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| Sauvé par l’ennemi [PV Léo Duval] | |
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Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
Nombre de messages : 670 Age : 39 Autre(s) identité(s) : Prince Crapule / Vermine
Pouvoirs : Altérium / hybride rat
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| Sujet: Sauvé par l’ennemi [PV Léo Duval] Lun 13 Juin 2011 - 11:49 | |
| L’enquête était close, même la justice américaine en avait fini avec les deux terroristes. Ernest Lenoir et Léo Duval avaient tous deux plaidé coupable, s’épargnant ainsi un procès perdu d’avance. L’enfant-rat avait écopé de 60 ans de prison, une peine qu’il avait plus ou moins cherchée. Monsieur Martinez, son avocat, lui avait pourtant suggéré une stratégie redoutable : prouver son irresponsabilité du fait de son instabilité mentale. Son dossier s’y prêtait et de toute façon, était-ce vraiment un mensonge ? Quoi qu’il en soit, Vermine, trop fier ou plutôt désireux de s’anéantir, avait refusé. Entre la prison ou l’asile, il préférait la prison. Qu’avait-il encore à espérer de l’existence ? Il avait appris le suicide de son père peu après sa propre tentative pour mettre fun à ses jours. La moitié du pays le haïssait. Il était devenu comme un sinistre symbole et la justice avait voulu faire de lui un exemple. On ne lui avait rien épargné ; on était allé jusqu’à ne pas tenir compte du fait qu’il était mineur sous prétexte qu’il était surdoué donc en avance sur son âge. Pff… qu’il en soit ainsi. Cet acharnement en avait scandalisé certains. Des voix s’étaient élevées. L’affaire Lenoir avait attisé les rancœurs entre hommes et mutants. Un beau gâchis. L’homme lion s’en était mieux sorti. Lui, il avait vraiment essayé de se défendre. Son avocat avait été en mesure de limiter la casse. 20 ans de prison, seulement, pour du terrorisme c’était clément. Toutefois, on parlait d’extradition vers la France. L’armée de l’hexagone n’avait pas vu d’un bon œil l’hypothétique résurrection du soldat Duval. Mais les procédures allaient prendre du temps…
Deux mois s’étaient écoulés. Le battage médiatique n’était pratiquement plus qu’un souvenir. Dans l’esprit des citoyens, cette affaire tombait dans l’oubli. Toujours incarcéré au BAM, Ernest vivait au rythme de ses lectures et de ses visites. Enora et Neko étaient là pour lui, c’était bien la seule chose qui illuminait un peu sa morne existence. Il ne voyait pratiquement jamais Léo. Tout au plus le croisait-il quelques fois dans les couloirs. Il ne cherchait pas à lui parler. En fait, il ne parlait pratiquement à personne. Renfermé sur lui-même comme jamais, il demeurait froid, distant. On pouvait aisément se douter que bon nombre de choses étaient cassées en lui. Que lui restait-il ? Ses livres et la demoiselle féline ? Et à par ça ? Il avait été déshérité. Son père n’était plus de ce monde et sa mère semblait avoir disparu. Plus de famille, plus d’avenir… Quand il serait relâché, il aurait 73 ans. Franchement, c’aurait été préférable qu’il parvienne à se zigouiller mais même ça, il n’en avait plus le droit. On le surveillait. On évitait scrupuleusement que des objets dangereux tombent entre ses mains. Alors il se plaisait à imaginer mille plains pour se tuer, tous plus farfelus les uns que les autres. Néanmoins, il ne tentait plus rien. Prisonnier docile et effacé, il suivait les ordres dans son éternel silence. Ha… si un jour il pouvait se venger… Se venger de quoi au fond ? De tout, de l’existence en elle-même ! Ha, et s’il parvenait à s’échapper… Pour aller où ? A l’Institut ? Désirait-il vraiment se racheter ? Regrettait-il quoi que ce soit ? Il regrettait de s’être fait prendre mais c’était tout. Il n’y avait guère que Neko pour qui il ferait des efforts… Vermine se réfugiait comme à son habitude dans son imaginaire. Il envisageait de se remettre à écrire. Peut-être qu’on le lui permettrait s’il continuait à être sage. Au moins, il aurait de nouveaux des projets, des choses constructives à faire…
Ernest pensait avoir 60 ans devant lui à passer entre quatre murs. Mais quelqu’un en avait décidé autrement.
En ce lundi matin, sous le ciel radieux, une camionnette noire s’engagea sur le pont fortifié du Triskelion. Arrivée à destination, quatre personnes en descendirent. Costar-cravate et lunette de soleil, elles en imposaient. On vint à eux, on vérifia leur identité puis on s’effaça pour les laisser passer. Cinq minutes plus tard on vint chercher Vermine qui se trouvait comme d’habitude dans la bibliothèque. Sans rien lui expliquer, on le menotta et on le conduisit sous bonne escorte vers la sortie. Là, à l’air libre, il retrouva Sphinx qui avait également été amené devant cette fameuse camionnette noire.
-Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Ce transfère ne respecte en rien la procédure, lança un agent avec une sévérité stupéfiante. -Peut-être, monsieur, mais la CIA a ses raisons. Vous faites votre travail, c’est bien, mais laissez-nous faire le notre également, répliqua un autre agent. -Je ne peux pas passer outre mes directives ! Ces deux détenus restent ici temps que je n’aurais pas obtenu l’aval de ma hiérarchie, c’est clair ?! -Je suis navré, j’ai un délai à tenir et MA hiérarchie ne verrait pas d’un bonne œil que je ne puisse pas le faire à cause du protocole. -Ça c’est votre problème ! Vous êtes au BAM ici ! Nous ne somment pas subordonné à la CIA ! -Bon, écoutez, j’ai passé l’âge des petites rivalités stupides entre instances de l’état. J’ai des ordres, je les exécuterais que cela vous plaise ou non !
Face à Ernest et Léo, les agents du BAM et de la CIA étaient en plain conflit. En profiter pour fuir n’était même pas envisageable, l’escorte des détenus étaient toujours là. L’enfant-rat commença par écouter la dispute puis, sitôt qu’il en eut compris la cause, il se laça. Il n’était pas le seul. Ses gardiens eux-mêmes trouvaient le temps long. Vermine préféra alors se tourner vers Sphinx juste histoire de bavarder.
-Salut. Alors, quoi de neuf ?
En voilà une curieuse question ! Le gamin se doutait un peu de la réponse.
