Ruelle/duel (PV Deadpool)

Il était environ 23h45 quand Robert quitta le restaurant. Il avait passé plus de 4 heures à engloutir plusieurs petits plats. Enfin, c’est ça qu’il y a de bien avec un buffet à volonté, on peut manger à volonté; enfin à la volonté du propriétaire. Ceci faisait bien une quinzaine de minutes que le chef chinois lui demandait de partir. Toutes les autres tables étaient déjà dressées pour le lendemain. Robert était un véritable glouton et le plus étrange là-dedans était le fait qu’il n’avait absolument pas besoin de manger pour vivre. Il pouvait très bien se passer de nourriture pendant des mois qu’il n’en aurait pas ressenti les effets, mais il adorait cassé la croute. Le cuisinier était un gros chinois et il portait un crâne rasé et une petite moustache noire. Il parlait un anglais très approximatif avec un accent important. Alors que Robert terminait calmement sa dernière assiette, il saisit sa serviette et essuya doucement ses lèvres. Lorsqu’il déposa son essuie-tout, il remercia gentiment l’Asiatique dans un cantonais parfait. Il enfila son imperméable brun et paya. Il prit la peine de laisser un généreux pourboire. Robert coiffa son crâne rasé d’un chapeau de feutre. On aurait pu croire à un détective privé de ces polards noirs des années 30. Il portait ses deux pistolets AMT Hardballer en acier inoxydable. Il cachait très bien ses armes. Il avait l’habitude de faire un petit creux au niveau du bas de son dos si bien que l’arme était littéralement enfoncée en lui. Rien ne paressait une foi sous la camisole blanche.

La nuit était particulièrement froide pour une nuit de mois de mars. La température variait dans les environs de -30°C. La neige du matin recouvrait encore les trottoirs et chaque pas provoquait un petit craquement caractéristique. Les rues étaient assez calmes étant donné que c’était un mardi. À peine sorti du restaurant, il entendit la porte se verrouiller derrière lui. Il glissa sa main gauche dans son manteau et il sortit une pipe en bois qu'il porta à sa bouche. Il replongea sa main et sortit un sac de tabac. Il la remplit et pressa légèrement sur l’herbe. Il replaça le sachet dans son imperméable et sortit du même coup une boite d’allumettes en bois. La pipe aux lèvres, il frotta trois allumettes sur la boite et il mit le feu au tabac. Une épaisse fumée blanche sortit de sa bouche comme s’il s’agissait d’une cheminée. Il se mit à marché lentement après ses trois ou quatre premières bouffées. Rapidement, il eut le sentiment d’être suivi. Il s’agissait d’une sensation particulaire qu’il avait acquise au fil de sa longue carrière en temps qu’agent double. Au fil du temps et des missions, il était normal d'apprend à reconnaître les petits signes particuliers qui sortent de l’ordinaire dans ces situations, car c'est souvent la différence entre la vie et la mort… Robert se contenta de ne faire comme de rien était et il continua à marcher sur le trottoir abondamment illuminé par des lampadaires.

Voici une entrée sur scène qui impose le rythme. Les balles fusaient et ricochaient contre les parois métalliques du sous marin ennemi tandis que Wade s’octroyait le droit d'optimiser la bande sonore. Malgré un nombre de balle perdue immense, chaque ennemi croisé par l'arlequin rouge tombait, donnant le baiser final à la mort.
La mission était on ne peut plus simple :Trouver un groupe de mutant résistant et coopérant avec le BAM pour faire un peu le travail d'un boucher du coin avec. La somme promise pour ce petit travail d’intérimaire frôlait la folie. Quoi de plus naturel pour le mercenaire que d'avoir accepté l'offre sans trop discuter.... du moins sur le prix. Deux milles dollars par tête- de même pour les civils-, ça plaît au premier coup d’œil! Et lors de ce travail, Wade ressemblait à une femme folle durant les soldes.

«Hey les gars, pourquoi vous vivez dans une telle boite de conserve ? Et depuis combien de temps vous n'avez pas pris de douche ? Parce que l'odeur là, je suis sur que c'est pas de la faute des corps par terre. Vous connaissez Axe chocolat ? Ça fait des merveilles et ça attire les filles, ou les sirènes, ça dépend d'où on se trouve j'imagine. Vous pensez que les sirènes ça aime le chocolat? Parce que le manger sous l'eau, ça doit être bien dégueulasse. Un peu comme le café au sel. Efficace pour vous laver et rincer l'estomac et les intestins ou pour faire des blagues dans des maisons de retraite. Mais personnellement, j'ai plus efficace pour ça, je …. »

Dans son monologue, Deadpool se mit à délirer comme a son habitude. Sur chaque nouveau mort, il tentait de les tuer d'une façon différente et classe, en voyant des ''points'' s'afficher. D'un geste brusque, Wade explosa les parties intimes d'un ennemi et le regarda crever doucement. Puis, une fois mort, il décida ... de l'achever -encore-.


Le Harley Queen masculin prit place dans fauteuil à coté de l'interphone et pris le micro comme un présentateur de match de foot.

