Un entretien avec l'avocat du diable [PV Lucas]

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Les rues de NY, 19H30

Vance voletait, silencieusement, lévitant avec maitrise dans les airs polués de la ville. New-York était belle. Mais elle souffrait. Les voitures et les gens la tuait, petit à petit, elle mourait, respirant de plus en plus difficilement. Vance essayait de l'aider. Il essayait de la tirer vers le haut, de supprimer l'épine qui, inexorablement, s'enfonçait en son sein. Cette épine, c'était l'injustice. Cette épine, c'était l'intolérance, le doute, le mensonge qui détruisait tout. Et le garçon se devait de s'élever contre tout ça. Sa ville, il la partageait avec des millions de gens. Pourtant, peu d'entre eux étaient décidés à faire quelque chose. Tout le monde parcourait les rues d'un air morne, la tête baissée, sans même faire attention à ce qu'il se passait tout autour. Alors lui se levait. Lui osait affronter les dangers qui envahissaient la cité. Mais cela ne semblait pas plaire à tout le monde. Non, à croire que de s'afficher comme un super-héros troublait certaines organisations. Pas celles que l'on pourrait craindre comme la Confrérie, non, mais une toute nouvellement introduite dans le paysage New-Yorkais, à savoir le BAM. Un espèce de groupe censé contrôler les faits et gestes des mutants. En tout cas, présentement, c'est comme cela que Vance voyait les choses. Il ne voulait pas avoir de soucis avec ce groupuscule, qui lui avait d'ailleurs donné rendez vous dans un restaurant afin de discuter de ses activités. Vance était catégorique. Il avait accepté, bien entendu, mais pas sur qu'il comprendrai. Sans les mutants comme les X-men et les autres héros solitaires, qui faisait quelque chose, hein ? Le BAM ? Est-ce que le BAM avait empêché cette petite fille d'avoir été tuée par un tir croisé, hein ? Non, rien, que dalle, nada. Ce groupe contrôlait les mutants et ne faisait rien pour les autres. C'était inadmissible. Justice était un mutant, certes, mais un mutant utile à la société. Bien sur qu'il pouvait amplement comprendre que cette organisation tentait de réguler la puissances des mutants néfastes. Mais pourquoi déranger des mutants qui ne faisaient que défendre la veuve et l'orphelin ? Pourquoi s'acharner à vouloir tout contrôler comme cela ? Vance détestait ceux qui osaient lui dire ce qu'il était convenable de faire, ou non.

Pourtant, il déambulait en direction du « The World », un restaurant neutre où le rendez-vous avait été convenu. Pourquoi la-bas ? Pour ne pas attirer trop l'attention, et éviter une confrontation, certainement. Vance n'était pas dérangé par ce choix. Il espérait juste que l'homme qu'il devait voir était vraiment seul, comme il lui avait assuré au téléphone. Justice ne possédait pas de ligne sécurisée, et sans nul doute que le gouvernement savait comment obtenir des numéros. Lévitant tranquillement dans les airs, Vance relâcha son pouvoir, se réceptionnant doucement dans une rue près dudit restaurant. Autant ne pas attirer l'attention de tout le monde. Cela aurait été plutôt malvenu. Doucement, le garçon se dirigea vers l'entrée, dispensant un délicat sourire au portier. Il s'engouffra dans le bâtiment avec un petit air suspicieux, s'entourant automatiquement d'un champ de force, dans la simple optique d'assurer ses arrières. Là, il parcouru la salle du regard, tandis qu'un serveur lui fit un signe de tête avant de l'emmener à une table réservée non loin de là. Vance lui offrit son plus grand sourire. Ce serveur était littéralement à croquer, assurément. « Merci bien ! » Vance prit place avant de poser ses yeux sur sa montre : 19H35. Il avait cinq minutes d'avance. Parfait.

Le travail ne manquait pas pour Lucas, nouveau job, nouvelles obligations. Si Lucas était un homme productif cela n'empêchait pas l'accumulation de dossiers qui s'entassaient sur son bureau. Il n'aurait jamais cru que le problème mutant était à ce point là épineux. Il devait les traiter par ordre de priorité. Il arrivait des fois à l'avocat de se demandait s'il n'était pas mieux dans son ancien boulot à sortir les gosses de riche de prison. Il avait du mal à avoir le jour et surtout qu'il n'était pas seulement un bureaucrate au BAM, mais aussi un agent de terrain. Ce qui le changeait considérablement de ses anciennes attributions.
Il en était venu il y a quelques jours à un dossier tout particulier. Cette histoire devait être traitée dans l'urgence, avant que la situation empire. C'était le cas d'un mutant prénommé Vance Astrovik et qui avait décidé de jouer les super-héros. Le petit souci c'était que dans ce monde on ne devait pas faire justice soi-même. L'ordre ne peut être mené par n'importe, sinon se serait l'anarchie. C'était donc pour ses compétences d'avocat et ses connaissances en droit juridique que Lucas fut chargé de prendre rendez-vous avec ce justicier du dimanche, histoire de le ramener sur le droit chemin le plus rapidement possible. Cela n'avait guère enchanté le jeune homme, mais quand y a pas le choix y a pas le choix. Il préférait de loin mettre en accusation les méchants mutants et monter les affaires pour l'état. Pour voir ses derniers finir derrière les barreaux.
Lucas avait étudié le dossier à fond pour mieux cerner le personnage qu'il allait rencontrer. Ce n'était pas un méchant bougre juste quelqu'un qui avait décidé d'aide la veuve et l'orphelin à sa façon sans se soucier des lois. Les photos qui agrémentaient le fichier en faisait un homme tout à fait charmant, voir craquant aux yeux de l'avocat. Lucas s'était dit qu'on moins se serait un régal pour les yeux à défaut d'être un plaisir de jouer les moralisateurs. Lucas avait convenu d'un lieu et d'une heure et il s'était engagé à venir seul. Lucas avait choisi un lieu public histoire de ne pas traumatiser l'homme avec une véritable convocation dans les locaux du BAM.
C'est donc avec son coupé sport que Lucas se rendit au rendez-vous. *Au moins cela te changera des murs de ton bureau.* Pensa l'avocat durant la route. Quand il arriva devant le restaurant, il laissa au voiturier le plaisir de garer sa voiture. Il s'annonça au maître d'hôtel qui le conduisit à la table ou déjà Vance l'attendait. Lucas était arrivé pile poil à l'heure. L'aura qui entouré le jeune homme ne pouvait clairement pas échapper au regard de Lucas.

