avant que vous ne me disiez de me regarder dans une glace il faut que vous sachiez que j'aime mon physique. Dieu m'a fait ainsi, et avec le temps j'en ai compris la raison. C'est un formidable cadeau, qui m'aide à connaitre un peu mieux les gens au premier regard qu'ils ont pour moi et à la façon dont ce regard évolue.
De nouveau, l'elfe marque une pause et un nouveau sourire, laissant apparaître ses canines trop pointues, s'afficha sur son visage.
-Vous en êtes le parfait exemple. Quand vous m'avez remarqué vous avez eu l'air terrifiée, je ne vous en blâme pas, mais rapidement vous avez compris ma nature et me voilà assis à vos côté entrain de discuter. Ça ne me dit pas tout de vous, mais ça me permet de savoir que, quelque soit vos activités, vous êtes quelqu'un qui a cette capacité encore trop rare de changer, de faire évoluer votre opinion, ensuite que ce soit en bien ou en mal ça ne dépends que de vous.
Décidément, il prenait son temps pour s'exprimer, recherchant les bons mots, la phrase juste. Un instant il fixa ses mains, repensant à toute les fois où le suicide, dans sa jeunesse, lui avait traversé l'esprit.
-Mais j'ai mit du temps à comprendre le pourquoi de mon apparence, et bien des fois j'ai songé à m'ôter la vie. Mais c'est contre mes convictions, contre la parole de Dieu. Si autrefois il m'arrivait de penser que la religion n'était pas un argument suffisant pour renoncer au suicide, je sais aujourd'hui que sans cette excuse, pourtant ténue, j'aurais commis une faute, et je me serais privé d'une vie palpitante. Alors oui, je viens pour prier, moi l'homme qui ressemble au diable, parce que chaque fois que je suis perdu, chaque fois que je doute, c'est Dieu qui me vient en aide, de par ses commandements ou juste grâce à ma façon d'interpréter les écrits. Si on regarde la vie de Jésus, et juste entre nous, peu importe ses prétendus pouvoirs et les miracles qu'il aurait accomplis, ça je n'y crois que trop peu, mais si on s'intéresse à sa vie, son message. Son but n'était clairement pas de créer une nouvelle religion, c'était un juif et il se revendiquait comme tel. Non, ce qu'il voulait c'était montrer au monde que peu importe que les autres vous accepte ou non, ce qui compte c'est bel et bien d'ouvrir ses bras à chacun, d'aimer l'autre quand bien même vous haïrait-il. Chercher à comprendre au lieu de juger, raisonner plutôt que combattre.
A cette dernière phrase, Kurt baissa les yeux, le sens de cette phrase lui ouvrait les yeux un peu plus sur l'hypocrisie de sa situation. Une étincelle, le premier pas du cheminement d'une réflexion qui le mènerait à bien des changements dans la vie, mais ça, il l'ignorait encore. Tout ce qu'il savait c'est qu'il n'avait que trop rarement appliqué ses propres conceptes, rendant plus souvent les coups qu'il ne tendait l'autre joue.
Caitlyn Elioth Neutre Beta
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Sujet: Re: Jesus he knows me and he knows i'm right ( Kurt) [Terminé] Jeu 20 Jan 2011 - 22:20
Elle lui adressa un sourire malicieux puis secoua la tête tout en s’absorbant dans la contemplation du calvaire devant eux.
- Hum…Boss ? Je parlais de celui qui dort au dessus du toit de cette église. Et puis vous savez, j’m’en fous de ce que vous pouvez représenter. Je n’ai aucune idéologie, j’vous jure…Ils m’font marrer ces mutants terroristes qui font tout péter, c’est certainement pas une solution, on n’a qu’une vie et j’ai jamais pu encaisser les gars qui se croient investit d’une sorte de « vision », les portes paroles…ca me parait un bon plan, à la base, voyez.. mais le hic c’est que j’ai jamais vu quelqu’un d’sincère pour faire ce taf. Prenons le monde mutant..qui vous voyez ? Xavier qui veut nous parquer comme des moutons pour une protection..heuu..hum..réciproque pour pas froisser ni les humains, ni les mutos. Et de l’autre coté, on trouve le Dingo de Magnéto qui veut cramer la tronche de l’humanité. Moi c’qui fait marer la dedans c’est…bordel…y’en a pas un qui veut comprendre ce que nous ressentons, nous, ceux qui sommes lâchés dans ce monde. J’ai pas envie qu’on m’emmerde parce que je suis mutante mais j’ai pas envie de me cacher dans un manoir pour « mendier » une chance d’exister…Vous voyez Kurt…la vérité du monde mutant, elle est ici…rien à foutre de leur guéguerre de point de vue. On est seul et même Dieu reste sourd à not’ détresse. Lui c’qu’il a offrir ne se trouve pas sur cette saloperie de terre. Si y’a quelqu’un qui veut parler pour nous un jour…il faudra qu’il souffre ce que nous souffrons et ce que nous vivons. Le messie ne sera certainement pas blanc, ni noir…il sera gris, m’sieur, parce qu’il faut être « tachés » pour comprendre…ceux qui sortent un discours immaculé, ne sont que des fieffé menteurs. Alors…Confréristes, X men…trop extrêmes pour comprendre quelqu’un comme moi. »
Elle s'accorda un instant de réflexion suite à l'évocation de ses parents.