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| | | Sphinx Neutre Gamma
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| Sujet: Re: Sauvé par l’ennemi [PV Léo Duval] Lun 13 Juin 2011 - 14:11 | |
| A l'annonce de sa peine, Léo avait été partagé entre la déception de devoir passer tant de temps dans une cellule et le soulagement de ne pas avoir écopé plus. Au moins, il avait la satisfaction d'avoir attiré l'attention sur son cas. Même si les services secrets américains continuaient à nier l'affaire du convoi, l'état français lancerait sans doute une enquête sur l'implication du Pentagone dans la mort d'une trentaine de soldats français...sans compter le dossier qu'il montrerait à sa sortie de prison. 20 ans, c'était long, c'était presque autant que ce qu'il avait déjà vécu. A sa libération, il aurait 43 balais. Ses parents, qu'il n'avait même pas eu le temps de revoir depuis sa "résurrection" seraient peut-être morts d'ici-là. Il serait déjà vieux et aurait gâché sa jeunesse entre quatre murs. Il se consola tout de même en se disant qu'après ça il serait à nouveau dans la légalité. Il se demandait si Leroux avait reçu une peine aussi lourde, et ce qu'il était advenu de Smith. L'absence de nouvelles de ses coéquipiers lui pesait. Il se sentait affreusement responsable de leur sort. Après tout, ils lui avaient fait confiance, l'élevant à un poste de leader auquel il n'avait jamais prétendu. Les deux premiers mois de la peine furent moins pénibles que la détention provisoire à laquelle il avait eu le droit avant. Maëlys ne pouvait pas lui rendre visite aussi souvent qu'elle l'aurait voulu, mais elle lui écrivait toutes les semaines. Ses lettres aidaient beaucoup Léo à tenir le coup. Il faisait également beaucoup de sport, des exercices aussi variés que le lui permettait la taille de sa cellule, et profitait de chaque sortie dans la cour pour courir un peu. Ainsi, il entretenait son corps et son esprit pour éviter de n'être plus qu'une loque à sa sortie, aussi lointaine soit-elle. En deux mois, les gardiens s'étaient habitués à ce qu'il change régulièrement de forme, oscillant entre sa forme humaine et sa forme d'homme-lion. Au début il avait pensé se servir de ça pour s'évader, mais l'occasion ne s'était jamais présentée et il avait fini par abandonner. C'est deux mois après sa condamnation que Léo fut dérangé par les matons qui lui prièrent de venir. une histoire de transfert, à laquelle Léo ne comprit rien. Il pensa d'abord à un rapatriement vers la France, mais cette histoire lui parut louche. Il lui semblait qu'on l'aurait prévenu s'il devait être transféré ailleurs. Personne ne fut disposé à répondre à ses questions, il ramassa donc le paquet contenant les lettres de Maëlys et suivit les gardes. Menotté, son collier électrique autour du cou, il fut emmené dans une cour où l'attendait un fourgon cellulaire et...Vermine ! L'enfant-rat était déjà là, pareillement entravé. Le français eut un sourire involontaire en voyant son compagnon d'infortune. Le pauvre avait l'air abattu. On les laissa côte à côte, et puis il y eut une dispute entre les gardiens et les hommes en costume qui s'occupaient du "transfert".
-Salut. Alors, quoi de neuf ? hasarda Vermine -Je...ça va, ça va.
Il n'allait pas se mentir, il semblait mieux loti que ton ami. Vérifiant que les gardes portaient plus d'attention à la dispute qu'aux mots échangés entre les prisonniers, il murmura à Vermine :
-Écoute, cette histoire de transfert m'a l'air suspecte. Personne n'a l'air au courant de rien, et ces types...ont une drôle d'odeur sur eux. ça cache quelque chose, alors serre bien les fesses pour ne pas te faire enculer.
Cette petite plaisanterie ne le fit même pas rire lui-même. Il était plutôt inquiet. | |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Sauvé par l’ennemi [PV Léo Duval] Lun 13 Juin 2011 - 15:55 | |
| -Arrête de délirer, Sphinx, répliqua Vermine d’un air blasé. La CIA veut juste laver son linge sale et elle a besoin de nous pour ça. La CIA, elle s’en branle du protocole.
En face des deux captifs, la dispute se poursuivait de plus belle.
-Vous et votre BAM allez au diable ! Si vous avez quelque chose à redire, contactez Senderson ! C’est de lui que je tiens mes ordres ! -Senderson vous dite ? Et bien ça va être fait ! -Ouais, ben en attendant… l’agent de la CIA, visiblement chef d’équipe, se tourna vers l’escortes des prisonniers. …faites-les monter ! On est déjà en retard ! -Pas si vite ! Pas avant l’aval de ma hiérarchie, je vous ai dis ! -Mais vous êtes sourds, ou stupides ? Attentions mon gars, j’vais faire un rapport sur vous si ça continu comme ça ! Il s’agit de sureté nationale ! Obéissez vous autres !
L’agent avait hurlé cette dernière phrase. Sa patience était visiblement à bout. Il parvint même à impressionner son rival qui n’osa pas répondre tout de suite. Considérant le silence qui suivit comme un accord implicite, l’escorte s’ébranla. On ouvrit les portes arrières du fourgon et on fit monter Sphinx puis Vermine. Deux agents de la CIA embarquèrent à leur suite. Le second referma les portes alors que le premier s’assaillait avec une lourdeur stupéfiante.
-Assis !
Ordonna le premier des agents aux détenus. Ernest obéit sans se faire prier. Il se retrouva à côté de Léo et en face du second agent. Il était vrai que ce dernier avait un peu l’air étrange. C’était un homme de haute taille à la solide stature. Son visage carré paraissait figé dans une neutralité robotique. Plus étrange encore, il émanait de lui une odeur de métal et non pas de chair. C’était certainement un mutant. Le premier agent prit place à côté de son collègue. Dans le fourgon, la pénombre et le silence régnait. Au dehors, la dispute avait repris mais elle n’allait pas durer. Les deux agents restant montèrent à l’avent du véhicule. Après quelques répliques furibondes, le moteur se mit à ronronner et le fourgon commença à partir. Il s’engagea sur le pont sécurisé. Alors qu’il était au milieu de ce dernier, on entendit des cris venant du bâtiment qui s’éloignait. On ordonnait au fourgon de faire demi-tour. Au lieu de cela, le moteur se mit à rugir et le véhicule marqua une fulgurante accélération. Vermine, le plus léger des passagers, en fut collé à son siège. Des coups de feu retentirent. Il y eut des impactes sur la carrosserie blindée.
Le premier des agents, celui face à Léo, se décida enfin à parler. Il le fit avec calme mais on le sentait tendu.
-Pinocchio, détruisez leur colliers.
Le second agent, celui qui répondait donc au pseudonyme de Pinocchio, cet homme à l’odeur de métal, se leva. Il s’occupa d’abord d’Ernest. Par la seule force de ses mains, il sectionna le collier de rétention avec une facilité déconcertante. Ceci fait, il broya l’objet dans son poing et abandonna ce qu’il en restait au sol. Ensuite, il s’occupa de Léo. Enfin, il retourna à sa place.
-Parfait, reprit le premier agent. Maintenant, on ne peut plus nous géo-localiser.
Le fourgon marqua un virage serré. Il était parvenu à franchir le point avant que les défenses de celui-ci ne soient déployées. Le plus dur était fait mais déjà on entendait une poursuite s’organiser. On ne dupait pas le BAM aussi facilement.
-Bon, tout compte fait, je retire ce que j’ai dis, murmura Crapule à l’homme-lion.
Il n’avait pas fallut longtemps pour que les masques tombent. Ce fourgon n’était pas envoyé par la CIA, c’était une évidence. Mais alors qui avait tenté un coup si gros ? Le collègue de Pinocchio donna la réponse en s’adressant aux prisonniers.
-Et bien messieurs, vous avez les salutations de mademoiselle Ray. Elle meurt d’envie de vous revoir, tous les deux.