"Bonjour Monsieur Astrovik, merci d'avoir accepté cette entrevue si rapidement. Je suis Maître Slang."*Bon tout aussi charmant que sur ses photos.*

Lucas se présentait toujours par son titre d'avocat, c'était une façon de décontenancer la cible à sa manière. Il aimait pouvoir dresser entre lui et le commun des mortels une légère barrière histoire d'avoir suffisamment de distanciation. Lucas serra la main de façon énergique au jeune homme, avant de prendre place en face de lui.

"J'espère que vous allez bien? Je pense que vous vous doutez des raisons qui m'ont poussé à vous contacter ?"

Lucas voulez s'assurer de savoir si le jeune homme avait conscience de ce qui l'attendait ou pas. Lucas n'était pas homme à tourner autour de pot, bien au contraire. Il préfère voir si le jeune homme en face de lui allait jouer franc jeu ou bien si ce dernier allait essayer de joueur au plus malin avec lui. Lucas laisse toujours le choix à la personne de fixer les règles du jeu, mais il savait qu'en général il finissait bien souvent vainqueur.

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Il y avait des choses qu'il ne fallait pas nier chez le contact avec qui Vance avait rendez-vous. Pour commencer, celui-ci était à l'heure. Ce n'était qu'un détail, mais cela prouvait là sa politesse et sa rigueur. Deuxième point, depuis quand des agents du gouvernement pouvaient-il être aussi mignon, hein ? Dans les films, ils étaient barbus, souvent bedonnant et pathétique. Là, c'était tout le contraire, ce qui ne manqua pas d'arracher un sourire au garçon. Quand l'agent lui serra la main avant de se présenter et de s'asseoir, Vance ne pu retenir une moue dédaigneuse. « Je vois que vous connaissez mon prénom alors que le votre m'est encore inconnu. C'est une erreur qu'il va falloir réparer au plus vite... » Il leva les yeux au ciel. « ...maitre » Il avait l'impression de s'adresser à quelqu'un qui fréquentait les clubs SM, même si le simple fait de se présenter comme cela devait envisager le fait qu'il n'était qu'avocat. « Enchanté. » Ses sourcils se levèrent d'un air interrogateur. « Parce que j'avais le choix ? » Pas qu'il désirait être impoli ou se montrer insolent, certainement pas, mais il doutait de sa faculté à pouvoir dire non au BAM, qui l'aurait rencontre de gré ou de force un jour ou l'autre... « Je vais bien oui, je vous remercie. » Ses yeux plongèrent dans ceux de son interlocuteur. « Et vous ? » Vance porta son attention au serveur qui l'avait conduit à table avant de lui adresser un petit sourire charmeur. Que voulait-il ? « Je prendrai un verre de champagne pour commencer. » Autant en profiter pour passer un peu de bon temps. Pour le mutant, cette rencontre n'était qu'une simple formalité. Une formalité qui n'allait pas l'empêcher de vivre. « Et puis vous si j'ai le temps. » Il ricana avant de jauger « maitre » Slang du regard. Vance voulait le titiller un peu, faire son insolent en quelques sorte. Immature, peut-être, mais Justice n'avait que vingt-deux ans. Cela lui était égal de passer pour un gamin. Le serveur arbora une délicate teinte tomate avant de demander ce qu'il voulait à l'avocat, puis partit en direction du bar pour servir les deux hommes. Le repas attendrait.

« Oui, en effet, je me doute. Vous avez envie que je cesse mes petites activités de super-héros et que je vous laisse faire votre boulot tranquillement. C'est une solution... » Vance posa ses coudes sur la table avant de poser sa tête dessus. « …non envisageable je le craint. » Le jeune homme observa la réaction de maitre Slang avec un petit sourire sarcastique. Que croyait-il ? Être un héros n'était pas une vocation, mais une obligation. A quoi posséder un pouvoir pouvait-il servir, hein ? Un grand pouvoir engendrait de grandes responsabilités, pourquoi fuir ce qui était inexorable ? Pourquoi se cacher derrière un masque, et ne pas accepter ce qu'on était ? Les X-men ne se cachaient pas, et ils étaient le modèle de Vance. Le garçon croyait tellement en un monde meilleur, qu'il voulait participer à cette grande aventure qu'était l'utopie de rendre NY tranquille et vivable pour tous. Le reste lui importait peu. « Je ne peux pas renier ce que je suis. Et surtout, je ne veux pas. C'est ce que je suis monsieur Slang. Je suis un héros, sans vouloir me vanter. » Surtout pas. Sa démarche de justice était sincère. Pas pour s'afficher, pas pour craner, certainement pas. Mais le BAM comprenait-il ce genre d'actions ? Sans doute. Mais sans doute qu'il ne les tolérait pas plus. « Je présume que vous allez tout faire pour me faire changer d'avis. » Vance remercia le serveur qui venait de leur apporter leurs boissons. « Mais à part en me passant les menottes, ce qui soit dit en passant ne me dérangerait pas venant de vous, je ne pense pas que vous puissiez y arriver. » Le jeune mutant s'empara de son verre avant de le cogner délicatement contre celui de son interlocuteur, ses yeux plongeant dans ceux d'azur de l'homme. « Tchin ! »