« Ma mère ? hum..Elle est morte il y’a quelques années..fin, c’était pas ma mère biologique…la vérité Kurt, c’est que lorsque j’ai eu 5 ans mon gène s’est éveillé et je suis responsable de la mort de mes parents..j’ai détraqué l’avion et il s’est planté. Arfff ! Et bien, je vous sorts ça comme ça, j’crois que j’l’ai dis qu’à une personne ou deux. En même temps, c’est pas comme si c’était important, plus rien n’est important dans ce monde de tarés. Je déteste être une mutante, j’fais avec parce que c’est pas comme si on m’avait laissé l’choix. Vous m’impressionnez, m’sieur Kurt, moi j’ai déjà du mal alors que c’est pas trop visible comme vous et de l’autre coté, vous, vous avez appris à l’prendre comme ça vient.
Elle le regarda avec une indulgence inédite comme si cette conversation prenait une tournure assez inattendue. Le silence et la quiétude des lieux poussaient aux confidences. Cette rencontre incongrue lui était à présent fortement agréable, la curiosité était passée. Il est dit que c’est souvent dans les endroits les plus singuliers qu’on fait les rencontres les plus marquantes. Elle ne l’oublierait pas, cet étrange diablotin à l’éloquence relevé et à la sincérité touchante. Pour la première fois depuis longtemps, Caitlyn Elioth prenait plaisir à discuter autrement que dans cette urgence terrifiante qui lui faisait ressentir la vitesse vertigineuse d’une vie qui lui échappait.
J’ai pas peur de vous…pas parce que vous êtes différent, juste parce que j’suis comme ça. Je ne sais pas et c’est vachement difficile à expliquer, mon ami avec qui je vis dit que c’est une forme de « désespérance ». Il dit souvent que lorsqu’on ne tient à rien, on n’a plus peur parce qu’on a plus rien à perdre ..moi j’dis plutôt que c’est de l’inconscience..comme si..enfin..comme ci rien n’avait d’importance dans ce qui pouvait m’arriver, j’ai souvent l’impression d’être une bille qu’on aurait lancé sur la roulette d’un casino. Je tourne et je tourne et un jour je m’arrêterai sur une case. Ce qui reste le plus excitant, c’est juste le fait de foncer sans vraiment savoir comment ca va s’terminer…ni où. C’est un jeu, c’est tout. La seule chose qui m’faisait peur, c’était de perdre les gens que j’aimais et là, j’ai plus personne…han..non c’est pas tout a fait vrai, enfin, osef quoi !
Elle bascula la tête pour rire légèrement en balayant ses longs cheveux roux. Dans un frôlement de tissus de sa longue veste, elle se pencha sur le pittoresque diablotin pour lui souffler dans un murmure de confidence.
Vous z’êtes quelqu’un de bien M’sieur Kurt.
Elle se redressa ensuite l’air soudain très sérieux. Les ombres dansaient sur son regard comme si quelques idées noires surgis de nulle part venait de se rappeler à son bon souvenir.
Malheureusement pour être honnête avec vous, si je crois mot pour mot ce que vous v’nez de dire, et je vous assure sur ce qui me reste de fierté que j’ai véritablement foi en ça, je n’arrive pas à en suivre les préceptes. C’est juste que, c’est pas mon truc de comprendre, on frappe, je frappe…J’y arrive pas, c’est au dessus de mes forces
Elle haussa les épaules comme très lasse et soudain interrogea son interlocuteur d’un regard franc et pénétrant.
Vous croyez que j’irai en enfer ? Mmm j’suis conne…j’ai tué des gens, évidemment que j’irai en en enfer mais rien n’éteint cet espoir imbécile de pardon, voyez, j’suis là quand même même si je n’espère rien, juste être comprise et acceptée.. Finalement, si on suit vot’ logique, alors oui, il m’acceptera. Comment vous avez dit ? « Chercher à comprendre au lieu de juger, raisonner plutôt que combattre. » mais..heuu…si vous raisonnez une personne, c’est que vous la jugez comme étant dans l’erreur non ? Donc vous la jugez quand même…Qu’est ce qui est bon ou mauvais ? Est-ce que de vouloir survivre dans un monde qui vous étouffe fait de vous une personne mauvaise, jugée par ces gens qui eux même compose cette saloperie de monde qui vous écrase ?
