Jeremy White, le Rat d’Argent [Fini]

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NOM : Willard PRENOM : Marshall ALIAS ET SURNOM : Jeremy White / le Rat d’Argent AGE : 81 ans DATE DE NAISSANCE : 2 janvier 1930 METIER : guérisseur / professeur de méditation et de relaxation NATIONALITE : Américaine GENRE : masculin CLAN : neutre

Pouvoirs :

• Description :
  
  Marshall possède le gène X de l’Altérium. Cette substance hautement mutagène a eu sur lui pratiquement les mêmes effets que sur son petit fils, Ernest Lenoir. En revanche, il est parvenu à obtenir un relatif contrôle sur son pouvoir. Les effets de l’Altérium sont nombreux. Il est possible de les diviser en deux catégories : ceux permanents qui ne peuvent pas être influencés (les effets passifs) et ceux dépendant de la volonté et des actions du mutant (les effets actifs).
  
  Effets passifs :
  
  Hybride rat :
  
  Marshall a prit l’apparence d’un homme rat. Cette forme semi-animale lui confère une ouïe et un odorat plus fins ainsi que la nyctalopie (la faculté de voir dans l’obscurité quasi-totale).
  
  Espérance de vie accrue :
  
  L’Altérium freine le vieillissement cellulaire. Marshall peut espérer vivre deux fois plus longtemps qu’un homme normal.
  
  Santé de fer :
  
  Marshall ne tombe jamais malade et n’a jamais d’infection. L’Altérium représente une barrière pratiquement infranchissable pour les virus et les bactéries. De plus, il empêche la dégénérescence des cellules et prévient donc contre les cancers.
  
  Effets actifs :
  
  Décharge d’adrénaline :
  
  L’Altérium amplifie l’effet de l’adrénaline mais rend également possible la production consciente de cette substance. Marshall, que ce soit volontaire ou en réaction à un danger imminent, peut pendant un court instant (quelques dizaines de secondes) doubler ses facultés physiques et accélérer son activité cérébrale. Il est donc plus fort, plus rapide et a en parallèle l’impression que le temps se ralenti. Il peut ainsi réaliser des actions foudroyantes d’efficacité. En revanche, il risque de se blesser lui-même en en demandant trop à son corps. De plus, sitôt l’effet de l’adrénaline estompé, le mutant tombe sous le coup d’un épuisement soudain dont il met bien cinq minutes à se remettre. Temps qu’il est fatigué, que ce soit pour cette raison ou pour une autre, il ne peut pas effectuer cette décharge d’adrénaline.
  
  Contamination à l’Altérium appauvri :
  
  L’Altérium est par nature instable. S’il est injecté dans un organisme étranger, il est impossible de prévoir à l’avance quel sera le résultat. Mais Marshall est parvenu à plus ou moins stabiliser cette fameuse substance. Le mérite ne revient pas à ses seuls efforts. Son organisme, depuis l’éveil du gène X, est prédisposé à exécuter cette tâche. Celle-ci consiste concrètement à appauvrir l’Altérium afin de le débarrasser de tout ce qui n’est pas utile. Le mutant arrive donc en se concentrant à déterminer le genre d’effets que provoquera la prochaine contamination en influençant le processus d’appauvrissement. Ce dernier reste imparfait et n’empêche donc pas totalement le hasard de s’exprimer. De plus, utiliser de la sorte, l’Altérium perd grandement en potentiel. C’est le prix à payer pour faire de cette molécule un atout relativement fiable.
  
  Le processus d’appauvrissement ne peut être influencé que par des sentiments et non pas par des pensées. Il faut à peine quelques secondes pour que l’Altérium soit affecté par ce que ressent Marshall si le sentiment est suffisamment fort. Sinon, si le sentiment est plus faible, plus diffus, cela peut prendre beaucoup plus de temps, des minutes, des heures peut-être. En l’absence de sentiment clair, l’appauvrissement à quand même lieu, le mutant ne peut en aucun cas l’empêcher. Il en résulte simplement que l’Altérium aura perdu en potentiel sans pour autant gagner en sureté. En fait, l’organisme de Marshall ne produit jamais de l’Altérium pur contrairement à celui de son petit fils. Voici la liste des influences qu’arrive à exercer le mutant.
  