Lucas s'amusa de la situation, effectivement il avait des éléments sur le jeune homme qui se trouvait en face de lui. L'avantage d'une enquête assez poussée. Elle avait été menée pour savoir quel danger potentiel représenter Vance. Il fallait savoir si le BAM devait intervenir ou pas rapidement. Il avait été décidé dans un premier temps de le ramener sur la voix de la raison et de la jouer stratégique. Il ne servait à rien de le brusquer, ni même de lui faire peur, du moins pour l'instant. Le jeune était cependant sur la corde raide, car il n'était pas au-dessus des lois. Il était comme tous les citoyens. Lucas décida de ne pas céder à la provocation de Vance, mais de se montrer ferme avec lui. Ce dernier ne devait pas oublier à qui il avait affaire.

"Nous en resterons à Monsieur Slang " dit il d'un ton très protocolaire.

Lucas ne pouvait se permettre trop de familiarité avec le jeune homme.*C'est bien dommage que je te rencontre dans ce cadre.* Lucas ne pouvait pas flirter pendant son temps de travail, cela aurait fait désordre. Il ne faisait jamais bon de mélanger plaisir et travail.

"Nous avons toujours le choix, mais il faut savoir en payer les conséquences. Je pense qu'effectivement vous avez pris la bonne décision en acceptant ce rendez-vous."* Se sera moins douloureux qu'une intervention par de force.*

Lucas était conscient que le BAM pouvait employer des moyens radicaux en cas de litige et si la cause était justifiée. Après tout l'organisation se devait être ferme et montrer qu'il ne fallait pas les prendre à la légère. Si elle n'était pas là que pour la répression, il fallait bien que quelqu'un ce charge du problème mutant quand ces derniers dérapé en beauté. Si Lucas se voulait d'un ton courtois, il n'en perdait pas de vu pourquoi il avait été mandaté.

"Merci, je vais bien."

Au moins Vance ne perdait pas le nord. Lucas trouva effectivement l'attitude du jeune homme puéril, l'avocat ne préféra même pas relever le petit manège de ce dernier. Ces grosses allusions de dragues pour le serveur et son petit ton provocant sur les menottes. Il en fallait plus à L'avocat pour se choquer et s'offusquer. Il avait été à bonne école avec ses bourgeoises capricieuses, pour l'instance Vance était un petit joueur dans cette catégorie. Lucas n'était pas un saint homme. Quand le serveur arriva à sa table, Lucas lui jeta un petit coup d'oeil ne voyant pas ce que Vance pouvait lui trouver réellement. Son choix vu vite fait.*Tous les gouts son dans la nature.*

"Donner moi un Apple shot"

Lucas avait jugé préférable de prendre un cocktail sans alcool. Après tout ce n'était pas un rendez-vous galant. L'avocat avait encore pas mal de boulot derrière pour songer à se laisser aller totalement. Ce n'était pas l'heure pour lui de boire son bourbon.
Dès qu'il eut la boisson il traqua. Il était clairement temps de rentrer dans le vif du sujet. Si le jeune homme était sur de ce bon droit, Lucas n'avait pas d'autre choix que de le sermonner un peu.*Et bien c'est pas la modestie qui t'étouffe mon coco.* Le regard azur de l'avocat se posa sur son interlocuteur.

"Monsieur, vous n'êtes pas au-dessus des lois, comme aucun d'entre nous. Les héros sont nuisibles à la société puisqu'ils se croient au dessus des règles que la sociétés a établie. Sous prétexte de sauver quelques vies, cela ne vous donne pas droit de mettre le feu au poudre. Non les vrais héros y travaillent au quotidien. Comme les pompiers ou bien les forces de l'ordre qui ont décidé de sauver des vies tous les jours et de consacrer leur carrière à cela et pas seulement quand bon leur semble."

Lucas ne supportait pas ces personnes qui sous prétexte faire le bien autour d'eux se donnait des grands airs sous quelques prétextes que ce soit.

"Nous ne vous demandons pas de renier votre nature, juste de la modération auprès des concitoyens que vous effrayiez par vos actions. Si vous avez l’âme d'un héros rien ne vous empêche de rejoindre une organisation reconnu."