C’est si..compliqué..de vivre.
Kurt Wagner X-Men Gamma
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Sujet: Re: Jesus he knows me and he knows i'm right ( Kurt) [Terminé] Sam 22 Jan 2011 - 14:28
Kurt écoutait la jeune femme avec une attention poussée à l'extrême. Caitlyn utilisait peut-être un langage un peu simple, mais elle était à mille lieues d'être idiote. Son analyse des choses était d'une pertinence qui se faisait bien trop rare au sein de l'institut, tout comme, certainement, à la confrérie. Alors qu'elle parlait, encore et encore, comme si elle avait dut garder le silence durant des années, le diable réfléchissant, intégrant chaque nouveau mot prononcé par la rousse à sa réflexion. Oui, elle avait raison, ni les x-men ni les confréristes ne feraient jamais vraiment avancer la cause mutante. Faire de l'institut un refuge, Kurt le savait, avait été une grave erreurs. Le manoir aurait-dut rester une école, n'accueillir que des élèves, et non pas des adultes, pour certains criminels récidivistes. Quelque part en chemin, le professeur, et tout ses protégés, Kurt compris, s'étaient égarés.
Et il avait fallut ce petit bout de femme, aussi attachante que perdue, pour que le X-man le réalise. Oui, la vision du problème mutant de cette fille était bien plus juste. Et chaque instant de réflexion faisait sauté en l'elfe des blocages psychologique qu'il s'était inconsciemment posé. Il comprenait enfin toute l'ampleur du discours qu'il avait tenu à cette psychologue avant de quitter son cabinet. Charles Xavier était son père, son mentor et modèle. Et par la même les paroles du télépathe ne devaient pas être prises pour évangile. Le diablotin devait voir, comprendre, les erreurs de son "père" et en apprendre. Il lui fallait faire passer ses idées à un nouveau niveau, plus adapté à la réalité, à l'époque actuelle, si différente de celle de la création des X-men.
Kurt prit une inspiration comme si il allait parler, il voulait la remercier, mais elle parla de sa mère, de ses parents dont elle avait accidentellement provoqué la mort, et il pensé à son demi-frère, son meilleur ami, Stephen, dont il avait, lui aussi, causé la mort, de ses propres mains. Et ce bruit atroce, le craquement de la nuque sous ses doigts, qui résonnait aujourd'hui encore dans l'esprit du diable. Son cœur se serra.
-Je suis sincèrement navré pour tes parents... les trois. Vraiment.
Sa voix était aussi nouée que son cœur, son empathie était sincère, plus sincère que ce dont était capable la plus part des humains. Il avait toujours été comme ça, et il ne changerait certainement jamais. Mais voilà qu'elle enchainait, comme si elle ne pouvait s'arrêter de parler. Enchainant les états d'âme aux confessions. Elle le touchait, sincèrement, cette rouquine sortie du fond de la nuit pour chambouler tout son petit monde. Si elle lui avait ouvert les portes d'une nouvelle compréhension des choses, il pouvait bien essayer de la soulager un peu de sa peine, de sa culpabilité.
-Je vais te dire ma croyance profonde sur l'enfer et le paradis. Ce n'est pas forcément la bonne et elle diffère de celle de bien des gens. Mais c'est la mienne, et j'espère qu'elle t'aidera.
Il prit une profonde inspiration, pensa aux mots qui exprimeraient le mieux sa pensée, mais il se rendit compte qu'il n'y en avait pas, et que le mieux à faire était juste d'essayer. Alors il se lança, sans filet, comme autrefois du haut de son trapèze.
-Il existe en ce monde des personnes dont la capacité de pardon est immense. Beaucoup de personne; Certes, nous n'oublions jamais vraiment les fautes des autres, nous les jugeons un peu, toujours. Mais parfois, dans des conditions particulières, que ce soit un lien familiale, une amitié profonde, l'amour, ou même parce qu'on se reconnait un peu dans la personne qui nous a fait du tord, nous pardonnons les fautes les plus graves. C'est en nous, c'est aussi humain que la haine, aussi fort que la haine. Et je crois que Dieu peu pardonner bien plus encore, et son amour est infini, ne fait aucune distinction entre chacun d'entre nous. Alors oui, il y a peut-être des actes qui vont par delà sa compréhension, mais je ne crois pas que tuer en fasse partie. Il y a des actes plus graves que d'autres, mais il est omniscient, il voit chacun de nous, plus parfaitement que nous ne le pourrons jamais, il sait chacune de nos pensées, chaque petit songe passager qui effleure le coin de notre âme, il le voit. Alors oui, il y a l'enfer, mais je ne pense pas que ce soit ce qu'on nous décrit. On nous parles de flammes éternel consumant notre être tout entier, de milles et une tortures. Moi, dans la bible, je lis que nous y sommes lavés de nos péchés. Je crois que Lucifer, comme on nous le décrit, n'est pas un démon, mais bien un ange. Sa seule faute fut de défier Dieu, mais dans son infini amour, au lieu de le détruire, le créateur lui a offert une place, un but. Celui d'accueillir les âmes qui, comme lui avaient défié le créateur, et de leur apprendre l'amour dont son père est capable, les préparer à le rejoindre. Ces flammes, ce ne sont qu'une métaphore, à mes yeux, de la purification qu'il apporte avant de nous renvoyer près de Lui.