  -Des sentiments hostiles ou de peur, d’appréhension, rendent l’Altérium particulièrement nocif. Violente fièvre, courbatures, déstabilisation des pouvoirs, migraine foudroyante, hémorragies internes, brulure, intoxication, développement de cancers… Plus le sentiment est extrême, plus la contamination aura de chances de provoquer des séquelles graves potentiellement irrémédiables ou bien d’aboutir au décès de la victime. L’Altérium, au paroxysme de sa virulence, peut provoquer la mort en quelques secondes.
  -Des sentiments tels que l’amour, la compassion, l’empathie, font en sorte que l’Altérium se comporte dans l’organisme de la cible comme s’il se trouvait encore en Marshall. Ainsi, il continu de jouer son rôle protecteur, détruisant virus et bactéries, rectifiant si possible les anomalies cellulaires. Cet effet est de loin le plus stable, le plus sûr.
  -Des sentiments méditatifs, retenus, paisibles, désarment en quelque sorte l’Altérium, ne lui laissant provoquer que des choses sans danger. Il peut s’agir de fatigue, d’endormissement, d’engourdissement, de limitation de l’expression de gène X, d’irruption de boutons, de crise d’éternuements… Ce genre d’effets est propice à neutraliser ou repousser quelqu’un. Il demeure toute fois assez incertain.
  -Pour les autres sentiments ou en l’absence de sentiment clair, le résultat de la contamination est totalement hasardeux mais il reste toujours négatif pour la victime.
  
  La durée des effets reste très variables dans tous les cas, allant de la minute à la journée (ce qui ne les empêche pas de provoquer des conséquences qui, elles, peuvent être irrémédiable). Contrairement à l’Altérium pur, l’Altérium appauvri ne peut pas déclencher de mutations conséquentes ou d’effets réellement impressionnant. Tout reste relativement conventionnel. Les altérations, selon les cas, peuvent concerner autant le corps que l’esprit. Pour contaminer quelqu’un, Marshall n’a que deux solutions. Seule sa salive permet le transite de l’Altérium vers un autre organisme. Alors le plus simple est de mordre. Le mutant peut également répandre sa salive sur un objet (la lame de son sabre, une aiguille) puis ensuite se servir de cet objet pour pénétrer l’organisme. Dans ce dernier cas, il doit agir vite car la salive déposée sur l’objet va perdre en à peine quelques minutes tout son potentiel de contamination.
  
  Règle RP : je déterminerais moi-même l’effet concret que provoquera une contamination sauf si le dit effet entre en relation avec le gène X de la victime. Dans ce cas, l’effet sera discuté avec le joueur, je n’imposerais rien.
  
  
• Niveaux de maitrise:
  
  La décharge d’adrénaline et surtout la faculté d’influencer l’Altérium selon ses sentiments représentent pour Marshall des dizaines d’années d’entrainement. Il est parvenu à un niveau de maitrise presque total sur les aspects de son pouvoir qu’il a découvert. En existe-t-il d’autres ? Il n’est pas aisé de le savoir. Il faut bien souvent une coïncidence, un indice, pour dévoiler une nouvelle piste. En tout cas, la méditation à laquelle s’adonne l’homme rat ne dévoile plus rien de son don. S’il ignore encore des choses, c’est qu’elles sont bien cachées.
  
  
• Lien entre les Pouvoirs:
  
  Marshall ne possède qu’un pouvoir : l’Altérium. Sa condition d’hybride et tout el reste ne sont que des conséquences de la substance mutagène.
  
