A la recherche de... [Pv Vega]

Sujet: A la recherche de... [Pv Vega] Mar 25 Jan 2011 - 12:06

La jeune fille se trémoussa légèrement sur la banquette arrière du taxi. Le chauffeur la surveillait constamment dans son rétroviseur interne. Il n'avait su quel âge lui donner lorsqu'il l'avait vue monter à l'arrière. Elle paraissait jeune mais… Sa tenue vestimentaire sortait de l'ordinaire. A vrai dire, hormis lors de fêtes, il avait rarement pu voir une jeune fille si élégante. La robe noire qu'elle portait, lui arrivant à mi-cuisses, semblait lui avoir été faite sur mesure. Elle était agrémentée d'une jolie veste à col montant du même noir mais d'une matière qui semblait s'apparenter au daim par sa texture douce. Les jambes de la jeune fille étaient recouvertes d'un collant quasiment transparent, mettant en valeur ses longues jambes à la peau si pâle. Quant à ses pieds, ils étaient chaussés de ballerines aussi sombres que le reste de sa tenue, enjolivé par les initiales "ck" au niveau du talon. Mais ne nous arrêtons pas aux vêtement de cette jeune fille. Car, si la façon dont elle était habillée était particulièrement chic, son maquillage sobre et les accessoires qui s'y associait était tout aussi classe. Des yeux bleus claires encadrés du même noir que les cheveux ébènes de la jeune fille qui étaient remontés en chignon. Un rouge à lèvres d'un rose clair faisait ressortir la mince petite bouche qu'elle gardait sans expression quelconque. Son teint était naturel. D'une pâleur quasi cireuse qui lui donnait cet air si frigide. Bien que le conducteur restait un maximum concentré sur la route, il ne pouvait pas manquer le fit qu'elle faisait tourner un téléphone portable d'une taille non négligeable entre ses mains. A première vue, il parierait sur un Blackberry. Après tout ce genre de jeunes filles étaient toutes pareilles… Enfin. Presque toutes.

Jennifer regardait les rues New-yorkaises défiler à mesure que le taxi avançait. Elle ne supportait plus qu'à moitié les regards furtifs du chauffeur dans sa direction. Les taxis londoniens lui manquaient déjà. A dire vrai, c'était l'Angleterre toute entière qui lui manquait. Elle n'avait jamais voyagé. Jamais seule. Et puis… On ne pouvait pas vraiment dire que c'était un voyage. Fugue serait un mot plus approprié. Après tout, avait-elle seulement laissé un mot à Jarvis ? Il devait se faire un sang d'encre. Un petit sourire en coin, presque effrayant se figea sur les lèvres de la jeune fille. Pour une fois, quelqu'un s'inquièterait pour elle. Et peut-être qu'il aurait même prévenu la personne que Jenny tenait tant à rencontrer. Son aïeul. Son arrière grand père. Daniel Hopes.

Elle aurait pu ne jamais eu vent de cet ancêtre encore en vie. Mais non. Jarvis lui avait tout avoué lorsqu'elle était allongée sur ce lit d'hôpital. C'était d'ailleurs à cet instant qu'elle avait pris sa décision. Celle de partir retrouver le dernier membre de sa famille en vie. Un mutant. Cette pensée l'avait également fait sourire. Qui dit mutant dit puissant. Or, en ces temps belliqueux, il était parfois plus que nécessaire d'avoir un sacré joker en manche. La jeune fille avait mis un plan à exécution. Et un matin, alors que son tuteur, Jarvis Cain, dormait encore paisiblement, elle avait pris sa valise, de l'argent liquide en masse et avait quitté son domicile. Sans regret. Lorsque vous vivez quelque part qui ne vous semble même pas familier, à quoi bon pleurer ? A quoi bon tenter de ressentir du remord ou une quelconque amertume ? Jennifer s'était sentie libre et plus forte à chaque pas qu'elle avait fait dans la rue. Puis, elle avait pris un taxi londonien. Aussi noir et classe que ceux de New York était jaune et repérable à des miles à la ronde. Puis, l'aéroport. Elle avait beaucoup voyagé. Mais toujours, elle était restée sur le territoire britannique. La seule exception avait été un voyage en France lors d'un échange scolaire. Jamais encore elle n'avait pris l'avion. Avait-elle eut peur ? Non. Sa détermination était renversante autant pour les autres personnes pouvant la croiser que pour ses propres sentiments qui l'animait. C'était ainsi avec elle : Une humeur à la fois, on ne mélange pas tout.