Marquant une pause, il se leva lui aussi, faisant craquer légèrement sa nuque avant de reprendre la parole.
-Je ne suis pas sûr d'être très clair, je n'avais jamais vraiment cherché à exprimer ma croyance précisément. Mais ce qu'il faut que tu retienne, c'est que Dieu est amour, et que la torture n'est une invention que purement humaine. La vie de Jésus n'est pas un modèle à suivre pour atteindre le paradis, la vie ne serait plus un cadeau mais une terrible épreuve. C'est l'extrême qui nous montre la voie pour respecter l'œuvre de Dieu, pour l'honorer. Mais si c'était là le mode d'emploi de la vie, tout les athées iraient en enfer, et celui-ci aurait débordé depuis longtemps. Une nouvelle pause, une nouvelle inspiration. Mais si je puis me permettre un conseil personnel, qui n'engage que moi. Change de vie, à la première occasion. Si celle d'aujourd'hui t'impose de tuer pour vivre, éloigne toi, le plus rapidement possible. Tu pourrais peut-être ainsi découvrir qu'il y a sur terre beaucoup de choses à aimer, à défendre, autant de raisons de rester en vie, de s'accrocher à elle et la mordre dedans de toutes ses forces.
Il ne lui proposa pas de l'y aider, il attendait pour ça sa réaction. Car il voulait l'aider, soyez-en certains. Elle l'avait fait grandir, même si il ne savait pas encore les changements que ça apporterait dans sa vie. Et il voulait lui offrir quelque chose en retour, alors si elle le désirait, il l'aiderai à trouver une vie meilleure, celle qu'elle méritait certainement.
Caitlyn Elioth Neutre Beta
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Sujet: Re: Jesus he knows me and he knows i'm right ( Kurt) [Terminé] Dim 23 Jan 2011 - 20:27
Elle le regarda avec des yeux ronds. Un silence s’imposa comme si l’homélie venait de caresser les pierres blanchies des ornements de l’église tout en les figeant tous deux dans leur pose respective comme deux statues antiques ornant les jardins d’un passé révolu. Elle comprenait chacun des mots qu’il venait de prononcer et ils s’imprégnaient en eux comme la vérité du Seigneur. Ce mutant savait trouver le verbe qui colorait l’espoir et c’était là les mots des simples gens qui allaient droit au cœur. Personne ne lui avait jamais tendu une main car personne n’aurait pu trouver les paroles de réconfort pour l’enjoindre à s’y agripper. Caitlyn avait grandit trop vite et usée son capital confiance sur le mauvais coté de la nature humaine. Quelle ironie qu’un autre, qu’un inconnu au visage chimérique puisse prononcer ces paroles qu’elle aurait tant souhaité de tout son cœur entendre dans une autre bouche, celle de la personne pour qui elle trouvait encore la force de se tenir debout face à sa vie. Seulement Dimitry n’en était pas capable, non pas qu’elle doute qu’elles ne pussent germer comme des bulbes d’espoir dans le terrain désolé de son esprit torturé, mais surtout car il n’était pas dans sa nature même de se laisser aller à les partager.
Elle porta alors lentement sa main droite à ses lèvres comme pour s’empêcher de briser par le son la douce chaleur des mots du Farfadet qui réchauffaient son âme. Oui, cet homme était bon, infiniment bon. Quoiqu’il fût, assassin, ange, missionnaire, justicier…La bonté s’était incarnée en lui et même si d’autres fêlures pouvaient venir ternir cette merveilleuse peinture, elle ne pouvait pas en perdre son éclat originel. Ce soir, dans l’intimité la plus complète, un miracle s’était produit ici. Dieu lui-même par la bouche même d’un de ses enfants rejetés de ce siècle de doutes qui se cherchait dans la tentation obscurantiste venait de caresser de son aile une femme perdue. Alors oui, il ne lui montrait pas la voix, certes, mais il lui disait le plus important : qu’il l’aimait. Caitlyn se tourna pour échapper au regard de son interlocuteur comme si la honte l’accablait et c’est d’une voix tremblante qu’elle lui répondit laissant transparaitre dans son timbre le trouble qu’il avait jeté en elle et la fragilité cachée qui était sienne.