Morgane Ray, terroriste de renom, allait encore faire parler d’elle.
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| | | Sphinx Neutre Gamma
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| Sujet: Re: Sauvé par l’ennemi [PV Léo Duval] Lun 13 Juin 2011 - 16:15 | |
| Depuis le début, Léo sentait quelque chose de pas net chez ces types, et il n'était pas seulement question de leur odeur. Vermine n'y croyait pas, mais le français resta alerte. Il avait senti venir l'entourloupe, mais s'était tout de même plié aux ordres sans faire d'histoires. Il monta dans le fourgon docilement, et puis ses craintes furent confirmées quand l'engin démarra sur les chapeaux de roues et qu'on arracha leurs colliers. L'homme-lion en avait depuis longtemps marre de cet inconfortable collier, mais à cet instant il aurait préféré le garder.
-Bon, tout compte fait, je retire ce que j’ai dis. -Crétin !
Ensuite, celui qui semblait être le chef parla pour confirmer ce que Léo avait cru deviner :
-Et bien messieurs, vous avez les salutations de mademoiselle Ray. Elle meurt d’envie de vous revoir, tous les deux. -Wouôh putain ! Je le savais !
Il aurait sans doute été désespéré de tenter quelque chose pour s'évader (en tout cas moins que dix minutes auparavant tout de même), mais où que ce fourgon aille, Léo n'avait pas envie d'y aller. D'abord il ne bougea pas. Puis il prit le paquet contenant les lettres de Maëlys et les posa doucement sur les genoux de Vermine. Puis soudain il se leva et se jeta sur l'homme en face de lui, l'attrapa par les cheveux et lui claqua à plusieurs reprises la tête contre la paroi métallique.
-Connards ! Baltringues ! Putes à 10 centimes !
Bien sûr, il dût vite lâcher prise pour faire face à la réaction du dénommé Pinocchio. | |
| | | Soul Neutre Epsilon
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| Sujet: Re: Sauvé par l’ennemi [PV Léo Duval] Lun 13 Juin 2011 - 17:57 | |
| Dans un premier temps, Karl ne réagit pas. Il observait la scène de son regard vide. Il était toujours instructif de voir les autres se battre pour leur survie. Car assurément, l’homme-lion avait compris que la camionnette le menait à la mort ou tout du moins à la souffrance. L’enfant-rat, quand à lui, ne paraissait pas aussi prompte à la violence. Avait-il comprit ? S’était-il résigné ? Ou bien était-il plus fourbe que son compère. Hodgkin l’observait aussi. Il le vit imperceptiblement se pousser de côté comme pour se mettre à l’écart, comme pour dire « moi, je suis sage ; moi je ne fais rien. » Mais il y avait dans son unique œil valide un éclair d’intérêt pour ce qui se passait. Il devait attendre le bon moment. Il se savait faible alors il préférait la réflexion à l’impulsivité. Les vociférations de l’autre agent mirent fin aux réflexions de Pinocchio.
-Bon dieu ! Faites quelque chose !
Sans rien dire, Karl se releva. L’homme lion lui faisait face. Il le défait. Il était fou. Non, il ne savait pas à qui il avait à faire. Hodgkin allait se faire un plaisir de le lui montrer. Le monstre, car c’en était bien un, attrapa d’une main Léo par le cou et le souleva comme un vulgaire fétu de paille. Même Brook, le défunt compagnon de Vermine, ne paraissait pas capable de déployer une telle force. Duva, en se défendant, ne manqua pas de constater que ses efforts étaient vains. Il paraissait luter contre une machine. S’il la cognait, c’était lui qui se faisait mal.
-Restez calme monsieur Sphinx, lâcha simplement Pinocchio d’une voix métallique complètement contre nature.
Il n’y avait décidément rien « d’humain » en lui et pour cause, il s’agissait d’un mannequin en titane animé par un esprit désincarné. Il força violement Duval à s’assoir et le lâcha. L’ex militaire français, pour un peu, aurait eu le cou broyé. Le message était clair : il n’avait pas l’ombre d’une chance. Même sans ses menottes, même armé d’un fusil à pompe, cela n’aurait rien changé.
Mais bientôt, Karl allait avoir fort à faire. Ce qui s’était passé à l’intérieur du fourgon avait un temps éclipsé la course-poursuite. Cette dernière se rappela aux passagers par des virages serrés. Au dehors, on entendait déjà des sirènes de polices. Le collègue de Pinocchio, le visage en sang, se redressa.
-Petit connard…
Il fut coupé par une voix venue de devant et quelque peu étouffée par la cloison renforcée du véhicule. C’était le conducteur de la camionnette.
-On a les flics au cul ! Faut les distancer et vite ! Pinocchio, occupez-vous en ! -Bien. Je vais sur le toit, répondit Karl. -Comment ça, sur le toit ?
Un grand fracas répondit au pilote. Hodgkin, en quelques coups de poings, ouvrit une brèche dans le toit pourtant blindé du fourgon. Ceci fait, il se hissa à l’extérieur sans aucune élégance. Il donnait l’impression d’une brute épaisse. Une fois à l’air libre, il se mit à genoux pour conserver un maximum d’équilibre puis il déchira le haut de son costume afin de dégager une trappe ménagée dans son propre torse. Il l’ouvrait, découvrant une véritable cache d’armes. Il porta son choix sur un lance-grenades qu’il chargea calmement.
-Les humains sont si fragiles… dit-il en ouvrant le feu sur les véhicules de polices.
Ce fut un déluge de feu, un vacarme assourdissant. En à peine quelques détonations, Karl créa un véritable chaos dans la circulation. Il ne s’arrêta pas pour autant de tiré, concentré sur sa mission.
Welfolt s’était associé à Morgane Ray. Morgane avait mit au point le plain pour mettre la main sur Vermine. Vermine donnerait l’Altérium au Dr G. Welfolt. Ce dernier serait alors en mesure de mettre au point une terrifiante arme bactériologique dont Morgane trouvait d’effroyables usages. En voilà un plan logique. Même Karl, qui ne comprenait pas grand-chose à la société humaine, avait saisit dans difficulté l’intérêt de l’opération. Et Duval dans tout ça ? Il était le prétexte, la raison qui justifiait la manouvre. Il était aussi une cerise sur le gâteau. Ray prendrait plaisir à jouer avec lui.
Dans le fourgon, l’agent maltraité par Léo s’était levé lui-aussi. Il sortit son pistolet et gifla l’ex-militaire.
-Tu m’as surpris une fois, ça se reproduira plus. Dis-toi bien que ta survie n’est pas une absolue nécessité. Morgane veut le rat. Toi t’es en bonus. Pigé ?