  

Description Physique :

• Apparence :
  
  L’apparence de Marshall mélange les attributs de l’homme et du rat. Sa tête et ses jambes ont une morphologie animale alors que son torse et ses bras sont très proches des normes humaines. Haut d’à peine 1.35 mètre, il arbore une silhouette de sportif. Musculature développée mais discrète, absence de graisse, on devine tout de suite son excellente condition physique. Son corps est entièrement recouvert d’un beau pelage argenté en partie à l’origine de l’un de ses pseudonyme : « le Rat d’Argent ». Seule sa queue, longue et fine, reste dépourvue de poil. Ses doigts et ses orteils se terminent par de petites griffes. Ce physique n’a rien de celui d’un vieillard de 81 ans, on le situerait plutôt dans la plaine force de l’âge. Outre son côté bestial, il pourrait paraitre élégant. En revanche, le visage de l’hybride peut trahir la longueur de son existence. Sa tête de rongeur inspire la jovialité et la sagesse. Son regard couleur olive, enfoncé sous d’épais sourcils, témoigne d’un esprit vif et malicieux. Mais c’est justement dans ses yeux qu’on peut lire le mieux son âge, lorsqu’il médite, lorsqu’il pense et s’enfonce dans ses souvenirs. Prit en sa globalité, l’apparence de Marshall dégage un certain mystère.
  Depuis que le mutant a prit l’identité de Jeremy White, il apporte à son apparence un grand soin. Son hygiène est irréprochable, pas une puce pas un tic clandestin sur lui. Sa fourrure est toujours impeccablement ordonnée. Question vestimentaire, il affectionne les tenues simples, légères et aux couleurs vives. Généralement, il ne se chausse pas. Le froid ne lui fait pas peur, sa fourrure et son entrainement l’expliquent. De ce fait, sauf si la météo en arrive à de surprenantes extrémités, on ne verra jamais l’homme rat emmitouflé sous plusieurs couches d’habits. Pour les grandes occasions, il peut adopter des costumes plus élaborés, plus mondains, avec veston et nœud-papillon. Enfin, quand il s’entraine ou doit se battre, il lui arrive de porter son kimono pourpre. Alors, la ceinture noire autour de sa taille n’est pas là juste pour faire joli.
  
  
• Signes Particuliers :
  
  Mais… qu’est-ce qu’on devine sur l’épaule gauche de Marshall ? Ne serait-ce pas un tatouage ? On se dit alors que l’homme rat expert en art martiaux arbore un symbole riche en significations dans la culture asiatique ou bien quelque chose du genre. En fait, il n’en est rien. Il s’agit bien d’un tatouage mais il illustre les quatre symboles des cartes à jouer (cœur, carreau, pique et trèfle) entourant une paire de dés. Le dessin est peint en rouge et noir. Il est déjà vieux de plus de cinquante ans, créé avant que Marshall ne devienne Jeremy White, avant qu’il ne décide de changer de vie. Pourtant, le mutant n’a rien fait pour effacer ce témoignage du passé car celui-ci continu d’être d’actualité. Sa passion du casino ne l’a jamais quitté. Inutile donc de se mentir.
  
  

Caractère :

• Mental :
  