Le taxi commença à se détacher des rues à proprement parler de New York pour se diriger dans des endroits plus sauvage et plus détachés de la ville. Quelque part non loin de là se trouvait sa destination. L'institut Charles Xavier. Elle s'était assez questionnée sur l'endroit où pouvait se trouver Daniel. Mais Jarvis lui avait plus ou moins craché le morceau d'une façon assez étrange lorsqu'elle lui avait demandé de lui dire où se trouvait ce membre de sa famille. Elle avait fortement insisté et il avait cédé. Elle ne s'était pas non plus gênée pour fouiller un peu dans les affaires de son tuteur pour trouver ce dont elle avait besoin. Alors elle avait su où elle devait se rendre et n'avait pas attendu longtemps avant d'y aller. Elle était arrivée sur le continent américain il y a seulement deux jours. Elle avait trouvé un hôtel plutôt chic et y avait établi son campement pour quelques temps. Si elle devait voir son voyage durer, elle n'hésiterait pas à louer un studio. Ça ne l'effrayait pas vraiment. L'argent, elle n'en manquerait jamais. Si son compte bancaire devait descendre de façon excessive, Jarvis ferait surement un effort pour lui redonner de l'argent afin qu'il soit certain qu'elle ne manque de rien, peu importe l'endroit où elle se trouve. D'ailleurs, la veille, elle avait été assaillie de sms de son tuteur qui, apparemment, n'avait guère apprécié le fait que l'adolescente s'en aille sans demander son reste. Mais peu lui importait à elle.

Le taxi s'arrêta. La jeune fille accorda son attention à ce qui l'attendait dehors. Un parc immense, une bâtisse de dimensions adaptées à celle de la pelouse. Le tout était fermé par un portail qui pouvait s'ouvrir sans une quelconque difficulté. Le regard de la jeune fille se posa sur l'écriteau fixé dans la roche. "Institut Charles Xavier, École pour élèves surdoués". M'ouai. Surdoués… Genre, Einstein était passé par là. Elle lâcha une mimique crispée montrant le peu d'enthousiasme qu'elle ressentait face à cette pensée. Combien de temps ça mettrait à brûler un truc pareil ? Les envies pyromanes et destructrices de Jenny devenaient permanentes. Cela lui avait semblé tellement agréable de brûler cet établissement scolaire qu'elle avait haït durant longtemps. Parfois, elle se plaisait à s'imaginer recommencer…

Le cours de ses pensées fut interrompu par ce chauffeur de taxi aussi peu éduqué que poli.

"Eh bien, mam'zelle, ça vous fera 53 $... Mais je peux arrondir à 50 pour la beauté de vos yeux…"

La brunette grinça des dents. L'envie dévorante de lui montrer son côté méchant et dangereux était si irrésistible qu'elle finit par se demander elle-même comment elle avait fait pour ne pas y céder. Gardant son calme, elle avait ouvert son sac à main en cuir et en avait sorti un porte-monnaie portant, lui aussi, un grand nom célèbre en matière de mode. Elle donna la somme exact au guignol qui lui avait servi de chauffeur. Puis, sans prononcer le moindre mot, elle s'extirpa de la voiture jaune. Elle ne se retourna pas lorsqu'elle entendit les pneus démarrer sur le béton. Prenant garde à chacun de ses pas, elle entra dans l'enceinte de l'établissement.

L'hiver et le froid qui l'accompagnait auraient pu avoir raison d'elle mais elle pris le temps d'avancer à pas mesurés dans le parc, suivant le sentier qui menait à la porte principale. Elle n'avait pas peur et n'était pas non plus angoissée. La seule chose qui lui faisait peur était de se faire rejeter. Daniel ne pourrait la renvoyer. Il ne pourrait que la comprendre. Qui n'aurait pas tenté de retrouver un membre de sa famille si l'on avait vécu la même vie que miss Sparrow ? Tandis qu'elle marchait vers le bâtiment, elle se demanda à quoi pouvait ressembler cet aïeul qu'elle n'avait jamais vu ? Et lui ? L'avait-il seulement déjà vu ? Tout cela lui fit froncer les sourcils. La brunette sentait l'anxiété créer un sentiment de haine au fond d'elle.