- Merci. C’est ce que je voulais entendre en venant ici…J’aimerai. Oh mon Dieu…si tu savais comme j’aimerai changer tout ce merdier. Mais c’est trop tard..bien trop tard pour moi. Mais tu sais..j’ai décidé d’arrêter mais il y a quelqu’un que je dois sauver, il ne peut pas s’en sortir tout seul… J’veux pas qu’il reste là, j’peux pas le laisser… Je crois que je m’expliquerai avec Dieu en personne quand ca sera terminé.
Elle lui fit face à nouveau laissant découvrir les larmes qui lui roulaient sur les joues. Elle ne se rendait pas compte qu’elle le tutoyait, ca lui paraissait naturelle à présent, il venait en quelques mots emprunts de vérité de créer un lien bien plus fort entre eux que par des mois de discussions. Il existe des rencontres qui vous changent en profondeur, remuant ce qu’on cherche à taire, cette rencontre en était l’exemple parfait.
- Je crois..que..j’aime cette personne. Si nous tombons, nous tomberons ensemble mais.. Elle porta la main à son ventre en le caressant tendrement et sourit faiblement.
- J’ai appris ce matin que j’attendais son enfant. Je ne veux pas lui en parler, c’est mon problème plutôt qu’le sien. Je veux l’garder, il n’est pas venu par hasard, je crois au destin…Comme j’crois qu’on devait s’rencontrer ce soir. Alors j’vais tout faire pour l’garder en vie jusqu’à ce qu’il vienne au monde, j’le promets car je suis sur qu’un jour…il changera le futur de ce monde. C’est con, j’sais bien…mais j’ai foi en ça.
Elle s’approcha de lui l’air soudain très sérieuse.
- J’vais faire un truc de dingue, j’le sais…J’te connais pas plus que ça mais quelque chose me dit que ca a du sens…Est-ce que..heu..on pourrait se revoir et devenir ami ? J’ai pas envie que cette rencontre ne serve à rien. J’ai besoin de faire confiance à quelqu’un. J’ai besoin de savoir que si ils nous arrivaient quelque chose à tous les deux, son père et moi, je pourrais confier mon gosse à quelqu’un..de bien.
Kurt Wagner X-Men Gamma
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Sujet: Re: Jesus he knows me and he knows i'm right ( Kurt) [Terminé] Mer 26 Jan 2011 - 13:02
Alors que Kurt avait achevé son discours, un silence monacale avait envahit l'église, donnant à son discours un aspect presque dogmatique. Il y avait bien longtemps maintenant qu'il n'avait partagé sa foi avec autrui. Peut-être par doute, peut-être par orgueil. Mais il était heureux de l'avoir fait en ce lieu, avec cette jeune femme, perdue au milieu des égarés. Elle était l'incarnation même de ce qui l'avait poussé, autrefois, vers la prêtrise. Et pourtant, c'était elle qui le guidait sur une nouvelle voie qu'il ne percevait pas encore vraiment. Il aurait put se gonfler de fierté suite à un tel discourt, devenir presque arrogant. Mais la réaction de Caitlyn ne le permettait pas. Elle lui rappelait l'humilité qui se devait d'être la sienne. Elle pleurait, et si la mutante avait d'abord voulut lui cacher ses larmes, en se tournant vers lui elle semblait confesser bien plus que ce que ne faisait ses mots. De nouveau le farfadet écoutait, avec la même attention dont il faisait preuve en portant la soutane. Il lui semblait que chaque mot qu'elle prononçait été destiné à la lui faire aimer un peu plus. Non pas de cet amour bête et charnel que partagent les Hommes, mais de celui quasi divin que peuvent ressentir les parents pour leurs enfants, les prêtres pour leur paroissiens. Oui, l'espace d'une nuit, il était retourné au service de Dieu.
Il aurait voulu essuyer ces larmes qui coulaient sur le doux visage de la rouquine, mais se retint, de peur de l'effrayer, comme le faisaient souvent ses mains en approchant la peaux des gens qui se pensaient plus normaux que lui. Alors de la poche de sa veste, il sortit un mouchoir blanc, en tissus, et le lui tendit doucement. Elle parlait toujours, et finissait par la demande la plus touchante que l'on n'eut jamais faites à cette représentation du Diable que Kurt était. Elle lui arracha un tendre sourire, de nouveau, alors qu'il fixait ses yeux trop brillants de leur humidité récente.
-J'ai bien peur de ne pas pouvoir devenir ton ami Caitlyn. Un légère pause, un nouveau sourire. Car il semblerait que je le sois déjà. Mais pour le rester il va falloir me faire une promesse. Un peu idiote, je le crains. S'il te plait, ne dis jamais plus que tes convictions, sur l'enfant que tu porte, sont idiotes. Du moins pas devant moi. Je crois sincèrement que ce qui unit une mère à son enfant est unique, et que les espoirs qu'elle mets en lui façonnent un peu, peut-être même beaucoup, la personne qu'il devient.