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« Restons en à Monsieur Slang alors, ce n'était certainement pas pour vous manquer de respect, mais je trouve ces rendez-vous beaucoup trop flippant et protocolaire, même si je me doute que je n'ai pas le choix. » Vance était quelqu'un de simple, qui n'aimait pas particulièrement les évènements officiels. Mais surtout, avoir déjà été emprisonné ne lui donnait pas l'envie de l'être à nouveau. Il avait détesté la prison, dans laquelle bon nombre de mutants pullulaient. Il avait eu l'impression d'être un monstre, juste parce qu'un jour, un seul, il avait perdu le contrôle de ses pouvoirs. Oui, il avait tué son père. Oui il s'en voulait, mais il ne pouvait pas se permettre de se faire arrêter de nouveau. Il ne pouvait pas le supporter. Pas encore. « Bonne décision je ne sais pas. Après tout c'est vous qui êtes le mieux placé pour me dire ce qui est bien pour moi ou pas, et comme vous le dites si bien, j'avais le choix. » Ce qui était totalement faux. Bien sur que non qu'il n'avait pas le choix. S'il n'était pas venu, des complications seraient survenues. Alors non, il ne fallait surtout pas lui parler de choix présentement. « Pardon ? Les pompiers et les policiers ne peuvent pas aider tout le monde. Cette ville est pourrie, et infestée de crimes en tout genre. Ils ne peuvent pas être là pour tout le monde. Combien y'a t-il de morts chaque jour à New-York, hein ? » Il soupira avant de lever les yeux au ciel. « Ils étaient où les pompiers et les policiers quand mon père me frappait à mort ? Ils étaient où ces héros du quotidien ? » Savoir que quelqu'un rejetait l'aide des héros le blessait. Vance savait pertinemment que la ville avait besoin d'eux. « Combien de fois les héros ont sauvés ce monde alors que le reste de l'humanité ne pouvait rien faire ? Combien de fois la Confrérie s'est manifestée sans que personne parmi vos héros du quotidien s'oppose à elle ? » Vance bu une gorgée de sa boisson avant de plonger ses yeux dans ceux de Maitre Slang. « Je sais que leur métier est admirable, j'en conviens. Mais ils ne peuvent pas lutter seuls contre des mutants. Que peux faire un simple humain face à un mutant ? Je n'aime pas dire ça parce que je refuse cette idéal de puissance, mais il ne faut pas se leurrer, les mutants sont supérieurs aux humains dans le sens où ils peuvent les tuer comme ils le veulent. »

Vance haussa les épaules. Passer pour un gamin qui se la pétait lui importait peu. Il savait le nombre de vie qu'il avait pu sauver. Et ça, c'était plus important. « Que j'effraie par mes actions ? Mais je ne fait que les protéger ! Sérieusement, c'est quoi cette demande débile ? Je suis désolé, mais c'est juste totalement niais comme remarque. J'aide ces gens bordel ! Comme moi, comme quand j'étais jeune, des enfants voient en nous de l'espoir. Si la majorité veulent être policiers ou pompiers, d'autres veulent devenir des super-héros. Et pourquoi pas ? Les héros peuvent être des modèles. Ceux qui ne voient en nous qu'une menace sont bien contents quand nous les sauvons ! Ils sont juste hypocrites et intolérants. » Vance pointa son doigt sur Maitre Slang. « Et vous, vous chassez les mutants sans même voir qu'à côté de cela des humains se comportent comme de véritables cons en nous tabassant à mort ou en nous insultant. Mais c'est nous les méchants de l'histoire, n'est-ce pas ? » Justice ne supportait pas cette distinction. Mais surtout, il ne supportait pas d'être considéré comme un paria. « Je vais donc rejoindre les X-men si je veux être reconnu. Ah non, c'est vrai, eux-aussi sont considérés comme des malfaiteurs. Peut-être que la Confrérie a raison alors ? » Bien entendu, jamais il n'aurait rejoint un groupe comme la Confrérie. « Si je deviens policier ou pompier, vous croyez réellement que je n'utiliserait pas mes pouvoirs ? Ce que je ne comprend pas, c'est que j'ai le pouvoir d'aider le maximum de monde possible, et votre discours est de me dire : allez-y, rentrez chez vous, tournez les talons quand vous voyez une tentative de meurtre et ne faites rien, parce que vous n'êtes qu'un ersatz des vrais héros. » Vance fulminait. « Et bien ok. Si un jour je vous croise avec un couteau sous la gorge je vous laisserai crever. J'appellerai la police et je compterai le temps qu'elle aura pour venir vous sauver. » Justice détourna son regard, augmentant la puissance de son champ de force, dans l'optique où il avait été trop loin dans ses propos. Le BAM lui faisait relativement peur, il préférait ne prendre aucun risque. « Alors vous me proposez quoi ? J'arrête les frais et je reprend une vie normale ? Je ne pourrais jamais, c'est contre mes principes. »

Effectivement c'était très protocolaire, mais Lucas ne voyait pas les choses autrement. Il n'avait pas convoqué Vance pour le plaisir. Le jeune homme en face de lui l'avait compris. Lucas ne voulait pas spécialement le mettre mal à l'aise, mais il se voyait mal copiner avec le jeune homme qui n'avait pour l'instant pas le recul nécessaire sur la situation. *Jeunesse fougueuse.* Le rôle de méchant dans cette histoire l'amusait profondément.
Vance était un jeune homme passionné, visiblement il s'enflammait rapidement quand on touchait à se qu'il croyait juste. Lucas se réalisa soudain le pourquoi de cette vocation de sauveur du monde. Il se rappela les éléments du dossier *C'est donc pour réparer l'injustice que ton père t'infliger.* Bien il voulait jouer au plus malin avec Lucas, en montant sur ses grands airs et bien il allait tomber sur un os. *ça risque de faire mal*

"Je ne dis pas que cette société est parfaite, le crime est un fléau qu'il faut effectivement se débarrasser. C'est pour cela que les lois ont été faites et que les forces ont été créé. Vous vous croyez un héros, mais quel drôle de justicier vous faites. Vous qui vous êtes accordé le droit de vie et de mort comme vous l'avez fait pour votre père. Certes il était maltraitant, mais vous auriez pu choisir un moyen légal pour le punir. De vos pouvoirs découlent de grandes responsabilités vous avez choisi part un moment d'égarement de les utiliser sur lui et ceux de façon radical. Est-ce là votre sens de la justice? S'il vous frapper à mort le seul qui soit décédé dans cette sombre histoire c'est lui, est-ce là votre sens moral?
Vous avez certes payé votre peine à la société. Vous avez montré que vous vous voulez sans nul doute vous racheter pour ce crime. Vous devez cependant rester dans la légalité et ne pas franchir cette mince ligne. Entre vouloir aider son prochain et se croire pour un dieu. Vous êtes effectivement plein de bonne intention, mais n'outre passé par votre rôle. Vous êtes sur la corde raide. "