Elle ne frappa même pas. Pourquoi faire ? Poussant la porte, elle pénétra dans le hall chaud de l'institut. Personne ne l'attendait derrière cette porte. Non. Personne ne savait qu'elle viendrait. On était pas chez le coiffeur, il ne prenait pas sur rendez-vous ici. Les yeux ciels de la jeune fille découvrirent la beauté de ce hall et de toutes les boiseries qui l'ornaient avec charme et chaleur. Elle se sentait à l'aise dans ce lieu pourtant inconnu. A croire que c'était là l'effet désiré pour quiconque oserait pénétrer les murs du bâtiment. Se sentir bien… Comme… Chez soi ? Était-ce cela que l'on ressentait lorsque l'on été chez soi ? La sensation n'était guère déplaisante. Au contraire même. Jennifer lâcha un petit sourire trahissant le confort qu'elle ressentait dans cet endroit charmant. Mais le but de sa venue la rattrapa et le sourire s'effaça. Elle jeta un coup d'œil un peu partout autour d'elle dans l'espoir d'apercevoir quelqu'un. Mais elle dut rapidement se rendre à l'évidence et tenter le tout pour le tout. Elle se racla la gorge de façon assez bruyante. Puis, de sa voix légère et avec son accent anglais, elle lança :

"Il y a quelqu'un ?"

Sujet: Re: A la recherche de... [Pv Vega] Jeu 27 Jan 2011 - 1:32

Habituellement, c'était amusant de recevoir des adolescents mal dans leurs peaux, toujours en crise d'identités et toujours avec une centralisation des valeurs sur eux-mêmes. C'était toujours très dure de rendre compatible un ancien universitaire de 60 ans qui discute encore dans le vide des différentes conceptions et théories autour de la société quand les gens cherchaient quelques choses de nouveaux. Le monde n'a jamais été vraiment rationnel. Toujours centralisé sur eux-mêmes, ils ont toujours trouvé un moyen de se rendre toujours beaucoup plus unique que les autres. Des gens se tournaient beaucoup vers le matérialisme bien populaire chez les jeunes et même chez les adultes. Vous savez qu'on se plaint toujours de mutilations sexuelles en Afrique, quand il y a quand même plusieurs mutilations sexuelles en Occident. C'est bien moins connu et beaucoup plus centralisé sur l'image que les traditions. Qu'est-ce qui est pire dans une société? Une femme qui se fait ajoutée 10 tonnes de silicones pour sentir des gars en manque de sexe ou une femme qui suit une simple tradition radicale ou modérée? Plusieurs questions qui se posent encore pour une personne comme Beaubier. Remplis de diplômes depuis sa réussite sociale et politique, une réussite bien construite autour des millions de petites lettres qu'il pourrait recevoir.

C'était parfois très encourageant et cela donnait beaucoup de bonheur. Après avoir écrit son livre à succès philosophique Né Normal, il est devenu très populaire surtout par la classe politique et dans les communautés mutantes et homosexuelles. Toutefois, il avait toujours un grand certain malaise de travailler encore humainement possible les autres. Est-ce que vous savez que le Québec a toujours eu un retard intellectuel très important devant la France ou les États-Unis? L'apparition de l'existentialisme est apparu beaucoup plus tard et le sinistre de Beaubier est rapidement apparu. Grâce à l'argent, il est capable de prendre la radio et la télévision du Québec. Toutefois, c'était toujours très similaire dans chaque continents.

Eric Duhaime, Eric Zemmour, Glen Beck et presque tous les gens qui pensent être de tendances néolibérales et qui le disent ou l'écrivent de façon désastreuse. Ils se disent de cette opinion, mais ce qui ne savent pas, c'est qu'ils ne connaissent même pas leurs propres tendances politiques. Ceux-ci pensent toujours rendre les gens heureux en donnant un pseudo système imaginaire de la droite qui va rendre les gens tous très riches et heureux. C'était toujours humain de donner des faux espoirs aux gens, ce que les gens ne savent pas, ce n'est pas en changeant de système économique qui va leur donner plus d'argents, c'est en arrêtant de s'endetter sur des milliers de carte de crédits.