L'argent pris, Deadpool accepta l'offre. D'une part parce que l'argent promis n'était pas entier. Et d'autre part, parce que la cible, Robert Mercer, se trouvait sur le chemin du retour. L'agent du BAM semblait véritablement insaisissable. D'après le bout de papier, l'homme est un papy en pleine forme et chauve.

L'homme était présenté comme un tant vivant. Il posséderai de faibles capacités de morphing, des capacités supérieures aux humains et une très grande résistance aux attaques, comme si il possédait une carapace. Toute attaque au corps à corps est donc proscrite d'office. La cible posséderait d'autres capacités et n'est pas un mutant.



Ce sur quoi Wade enroula une grenade avec le message avant de le balancer sur un tas d'explosif préalablement posé. Puis, par un simple coup de téléporteur, Wade rentra chez lui pour prendre une pause et un coca.

Le lendemain, levé à 20h30, Deadpool ressortit de sa douche lorsqu'il reçu un appel du connard...euu de l'employeur. Robert avait été repéré dans un restaurant chinois dans New York et l'attaque devait porter ce soir. Cette cible ravissait plutôt le mercenaire. Voilà un moment que ses missions sont soit impossible (comme affronter Thor à main nue), soit trop simple comme le coup du sous marin. Il pouvait enfin dépoussiérer ses armes achetée en solde l'année dernière : des claymores, des bombes soniques, des grenades à fragmentation et autres mais surtout, des katana laser ! Enfin, presque... ce n'était qu'un délire du mercenaire.
La réalité de la chose voulait que les lames des katana chauffaient à en devenir incandescente. Mais plus d'une fois Wade s'est retrouvé, avec un masque à gaz et la nappe noire de sa voisine à jouer Dark Vador dans le noir. Ne sachant que choisir, un ''ploufplouf'' décida pour lui des armes pour …. capturer cet ennemi.

Sur la photo chopée dans la précédente lettre, Robert se pavanait avec un drôle de costume digne d'un sitcom qui lui rappelait un certain gars... mais passons. Une fois préparé, lavé et repassé, le mercenaire pris la route par la voie du téléporteur pour déposer tout un tas de piège autour du restaurant. Des pièges mortels, certes, mais bon, notre homme n'est pas sensé être hypermégaultra resistant ? Sinon, bha tant pis hein. Après des heures d'attentes dans le froid, à se réchauffer avec les clodos du coin, la cible quitta enfin le restaurant. Quel goinfre ce mec! Il va être lourd à porter jusqu'à cave, louée pour l'occasion, celui là. Sans attendre, prenant son courage et un lasso à deux mains, il le lança sur le papy.


Le lasso en route pour capturer sa proie, la main libre pris un pistolet à balle anesthésiante et tira en visant droit dans le cou, partie la plus tendre et possédant le plus de vaisseau sanguin.

Le tintamarre qu’il fit lors de son entré en scène fut presque carnavalesque. De l’ombre, jaït un étrange mercenaire vêtu de rouge. Robert le reconnut immédiatement. Il s’agissait de Wade Wilson largement mieux connu sous le nom de «piscine des morts». En fait, le BAM était actuellement en train de monter un dossier sur lui. Il s’agissait d’une bonne piste de départ selon eux pour remonter la chaine et faire tomber quelques gros bonnets du monde criminel. Il était évident que certains dirigeants n’hésiteraient pas à mettre des contrats payant sur le BAM pour le détruire avant qu’il ne soit crédible. Les meilleurs mercenaires auraient évidemment accepté si la somme financière le justifiait. Deadpool, bien que complètement disjoncté, était l’un d’eux.

Étrangement, le BAM cherchait une façon de le localiser pour le piéger et voilà qu’il débarque du ciel pour attaquer un agent. Robert ne pouvait pas laisser passer cette chance. Le dossier était mince et les informations recueillies étaient souvent incohérentes, contradictoires voir impossible. L’occasion était donc en or et facilitait l’enquête. L’attaque était bruyante et le mercenaire arrivait avec un lasso et un fusil à fléchette tranquillisante. Alors qu’il fondait sur sa proie, il lui cria une phrase absurde avec des références diverses et confuses détruisant son propos. L’agent n’eut le temps que de se protéger avec son bras pour éviter d’être touché à la tête. La fléchette le frappa son poignet. L’impact fut puissant, mais la fléchette se contenta de rebondir sur la peau; l’aiguille s’étant brisée au contact de la peau. Les deux hommes se retrouvaient donc l’un en face de l’autre. La rue était déserte et abondamment éclairée par des lampadaires. Seules quelques voitures stationnées étaient témoin de cet affrontement.