L'air songeur, il repensait aux paroles de sa nouvelle amie, puisque c'était ce qu'elle était, et prit le temps de peser ses mots à venir. Il poussa un léger soupir, un peu déçut, peut-être, qu'elle s'accroche à cette vie qui mettait sa vie, ses vies, en danger.
-Je ne peux pas te promettre d'être celui qui veillera sur cet enfant si il vous arrivait malheur, à toi et à cet homme. Après tout, tu ne connais de moi que trop peu de chose, et au fil de nos conversations à venir, peut-être changeras-tu d'avis sur ma personne. Mais même si je ne le comprends pas, je respecte ton choix. Celui de poursuivre sur la voie qui est la tienne. Et puisque tu le fais par amour, je suis certain que là haut, le vieil homme l'accepte et l'approuve aussi, même si ça implique que tu brise certaine de ses règles.
Il marqua une nouvelle pause, fouilla de nouveau dans sa veste, et en sortit une petite carte blanche, avec dessus son nom, et son numéro de téléphone, le tout dominé, par l'entête "Institut Charles Xavier".
-Prends ceci, et chaque fois que tu voudra me parler, appelle sans hésiter. Et rassure toi, je ne chercherais pas à te faire rejoindre l'institut, sauf si un jour tu me le demandes.
Spoiler:
hj : désolé, c'est pas franchement le post dont je suis le plus fier
Caitlyn Elioth Neutre Beta
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Sujet: Re: Jesus he knows me and he knows i'm right ( Kurt) [Terminé] Ven 28 Jan 2011 - 20:52
Comprendre est parfois un chemin plus difficile que de subir. Elle se contenta d'abord de baisser le visage lorsqu'elle entendit qu'il refusait la proposition qu'elle venait de lui faire concernant son enfant et même si ses arguments étaient des plus sages, le doute traversa son esprit aussi brièvement cependant qu'un éclair d'orage d'été dans un ciel jusqu'ici limpide. Même le plus vil des pendards possède en lui des principes d'intégrité qui lui sont propres comme autant de règles personnelles qu'il se garde de franchir ou de remettre en question. Caitlyn n'échappait pas à cette vérité. Pour elle, le hasard n'existait pas en tant que tel et tout n'était qu'une question de Destin dont une force invisible tirait les ficelles en marionnettiste aux desseins aussi obscurs qu'une nuit sans rêves. Avec un sourire des plus énigmatique, elle s'empara de la carte bien avant d'y jeter un oeil et elle lui répondit dans un murmure plein de douceur.
- On rencontre son destin sur la route qu'on a prit pour l'éviter...moi je sais qu'un jour ou l'autre, cet enfant qu'j'porte aura besoin de toi, il y a trop d'signes...je le découvres ce matin, je te découvre ce soir et je me réconcilie avec Dieu...Si t'es croyant, regarde avec ton coeur et pas avec tes yeux. C'est une évidence, Kurt Wagner, nos trois destins sont liés. Je n'insiste pas pour l'instant, mais j'suis sure que ce que je viens de te dire, ca va gamberger sec dans ta ptite tête.
Elle s'essuya les joues d'un revoir de mouchoir fourni avec une galanterie irréprochable par son interlocuteur et se décida à regarder la carte. Elle ne put s'empêcher de laisser échapper un léger gloussement lorsqu'elle déchiffra.
Han ! X Men ou un truc du genre hein ? C'est encore plus ironique je le pensais..je connais, j'ai vu à l'œuvre. On a échangé quelques amabilités pleines de courtoisies "musclées".. Sorry, Kurt mais j'crois pas à toutes ces conneries comme j't'ai expliqué, j'ai pas vocation à vivre parqué dans un manoir ou à renier mon statut de mutante pour faire plaisir aux humains...Notes, j'ai rien contre eux à par le fait peut-être qu'ils ont tué mon fiancé et mon frère par ce que nous étions différents mais j'sais faire la part des choses, j'généralise pas. Des extrémistes, y'en a dans les deux camps, humains et mutants...tout ca finira mal et j'veux pas l'voir ni y participer : chacun sa merde.
Elle rangea la carte dans son long manteau tout en secouant la tête.
Tout c'que j'vois, man, c'est que ceux des nôtres qui ne s'planquent pas sous un étendard à la con se retrouvent seuls et doivent se démerder pour surnager dans vot' merdier. J'ai au moins la chance de savoir utiliser mon "don" pour m'défendre
Elle leva la main et aussi tôt une longue aiguille sortit d'une sorte de bracelet qu'elle portait au poignet. Elle agita la main pour se piquer sur le plat près des phalanges.