Lucas savait qu'il avait dis des mots durs à son interlocuteur. Il ne voulait pas le blesser, mais vu que ce dernier avait du mal à entendre raison, Lucas opta pour un electro choc. Lucas savait que la société n'était pas parfaite, c'était peut être en partie ce qui l'avait au début motivé à devenir avocat.* Qu'est ce qu'il peut être insolent.*

"Alors oui les policiers ne peuvent pas être partout, alors oui s'est regrettable que des personnes meurt chaque jour mais combien de personnes sont morte à cause de Mutants? Je pourrais vous dire trop. Tout comme combien d'humain ont fait souffrit des mutants par leur peur de la différence, je dirais trop aussi. La société est à l'image que nous lui donne, vous vous croyez tout puissant et pouvoir la faire changer seul. Vos actions ont beau être louable elles ne sont que des gouttes d'eau parmi cette océan de crime. Vous avez la solution, dites la je suis sur que notre gouvernement sera content de solutionné le problème."

Lucas n'avait pas spécialement apprécié le ton du jeune homme ni son discourt. Lucas savait que ce monde n'était pas parfait. Il avait l'impression que le garçon comprenait ce qu'il l'arrangeait.

"Je ne vous demande de passer votre chemin quand effectivement une personne est en danger c'est le devoir de tout bon citoyen normalement constituer d'aider son prochain. Mais juste d’arrêter de vous prendre pour un héros. Je peux vous montrer la facture que vont payer les contribuables à cause des affrontes entre mutant. Certes les dégats colatérale sont inévitables. Il faut effectivement arreté tous les mutants qui représentent un danger pour la société. C'est pour cela que la BAM a été créé pour que le gouvernement est un instrument d'état face à la menace mutante."

*Il a une vision simpliste du monde qui se résume entre le bien et le mal.* Lucas n'aimait pas cet air de supériorité qui se dégager de Vance. Même si ce dernier n'en faisait pas ex-prêt ou peut être que ses propos étaient maladroit en tout cas, il avait tendance à de plus en plus exaspérer Lucas. L'avocat savait se contenir, cependant il voulait marquer le coup.

"Vous êtes bien prétentieux de croire qu'ils vous voient en héros, qu'ils vous acclament. Que cherchez vous une reconnaissance? Je croyais que les héros le faisait de façon désintéressé. Visiblement ce n'est pas votre cas."

Lucas détestait l'arrogance des mutants à ce croire tout puissance. Il faisait pourtant partie de leur et pourtant ce sentiment de supériorité que la plus part éprouver l'énerver.

"Nul ne dit que les humains doivent se battre seul. Nous ne sommes pas là pour juger de la supériotité d'un groupe sur l'autre. Nous devons partager ce monde et cohabité dans la meilleur façon possible. Honnêtement je connais aussi beaucoup de mutants qui ne font pas le poids face au Mandroide, les humains ne sont pas aussi démunie que vous semblez le croire. Je ne suis pas là à chasser le mutant comme vous le dites, je suis ici pour calmer le jeu et essayer de vous modérer. Ce n'est pas une chasse au sorcier, le BAM n'a pas cette vocation juste essayer de réparer l'injustice que commette les mutants tout en faisant cohabité humain et mutant au sein d'un même groupe. N'est-ce pas un idéal louable?"

Lucas savait qu'il pouvait se montrer une réel menace pour la plus part de ses congénères. La plus part d'entre eux n'avait même pas conscience de cela. Ils se croyaient tellement intouchable grâce à leur don.

"Ne vous en faites pas pour ma sécurité je sais très bien me défendre seul, mais merci de votre sollicitude. Je vous trouve très aigri pour un héros. Est-ce là votre notion de sauver des vies? Vous vous croyez à ce point supérieur Monsieur Astrovik, mais êtes vous si sur de l'être?"

Lucas plongea son regard dans les yeux de Vance pour voir la réaction de ce dernier. Il était conscient qu'il avait été peut être loin dans ses propos. Il voulait cependant ramener le jeune homme sur la voix de la raison avant que ce dernier ne commette un acte irrépréhensible.

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Mais c'était qui ce mec ? De quel droit se permettait-il de le provoquer comme cela ? Ok il savait des choses sur lui, mais il n'était certainement pas obligé de parler de son père comme cela, bordel de merde ! Sérieusement, entendre quelqu'un l'accuser d'avoir tué de sang-froid une personne, son propre père qui plus-est, le mettait dans une colère folle. Une colère qui fit trembler bon nombre de tables dans le restaurant. Il ne fallait pas que Vance perde le contrôle, il en allait de sa liberté. Mais il se permit toutefois de taper son poing sur la table, en limitant au maximum son pouvoir qui peu à peu s'échappait de son corps. Voilà comment les accidents arrivaient. Par colère, par tristesse, par fatigue. Pas par volonté, certainement pas. « Putain ! J'ai pas tué mon père parce que je le voulait ! J'ai résisté pendant des années. Pendant des années je l'ai laissé me frapper sans rien dire, sans rien faire, parce que j'avais peur de mes pouvoirs, peur de ce que je pouvais lui faire avec ! » Vance vrilla son regard dans les yeux de Lucas. Si les yeux pouvaient tuer, l'avocat serait foudroyé présentement. « C'est bien de se renseigner sur quelqu'un. C'est encore mieux de le faire en ayant les bonnes données. On voit meurtre alors on condamne et on juge d'office, hein ? Super pour un avocat, franchement, bravo, je savais pas qu'ils les donnait en kit les diplômes de droit ! » Irrespect ? Il n'en avait strictement rien à foutre, vraiment. « Ce n'était pas un crime, mais de la légitime défense ! Certains utilisent un couteau ou un flingue pour se défendre, moi j'avais mes pouvoirs, point. Poussez-moi à bout, vous allez voir que ce n'est qu'accidentel quand je commets des meurtres. » Vance émit un sourire ironique tout en fixant l'homme de droit qui lui faisait face. « Oui, c'est une menace que de vous dire ça. Mais moi, je n'en suis pas une. Pas tant que je me contrôle, et non, j'anticipe, je ne perdrai plus le contrôle. Une fois ça a suffit pour m'inculquer le sens de la retenue. »