Il était en train d'écrire la suite attendue depuis environ quelques années, de Né Normal, il avait décidé d'écrire une suite nommée: Vivre Normal. Une réflexion nouvelle sur la société qui était en train de se moderniser où que plusieurs personnes négligent la mentalité des intellectuels pour laisser une mentalité beaucoup plus forte dans le populisme et la démagogie. C'est beaucoup plus facile de se faire une opinion avec de la démagogie qu'avec une véritable demande logique. Peut-être que plus tard, il va écrire un livre nommé Mort normal où il va exposé sa réflexion sur la mort. Les gens étaient tellement attachée à la normalité, mais travaillant dans l'anticonformisme que bien des intellectuels aiment bien. Sorti avec un chandail noir et des jeans de sport pour prendre un petit café après avoir écrit environ deux pages de son livre. Il en reste environ 500 pages à écrire, trop cool.

Des petites lunettes fines sur son petit nez, il entend une nouvelle folle qui venait faire la fête à l'Institut Xavier. C'est son devoir moral de s'inscrire aux messages de bienvenues. Il quitta donc les cuisines pour aller vers la nouvelle arrivée.

-Petit accent britannique, je te souhaite la bienvenue à l'Institut Xavier. Je m'appelle Jean-Paul Beaubier, je suis à l'Institut Xavier, depuis environ 40 ans... je suis professeur, mentor et tout ce qui est figure d'autorité. Tu es?

Sujet: Re: A la recherche de... [Pv Vega] Dim 30 Jan 2011 - 13:04

Tandis qu'elle patientait tranquillement que quelqu'un ne daigne lui accorder un tant soit peu d'intérêt, Jennifer s'attarda encore un pu sur la décoration de ce hall d'entrée. Ses yeux vagabondaient comme elle avait pu le faire durant ces dernières années et comme elle le faisait encore maintenant. Fuir son passé et fuguer avait peut-être été la seule idée qualifiable de bonne à ces yeux depuis un certain temps. Ses parents étaient morts dans des situations qui relevaient de l'accablement total. Sa dernière attache, elle espérait la trouver ici, dans ce bâtiment. Ce pouvait-il que ce soit lui en personne qui ne vienne l'accueillir par le plus grand des miraculeux hasards ?

Elle ne tarda pas à avoir la réponse. Un homme d’un âge avancé – Jenny lui donnait, à première vue, entre 30 et 40 ans – sortit d’un couloir adjacent au hall. Brun, grand et les yeux bleus clairs. Le cœur de la jeune fille fit un bond dans sa poitrine. Elle vit la lueur d’un espoir certain… Balayée en un rien de temps par des présentations rapides de l’inconnu.

« Petit accent britannique, je te souhaite la bienvenue à l'Institut Xavier. Je m'appelle Jean-Paul Beaubier, je suis à l'Institut Xavier, depuis environ 40 ans... je suis professeur, mentor et tout ce qui est figure d'autorité. Tu es? »

Dissimulant la frustration passagère qu’elle venait de traverser, la brunette serra les dents et pinça légèrement les lèvres. Il n’était pas celui qu’elle cherchait. Et avait plus de 40 ans. Deux erreurs en moins d’une minute, voilà qui suffisait pour la mettre un temps soit peu en rogne. La suite n’allait pas en s’arrangeant. Il était professeur. Aïe. Le dernier « professeur » qu’elle avait croisé, Jenny lui avait jeté sa trousse à la figure. Elle n’aimait pas les profs. Pire, elle leur vouait une haine presque incurable au stade où elle en était. Mentor ? Pas pour elle. Jamais elle n’aurait de mentor, elle n’en avait pas besoin. Quant à la figure d’autorité, si cet homme voyait là un moyen de la plier dès son arriver, il se mettait le doigt dans l’œil. La jeune fille n’avait cure de son autorité. La seule personne dans ce bas monde qui fut un jour capable de lui ordonner quoi que ce soit était son tuteur. Et cela remontait avant les 14 ans de la jeune fille.