Mais j'en connais qui doivent endurer tous les inconvénients et n'en tirent aucuns des avantages.
Elle fit bouger les doigts d'un air gracieux non loin du visage du Farfadet et une gerbe d'étincelles bleutée claqua dans l'air illuminant d'une lumière surnaturelle la pénombre durant quelques brefs instants avant de mourir dans l'air tendit qu'elle baissait le bras le long du corps.
C'est pas grave si tu comprends pas...c'est pas important tout ca...D'où tu viens, c'que tu fais..c'que tu peux m'dires sur toi....moi j'ai fais pire. Contrairement à ce qu'on pourrait penser..t'es la personne la plus "belle" que j'ai vu depuis longtemps, et c'est sérieux.
Kurt Wagner X-Men Gamma
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Sujet: Re: Jesus he knows me and he knows i'm right ( Kurt) [Terminé] Ven 4 Fév 2011 - 8:38
Peut-être avait-elle raison la petit rouquine aux allures de songe qui trainait dans les églises à une heure où même les prêtres avaient arrêtés de croire. Peut-être était-ce là un tour du destin ou du Seigneur. Mais quand bien même cette rencontre aurai-elle été gravée dans le marbre bien avant de se produire, il n'en était pas moins vrai qu'elle était encore trop fraiche pour qu'il puisse accepter de devenir une sorte de parrain pour cet enfant. Il n'en était pas moins vrai non plus que Kurt avait bel et bien l'intention de revoir cette jeune femme un peu farfelu, qui, au milieu de la nuit et du silence, avait sut toucher son âme dès ses premières paroles. Alors qu'en elle en parla, du destin, à sa manière, le diable fut bien obligé de sourire en même temps qu'il frissonnait. Dans le bâtiment de pierres, un courant d'air aussi froid qu'il était tard, vint caresser sa nuque pour certainement venir aussi déranger Caitlyn.
-Il ne me semble pas encore avoir dit non.
Mais à peine sa phrase finie, prononcée alors qu'elle essuyait ses larmes et lisait la carte offerte, la jolie demoiselle, fragile poupée de porcelaine, se mit à glousser légèrement, mais pourtant sans aucunes moqueries, du moins à ce qu'il sembla à Kurt. Elle semblait plus surprise et amusée que chagrinée. Puis elle parla, exposa son avis autant que son pouvoir. Il fallut un peu de temps au farfadet pour comprendre que la piqure au doigt avait déclenché la décharge. Il faut bien dire que le X-man n'avait jamais vraiment été un spécialiste de la logique, ou plus accessoirement des pouvoirs en général. Mais il savait tout de même que la douleur était une sorte de décharge électrique dans le corps, et visiblement, cette décharge était un peu plus forte chez Caitlyn, au point de produire de petits éclairs. Mais il n'était pas là pour la disséquer en pensé, ainsi il n'alla pas jusqu'à lui demander si il avait vu juste. De toute façon, cette réflexion n'était jamais que secondaire, car de nouveau la petite rousse tenait un discours qui avait l'art de toucher Kurt, de provoquer chez lui l'enclenchement de rouages de réflexion qui finiraient, il commençait déjà à le sentir, par provoquer en lui des changements plus importants qu'elle ne pouvait imaginer. Peut-être était-ce vraiment le destin effectivement, qui dans sa malice les avait réunis pour qu'ensemble ils puissent se soutenir, même pour un instant, quand ils en avaient l'un et l'autre tant besoin.
-Tu as raison tu sais ? L'institut n'est pas la solution aux problèmes que vivent les nôtres. Quand je l'ai intégrée... il y a déjà si longtemps... c'était totalement différent de ce que c'est devenu aujourd'hui. Nous n'étions que peu d'élèves, et peu de mutants dans le monde. C'était logique à cette époque d'enfiler un costume un peu ringard et d'aller combattre la ségrégation qui pesait, pèse encore, sur les mutants. Mais quelque part en route nous nous sommes perdus. C'est comme si l'on avait oublié que ce n'était qu'une solution provisoire. Comprends moi bien, je trouve toujours que c'est une bonne chose que l'institut soit une école réservée aux mutants pour les aider à contrôler leur dons et ainsi éviter bien des drames. Mais c'est devenu une île, un refuge pour des mutants peu recommandables dont on ne sait pas si ils sont là pour se repentir ou juste fuir la loi. Et les élèves qui retournent à la vie normale après leurs études sont... en fait il n'y en a presque pas. Et dehors, dans la vrai vie, les mutants trop vieux pour aller à l'école, ou ceux qui n'ont pas fait le choix de se couper de la réalité, souffrent toujours plus sans qu'on n'y fasse plus vraiment rien. Ce qu'il faudrait c'est que le rêve du professeur Xavier, qu'humains et mutants vivent ensemble, sorte des murs de l'institut, qu'il prenne forme dans la réalité, même si ça doit prendre du temps.