« Et non, je ne me prend pas pour un dieu. Je déteste les gens comme vous, ceux qui jugent sans rien savoir de la vie de quelqu'un. Oui, oui, je sais vous avez tout plein d'informations sur moi. Et ? Cela ne veut strictement rien dire. Vous aurez beau lire vos rapports, étudier chaque parties de ma vie, vous ne me connaitrez jamais. Même mes plans cul me connaissent mieux que vous, c'est dire. » Vance soupira, conscient qu'il n'allait pas s'en sortir avec une simple poignée de main. Mais il n'allait rien faire pour provoquer son interlocuteur. Ce n'était pas un criminel, et jamais il ne se permettrait d'engager une bataille dans un restaurant rempli. Trop de risques de blesser un innocent. « Une goutte d'eau dans un océan ? Mais nous sommes tous ainsi monsieur Slang. Nous sommes tous des gouttes. Mais en combinant nos efforts, nous pourrions tous faire de grandes choses. Mais l'alliance mutant/humain est trop difficile à admettre pour vous, hein ? Quand on dit que les agents du gouvernement sont de vrais fachos... » Vance éclata de rire. « La menace mutant ? Beau résumé, ou comment englober toute une population. » Ce type était résolument tourné vers son idéal de paix sans s'apercevoir que ce qu'il disait était aberrant. « Le monde des humains est pire. Nous au moins nous sommes soudés, et même si nos points de vues divergent, nous n'en restons pas moins plus tolérants. Car ceux d'entre nous qui détestent les humains sont rares, alors que la réciproque... » Justice leva les yeux au ciel avant de finir son verre. « Je cherche pas la reconnaissance. Mais la visibilité de certains peuvent changer la vie des autres. J'en suis la preuve vivante. » En effet, étant tout jeune, ce n'était rien d'autre que les super-héros qui avaient donné envie à Vance de se battre et de supporter les brimades de son entourage. « Je ne suis pas supérieur. Mais ok. Je vais laisser le gouvernement faire. Et quand je lirai les journaux en voyant qu'encore une fois, votre groupe s'avère totalement inutile et sans poids face aux mutants, j'essayerai de ne pas rire. Et quand la Confrérie et les autres mutants qui commencent vraiment à en avoir marre de souffrir à la place des autres détruiront votre groupe, je reviendrai pour faire la seule chose dont je suis capable, à savoir aider les gens. » Ce n'était pas totalement véridique. Non, il n'allait pas arrêter de faire le super-héros. Jamais. Et non, il ne rigolerai pas si quelque chose de terrible arriverai dans les journaux. Mais pour le reste, il s'en foutait. Ils avaient qu'à crever cette bande de racistes. « Rassuré ? Pouvons-nous conclure ce rendez-vous ? »

Quand Lucas vit les tables se soulever son regard se durcit clairement à l'attention du jeune homme. *Punaise c'est une vraie bombe à retardement.* Il détestait les mutants que n'avaient pas de contrôle de leur don. Aussitôt Lucas intervient d'un ton sec.

"Je vous conseille de garder le contrôle, car sinon je serais de l'obligation d'intervenir. Se sera mon seul avertissement !"

Ce n'était pas des menaces en prendre à la légère. Lucas n'aurait aucun scrupule à priver le mutant de ses dons si ce dernier ne savait pas se modérer. Vance perdait son calme trop facilement, Lucas savait qu'il l'avait repoussé dans ses retranchements. *Aucune modération.* Il commençait à croire que Vance pouvait effectivement être une menace puisque ce dernier n'avait pas vraiment de contrôle sur ses nerfs. * Encore un mutant fragile, voir psychotique* Le jeune homme aggravait son cas indirectement. Sa plaidoirie pour se justifier était lamentable aux yeux de Lucas.

"Heureusement pour nous que tous les mutants maltraités ne tuent pas leurs parents."

Le ton était sec et sans aucune compassion.

"Ne vous cherchez pas de fausses excuses, n'essayait pas de rejeter votre culpabilité sur autrui."*Pauvre petit, s'il croit que je vais verser ma larme. Il se croit vraiment unique à ce point.*"De la légitime défense, c'est comme cela que vous voyez vos actes. Vous n'auriez pas été condamné en cas de légitime défense. Un petit rappel à la loi, la légitime défense est l'autorisation légale de faire cesser une agression contre soi-même ou autrui par des moyens en d'autres cas interdits. Cette légitime défense doit proportionnée à l'agression. Il ne doit pas y avoir d'excès dans la riposte."

Lucas n'aimait pas spécialement qu'on le traite d'avocat de pacotille surtout face à un jeune homme qui était clairement mal placé pour le lui dire.

"C'est le mot proportionné qui a du vous échapper. Au niveau de l'excès vous n'y avez pas été de main morte et oui là je porte un jugement contrairement à tout à l'heure. Vous ne savez pas faire la distinction entre une analyse d'un fait et un jugement pur et dur. Je ne suis pas là pour vous nuir contrairement à ce que vous semblez croire. Vous avez commis un délit, payé votre dû à la société. Je n'ai rien à redire à cela. Mais arrêté de jouer les martyrs et surtout de monter sur vos grands chevaux un peu de modestie vous ferait du bien. J'étais venu pour vous mettre en garde que vous étiez sur la corde raide. Faite comme bon vous plaira. Je ne suis pas don Quichotte je ne vais pas lutter contre un moulin à vent."

