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| Mettre du poids dans la balance... [PV Ernest] | |
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Enora Lacourt Elève X-Men Delta
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| Sujet: Mettre du poids dans la balance... [PV Ernest] Sam 7 Mai 2011 - 20:28 | |
| Pour la seconde fois, je revenais dans ce lieu sinistre. Le Bureau des Affaires Mutantes. Dans ma tête, la seule raison pour laquelle j'aurais pu venir par ici était de tenter de voir Daniel. Mais pour la deuxième fois en un cours espace de temps, je ne venais guère pour lui. Et la raison qui m'amenait ici n'avait rien d'attrayant. Mais pour mieux comprendre, il fallait remonter à plus de deux semaines auparavant…
J'étais à l'institut, tranquillement. Comme toute étudiante sérieuse qui se respecte, je rentrais tranquillement de cours, passant par le hall, me créant un détour vers la cuisine où j'avais tendance à prendre un soda où une sucrerie quelconque… C'était devenu une sorte de rituel. Puis, passant rapidement par la salle de détente, je regardai les élèves présents. La télévision était allumée. Et ce fut de là que tout commença. Une émission, banale et sans intérêt se déroulait sur l'écran. Elle captiva mon attention. Puis, me souvenant que j'avais mieux à faire, j'avais tourné les talons. Mais l'annonce d'une interruption des programmes m'alerta. Dans la salle, nous nous étions tous figés. Et les images se montrèrent, aussi choquantes étaient-elles.
Je n'eus aucun mal à reconnaître cette jeune personne, filmée de près lors de sa venue au BAM. Ernest Lenoir. Vermine. Mon ami. Mes yeux s'étaient alors écarquillés, mes mains étaient venues couvrir ma bouche et ma respiration s'était coupée. J'étais sous le choc. Mais cela n'était rien. Le pire arriva. Vermine tomba. Les agents l'électrocutèrent avec des matraques à cet effet et les larmes me picotèrent légèrement les yeux. Puis, l'explosion. De l'électricité envoyant au loin les agents qui tentaient de reprendre la situation en main. Le problème mutant dans sa splendeur. Je ne pus retenir un cri étouffé et certains regards se tournèrent vers moi. Je n'ai gardé de la suite qu'un souvenir flou. Les images ne cessaient de défiler, nous montrant Vermine à Terre, très certainement plus mort que vif, un agent le frappant avec un manteau, cherchant à éteindre les flammes plus que de le punir mais le geste me parut déplacé. Mes jambes réagirent et je tournai les talons, en larmes. Je montai quatre à quatre les escaliers de l'institut et fini dans ma chambre.
J'y avais passé un long moment à réfléchir. Réfléchir encore et toujours sur ce que j'avais vu. Puis, je m'étais décidée. J'avais repris mon sac bandoulière. Deux jours après l'annonce de l'incident, je m'étais dirigée vers le Triskélion, QG du BAM. Je découvris alors sur un panneau d'affichage comment tout cela fonctionnait. Le bureau des visites me donnerait, en théorie, accès à Vermine. Il n'était ouvert que les mercredis et samedis et je bénis ma chance d'être venue l'un de ces deux jours. Puis, je m'étais engagée dans le labyrinthe du moment, suivant les flèches me guidant jusqu'à ma destination. J'étais à la fois pressée et angoissée. Je n'avais pas revu Ernest depuis notre escapade malheureuse dans les égouts. Je ne savais à quoi m'attendre quand je le retrouverai. Mais en même temps, je voulais à tout prix voir s'il allait bien.
J'étais entrée au bureau des visites et j'avais simplement et poliment dit :
"Excusez-moi… J'aimerais rendre visite à Ernest Lenoir…"
Mon cœur battait à tout rompre. La secrétaire fouilla un instant dans son ordinateur puis, elle me jeta un coup d'œil rapide.
"Navrée mademoiselle… Il est pour le moment en isolement et ce, pour une durée de 15 jours. Vous ne pourrez le voir avant et ce sous aucun prétexte quelconque."
J'aurais voulu lui montrer mon mécontentement. Lui faire savoir que je n'en avait rien à faire de son protocole à la noix et tout ce qui va avec. Mais je ne fis que baisser la tête, la remercier mollement de ce renseignement et repartir d’un pas lent. Je ne devais pas abandonner. Je ne POUVAIS pas abandonner. Quand Daniel m’avait dit de veiller sur vermine, je l’avais fait. Nous étions arrivés dans deux beaux draps et j’avais les sentiments d’avoir été incompétente et d’avoir moi-même été à la base de sa descente aux enfers… Ce n’était pas le remord qui me dévorait. C’était l’envie de prouver que je pouvais aider et rendre service aux gens. A mon retour à l’institut, j’avais souhaité voir le professeur qui m’écouta. Et la confiance revint en moi.
Je me représentai à ce bureau, un peu plus de deux semaines plus tard. Deux semaines durant lesquelles je n’avais cessé de lire les journaux, épluchant chaque article avec attention. Sur l’un des murs de ma chambre, j’avais collé les plus intéressants, créant un véritable pêle-mêle d’informations concernant l’affaire. Il ne me restait plus qu’une dernière chose : rencontrer Ernest. Mais je n’étais plus seule. Maëlys Duval m’avait accompagné. Elle désirait voir son frère qui était le complice d’Ernest. Et puis, l’enfant rat était également l’ex-petit ami de l’hybride chat. Je l’avais prévenu que je devais m’entretenir seule avec lui. Elle n’avait pas cherché à comprendre pourquoi et cela m’avait soulagé.
Je portai mon habituel sac bandoulière qui contentait papiers d’identité et le fouillis habituel. Cependant, on pouvait y trouver également un paquet cadeau de petite taille rectangulaire. Accompagnée de mon amie mutante, je décidai de ne pas me laisser marcher sur les pieds par cette secrétaire et je décidai d’y aller franchement.
« Bonjour… J’ignore si vous vous souvenez de moi mais je souhaiterais une entrevue avec Ernest Lenoir et cette jeune fille – je désignai Maëlys à mes côtés – souhaiterait parler à Léo Duval… Nous sommes prêtes à attendre le temps nécessaire… Ici. » | |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Mettre du poids dans la balance... [PV Ernest] Dim 8 Mai 2011 - 9:26 | |
| La secrétaire, froide comme une porte de prison, se contenta d’hausser un sourcil puis de se tourner face au moniteur de son ordinateur. Comme elle l’avait fait la première fois, elle pianota un instant sur son clavier afin de vérifier la situation des deux détenus mentionnés. Cette consultation n’aboutit heureusement pas au même résultat, au même refus implacable. La femme porta une main à un large tiroir dont elle sortit deux feuilles de papier jaune frappées chacune du sigle du BAM.
-Vous allez remplir ce formulaire, dater et signer, déclara-t-elle en posant les feuilles sur le comptoir et en refaisant face à Enora.
Elle fit ensuite signe aux deux demoiselles de s’écarter car quelqu’un d’autre se présentait. Le formulaire, document officiel dument agrémenté de la pompeuse en-être gouvernementale, réclamait des informations plutôt banales. Un cadre était réservé à l’identité du visiteur. Un second cadre, plus fin, était consacré au détenu : son nom et la relation qu’avait avec lui le visiteur. Une fois les formulaires remplis et rendus à la secrétaire, celle-ci les examina. On aurait vraiment dit qu’elle cherchait un truc à reprocher. Mais elle n’en trouva pas.
-Bien mesdemoiselles. Avez-vous une pièce d’identité ?
Cette nouvelle formalité remplie, la femme entra quelques informations dans son ordinateur puis attrapa le téléphone posé à ses côtés, composa un court numéro et s’adressa à l’un de ses collègues.
-Ernest Lenoir et Léo Duval.
Elle raccrocha et ajouta, à l’intention des deux jeunes femmes.
-Les procédures sont toujours plus longues quand il s’agit de détenus sous le coup d’une enquête. Je vais vous demander d’attendre, on examine vos demandes.
Au final, il fallut attendre pratiquement un quart d’heure. D’autres visiteurs défilaient. Ils étaient tous traité de la même façon. Le BAM n’était vraiment pas un lieu chaleureux. A plusieurs reprises, le téléphone de la secrétaire émettait sa sonnerie stridente. Il ne fut pas difficile de comprendre l’objet de ces appels : il s’agissait des réponses aux demandes de visites. Au terme de ces longues minutes, la femme assise derrière son comptoir informa enfin Enora et Maëlys de l’acceptilation de leur requête.
-L’un de mes collègues viendra vous chercher individuellement. Encore un peu de patience.
Car oui, il fallut encore attendre. Au bout de cinq minutes, un agent se présenta et appela mademoiselle Lacourt. Les deux demoiselles durent se séparer là. L’agent guida Enora dans une nouvelle série de couloir tout en s’adressant à elle. Il était plus sympathique ce qui, en un pareil lieu, était comme une bouffée d’oxygène.
-D’après ma fiche, c’est la première fois que vous effectué une visite en nos locaux. La procédure est assez stricte. Vous ne pourrez pas parler directement au détenu. Vos échanges vont se faire par caméras interposées. Lui et vous ne serez pas dans la même pièce. Je dois également vous informer que, par mesure de sécurité, l’intégralité du son et des images sont enregistré et conservé dans les fichiers du BAM.
L’agent arriva une série de portes numérotée de 1 à 10. Il jeta un coup d’œil à sa fiche et ouvrit la porte 4. Il invita Enora à pénétrer dans une petite salle carrée comportant pour seul mobilier une table, trois chaises et, en face de la table, un grand écran. Pour l’instant, l’écran était noir.
-Le détenu ne va pas tarder. On l’accompagne à une pièce similaire à celle-ci. Vous n’avez qu’à vous assoir. L’écran va s’allumer automatiquement. La durée maximale d’une visite est d’une demi-heure. Quand vous avez fini, signalez-le en appuyant sur ce bouton, juste là à côté de la porte. Heu… que pourrais-je encore vous dire ? Ha oui ! Si vous désirez faire parvenir des objets au détenu, il faut confier ces objets au guichet des visites. Je vous souhaite bonne entrevue mademoiselle.
Sur ce, l’agent referma la porte, laissant seul Enora.
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Aujourd’hui n’était pas un jour comme les autres pour Ernest Lenoir. D’abord, c’était la première fois qu’on lui autorisait l’accès à la bibliothèque grâce à son avocat, monsieur Martinez. Ensuite, il avait vu son père et cela l’avait bien perturbé. A présent, il était de retour dans la bibliothèque mais n’arrivait plus à lire. Son esprit était ailleurs, complètement perdu. Quand on l’informa d’une seconde visite, ce fut pour lui une réelle surprise. Qui, autre que son paternel, pouvait désirer lui parler ? Une seule réponse lui vint en tête : Neko. Mais ce n’était pas elle. Quand l’agent prononça le nom d’Enora Lacourt, ce fut l’électro-choque pour l’enfant-rat. Enora ! Impossible ! Enora, c’était l’Institut, c’était Daniel Hopes. Il parut si prit de court que l’agent lui demanda s’il désirait accepter cette visite. Il lui répondit que oui, en se demandant si ce n’était pas là un mensonge.
Il connaissait la procédure, il l’avait découverte aujourd’hui même. Menottes aux poignets, on l’escorta jusqu’à cette fameuse pièce au grand écran. La précédente fois, il était allé dans la salle 6, maintenant il allait dans la 4. Ce serait amusant s’il arrivait à visiter les dix, se dit-il. Bien sûr, ces dix pièces n’étaient pas les mêmes que celles aperçues par Enora. Toutes les salles fonctionnaient par paire : la salle 4 communiquait avec l’autre salle 4.
Vermine entra. On lui retira ses menottes et on le laissa seul. Il s’assit. Une série de trois bips marqua le début de l’entrevue. L’écran s’alluma. Ernest put apercevoir Enora et c’était réciproque. Le jeune hybride n’avait toujours pas été capable de déterminer l’attitude à adopter. Ne sachant pas à quoi s’attendre, il entamait cet entretien avec une franche appréhension. Quel visage offrait-il à son ancienne amie ? Il portait évidement sa tunique orange fluo de prisonnier. Il n’avait plus de menottes mais il conservait le collier de rétention, cette chose grise d’acier lui enserrant le cou. Il avait les traits fatigués mais à part cela, il paraissait être en bonne santé. Il garda le silence quelques secondes puis hasarda un timide « salut ».
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| | | Enora Lacourt Elève X-Men Delta
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| Sujet: Re: Mettre du poids dans la balance... [PV Ernest] Sam 21 Mai 2011 - 21:30 | |
| Intérieurement, je me félicitai autant que je maudissai cette secrétaire. Une véritable porte à prison. Certes, elle était bien à sa place. Néanmoins, cette fois, nous étions gagnante. Un sourire en coin se dessina sur mes lèvres lorsqu'elle nous tandis presque à regrets les formulaires. Maëlys et moi, légèrement en retrait, ne mîmes pas longtemps à nous acquitter de cette tâche bien que la question sur laquelle je buttai fut celle de sa relation avec le détenu. Je jugeai bon de mettre simplement "camarade de classe". Certes, ce n'était pas réellement la vraie vérité mais ça ne se mettait pas non plus dans la case des mensonges. Une fois les dossiers rendues à la secrétaire, celle-ci les examina longuement, cherchant une faille dans tous ces mots. Mais finalement, elle se résigna et se contenta de nous demander une pièce d'identité. Ma surprise se dessina sur mon visage lorsque je pus constater la carte d'identité de la république française de Maëlys. Une nouvelle compatriote ? Il semblait que oui...
Puis, elle nous fit attendre. Assises sur des chaises d'un confort moyen, je soupirai de temps à autres, cherchant un moyen de mettre un terme à l'impatience qui grandissait en moi. Les sourcils légèrement froncés, je me demandai comment Ernest allait bien pouvoir réagir... Après tout ce temps... Madame Porte-à-prison m'interrompit dans le fil de mes pensées. Elle venait simplement nous informer que notre demande de visite avait été acceptée et qu'il allait falloir, de nouveau, attendre quelques minutes pour que l'on vienne nous chercher individuellement. Je croisai le regard de ma voisine et hochai légèrement la tête, dans le but de lui faire comprendre qu'elle ne devait pas avoir d'inquiètude.
Cinq minutes plus tard, mon nom retentit contre les murs de la salle. Je lançai un léger sourire à Maëlys et sautait sur mes pieds, suivant l'agent qui me conduisai peu à peu vers ma destination finale. Il m'expliqua comment tout ceci allait se passer. Je ne verrais pas vraiment Ernest. J'allais simplement vivre une sorte de vidéo conférence... Nous faire attendre pour ça, ça me dépassait totalement... Il me fit entrer dans une salle et acheva son explication. Ce ne fut que lorsqu'il eut quitté la salle, me précisant que si j'avais des objets à faire parvenir au détenu, c'était par le bureau des visites qu'il fallait passer, que je pus poser mon sac sur la table. je contemplai alors la pièce. Mobilier simple voir quasiment vide. En revanche, l'écran sur le mur ne pouvait qu'attirer mon regard. Mais j'avais la tête tournée dans l'autre direction lorsque 3 bips retentirent, attirant mon attention. Et l'image apparut.
Ernest Lenoir. Je ne l'avais guère vu depuis plusieurs mois et pourtant, je le reconnu immédiatement. Malgré sa tenue de détenu, malgré ses traits tirés et malgré ce collier gris qui faisait de lui un véritable animal de compagnie, je le reconnus. Il semblait gêné. Pour ma part, j'étais soulagée. Soulagée de retrouver le même visage que celui que j'avais connu à peu de choses près. Je m'assit derrière la table sur l'une des chaises. Puis, le silence ce fit. Silence brisé par les salutations simples de Vermine. Je tâchai de lui sourire légèrement.
"Ernest ! Si tu savais comme je suis heureuse de te revoir... Après tout ça... Je... Je... Je me suis tellement inquiétée pour toi !"
Je m'étais juré de ne pas pleurer, de me montrer à la hauteur. mes les larmes commençèrent à glisser sur mes joues, aussi silencieuses que discrètes mais montrant clairement mon émotion... | |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Mettre du poids dans la balance... [PV Ernest] Lun 23 Mai 2011 - 12:42 | |
| Et zut ! Que pouvait-il répondre à cela ? En plus, elle commençait à pleurer… Pour être honnête, Ernest était surpris. Comment Enora pouvait-elle tant s’inquiéter pour lui ? N’avait-il pas trahi l’Institut en devenant un sbire de Magnéto ? Peut-être que la demoiselle l’ignorait après tout. Que savait-elle ? Il n’avait pas vraiment envie de le lui demande directement. S’il la faisait douter, il aurait tout gagné… Mine de rien, il se sentait réconforté qu’elle soit venue. Il garda le silence, se demandant désespérément quelle attitude adopter. Puisqu’elle pleurait, il pouvait la consoler ! Quelle ironie… C’était lui qui était derrière les barreaux et pourtant, c’était lui qui devait soutenir ! L’idée lui plut. Se forçant à sourire, il reprit enfin la parole.
-Ne pleure pas Enora ! Pour moi, ça beigne ! Je suis logé, habillé et nourrit aux frais de l’état, ce n’est pas la grande classe, ça ? Non, franchement, tu n’as pas à t’en faire ! Je suis entre de bonnes mains.
Poussé par son propre jeu d’acteur, il rigola. Il continua sur la même lancée.
-Depuis que mon avocat est là, j’ai accès à la bibliothèque. Alors je peux me changer les idées. Bon, ok, ils n’ont pas des livres extra mais je fais avec. Ha et en parlant de livres, justement, mon père m’en a apporté ce matin.
Voilà un bilan plutôt positif. Cela suffirait-il à rassurer la demoiselle ? Daniel avait cherché cette dernière de veiller sur lui. C’était sans doute pour ça qu’elle était si affectée par ses malheurs. Mais l’enfant-rat, en tout cas, ne lui en voulait pas. Il était conscient que c’était lui et lui seul qui avait fait de monstrueuses bêtises. Quelque part, il méritait son sort. L’air de rien, il dévia le sujet, préférant parler d’autre chose que sa propre condition.
-Et a l’Institut, quoi de neuf ?
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| | | Enora Lacourt Elève X-Men Delta
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| Sujet: Re: Mettre du poids dans la balance... [PV Ernest] Mar 24 Mai 2011 - 11:55 | |
| Je vis un éclair de surprise passer dans les yeux de Vermine. Peut être ma réaction était-elle exagérée ? Pourtant, mes sentiments étaient bien réels. Je tentai vainement de me ressaisir tandis que l'enfant rat me faisait comprendre qu'il ne fallait pas que je m'inquiète pour lui. Bon, de la à trouver la situation chouette... Fallait peut être pas trop pousser non plus... Son rire m'inquiéta. Je savais qu'Ernest avait traversé beaucoup d'épreuves. Icare m'en avait reparlé récemment lors de notre déjeuner au restaurant. Être mutant était avant tout dangereux, surtout pour ceux comme eux où la mutation était tout à fait visible.
Ernest ajout alors quelques petits détails quant à sa détention. Ainsi, depuis peu, il avait accès à la bibliothèque. Un sourire apparut clairement sur mes lèvres. Je savais qu'il adorait lire et le priver de cela aurait été une grossière erreur. Et, comme il le précisait, cela pouvait lui permettre de s'évader de ce lieu et de s'imaginer un monde plus beau que les murs gris de sa cellule. Puis, un détail me frappa. Son père été venu lui rendre visite. Son père... Pourtant, Ernest n'avait-il pas fui cet homme qui n'appréciait que peu les mutants ? Cela me surprenait. Mais c'était d'autant mieux ainsi. Pour lui. Un soutien familial dans sa situation était plus que nécessaire.
Puis, de nouveau la gène. Le sujet semblait délicat. Je lâchai une légère grimace, consciente que cette discussion n'allait pas être des plus simple. D'ailleurs, Ernest préféra changer de sujet, me demandant quelles étaient les nouveautés à l'institut. Je réfléchis un instant avant de répondre.
"Eh bien... Certains arrivent, d'autres partent et d'autres encore reviennent. A vrai dire... Daniel est parti. Il nous a... Abandonné."
Ma gorge se serra. Je n'aimais pas mentir mais Ernest ne pouvait savoir. Daniel avait tenu à ce que son nouvel emploi soit gardé confidentiel et avait bien insisté sur le fait que personne ne devait être au courant. Je repris donc d'un ton neutre.
"Il est parti sans réellement donner d'explications... Apparemment, il aurait eu un différent avec le professeur Xavier. Certainement une question de point de vue qui ne se rejoignait pas... Sinon... Un autre élève m'a parlé de toi... Icare... Il m'a dit que tu l'avais mordu. Il est revenu à l'institut depuis peu de temps. A vrai dire, j'espérais te voir revenir également... Mais au lieu de cela, tu as simplement disparu et des rumeurs à ton sujet laissaient entendre que tu avais choisis un nouveau camp dans le monde mutant..."
Je plantai mon regard dans l'écran, guettant les réactions de l'enfant rat. Puis, je baissai les yeux et repris la parole.
"Ernest... J'aimerais comprendre pourquoi tu as fait toutes... Ces choses affreuses dont on t'a accusé. Tu es parti. J'aurais dû veiller sur toi seulement... Je n'en étais plus capable durant un temps. Notre escapade dans les égouts ne m'a pas laissée sans souvenirs terrifiants même si je n'imagine pas un seul instant ce que tu as pu vivre..."
Je n'aimais pas le traîner sur ces sentiers obscurs. Les souvenirs que cela devait lui rappeler ne devaient pas être des plus joyeux. Mais il fallait que je sache... | |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Mettre du poids dans la balance... [PV Ernest] Mer 25 Mai 2011 - 8:53 | |
| Ernest ne répondit pas tout de suite. Il devait peser ses réponses, sachant que tout était enregistré, tout était écouté. Enora n’avait entendu que les rumeurs. C’était logique après tout. Et c’était une chance. Il ne pouvait bien évidement pas lui avouer qu’il était Confrériste puisqu’il le niait lors des interrogatoires. Le reste en revanche… Il se racla la gorge.
-Notre escapade dans les égouts m’a conduit à quinze jours de captivité dans un laboratoire, dans une cage de verre, nu comme le cobaye que j’étais devenu. Je pense pouvoir affirmé avoir été en enfer. Mais je ne t’en veux pas, à toi. C’est moi qui a voulu retourner dans les égouts pour récupérer des babioles. C’est moi qui me suis jeté dans la gueule du loup. Après ça, j’ai un peu perdu la boule. Enfin non, pas qu’un peu. J’aurais eu ma place dans une jolie chambre capitonnée. Je ne me sentais plus à ma place à l’Institut. C’est pendant cette période que j’ai mordu Icare. Ce n’était pas vraiment ma faute, j’espère qu’il l’a compris. Bref, je suis parti et j’ai fais pas mal de bêtises. Je me demande même maintenant si je me suis vraiment remis de ma vie de cobaye. Ça m’a fait mal, je n’y étais pas prêt. Depuis, je crois que je ne suis plus le même.
Il marqua une petite pose avant de reprendre.
-Mais méfies-toi des rumeurs. On a tôt fait de déformer, d’amplifier. Si je suis là, ce n’est peut-être pas pour rien mais je ne crois pas non plus être un monstre.
Nouvelle pose. L’enfant-rat décida de passer au sujet de Daniel Hopes. Il en savait plus qu’Enora, c’était presque amusant.
-Daniel travaille pour le B.A.M., il est chef de section. Je ne l’ai jamais vu mais j’ai tendu des agents prononcer son nom. Je crois également avoirs compris qu’il est parti à l’étranger. Le B.A.M. veut devenir international, tu sais.
Ernest se gratta l’oreille, pesant toujours ses mots.
-Je ne sais pas si je reviendrais à l’Institut. Je ne sais pas quand je sortirais d’ici. Je ne veux pas savoir de quoi sera fait l’avenir.
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| Sujet: Re: Mettre du poids dans la balance... [PV Ernest] Jeu 26 Mai 2011 - 11:18 | |
| J'écoutai attentivement tout ce que pouvait raconter l'enfant-rat. Cela rajoutait des détails dans les informations que je possédais et m'en donnait des nouvelles. Une sorte de puzzle géant où on cherche la pièce clé qui nous permettra de tout comprendre. Cependant, Je repensai également au fait que la conversation était enregistrée. Je devais peser mes mots... Et Ernest devait certainement en faire de même.
Même si ce que j'avais moi même entendu, ma conversation avec le professeur Xavier m'avait aidé à éclairer certains points. Pour d'autres, il avait souhaité que je fasse moi même le clair dessus, écoutant avant tout mon instinct. Pour moi, Vermine confrériste n'aurait été envisageable que s'il avait subit une sorte de grand choc... Ce qui avait eu lieu. Il me raconta alors sa séquestration dans un laboratoire des plus étrange et son rôle de cobaye. Il y avait de quoi plonger dans la folie, ce qu'il avait fait. Je ne pouvais que comprendre. Moi même, avec une expérience moins forte mais aussi marquante, je m'étais renfermée sur moi même. Une chose me rassurait : il ne me tenait pas coupable de ce qui était arrivé. Je lui souris faiblement. Puis, après qu'il eut parlé d'Icare, je pis la parole.
"Icare a été assez choqué par ce que tu as fait. Il m'a dit récemment qu'il avait été très en colère et qu'il avait préféré partir, tout comme toi... Finalement, vous vous ressemblez bien plus que vous ne souhaitez l'admettre tous les deux... Et oui, si cela peut te rassurer, je crois qu'il a compris que tout ce qui se passait n'était pas vraiment de ta faute..."
Je lui souriais avec encouragement, comme pour l'inciter à continuer. Il me précisa alors quelles rumeurs à son sujet n'était que fausses même s'il se savait responsable de ses actes. Mon instinct ne savait plus vraiment quoi penser. Comment pouvait-on ne pas être un monstre lorsque l'on a du sang sur les mains ? Ernest était trop jeune pour tout cela, mais une petite voix semblait méfiante. Alors je repensai à Daniel. Daniel qui s'était longtemps lui même affirmé être un monstre, ce que je n'avais jamais cru. Je ravisai donc mon jugement sur le jeune garçon, n'essayant plus que de le croire.
Vermine m'avoua alors être au courant que Daniel travaillait ici. J'eus du mal à dissimuler ma surprise. Je savais que peu de gens le savais mais je n'avais pas imaginé un seul instant que Vermine pourrait l'avoir découvert. Cependant, le fait qu'il soit parti à l'étranger m'avait échappé. J'utilisai ma surprise de toutes ces révélations.
"Daniel au BAM ? Non, ce n'est pas possible... Il n'a jamais été sur la même longueur d'onde que tous ces gens... même si parfois il semblait s'y connaître mieux que quiconque... Et parti à l'étranger ? Il nous a donc bel et bien abandonné..."
J'espérai me montrer à la hauteur de ma prestation car ce n'était pas uniquement ma parole qui était en jeu. Si les agents du BAM découvraient que j'étais au courant pour Daniel, sa place serait remise en cause et je risquerai d'être en danger. Le Time tricker m'avait bien informé sur es dangers d'être au courant d'une telle information et avait bien précisé que personne ne devait être au courant de son rôle d'agent double...
Ernest acheva sa réponse sur une note pessimiste. Je grimaçai légèrement. Ma mission ici semblait bien compromise d'un coup. Voilà que l'enfant-rat refusait de regarder l'avenir. Je pris une profonde respiration avant de répondre.
"Tu sais Ernest... Personne ne sait de quoi est fait le futur pour la simple raison que rien n'est planifié à l'avance. Certes, certains ont ce don mais je suis sure qu'il rend leur vie moins palpitante. Cependant, juridiquement parlant, même s'ils ont tous les moyens de te retenir ici, je ne pense pas qu'ils pourront prendre des mesures aussi... Radicales. Ce serait injuste. Parce que tu es mutant, tu aurais une punition plus sévère ? En revanche, je pense que tu as besoin d'aide... Et cette aide, seul l'institut peut te la donner... Où irais-tu sinon ?" | |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Mettre du poids dans la balance... [PV Ernest] Jeu 26 Mai 2011 - 18:51 | |
| Lui ? Retourner à l’Institut ? L’idée lui avait certes traversé l’esprit mais il n’avait put s’y résoudre. A quoi bon ? L’Institut n’avait rien fait pour lui, elle ne ferait jamais rien, voilà tout. Mais s’il sortait de cette maudite prison, retournerait-il à la Confrérie ? Ne pas le faire serait un risque, celui de subir des représailles. Le faire était aussi un risque, celui de retourner en prison, celui de blesser plus profondément encore sa conscience. Cruel dilemme mais il n’allait pas en faire étalage ici, devant Enora. Ernest trouvait qu’elle insistait trop. Cela l’irrita. Le sujet de l’Institut éclipsa tous les autres. Il répondit presque sur l’instant.
-Ta foi en l’Institut est quelque peu troublante Enora. J’en viendrais presque à croire que c’est le professeur Xavier qui t’a demandé de me ramener. L’Institut, les X-mens, ils n’ont rien fait quand j’étais dans ma cage à subir injections et prélèvements. Daniel n’a rien fait quand je sus revenu, à moitié fou. J’ai du me reconstruire tout seul !
Alors qu’il avait débuté sa tirade d’une voix calme, il l’achevait avec un certain énervement. Il avait fuit l’Institut, il s’était lui-même privé de l’aide qu’on pouvait lui apporter mais il n’allait pas le reconnaitre. Vermine était têtu quand il s’y mettait.
-Tu sais de quoi on m’accuse ? De meurtres, de terrorisme. On m’a choppé en train d’attaquer une annexe de la C.I.A. ; je vais en prendre pour 10 ans, 20 peut-être, même plus. Ce dont j’ai besoin Enora, c’est d’un bon avocat et ça tome bien, je l’ai déjà. Si je sors d’ici et que je ne suis pas encore un vieux rat au pelage blanc, je retourne chez mon père.
Il marqua une petite pause avant de conclure.
-Désolé Enora. Je n’ai rien contre toi, mais contre l’Institut, si.
Parole de Confrériste.
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| | | Enora Lacourt Elève X-Men Delta
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| Sujet: Re: Mettre du poids dans la balance... [PV Ernest] Mar 5 Juil 2011 - 21:02 | |
| Le jeune garçon me prit un peu au dépourvu. Parfois, sa jeunesse me faisait oublier sa maturité qui était d'une toute autre nature qu'enfantine. Sa clairvoyance et sa compréhension avait tendance a réduire en néant mes espérances. Et là, il avait visé tellement juste que je ne pouvais masquer ma gêne. Il n'avait qu'à moitié raison. et ça, je me dépéchai de le lui rappeler. "Ma foi en l'institut ? Mais en quoi d'autre veux-tu que j'ai foi de nos jours ! Les mutants sont traqués partout ! Je ne peux que compter sur la sécurité que me donne l'institut pour survivre... Quant à Charles Xavier, oui, il m'a demandé de venir te voir. Mais sache que je l'aurais fait malgré tout. Personne ne sait ce que tu as vécu Ernest... on ne peut deviner si tu ne nous en parle pas. Et tu sais que j'aurais voulu t'aider durant ces instants délicats pour toi si je n'avais pas moi même été complétement perdue !"Le timbre de ma voix trahissait mon émotion. Mon coeur s'emballait tandis que je prononçai ces mots. La réponse que j'adressai à Vermine était à l'image de celle qu'il avait eu. Irrité, agacé, énervé. Beaucoup trop d'émotion qui ne pouvait montrer, pour ma part, que mon malaise d'être en ces lieux. Je baissai légérement les yeux pour me contenir tandis qu'Ernest poursuivait avec conviction son argumentation. Les accusations dont il était l'auteur était effrayante. Et dans ses mots qu'il ne machait guère, il ne tentait même pas de les contredire. Et là, une chose me frappa. Son père ? Monsieur Lenoir ? Voilà vers qui il souhaitait désormais se tourner ? Là, je reconnaissant l'enfant. Il y a quelques temps encore, le jeune garçon n'aurait pour rien au monde voulu entendre parler de cet homme. Désormais, il semblait être son seul allié. Cela ne me plaisait pas trop. Vermine préférait tourner le dos à des gens qui lui ressemblait beaucoup plus qu'il ne pouvait le penser pour aller vers un homme qui était, certes, son géniteur mais qui longtemps avait critiqué les nôtres. Il acheva ses paroles en me montrant que, pour lui, l'institut était désormais fermé. Je lâchai un léger soupir. Je ne réussirai pas à le ramener. Pas comme ça. Alors je baissai les armes et préférai changer de sujet. Nous discutâmes un moment et, quelques minutes avant la fin de la conversation, je lui montrai le paquet que j'avais pour lui et lui signalai que j'espérai que cela lui ferait passer le temps. Il l'aurait via le bureau de l'accueil où je pris soin de le déposer. A l'intérieur, il y avait un carnet vierge avec une couverture travaillée de telle sorte à imiter les anciens livres. J'avais glissé un mot à l'intérieur sur lequel j'avais écrit "A toi d'écrire ta propre histoire, superhéro..." ---------------------- Mes visites auprès d'Ernest étaient rentrées dans ma routine. Deux fois par semaine, j'allais lui raconter ma vie, mes soucis... Parfois, il me demandait pourquoi je venais. Je lui répondait alors qu'il me manquait et que les amis avaient besoin de se soutenir entre eux. Je ne pouvais savoir si c'était la réponse qu'il attendait. Aussi, j'étais de retour comme toujours, deux semaines après ma première visite. Connaissant désormais le chemin, la procédure, plus rien ne m'effrayait et je commençai à être de plus en plus à l'aise bien que cette idée puisse parraître étrange. Aussi, cette fois, je me présentai à nouveau au bureau, même si la grinçante secrétaire commençait à me connaître... "Bonjour ! Je viens voir Ernest Lenoir !- Spoiler:
Si quelque chose ne va pas, tape moi sur les doigts ! Désolée du retard et en espérant avoir été claire ^^
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| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Mettre du poids dans la balance... [PV Ernest] Dim 10 Juil 2011 - 9:42 | |
| Ce jour là, la secrétaire avait l’air aussi mal disposée que d’accoutumé. Elle se tourna face à son ordinateur afin de faire les vérifications d’usage. Le règlement l’exigeait alors elle obéissait. Toutefois, avait qu’elle n’est le temps de donner sa réponse, réponse qu’elle connaissait avant même de consulter son moniteur puisqu’elle avait en mémoire le dossier du détenu concerné, un autre prit la parole.
-Je suis navré mademoiselle, ce ne sera pas possible aujourd’hui.
La voix était grave, aimable mais terne. Elle venait d’un homme qui s’était approché du comptoir. Il était vêtu d’un élégant smoking gris, impeccablement repassé, impeccablement ajusté. C’était du sûr mesure et de la qualité, le genre de tenue réservée à l’élite de la société. L’homme avait le teint pâle et ses cheveux bruns grisonnaient prématurément. Ces derniers étaient portés courts, une coupe stricte sans aucune fantaisie. D’une façon générale, le visage de l’individu inspirait la rigueur, la sévérité, mais aussi la fatigue, la mélancolie. Cette personne ne faisait pas parti du personnel, elle n’avait pas l’uniforme réglementaire. Elle leva très vite le mystère sur son identité. Tout en tendant la main à la jeune femme, il reprit.
-Je suis Philippe Lenoir, le père d’Ernest. Vous devez être Enora Lacourt, n’est-ce pas ? J’ai eu vent de vos visites. Je vous suis reconnaissant de soutenir mon fils pendant cette période difficile. Hélas, comme je le disais, aujourd’hui, nous ne pourrons pas le voir.
Philippe baissa la voix pour donner la raison, à la fois pour être discret mais aussi pour arriver à prononcer correctement ces mots qui ne pouvait pas le laisser insensible.
-Hier soir, Ernest a… tenté de mettre fin à ses jours. Son diagnostique vital n’est pas engagé mais il est toujours entre les mains des médecins.
Il marqua une pause, paraissant hésiter à demander quelque chose. Finalement, faisant mine de quitter la pièce, le milliardaire continua.
-J’aimerais vous parler, pour plusieurs raisons. Si vous n’y voyez pas d’objection, je vous invite à me suire hors de cette prison.
HRP : pas de souci pour le retard. Juste pour infos : Le père d'Ernest n'a jamais critiqué les mutants (on peut le croire si on fait un amalgame). C'est uniquement la mère d'Ernest qui l'a fait. A présent, Philippe Lenoir a divorcé. Voilà ! | |
| | | Enora Lacourt Elève X-Men Delta
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| Sujet: Re: Mettre du poids dans la balance... [PV Ernest] Lun 11 Juil 2011 - 19:54 | |
| J'attendai que la secrétaire ne daigne me donner l'habituel formulaire que j'avais pris l'habitude de remplir en des temps records. Avec mon petit sourire en coin, j'avais commencer à tapoter le comptoir de mes doigts. Cependant, la réponse qui arriva dans mon dos transforma mon visage en expression de stupeur. Une voix grave, solennel mais qui se voulait tout de même douce m'indiqua alors que rencontrer mon ami aujourd'hui me serait impossible. Je me retournai vivement et la secrétaire sembla soulagée de ne pas avoir à m'annoncer cette nouvelle en personne. Je dévisageai alors mon nouvel interlocuteur, les sourcils légèrement froncés. Ce nouvel interlocuteur me dépassait quelque peu et était quelque peu âgé, ou dumoins, ses cheveux grisonnant m'indiquaient son âge avancé. Il était habillé d'un smoking gris qui n'avait pas l'air de sortir d'un magasin de prêt-à-porter mais plutôt signé par un grand couturier. Son visage semblait marqué par les événement récents qu'avaient subit Ernest aussi, je ne fus guèresurprise de l'identité de cet homme.
Philippe Lenoir. Le père d'Ernest. Enfin, je rencontrai cet homme sur lequel j'avais pu me faire tant d'a priori en côtoyant l'enfant rat. Je lui serrai la main et hochai la tête pour lui affirmer que j'étais bien Enora. Puis, il fit quelque chose qui me surprit. Il me remercia. il me remercia de soutenir un enfant perdu dans ces moments troubles. Je restai sans voix bien que ma curiosité me démangeait de le couper en plein milieu d'une phrase pour lui demander la raison pour laquelle ma visite serait impossible. Je n'eut pas à attendre longtemps.
D'un ton plus bas, il m'expliqua. Il m'informa du geste desespéré d'un enfant à bout de nerf et n'ayant plus rien à perdre. Il m'informa de ses jours qui n'étaient pas en danger mais qu'il était toujours avec les médecins. Mon teint devint vampirique. Ma main droite vint se mettre devant ma bouche comme pour étouffer un cri. Mes yeux s'écarquillèrent et les seuls mots qui me vinrent en tête furent :
"Quoi ? Comment...?"
Monsieur Lenoir semblait vouloir ajouter quelque chose. Mais il ne voulait pas le faire devant les quelques personnes présentes. Ses paroles guidant le gestes, il déclara vouloir me parler en dehors de cette prison. Mes sourcils se froncèrent de nouveau, signalant désormais ma méfiance. Cependant, j'obéis à la demande et hochai la tête. Ainsi, nous ôrtîmes de concert. Mais une fois arrivée dehors, je me tournai vers lui et décidai de lui faire part clairement de ce que je pensai.
"Ecoutez monsieur, avant d'aller plus loin... Vous comprendrez que j'aurais besoin de savoir comment vous avez eu vent de moi ainsi que tout ce que... Vous seriez susceptible de savoir... Sur moi... Peut être que si vous en savez assez, vous comprendrez alors qu'il peut m'être assez difficile de vous faire confiance dans l'immédiat..."
Etais-je devenue complétement parano ? Ou bien était-ce clamé haut et fort à juste titre ? Dans tous les cas, j'en avais dit trop et pas assez à la fois. Si Philippe Lenoir était au courant de ma nature semblable à celle de son fils, alors cela lui parraîtrait clair. Sinon, il risquerit de se retrouver perdu dans un drôle de brouillard... | |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Mettre du poids dans la balance... [PV Ernest] Mar 12 Juil 2011 - 8:13 | |
| Monsieur Lenoir resta un instant interdit. Sous ses airs quasi-militaires, il ne devait pas vraiment apprécier qu’on s’adresse à lui de la sorte. Il était tout de même l’une des cinq personnes les plus fortunées sur Terre et il était à la tête d’un véritable empire économique. Il avait plutôt l’habitude qu’on lui fasse des courbettes, au sens figuré bien sûr, et il associait le franc parlé aux seuls journalistes. Mais il ne se formalisa pas plus que ça. Il répondit finalement sur le même ton terne.
-Ernest a parlé à son avocat, monsieur Martinez, et l’avocat m’a parlé. Ce que je sais vient donc d’Ernest. J’en sais peu mais j’en sais assez il me semble. Vous êtes étudiante à l’Institut Charles Xavier, vous portez le gène X, vous connaissez Ernest peut-être mieux que moi-même, vous l’avez aidé peut-être mieux que je n’ai sut le faire. C’est pour toutes ses raisons que j’aimerais m’entretenir avec vous.
Le milliardaire indiqua de la main sa limousine garée sur le parking visiteur. Il invita Enora à monter et, se doutant que cela n’allait pas lui plaire, il ajouta :
-Nous n’allons nulle part. Je préfère simplement discuter avec vous à l’abri des regards et des oreilles indiscrètes. Les journalistes ont trop souvent des méthodes fort déplaisantes pour obtenir de l’information.
A côté du luxueux véhicule se tenait un domestique. Plus grand que Philippe, vêtu d’un costume sombre aussi strict qu’élégant, cet homme semblait presque inquiétant. Il s’agissait de Basil. Son regard tomba sur la jeune femme avec une sympathie toute relative. Si monsieur Lenoir s’efforçait d’être aimable, son domestique ne se sentait visiblement pas obligé de faire de même. Sans doute était-il trop soucieux de la sécurité de son patron.
-Monsieur ? fit simplement Basil, interrogeant d’avantage par le regard que par la parole. -Ce ne sera pas long.
Presque à contre cœur, le domestique ouvrit la portière arrière de la limousine. L’intérieur était si vaste, si raffiné, qu’on aurait put se croire dans un petit salon. Deux confortables banquettes se faisaient face. Entre elles, il y avait une table basse certainement en bois massif. Les vitres de la limousine était tintées de telle sorte qu’on ne puisse que regarder à l’extérieur, pas à l’intérieur. Dans ce dernier cas, elles semblaient parfaitement noires, opaques. Philippe prit place sur une banquette. D’un regard vers l’avant, il ordonna au conducteur, toujours installé devant le volant, de sortir. Il voulait vraiment être seul avec mademoiselle Lacourt. Se tournant vers cette dernière, il lui proposa un rafraichissement. Avais-je oublié de dire qu’un petit frigo était présent ? Malgré cette politesse, on sentait que l’envie n’y était pas. Non, monsieur Lenoir ne semblait pas hostile envers Enora, au contraire. Mais il semblait si triste, si fatigué au fond de lui.
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| | | Enora Lacourt Elève X-Men Delta
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| Sujet: Re: Mettre du poids dans la balance... [PV Ernest] Ven 15 Juil 2011 - 21:13 | |
| L'homme me répondit sur le même ton monotone. Quiconque aurait pu comprendre à l'heure actuelle que la situation de son fils le touchait réellement et que tout cela semblait lui échapper. En essayant de me mettre à sa place, je me rendis compte que cela devait être difficile pour lui. Lui, un homme si haut placé que tout doit toujours être sous contrôle. Alors quand finalement tout bascule, on devait se sentir si désarmé, si impuissant, que l'on devait avoir envie de cesser de se battre durant un instant, avant de se ressaisir. J'écoutai avec attention sa réponse. Ainsi, il savait. Il savait que je n'étais pas ce qu'il y avait de plus normal mais il ne semblait pas avoir peur. Au contraire. Cette raison semblait le pousser à me parler, à vouloir me dire quelque chose à moi et à moi seule. La curiosité me fit mordre ma lèvre inférieure. J'eus soudain l'impression d'avoir été un peu dure et l'envie de m'excuser de ma réaction me démangeait. Cependant, rapidement, je retrouvai mon inquiètude.
Monsieur lenoir me désigna alors sa longue limousine, m'invitant à monter dedans. Rapidement, il sentit le besoin de se justifier et m'expliqua alors que nous ne ferions que discuter à l'intérieur, sans bouger. Il craignait les journalistes et je ne pouvai que le comprendre. Je hochai la tête, tout à fait d'accord avec lui sur ce point. Cependant, si je commençai à me détendre en compagnie de Philippe Lenoir, la partie n'allait pas être gagnée avec ses domestiques. Le regard méprisant que l'homme qui se tenait à côté de la voiture me gela sur place. Il semblait me voir comme un ennemi potentiel capable de démolir son maître d'une pichenette. Bon, vu comme ça, on était pas si loin que ça de la vérité, mais tout de même ! C'était moi qui était réticente et qui me sentait mal à l'aise et c'était lui qui m'invitait. Comme si j'allais le prendre en otage ou je ne sais quoi... bien mon genre. Je me contentai alors de rendre à Basil son regard de braise. J'aurais volontiers montré quelques reflets verdâtres dans mes pupilles mais craignant de ne pas me contrôler et constatant que celui-ci se contentai d'obéir à monsieur Lenoir, je me contins.
Je montai à bord du véhicule et m'installai sur une des banquettes. Mes yeux se posaient partout autour de moi, découvrant alors l'un de ces endroits rêvés où l'on souhaite d'aller lorsque l'on est petite. Mais la raison pour laquelle j'étais là m'empêcha de contempler pleinement ce lieu. Je repensai à Ernest que j'avais vu il y a quelques jours à peine. Je lui avais alors parlé normalement. Comment avait-on pu en arriver là ? Ce n'était pas compréhensible. Alors, ne tenant plus et dès que le chauffeur eu refermé sa portière et que monsieur lenoir m'eut proposé une boisson, je pris la parole.
"Non merci... Je ne pense pas être capable d'avaler quoi que ce soit dans l'immédiat... A vrai dire... J'aimerais que l'on en vienne au fait. Je ne comprends pas comment Ernest a pu agir de la sorte et je n'arrive toujours pas à réaliser qu'il a... Qu'il aurait pu..."
Je perdai ma contenance. Les larmes manquaient de couler et je devais me battre pour les retenir. Je fixai l'homme avec ce regard de petite fille. Ce regard innocent qui voulait aider mais qui se sentait si impuissant. J'attendais qu'il parle et qu'il me dise enfin de quoi le fond de sa pensée était fait. | |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Mettre du poids dans la balance... [PV Ernest] Sam 16 Juil 2011 - 11:44 | |
| Philippe garda le silence, une éternité sembla-t-il vu la pesante ambiance. Il observait, sans trop insister, son interlocutrice. Il hésitait encore un peu à se confier à elle qu’il connaissait, comme il l’avait dit, si peu. Un rendez-vous auprès du professeur Charles Xavier n’atait-il pas préférable ? Il ne savait pas, il ne savait rien. Il nageait dans l’inconnu, tout lui échappait. Ce dont il était sûr, c’était qu’il avait besoin de se confier, il avait aussi besoin d’un avis extérieur. Pourquoi attendre ? Il soupira et se lança. Si Enora peinait à se contenir, lui paraissait y arriver avec plus d’aisance. Monsieur Lenoir était trop rigoureux avec lui-même pour faillir si facilement. Pourtant, le poids dans son estomac, était juste terrible. Sa voix grave, lente, monotone, empli l’espace confiné de la limousine.
-Tout d’abord, sachez que ce que je vais vous dire, je ne suis pas sensé le savoir. J’ai joué de mes influences politiques pour obtenir des informations confidentielles sur l’enquête du BAM concernant mon fils. Aussi, je vous serais reconnaissant de ne pas communiquer ses informations avant que tout ceci ne soit rendu public.
Le milliardaire marqua une brève pause. Puis il continua.
-L’enquête avance. Il est à présent évident qu’Ernest a rejoint la Confrérie. S’il est revenu après de moi, quelques semaines avant son arrestation, c’est pour le compte de ce Magnéto. Il m’a manipulé, moi, son propre père, afin de faire embaucher des Confréristes dans un des labos de recherches biologique sous le contrôle du conglomérat Lenoir. Il a vraisemblablement entamé des expérimentations sur son propre gène X, sur l’Altérium. Il a également détourné de l’argent, argent dont la destination ne fait aucun doute. Ernest a également participé à un attenta meurtrier revendiqué par la Confrérie. Il aurait également tué, gratuitement, plus de cinq personnes dans les bas-fonds de la ville. Et puis, à tout ceci s’ajoute d’autres délits, moins graves mais bien là. Finalement, au regard de ses méfaits, cette attaque manqué sur l’annexe de la CIA est anecdotique. Il sera lourdement condamné. Peut-être ne sortirait-il jamais de prison. Son avocat a peur qu’on ne lui accorde même pas la protection accordé par son jeune âge.
Nouvelle pause. Philippe avait débité cette tirade comme une récitation. Il reprit son souffle et poursuivit.
-Monsieur Martinez a une solution pour qu’Ernest échappe à la justice : plaider la folie. Ernest a refusé. Pourtant, de l’avis même des psychologues, il n’est pas très stable. Et hier soir, Ernest tente de se suicider. Il a pratiquement réussi à se sectionner la langue. Voilà, mon fils en est là. Je comprends son geste. Il n’a plus d’avenir. Il doit avoir du mal à assumer tout ça. La mort, c’est la fuite vous savez, la promesse d’arrêter de souffrir.
Monsieur Lenoir parlait en connaissance de cause. Il repensait, à ce moment même, à son beau pistolet qui dormait dans le tiroir de son bureau, là-bas, en Suisse. Il maqua une pause plus longue, cette fois. Quand il reprit, on sentit dans ses mots, plus de colère, plus de frustration.
-Comment peut-on changer si vite ? Je me refuse à croire que le gène X est le seul responsable. Il y a moins de deux ans, mon fils était un garçon modèle, sage, discipliné, intelligent. Mais déjà, je sentais que je le perdais. Déjà, je sentais que quelque chose n’allait pas. J’ai l’impression que cette enquête du BAM révèle MES erreurs. Ernest est devenu un monstre et je suis certain que c’est MA FAUTE !
Le point de monsieur Lenoir alla heurter la table basse entre les deux banquettes. Il s’était pratiquement mis à hurler. Il dévoilait un peu du mal être qui le submergeait. Mais il arriva à se calmer, un peu. Avec des gestes fébriles, il sortit de sa sacoche un journal qu’il étala sur la table, face à mademoiselle Lacourt. Il s’agissait d’un numéro du Times qui commençait à dater déjà de plusieurs mois. En première page, on y voyait une femme, grande et belle : Ashley Lenoir redevenue peu après la parution de ce numéro Ashley Willard. L’actrice de cinéma avait donné une interview dans laquelle elle maudissait les mutants et le gène X.
-Enfin, ce n’est pas que ma faute. Voici la mère d’Ernest, mon ex-femme. Elle voue une haine irrationnelle envers vos semblables et pourtant, c’est bien d’elle que mon fils tient son côté mutant. Avant Ernest, il n’y a aucune trace du gène X chez les Lenoir au moins pendant les quinze dernières générations. Chez les Willard, c’est tout le contraire. Ashley a renié son enfant, elle l’a rejeté alors qu’elle-même est certainement une mutante. Comment ne pas vivre cela comme une trahison ?
Philippe Lenoir se redressa sur sa banquette. Après une dernière pause, il demanda :
-Vous êtes mutante, je ne le suis pas. Comme je vous l’ai dis, vous devez connaitre Ernest mieux que moi-même. Comment puis-je encore l’aider ? Je ne sais plus quoi faire. Je ne l’ai jamais sut…
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| | | Enora Lacourt Elève X-Men Delta
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| Sujet: Re: Mettre du poids dans la balance... [PV Ernest] Ven 22 Juil 2011 - 20:06 | |
| Parfois, le silence parlait plus que les mots eux même. Il exprimait nos doutes, nos incertitudes, nos maladresses et nos souffrances. Tandis que je me reprenais, le silence envahit l'intérieur de la limousine. Je sentais les regards de monsieur Lenoir sur moi mais tâchai de rester de marbre. J'attendais. J'attendais qu'il parle, qu'il me dise enfin le fond de sa pensée et le rôle que j'aurais à tenir dans cette histoire de fou. Mes pensées rejoignaient Ernest à chaque instant. Il fallait le faire sortir de là, cela devenait limpide. Quand enfin le père de l'enfant rat ouvrit la bouche, mes yeux se plantèrent dans les siens et j'écoutai attentivement. En une phrase je compris pourquoi nous étions montés dans la voiture pour en discuter. Ce que j'allais apprendre, disons que je n'aurais pas du le savoir tout de suite voir même jamais... D'un hochement de tête, je fis comprendre à l'homme qu'il pouvait avoir confiance en moi et que je n'irais pas raconter tout cela à n'importe qui voire même à personne. Cela me rappelait tellement le jour où Daniel m'avait fait promettre de garder le secret de sa situation actuelle. Je venais à me demander pourquoi les gens m’accordaient autant leur confiance…
Puis, la suite se montra plus difficile. Entendre les choses était difficile. Même si dans le fond, on a toujours su que c’était vrai, il est toujours plus dur de l’entendre et de le savoir vrai. Ernest avait rejoint la confrérie. Il avait trahi son propre père pour obtenir les bonnes grâces de Magnéto. Il avait fait de drôles de tests sur sa mutation. Il avait détourné de l’argent. Orchestré des attentats. Et surtout, il avait tué de sang froid. Alors oui, l’attaque contre la CIA semblait bien sage. Monsieur Lenoir avait peur. Peur pour son fils. Ma gorge se serra tandis que l’image de Vermine arrivant à l’institut me revint. Comment un jeune garçon pouvait sombrer aussi rapidement ?
Le père du prisonnier fit une courte pause avant de reprendre, parlant maintenant de la stratégie de défense que l’avocat voulait tenter. La folie. Tenter de le faire passer pour un fou. Je sentais que l’homme était d’accord avec cette idée même s’il précisa qu’Ernest était contre. Je tâchai de rester concentrée tout en commençant à réfléchir. Si j’avais été à la place de mon ami, j’aurais très certainement agi de la sorte. Il n’avait plus d’échappatoire. C’était comme chercher un rayon de soleil dans une pièce sombre et tenter en vain de briser les murs. Monsieur Lenoir fit une nouvelle pause plus longue et quand il reprit, je commençai à voir où il voulait en venir.
Pour lui, il était responsable de ce qui arrivait à son fils. Oui, son fils était bien élevé, mais il avait fui. Il avait préféré disparaître plutôt que d’affronter le regard de ses parents en tant que mutants. Mais je voyais maintenant que l’homme devant moi n’était guère différent de mes propres parents. Il voulait le meilleur pour son enfant, le savoir en sécurité et surtout, il voulait le comprendre. Il voulait mettre le doigt sur le détail qui avait fait qu’il avait perdu son fils. Sa colère était palpable et, lorsqu’il frappa la table de son poing, je sursautai. J’assistai à cette colère que l’on ressent lorsqu’on est à bout, que l’on aimerait changer les choses. Ma gorge était de plus en plus serrée tandis que je n’osai toujours pas ouvrir la bouche pour donner le fond de ma pensée. J’attendais.
Tandis qu’il se calmait, monsieur Lenoir me sortit un exemplaire du Times qui datait de quelques temps. Je regardais vite fait la couverture et me rendait à la page indiquée tandis que l’homme m’expliquait qui était cette femme. La mère d’Ernest. La haine des mutants incarnée. Ses mots n’étaient que du poison et je me sentis blessée de voir comment certaines personnes pouvaient nous voir. Ecœurée, je refermée le journal en maudissant cette femme. Mes lèvres pincées et le regard noir, j’aurais volontiers réduit ce tas de papier en miettes. Alors oui, comme Ernest j’aurais fui ma maison. C’était cela ou tuer cette cinglée. Et d’un point de vue d’un enfant de 12 ans, même très mature, il était difficile de demander à son père de choisir entre sa femme et son fils.
Suite à une dernière pause monsieur Lenoir se replaça au fond de la banquette. Et alors il me demanda comment faire. Comment aider son fils. Je poussai un léger soupir et pris le temps de digérer tout cela. Puis, mes yeux verts se reposèrent sur cet homme qui me paraissait plus vieux qu’il n’était temps il était épuisé.
« Pour être honnête… Je comprends la réaction première d’Ernest qui a été de fuir. Il s’est fait passer pour mort pour tenter de se protéger lui-même et à l’époque, il était trop effrayé à l’idée de vous avouer ce qu’il était plutôt que de vous le dire. Et quand bien même il vous l’aurait avoué, sa… Mère l’aurait tout simplement rejeté et il vous aurait alors fallu choisir entre lui et votre ex-femme. Pour moi, et surement pour lui à l’époque, ce n’était pas gérable une telle situation et il a préféré s’effacer. »
Je marquai à mon tour une courte pause. Je n’aimais pas psychanalyser les gens et parler pour eux mais cette version me paraissait correcte. Prenant une longue inspiration, je continuai.
« Quand j’ai rencontré Ernest, il venait s’installer à l’institut. C’est Daniel Hopes, un professeur, qui me l’avait présenté. Ernest lui avait sauvé la vie. Et il était bien élevé, impatient, curieux… Et déjà très mature pour un enfant de son âge. Après, vous devez le savoir, il y a eu cette escapade dans les égouts qui a tourné au cauchemar. J’y étais. J’ai perdu Ernest et la suite, vous la connaissez. Il a été séquestré, torturé et, quand il est revenu, il était à moitié fou. Il avait totalement changé. Et après, il a disparu de l’institut. Mes soupçons quant à sa destination sont maintenant vrais : il a filé à la Confrérie. Peut être s’est-il dit qu’on l’aiderait mieux là bas, je l’ignore. Mais maintenant, les faits sont bien là et le jeune garçon que l’on connait semble bel et bien mort… »
Je soupirai. Je ne parvenais plus à fixer l’homme, sachant ce que j’allais dire par la suite. Je pris sur moi et me lançai.
« C’est… C’est en partie votre faute oui. Mais pas seulement. Nous sommes tous coupable. Coupables de n’avoir rien fait, de ne pas avoir tenté de comprendre à un moment ou un autre ce qui pouvait bien se passer dans sa tête. C’est notre faute à tous s’il n’est plus vraiment le même désormais. Certes, ça – Je montrai le journal du doigt – n’a pas arrangé grand-chose. Je ne vois même pas comment de tels propos peuvent être publiés dans un journal comme le Times. C’est une prise de position stupide de leur part mais passons. Il faut cesser de penser à passé, ça ne changera rien. C’est ce qu’a fait Ernest et regardez où ça le mène ! Il tente de se détruire !Il faut maintenant penser à ce qu’il va lui arriver et réagir… C’est dur, j’en suis consciente mais il faut qu’on se batte pour et avec lui. »
Je n’attendais pas vraiment le moindre signe d’accord mais j’observai la réaction de Philippe Lenoir. Puis je poursuivis, lui expliquant à mon tour ce que j’avais obtenu de mes entretiens avec Ernest :
« L’institut semble prêt à offrir une nouvelle chance à Ernest. J’en ai discuté avec lui et il refuse catégoriquement cette main tendue en répliquant que l’institut ne l’a pas aidé lorsqu’il en a eu besoin. Je ne peux malheureusement pas le contredire. Je suis aussi désarmée que vous face à ses idées et son jugement. Il se voit condamné et n’espère rien d’autre. Et le forcer ne sera pas une solution… »
Je ne savais que dire de plus. J’avais l’impression d’être inutile, de ne pas éclairer le père de mon ami et d’agir en figuration. Je le regardai de nouveau et attendais qu’il me réponde et qu’il tente de m’aider à trouver une solution. Ensemble, peut être en serions nous capable… ? | |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Mettre du poids dans la balance... [PV Ernest] Dim 31 Juil 2011 - 14:17 | |
| Philippe, à long moment, demeura silencieux. Les paroles d’Enora n’étaient pas très encourageantes mais elles n’en paraissaient que plus vraies. La situation était grave, peut-être même désespérée, il ne fallait pas se faire d’illusion. Néanmoins, monsieur Lenoir trouva une forme de réconfort à un peu mieux comprendre. Il ne regrettait pas de s’être confié à cette mutante et d’avoir entendu son point du vue. A présent, il réfléchissait.
-L’Institut… murmura-t-il.
S’il y avait encore une voie de salut pour son fils, il semblait qu’elle se trouvait là. Philippe se savait incapable de régler le problème seul. Il devait se tourner vers des gens de confiances, des gens qui avaient l’expérience nécessaire. Bien sûr, l’Institut avait sans doute commit une erreur, Ernest s’était tourné vers elle avant de la quitter. Mais ce n’était pas le moment de blâmer cette organisation, d’autant plus que l’homme d’affaire était bien placé pour savoir que tout en ce monde est faillible. Il ne fallait pas espérer une solution miracle. Si au moins il y avait une solution, ce serait déjà ça…
-Le procès n’est pas encore passé. De plus, nous ignorons comment sera Ernest après sa… tentative… C’est autant d’inconnu qui, j’imagine, peuvent changer beaucoup de choses.
Philippe était quelqu’un de fort, de tenace. Bien qu’épuisé, il voulait encore se battre, il ne s’avouait pas vaincu et ça se voyait. Pour son fils, il était prêt à tout. Il n’y avait plus que ça qui comptait.
-S’il y a encore une solution, nous la trouverons. Je pense que j’irais sous peu parler au professeur Charles Xavier. J’essayerai aussi, dès que l’occasion se présentera, de parler à Ernest pour qu’il retourne à l’Institut.
Le milliardaire sortit de son costume une carte portant ses coordonnées. Il la tendit à la jeune femme tout en reprenant.
-Je vous remercie pour m’avoir confié votre point de vue. Ce fut instructif. Nous serons peut-être amenés à nous revoir. Si vous avez quoi que ce soit à me dire, au sujet de mon fils, n’hésitez pas à me contacter.
Monsieur Lenoir, même s’il en avait envie, ne pensait pas judicieux de s’éterniser ici. Pour trouver une solution, il fallait du concret avec ce suicide manqué, avec ce procès en perspective, lui et la mutante nageaient dans l’inconnu. Parler dans le vide ne servirait à rien. Il était temps de se séparer et d’espérer que personne, surtout pas un journaliste, n’avait vu cette rencontre. Il en allait de la tranquillité d’Enora Lacourt.
-Bien. Je vous ai tout dit me concernant. Est-ce votre cas ? Si ça l’est, je vous conseille de partir, sans vous retourner. Ce serait regrettable que les médiats aient vent de cette rencontre.
Ultime pause, puis :
-Encore merci pour ce que vous avez fait pour Ernest.
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| | | Enora Lacourt Elève X-Men Delta
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| Sujet: Re: Mettre du poids dans la balance... [PV Ernest] Lun 8 Aoû 2011 - 15:37 | |
| Monsieur Lenoir m'avait écouté. Pour la première fois dans ma vie, j'avais l'impression d'avoir été une parfaite auditrice. Mes cours Portaient leur fruits et je commençai seulement à m'en rendre compte. Il était resté silencieux, m'avait écouté avec attention en hochant la tête de temps à autre. Et au final, j'eus le sentiment d'avoir utilisé les mots justes. Malgré ma jeunesse, j'avais le sentiment d'avoir réussi à faire comprendre à monsieur Lenoir qu'une solution devait être trouvable et que nous la trouverons. Par ailleurs, contrairement à son fils, Philippe Lenoir semblait encore avoir foi en l'institut et ses principes. Il m'annonça même qu'il chercherait à rencontrer Charles Xavier et à revoir cette possibilité avec l'enfant rat. Un léger sourire se dessina sur mon visage et je remerciai le milliardaire. Peut être réussirait-il là où j'avais échoué. Cela valait la peine d'essayer.
Puis, il me tendit une carte de visite, m'expliquant alors que cette conversation arrivait à son terme et que, si je devais recontacter cet homme, j'avais désormais les moyens de le faire. Je n'avais rien à ajouter. Je tendis la main et je la posai sur la poignée. J'espérais également que ces fichus journalistes resteraient en dehors de tous cela. Et puis, si par malheur cette rencontre devaient arriver aux oreilles de gens mal famés, je parviendrais toujours à ignorer et peut être même feindre l'incompréhension totale. J'allais sortir de la voiture quand enfin, l'homme me remercia une dernière fois pour ma présence auprès de son fils. Je hochai la tête avant d'ajouter à mon tour :
"Et merci à vous pour ne pas lui avoir donné une nouvelle chance malgré le fait qu'il se soit servi de vous..."
Puis, je sortai de la voiture. Les hommes de mains de monsieur Lenoir ne s'étaient pas trop éloignés et ils revinrent rapidement vers la voiture quand j'eus claqué la portière. D'un pas que je voulais tranquille, je m'eloignai. Je ne réussis à prendre une longue inspiration qu'une fois de retour à l'institut, enfermée à clef dans ma chambre. J'avais alors rajouté la carte de visites aux divers articles déjà collés sur le mur.
Deux semaines plus tard, je revenais au BAM. J'avais laissé du temps à l'enfant rat de se remettre de cette misérable tentative de suicide. J'avais laissé du temps à Philippe Lenoir pour retrouver son fils et lui parler. Et finalement, je m'étais laissée du temps pour réfléchir. Après tout, les différentes choses que j'avais apprises ce jour là avaient tournées quelques temps dans ma tête. Mais maintenant, j'étais prête à tout entendre. Prête à découvrir Vermine tel qu'il serait à présent.
De nouveau, je me présentai à la secrétaire qui semblait toujours aussi ravie de me voir. Je remplis mon formulaire en un nouveau temps record et attendit quelques minutes. Puis, un homme en uniforme vint me chercher et m'emmena dans une salle qui m'etait désormais commune. Je posai mon sac sur la table et m'assis sur la chaise, attendant simplement l'apparition de mon ami sur l'écran géant. | |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Mettre du poids dans la balance... [PV Ernest] Jeu 11 Aoû 2011 - 19:21 | |
| Ernest avait l’impression d’avoir échouer sur toute la ligne. Il avait échoué sa vie de gentil en cédant à la haine, en trahissant la confiance du professeur Hopes et celle de son père, en ne se montrant pas digne des efforts que des personnes comme Enora faisaient pour lui… Il avait échoué sa vie de méchant en étant arrêté, en compromettant sérieusement ses avancées sur la mission qu’on lui avait confié et par ma même occasion ses chances de gravir les échelons de la Confrérie… Il avait même échoué sa mort… Mais quel looser ! Jamais il n’aurait cru pouvoir tomber si bas… Et pouvait-il à présent espérer de l’avenir ? Son procès était tout proche, il fonçait dans le mur, il le savait. Quand il sortirait de prison, il serait adulte, peut-être même vieux, peut-être même ne sortirait-il jamais… Pourquoi diable la peine de mort avait-elle été abolie dans cet état ? C’aurait été plus simple. Un coup de chaise éclectique et on n’en parlait plus.
Il aimerait tant croire aux paroles encourageantes de son père ou même celle de son avocat. Il aimerait tant pouvoir avoir une seconde chance. Mais pourquoi en aurait-il une ? Sa défense se limitait à « je suis un gosse ». « Je suis fou » allait assurément mieux fonctionner mais l’enfant-rat ne voulait pas en entendre parler. Avait-il tort de vouloir assumer pour une fois ? Se faire passer pour un dément, c’était une nouvelle fuite qui en plus ne le conduirait pas en un lieu plus appréciable. Entre la prison ou l’asile, il préférait encore la prison. En attendant d’affronter le verdict final, il s’était lentement remis de sa vaine tentative de suicide. Il passait son temps à la bibliothèque pour fuir grâce aux livres. Et oui, fuir, encore. Comme quoi, pour lui, c’était presque une drogue de se défiler. Il ne parlait plus, même plus un mot, un mutisme total qu’il ne rompait que quand il avait des visites. D’une façon générale, il s’était étreint.
Cela, Enora Lacour ne tarda pas à s’en rendre compte lorsqu’enfin l’écran géant s’illumina. Vermine était là, face à elle, s’efforçant de se tenir droit même s’il donnait l’impression de somnoler. Si à la dernière visite de la demoiselle il avait semblé fatigué nerveusement, là il était anéanti. Son regard était devenu affreusement vide. Plus de volonté, plus de malice, plus de curiosité, rien.
-Ha, c’est toi… articula-t-il avec quelques difficultés.
Il ne fallait pas oublier qu’il s’était pratiquement coupé la langue. On l’avait bien rafistolé mais il allait encore mettre au moins un mois à retrouver une élocution ordinaire.
-…j’avais pas demandé. Je pensais que c’était l’avocat…
Il marqua une pause. Il paraissait chercher ses mots ce qui, chez lui qui avait l’esprit si vif, était très inhabituel.
-Salut.
Presque une minute pour une simple salutation. Piètre performance. Il marqua une nouvelle pause et poursuivit.
-J’ai lu tout ce que mon père et toi m’avez offert. Hier, j’ai trouvé quelque chose de sympa à la bibliothèque. Sa majesté des mouches, tu connais ?
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| | | Enora Lacourt Elève X-Men Delta
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| Sujet: Re: Mettre du poids dans la balance... [PV Ernest] Ven 12 Aoû 2011 - 12:03 | |
| Lorsque l'écran s'alluma, je me surpris à ne pas réellement reconnaitre Ernest. Pourtant, en y regardant de plus près, il n'y avait aucun doute possible. Les yeux éteints, l'air abattu, c'était un Vermine vaincu que je découvrais. L'espace d'un instant, j'en vins à me demander s'il n'avait pas été complètement shooté par je ne sais quel médicaments. Mais lorsqu'il s'adressant à moi, je compris qu'il n'y avait rien de cela. Mon ami avait juste changé de tactique : il avait abandonné. Alors lorsqu'il m'avoua qu'il n'avait même pas demandé qui lui rendait visite, je pinçai légèrement les lèvres. L'envie irrésistible de le secouer par les épaules me traversa des pieds à la tête. C'était donc tout ce que cela lui faisait ?
Puis, une nouvelle pause durant laquelle mon ami chercha comment se comporter avec moi. C'était clair comme l'eau de roche. Puis, un simple "salut" me fit secouer la tête. Ernest n'était plus le même. Et ce n'était ni la faute des médecins, ni celle des agents, ni même celle de ses proches. C'était lui. Lui qui avait soudainement décidé d'abandonner la lutte, préférant alors se laisser accuser de tout ce qu'il avait fait. Je le voyais déjà hausser les épaules mors de son procès avec cet air qui signifiait "de toutes façons, vous allez m'enfermer".
En revanche, le jeune homme me surprit lorsque qu'il m'annonça qu'il profitait des cadeaux que je lui avait fait ainsi que tous ceux de son père. Puis, il me parla d'un livre. Comment pouvait il parler bouquin dans un moment pareil ? Ce fut la première question que je manquai de poser à voix haute. Au lieu de ça, fixant l'écran, je répondis simplement.
"Oui... Oui, je l'ai lu quand je devais avoir ton âge. Je ne me souviens plus vraiment de quoi il parle mais je l'ai lu..."
Je clignai plusieurs fois des paupières et me gifflai intérieurement pour cette réponse pathétique que je venais de sortir. Puis, me reprenant, je tentai de poursuivre.
"Ernest... C'est donc ça tamon nouveau plan ? Ne plus en avoir et attendre patiemment que ton heure arrive ? Quoique d'après ce que j'ai compris, le plus tôt sera le mieux..."
Ça manquait beaucoup de tact. Mais pour l'heure, il n'était plus possible de prendre des pincettes pour s'adresser au jeune homme si je voulais le secouer un peu. Il fallait faire bouger les choses et c'était plus ou moins la dernière occasion de réveiller Vermine un bon coup.
"Ton père te l'a sûrement dit mais j'ai eu l'occasion de le rencontrer. Nous avons discuté de certaines choses, notamment du procès qui arrive et de la façon dont il fallait que l'on prenne les choses lors de celui ci. Il te l'a dit non ? | |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Mettre du poids dans la balance... [PV Ernest] Ven 12 Aoû 2011 - 14:41 | |
| -Ce que j’aime bien dans Sa Majesté des Mouches, c’est le regard que porte l’auteur sur les enfants. Il est de coutume de dire que ceux-ci son innocents. « La vérité sort toujours de la bouche des enfants. » Comment on a put arriver à pareille baliverne ? C’est bien, parfois, de remettre les choses dans l’ordre. Oui, j’aime ce livre, vraiment…
Ernest, sitôt que ce fut à lui de répondre, avait poursuivit ainsi. Avait-il seulement écouté Enora ? Il voulait peut-être clairement montrer que non. Il était plus simple de parler d’un livre que d’évoquer sa vie calamiteuse. Il était si tentant de fuir l’instant présent, de nier ses problèmes et d’attendre, encore et toujours, de la sorte. Mais l’enfant-rat le savait : sa position était intenable. Et puis, puisqu’il faisait l’effort d’évoquer le procès et l’avenir avec son avocat et son père, pourquoi ne ferrait-il pas de même avec Enora ? Après tout, il lui devait bien ça, non ? Il soupira. Evidement, il avait tout entendu. Il rassembla ses idées pendant de longues secondes avant de reprendre.
-Oui, il m’en a parlé. On le sentait grognon, mécontent d’aborder le sujet. Mais qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Que j’ai un plan ou non, comme tu dis, ça change quoi ? Le dossier de l’accusation est en béton armé, j’y peux rien, c’est comme ça. Je vais au moins rester 20 ans derrière les barreaux. Et encore, 20 ans, si j’ai de la chance.
Nouveau soupire, nouvelle pause.
-Tu veux encore me persuadé de retourner à l’Institut ? Il semble que tu as passé le mot à mon père sur le sujet. Il a parlé à Xavier. Maintenant, il veut que j’y retourne, il dit que c’est la meilleur chose que je pourrais faire. Ben ok, voilà. Dès que je sors d’ici, si je tiens encore debout, je reviens à l’Institut.
Il ricana.
-On est plus avancé maintenant ?
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| | | Enora Lacourt Elève X-Men Delta
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| Sujet: Re: Mettre du poids dans la balance... [PV Ernest] Sam 13 Aoû 2011 - 12:35 | |
| C'était trop. J'avais envie d'attraper l'écran et de le secouer, faute de pouvoir le faire avec Ernest. Mais où était donc passée sa force de caractère, son entêtement ? L'enfant rat se voyait déjà au fond du trou avec des parois raides et lisses, impossible à gravir pour sortir de là.
Alors qu'il continuait à me parler de son bouquin, j'eus la sérieuse impression qu'il n'avait fait qu'ignorer ce que je lui avait dit. À croire même que ma présence le dérangeait. Je serrai les dents. Puis, il me répondit sur un ton plat. Rien de tout cela n'était encourageant. Au contraire. À chaque mot qu'il prononçait mollement, j'avais envie de m'enfuir à mon tour. J'en venais même à croire qu'il refusait toute aide que nous cherchions à lui apporter. Certes, il avait raison sur au moins un point : son dossier, c'était du béton armé. Quoique l'on dise, quoi que l'on fasse, il sera dur d'eviter la lourde peine qui allait être prononcée contre lui. Mais delà à se laisser abattre, baisser les armes et attendre gentiment la fin, non. J'etais tout simplement contre cette idée.
Puis, il m'annonça que oui, son père lui avait parlé de notre rencontre. Que oui, il avait été convaincu par l'idée de l'institut. Et que oui, il était prêt à y retourner quand il serait sorti de prison. Là encore je tiquai. Depuis quand avait il décidé que l'institut allait l'aider après l'avoir abandonné ? Ah, oui, depuis que faire plaisir à tous les gens qui l'entourait était devenu une sorte de dernière volonté. Puis, ricanant, il me fit une remarque, comme pour prouver que mes idées ne servaient strictement à rien face à l'ampleur des dégâts qu'il avait déjà fait.
Je réfléchis quelques secondes. Quels étaient les choix qui s'offraient à moi ? Lui faire comprendre que se laisser abattre n'était pas une solution. Ça, c'était peine perdue. Aller dans son sens et tenter de lui apporter un peu de joie dans les derniers instants avant le procès ? Contre mes principes. Je croisai les bras contre ma poitrine et me laissai aller dans le fond de ma chaise. Il ne me restait plus qu'une chose à faire.
"C'est sur que tenter de mettre fin à tes jours, ça t'avances plus. En fait, je commence même à me demander pourquoi ils t'ont pas laissé faire... Ça aurait évité le procès et laissé une cellule de libre en prison. C'est vrai, ils ont peut être beaucoup plus de place qu'on l'imagine..."
Je me levai et m'avançai lentement vers l'écran, les sourcils froncés. C'était certainement la première fois que je m'exprimai avec autant de dureté et je n'appreciai pas vraiment ça. Mais j'avais l'impression qu'Ernest ne me laissait plus le choix. Il ne voulait plus se battre. Mais je voulais qu'il sache que je continuerais à le faire pour lui.
"Tu sais Ernest, je pense que tu es égoïste. Tu ne penses qu'à toi et tu n'as pensé qu'à toi durant ces derniers moi. Ton père m'a expliqué pourquoi tu étais revenu vers lui. Pour de l'argent. De l'argent qui a fini dans les poches de la Confrérie pour je ne sais quelle magouille on ne peut plus louche. Lui, il te faisait confiance et toi tu l'as trahi simplement pour tes petites combines personnelles. Bravo... J'aurais les mains libres, j'applaudirai presque."
Je tournai le dos à l'écran et reculerai mon sac qui était sur la table. Je le jetai sur mon épaule et me dirigeai vers la sortie. Lorsque je fus près de la porte, je me retournai et offrai à Ernest mon plus beau regard noir. Tout ce que j'esperai, c'était que ma colère ne me fasse pas perdre les pédales.
"Tu te vois condamné ? Très bien. Alors donne moi une bonne raison de continuer à rendre visite à un criminel. Car après tout, le temps que je te consacre, je pourrais en faire autre chose. Peut être que j'ai trop cru en toi Ernest. Peut être que pour moi, tu as été bien souvent plus qu'un enfant pleurnichard qui se voit finir sa vie derrière les barreaux. Daniel aurait honte de toi s'il te voyait. Quant à moi, si actuellement, tu n'as plus rien à me dire, alors sache que je me contenterai de suivre ton procès grâce à la presse. Et puis, qui sait si j'aurais seulement envie de me souvenir de toi comme un misérable petit animal en cage qui s'apitoie sur son sort, je passerai peut être te voir une fois ou deux durant ta longue séquestration. Alors si tu as une chose à me dire, tu devrais le faire avant que je ne franchisse une dernier fois cette porte !" | |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Mettre du poids dans la balance... [PV Ernest] Sam 13 Aoû 2011 - 14:05 | |
| Quoi ? Pourquoi tout d’un coup Ernest sen sentait-il si mal ? Ce qui se produisait ne découlait-il pas de la logique ? Ne l’avait-il pas prévu ? Si, plus ou moins. Mais il n’y croyait pas vraiment. Il pensait juste décourager Enora, la pousser à entrer dans son jeu. Il la pensait trop gentille, trop délicate, pour asséner des paroles si dures. Le voilà prit au dépourvu, presque affolé. Cela ne se vit pas tout de suite mais quand il en eut pleinement prit conscience, quand il vit son amie proche de la porte, on put aisément deviner sa douleur, sa frayeur. Un peu de rage, également, s’était glissé dans son regard. Comment osait-elle lui parler ainsi ? Un peu de l’ancien Vermine était de retour. Le masque de somnolence avait volé en éclat.
Que faire ? Bon sang que faire ? L’esprit d’Ernest, malmené, pédalait dans la semoule. Une première idée lui vint : partir, plus vite que la demoiselle tout en l’insultant avec toute la virulence dont il était capable. Mais non, il tenait trop à ses visites, à sa présence. Il ne voulait pas la perdre. Il lui restait si peu de choses ! Avant qu’une autre idée concrète prenne place dans sa tête, il agissait déjà.
-Enora non ! Attends, ne part pas !
Il avait presque crié. Sa voix vacillait. Son élocution était devenue encore plus mauvaise. Une grimace de douleur, physique cette fois, passa sur son visage. Dans sa précipitation, il s’était fait mal à la langue. Il y porta une main, forcé de faire une très brève pause. Aussitôt après, il reprit, un peu plus bas.
-Pardon, je m’excuse ! Je comprends ta colère. De toute façon, tu as raison sur toute la ligne…
Une nouvelle pause. Des larmes commençaient à couler sur ses joues. Il renifla et s’efforça de mettre un peu d’ordre dans ses idées.
-J’ai si honte de moi… J’ai tout gâché… J’aimerais tant qu’on m’offre une seconde chance mais j’ai tellement de mal à y croire. J’ai envie de payer ma dette à la société autrement qu’en croupissant derrière des barreaux, j’ai envie de mériter les efforts que tu me portes, j’ai envie de me racheter aux yeux de mon père… mais j’ai le tort de ne pas le montrer. Encore une fois, pardon.
Il se tut. Il avait de plus en plus de mal à ne pas éclater en sanglot. Le regard désormais vissé sur la table face à lui, il cherchait en vain quelque chose à ajouter.
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| | | Enora Lacourt Elève X-Men Delta
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| Sujet: Re: Mettre du poids dans la balance... [PV Ernest] Sam 13 Aoû 2011 - 19:56 | |
| Une fois de plus, j'avais marqué des points. C'était d'ailleurs ceux que j'avais obtenu avec le plus de dégouts. Je n'aimais pas faire ça, me montrer dure, froide, à la limite de la méchanceté. Ce n'était pas moi. Mais l'efficacité que cela pouvait avoir pour réveiller les mort était incontestable.
Les yeux rivés sur l'écran, j'eus le temps de voir Vermine prit de court. Apparemment, il ne s'était pas attendu à ce genre de réaction de ma part. Pourtant, il avait bien fallu qu'il comprenne que la plaisanterie n'était plus de mise. Alors j'aperçus le Vermine que je connaissais. L'enfant qui se bat. Celui qui rêve. Cela ne dura que quelques petites secondes mais je le vis. Et cela fit disparaitre la mystérieuse boule qui pesait si lourd dans mon ventre. Puis, comme voulant m'interrompre dans ma sortie théâtrale, il se mît à crier pour me demander de rester. Il aurait pus traverser l'écran, j'étais certaine qu'il m'aurais saisie par le bras. Alors, stupéfaite, je n'osais plus faire le moindre mouvement.
Ernest dus faire une pause, grimaçant de douleur, une main collée à sa bouche. Je compris alors que sa langue l'avait fait souffrir et que c'etait en partie ma faute. Je fis un pas en avant et le jeune garçon reprit la parole, sur un ton plus calme. Il s'excusait. Il donnait même un certain crédit à ma colère. Et, enfin, il avoua que j'avais raison.
Je lâchai un léger soupir. Je revins vers la table, ne quittant pas l'écran de mes yeux dont les pupilles vibraient. des larmes glissaient alors sur les joues de l'enfant rat. L'envie de le secouer, de lui donner des claques s'était évaporée, remplacée par celle de le prendre dans mes bras. J'ecoutai alors le jeune garçon qui avouait ses torts, ne cherchant plus d'excuses dans ce qu'il disait. À mon tour, les larmes remplirent mes yeux. Je songeai alors que cette vidéo serait enregistrée ainsi que cet extrait qui nous montrait l'enfant avant le criminel.
Quand il eut fini, je sentis ma gorge serrée. Je pris une profonde inspiration, espérant pouvoir dire alors tout ce que je voulais dire.
"Ce n'est pourtant pas si difficile tu sais... Il suffit... D'écouter ton cœur et le laisser parler."
Je souris. Puis, je reposai mon sac sur la table. Je retrouvai celui que j'avais connu. Je retrouvai ma douceur et mon calme. Je cherchai ses yeux dans l'écran mais ce regard planté sur la table me fuyait. Je ne pouvais lui en vouloir.
"Tu sais... Même si c'est perdu d'avance, je pense que c'est ce genre de garçon là qu'il faudra que tu sois lors de ce procès. Celui qui se bat avec ses mots d'enfant et qui ne cherche pas à dire tout simplement "je sais, je l'ai fait et j'assume". Il faut que tu assumes, certes, mais aussi que tu cherches le pardon. Et avant tout... Il faudra que tu dises à ton père tout ce que tu viens de me dire... Ah, et sache que jamais au grand jamais je ne te laisserais tomber. Tu es comme un membre de ma famille... Et même si tu refuses de te battre... Je le ferais pour toi." | |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Mettre du poids dans la balance... [PV Ernest] Lun 15 Aoû 2011 - 9:11 | |
| Ernest se fit violence pour ne pas complètement se laisser aller, pour ne pas éclater en sanglots. A plusieurs reprise, il s’essuya le visage d’un revers de manche tout en écoutant Enora. Il osa de nouveau la regarder. Il se sentait un peu mieux. Avait-il reprit espoir de s’en sortir ? Ce serait beaucoup dire que de l’affirmer. Tout au plus se disait-il que pour les autres, il ne devait pas baisser les bras, qu’il devait tout donner, essayer… ainsi il n’aurait rien à se reprocher, en tout cas pas ça. Bientôt il serait fixé. Bientôt l’atroce doute se disparaitrait.
-Je ferais de mon mieux pour le procès, tu as ma parole. On verra bien ce que ça donne… Et pour mon père, à chaque visite de sa part, je m’excuse.
Promettre pour le procès, c’était facile. Il se faisait proche à présent. Promettre quoi que ce soit pour la suite, c’était une autre affaire. Comment concrètement réagirait-il s’il était condamné à une centaine d’années de prison ? C’était devenu si dur pour lui de supporter cette vie carcérale. Depuis sa tentative de suicide, c’était encore pire. On avait écarté de lui tous objets dangereux. Il mangeait avec une fourchette et un couteau qu’on aurait cru sortir tout droit d’une dinette. On le surveillait sans cesse, même pendant les moments les plus dérangeants. Il avait envie de le dire à la demoiselle, il avait envie de se plaindre ne serait-ce que pour évacuer et peut-être recevoir quelques conseils en retour. Mais il n’en fit rien. Il avait un peu peur de commettre une nouvelle imprudence et la perspective du départ précipité d’Enora lui était tout simplement insupportable. Il garderait tout ça pour lui. Il ne put, en revanche, s’empêcher de pauser une question qui lui brulait les lèvres. Il avait une idée de la réponse, mais il préférait l’entendre de vive voix.
-Dis… Enora… tu continueras à me rendre visite après le procès… je veux dire si je reste en prison ?
Si elle disait oui, il serait rassuré. Il aurait quelque chose auquel se raccrocher. Alors il changerait de sujet pour un registre plus léger.
HRP : dernier post pour moi, je te laisse conclure. Sympathique sujet^^
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| | | Enora Lacourt Elève X-Men Delta
Nombre de messages : 371 Age : 32 Autre(s) identité(s) : Pearl
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Age du perso : 18 ans Date d'inscription : 20/04/2010
| Sujet: Re: Mettre du poids dans la balance... [PV Ernest] Jeu 18 Aoû 2011 - 11:30 | |
| Des promesses. Chaque jour, on doit en prononcer une si ce n'est plus. Combien de promesse un seul homme pouvait il formuler en une vie ? une quantité indénombrable très certainement. Moi même, je pris conscience de toutes ces promesses que j'avais faites. À mes parents, que jereviendrais dès que possible. À mon meilleur ami français, Lucas, que je l'appellerai chaque jours. À Daniel Hopes que je deviendrais celle qu'il attend de moi et que je veillerais sur Ernest. Et à Ernest enfin que jamais je ne l'abandonnerais. Combien de ces promesses avais-je brisé ? Un bon nombre. Combien étais-je capable de tenir ? Si peu. On se couvre de promesse, endossant des responsabilités parfois trop lourdes pour nous. On donne notre meilleur puis on se relâche et on abandonne. C'était la le destin de chaque promesse. Être brisée. Sauf peut être dans ce cas. Ernest me promettait de se donner à fond pour son procès et me signala qu'à chaque visite de son père, il s'excusait comme il l'avait fait avec moi. Cette promesse, j'y crus. Je savais au'elle ne coutait rien au jeune homme car après tout, lui aussi voulait sortir de cette situation. Je lui souris, heureuse de l'entendre le dire. Puis, après un nouveau silence, c'est avec une certaine retenue qu'il s'adressa à moi, me posant une dernière question qui clôturerait le sujet. Un sourire illumina mon visage. Un sourire différent de l'ordinaire. Il était amical, fraternel et encourageant. Presque maternel. "Évidemment que je viendrais te voir... Il va bien falloir que quelqu'un continu à veiller sur toi non ? Une sorte de bonne étoile ! Par contre, je crois que j'exigerais des rencontre réelles parce que les écrans plats c'est bien mais c'est cher et ça consomme beaucoup trop d'énergie !"Un nouveau sourire amusé prit place sur mon visage. Et la discussion changea. Il ne nous restait pas beaucoup de temps pour cette visite et j'étais presque heureuse à ne pas avoir à l'utiliser à parler de mauvaises choses. En fait, parler de tout et de rien semblait être devenu un sujet de conversation des plus intéressant. Je racontai tout à Vermine désormais. Mes soucis, mes joies, mes rires, mes angoisses... Tout sujet semblait idéal tant qu'il ne nous ramenait pas à la réalité. Finalement, c'était une sorte d'évasion temporaire. Et quand les "bips" signifiant la fin de la conversation arrivèrent, ce fut avec le sourire que je dis au revoir au jeune homme. Et même si je ne le prononçai pas, intérieurement, je me faisais une promesse. Celle de revenir dans quelques jours revoir mon ami. [HRP : Fini ! Et oui, c'était un super sujet ! Maintenant, tu te repeins en bleu et zut ! ] | |
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