Elle fronça légèrement les sourcils. Elle était arrivée à la bonne adresse mais ce qu’elle y trouvait la décevait littéralement. En quoi ce guignol pouvait-il la renseigner ? Avec ses lunettes et son air distant, il lui donnait l’impression d’être un de ces rats de bibliothèque qui demande le silence toutes les minutes avec un air contrarié alors qu’ils produisent eux-mêmes plus de bruit que quiconque en agissant de la sorte. Après avoir lâché un soupir plus que flagrant, trahissant son mécontentement, elle s’engagea pour une réponse limpide sur un ton à la fois poli et un brin cynique.

« Eh bien monsieur… Beaubier, mon nom est Jennifer Sparrow. Quant à vos qualifications diverses et variées, elles ne m’intéressent pour le moins du monde. Voyez-vous, je crains être dans l’obligation de vous décevoir en vous soulignant immédiatement que vous n’aurez jamais la quelconque figure d’autorité sur ma personne, n’étant pas ici dans le but de rejoindre les rangs de votre… école. Cependant, je suis tout simplement enchantée, moi aussi de vous rencontrer. »

Le tout accompagné d’un petit sourire un temps soit peu insolent. Elle lui aurait volontiers tendu la main pour tenter un poignée simple mais l’idée de se prendre un vent lui était désagréable. Alors, elle osa simplement en tout et pour tout une révérence maitrisée et digne de son éducation. Voilà quelle était la véritable nature de miss Sparrow. Insolente et indomptable. Un de ses ex-professeur avait écrit un jour sur son bulletin « possède la force et la hargne d’un fauve lorsqu’elle doit se surpasser ». La détermination qui la faisait vibrer plus qu’elle ne la faisait vivre était continuellement palpable. Pour Jenny qui n’avait jamais eu un but dans sa vie, cette dernière était un défi de plus à relever. Et sa façon à elle de vivre était de se faire remarquer. Elle pouvait évidemment être agréable mais la peur d’être faible la rendait continuellement méchante. Elle n’avait jamais eu d’amis, n’avait jamais connu sa famille et n’avait jamais cherché à connaitre les gens qui l’entouraient. Elle n’avait pas besoin de tout cela.

Voyant que c’était à elle de reprendre la conversation en main, elle poursuivit sur le même ton dégagé :

« Non, je ne compte pas venir m’installer parmi vous… En revanche, je suis à la recherche de quelqu’un qui, lui, serait fort probablement des vôtres… Peut-être pourriez-vous me renseigner ? »

Sujet: Re: A la recherche de... [Pv Vega] Lun 31 Jan 2011 - 2:37

Bon, c'était très différent des habitudes de se retrouver avec les débiles profonds qui rejoignaient l'Institut Xavier en pensant devenir une grande X-Woman pour plus tard. Elle cherchait des renseignements primordiaux, bon ce n'était pas si primordiaux que cela, mais quand même. Elle était une jeune britannique qui cherchait des renseignements, peut-être pour régler un crime bien étrange dans son pays. Soupirant quelques secondes devant la jeune femme, il ne semblait pas très heureux de répondre à Miss Columbo pour la suite. Elle se présentait donc ici, pour simplement avoir des renseignement sur un mutant, elle doit frôlée peut-être la folie, pour croire que Beaubier va lui donner des renseignements sur les mutants de l'Institut Xavier. Elle ne connaissait pas le secret professionnel ou quoi? Un petit rire pour Beaubier, la question était surtout de demander comment elle a trouvé l'Institut Xavier.

-Disons que j'hésite sur deux propos actuels. Vous venez ici pour demander des questions qui sont à l'ordre du secret professionnel et l'autre étant, surtout comment vous avez trouvé l'Institut Xavier? Je ne suis peut-être pas une figure d'autorité pour vous, mais vous êtes rentré dans une zone privée et même si vous ne venez pas vous installer à l'école, je reste quand même la figure d'autorité. Je peux foutre dehors de l'Institut Xavier, aussi rapidement que vous êtes rentrés et je pense que vous comprenez un peu mes propos. Vous ne pouvez pas demander des renseignements sur certaines entreprises privées, sans comprendre vraiment vos buts.