  Il est difficile de cerner Marshall. Dans son caractère, on trouve plusieurs facettes dont certaines s’opposent. La première d’entre elles est la jeunesse, la fougue, la joie de vivre. Eternel optimiste, l’homme rat voit toujours la vie du bon côté. Il sifflote, il chantonne, il a le rire facile. Avide de découvertes, il est toujours partant pour une nouvelle aventure. Un rien l’amuse et il est prompte à relever les défis. Il aime notamment les épreuves de force. Il ne se prive pas des plaisirs que peut offrir l’existence. Bref, il croque la vie à pleine dents. En cela, on pourrait presque le prendre pour un adolescent. Mais ne vous y trompez pas, Marshall a bien 81 ans. Derrière cette étrange jeunesse se cache de la sagesse. Il n’est pas rare que l’homme rat se mette à méditer. Il n’agit jamais de façon inconsidérée. Il parait fier mais ne l’est pas. Humble, il accepte les échecs et les considère comme des leçons. Tolérant, il considère le racisme comme le fruit de l’ignorance. Il observe le monde mais ne le juge pas. Ensuite, il y a le côté Jeremy White, celui de la rédemption. Marshall a honte de son passé qui continu de hanter ses nuits. Il désire se racheter, faire le bien autour de lui. Loin de lui l’idée de se considérer comme un héros. Il ne va pas pourchasser le crime mais si celui-ci croise son chemin, alors il se fera un devoir d’agir selon sa conscience. Il peut se montrer extrêmement tenace et courageux pour défendre une cause juste. Evidement, vu cette façon de penser, on devine aisément qui de Charles Xavier ou de Magnéto il préfère. Il soutient l’action des X-mens et se dit parfois qu’il aurait sa place à l’Institut. Mais est-il possible de complètement changer ? Le monstre a-t-il vraiment disparu ? Marshall n’est pas d’une honnêteté à toutes épreuves. L’argent est pour lui une motivation qui le pousse parfois à d’aimables escroqueries. Ne se prénomme-t-il pas « le Rat d’Argent » ? Il ne sera jamais malveillant au point de voler des nécessiteux mais il n’hésite pas par exemple à monnayer ses services. Son travail illustre à merveille ce curieux paradoxe. Il est guérisseur, il enseigne aussi la méditation, la relaxation. Il s’investit sérieusement en cette activité et obtient des résultats mais il profite de sa notoriété pour accroitre et fidéliser sa clientèle et ses tarifs « adaptables » peuvent vite devenir prohibitifs. Si on exagère à peine, on pourrait considérer Marshall comme un gourou. Et à quoi lui sert cet argent gagné ? Et bien à être dépensé au casino. La passion du jeu est pour l’homme rat une drogue dont il ne peut se passer. C’est aussi sa faiblesse la plus exposée. Quand il entre dans un casino, il laisse Jeremy White de côté et peut enfin se laisser aller, ne plus penser à rien d’autre qu’à se distraire. Il a besoin de cet exutoire pour continuer à mener à jouer le rôle de Jeremy White qui n’est en réalité pas du tout fait pour lui.
  
  

Histoire :

• Talents Particuliers :
  
  Marshall a discipliné son corps et son esprit grâce à la pratique des arts martiaux. Il est devenu un maitre en la matière. Il sait donc parfaitement se battre, que ce soit à mains nues ou avec un sabre. Certaines de ses techniques sont de sa propre invention. Il a en effet développé un style de combat tirant profit de son physique animal. Il s’agit d’un style extrêmement mobile où les gestes défensifs ont vocation à contourner l’ennemi pour enchainer sur de puissantes attaques éclairs. Marshall excelle donc dans les contre-attaques.
  Mais l’homme rat ne sait pas limité au combat, loin de là. Ses nombreux périples ainsi que son entrainement ont fait de lui un sportif d’exception. Il court vite et longtemps, il grimpe comme un singe, il nage come un poisson. Il possède un sens de l’équilibre si développé qu’on peut presque se demander s’il ne se moque pas des lois de la gravité. Malgré sa taille et son gabarie plutôt léger, sa force n’a rien à envier à celle des hommes ordinaires.
  Sur le plan mental, Marshall possède une capacité de concentration bien supérieure à la moyenne. Il arrive facilement à faire le vide en lui et peut ainsi chasser la peur ou la colère. Cela lui permet aussi d’être un excellant joueur de poker car il n’est pas né celui qui pourra deviner son jeu à ses expressions faciales. Enfin, précision que l’hybride, grâce à ses nombreux voyages, parle plus ou moins bien une demi-douzaine de langes. Outre l’Anglais, celles qu’il maitrise le mieux sont le Japonais et l’Allemand. Après, il baragouine en Espagnole, en Italien et en Arabe.
  