Lucas était à deux doigts d'exercer son pouvoir sur Vance pour lui apprendre le mot respect. Il se modéra à son tour, histoire de ne pas envenimer la situation. Quoi qu'il était conscient que le dialogue était rompu.

"Quant à me menacer, continuer sur cette voix et je vous embarque pour outrage agent dans l'exercice de ses fonctions. C'est parce que vous perdez si facilement le contrôle que je suis devant vous. Je n'ai pas besoin de vous connaitre. Je n'en ai aucune envie vue votre attitude *Fort dommage c'est quand même un beau gosse, mais tellement puéril. C'est une coquille vide, une belle plante verte.*, je ne juge que par vos actes, qui en disent déjà long sur vous."*J'ai l'impression de ne pas parler français ou quoi? Il a rien compris au fonctionne du BAM*

"Vous croyez que le BAM sert à quoi? C'est bien une organisation qui unit mutant et humain dans une même démarche. Les mutants ne sont pas aussi gentils que vous semblez le croire. Alors arrêtez de vous voiler la face. Vous nous croyez vraiment sans défense à ce point. Vous vous croyez vraiment si indispensable et supérieur. Depuis tout à l'heure c'est vous qui me jugez sans n'avoir aucun élément. Je ne suis pas plus différent que vous. C'est vous qui vous braquez comme un enfant de quatre ans. "

Lucas n'allait pas rentrer dans les détails, mais il se souvenait d'un temps pas si lointain ou il donnait une bonne leçon à des mutants récalcitrant.

"Et bien soit, vous ne voulez plus parler, ni même comprendre ce que j'ai à vous dire vous êtes donc libre de partir. Si vous, monsieur le héros commettait un seul faux pas je puis vous assurez que vous irez faire un tour un prison."*Il ne veut pas discuter, il en subira les conséquences.*

Pour Lucas il ne faisait aucun doute que le jeune homme commettrait un acte répréhensible. Il n'avait pas vocation de vouloir se démener pour une personne qui était selon lui si vaniteux et gonflé d'orgueil. Lucas aurait pu mettre cela sur le fait d'une jeunesse impétueuse, mais là c'était trop lui en demander. Vance c'était braqué et avait rapidement saoulé l'avocat. Lucas n'était pas un modèle de patience non plus. Il avait déjà fait preuve de beaucoup de patience envers le jeune homme. Il avait essayé de lui ouvrir les yeux, ce dernier était entêté. *Qu'il fasse cavalier seul si cela lui plait. Au mieux il finira en prison au pire je le ramasserais un jour dans une ben à ordure, car il sera tombé sur un os.*Lucas savait que son jugement était dur, mais qui pouvait il ? L'avocat n'allait pas parlementé pendant cent sept ans avec une personne qui ne comprenait que ce qu'il voulait entendre.

Invité

Vance écouta la tirade de l'avocat patiemment. Oui, il avait peut-être été un peu fort dans ses propos, oui il avait peut-être été un peu fort en tuant son père, mais ce n'était en rien sa faute. Quel mutant peut prétendre avoir eu un total contrôle de ses pouvoirs à l'adolescence ? Combien de mutants avaient tué alors même qu'ils n'étaient pas majeurs, juste parce que leurs dons s'avéraient trop puissants ? Vance en connaissait beaucoup pour avoir été dans une équipe de super-héros relativement connue. Quand à savoir s'il avait été en cas de légitime défense, la réponse était positive. Le gouvernement était totalement anti-mutant, rien de plus. Son père l'aurait tué s'il n'avait rien fait. Et puis, combien de vies avait-il sauvée pour rattraper son acte, combien ? Alors bien sur, il pouvait être assimilé à un meurtrier d'extérieur, mais il n'en était rien. Au fond, ce n'était qu'un jeune adulte qui ne savait plus trop quoi faire de sa vie. Faire le super-héros était pour lui un moyen de s'occuper, peut-être se cherchait-il de excuses après tout... Monsieur Slang avait parfaitement raison, mais Vance n'était pas encore en mesure de le comprendre.

« Excusez moi, je n'aurai pas du réagir ainsi, et j'en suis navré. » Ses excuses étaient sincères. Il ne comprenait pas vraiment ce qu'il se passait, mais il ne voulait pas s'opposer au gouvernement. « Je veux juste aider, simplement aider... Je ne fais pas ça pour une quelconque gloire, pour commencer je suis masqué. Ensuite, je ruine ma vie privée pour faire cela, ne pensez pas que cela m'apporte un semblant de satisfaction. Je fais cela parce que je pense ça nécessaire. Le monde va mal, et je veux juste apporter ma pierre à l'édifice, rien de plus. » Clairement, il avait dépassé les bornes. Mais il comptait se racheter, il devait montrer à son interlocuteur qu'il pouvait changer, mais que cela ne se ferait pas en quelques jours. « Je vais faire des efforts, mais laissez moi un peu de temps. » Il plongea ses yeux dans ceux de l'avocat, un mince sourire se dessinant sur ses lèvres. « Que diriez-vous de me parler du BAM pendant notre repas ? Sauf si mon attitude totalement gamine et immature vous a coupé l'appétit, bien entendu... »