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| | | Georges J. Patterson Agent du B.A.M. Alpha
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Age du perso : Environ 8 millénaires. Date d'inscription : 06/09/2010
| Sujet: Re: Sauvé par l’ennemi [PV Léo Duval] Mar 14 Juin 2011 - 9:19 | |
| Hum ? Georges était en pleine réunion avec plusieurs de ses agents quand on l'avait prévenu qu'un transfère non autorisé de prisonnier avait été réalisé, et que plusieurs agents avaient été envoyé à la poursuite des fugitifs. On lui avait également appris l'identité des deux criminels manquant : Léo Duval et Ernest Lenoir. Soit les grosses prises qui avaient défrayés la chroniques quelques mois plus tôt. Alors comme ça, ils n'avaient pas décidés de se faire oublier pendant une petite dizaine d'année ? Hum. Il aurait du s'en douter. L'enfant rat avait un esprit trop imaginatif et bien trop d'ennemis pour rester longtemps en prison. Le fait même que sa stratégie de défense se soit résumer à plaider coupable sans la moindre contre partie était une preuve évidente qu'il y avait eu anguille sous roche. Mais quand il avait sondé l'esprit du mutant, il n'y avait rien trouvé d'autre que de la résignation, et une certaine envie d'en finir avec panache. Il avait donc conclu à une stupidité congénitale. D'autant que le père de l'enfant avait franchit le pas, comme il l'avait espéré. Peut être le jeune mutant se sentait il simplement coupable de ce qui était arrivé à son père, et avait il envie d'être puni. Une réaction assez récurrente chez les être humains, qui pensait qu'il existait quelque chose d'aussi absolu que la justice, et que les actes devaient être punis ou récompenser en fonction de la valeur morale qu'ils y associaient. Ridicule, n'es ce pas ? Mais bon, c'était les faiblesses des humains, et le roi d'ombre en profitait plus souvent qu'a son tour, alors il n'allait pas s'en plaindre. Même si parfois cela pouvait être lassant de voir les humains continuellement commettre les même stupidité, au nom des même principes ridicules. Enfin, c'était tout autant ce qui faisait parfois sa joie et son amusement. Mais la n'était pas la question pour l'instant. Il fallait qu'il agisse, et ce sur deux plans. Tout en prenant les mesures qui s'imposaient sur le plan physique, son esprit remonta le chemin plus ou moins familier qui menait vers les agents du BAM engagé dans la course poursuite.
Il n'avait pas à l'instar de Xavier, de ridicule lien psy avec ses subordonnés. Cependant, quand il avait fréquenté un esprit plus ou moins régulièrement, il était capable de le retrouver "à la trace". Ce n'était pas un exercice aisé, surtout dans des conditions d'urgence et alors qu'il devait faire bonne figure. Mais il y parvint. D'après ce qu'il voyait, les agents venaient de se faire tirer dessus à coup d'arme de guerre par une sorte de robot. Hum. Les personnes qui venaient en aide aux deux mutants avaient des moyens qui n'étaient pas à la portée de tout le monde. Le roi d'ombre se mit donc en devoir d'inspecter psychiquement les personnes présentes dans le van. Les esprits du jeune Lenoir et du soldat Duval lui était pour le moins familiers, et ils ne contenaient guère d'information, si ce n'était que le CRIM était manifestement impliqué. Le conducteur et son compagnons ne semblaient pas disposer de masses d'information, mais le roi d'ombre prit le soin de leurs implanter des "balises psy", qui lui permettrait par la suite de remonter jusqu’à eu. Le CRIM était peut être en pleine déliquescence, mais ce serrait quand même un bon coup de filet. Et il pourrait sans aucun doute s'en servir de plus d'une façon. Il allait se retirer et laisser la folle échappée à son triste sort, quand une émanation psy inconnue se fit sentir venant... Du robot ? Il ne s'agissait pas d'un simple robot ? Après plus ample analyse, il ne s'agissait même pas d'un mutant doué du contrôle des être artificiel, mais bel et bien d'un mutant désincarné, comme lui, mais qui, contrairement à lui, pouvait manipuler la matière sans avoir recours à un vaisseau de chaire. Une rareté. Il le lui fallait.
Hum. Comment l'approcher, sans qu'il sente qu'on allait lui forcer la main ? Une approche directe était bien entendu a exclure, autant par principe que par volonté de rester précautionneux. Inutile de gâcher tout ses efforts pour un petit plaisir. Mais il était hors de question de laisser filer un oiseau rare. Donc, mieux valait agir avec subtilité. La curiosité semblait être un très assez présent chez l'individu qu'il convoitait. Autant utiliser ce trait de caractère et le laisser venir à lui. Après un léger coup de semonce, il n'aurait sans doute rien de plus pressé que de chercher à savoir qui l'avait tiré. Et viendrait se jeter tout seul dans la toile que le roi d'ombre lui aurait tissée. Mais restait à déterminer la nature du coup de semonce...Oui... Voila une idée qui promettait d'être amusante. Il ne fallait pas qu'il s'imagine qu'il puisse être victime d'une simple hallucination. Il fallait qu'il soit convaincu qu'il avait rencontré quelque chose de bien plus grand que lui, et de bien plus intriguant. Le roi d'ombre étendit une vrille psychique vers l'esprit du mutant qui manipulait le pantin d'acier, et le projeta dans le plan astral.
Ce qui se trouvait sous les yeux du mutants n'était plus la route et les voitures mais.... Un océan, apparemment infini, quelque soit les directions dans lesquelles il pouvait essayer de regarder. Sa forme psychique ne différait pas de sa forme physique, probablement parce que dans le plan psychique l'apparence est celle que l'on désire projeter, et que pour manipuler le pantin, il devait s'identifier à lui. Intéressant. Cependant, cette simple plongée en eaux troubles étaient loin d'être un avertissement suffisamment intriguant pour le mutant pantin. Et surtout, loin d'être satisfaisant pour le roi d'ombre. Il projeta donc un nouvel élément dans ce décors. Progressivement, comme s'il apparaissait à travers les couches d'eaux plus ou moins claires que contenait cette mer infinie, un animal marin s'approcha du pantin. D'une envergure gigantesque (l'homme pantin ne devait pas être plus gros qu'une de ses écailles), il s'approchait à grande vitesse de ce dernier, cherchant clairement sa présence.
- Spoiler:
L'animal percuta le pantin à la vitesse d'un semi remorque lancé sur une autoroute. Certes, dans un monde d'esprit, la douleur engendré par les contacts physiques pouvaient être soumis à questionnement. De fait, chaque contact , et chaque rebond du pantin sur le corps de l'animal ne générait pas une vrai douleur, mais une douleur purement mental, un trait de douleur pure. La vision du roi d'ombre du coup de semonce. Si quelqu'un regardait l'encéphalogramme du corps physique du mutant, il aurait d'étranges surprises. Alors que le corps du pantin avant été balloté sur toute la longueur du corps du monstre marin, et alors qu'il allait enfin s'éloigner du monstre, une voix se fit entendre dans l'esprit du mutant.
"Les petits poissons ne devraient pas nager dans les même eaux que les gros.... Du moins, s'il n'y a pas un gros poisson qui accepte de s'occuper d'eux. Si tu veux nager en eaux troubles... Pense à moi !"