  
• Possessions :
  
  Sous l’identité de Jeremy White, Marshall loue un appartement dans un cartier populaire de New York. Il se sert de cet endroit à la fois pour vivre et pour exercer son activité professionnelle. Il ne possède rien de vraiment précieux sauf sa collection de sabres. Celle-ci compte bien une cinquantaine de pièces, des sabres de toutes tailles, de toutes provenances, des plus simples aux plus artistiques mais toujours de bonne qualité. Ceux qu’il utilise pour se battre ou s’entrainer sont les plus basiques, les plus facilement remplaçables.
  
  
• Biographie :
  
  La famille Willard est depuis des générations une étrange lignée. Poursuivie par l’Altérium, elle cumule drames et tragédies. Le destin de Marshall sembla au départ ne pas échapper à cette fatalité. Il naquit dans un sordide quartier de Los Angeles. Le diabolique gène X ne s’était pas dévoilé chez son père, il ne fut pas élevé par des mutants. En fait, il ne fut concrètement élevé par personne. De condition très modeste, ses parents arrivaient à peine à subvenir à leurs propres besoins. Ils ne pouvaient pas vraiment assumer la charge d’un enfant, enfant arrivé là par accident. N’ayant tout de même pas le cœur d’abandonner le bébé et d’ainsi le promettre à un rapide trépas, ils essayèrent quand même de s’en occuper un minimum. Le garçon grandit donc dans la misère. Il connu la faim, il connu la maladie, mais il trouva la force de s’accrocher à la vie. Dès qu’il fut en âge, il travailla. Jamais il n’alla à l’école, il resta totalement illettré. Enfant des rues, il connu la violence et la haine des nantis. En plus des tâches ingrates payées au lance-pierre, il commença à voler et à commettre divers autres délits, parfois gratuitement, juste par désespoir. Alors il connu aussi la crainte de la police. A 9 ans, il vit sa mère mourir sous les coups d’un ivrogne. Deux jours plus tard, abattu par le chagrin, son père se suicida. Marshall poursuivit seul sa laborieuse existence. Il n’avait alors qu’un désire en tête : que la malédiction familiale s’abatte sur lui. On lui avait parlé du mal des Willard bien sûr, il savait que son grand-père était devenu une bête sanguinaire avant qu’on ne l’abatte. On n’évoquait pas le gène X ni l’Altérium mais juste une punition divine provoqué par le premier des Willard. La superstition allait bon train là où le savoir était absent.
  
  A 12 ans, le vœu de l’orphelin fut exaucé. A l’occasion d’une mésaventure particulièrement cuisante, alors que le garçon hurlait sa rage contre ce monde injuste, il se métamorphosa subitement en une créature mi-homme mi-rat. Sa rage se mua en une joie sauvage. L’occasion lui était donné de se venger de l’existence. Il ne perdit pas un jour avant de rependre la terreur. Il s’attaqua en premier à ceux qui lui avaient fait du mal, puis aux autres. Dès lors, la destiné du mutant s’écrivit dans le sang. Pourchassé, il sillonna les Etats-Unis et fini par passer au Mexique. Là, il multiplia les crimes. Il n’était gère plus qu’une bête vivant nue dans les ténèbres. Il serait long et inutile de narrer en détail les trente années d’horreur auxquelles se livra Marshall. Il n’en garde aujourd’hui que des souvenirs confus mais non moins insupportables. Il lui arrive encore de s’éveiller en sursaut à cause d’un cauchemar particulièrement poignant. Des visages, des noms, des cris… il a brisé tant de vies, provoqué tant de misère… Il quitta le Mexique, gagna l’Europe, fit un bref séjour en Afrique, revint en Europe… Il voyageait autant par nécessité que par désir de découverte. Plus le temps passait, plus il ressentait le besoin de retourner à la civilisation. Il n’en devint pas pour autant meilleur, au contraire. Quand il fit assez d’effort pour retrouver quelques relations sociales, il devint vénal. Des gens peu scrupuleux payaient ses services pour de basses besognes. L’être ignoble découvrit aussi les joies du casino. Le démon du jeu s’empara de lui et même aujourd’hui, il est encore en lui.
  