Peu à peu, alors qu'il parlait, il réalisait. C'était cette prise de conscience qui dictait la fin de son discours plus que le fruit d'une intense réflexion passée. Oui, cette rencontre le faisait grandir plus qu'aucune ne l'avait fait depuis bien des années. Dire qu'il avait été voir un psychologue quand il lui suffisait de trainer à une heure indécente dans le plus décent des lieux (en théorie). Prenant une légère inspiration, il reprit la parole avec un tout nouveau sourire, plus doux, et dans le regard quelque chose qu'on pouvait apparenter à de la reconnaissance.
-Tu as sans doute raison, nous étions fait pour nous rencontrer ici, ce soir. Il semblerait que j'avais tout autant besoin que toi de cette conversation de cette nouvelle amitié. Avant de te dire ce que je veux te dire, il me faut te présenter mes plus sincères condoléances pour ton frère et ton fiancé. Je sais comme il est difficile de perdre des gens qu'on aime, comme il serait facile de se laisser aller à la haine et combien il est compliqué d'y résister. Alors je t'admire. Peu importe que tu fasse des choses peu recommandables, si ce que tu me dis est vrai, que malgré ce qu'ils t'ont fait subir, tu ne hais pas les humains, et bien je t'admire. Car moi il m'a fallut tout l'enseignement d'un homme pour arriver à échapper à cette rage, quand toi tu as dut le faire seule. Tu es plus forte qu'il n'y parait Caitlyn. Et si tu ne le savais pas encore, j'espère que tu ne l'oublieras jamais.
Caitlyn Elioth Neutre Beta
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Sujet: Re: Jesus he knows me and he knows i'm right ( Kurt) [Terminé] Mar 8 Fév 2011 - 10:48
Etre forte...ca ne signifie en rien être heureuse. Je crois qu'on aspire tous au bonheur, Kurt Wagner, et si c'était ça l'espoir ? Juste cette foutue envie d'être heureux un jour.
Son expression était grave comme si elle en arrivait à cette terrible conclusion dans la fraicheur sèche des vieilles pierres muettes mais pas sourdes et le regard sans lumière des statues de jadis. La fatigue plantait peu à peu ses couteaux assassins dans les reins de la jeune fille. Elle avait vu trop d'heures aujourd'hui et demain ne s'annonçait pas moins bavard. Son regard se promena sur l'alcôve de leur rencontre. Un regard plein de tendresse qu'elle accrocha d'un demi sourire. Elle se souviendrait longtemps ce moment où Dieu était sorti de son long mutisme. Elle se sentait paradoxalement légère mais emplit d'un poids nouveau. C'était là toutes les réponses qu'elle était venu chercher. C'était là tout le propos de cette aube nouvelle mais prometteuse. Elle saluait Kurt de lui avoir offert une main qu'elle ne pouvait saisir sans s'y perdre totalement. Caitlyn se prit à penser que cette pièce à la faveur d'un calvaire curieux par son regard plongeant avait été joué par le Très Haut afin de lui faire comprendre certaines vérités. Nos pas ne sont pas entravés. Il est possible de revenir en arrière ou de prendre un autre chemin. Une vie s'invente à la seconde où on en décide la teneur. Cette vérité était dite à ceux qui ce soir pouvaient s'y entendre. Cette vérité était bien à la portée de tous et chacun la comprendrait comme bon lui semble.
"Recommencez, puisque vous n'en avez pas fini."
Avec un douceur infinie elle déposa un léger baiser sur la joue du Farfadet et lui murmura quelques paroles sincères.
J'appellerai.
Sans lui laisser le temps de répondre, elle hocha la tête et se déplaça vers l'allée pour quitter les lieux ses pas résonnant seuls dans le silence austère. Elle s'immobilisa un instant et à nouveau fixa le regard sur la croix. Elle s'y absorba quelques secondes avant de s'adresser une dernière fois à son "invité"
On passe son temps à changer de vêtement et à rêver à être ce qu'on ne sera jamais. Tout ce qu'il nous demande, finalement..c'est d'être nous même...mutant, humain, voleur, héros, martyr, démon....nous naissons nus. Et c'est ainsi qu'il nous voit à jamais....nus...sans nos artifices. La poursuite du bonheur, Kurt, c'est juste d'être en accord avec c'qu'on est et faire en sorte que ses actes aillent dans ce sens... c'est une évidence tellement "nue" qu'on finit par ne plus la voir...
Bonne nuit.
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Sujet: Re: Jesus he knows me and he knows i'm right ( Kurt) [Terminé]
Jesus he knows me and he knows i'm right ( Kurt) [Terminé]