Elle demandait des renseignements, peut-être beaucoup trop importants pour être donner. Beaubier avait bien sûr une éthique très importante au niveau des droits données aux mutants. L'éthique était toujours un débat très intéressant au niveau des institutions et l'éthique autour des mutants et des institutions mutantes étaient quelques choses de primordial pour Beaubier et cacher des renseignements aux gens qui pouvaient en profiter au niveau malsain et opportuniste. Se frottant tranquillement les cheveux, il a commencé à répondre aux deuxièmes questionnements de la jeune femme.

-Un nom... et je vais vous pouvoir dire simplement les renseignements que je peux vous donner...

La brunette se sourit à elle-même. Elle avait atteint tous ses objectifs. Elle avait réussi à exaspérer un temps soit peu ce monsieur, elle avait posé la question qui lui tenait tant à cœur et surtout, elle menait le jeu. Pour elle, être maître d'une conversation se résumait à se sentir en possession des cartes maîtresse de la partie. A la façon dont la "figure d'autorité" posait des question, elle se jugeait gagnante. Elle marquait des points et, si elle continuait sur cette lancée, elle risquait de repartir radieuse, de bonne humeur et en ayant conscience d'avoir purement et simplement anéanti cet homme qui se voulait si sur de lui.

Cependant, dans la réponse formulée par le sénior qui se tenait devant elle, il y avait des points à éclairer. Finalement, elle dut même se rendre à l'évidence et admettre que lui aussi marquait des points. En effet, elle n'avait pas pensé une seconde que, même sans avoir une autorité directe sur elle, cet homme était plus ou moins maître des lieux. Aïe. Elle allait devoir mieux faire si elle voulait continuer de mener la danse, sinon, elle ne tarderait pas à quitter l’endroit bredouille. D’ailleurs, elle songea qu’il valait mieux reprendre tout ça rapidement sous contrôle si elle ne souhaitait guère se retrouver un peu plus loin de son but.

« Voyons… En tant que maître des lieux, vous devez savoir que cet institut n’est un secret pour personne et encore moins pour ceux qui possède quelques proches dans son enceinte. Voilà une question tout à fait sans intérêt… Et vous le savez aussi bien que moi. On entre ici comme dans un moulin à moins peut être que vous ne stoppiez certaines personnes après les avoir vues à travers les caméras près de l’entrée… Pour ma part, je ne viens pas ici dans un quelconque but malveillant. Je souhaite juste retrouver ce membre de ma famille qui me manque atrocement… »

La jeune fille n’hésita pas à jouer un peu la comédie. Passant habilement d’une humeur pinçante à un air attristé, elle espérait que l’homme en face d’elle possède un tems soit peu de sentiments pour fondre littéralement devant une jeune femme à la recherche d’un parent, si fragile, si… humaine. Car oui, avant tout, Jenny demeurait humaine… Ou plutôt, elle le pensait. Car soudain, le ton de sa voix se fit, sans même qu’elle ne s’en rende compte, plus suave, plus attrayant. Un mélange dosé de douceur et de dureté. Une sorte de mélange parfaitement dosé entre le sucré et le salé. Cette voix, elle l’avait utilisé récemment. Et elle avait obtenu les réponses qu’elle avait souhaitait. Peut être que cela marcherait ou non… A voir…

« Je souhaite voir et savoir quelles sont les activités de Daniel Hopes… Peut être sauriez-vous m’en dire suffisamment… J’ai voyagé depuis Londres pour venir ici et ne souhaite en aucun cas rentrer bredouille… »

Et une fois de plus, la jeune fille accompagna cela avec cette mine d’enfant sage qui lui avait tellement rapporté par le passé. Cela marcherait peut être… Ou non.

Elle avait plusieurs torts, comme l'Institut Xavier est surtout une Institution privée et non gouvernementale, les X-Men pouvaient très bien refusés plusieurs informations au public en général. C'était dans le domaine des droits personnels et de la vie privée. Beaubier connaissait très bien les lois américaines et c'était peut-être quelques choses les plus importants pour plusieurs personnes. Beaubier a commencé à rire un peu aux remarques de la jeune femme, bon elle était encore très jeune, elle ne pouvait peut-être pas comprendre tout dans ce monde. Comme compagnie privée, Beaubier pouvait simplement refusé de donner n'importe quels informations, même le nom d'un X-Man. La vie privée étant quelques choses de très importants pour les américains, Beaubier essayait simplement de se conformer le plus rapidement possible aux lois d'un pays. Il avait bien une différence légale entre les différents pays, mais il ne pouvait presque rien dire, c'était peut-être beaucoup trop complexe.