Et une des tentacules nageoires du monstre heurta violemment le corps psychique du pantin, instant que le roi d'ombre synchronisa avec le retour de l'esprit du pantin sur le plan physique. Dans le monde physique, il ne s'était pas passé plus de quelques fractions de secondes. Le temps était complètement relatif pour l'esprit, ce qui permettait ce genre de petite ruses. Le roi d'ombre pouvait maintenant se retirer. Il avait laisser son message... Et quelque chose en plus. Une sonnette psychique. Si jamais le mutant repensait au monstre marin, alors il le saurait, et il saurait où le contacter. Il pourrait alors voir ce que valait ce mutant... S'il pouvait l'utiliser, l'asservir, ou toute autres options utile à ses plans. D'après ce qu'il avait perçu, le mutant était déjà partiellement sous l'autorité d'une personne. Faire changer de maitre un esclave était généralement beaucoup plus simple que de l'asservir la première fois...
Hj : seule intervention pour ma part. Karl, si quelque chose ne te convient pas, dis le moi.
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| | | Soul Neutre Epsilon
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| Sujet: Re: Sauvé par l’ennemi [PV Léo Duval] Mar 14 Juin 2011 - 12:00 | |
| Quelle était cette vision ? D’où venait cette voix ? Quelle était l’origine de cette douleur ? Revenu sur le plan physique, l’esprit de Karl bouillonnait de mille questions. Cette manifestation ne pouvait pas être une hallucination. Sa curiosité était piquée au vif. Cela faisait longtemps, très longtemps, qu’il ne s’était pas retrouvé face à pareil mystère. En fait, avait-il déjà été confronté à quelque chose de comparable dans le passé ? Il n’y avait peut-être que deux événements dans sa vie qui l’avait autant bouleversé. Le premier était l’éveil de son gène X, la division brutale entre son corps et son âme, le début de son exil dans l’immatériel. Mais il n’en avait plus aucun souvenir. Il savait juste que cela c’était produit et qu’il en avait été profondément affecté. Le second événement était la fin de son exil, la découverte de sa faculté d’incarnation grâce à l’aide de Bachir. De cela il s’en souvenait mais Bachir n’était plus de ce monde. Ce qui venait de se passer ne pouvait être ignoré. Cela ressemblait à une opportunité, presque une invitation. Cela pouvait également être un piège. Quoi qu’il en soit, Hodgkin devait en savoir plus. Mais hélas, il devrait attendre. Il avait sa mission ; Welfolt comptait sur lui.
En cet instant où Pinocchio émergea de ses profondes réflexions, où il se remettait du choc subi, il réalisa enfin qu’il avait perdu le contrôle de son corps. Oui, ce qui c’était passé avait peut-être duré quelques fractions de seconde mais cela avait été suffisant pour briser l’indispensable concentration de Karl. Il était là, sous sa forme immatérielle, flottant au milieu de la rue. Au bout de celle-ci disparaissait déjà le fourgon. Sur le toit de ce dernier, le mannequin de métal, privé de l’invisible main qui le manipulait, s’était affaissé. A l’occasion d’un nouveau virage, il roula sur le côté et tomba sur le trottoir dans un grand fracas. Hodgkin revint à lui aussi vite que possible, ce qui était bien trop lent pour ne pas être irrémédiablement distancé par le van. Et zut ! Comment allait-il s’y prendre maintenant ? Il réincarna son robuste corps du moment et se releva. Deux voitures de police s’étaient immobilisées à proximité. On voulait l’arrêter ? La bonne blague ! Pinocchio s’adonna à un petit massacre. On lui tirait dessus mais les balles ricochaient sur le titane. Il transforma les voitures en épaves en un rien de temps puis il s’éloigna dans une direction au hasard. Si au moins il pouvait attirer à lui une partie des forces de l’ordre, ce serait déjà ça.
A l’intérieur de la camionnette, on entendit clairement la chute de Pinocchio. « Un de moins », se dit intérieurement Ernest. En plus, le toit éventré du fourgon offrait une voie de fuite royale. La fuite… finalement, elle ne semblait plus si impossible que ça. Le seul obstacle restant était cet agent face à Léo. L’homme, armé d’un pistolet, était plus que jamais sur ses gardes car il avait bien compris que la situation risquait de s’envenimer. Décidément, que c’était-il passé pour que Pinocchio tombe ? N’était-il pas invulnérable selon les dire de ce fameux Welfolt ? Morgane Ray n’aurait jamais dû faire confiance à ce docteur dément et à son homme de main bizarre.
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| | | Sphinx Neutre Gamma
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| Sujet: Re: Sauvé par l’ennemi [PV Léo Duval] Mar 14 Juin 2011 - 14:06 | |
| Léo comprit à la poigne de l'espèce de robot qu'il risquait de se faire briser la nuque comme un poulet s'il continuait de se rebeller. Il se laissa donc rassoir. L'autre sale type avait le nez bien pété, et ça lui suffisait pour être satisfait. Que ce connard ne se dise pas que ça aura été une mission facile. Plus sérieusement, il tenta de réfléchir à un moyen de s'échapper. Mais la situation était un peu ardue. Vermine ne réagissait pas beaucoup. L'homme au costard s'était levé et avait dégainé son pistolet pour le pointer sur la tête de Léo.
-Tu m’as surpris une fois, ça se reproduira plus. Dis-toi bien que ta survie n’est pas une absolue nécessité. Morgane veut le rat. Toi t’es en bonus. Pigé ? -Tu crèveras avant moi, trou du cul. lâcha-t-il simplement
S'il évitait de prendre des risques inconsidérés, il refusait tout de même de se montrer trop docile face à ses ennemis. On ne s'attaquait pas à Léo Duval sans y laisser quelques plumes, même si on gagnait. Et la partie n'était pas encore gagnée pour eux. L'homme-lion fut bien tenté de cracher à la figure du faux agent, mais préféra s'abstenir. Énervé comme il l'était, il devait avoir la gâchette chatouilleuse et risquait de repeindre prématurément l'intérieur du fourgon avec sa cervelle. Non, il préférait guetter une opportunité. Pendant ce temps, les vrais agents du BAM donnaient la chasse au fourgon blindé, qui était trop lent pour espérer échapper à leurs voitures.
-Bien. Je vais sur le toit. lança le golem
Léo ne comprit ce qu'il envisageait qu'une fois qu'il eut dégommé le plafond du fourgon pour se hisser sur le toit. à en juger par les détonations qui se firent entendre, il devait être lourdement armés. Les policiers devaient en prendre pour leur grade. La tentation de profiter de l'absence de "Pinocchio" pour dégommer l'autre abruti fut forte, mais le risque de voir rappliquer immédiatement le robot était trop fort. Par contre, lorsque l'homme-lion entendit le monstre trébucher, glisser et s'étaler lourdement sur la route, il n'y eut plus à hésiter.
-Pinocchio ! Qu'est-ce qu'il se passe ?! appella l'agent
Léo profita de ce qu'il regardait le trou du toit pour emprisonner avec ses menottes le poignet qui tenait l'arme. Surpris, l'homme se crispa sur la détente et le coup partit. La balle ricocha sur une paroi et alla se perdre quelque part. Léo n'avait pas été touché, mais le gros coup de pétard dans un endroit clos lui vrilla les tympans à tel point qu'il lui sembla ensuite entendre les cloches de Rome sonner dans sa tête. L'agent se débattit, mais Léo lui tordit le poignet et l'éjecta sur son siège d'un coup de pied. L'arme était ainsi dans sa main. à lui de frimer, maintenant.