Il adressa un regard amusé à l'avocat, avant de lui faire son plus beau sourire. « Je vous paie un verre pour m'excuser ? » Il voulait simplement comprendre, et savoir ce qu'était le BAM allait peut-être lui donner ce qui lui manquait de compréhension. « Je sais que notre conversation n'a pas débutée du bon pied, mais je suis toujours un peu énervé quand on me dit que j'ai volontairement tué mon père. Je pense que vous pouvez le comprendre. Nous ne nous connaissont pas assez, voilà tout. »

Tapez ou collez votre texte en français ici et cliquez leRevirement de situation, Lucas n'avait pas cru cela possible. Il se demandait bien quels mots avaient fait mouche auprès du jeune homme. Ce n'était sans nul doute pas si important, le fait que ce dernier finisse par ouvrir le dialogue était suffisant aux yeux Lucas.* Enfin la voix de la raison c'est pas trop tôt. Y a peut-être quelques choses à tirer de cette tête de piaf.* Si Lucas avait un ego sur-dimensionné il savait aussi faire la part des choses. Il avait par de son métier d'avocat appris bien des fois à faire profil bas pour satisfaire un client capricieux. Il pouvait bien se montrer plus chaleureux à l'égard du jeune MutantLucas laissa donc Vance expliquer son point de vue. Maintenant que ce dernier était calmé, Lucas était tout aussi apte à essayer d'écouter ce que le jeune homme avait à lui dire.

"j'accepte volontiers votre verre."*Si cela peut enterrer la hache de guerre.*

Lucas recommande la même boisson. L'avocat savait qu'il n'avait clairement pas fait dans la délicatesse avec le jeune homme. Lucas n'était pas homme à s'excuser surtout s'il se croyait dans son bon droit. Il avait peut-être été trop direct avec le jeune mutant.*Un bon électrochoc n'a jamais fait de mal à personne.*

"Soyons claires je ne vous demande pas passer votre chemin quand vous voyez un méfait. Il est le rôle de tout bon citoyen d'intervenir, mais bien de ne pas chercher à provoquer les choses. Même si vous trouvez que les forces de police ne sont pas assez efficaces, c'est avant tout à eux de solutionner le problème".

Lucas savait que c'était paradoxale, dans cette société individualiste où on pouvait se faire agresser devant tout le monde sans que personne ne bouge le petit doigt. Le message qu'il voulait délivrer à Vance c'était de rester au maximum dans la légalité et de ne pas se retrouver par mégarde dans l'autre coté par excès de zèle.

"Faire justice soit même entraîne souvent le malheureux sur une pente raide, c'est ce que nous voulons éviter qu'il vous arrive. Pour faire simple vis à vis de la loi sans plaque vous risquez même en cas de légitime défense de vous retrouver derrière les barreaux acte valeureux ou pas. Nous ne vous demandons pas de sacrifier votre vie."

Il savait au combien il était difficile de renoncer à ce qu'on pensait juste.

"Je sais cela peut vous paraître injuste, mais les lois sont les mêmes pour tous les citoyens. Un juge jugera sur le fait et non sur vos actes même si vous avez sauvé des dizaines de vie auparavant. Il se montera peut être plus clément et encore."*Si tu tombes sur un anti mutant tu risques de le payer au centuple.*

Lucas connaissait bien le système judiciaire pour l'avoir pratiqué. Il savait que la justice n'était pas toujours aussi vertueuse qu'elle le devrait. Après tout la justice était faite par les hommes pour les hommes. Dans ce climat plus serein Lucas fit un geste au serveur pour qu'il vienne prendre leur commande. Ce dernier leur apporta la carte pour qu'il puisse commander.

"Laisser moi vous offrir ce repas."

Après un rapide coup d'oeil l'avocat de décida assez rapidement. Il avait pris l'habitude de parcourir les cartes en diagonal à force de faire des repas d'affaire et de ne pas tergiverser trop longtemps dans le choix des mets.

"Je prendrais un soufflet de saumon, suivi d'un gigot d'agneau avec ses légumes. Prendrez-vous du vin rouge ? Est-ce qu'un chateauneuf du pape vous conviendrez?"

Lucas aimait bien accompagné un bon repas avec une bonne bouteille, c'était une déformation professionnel qu'il avait appris avec le temps. En tout cas le fait de pouvoir dialoguer tout en mangeant n'était pas pour lui déplaire. Cela le changer un peu de sa routine administrative ou bien d'aller sur le terrain pour une arrestation. Le BAM était assez récent, il savait que l'organisation devait faire ses preuves et qu'ils étaient attendu au tournant.

"Le BAM n'a pas comme seule mission d'être une instance répressive. Le but étant avant tout est de réguler la menace mutant qui se montre dangereux envers tous les concitoyens. Qu'ils soient humains, mais aussi mutants. Il ne faut pas se leurrer chaque fois qu'un mutant commet une exaction c'est l'ensemble de la communauté mutante qui est égratignée. Le fait d'allier au sein d'un même groupe humain et mutant a pour but de montrer au monde que la coopération est possible entre les deux factions et que nous ne sommes pas si différent."

C'était assez idyllique sur le papier, il n'avait pas encore le recul nécessaire pour savoir si cela fonctionnerai ou pas. Il avait bon espoir, c'était pour cela qu'il s'était laissé convaincre. Lucas n'était cependant pas un doux réveur. Il ne se faisait pas d'illusion, les occasions de faire de la prévention seraient rare.

"Comme vous l'avez évoqué à juste titre la police traditionnelle est dépassée. Beaucoup de mutants renégats ont une force de frappe destructrice. Le BAM se veut aussi être un barrage à ses comportements et c'est dotés des meilleurs agents, d'une technologie de pointe pour lutter contre cette nouvelle menace. Le BAM n'est pas là pour enquiquiner les mutants, mais bien de protéger la population."

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