  Même s’il n’en montrait rien, le mutant n’était pas satisfait de ce qu’il était devenu. Sa vengeance, depuis longtemps, avait perdu tout son sens. Il n’arrivait pas à être heureux. Il suscitait la peur mais vivait également dans la peur, celle d’être prit, celle de payer pour toutes ses fautes. Cela en devenait accablant. Son mal-être croissant, il se noya d’avantage dans ivresse des jeux d’argent. Sachant pertinemment que les casinos et autres salles de jeux n’allaient pas l’aider à résoudre son problème existentiel, ils permettaient au moins de l’oublier un temps.
  
  Ce fut pendant cette période de doutes que deux événements importants se produisirent. Le premier sembla banal : un viol, un de plus. La jeune femme, contrairement à toutes les autres, réussit ensuite à fuir le monstre, évitant ainsi d’être dévorée. Elle a marqué la mémoire de l’hybride car celui-ci porta pendant des mois les marques de sa farouche résistance. Elle s’appelait Roberta Maryor, elle était allemande. Le second événement fut de rencontrer un certain Jeremy White à l’occasion d’une partie de cartes endiablée. Marshall et Jeremy partageaient nombre de points communs. Tous deux portaient le gène X, tous deux étaient des criminels perdus dans la vie. Il émanait de Jeremy une telle détresse que l’homme rat en fut bouleversé. Il pouvait tant le comprendre, tant se mettre à sa place. Marshall proposa son aide même s’il ignorait totalement ce qu’il pouvait faire. Jeremy refusa, prétextant qu’il avait déjà trouvé la solution et qu’il cherchait simplement le courage pour la saisir. Une semaine plus tard, il s’était défenestré. Les deux criminels se connaissaient à peine mais ce fut pourtant cet événement précis qui changea la vie de l’hybride rat.
  
  « Non, je ne finirais pas comme ça », s’était-il dit, persuadé qu’il s’agissait là d’un signe, d’un avertissement le concernant. Il quitta en toute hâte l’Allemagne, reprit son hasardeux voyage pour partir loin, aussi loin que possible, comme s’il fuyait la faucheuse elle-même. Dans le même temps, il décida de se faire appeler Jeremy White. C’était une façon de balayer le passer et de défier le destin. Il rectifierait la tragédie. Non, Jeremy ne s’était pas suicidé, il allait se racheter, il allait refaire sa vie, tout recommencer. Marshall échoua au Japon. Epuisé par son périple, on le trouva presque mort dans une ruelle. Par chance, ici on ignorait qui il était. On le mena à une personne charitable qui lui offrit un lit et de quoi manger. Profitant de cette occasion, l’homme rat fit comprendre à cette personne qu’il n’avait nulle part où aller, qu’il était perdu, qu’il cherchait un sens à sa vie, qu’il avait aussi des choses à se faire pardonner. Il n’en fallut pas plus pour qu’on le recommande auprès de celui qui allait devenir son mentor pendant près de dix ans : maitre Kalim. Son les sévères et exigeantes instructions du sage, il apprit à discipliner son corps et son esprit par la pratique des arts martiaux. Il apprit aussi à lire, à écrire, à méditer. On lui enseigna la morale, la loyauté, le respect. Il profita de cette période pour faire le bilan de son existence et déterminer quel serait la suite de son chemin. Il entreprit aussi d’obtenir la maitrise de ses pouvoirs. Pour s’accepter, il fallait d’abord se connaitre. Jeremy ne fut pas un élève model. Tête de mule, il refusait de se conformer à certaines idées qu’on cherchait à lui inculquer. Il n’était agilement pas le plus doué des élèves de Kalim. Mais peu lui importait.
  