-Non, tu as tort. Nous suivons une règle légale sur l'Institution scolaire privée. Le respect de la vie privée, étant peut-être quelques choses le plus important, je peux refuser de te donner n'importe quels informations que tu désires. Comme tu ne peux pas rentrer dans une société Multinationale de Wall Street pour demander les revenus des derniers mois. Je suis désolé, mais les lois américaines sont ainsi et l'Institut Xavier a plusieurs buts, oui, mais nous ne sommes pas là pour répondre des questions ou résoudre des intrigues du genre de la série de Dallas. Nous travaillons bien pour un but politique et pas pour un but personnel pour chaque membre de la société qui recherche simplement un mutant. Alors, en premier, tu vas me donner des renseignements nécessaires pour que je te donne ma légitimité pour te donner des renseignements qui sont privées...

Il parlait comme un vrai fonctionnaire. Il aimait vraiment ce genre de réponses, longues, précises et presque totalement incompréhensifs pour plusieurs cons. Beaubier essayait quand même d'être le plus sympathique possible pour la jeune femme. Beaubier a eu un certain recul, quand Jennifer a commencé à parler de Daniel Hopes. C'était le mutant un peu étrange, qui essayait d'être peut-être le plus logique possible, alors pourquoi elle venait perdre son temps, ici? Peut-être, encore une ancienne conquête.

-Hum... J'étais peut-être l'une des personnes les plus proches de Daniel à l'Institut Xavier, mais tu dois me fournir quelques renseignements avant que je te donne des informations sur lui. Comprenez quand même, que je peux vous faire confiance au niveau légal, il reste quand même mon ami et je ne veux pas le mettre dans un bordel parce que je donne des renseignements de sa vie privée.

La jeune fille commençait à perdre son sang froid. Elle en avait assez de jouer, de tourner autour du pot ou même de faire semblant d'être aimable. Les lèvres pincées, elle plissa légèrement les yeux, tâchant de comprendre qui jouait avec qui. Tout ce petit topo sur les lois américaines, elle s'en moquait royalement. Cette discussion commençait à s'avouer être une vraie père de temps et du temps à perdre, la jeune fille n'en avait pas. Apparemment, cet homme voulait simplement une bonne raison pour toutes ces questions. Il voulait qu'elle lui livre quelques renseignements sur la raison exacte de sa présence ici. Il n'allait pas être déçu…

"Très bien… Vous voulez donc savoir pour quelles raisons je cherche Daniel Hopes ? Eh bien sachez que si vous étiez réellement proche de ce cher monsieur Hopes que vous le prétendez, vous auriez certainement eu vent de mon existence. Daniel n'a pas l'âge qu'il fait, vous devez le savoir… Aussi, seriez-vous peut être surpris d'apprendre que de son passé est venue une lignée qui descend… à Moi. Je suis l'arrière petite fille de Daniel Hopes, monsieur Beaubier. Je viens de parcourir des milliers de kilomètres dans le but de le retrouver tout ça pour tomber sur un bureaucrate si bien domestiqué qu'il ne pense plus qu'à appliquer les règles."

Un haussement de ton était devenu indispensable. Jennifer perdait son calme et sa patience, ce qui ne présageait rien de bon pour le X-man qui se tenait devant elle. Sa respiration était plus courte, marque claire de son énervement et de son impatience nouvelle. Elle montrait ses failles. C'était une erreur mais le masque devenait impossible à tenir d'avantage. Son regard pourtant si clair s'assombrit légèrement, signalant à son interlocuteur qu'il était peut être temps de penser à la ménager quelques peu. Puis, alors qu'elle s'apprêtait à reprendre la parole, sa voix ce fit différente. Cette voix suave et légère qui lui permettait d'obtenir tant de choses. Mais contrairement à la première fois qu'elle avait utilisé ce don, la perception de cette voix était plus nette, plus forte.

"Donc… Monsieur Beaubier, j'aimerai réellement savoir où se trouve mon arrière grand père… Voyez-vous, je crains qu'une réunion de famille ne s'impose…"

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