Félix Quesero Neutre Beta
Nombre de messages : 141 Autre(s) identité(s) : Djinn, Nicolas de Falkenstein
Pouvoirs : Glaise polymorphique
Age du perso : 40 ans Date d'inscription : 11/03/2011
| Sujet: Re: Le jouet qui parle [Libre] Lun 11 Juil 2011 - 20:25 | |
| ---Tournant la tête et regardant d'un œil distrait Pinnochio effectuer la même manœuvre que moi, je me gratifie d'avoir plus de talent pour le saut. Voilà, on sait faire le malhonnête, lancer des explosifs un peu partout jusqu'à ce qu'il y en ait un qui, par un hasard scandaleux, touche sa cible, mais quand vient l'heure d'une vraie épreuve physique, c'est encore moi qui en sors victorieux. Une fois arrivé au sommet du nouvel immeuble, je continue sur mes foulées habiles et bondissantes, Pinocchio sur mes talons. Je m'arrête au rebord, puis je lui tiens la conversation avec une politesse zélée, mais sans réel enthousiasme. Pour être aussi innocemment méchant, il doit avoir eu de sérieux problèmes d'éducation. De là à dire que ça me gène, c'est une autre paire de manches.
----Oh, c'est prétentieux, ça. Si ça te motive. Après tout, il faut bien quelqu'un pour tirer les ficelles de la marionnette, sinon, elle s'affaisse. »
---Si ce type est un passionné, c'est en effet un dangereux. Il y a plusieurs types de gens, les normaux et les passionnés. Les passionnés sont géniaux, ou non, dans leur domaine, mais ont un gros penchant à faire n'importe-quoi dès qu'ils sont sortis de celui-ci : se couper une oreille, assassiner leur femme de chambre, brûler une ville. On ne peut jamais rien prévoir avec ces gens là, c'est à la fois intéressant et risqué. Évidemment, je suis au-dessus de ce genre de clivage indigne. Je suis unique, tout puissant et libre, comme qu'il disait, je suis moi.
----Respirer, c'est très surfait de toute façon. »
---Je regarde en contre-bas, mais la nuit est trop opaque pour mes yeux. Si j'en juge les cris, on nous a repéré. Avec deux ailes en plus, je n'aurais pas grand mal à me faire la malle, mais ça pourrait être une autre affaire pour le corps en métal de Terminator. Du moins, s'il a envie de l'emmener, puisqu'il peut sans doute s'en aller sous la forme d'une petite présence fétide, rôdeuse, et probablement fantomatique.
----Ouais, tu es différent. C'est une chance. Ça n'empêche rien. Même si tu veux t'intégrer, -je cautionne pas, c'est bigrement idiot- tu te trouves un corps pas trop moche. Pas comme celui-là. Il suffit juste d'être malin. Tu n'es pas condamné à la peau verte et à l'air débile. » un instant, je fais couler mon visage, donnant l'impression qu'il fond pour devenir une purée kaki. Je laisse quelques secondes d'un silence dégoulinant, puis il se reforme assez brusquement et retrouve la parole. « Suffi de vivre. Au sens large. Tu peux te décider. De ta propre image. Être la marionnette, ou le marionnettiste. Moi, je préfère éviter de compter sur les autres. » Je hausse les épaules. « Mais c'est ton choix. »
---Les premières sirènes retentissent au loin. Une altercation avec les forces de l'ordre ne me dit rien. Je n'aime pas l'avouer, mais je suis passablement fatigué. Après avoir été brûlée et trimbalée, ma matière a grand besoin de se reposer un peu sous la forme la plus noble. Je n'ai aucune envie de ne pouvoir incarner qu'un rat de dix centimètres, queue incluse, pendant une semaine, c'est une situation à la limite du gênant, même pour moi.
----Bien. Pinocchio. C'était une rencontre intéressante. A la prochaine balade, très cher. »
---Avec un bruit de succion dû au sang, deux grandes ailes de plumes rousses apparaissent dans le dos du singe. Elles font deux ou trois fois sa taille, et traînent par terre de toute leur lourdeur. Pour prendre mon envol, il n'y aura rien de plus simple que de me jeter du building. C'est impressionnant, et puis, un trajet plané me fera le plus grand bien. | |
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