  Quand maitre Kalim gagna le ciel après un siècle passé sur cette terre, Jeremy, alors âgé de 53 ans mais qui paraissait juste en avoir 25, quitta le Japon, décidé à mettre en pratique sa rédemption. Car oui, puisque jadis il avait fait le mal, il était à présent normal qu’il soit l’outil du bien. Ayant définitivement abandonné son ancienne identité et considérant donc que Jeremy White était son propre nom, il jugea utile de se trouver un pseudonyme derrière lequel il chasserait le crime. Ainsi, il se prénomma « le Rat d’Argent ». Il désirait vraiment jouer le rôle du justicier et pendant quelques années, c’est ce qu’il fit. Mais, peu à peu, ses belles résolutions s’évanouirent. Il n’était pas fait pour être un héros. Alors au lieu de pourchasser le crime, il se contenta d’attendre que celui-ci se présente face à lui. Il trouva plus constructif de se trouver un métier afin de vivre honnêtement. Pour cela, il mit simplement en pratique ce qu’il avait apprit, notamment au sujet de son pouvoir. Il devint guérisseur et professeur de méditation et de relaxation. Au début, ce fut difficile de trouver des clients, il les effrayait presque tous à cause de son physique bestial. Mais, à force de persévérance, il réussi à se bâtir une solide petite réputation. Alors on osa s’adresser à lui plus facilement et son activité devint rentable. Continuant de voyager, il finit par retourner en Allemagne sans cesser d’exercer son activité de plus en plus lucrative. Là, sa passion du casino le rattrapa. Il ne fit rien pour y échapper et ce fut donc avec délice qu’il se replongea dans l’ivresse des jeux. Puisqu’il avait de l’argent, autant l’utiliser, non ? Avant cela, il se contentait de collectionner des sabres. Ce passage en Allemagne lui permit aussi de se recueillir sur la tombe du véritable Jeremy White à qui il devait finalement beaucoup.
  
  Sur le point de quitter l’Allemagne pour un nouveau pays, l’homme rat retrouva un visage connu, celui de Roberta Mayor, la femme qu’il avait violé et qui lui avait échappé. Elle, ne le reconnu pas. Bien sûr, elle eut peur de lui mais elle le prit pour un inconnu. Avait-il donc tant changé que ça ? Il ne sut que faire mais décida de reporter son départ et de méditer sur la question. Il finit par se dire que c’était un nouveau signe, que l’occasion lui était donnée de se racheter. Roberta semblait avoir une vie difficile. Il fit en sorte de mieux la connaitre. Il apprit vite qu’elle avait deux enfants, Ashley et Mickael. Selon la rumeur, Ashley avait comme père un monstre ignoble, une bête. Jeremy fit immédiatement le rapprochement. La fille avait 14 ans, cela correspondait, c’était lui le père. Mickael, le petit frère de 3 ans, venait d’un autre homme. Le malheureux était mort voilà peu dans un tragique accident. Roberta était veuve. L’hybride se devait de l’aider. Habilement, il fit d’elle sa cliente. En la faisant à peine payer, il put la réconforter et surtout se présenter à elle. A chaque séance, il raconta une partie de sa vie, mais pas de façon chronologie. Il débuta par la fin, narrant celui qu’il était devenu, puis reprit du début, s’attardant sur son enfance. Curieuse d’apprendre ce que pouvait être la vie d’un mutant, la femme écoutait, s’intéressait. Entre elle et lui, une amitié naquit mais le moment fatidique de tout révéler finit par arriver. Quand Roberta compris que l’aimable professeur était le monstre qui lui avait fait tant de mal, elle resta sans voix. Jeremy eut tout juste le temps de lui jurer qu’il regrettait, qu’il ne désirait plus que son bonheur, avant que la veuve s’en aille. Elle refusa de le revoir pendant plus de quinze jours. Mais, passé ce délai, elle revint. Après avoir giflé l’hybride, elle lui accorda son pardon. Ce fut pour lui le plus beau jour de sa vie. Après ça, ils continuèrent de se voir mais plus uniquement pendant les séances de relaxation.
  