-Oh, un Beretta 92 ! J'ai le même à la maison. Chargeur 15 balles, fabrication italienne, léger, carrément fastoche à utiliser.
L'homme voulut se relever, mais Léo le força à se rasseoir en lui fourrant le canon du pistolet dans la bouche.
-Je t'avais prévenu, connard !
Il tira, du sang gicla, cette fois la détonation fut amoindrie. Repoussant le corps inerte, Léo se laissa retomber sur son siège.
-J'ai menti. C'est pas un Beretta que j'ai chez moi, c'est un PAMAS, une copie fabriquée sous licence par l'armée française...
Il regarda Vermine. Il agitait les lèvres, non ? Mais que voulait-il dire ? Il n'entendait qu'un léger sifflement.
-QUOI ? QU'EST-CE QUE TU DIS ?!! J'ENTENDS RIEN !
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De l'autre côté de la fenêtre de séparation, les deux hommes étaient plus préoccupés par la poursuite. Le lourd fourgon pénitentiaire n'était pas conçu pour la vitesse, les voitures de polices sirènes hurlantes les rattrapaient et ils avaient perdu leur meilleur atout. Le chauffeur mettait toute sa concentration dans son volant pour réussir à maintenir la vitesse maximale sans finir dans un mur. Son copilote avait pris son arme et tirait sur les voitures de flics pour tenter de les ralentir. Jusque-là, il y arrivait plutôt bien. Une nouvelle voiture stoppa sa course dans un arbre, le conducteur tué par une balle. Qu'avait-il besoin d'un mutant ? Rien ne valait une arme bien maniée.
-Hé ! Henry ! T'as vu ça ?!
Mais Henry était trop préoccupé par la peur de s'encastrer dans un semi-remorque pour s'intéresser aux exploits de son collègue. Soudain, un nouveau coup de feu retentit. Un coup de feu au milieu d'une fusillade, qu'y a-t-il de si étonnant ? Sauf que ce tir-là venait de l'intérieur du fourgon, plus précisément de l'arrière où étaient les prisonniers.
-Wow ! C'était quoi, ça ?
Il regarda derrière lui, la vitre de séparation grillagée qui séparait l'avant et l'arrière portait un trou. Il était évident que quelqu'un avait tiré en le manquant de peu.
-Pffou ! Un peu plus à gauche et je me la prenais ! T'as vu ça, Henry ?
Henry ne répondit toujours pas. Et pour cause : il était affalé sur son volant, inerte, un trou à l'arrière du crâne. Le seul survivant de l'équipe devint blanc comme un linge. Il était évident que les prisonniers étaient en train de faire quelque chose, mais en fait ça restait moins effrayant que la circulation dense à laquelle s'exposait le fourgon qui ne cessait d'accélérer (le chauffeur mort avait encore le pied sur la pédale) et partait en zigzags. Paniqué, il poussa sans ménagement le corps de son collègue et attrappa le volant pour tenter de rectifier la trajectoire. Cependant, il était évident que de sa place passager et n'étant pas Shumacher, il allait avoir du mal à ne pas s'applatir contre un obstacle.
(J'ai pris quelques libertés. Si ça ne convient pas, n'hésite pas à m'en faire part) | |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Sauvé par l’ennemi [PV Léo Duval] Mar 14 Juin 2011 - 17:27 | |
| HRP : non, ça va, pas de souci. J'ai écris ce post un peu rapidement. J'espère qu'il n'est pas trop moche.^^
Ernest ôta les mains de ses oreilles. Calé dans le coin opposé à Léo, il s’était fait tout petit afin d’éviter de prendre une balle perdue. Il avait laissé à son compagnon tout le travail, tous les risques. Cela ne voulait pas pour autant dire que l’enfant-rat n’aurait rien fait si les choses étaient allées moins bien. Il ne fallait pas oublier qu’une fois de plus, on cherchait à le kidnapper et qu’il avait donc tout intérêt à sortir au plus vite de ce fourgon pour éviter de finir cobaye dans un nouveau labo, ou un truc du genre. Seulement, il ne souhaitait pas se mettre en première ligne. Sphinx, avec sa stupide opération sur la CIA, l’avait conduit en prison. Maintenant c’était à l’homme lion de risquer sa vie pour l’évasion. Ce n’était qu’un juste retour de flamme. Voilà comment le garçon voyait la situation. Il était froid et calculateur, comme à son habitude.
Seulement, à présent, il fallait vraiment se dépêcher car le conducteur de la camionnette était mort. L’accident était inévitable. Il pouvait être fatal bien sûr ou tout du moins être synonyme de retour en prison. Ce serait si écœurant de se faire reprendre alors que la liberté était si proche. La liberté, justement, elle se matérialisait par ce trou béant dans le toit. Il fallait quitter le véhicule alors que ce dernier était encore en pleine course.
-Sphinx, c’est pas le moment de se rassoir, le pilote est mort ! lança Vermine en se jetant sur le cadavre du faut agent.
Léo n’entendait pas et il le fit savoir en braillant. Tant pis. Crapule chercha hâtivement si le corps n’avait pas de clef sur lui afin d’ouvrir les menottes. En vain. Il n’insista pas. Il se redressa et arracha presque des mains de son compagnon le pistolet. Il plaça le canon en l’air et, d’un geste du poignet, positionna la chaine reliant les deux bracelets devant. Il pressa la détente. Voilà la chaine brisée. Par des gestes, il fit rapidement comprendre à l’homme lion qu’il allait le libérer de la même façon. Avant qu’il ne puisse tirer, toutefois, le fourgon marqua un autre virage. Sur el coup, Vermine pensa qu’il allait se renverser. Ce ne fut heureusement pas le cas. Le van avait par contre mordu sur le trottoir et l’enfant-rat était allé s’écraser contre la carrosserie. C’était un avertissement. Il n’y en aurait peut-être pas deux. Ernest se releva et cette fois, il parvint à sectionner d’une nouvelle balle la chaine des menottes de Léo. Ceci-fait, il lui rendit le pistolet et lui montra du doigt le toit troué. L’instant d’après, il bondissait au travers. Agile et léger, il fut en un clin d’œil à l’air libre. Restant à quatre pattes, il se décala pour laisser la place à Sphinx de monter à son tour. Mais il ne vérifia pas s’il le faisait effectivement. Il n’avait plus une seconde à perdre. Les poignets libres, il était mieux préparer pour ce qui allait suivre. Redoublant d’attention, il observait la route, la circulation et ce qui se trouvait à côté. La camionnette était lancée à toute allure. C’était un coup à se tuer. Il n’y songea pas. A l’occasion d’un croisement, Vermine aperçut un 4x4 tractant une remorque passer à proximité. Il bondit dans cette dernière sans hésiter. Le choc fut rude. Il grimaça de douleur mais estimait s’en être plutôt bien sorti. Comme par miracle, le fourgon noir, lui, était parvenu à traverser le croisement sans aucune collision. Il était suivit par au moins quatre voitures de police. L’un des agents avait certainement vu ce qui s’était passé. Vermine, dans sa tunique orange se voyait bien. Alors, sitôt son souffle reprit, il se prépara à sauter de nouveau. Dès qu’il aperçu une bouche d’égout, il le fit. Le 4x4 allait plus lentement heureusement. Mais cela n’empêcha pas l’enfant-rat de rouler sur le trottoir. Il avait mal au genoux, mal au coude mais ce n’était pas le moment de s’en occuper. Il se rua comme un fou sur la plaque en métal et l’a souleva, la décala. L’instant d’après, il bondissait dans l’obscurité.