Le sergent plongea sa main gauche dans son dos et saisit l’un de ses pistolets à sa ceinture. Rapidement, il le dégaina et le pointa sur le ninja. Mercer savait que la diplomatie n’avait pas sa place dans ce duel et c’est pourquoi il ne prit même pas la peine d’expliquer la situation à Wade. D’une voix calme, il dit :

-Deadpool, j’t’invite prendre un verre, nous devrions discuter…

Il savait que l’homme était sans pitié et que s’il avait eu l’ordre de le tuer qu’il n’hésite pas a le faire. Dès que le l’homme costumé atterrit sur le sol, Robert ouvrit le feu. Il déchargea son arme, un total de 7 balles .45 ACP. L’agent était un très bon tireur et il connaissait les capacités regénératrice de Wilson. Il devait le capturer pour avoir un maximum de renseignements et ainsi être capable de faire tomber quelques têtes. La Machine était intelligent et il savait bien que Deadpool n’était pas hors combat avec si peu. Il rechargea son arme et matérialisa une lame en titane d’une trentaine de centimètres du dessous de son poignet droit. Elle était brillante et tranchante. Sa largeur était d’environ 5 centimètres avec une pointe sur les derniers centimètres du bout. La stratégie était simple : ce mec décapité ne pourrait plus faire grand-chose de menaça et Robert pourrait à ce moment l’interrogé. L’interrogatoire allait être long, ardu et pénible compte tenu de sa personnalité, mais Robert était patient, presque cruel et il n’était pas à sa première séance pratique de torture. Cette méthodologie particulaire était acceptée par la CIA lorsque l’interrogatoire tardait à donner des résultats. Avec un mercenaire expérimenté comme lui, c’était la meilleure solution. Robert comprenait mal toute l’irrationalité de son opposé, mais il allait bientôt lui être confronté. Il parla calmement :

-Hey le ninja, il n’est pas trop tard, mon offre tient toujours... Faut surtout pas faire de bêtise! Tu as faim?

Le ninja réagissait rapidement à la menace. Sa tentative d’esquive fut assez spectaculaire, mais peu fructueuse compte tenu qu’un projectile l’atteignit dans la cuisse. La chute qui s’en suivit fut assez burlesque, mais jamais le policier ne fit le moindre sourire. En fait, il semblait indifférent aux pittoresques actions du mercenaire.

La seconde charge du ninja fut nettement plus efficace. Dans l’une de ses mains il avait son Uzi, alors que dans la deuxième, il prédisait un sable incendiant. La rafale de munition percuta violemment l’homme. Son corps était résistant et un faible calibre comme celui-ci ne pouvait que faire des dommages superficiels… Sa réflexion avait été rapide et simple, la tentative d’évité cette attaque aurait pu le déstabilisé et ainsi le compromettre pour une attaque beaucoup plus critique. Son sabre était beaucoup plus menaçant que son vulgaire pistolet mitrailleur. Il basait ce choix sur une longue expérience de combattant. C’était d’ailleurs le plan de Deadpool. Alors que les munitions volaient encore dans l’air, tel un fantôme, Deadpool passa derrière l’agent. Malgré la faiblesse du calibre, la quantité eu un impact et c’est pourquoi il perdit durant une seconde son adversaire de vu. Le résultat vu comme l’espérait l’assaillant : Une balle se logea directement dans les fesses de Mercer.

La douleur fut assez brève, amis intense. Un léger picotement brulant comme une piqure de guêpe. Rien de bien mortel, mais rien de très viril non plus. Malgré tout le visage de l’homme ne refléta aucune émotion. Son sourire demeura neutre et froid t’en il était détaché des évènements qui se passaient à ce moment. Un regard dénué de peur, de stresse, d’angoisse, mais d’un calme transcendant. C’est avec ce même calme qu’il riposta.

Rapidement, il établit sa stratégie. Son objectif était définitif et clair. Sa première attaque visait à lui dégainer une balle au niveau du cœur pour lui permettre de se rapprocher suffisamment et de le décapiter. Sa lame froide trancherait facilement sa chair tendre. La douleur aux fesses ne dura pas très longtemps et c’est pourquoi il put procéder à sa riposte en une fraction de seconde. Cette attaque bien que comique était plus absurde et inutile qu’autre chose. Il aurait du en profité pour l’empalé sur son katana, au lieu de le ridiculiser.

Trois petites explosions se firent entendre comme un signal que l’attaque de Robert venait de recommencer. Il s’agissait de trois projectiles tirés en direction de Wade Wilson. Son corps cyber technologique se mit à bouger à une vitesse prodigieuse. Il parcourra la distance qui les séparait en un clignement d’œil. L’attaque était tout en puissance si bien que si le ninja réussissait à l’éviter ou à la bloquer, l’agent se retrouvait dans une position dangereuse de déséquilibre. Par contre s’il l’atteignait, le combat pouvait définitivement tourner à son avantage. Le choc fut terrible et un nuage de fumée et de lumière vint complètement obstruer la zone de combat. La fumée se dissipa lentement et la perte de visibilité s’estompa à la même vitesse.

La scène une fois totalement dévoilée vue sans équivoque : Sur le sol enneigé de la ruelle gisait un corps. Le deuxième combattant était debout à moins de 2 mètres de lui. La respiration du policier fut un brin accéléré et rapidement son souffle long reprit son rythme. Sur les murs de la ruelle, on pouvait de façon évidente remarquer une longue trainée de sang.

HJ-

Spoiler: