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| » Girl, can't you hear me callin' you « [PV : Colossus] | |
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Auteur | Message |
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Emerson H. Grit Neutre Delta
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| Sujet: » Girl, can't you hear me callin' you « [PV : Colossus] Mar 7 Juin 2011 - 0:00 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: » Girl, can't you hear me callin' you « [PV : Colossus] Lun 13 Juin 2011 - 13:18 | |
| Une nouvelle soirée hors des murs de l'Institut Xavier débute pour moi. Une de plus. Une nouvelle soirée sans qu'aucun résident n'accepte de m'accompagner ce soir. Une de plus.
Qui pourrait les blâmer? Il est vrai que jusqu'à il y a peu, j'étais le bras droit de Magnéto, Leader de la Confrérie des Mauvais Mutants, obéissant à ses ordres tel un bon petit soldat. Le problème étant que, si l'on ne me donne pas ma chance pour prouver ma bonne foi, comment est-ce que je vais pouvoir montrer aux X-Men, aux élèves de l'Institut, que j'ai changé de camp pour de bon?
Cela étant dit, j'ai pu créer quelques petits liens avec certains étudiants. Fournir un peu d'aide pour un devoir sur la Russie ne coute rien, mais ces jeunes gens avaient voulu me remercier en m'indiquant que ce soir passait un petit groupe "à voir absolument", selon eux. Ils ne viendraient pas, période d’examens, mais me conseillaient d'aller dans ce bar où je suis donc actuellement.
Je suis resté en fond de salle toute la soirée. Mon but en venant ici ce soir était d'en prendre plein la tête musicalement parlant. Sur ce point très précis, je suis forcé d'admettre que je n'ai pas été déçu. Ce serait même à mon tour de renvoyer l'ascenseur à ces étudiants qui m'ont permis de découvrir ces musiciens bourrés de talents.
Pour assister à cet événement, j'ai opté pour une tenue sobre. Une salopette en jean - qui faisait "fureur" dans la ferme collective où je vivais avec ma famille - dont les bretelles ne sont pas attachées. Un T-shirt blanc, frappé d'une étoile noire, et enfin, un vieux pull à capuche gris, dont la fermeture éclaire est restée ouverte. Même pas un de l'Institut, juste une vieille sape... Je ne veux pas que l'on me remarque. Certaines personnes sont plus physionomistes que les agents chargés de retrouver "Colossus", et pourraient me reconnaitre, même sous ma forme humaine.
Je suis donc accoudé au bar depuis le début de la soirée, ne m'étant retourné que pour admirer ceux qui m'avaient vendu du rêve. On peut le dire comme ça oui. Puis...
Dans le brouhaha environnant, j'ai l'impression que l'on m'adresse un "Bonsoir". Pas sûr de mon coup, je réponds simplement "Bonsoir" à mon tour, sans pour autant quitter mon verre vide des yeux. Vide, il ne l'est pas vraiment, puisqu'il y a deux glaçons dans le fond qui se battent en duel.
Mais la voix de la jeune femme continue de se faire entendre. Pas de doute, c'est à moi qu'elle parle, même si manifestement, il y a erreur sur la personne. Je me tourne enfin vers mon interlocutrice, laissant mon verre sur le comptoir.
"Je n'ai commencé qu'il y a quelques semaines, je ne pense pas que..."
Oui, je m'interrompt au milieu de ma phrase, car la personne qui me parle, là, j'ai la très nette impression qu'il s'agit de celle qui chantait il y a encore quelques minutes... Le haut, le tissu autour du cou. Non, il n'y a pas d'erreur, c'est bien elle.
"Bah si je m'attendais à ça..."
Car effectivement, je ne m'y attendais pas. Pas du tout. Pas à avoir une conversation, et encore moins avec celle sur qui pas mal d'hommes présents dans la salle ont les yeux braqué. C'est tellement oppressant que même moi, je peux sentir le poids de leurs regards. Sur mon visage se dessine un petit sourire en coin.
"Malheureusement non, ce n'est pas moi qui souhaite devenir la batteur de... Joe, c'est ça?"
Quand j'y repense, c'est vraiment une manière bizarre d'aborder quelqu'un... M'enfin, je me fais peut-être des idées. Je vois qu'elle a refusé trois boissons pour se prendre une bière. Je ne vais donc pas en rajouter une couche et demande simple à ce que l'on re-remplisse mon verre une énième fois de sirop au citron. Une boisson qui me plait bien.
"En tous les cas, merci pour la soirée, je ne regrette pas d'être venu... C'était vraiment..." Je hausse les épaules, ne sachant quel adjectif serait le plus approprié. "C'était vraiment... Vivement le prochain, quoi!" |
| | | Emerson H. Grit Neutre Delta
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| Sujet: Re: » Girl, can't you hear me callin' you « [PV : Colossus] Lun 13 Juin 2011 - 21:20 | |
| « Excusez ma méprise alors… Mais fort comme vous semblez l’être, j’ai apparenté votre carrure à celle d’un musicien... »
Bien rattrapé, Emy ! Plutôt très bien rattrapé ! Même si l’approche à la base semblait étrange et plutôt tordu, on pouvait dire que cette excuse tenait très bien la route. Elle m’apparaissait comme réaliste, surtout lorsqu’on voyait les statures des batteurs en générale et celle de mon interlocuteur actuel : le même mais en pire. Même caché sous son pull à capuche, on devinait qu’il en imposait musculairement parlant, et c’était certainement pour cette raison que personne ne venait m’aborder à présent : beaucoup avait dû le voir rentrer dans le bar et se douter que ce n’était pas du genre qui se laissait chatouiller. Pas de bol pour eux, beaucoup plus pour moi, je fis un maigre sourire pour saluer mon compagnon de beuverie de la soirée, qui semblait assez intimidé par ma venue et mon abord. Il avait d’ailleurs tronqué sa phrase en me voyant, comme s’il avait à faire à une célébrité : flatteur mais pas pour autant réaliste… Une petite rougeur sur mes joues montra ma gène, mais elle s’estompa presqu’immédiatement lorsqu’il termina sa phrase, cherchant ses mots pour dire ce qu’il avait ressenti. Il avait aimé, c’était l’essentiel. Et j’en étais fière, très fière. Pas au point de me pâmer, car je savais garder ma contenance et être très modeste comme il était bon de l’être, mais j’avais des papillons dans le ventre, rien que de savoir que j’étais capable, avec mon groupe, de provoquer autant d’émotion et d’engouement. La scène, c’était mon dada, et savoir que ce bonheur était partagé avec d’autres dans la salle, c’était « le pompon sur le gâteau » comme j’aimais le dire en plaisantant.
« Eh bien… Merci beaucoup. Je passerai le message aux autres musiciens : je leurs dirais que c’était vraiment… vraiment ! »
Un rire m’échappait, étant un petit moqueuse sans pour autant être méchante avec lui. Je voulais qu’il se sente à l’aise, le plus possible. Un raclement de gorge affirmant un peu plus ma gène et un pétillement malicieux dans mes yeux plus tard, je repris la conversation là où il l’avait laissé en découvrant à qui il parlait : il semblait dire qu’il jouait de la batterie depuis peu, enfin… à ce que j’avais deviné de sa fin de phrase coupée !
« Mais… commencé quoi ? Ne vous arrêtez pas en si bon chemin ! »
Je le poussais d’un regard sympathique et dire ce qu’il voulait dire. Partager avec un confrère musicien était toujours un plaisir : on avait toujours des tas de choses à faire découvrir à l’autre, ne serait-ce que le temps d’une discussion. Une autre approche, d’autres sensations, d’autres désirs, d’autres rêves, envies… Des points de vue que la musique réunissait à chaque fois, à coup sûr. Qui n’aimait pas la musique ? Qui n’avait jamais frémis en écoutant le son d’un piano, d’une guitare, d’un saxo ? Qui n’a jamais senti son cœur battre au rythme d’une caisse claire ? Joe s’approcha de nous, resservant l’homme de sirop de citron, boisson qui attira ma curiosité et ma surprise. Non, pas un amateur d’alcool, ça c’était sûr… Pour quelqu’un qui se cantonne au sucré depuis le début de la soirée, voilà de quoi en étonner plus d’un ! Au moins, sans alcool dans le sang, sûrement appréciait-il un peu plus la musique (même si parfois légèrement fausse) qui passait. Cela m’arracha un sourire amusé, puis je relevai le regard vers Joe en lui lâchant d’une voix douce :
« Joe, tu lui offre sa consommation ? - … C’est bien parce que c’est toi qui demande, me dit-il en haussant les épaules. »
Joe me lança un sourire amusé, puis reparti a ses clients qui le hélaient pour quelques verres d’alcools. Les gens étaient réunis ici spécialement pour le concert, la plus part était des têtes neuves et fraiches, attirés pour la musique qu’on y passait. Quelques groupes, du blues, du rock par instant, des tendances tirant sur le gospel et des chants qui entrainaient des rythmes spécifiques… J’étais un peu surprise que notre notoriété actuelle attire autant de monde. Et c’était Joe qui en était ravie. Je me retournai vers mon interlocuteur, reprenant la conversation ou je l’avais laissé un peu plus tôt.
« J’ai l’impression d’être en face d’un de mes confrères fou de musique, je me trompe ? Vous pourrez peut être m’aider alors ! »
Mêler le public au concert, voilà quelque chose que j’appréciai faire, dans la mesure du possible. Lui faisant un sourire franc et sincère, je repris à la suite de la même façon :
« On ne sait pas encore quoi jouer pour le prochain morceau. On hésite entre ‘one and only’ ou ‘turning table’ d’Adèle... Qu’est-ce que vous en pensez ? »
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: » Girl, can't you hear me callin' you « [PV : Colossus] Mar 14 Juin 2011 - 19:39 | |
| Pour la première fois de ma vie, on me compare à cause de ma carrure à un musicien. Faut dire que j'ai pour l'instant plutôt eu à faire dans la démolition que dans la composition. Amusant de voir comme la discussion évolue. Elle me parle comme ça, simplement... Elle demande même à ce fameux Joe de m'offrir mon sirop au citron.
Et le gérant accepte, ce qui ne m'étonne pas trop... D'une part, ce n'est certainement pas la boisson qui doit lui couter le plus cher, et dans un second temps, grâce à cette demoiselle qui se tient à coté de moi, il doit faire un sacré bon chiffre d'affaire ce soir...
Avant cela, elle revient sur le fait que je me sois mis à la batterie il y a peu... Bah, discutons, discutons...
"J'ai essayé la guitare, mais je suis trop brusque... Pas assez..." Encore une fois, je ne finis pas ma phrase. "Disons que je suis plutôt taillé pour la batterie." Je dis cela avec un grand sourire. "Et en plus j'adore ça!" Beaucoup de motivation dans ma voix quand j'affirme cela!
Le fameux Joe me sert un verre d'avance. Il doit vraiment avoir cette chanteuse à la bonne pour que je puisse être ainsi "privilégié". Je saisis le verre et me décolle un peu du bar. Si je continue ainsi, je vais finir par fusionner littéralement avec. Mes deux verres à la main, j'adresse à mon interlocutrice un signe de la tête, en guise de remerciement, alors qu'elle enchaine avec une question assez "pointue", étant donné mes connaissances relativement faibles dans ce genre de musique que j'ai découvert ce soir.
"Alors pour répondre franchement... Très franchement... Bien que je sois un fou de Rock des années 80, de ces groupes chevelus et androgynes, que j'apprécie le Disco et que pour moi Elvis est..." A nouveau je coupe ma phrase... "Bah c'est Elvis quoi!" Je laisse échapper un petit rire. Il semblerait que je finisse enfin par me détendre! Ce n'est pas trop tôt.
"Malheureusement, je ne connais aucune des chansons dont vous me parlez... Mais au felling, je dirai..." Une nouvelle fois, je ne termine pas ma phrase. Non pas par choix, pour faire style ou autre... Simplement parce que l'on vient de me bousculer. Si je ne dépassais pas les cent kilos, j'aurais certainement fait plusieurs pas pour me stabiliser... Ce qui signifie que l'homme qui vient de me percuter l'a fait délibérément.
Je laisse courir, même si à cause de lui j'ai renversé mon verre, si gracieusement offert par Joe - décidément, si je parviens à obtenir un bon niveau en batterie avant qu'il n'ait son batteur, j'auditionne - sur demande de... Tiens, je n'ai pas retenu le prénom de celle qui aura tenu en haleine toute la salle.
Quoi qu'il en soit, je dépose mes verres, et retire ma veste pour la nouer autour de ma taille. J'hausse les épaules, une fois de plus, et prends un air consterné.
'Rha les gens en soirée..." Je dis cela avec un sourire, histoire de montrer que bon, cela ne m'affecte pas trop.
"On en était où?" demande-je alors avec une grimace... Je reviens sur le fait que je n'ai pas le nom de mon interlocutrice en tête... Autant que je me présente.
"Piotr... Mais on m'appelle Peter." Je dis cela en plongeant mes mains dans les poches de ma salopette. Je jette tout de même un regard aux alentours, histoire de voir si celui qui me cherche des noises revient à la charge... RAS pour le moment... |
| | | Emerson H. Grit Neutre Delta
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| Sujet: Re: » Girl, can't you hear me callin' you « [PV : Colossus] Mer 15 Juin 2011 - 18:27 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: » Girl, can't you hear me callin' you « [PV : Colossus] Jeu 16 Juin 2011 - 19:15 | |
| - Personne n'a le déhanché du King.
Voila ce que je réponds quand elle me dit ne pas bouger comme lui. Dans ma voix, il y a presque quelque chose de solennel, cela sonne comme une croyance personnel, un truc dont je suis certain, un peu comme la foi. On y croit, mais on ne se l'explique pas. La musique qui passe dans le bar en fond sonore me convient parfaitement, et j'écoute un peu, d'une oreille discrète mais attentive! Je ne voudrai pas que la star de la soirée pense que je ne suis pas intéressé par notre conversation.
Elle s'excuse même lorsque je me fais bousculer. J'avoue ne pas comprendre pourquoi. Les autres hommes seraient jaloux? Alors qu'ils lui ont offert une boisson alcoolisée, elle les refuse et me permet à moi d'obtenir des consommations gratuites... Ah, ben réflexion faite, je vois pourquoi elle me dit être désolée.
- Pas de raison, ce n'est pas vous qui me rentrez dedans...
Un peu d'humour, pour continuer cette discussion qui gravite autour d'un sujet qui me plait. Musique, musique, musique... Mon domaine de prédilection est tout de même la sculpture et la peinture... Mais l'art prend bien des formes, et la batterie me permet de m'exprimer aussi bien qu'à travers une toile.
Après lui avoir dit mon nom, elle me donne le sien.
- Et bien, enchanté, Emy. Et elle relève que mon prénom n'est pas d'ici, ce qui est facile à déduire, soyons franc. Je suis né dans une ferme collective, en Russie. J'y travaillais avec toute ma famille.
Évoquer mon passé, bien que douloureux, cela me fait du bien. Cela me permet de penser aux meilleurs moments de ma vie.
- Même si j’adore New-York, je dois reconnaitre que la vie au grand air, je parle d'air, pas d'un mélange de gaz d'échappement, de pollution... Cela me manque.
Et vient ensuite la seconde bousculade. Celle qui fait sortir Emy de ses gonds. L'homme à qui elle s'adresse mesure environ 1m85. Cheveux châtains. Coupé courts. Son ventre un peu bedonnant tombe sur son pantalon dans lequel est rentrée sa chemise. Je comprends maintenant qu'il m'ait fait bouger aussi facilement... Il doit bien peser un quintal, le bougre.
- Quoi? Je t'offre un whisky, même pas tu y touches, puis après tu allumes ce mec et...
Et? Et pour ma part, je n'écoute pas la fin de sa phrase. Je me rapproche d'Emy, lui murmurant ces mots à l'oreille.
- Laissez tomber, il est imbibé d'alcool... Demandez à Joe qu'il ordonne aux agents de sécurité de faire sortir cet ivrogne, non?
Je renoue les manches de mon pull autour de ma taille et tire sur mon t-shirt, un poil serré. Je n'avais pas remarqué la chaleur dans cette salle. Quoi de plus normal? Beaucoup de monde, beaucoup de bruit, beaucoup de corps qui se sont trémoussés, agités, amusés... L'homme parle toujours, mais je n'écoute pas, et cherche du regard le fameux Joe, histoire de voir s'il est au courant qu'un client fait du grabuge dans son bar... |
| | | Emerson H. Grit Neutre Delta
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| Sujet: Re: » Girl, can't you hear me callin' you « [PV : Colossus] Dim 19 Juin 2011 - 17:49 | |
| Cette soirée avait donc très bien commencé, et elle était aussi très bien entamée. Nous étions montés sur scène plutôt tard, vers dix heures, pour pousser les gens à consommer et à rester pour nous voir. Il était plus de onze heures à présent, et c’est peut-être à cet instant que tout bascula. Oh, bien sûr, rien de très grave : une habitude dans les bars mal-fréquentés de New York, un peu comme le bar de Joe ou nous nous trouvions actuellement. Pas le pire, loin de là, mais pas le meilleur pour autant. C’est pour ça que j’y trainais rarement, juste pour le strict minimum, malgré l’affection que j’avais pour Joe et sa petite fille. Alors, je me tenais là, face à un grand brun, parlant de musique avant tout et des sources de la musique : Elvis. Le rock, les bases du rock et la réalité des faits. Personne n’égalait le King. J’étais contente de pouvoir partager aussi aisément et surtout de voir quelqu’un aussi ouvert musicalement parlé. Y’en avait pas des masses ! Il tente de me rassurer en disant que je n’ai pas à m’excuser, je lui dis mon nom, il se dit enchanté de me rencontrer sous mon vrai jour. Et il m’explique alors ses origines et son prénom qui sonne russe : né dans une ferme collective en Russie, il travaillait là-bas. La Russie, ça avait l’air vraiment d’être un très beaucoup pays, que j’aimerai visiter un beau jour. Qui sait, quand je serais devenue une artiste reconnue, et que j’aurais l’occasion de voyager un peu partout dans le monde…
« Il y a des lieux insoupçonné en Amérique, surtout à New York. Ou l’air n’est pas aussi pollué qu’ici… à l’occasion, je pourrais te les montrer, si tu le souhaite. »
Je marquais une pause, reprenant pour voir si tutoyer Peter ne le dérange pas plus que ça :
« Je me permets de te tutoyer, j’espère que ça ne te gêne pas. »
Puis, les choses s’enchainèrent très rapidement. Un homme bouscula Peter et cette fois-ci, je me relevai de ma chaise pour le reprendre sur son geste, mais l’alcoolique ne se laissa pas impressionné par mon aplomb et en remettait une couche, me reprochant de ne pas avoir touché à son whisky, et en plus d’être allé parler à Peter. D’une façon peu courtoise, admettons. Peter décrocha vite, me soufflant à l’oreille de ne pas tenir compte de ce qu’il disait, mais la suite ne m’enchanta pas. Des insultes à la pelle, des critiques vexantes… Et c’est là que les choses s’envenimèrent : autour de nous, tous sont témoins des déboires de l’homme qui en rajouta sur mon comportement, le silence s’installa progressivement malgré quelques murmures gênés ou agacés par ce que l’on entendait. Autant dire que le saoul gâcha un peu l’ambiance. La musique se baissa progressivement... Dans l’assemblée, un grand blond, tatoué, se fâcha et lui éclata une bouteille sur la tête. Silence.
« Parle mieux ! »
Et c’est la catastrophe. Un autre sortit de la foule et fonça sur le blond sous prétexte qu’il s’en était pris à son pote, un autre se mêla à la lutte, un encore se prit un coup au visage et sauta sur la bagarre qui dégénérait. Finalement, c’était tout une partie du bar qui se prenait dans ce chaos générale. Joe était impassible derrière son bar, car cette scène était une habitude chez lui : il avait prévu de faire redorer son bar dans pas très longtemps. Moi, je me baissai pour éviter une bouteille lancée, me tournant vers Joe qui m’indiqua la sortie du bar, derrière le comptoir. Faisant signe à Peter pour passer par derrière, je filai en direction de la porte, passant par-dessus le meuble en poussant les verres. Une secousse m’arrêta soudainement : je venais de recevoir dans la tête un verre qui s’est brisée au contact du métal organique recouvrant mon corps l’espace de quelques secondes. Je me ressaisissais et me tournai vers Peter :
« Dépêche-toi, ne reste pas ici ! »
[HRP : Un peu médiocre, mais j’espère que ça t’ira quand même comme post ^^’] | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: » Girl, can't you hear me callin' you « [PV : Colossus] Mer 22 Juin 2011 - 14:24 | |
| Concernant le fait qu'elle souhaite que nous nous tutoyons,je réponds simplement "Pas de problème". C'est vrai quoi, nous sommes dans un bar, il y a une bonne ambiance si l'on fait exception des deux ou trois jaloux et...
Et les choses s'enchainent très vite. Bien plus vite que l'on ne peut imaginer dans ce genre de situation. Une bagarre quasi-générale éclate dans le bar du pauvre Joe. Pauvre Joe? Bah, franchement, à le regarder, on dirait que cela ne lui fait ni chaud ni froid de voir des loques humaines se mettre sur la tronche et saccager ce si charmant endroit. Peut-être a-t-il une bonne assurance? Bref, passons.
Des bouteilles volent. Pas forcément dans ma direction, mais tout de même des gens pourraient être blessé si je n'interviens pas. Surtout que les choses ont empiré rien que parce que je suis présent. Je dois mettre un terme à tout cela rapidement avant que cela ne dégénère... Une nouvelle bouteille vole, et je la suis du regard, impuissant tandis qu'elle se dirige vers Emy. La bouteille frappe alors la jeune femme mais une chose étrange se produit: elle se transforme en une armure vivante. Recouverte d'acier organique durant quelques secondes, elle n'est même pas blessée.
Peu de gens l'ont remarqué, mais malheureusement, les deux fauteurs de trouble du départ font partie des ces gens-là. Comment se fait-il que les choses s'agencent si mal? En plus d'être deux bons soulards bien lourds, il faut en plus qu'ils soient anti-mutants. Bien évidemment, ce genre de chose n'est pas écrit sur le front des gens. Non, c'est dans le regard, dans les mâchoires qui se serrent, dans les veines du cou qui sortent quand monte la colère que cela se capte.
Je me demande de quelle nature sont les pouvoirs d'Emy... Copie-t-elle ceux des mutants à proximité? Par contact? Réagit-elle en fonction des situations? Enfin, nous parlerons de cela, si elle le souhaite, plus tard dans la soirée. Pour l'instant, je la fixe, et lui demande:
- Pars devant, j'arrive dans moins d'une minute...
Je me retourne pour toiser les deux hommes qui se rapprochent, bouteilles à la main. Peut-être vont-ils s'en servir comme arme, mais quoi qu'il en soit, je ne leur laisserai pas le temps d'agir. en simplement le temps qu'il faut pour le penser, mon corps se change en métal. La chaire cède la place à l'acier. Suite à cette transformation, les coutures de mon T-shirt sautent, tandis que celles de mon pantalon sont mises à rude épreuve.
Il me faut moins de cinquante secondes pour mettre H.S toutes les personnes qui me semblent dangereuses, et ramener un calme relatif dans la salle. Une salle qui devient quasiment silencieuse, alors que je sens une certaine tension monter. Je choisis alors de m'éclipser par la sortie indiquée par Joe, recouvrant en même temps mon aspect humain.
Je ne sais pas s'il s'agissait de la première transformation d'Emy, si elle-même sait qu'elle est mutante. Si ce n'est pas le ca,s je ne souhaiterai pas l'effrayer en lui montrant moi-même cette facette de moi... Et donc, une fois à l'extérieur, je commence à la chercher...
- Emy? Où es-tu passée?
Mauvaise visibilité? Un petit peu... Peut-être qu'elle peut se rendre invisible également... |
| | | Emerson H. Grit Neutre Delta
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| Sujet: Re: » Girl, can't you hear me callin' you « [PV : Colossus] Mer 22 Juin 2011 - 20:45 | |
| Je n’avais pas vraiment eu le temps de répliquer quoique ce soit à Peter que Joe me jetait dehors comme une malpropre. Il m’avait dit qu’il viendrait dans quelques minutes, comme s’il avait quelque chose à réglé. À l’intérieur, c’était un bordel infâme, à un tel point qu’on entendait de l’extérieur ce qui se tramait dans l’enceinte du bar. Du verre brisé, du bois cassé, des cris, des hurlements de joies, des rires. Un vrai western si vous voulez mon avis. Et moi, j’étais dehors, enroulée dans mon châle en attendant que ça se calme et que je puisse soit rentrée, soit partir. Mais les choses n’avaient pas l’air de vouloir changer… et dire que c’était à cause de moi que tout avait dégénéré. La prochaine fois, je ne dirais rien et ça évitera à bien des gens d’être blessé par ma faute. Je m’inquiétai aussi pour Peter, qui ne m’avait pas suivi alors que je lui avais demandé (pour mon groupe, je n’avais pas de préoccupations particulières : les connaissant, ils avaient dû se réfugier en coulisses avant que ça ne dégénère trop…) et je me demandais bien ce qu’il pouvait faire là-dedans. Faisant les cents pas devant la porte, attendant impatiemment que mon interlocuteur de tantôt ne sorte, j’angoissais sans savoir pourquoi… après tout, il avait l’air du genre à savoir se défendre si l’on venait à lui faire du mal, non ? Franchement, taillé comme il l’était, il était bien la dernière personne à être inquiété d’un quelconque problème de violences… Mais voilà, les faits étaient autres pour moi : c’était principalement parce qu’il m’avait parlé que la bagarre avait commencé (aussi à cause de mon sale caractère) et que des imbéciles pouvaient profiter de la mêlée pour lui faire du mal…
Je m’imaginais le pire. C’est au moment où je pris la décision de rentrer dans le bar que la porte s’ouvrit à la volée. Je me la pris de plein fouet sans pour autant reculer ou être désorienté. Surtout surprise parce qu’il venait de se passer, et le comique de l’histoire reste quand même mon visage imprimé dans la porte en fer. Celui qui avait poussé la porte, c’était Peter, et il semblait plutôt agité. Il ne m’avait pas vu, n’avait sans doute pas remarqué le bruit infâme qu’avait fait la collision entre mon nez et la porte métallique. Il m’appelait et faisant mine de rien, je me posai devant lui avec les sourcils froncés, les bras croisés sur ma poitrine et un air inquiet sur le visage en cherchant à attirer son attention:
«Hého, Je suis là ! Qu’est-ce qu’il se passe ? »
Tournant autour de lui pour y chercher une quelconque trace de coup, je remarquai néanmoins son t-shirt parti en lambeau, son pantalon qui tenait à peine le choc. Un bodybuilder avait tenté de rentrer avec lui dans ses vêtements ou quoi ?
« Tu n’es pas blessé au moins ?... »
Attrapant ses bras pour les soulever, histoire de regarder ses flancs à la recherche d’une égratignure ou d’une coupure, je fus contrainte d’admettre qu’il n’avait absolument rien, mise à part des fringues dans un état pitoyable… Qu’est-ce qu’il s’était passé ? Le calme était revenu à l’intérieur du bar, si on peut dire « calme ». Le mystère restait entier, et voyant que la conversation restait d’être compliquée, je préférai aborder un autre sujet et m’excuser platement de la situation que j’avais provoqué sans vraiment le vouloir… Je ne m’étais pas attendue à une hécatombe générale, un capharnaüm parfait…
« Je suis désolée pour ta soirée, ça l’a un peu gaché je crois… Je ne pensais pas que ça partirait dans de telle proportion, ni que ça finirait… Enfin… tu vois ce que je veux dire… La prochaine fois, je ne ferais rien si c’est pour que ça dégénère comme ça, je suis… Vraiment désolée pour ta soirée… »
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: » Girl, can't you hear me callin' you « [PV : Colossus] Ven 24 Juin 2011 - 15:22 | |
| Un sentiment de soulagement m'envahit. Emy va bien. Elle est là. Tout prêt. Tellement prêt qu'il se pourrait même que je l'ai cognée avec la lourde porte qui... Passons ce détail, il faut que nous nous éloignons, simplement au cas où les choses empiraient. C'est encore possible, faut pas croire. Pour qu'une situation dégénère, les limites ne sont jamais atteintes, et il peut toujours y avoir des éléments qui font que: cela! devient! pire!
Emy me reluque sous toutes les coutures... On dirait presque qu'elle s'inquiète pour moi. Si c'est le cas, c'est qu'elle n'a pas vu ce qui s'est passé dans le bar. Tant mieux, il ne faut surtout pas qu'elle soit effrayée par cette autre facette de mon... physique.
- Ne sois pas désolé, tout cela serait arrivé de toute manière.
Oui, les anti-mutants ont comme un sixième sens pour ce genre de business. Et une bagarre aurait éclaté, quoi qui se serait passé. Je saisis Emy par le poignet et l'entraine plus loin dans la ruelle. Je ne souhaite pas que des curieux nous suivant nous remarquent... La nuit, bien que claire, est tout de même relativement fraiche. Je ne crains pas ce genre de température... Je viens d'un pays où l'eau bouillante se transforme en neige quand on la jette en l'air durant la journée... En revanche...
- Prend ça...
Je donne le pull que j'avais noué autour de ma taille à Emy. Mon t-shirt en lambeaux est amplement suffisant. Je n'avais pas vu l'état de mon bas, mais ce n'est que très secondaire... Dans la ruelle, j'attrape alors une petite cagette en bois, qui m'a l'air suffisamment solide pour qu'EMy puisse s'y asseoir. Je lui fais signe de s'y installer. Et après une petite minute de silence, je reprends à nouveau la parole.
- Tu me racontes ce qui s'est passé là-basµ? Je dis cela avec un sourire des plus amicaux. Il faut qu'elle me fasse confiance. Il le faut, pour qu'elle puisse découvrir que nous avons bien plus en comment que notre amour de la bonne musique... |
| | | Emerson H. Grit Neutre Delta
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| Sujet: Re: » Girl, can't you hear me callin' you « [PV : Colossus] Lun 27 Juin 2011 - 13:23 | |
| Tight jeans, tattoos, cause I'm rock n' roll Il n’avait pas l’air blessé : pas une égratignure, ni une coupure. Un exploit quand l’on entendait le bordel qui se tramait encore à l’intérieur du bar. Je m’en sentais coupable, de ces évènements passés, sans pour autant savoir comment m’en faire pardonner. Tentant de voir si mon interlocuteur allait bien et qu’il n’avait rien subit durant la bataille, et je fus bien aise de voir qu’il allait au mieux de sa forme, comme si personne n’avait osé s’en prendre à lui quand bien même on pouvait lui en vouloir ce soir... étrange mais pas extraordinaire non plus, pensais-je après l’avoir scruter sous toutes les coutures, finalement, il était assez imposant pour savoir se défendre et éloigner ceux qui lui en veulent. Peter attrapa mon poignet pour me trainer plus loin dans la ruelle derrière le bar et m’écarter du grabuge toujours présent. J’obtempérai sans broncher, comprenant tout à fait l’inquiétude de mon compère de soirée qui tenait à rester entier et en un seul morceau. Il me passa son pull, certainement pour être galant et me protéger du froid. Surprise, je m’en saisis et l’enfilai, me rendant vite compte de la taille nous séparant tous les deux, à un tel point que 4 filles comme moi auraient pu rentrer à l’intérieur : il m’arrivait à mi-cuisse, le col baillait, mes bras n’arrivaient qu’à la moitié de ses manche (m’obligeant à les retrousser). Puis, il prit un cagot en bois et le plaça pour que je puisse m’installer dessus, lui se mit face à moi avec un air rassurant : nous étions loin du chahut, l’intimité de la ruelle nous entourant, je me demandais ce qu’il pouvait bien vouloir de moi à cet instant. La réponse ne tarda pas : Je devais alors lui expliquer ce qu’il s’était passé tantôt. Je me figeai : qu’avait-il vu ? que voulait-il dire ? J’étais troublée et fis en sorte de ne rien laissé paraitre, mais les choses étaient plus complexes que cela : c’était sûr qu’il ne parlait pas du chaos provoqué dans le bar, puisqu’il y avait assisté, mais bien de ma transformation que je pensais discrète…
« Ce qu’il s’est passé là-bas ? Répétai-je dans un murmure, un peu surprise parce qu’il me disait. »
J’étais désarçonnée… Moi qui pensais être passé inaperçu tantôt, c’était sûrement raté. Mais il n’avait pas l’air malveillant, ni sur le point de me faire du mal, au contraire, il faisait en sorte que j’ai confiance en lui pour qu’on puisse parler à cœur ouvert. Je me questionnai encore plus : qui était-il, que voulait-il vraiment ? Un fanatique ou un fou psychopathe ? Peut-être simplement quelqu’un d’honnête ? Quoiqu’il en fût, je n’avais pas vraiment confiance, et ça me poussait malgré sa gentillesse à rester méfiante. Je fronçai les sourcils, cherchant à me dérober à sa question en faisant semblant de rien, je gardai ainsi un maximum ma contenance, cherchant l’ambiguïté pour détourner les faits et la conversation.
« Je crois que tu as tout vu, non ? »
J’avais lâché cela avec légèreté, un double sens non camouflé. Il avait deux possibilités : soit il pensait que je n’avais pas compris sa question, soit que j’avais bien compris ou il voulait en venir mais que je ne lâcherai pas le morceau.
« Et ça serait plutôt à moi de te poser cette question… Qu’est-ce qu’il s’est passé à l’intérieur quand tu es resté ? »
L’art et la manière de ne pas répondre aux questions, et surtout, de détourner la conversation en posant d’autres interrogations. C’était Masao qui m’avait appris à retourner les faits en ma faveur, même si je ne savais pas si ça avait vraiment marché sur le garçon. Peter avait l’air quand même un peu plus malin, et sa bienveillance avait de quoi faire baisser les barrières que je m’obstinai à monter…
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| Sujet: Re: » Girl, can't you hear me callin' you « [PV : Colossus] Mar 28 Juin 2011 - 9:07 | |
| Répondre à une question par une autre interrogation. Ah, quel procédé simple et pourtant efficace pour détourner une conversation qui prend une direction qui peut s'avérer dérangeante. Le pouvoir des mots est tellement puissant. D'un simple mot, on peut renverser une nation ou faire chavirer un cœur. D'un simple mot, on peut s'attirer les foudres d'un être, ou se voir accorder sa confiance.
Mais il y a des moments où une simple action est bien plus explicative que des centaines de mots.
Je contemple alors la demoiselle, assise devant moi sur cette cagette en bois. Je lui fais signe de la main pour qu'elle reste assise, qu'elle ne bouge pas. Il est très important qu'elle puisse voir ce qui va se passer. Voir à quel point, elle qui porte à présent un pull bien trop grand pour elle, peut me faire confiance. Je recule de quelques pas. Juste ce qu'il faut pour qu'elle ne rate rien de ce qui va se passer.
J'arrache les lambeaux de mon T-shirt. De toute manière, il ne restait pas grand chose de ce dernier. L'étoile noir ne ressemble plus à rien. Je contracte chacun de mes muscles, fermant les yeux.
Et à nouveau, pour la seconde fois de la soirée, la chaire se mue en acier. Dans cette ruelle mal éclairée, le peu de lumière se réfléchit sur l'armure qu'est devenue ma peau.
J'ouvre les yeux, et prends la parole cette fois:
- Il semble que nous ayons plus en commun que juste notre gout pour la musique.
Je ne sais quelle va être sa réaction. Si c'était sa première transformation, peut-être qu'elle pense être un monstre, et que moi aussi par la même occasion. Il est aussi possible qu'elle n'accepte pas cette part d'elle, et qu'elle préfère que nous n'en parlions pas...
Qui sait? Comment va-t-elle donc réagir... |
| | | Emerson H. Grit Neutre Delta
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| Sujet: Re: » Girl, can't you hear me callin' you « [PV : Colossus] Mar 28 Juin 2011 - 18:21 | |
| Les choses allèrent très vite. Peter alla droit à but, ne passant pas par quatre chemins. Il me pria de ne pas bouger de ma chaise de fortune et s’éloigna de moi, enleva son T-shirt sous mes yeux étonnés... Et puis, le voilà recouvert d’un métal semblable à celui qui vit en moi et qui me protège de tous les coups. Semblable à ce que je peux être lorsque je me défends, lorsque je m’énerve, lorsque je ne suis pas concentrée. Aussi solide qu’une armure, infranchissable, d’une couleur pâle et froide… Je n’étais pas seule, je le savais… mais à ce point, c’était troublant.
« Ah. »
C’est la seule chose qui réussit à sortir de ma bouche. Je le regardais, les lèvres ouvertes, surprise par ce que je pouvais voir. Je me posais des questions : est-ce qu’il copiait mon pouvoir ou est-ce qu’il avait le même don que moi ? J’avais des tas d’interrogations qui me brulaient la langue, des tas ! Je ne savais pas par quoi commencer, mais le plus important me semblait être de savoir ou est-ce qu’il voulait en venir ? Qu’est-ce que ça lui apportait de le savoir ?
« Mais… Ou est-ce que c’est sensé nous mener ? »
J’avais des doutes quant à ses intentions maintenant, je ne savais pas trop quoi penser. Que voulait-il me prouver ? Il se dévoilait à moi en étant certain que je ne pourrais pas le trahir, ni même m’en prendre à lui. Il était comme certain de ne rien craindre de moi, de mes actions… Je ne comprenais pas comment on pouvait avoir confiance aussi vite. Il voulait mettre les choses à plat entre nous, faire en sorte qu’il n’y ait pas de barrières, ni même de gêne. Il fonçait dans le tas en enlevant tout ce qui pourrait déranger notre échange. Une franchise que j’affectionnai en cette soirée. Peter prouvait son honnêteté et je ne pouvais que lui reconnaitre cette qualité. Néanmoins, que pouvais-je lui donner en échange ? Me concentrant momentanément, apparut sur moi une armure d’acier, collant à ma peau, prenant la place de mon derme, semblable à celle de Peter. Mais les choses ne furent pas aussi classieuse que pour mon compère de nuit : la cagette sur laquelle j’étais assise craqua sous mon poids (triplé par la transformation) et je me retrouvai vite fait les fesses à terre. Pas douloureux pour autant, je sentis plonger sur mes épaules une honte énorme et si j’avais été sous ma forme humaine, alors sûrement m’aurait-on vu rougir. Je me relevai sans peine, faisant face à nouveau à Peter en fuyant son regard. J’étais gênée par cette expérience grotesque et mon raclement de gorge le prouvait. Il ne me fallut pas plus de deux secondes pour revenir à ma forme humaine, me libérant de mon armure d’acier pour parler à mon interlocuteur.
« Ça devra rester entre nous. »
Difficile de savoir si je parlais de ma transformation soudaine, de ma cabriole grotesque, ou alors de deux.
« Pourquoi tu voulais savoir ça ? »
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| Sujet: Re: » Girl, can't you hear me callin' you « [PV : Colossus] Ven 1 Juil 2011 - 14:28 | |
| Emy me demande où est-ce que tout ceci est censé nous mener. pour le moment, je n'en ai pas la moindre idée. Il faut d'abord que je sois sûr de qui est en face de moi... Et le doute n'est plus permis quand le corps de la chanteuse se transforme à son tour en armure vivante. Cela fait des années que je vis au milieu d'autres mutants, et j'ai croisé un bon nombre d'être dotés de pouvoirs extraordinaires. Mais encore jamais quelqu'un dont la mutation était si proche de la mienne.
Sous son poids, la petite cagette cède. Chose bien compréhensible si le changement ne se fait pas que très superficiellement. Je me précipite pour l'aider à se relever, mais il me semble qu'elle n'a pas besoin de moi, et qu'elle est un peu gênée par la situation. La chute? Sa condition de mutante révélée? Les deux? Qui sait? En tous les cas, elle ne veut pas que cela s'ébruite.
- Cela restera entre nous, promis.
Quand je parle sous ma forme métallique, les mots résonnent un peu, ma voix n'est plus humaine. Je recouvre ma forme normale, car malgré l'heure avancée de la nuit, et le fait que nous soyons dans une ruelle à priori déserte, les mutants ne sont toujours pas bien vus... Et bon, nous n'avons pas besoin d'autres fauteurs de troubles sur le dos.
Je regarde d'ailleurs des deux cotés de la rue, afin de m'assurer que nous pouvons discuter sans être dérangé. Et comme tout me semble clean, je reprend la parole.
- Pourquoi fallait-il que je sois certain de ce que je pensais avoir vu dans le bar? Pour pouvoir te donner quelques conseils afin que tu ne produises pas les mêmes erreurs que moi.
Je marque une pause, plonge mes mains dans les poches et cherche un peu mes mots. Il faut que j'amène les choses délicatement. Et ce n'est pas forcément la chose pour laquelle je suis le plus doué.
- Des personnes voudront profiter de toi. De ton pouvoir. De tes talents. Il est très important que tu saches qu'il y aura toujours des endroits, des refuges dans lesquels tu seras la bienvenue. J'en ai testé plusieurs. Et pas tous avaient comme idée que le mutant et l'humain pouvaient cohabiter.
Je me racle la gorge. Il est possible qu'elle me reconnaisse si je donne des informations trop précises. Les journaux m'ont déjà tiré le portrait sous ma forme métallique, et en tant que Colossus, ma tête est mise à prix pour 200 000 dollars. Je fais quelques faux-pas, je marche mais ne bouge pas, je piétine.
- Tu dois être méfiante, et ne révéler qui tu es vraiment qu'en cas d'absolu confiance. Je... J'hausse les épaules. Excuse-moi, je ne veux pas te faire la morale, mais j'ai fait tellement d'erreurs... Il serait dommage que le monde entier ne puisse profiter de ta musique parce que des êtres malveillants te créent des ennuis parce que tu fais partie des Homo Superior.
Il est vrai que mon discours devenait bizarre, frisait même la paranoïa. Il faut que je me montre plus gentil, moins sur la défensive vis à vis du monde, car maintenant, j'ai changé de camp. Je ne peux plus dresser de barrières entre humains et mutants.
- Puis bon, je voulais savoir ça pour pouvoir t'informer que, si tu te posais la questions, tu n'es pas seule. Et tu ne devrais pas avoir de problème pour ce qui s'est passé dans le bar. Ta transformation passera inaperçue après ce que j'ai fait là-bas dedans. Tous ne retiendront que mon intervention. Merci Jack Daniel's.
Je dis cela avec un sourire pour conclure ma phrase, tout en recommençant à scruter les environs, le ciels, les fenêtres des immeubles environnants. |
| | | Emerson H. Grit Neutre Delta
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| Sujet: Re: » Girl, can't you hear me callin' you « [PV : Colossus] Ven 1 Juil 2011 - 23:01 | |
| On accepte, sans rancune.
Je le regardais, comme fascinée par ce que je pouvais voir en face de moi. Un soldat d’acier, protecteur et froid, imposant et prévenant à la fois : un mélange de contraire qui formait à présent une osmose parfaite et solide, une armure qui me semblait infranchissable. Mon corps, sous cette forme, ne me semblait pas si beau, si assuré, si oppressant. Comme si, revêtu de ce même habit métallique, il ne m’allait aussi bien qu’à lui. Sa voix résonnait dans le silence de la rue, découvrant un ténor inhumain et pourtant très doux. J’étais un peu surprise ; surprise qu’il me fasse confiance aussi vite, sans même imaginer que je puisse être d’un mauvais bord, qu’il fasse tout ce qui était humainement possible pour me mettre à l’aise dans cette situation (et c’est dire ce que c’était compliqué), qu’il me promette de garder le secret aussi... Sa promesse, bien qu’elle puisse être une promesse en l’air, me rassura un peu. Je baissais les yeux, croisant les bras sur ma poitrine, me plongeant dans mes pensées. J’étais dans des eaux troubles, je ne m’attendais pas à une soirée comme celle-ci, surtout pas à rencontrer quelqu’un d’aussi semblable à moi. C’était à la fois génial et effrayant ; j’étais tellement dans mes pensées que je ne remarquai même pas lorsqu’il reprit sa forme humaine. Il attira mon attention lorsqu’il me parla avec l’intention de me donner quelques conseils. Je ne saisissais définitivement pas très bien où il voulait en venir encore… J’avais décidément du mal à le suivre. Qu’est-ce qu’il entendait par là ? Ou est-ce qu’il menait la barque encore ? Peter était vraiment quelqu’un d’étrange, que je suspectai d’être lui-même en eaux profondes et dangereuses, à tout moment sur le point de se noyer. Il cherchait ses mots, ses phrases, des paroles sur le point de franchir ses lèvres qu’il espérait bien tournées pour ne pas me brusquer ni me fâcher. J’avouai pourtant avoir été piqué au vif lorsqu’il prit le terme « conseil » pour me parler. Me conseiller pour quoi ? Vivre ma vie, peut-être ? J’aurais pu m’embarquer dans un débat argumenté et intransigeant visant à lui expliquer qu’il devait plutôt aller se faire voir chez les grecs plutôt que me « conseiller ». Mais je compris très vite que plutôt que conseiller, il voulait se « libérer »…
J’avais l’impression que c’était de lui qu’il parlait, de ces gens qui avaient profité de sa naïveté, de sa bonté d’âme, de son don si particulier. Et il me donnait ce que lui n’avait pas pu recevoir avant. C’était son passé que j’entrevoyais bien malgré moi, sans même avoir cherché à le savoir. Il était comme pris dans une diarrhée verbale qui ne voulait s’arrêter, et moi, j’écoutais. Je ne pouvais rien faire d’autre. Il cherchait comme un équilibre dans ce qu’il disait, il voulait se justifier, s’expliquer, sur le pourquoi de sa réaction, de son comportement… J’écarquillai les yeux, prenant la peine de repasser chacune de ses phrases dans ma tête, de plus en plus vite, cherchant une analyse correcte de ce qu’il voulait me faire comprendre. S’il cherchait vraiment à me rassurer, ou autre chose, ce qu’il désirait vraiment par-dessus tout. Ce garçon était complexe, me dis-je à moi-même en laissant échapper un petit sourire. Il termina son long discours par une touche d’humour et se mit à regarder autour de lui, comme pour guetter l’arrivée de quelqu’un. Je levais les yeux au ciel, attrapant le bras de Peter pour le trainer loin du bar.
« On ferait mieux de partir d’ici, sinon tu vas continuer à te faire du mouron… Allons faire un tour, Piotr. »
Je ne lui laissais pas vraiment le choix, finalement. Prenant pas vers la sortie de la rue, qui débouchait sur une avenue un peu plus fréquenté, je me demandais encore ou est-ce que nous pourrions aller pour être plus à l’aise pour discuter. Je ne savais pas encore quoi dire pour répondre ce qu’il m’avait dit… Rien ne me venait vraiment…
« Si tu as pris autant de risque que je ne le suspecte à l’intérieur du bar, tu es autant en danger que moi… »
Je lui lançai un regard quelque peu fâché, surtout pour avoir pris autant de risque. Mais les choses étaient faites, et toutes ses actions partaient d’une bonne intention, je n’allai donc pas lui passer un savon. Le tenant toujours, je lui fis une caresse amicale et ajoutai d’une voix douce (que je voulais pourtant détachée) :
« Merci Peter… »
Je fis une courte pause pour marquer cette maigre consolation. Des mots me courraient sur les lèvres, j’avais envie de lui expliquer ma vision des choses, de la vie, en essayant d’être légère et rassurante (là étant toute la difficulté de la chose !)…
« Mais des erreurs, j’en ai déjà fait, et je continuerai à en faire. Même si j’en viens à le regretter, à m’en mordre les doigts, ou pire encore… Il y a des tas de choses que j’aurais voulu ne jamais faire aujourd’hui, ne jamais avoir, la première étant de ne jamais avoir ce putain de pouvoir de foutre dieu-, je me stoppai en me rendant compte de mon emportement. Excuse-moi, je deviens vulgaire… parce qu’il n’a pas toujours été un ‘talent’ comme tu dis… comme il n’a pas toujours été une tare… Enfin bref, c’est la plus grosse erreur de ma vie qui m’a fait te connaitre aujourd’hui, alors, tout est bon à prendre… »
Je n’espérai plus tomber sur des gens aussi sympathiques et prévenant que Peter, qui se souciaient vraiment des personnes pour ce qu’elles étaient. D’une tolérance à toute épreuve, qui ressentait réellement quelque chose au fond. J’étais à la foi touchée et gênée par les bonnes intentions de mon ami de la soirée : je n’en avais pas l’habitude.
« C’est gentil de vouloir me préserver de tout ça, de tout ce bordel infâme, de t’inquiéter pour moi… Mais je n’ai nullement l’intention de rejoindre quelques groupes sectaires de mutants ; je n’ai ni le temps, ni l’envie, de m’attacher à ce genre de groupuscules terroristes – ou pacifistes –, de gré en tout cas. Et au cas où, tu pourras venir t’assurer que les personnes écoutent ma musique de temps en temps avec des amis à toi, et si des gens malfaisants veulent me chercher des noises, tu n’auras cas te transformer et les assommer les uns après les autres ! »
Un peu d’humour ne faisait pas de mal pour détendre un peu l’atmosphère. C’était aussi une proposition à revenir pour une première soirée du même genre (en mieux !), avec toujours autant de musique et de partage.
« Et sans rire, lançai-je avec sérieux. Je ne pense pas être celle qui se sent le plus seul ici… Alors si tu as besoin d’en parler ou de compagnie… »
Une manière de lui renvoyer la pareille pour la soirée qu’il m’avait fait passer. Je lui fis un petit sourire qui se voulait rassurant (fait peu ordinaire, qu’il en profite !), le tenant toujours par le bras, déambulant toujours vers on ne sait où dans les rues de New York…
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| Sujet: Re: » Girl, can't you hear me callin' you « [PV : Colossus] Dim 3 Juil 2011 - 16:13 | |
| New-York est une sorte de jungle urbaine, où les gratte-ciels remplacent les arbres, et les axis bruyants tiennent le role d'animaux sauvages. J'avais peur de la vexer, de la faire mal réagir en me montrant trop prévenant, voir même envahissant, alors que nous nous connaissons que depuis quelques dizaines de minutes.
Son "Merci", bien que détaché, est tout aussi doux à mes oreilles que les chansons interprétées durant la soirée. Nous déambulons donc dans les rues de la Grosse Pomme sans bien savoir où nous allons.
Et malgré le fait qu'elle porte un pull bien trop grand pour elle, et que de mon coté, je suis torse-nu et simplement habillé d'un pantalon dont certaines coutures ont sauté, nous passons bel et bien inaperçus. Nous faisons partie intégrante du décor local.
Je retiens chacun des mots qu'elle prononce, les écoute avec attention. Les choses vont changer, pour les mutants, pour moi, pour le monde...
- C'est moi qui te remercie.
Je jette un dernier coup d'oeil derrière nous. Ce n'est pas de la paranoïa, simple... question de sécurité. Je me demande ce que l'on va faire maintenant. Peut-être que des personnes allaient proposer des gros contrats à Emy si elle n'avait pas été forcée de quitter le bar, suite à la bagarre qui a éclaté.
Tout en marchant, je lève les yeux au ciel. Voir les étoiles? Impensable. Et pas forcément à cause des lumières de la ville, mais des quelques nuages qui viennent masquer le ciel.
- On dirait que le temps se couvre... Tu connais un endroit où l'on nous accepterait?
Ma mine semble plus réjouie, moins angoissée ou tracassée qu'elle ne paraissait il n'y a que quelques instants. Les mots prononcés par Emy auront eu sur moi un certain impact, sans même que je ne m'en rende compte.
Elle est toujours là, accrochée à mon bras, et malgré la douce brise qui souffle, bah je me sens bien, et je me dis qu'il faudra que je pense à remercier les deux personnes qui m'avaient indiqué ce bar où passer la soirée.
- Pas trop froid au moins?
Oui, j'essayais de ne pas trop revenir sur notre dernier échange, cela pourrait vraiment la braquer, donc, bon... |
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| Sujet: Re: » Girl, can't you hear me callin' you « [PV : Colossus] Lun 4 Juil 2011 - 13:14 | |
| Même lorsque le jour était encore parmi nous, les nuages recouvraient le ciel et chargeaient l’atmosphère d’une humidité lourde et cela n’avait pas empêché les gens de sortir. Et puis, dans la journée, le temps s’était radouci, dévoilant par instant un ciel bleu et quelques rayons de soleil. Pas de pluie, ni de coup de tonnerre… Un coup de chance par contre. Quoiqu’il en fût, le temps se recouvrait partiellement, menaçant de fins nuages grisâtres de nous pleuvoir dessus… Pas assez pour que l’on appelle ça une « averse », suffisamment pour que l’on n’ait pas envie d’être mouillé. Peter attira mon attention sur ce temps, qui l’inquiétait aussi. Il me demanda un endroit où aller pour être à l’abri, mais vu l’heure avancée, je n’avais pas la moindre idée d’où nous pouvions nous rendre pour être tranquilles. Des restaurants étaient toujours ouverts, et à New York, il n’était pas rare de trouver des lieux qui nous conviendraient parfaitement : bar, boite, bar dansant, restaurant, bistrot, café, cabaret, qu’en sais-je encore. Il y avait ici tant les commerces étaient variés. Bienvenue à la Grosse Pomme, dans la métropole mondiale américaine par excellence… Je répondis à Peter en faisant mine de réfléchir :
« Eh bien, tout dépend ce que tu veux faire… Il y a des petits restaurants qui peuvent encore nous servir à cette heure-ci, quelques boites de nuit, mais pour discuter, ce n’est pas le meilleur endroit et je t’avoue que je n’en suis pas très fan… Sinon, je n’habite pas très loin d’ici, si ça te dit… »
Dernier lieu auquel je n’avais pas pensé plus tôt. Mon chez moi se trouvait à quelques rues du bar de Joe, proche de tous ce réseau urbain, bien situé. Je ne savais pas si cela conviendrait à Peter, mais ça ne me dérangeait absolument pas de l’accueillir pour la nuit (malgré le désordre qui devait y régner à l’heure actuelle, vu que je n’étais pas du genre ordonnée). Sûrement serait-il surpris de le découvrir... Bref, Peter enchaina sur un autre fait, en rapport avec la pluie et le beau temps : si j’avais froid. Je baissais la tête pour regarder son pull que je portais depuis que nous étions sortis du bar. La température n’avait pas changé pour moi, je me sentais toujours très bien, j’avais par contre d’autres odeurs qui m’embaumaient : celle du bar, mêlant l’alcool et la fumée de cigarette, et celle de Peter, que je n’avais pas remarqué jusqu’ici. Un parfum sur lequel je n’arrivais pas à mettre un nom…
« Tu sais, depuis que je suis une mutante, je ne me rends plus bien compte des températures, et ça fait des lustres que je n’ai plus eu froid, ou chaud… D’ailleurs… »
Je retirai son pull de mes épaules pour le lui rendre : il n’allait tout de même pas rester torse-nu à New York. Même si la ville était un nid d’originaux en tout genre, je ne voulais pas que Peter ait d’autres problèmes, ne serait-ce qu’avec la police s’il le voyait dans cet accoutrement. On le traiterait à coup sûr d’exhibitionniste ou de pervers (ce qui n’était pas pour le malheur de ces dames qui, quand elles passaient près de nous, ne se gênaient pas pour le regarder. Notons que Peter était du genre très bien foutu, et je ne pouvais le nier.)
« Tiens... »
Je lui tendis son pull, reprenant à la suite avec une question qui se voulait légitime :
« Je peux te confier quelque chose ? »
Cette question faisait en fait plus office de déclaration, que je savais pertinemment que je pouvais tout lui dire, et qu’il serait sûrement du même avis que moi sur ce que j’allai dire :
« Je n’ai pas croisé énormément de mutants dans ma vie, ni eu l’occasion de leurs parler… Mais je suis vraiment… Troublée, disons… De trouver quelqu’un qui a un ‘talent’ aussi proche du mien… Tu pourrais me parler un peu plus de… toi ? » | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: » Girl, can't you hear me callin' you « [PV : Colossus] Lun 4 Juil 2011 - 15:10 | |
| Nous marchons sur le trottoir, et bien que mon amour des température basses, certainement dû à ces longs hivers passés en Russie, fait que le changement de climat ne me dérange pas, je sens tout de même la variation dans l'air. Ce qui marque une première différence entre les pouvoirs d'Emy et les miens.
Un taxi passe, roulant au pas. Le chauffeur, un afro-américain, remue la tête au son de la musique qu'il nous est bien facile d'entendre. Vitres ouvertes, auto-radio probablement à fond, c'est ainsi que l'on peut écouter "Human Nature" de Michael Jackson. Et la voiture s'éloigne, provoquant ainsi la fin de notre écoute improvisée...
Emy m'énumère là où nous pourrions aller. Et quand elle parle de restaurant, je laisse échapper une phrase, un peu comme si ma pensée s’échappait directement par ma bouche.
- C'est vrai que je commence à avoir faim.
La soirée avait été riche en émotion, mais cela ne nourrit pas son homme. Quand Emy parle de l'éventualité d'aller chez elle, mon visage affiche une expression indescriptible. Je me doute qu'il n'y a rien de caché derrière cette proposition, mais... Entre mes missions pour Magnéto, mon départ de la Confrérie, ma récente arrivée chez Xavier, le fait que je ne parle plus trop avec qui que ce soit en fin de compte... Bah disons que je ne sais plus trop comment réagir face à ce genre de proposition...
D'un ton neutre, je dis simplement:
- Chez toi? Pourquoi pas.
Superbe réponse. S'il y avait quelque chose de caché finalement, bah une réponse aussi plate aura eu raison de ses envies.... Mais venons en au fait qu'elle me parle de quelque chose de plus personnel, et qui nous concerne tous les deux: la mutation dont nous sommes sujets, et qui se trouve être assez similaire...
- Pour ma part, j'ai croisé énormément de mutants. Je ne saurai dire combien, des centaines, peut-être un millier. Je me suis battu avec certains, j'étais l'allié d'autres. Et c'est effectivement la même chose pour moi: jamais encore je n'avais croisé d'être dont le talent était aussi proche du mien.
Nous avançons toujours, et je passe en revue la grande partie de mes connaissances dans le milieu des Homo Superior.
- Certains contrôlent le métal, d'autres se changent en pierre... J'en ai croisé un qui pouvait copier les dons des autres mutants... Mais tu es bien la première que je croise qui possède le même pouvoir que moi.
Et à cela, j'ajoute quelques précisions.
- Mais pour ma part, je sens encore très bien les différences de température sous ma forme humaine. En revanche, quand je deviens Co... Je reprends ma phrase. Ce nom est encore sur la liste des tête mises à prix. Quand je me transforme, ma masse double... Je peux soulever jusqu'à 100 tonnes, si je me donne à fond... Je résiste à des explosions, je n'ai plus besoin de respirer, mais je suis sensible à l’électricité...
Je parle de tout cela comme si je relisais une liste de course.
- Enfin voila quoi, c'est... moi, dis-je avec un sourire. Je lorgne vers un petit resto de type Diner, encore ouvert, alors que j'enfile mon pull qu'Emy me rend, et que je remercie par un nouveau sourire amical.
- Et de ton coté?
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| Sujet: Re: » Girl, can't you hear me callin' you « [PV : Colossus] Lun 4 Juil 2011 - 16:42 | |
| Peter dit d’un air détaché qu’il commença à avoir faim, et je compris très bien le message qu’il me lançait. C’était pareil de mon côté : mon estomac était noué et je n’avais pas pu avaler quoique ce soit de la soirée, cause du stress de monter sur scène (comme à chaque fois) et de la suite des évènements. Il enchaina pourtant avec la suite de ma déclaration : son visage prit un air à la fois surpris et pantois, un mélange de tout un tas d’émotion sur lequel on ne pouvait apposer de nom ou d’adjectif. C’était comme s’il n’avait pas l’habitude d’être invité chez quelqu’un. Je ne relevai pas ce passage, et ajoutai d’une voix détachée :
« Deux solutions s’offrent à nous : soit on s’installe dans un restaurant, soit on prend à emporter et on file chez moi. A toi de voir ! »
Les deux m’allaient. Tant qu’on mangeait, ça m’allait (moi, un estomac sur patte ? Allons bon ! J’ai à la place du ventre un gouffre sans fond !). Je venais donc de rendre son pull à Peter, qui l’enfila pour passer encore un peu plus inaperçu aux yeux des personnes marchant à nos côtés. La conversation partie dans un sens autre, sur nos mutations respectives, qui étaient finalement pleine de similitude et de contraire. J’étais étonnée de savoir que Peter avait rencontré autant de Mutants, qu’il estimait par milliers, et surtout, d’en apprendre autant sur sa propre mutation. Je contrôlai mon don pour ne pas être un danger en public, Peter le maitrisait à un autre pôle. Il déblatérait sur les autres transformations qu’il avait pu voir, prenant pour exemple ceux qui contrôlent le métal et qui ne sont plus inconnus (comme Magneto) et tant d’autres… En finalité, je me rendis compte que l’univers des mutants m’était bien étranger. Je notais par contre la reprise qu’il fit à sa phrase : « En revanche, quand je deviens Co… » Co-quoi ? C’est alors que je me mis en quête de ce qu’il avait voulu dire, n’écoutant qu’à moitié la suite de ses déclarations : Co-ton ? Co-baye ? Co-quin ? Co-lossal ? Rien ne me vient en tête d’a peu près logique. Il me cachait quelque chose et se dérobait avec brio ! Mais tout vient à point à qui sait attendre et c’était des choses que j’apprendrais en temps voulu. En tout cas, je ne me doutais de rien.
Puis, Peter me retourna la question avec un sourire amical. J’haussai les épaules et lui dis simplement :
« Tu sais, je viens de Hawaï, et l’île est vraiment petite : Les mutants ne courraient pas les rues, ou du moins, ils faisaient en sorte de ne pas être vu, et même si les infos ont radotés là-dessus et le font toujours, je trouve que la communauté mutante est très secrète et ne s’affiche pas tant que ça pour la plus part. Mise à part bien sûr ces terroristes qui font sans arrêt parler d’eux pour des revendications extrémistes, comme ceux de Magneto... Enfin bref. Je ne suis à New York que depuis peu, tu es le 3ème mutant que je croise et le premier à qui j’ai la chance de pouvoir parler. »
Je n’étais pas du genre à me tenir particulièrement au courant des informations : une fois de temps, je regardai la télé pour savoir ce qui se tramait et ça me suffisait largement. Tout ce qui concernait l’actualité et ce tintouin assommant, ça me passait au-dessus. Pour ce qui était de ma condition de mutante, j’avais connaissance de plusieurs idéologies sans m’y intéresser pour autant, par manque de temps et d’envie sûrement, quoique l’on puisse en dire.
« Comment est-ce que tu as pu en rencontrer autant ? Tu les attires, ou bien… C’est moi qui ne sors pas assez… ? »
Question interessante, parce que moi, j’étais plus fourrée dehors et dans des bars pour faire de la musique que chez moi, donc avec le temps, j’aurais au moins dû en rencontrer beaucoup plus que ça !
« Enfin… Comme je te l’ai dit, je ne sens plus les différences de températures, mon poids triple sous ma forme métallique, je suis un poil plus grande et puis… Voilà tout ce que je sais vraiment. Pour le reste, je n’ai pas vraiment tenté de soulever cent tonnes, ni mis les doigts dans une prise de courant pour savoir si je conduisais plus l’électricité… Mais j’essayerai, pour voir ! »
Bon, le dernier point était de l’humour, bien sûr ! Je n’étais pas assez folle pour ça, et heureusement. | |
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| Sujet: Re: » Girl, can't you hear me callin' you « [PV : Colossus] Mar 5 Juil 2011 - 17:00 | |
| Le Diner fait à emporter, si l'on se fie à ce qui est écrit sur la devanture. Ce qui pourrait convenir à Emy si elle sohaite rentrer se poser chez elle. Surtout si l'on prend en compte le temps qui commence vraiment à se gâter. Si l'on reste dans le restaurant, il est fort probable que lorsque l'on se décide à le quitter, on se prenne une purée radée!
D'un autre coté... Comment ne pas vouloir passer du temps dans un cadre qui rappelle aussi bien les vieux restos des années 50? J'écoute avec attention ce que dit Emy.
- Peut-être que lorsque je me change en métal, j'exerce une attraction magnétique sur les personnes qui m'entourent. Je dis cela avec un petit rire bien convaincant. Hors de question de dire comme ça "Rho bah, entre les batailles contre les X-Men lorsque j'étais le bras droit de Magnéto, les rencontres faites lors de ma détention au Cube -prison spécialement créée pour les mutants-, les résidants de l'Institut dont je fais maintenant partie, les nombreuses sorties que j'ai fait par le passé pour ramener au sein de la Confrérie un maximum d'Homo Superior... Normal que je connaisse un paquet de nos semblables.'' Non, impensable. Surtout lorsque j'entends la remarque qu'elle dit à propos de Magnéto et de ses alliés, qu'elle considère comme des terroristes... Ce que je peux comprendre, oui. Viens, on entre...Je la traine, sans la brusquer à l'intérieur de l'établissement. Au sol, un carrelage noir et blanc, installé de façon à créer un damier géant. Des canapés rose pétant se tiennent en face de petites tables couleurs métal. De la musque en fond sonore, je crois reconnaitre "Too much", du King.
J'entraine à nouveau Emy plus en avant, vers le comptoir derrière lequel se tient une serveuse. Blonde, plutôt grande, pas trop moche.
- On emporte ou on reste là? Choisis! Un petit clin d'oeil pour accompagner ma phrase.
Je regarde autour de nous. Aucun client. Faut dire qu'il est tard, et que ce n'est pas un endroit "in", si on peut dire. |
| | | Emerson H. Grit Neutre Delta
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| Sujet: Re: » Girl, can't you hear me callin' you « [PV : Colossus] Mar 5 Juil 2011 - 23:02 | |
| Il répondit avec un air détaché et beaucoup d’humour à ma question, se prétendant aimant à mutant sous sa forme métallique. Je lui fis un petit sourire, ne cherchant pas plus loin. Finalement, il y avait des gens qui attiraient naturellement les personnes autour, non ? Alors, Peter devait être de ceux-là, de ces gens qui plaisent et à qui l’on se confit aisément. Il me poussa a entrer dans la petite salle encore ouverte pour l’heure…
Nous pénétrâmes dans le restaurant typé comme dans les années cinquante. C’était un retour en arrière surprenant que nous faisions : le sol carrelé noir et blanc, les canapés fuchsia et éclatant, qui nous sautaient aux yeux, les tables en métal, le comptoir et les tableaux au mur montrant des vieilles affiches d’avant, dont une du King que je reconnais. Masao en avait mis une dans son bureau, la même, encadré, qu’il admirait sans arrêt. L’affiche était belle, à un tel point que je m’en approchai pour la regarder encore… C’était celle que j’aurais voulu garder, pour garder un peu de lui près de moi… Il passait en fond une musique que l’on connaissait bien, d’un artiste dont nous parlions tout à l’heure : Elvis. Immédiatement, je me mis à marquer le rythme de la chanson avec mes doigts. Tap, tap, tap, c’était dingue comme le King avec le don de faire bouger les foules : entrainant et vivant, malgré les années et le temps qui s’écoulait malheureusement sans lui. C’était un tempo endiablé, qui donnait envie de se déhancher sur un rock tout aussi endiabler. J’avais appris à danser le rock, et ces pas me revenaient en tête. Derrière le comptoir se trouvait une jeune femme, plus grande que moi, plus blonde que moi (et pourtant, c’est dur de faire vu que mes cheveux s’approchent presque du « platine »), qui attendait que l’on passe notre commande avec une certaine impatience. Peter me demanda alors ce que l’on était censé faire : rester ici ou prendre pour aller voir ailleurs. Je me tournai vers lui avec un petit sourire, et dis d’une voix douce :
« Dans ce cas, c’est à emporter ! Vu le temps, je n’ai pas envie de sortir après et d’être trempé jusqu’aux os… »
A peine avais-je dis cela que je m’emparai de la carte des plats qu’il proposait. Je lisais tous les repas, les uns après les autres, et craquai aisément pour tous les desserts mis à disposition. Un milk-shake ? Oh oui, j’en voulais un ! Et un fondant avec ça, et aussi, des lasagnes. Bah quoi ? Je relevai difficilement les yeux de mon menu, demandant à Peter simplement :
« Ça ne te dérange pas ? »
A peine avais-je dis cela qu’un petit vent se leva à l’extérieur, très léger, et avec lui s’accompagna quelques gouttes de pluie, qui cessèrent presque aussi tôt. Je poussai un long soupir, ayant fait mes choix en matière de repas, je reposai la carte sur le comptoir en attendant que Peter ait pris ses décisions. Je fis le tour du petit restaurant de nouveau, écoutant la musique qui passait toujours, diffusant cette fois ci un morceau D’Ella Fitzgerald « Dream a Little Dream of Me » en duo avec Louis Armstong. Je la chantonnai faiblement, avant de lâcher, telle une illumination à travers la salle :
« J’y pense… Peut-être que pour rentrer chez toi, tu risques de galérer !... Tu vis ou, dans New York ? Enfin, si ce n’est pas trop indiscret… » | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: » Girl, can't you hear me callin' you « [PV : Colossus] Mer 6 Juil 2011 - 19:42 | |
| Pendant qu'Emy vagabonde, je désigne deux ou trois plats sur la carte. J'ai faim. J'aime tout. Je ne suis pas compliqué. Je fais oui de la tête pour signifier qu'à emporter, cela me convient parfaitement. Je n'ai mois non plus pas vraiment envie de me faire saucer par une bonne grosse pluie. Donc bon...
Et voici que la blondinette s'inquiète pour moi, pour mon retour chez moi. Salem Center est à plusieurs bornes mais... J'hausse les épaules, prenant une grande inspiration et gonflant le torse, affichant un air faussement fier sur mon visage:
- T'en fais pas! Je peux courir des kilomètres sans transpirer. Aucun soucis pour moi.
Ce qui techniquement n'est pas faux. Sous ma forme métallique, mon corps ne produit pas, ou quasiment pas d'acide lactique. Je n'ai pas besoin de respirer, et je ne transpire pas du tout. Le parfait prototype pour fabriquer des athlètes...
Nous patientons, le temps que la serveuse, qui s'avère en fait être sur des patins à roulettes -cela explique sa grandeur-, face nos plats. La pauvre, elle qui devait penser pouvoir faire la fermeture sans avoir à se casser la tête, la voici en train de préparer Hot Dog, Cheeseburger, Club Sandwich, Milkshake...
Je regarde à l'extérieur. Le temps se gâte vraiment.
- J'espère que tu n'habites pas trop loin... Sinon, on va la prendre, notre douche...
Prédiction? Possible. Mais au final, ce n'est pas important, non? Ce qui compte, c'est la qualité de la nourriture que nous allons emporter chez Emy, et la bonne musique qu'il passe dans ce resto. En parlant de musique, cela m'amène à parler d'un nouveau sujet. Nous n'allons tout de même pas rester plantés là comme deux piquets, muets, et immobiles quand même!
- Quand t'es-tu décidée à faire de la musique ton métier?
Oui, je suis curieux. Pour moi, vivre de mes peintures me semble être un rêve inatteignable. Ce n'est pas que je manque de talent si je me fie aux commentaires des rares chanceux qui ont pu voir mes toiles. C'est simplement... Oser le faire. Oser se dire "je fais ça, c'est la voix que je veux suivre!" Faut dire que jusqu'à présent, je n'ai pas vraiment eu la possibilité de me fixer cet objectif. Trafic d'armes pour un mafieux Russe. Bras droit de l'homme considéré comme étant le plus grand terroriste mutant de la Planète. Il n'y a pas vraiment de place pour l'art dans tout cela.
Un rock commence. Il me semble reconnaitre un morceau, puis non en fait. Ce n'est pas grave, j'entraine Emy vers un endroit où les tables sont suffisamment espacées pour que nous puissions danser. Aucune honte à avoir: mis à part la serveuse, nous sommes seuls. J'espère qu'elle va me suivre dans ce petit délire de fin de soirée... |
| | | Emerson H. Grit Neutre Delta
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| Sujet: Re: » Girl, can't you hear me callin' you « [PV : Colossus] Mer 6 Juil 2011 - 22:47 | |
| Je ris, franchement. Il me fit rire, à bomber le torse et à faire le coq, m’affirmant qu’il pouvait courir des kilomètres sans un seul problème. Rien que de le voir, aussi fier et pimpant, ça me fit rire, parce que cette image transcendait avec tout ce qu’il avait pu montrer, et qu’il faisait ça pour m’amuser. Eh bien, ça marchait parfaitement. Je retournai à la suite à mes occupations, ayant déjà passé ma commande en désignant à la serveuse ce qui me plairait (et je n’avais pas lésiné sur ce que j’allai manger). Elle s’occupa de tout après que Peter ait à son tour commandé ce qu’il voulait (et on pouvait dire qu’il n’y allait pas de main morte lui non plus). A l’extérieur, le temps changea considérablement, le ciel se couvrait de plus en plus. Rien d’étonnant à ça, vu que la journée n’avait pas été aussi extraordinaire, et qu’il n’était pas rare à New York que le temps change du tout au tout en quelques minutes. C’était propre au climat : instable et lunatique, si l’on pouvait dire. Peter me le signala, désirant savoir si je n’habitais pas trop loin de ou nous étions. J’haussai les épaules, essayant de situer (entre moi et mon sens de l’orientation extraordinaire, ce n’était pas gagné… J’arrivai à me perdre dans une pièce de 3mètres carré, sans mentir…).