  Un an plus tard, Roberta Mayor et Jeremy White, redevenu Marshall Willard pour l’occasion, car il désirait que le nom de sa famille ne disparaisse pas par respect pour ses parents, se marnière discrètement. Mickael accepta son beau-père. Pour Ashley, porteuse de l’Altérium, ce fut une autre histoire. Elle vit en Jeremy la cause de tous ses malheurs. Elle le rejeta tout comme sa condition de mutante. Par chance, après l’éveil de son gène X, elle conserva une apparence humaine. Dès qu’elle fut en âge, elle quitta le foyer familial et immigra aux Etats-Unis. Elle cacha à tous son gène X. Ashley Willard devint une célèbre actrice de cinéma. Elle rencontra Philippe Lenoir, un richissime homme d’affaire suisse et se maria avec lui. De leur union naquit Ernest Lenoir. Mickael Willard, quand à lui, préféra une vie d’aventure. Il fit le tour du monde, travaillant ici et là. Quand il revient des dizaines d’années plus tard, il avait changé. Il était devenu froid et vénal. Quelque chose s’était cassée en lui. Jeremy et Roberta demeurèrent en Allemagne et y collèrent des jours heureux.
  
  Le 1 avril 2011, Roberta Willard décéda à l’âge de 71 ans. Marshall, toujours dissimulé sous l’identité de Jeremy White, décidé de gagner les Etats-Unis pour se rendre à New-York. Il désirait à présent veiller sur son petit fils qu’il n’avait encore jamais vu. Ashley ne l’aurait pas permis. Mais d’après les nouvelles transmises par Mickael, Ashley ne contrôlait plus rien. Ernest, frappé lui-aussi par l’Altérium, devenu hybride rat comme son grand père, avait sombré dans une vie de débauche. La malédiction des Willard continuait de faire des ravages. Le Rat d’Argent désirait une fois de plus se dresser contra la fatalité. Mais n’était-il déjà pas trop tard ? Une fois sur place, il apprit qu’Ernest était en prison. Et bien, cela lui laissait du temps pour s’installer. Il loua un appartement et reprit son activité professionnelle. Mais il méditait déjà à l’avenir…
  
  

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Si oui, Qui ? : Ernest Lenoir / Karl Hodgkin
Pseudo : Jeremy White
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Vu par Fatale

Étant donné ta reprise d'activité récente avec ton second compte je mets cette fiche ci en attente le temps que tu retrouve l'activité nécessaire pour un troisième compte. Au rythme auquel tu vas ça n'attendra certainement qu'une semaine mais je déplace tout de même la fiche par soucis de visibilité pour les modérateurs. Merci de ta compréhension.

Pas de problème.^^

Bon, force est de constater que ma détermination à faire valider ce personnage a fléchit face à une semaine d’attente.
J’ai tant d’idées, tant d’autres personnages en tête que ce pauvre Jeremy White est bousculé, malmené.
Ceci dit, la fiche me semble, d’un point de vu personnel, tout à fait convenable. Seulement je me dis que je peux très bien faire vivre Jeremy en temps que PNJ comme je le fais déjà pour le reste de la famille d’Ernest. Ou mieux, si quelqu’un désire prendre possession de ce brave Marshall, je le laisse volontiers. Je serais réellement enchanté qu’un autre face vivre le grand-père de Vermine.

Bref, quelle suite à donner concrètement à cette fiche ? Si ça ne tiens qu’à moi : la laisser en attente jusqu’à nouvel ordre. Je recyclerais le compte si je me décide à créer un autre personnage. Et je donne ce personnage à qui le veut. Mais qu’en pense l’administration/la modération ?

Bon, cette fiche n’est plus en attente, elle est abandonnée.
Jeremy White existera sans doute in-RP mais à l’état de PNJ.

Voilà !

Déplacé dans les fiches refusées.