De retour dans ce dédale qui lui était si familier, Ernest Lenoir retrouvait sa liberté…
HRP : Léo, à toi de voir si ton personnage arrive ou non à suivre le mien.
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| | | Sphinx Neutre Gamma
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| Sujet: Re: Sauvé par l’ennemi [PV Léo Duval] Mer 15 Juin 2011 - 8:31 | |
| Sphinx laissa Vermine l'aider à se libérer de ses entraves. Il était un peu ébêté sur le moment. Son ouïe étant extrêmement fine, un tel boucan en espace clos (qui aurait déjà suffi à faire souffrir un humain) lui avait porté un sacré coup. Il secoua la tête et essaya de se remettre les idée en place. Vermine lui rendit le flingue et lui expliqua par gestes le plan. L'homme-lion n'eut pas de mal à comprendre qu'il fallait filer au plus vite. Suivant Vermine, il se hissa sur le toit par le trou du plafond. Se stabilisant bien sur le fourgon, il réussit à ne pas basculer sur la route. Ils étaient toujours poursuivis par les voitures de police. Léo leur adressa des signes pour essayer de leur faire comprendre qu'ils n'étaient pour rien dans cette évasion qui était plutôt un enlèvement. Mais les policiers ne semblèrent pas comprendre, puis qu'ils continuèrent de tirer. Vermine sauta sur la remorque d'un 4x4 noir. Léo le suivit, d'une détente des cuisses il couvrit sans mal la distance qui séparait les deux véhicules. Mais il s'y était pris un peu tard, et se rattrapa de justesse à l'arrière de la remorque, ses jambes frottant sur le macadam. Maladroitement, il essaya de courir pour éviter à ses membres de finir comme du fromage dans une râpe et se hissa à la force des bras sur le véhicule. Le 4x4 suivant une autre direction, ils prirent un peu d'avance sur leurs poursuivants. Léo vit Vermine sauter et fit de même. N'y voyez pas là un quelconque signe d'obéissance de la grosse bête envers la petite bête, mais étant sourd et un peu à côté de la plaque, il préférait suivre le rat qui lui était en pleine disposition de ses moyens. Atterrissant lourdement par terre, il se releva d'un bond et s'engouffra dans la bouche d'égout à la suite de Vermine et remit la plaque derrière eux. Il faisait sombre, dans le labyrinthe des égouts, heureusement que Léo avait une bonne vision nocturne, car il n'était pas sûr que l'enfant-rat l'attende s'il venait à se perdre. Le sifflement de ses oreilles commençant à disparaître, il se permit de parler sans trop gueuler.
-On s'est est plutôt bien tirés. Cette vieille sorcière va en faire une attaque. Maëlys m'a dit que pendant un moment tu habitais dans les égouts, tu connais ce coin ?
(Pas grand chose de nouveau, j'attends de voir ce que tu as prévu pour la suite) | |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Sauvé par l’ennemi [PV Léo Duval] Jeu 16 Juin 2011 - 10:27 | |
| Bien, Sphinx était parvenu à suivre. En plus, il avait eu la bonne idée de remettre en place la plaque. Maintenant, il ne restait plus qu’à s’éloigner en quatrième vitesse afin de décourager les éventuels policiers qui s’aventureraient dans les égouts. Même s’il ne fallait pas crier victoire trop vite, la partie semblait gagnée.
-Laisse-moi deux secondes, que je m’oriente… lâcha Vermine en s’immobilisant.
Oui, il avait habité dans les égouts et d’ailleurs, il y habitait toujours. Oui, il connaissait cet endroit et il ne lui fallut pas plus de quelques secondes pour le reconnaitre. Ernest, toutefois, ne gaspilla pas son temps en paroles inutiles.
-On va par là. Suis-moi et pas un mot. Le son porte loin dans les conduits.
L’enfant-rat avait désigné du doigt une direction. Il reprit sa course et, suivant son propre conseil, il ne dit plus rien. Il enchaina les virages dans l’obscurité et la fraicheur de ce lieu souterrain sans l’ombre d’une hésitation. En sa mémoire se trouvait une carte précise des égouts. Avec son sens de l’orientation, son esprit n’avait rien à envier à un GPS. On pouvait difficilement trouver meilleur guide que le jeune mutant. Au bout de presque vingt minutes de course, il ralenti enfin le pas, jugeant être hors de danger. Pendant toute cette durée, il avait dressé l’oreille, guettant le moindre son susceptible de trahir la présence de poursuivants. Mais il n’avait rien entendu, c’était bon signe. Il marcha encore pendant dix minutes avant d’arriver là où il le désirait.
-Nous y sommes. Bienvenue chez moi !
Ernest avait aménagé sa cachette à l’extrémité d’une galerie condamnée. Elle avait été obstruée, à sa moitié, par une paroi de béton. Afin de créer un certain isolement, le garçon avait empilé des caisses à l’entrée de la galerie pour créer une sorte de cloison comportant un petit trou, l’unique passage d’enté. La pièce formée entre les murs du conduit, la paroi de béton et la cloison de caisses empilées était d’une forme rectangulaire, bien plus longue que large. Le mobilier se résumait à une étagère croulant de livre, à un petit bureau et à un lit de fortune. Le tout était plutôt propre, enfin cela restait relatif. Crapule invita Léo à entrer puis il reprit.
-Ce n’est pas un endroit sûr. Ces connards du BAM ont peut-être mis les pieds ici. Ils en savaient tant sur moi, c’est dingue… d’ailleurs on a fouillé dans mes affaires…
Ernest venait de le constater en regardant ses étagères. Il se souvenait parfaitement de l’état où il les avait laissées plus de deux mois plus tôt et ce n’était plus le même qu’à présent. Il dénicha deux lampes-torches et les alluma afin de créer un peu d’éclairage. Ce ne fut pas très concluent. Les piles étaient usées, presque à bout de souffle. La lumière était de ce fait vacillante.
-Bref, on peut juste faire une halte, c’est tout. Mais fait comme chez-toi. De toute façon, ce n’est plus chez moi. C’est sans doute la dernière fois où je mets les pieds ici.
Le garçon tira de derrière le bureau un sac d’où il sortit quelques boites de conserves et une bouteille de coca. Il ne jugea pas utile de vérifier les dates de péremption mais sans doute serait-il judicieux que Léo le fasse pour éviter une mauvaise surprise.
-Si t’es tenté… lâcha Vermine en se débarrassant des boites de conserve et de la bouteilles sur le bureau.
Lui-même n’avait pas spécialement faim ou soif. Ce n’était pas ça qu’il cherchait. Il replongea les mains dans son sac à dos et en sortit un vieux jean, ainsi qu’un t-shirt troué. C’était ça qu’il voulait.
-L’orange, ça m’a lassé, si tu vois ce que je veux dire, commenta-t-il en se déshabillant.