«5mn à pied, tout au plus ! »
Enfin, 5mn, si on ne se perdait pas. Et ce n’était pas acquis, comme données. Et puis, Peter renchaina sur un autre sujet : il souhaitait savoir quand est-ce que je m’étais décidée à faire de la musique un métier, plus qu’une passion. Je tournai le regard vers lui, les sourcils arqués… En voilà une bonne question…
« Je n’en ai aucune idée… Je sens ça comme… Une vocation ? »
Je cherchai mes mots, étais très hésitante dans ce que je disais. Je ne savais pas comment expliquer ce que je ressentais, car pour moi, il n’y a jamais eu de date précise : j’avais un talent certain, j’aimais ce que je faisais, c’était donc le résultat d’une équation logique. Je ne me voyais rien faire d’autre, je vivais entièrement pour ça, et tout le monde me poussait à faire ce métier-là. Mes parents (lorsqu’ils m’aimaient encore) les premiers : mon père avait tout mis en œuvre, durant mon enfance, pour que j’apprenne le plus possible (et c’est grâce à lui que je maitrisais aujourd’hui une tapée d’instruments différents, ainsi que le solfège à la perfection). Masao le second, qui m’avait sorti de la vie dans laquelle j’étais, séduit par ma voix… La Musique avait régenté toute ma courte existence…
« Enfin, je fais de la musique depuis que je suis toute petite, et je chante depuis que j’ai dix-sept ans. Je ne l’ai pas vraiment choisis, disons que… La Musique s’est imposée à moi et que vivre de cette passion n’est plus une possibilité, mais une obligation. »
Je fis une pause, mais repris aussi tôt avec une touche de légèreté :
« Je ne sais rien faire d’autre, de toute façon. Enfin, et toi ? Je suppose que tu ne vis pas de ton rôle de bon samaritain… »
Je cherchai à savoir ce qu’il faisait dans la vie, s’il avait un métier, ou un objectif d’avenir, même des passions, ça m’intéressait. Et puis, Peter m’entraina dans un coin plus espacé, ou il y avait beaucoup de place pour bouger, et je compris très vite que c’était pour se trimousser sur ce bon rock qui passait. J’en fus surprise et écarquillai les yeux, le regardant avec étonnement :
« Tu veux danser ?! »
J’étais étonnée, mais ne refusais pas cette proposition intimait. Il ne m’en fallut pas plus pour attraper sa main et me laisser mener par lui, car comme dans tout bon rock, c’était l’Homme qui menait la danse, et la Femme n’était que celle qui virevoltait gracieusement. « Gracieusement » pour moi, ce n’était pas vraiment ça, parce que ça faisait si longtemps que je n’avais pas dansé, que j’étais un peu maladroite. Je manquai, à plusieurs reprises, de lui marcher sur les pieds…
« Pardon… Je… Je ne suis pas très douée, pour… pour ça, balbutiai-je timidement. »
Je rougis, me reprenant à la suite. J’étais surtout gêné de me trouver si proche d’un garçon, comme ça. Combien de temps quelqu’un ne m’avait pas approché ? Des années… Fallait dire qu’avec les barrières que je mettais entre les autres et moi, il ne valait mieux pas penser à me faire danser… Mais Peter y arrivait très bien, à ma plus grande surprise. Je devais juste me laisser mener, pour une fois… | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: » Girl, can't you hear me callin' you « [PV : Colossus] Jeu 7 Juil 2011 - 16:37 | |
| - Laisse toi aller, y a personne pour nous regarder.
Ce point de détail avait son importance. Effectivement, nous étions seuls. Même la serveuse n'était plus dans la même salle que nous Certainement, elle donnait un coup de main en cuisine afin que cette dernière commande, extraordinairement chargée pour une fin de soirée, pour une heure si tardive, soit servie rapidement, et qu'ils puissent plier boutique. Donc, revenons-en au fait que nous étions seuls. Car oui, c'est important. Sinon, jamais je n'aurai osé entrainer Emy sur la piste de danse pour tenter quelques pas, alors que moi-même ne maitrise pas encore bien cet art.
En parlant d'art, la réponse d'Emy concernant sa vocation ne me surprend pas. quand on l'écoute chanter, il est clair que... C'est la musique qui l'a choisi. Une élue, là pour créer un monde sonore atypique et particulièrement agréable à écouter.
Puis elle me retourne la question. Enfin pas tout à fait. Elle veut savoir ce que je fais dans la vie. Je n'ai pas envie de lui mentir. Mais il est impensable que je dise la vérité. Trouver une idée qui me permette de la mettre sur la voie sans trop dévoilé qui je suis en réalité semble me prendre une éternité. Je choisis donc d'occulter intentionnellement mon travail de garde du corps de Boss de Mafia Russe. Je passe sous silence également mon long séjour au sein de la Confrérie des Mauvais Mutants de Magnéto. Je viens au quatrième chapitre de ma vie directement, celui qui commence à peine.
- Hé bien, j'ai récemment postulé pour une place dans un internat privé. En tant que professeur d'arts plastiques.
Ce n'était pas un mensonge. Un entretien avec le fils de Xavier avait pour but de savoir quel allait pouvoir être mon rôle au sein de l'Institut? J'ai soumis l'idée que je pouvais peut-être enseigner les arts qu'ils soient musicaux ou plastiques aux élèves de l'école. Je ne sais pas ce qu'il ressortira de tout cela, mais je pense que David saura convaincre les dirigeants de l'école pour m'accorder cette chance de prouver que mon nouveau moi n'est pas qu'une façade.
Avant que je ne puisse aller plus loi, nous sommes appelés par la serveuse. Je desserre la petite étreinte que j’exerçais sur Emy puis nous stoppons la danse et nous dirigeons donc vers le comptoir pour récupérer notre commande. Je paie et remercie la serveuse en lui disant de garder la monnaie. Je porte les sacs de papiers marrons contenant nos victuailles.
- Et bien, si les mecs du bars voyaient ça...
Oui, je sais, cette remarque n'est pas très maline, ni forcément bien drôle. Mais soyons franc. Si il n'y avait pas eu ce petit accrochage dans le bar de Joe, peut-être ne serions nous pas sur le point d'aller chez elle pour partager un repas qui bat tous les records en terme de kilocalories!
- Je te suis!
Il ne pleut pas encore trop fort, les sacs devraient tenir si l'on ne perd pas de temps et qu'Emy vit vraiment à cinq minutes de ce restaurant. |
| | | Emerson H. Grit Neutre Delta
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| Sujet: Re: » Girl, can't you hear me callin' you « [PV : Colossus] Jeu 7 Juil 2011 - 19:27 | |
| Il n’y avait personne, c’était vrai. Mais lui était là, et c’était déjà beaucoup pour moi. Premièrement parce que c’était un garçon (et que je n’avais plus dansé avec un homme depuis longtemps ; du moins, pas comme ça), et deuxièmement parce que c’était lui le principal intéressé de la situation, donc lui qui me voyait danser (l’horreur !). Je pris une grande inspiration pour me détendre et me laissai faire, Peter prenait cela à la légère, car lui non plus n’était pas un danseur d’exception mais il gérait plutôt bien (toujours plus que moi, vu que j’étais une véritable empotée lorsque j’étais tendue). Il enchaina la conversation, répondant à ce que je lui avais demandé : Peter me dit qu’il venait de postuler dans un internat privé en tant que professeur d’arts plastiques, discipline englobant différents arts, comme le dessin, la peinture, la sculpture, la photographie et bien d’autre encore. Alors comme ça, le Colosse d’Acier était un artiste ? Première surprise, l’une de plus étonnante. Et que pouvait-il bien dessiner, ou créer ? J’avais envie d’en savoir plus, Peter ayant piqué ma curiosité, mais au moment où j’allai lui poser la question, la serveuse nous interrompit pour nous donner notre commande. Nous nous séparâmes, à regret pour ma part, car je commençai à peine à me ressaisir et à danser un peu plus correctement. Nous nous dirigeâmes vers le comptoir et Piotr paya la note, sous mon regard désapprobateur : avec tout ce que nous venions de commander, il devait avoir rempli les caisses du Diner. Je me promis de lui rembourser, d’une façon ou d’une autre, ce qu’il venait de me payer sans mon consentement. Il prit même en charge les sacs de papiers dans lesquels était stockée notre commande. Décidément…
Il laissa échapper une remarque sur les gars du bar ou nous étions tantôt, remarque qui me fit rire. Oui, s’ils voyaient ça, sens doute verraient-ils rouges…
« Je pense qu’ils seraient très jaloux, dis-je avec un sourire complice »
Bref, nous nous trouvions à présent sur le trottoir, avec deux destinations au choix : à droite, ou à gauche. Tournant la tête dans les deux sens, je cherchai quelque chose à quoi me raccrocher pour prouver que je savais à peu près ou j’étais. Rien ne me l’indiquait. Je me mis à retracer rapidement dans ma tête notre parcours, et le chemin que j’aurais pris si j’avais voulu rentrer chez moi normalement. Voilà que je lançai un regard vers la droite, prenant distraitement le pas vers le bout de la rue…
« Euh bien… C’est par là… Lâchai-je prudemment. »
Mais très vite, je fis volte-face :
« Euh, non, par là ! »
Inutile de me demander pourquoi est-ce que j’avais si soudainement changé d’avis, il me fallait juste remonter dans mes souvenirs et me rappeler. J’avais appris le chemin de chez moi jusqu’au bar de Joe par cœur, pour ne plus me perdre bêtement, mais je perdais très rapidement mes repères. Je fis une risette qui se voulait rassurante à Peter, reprenant avec entrain et une voix pleine de convictions :
« Oui, c’est bien par-là ! Je marquai une pause, essayant d’être convaincante et sûr de moi, mais très vite, je perdis mon assurance, ne pouvant cacher la vérité plus longtemps : Bon, d’accord, je t’avoue n’avoir aucun sens de l’orientation, mais je peux t’assurer qu’on est à quelques rues de chez moi et que c’est bien la bonne direction ! »
Je pris une mine penaude pour l’amadouer et repris presque immédiatement, enchainant sur tout autre chose pour l’empêcher de faire un commentaire sur mon sens de l’orientation qui laissait à désirer :
« Ah, je voulais savoir… Tu fais de la peinture ? Du dessin ? De la sculpture ? Les trois à la fois ? L’art plastique, c’est assez large, j’aimerai connaitre un peu ta spécialité ! »
A peine avais-je dis cela qu'il commençait à pleuvoir à grosse gouttes.
Hrp : pas terrible, désolée, je ferais mieux au prochain ^^’ | |
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