Il pouvait enfin dire adieux à cette horrible tunique de prisonnier bien trop voyante à son goût. Il poursuivit tout en enfilant le jean.
-Bon, à ton avis, c’est quoi la suite du programme ?
HRP : je n’ai plus rien de prévu pour ce sujet. A toi de voir si tu veux conclure ou si on poursuit.
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| | | Sphinx Neutre Gamma
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| Sujet: Re: Sauvé par l’ennemi [PV Léo Duval] Jeu 16 Juin 2011 - 20:01 | |
| Léo suivit Vermine sans faire de bruit, se fiant à sa connaissance des égouts. Il était sûr qu'avec un tel guide il enverrait dans la sciure tous les policiers susceptibles de les suivre dans les souterrains de New York. Cependant, ce n'était pas forcément utile puisque apparemment personne ne les avait suivis. L'homme-lion retrouvait l'intégrité son ouïe, mais n'entendait aucun bruit à part ceux, très légers, des deux fuyards. Bientôt ils arrivèrent à ce qui semblait être l'humble demeure de l'enfant-rat.
-Nous y sommes. Bienvenue chez moi !
L'endroit était franchement austère pour le commun des mortels, mais pour un ancien militaire habitué à dormir dans des casemates sur le terrain et récemment poursuivi par tous les Etats-Unis, c'était plutôt douillet. Léo en profita pour parcourir des yeux les possessions de Vermine histoire d'en apprendre un peu plus sur lui. La quantité de livres présents l'amena à penser qu'il était plus cultivé qu'il ne le montrait. Finalement, ça confirmait l'idée que son image de caïd rebelle de la société n'était qu'un genre qu'il aimait bien se donner pour ne pas avoir l'air trop faible. Cette constatation le rassura un peu.
-Ce n’est pas un endroit sûr. Ces connards du BAM ont peut-être mis les pieds ici. Ils en savaient tant sur moi, c’est dingue… d’ailleurs on a fouillé dans mes affaires… -Tu es sûr que ce ne serait pas Maëlys ? Elle connaît cet endroit, non ?
Il huma un peu l'air.
-Non. Si elle était venue récemment je reconnaîtrais son odeur. Quoique, en deux mois elle aurait pu passer et son odeur se serait dissipée.
Il parcourut les provisions qui restaient ici, et qui devaient y être depuis déjà un moment. Il écarta la plupart des produits, les dates de péremption étant dépassées. Il s'intéressa tout de même aux bouteilles de coca, qui se conservaient longtemps, et qui de toutes façons n'étaient pas nécessairement imbuvables après la limite. Il s'en déboucha une et étancha la soif qui lui prenait le gosier depuis son évasion improvisée. Il regarda Vermine, qui venait de troquer son uniforme de détenu contre des vêtements civils adaptés à sa morphologie.
-L’orange, ça m’a lassé, si tu vois ce que je veux dire.
Le changement était plutôt agréable, même s'il faudrait plus que ça pour lui permettre de se fondre dans la masse. Lui-même aurait bien aimé échangé sa tenue contre quelque chose de moins voyant, mais il n'y avait sans doute rien dans la garde-robe de l'enfant-rat qui puisse lui convenir. Il se contenta donc de faire glisser la partie supérieure de sa combinaison et de la nouer au niveau de sa taille. Ainsi, à première vue on prendrait son uniforme pour un simple pantalon d'ouvrier de la sécurité routière, et seul son torse nu pouvait attirer les regards (en plus de son apparence). Au moins sa fourrure l'empêchait-il d'attraper froid.
-Bon, à ton avis, c’est quoi la suite du programme ? -Je ne sais pas. Le plus simple pour échapper aux patrouilles serait dans un premier temps de nous séparer. Mais il faut définir un endroit sûr où nous pourrons nous cacher en attendant que les choses se tassent. J'ai bien quelques idées en tête, mais il faut que je vérifie avant de m'emballer. Le mieux serait de partir chacun de notre côté en gardant un moyen pour communiquer, comme ça le premier qui aura trouvé une bonne planque pourra prévenir l'autre. Je pense que tu seras d'accord pour qu'on laisse Maëlys en dehors de ça. Il ne fait aucun doute qu'ils la surveilleront et se rapprocheront d'elle pour nous atteindre. Qu'est-ce que tu en dis ? | |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Sauvé par l’ennemi [PV Léo Duval] Sam 18 Juin 2011 - 7:36 | |
| -Maëlys se trouve dans l’endroit le plus sûr de tout les Etats-Unis, Léo, répondit Vermine en s’affalant sur son lit.
Il grimaça légèrement de douleur. Il avait mal au coude à cause des péripéties provoquées par la fuite. Il se contenta juste de pivoter sur lui-même afin d’adopter une position plus agréable. Ceci fait, il reprit.
-L’institut Charles Xavier est une forteresse. Il est plus difficile d’y entrer que d’aller à la maison blanche. Enfin, si ont a des intentions hostiles tout du moins. Qu’on soit là ou pas, ta sœur ne craint rien du moment qu’elle ne fait pas de connerie.
Les mains d’Ernest s’étaient portées à son cou. Depuis deux mois, il avait l’habitude de porter se satané collier de rétention. A présent, cela lui faisait presque bizarre de ne plus l’avoir. Lbre, bon sang il était libre ! Il réalisait à peine ! Deux heures plus tôt, il était en prison et maintenant il était là, dans les égouts, chez lui… Tout était allé si vite ! Il allait bien lui falloir un jour pour y croire. Il avait un peu de mal à se concentrer. Il était comme perdu. Où devait-il aller maintenant qu’il était libre ? Cette question, il avait déjà dut se la poser des milliers de fois mais c’était différent à présent. Maintenant, c’était pour de vrai !
-J’avais prévu de retourner chez mon père si jamais je sortais de prison, mais il est mort.
Il disait cela sur le ton de la conversation mais le décès de son géniteur l’avait affecté. On disait que c’était un suicide, il n’y croyait pas. Un jour, si l’occasion lui en était donnée, il mènerait sa propre enquête. Mais pour l’instant, il s’agissait de trouver refuge quelque part.
-Il me reste toujours mon oncle mais je ne sais même plus s’il est encore à New York. Je crois que je ne vais pas retourner à la Confrérie. Neko veut tant que je la quitte… et puis, après cette belle connerie que j’ai fais, Magnéto lui-même risquerait de m’étriper. Il exagérait un peu mais l’idée était là. Il me reste que l’Institut en somme, s’ils veulent encore de moi. J’pourrais reprendre mes études… j’pourrais aussi essayer de revenir un peu vers « le droit chemin »… c’est hallucinent le nombre de conneries que j’ai pus faire. 60 ans de prison bon dieu ! Le triple de toi ! Ma tête va être mise à prix, c’est sûr…
L’enfant-rat parlait plus pour lui-même qu’autre chose. Il évoquait plus ou moins un désire de rédemption. En réalité, il n’en était rien. Si l’Institut l’attirait tant, c’était uniquement pour bénéficier de sa protection. De plus, en y retournant, il pourrait retrouver sa bien aimée. Il avait tant envie de la serrer à nouveau dans ses bras après deux mois de privation. Néanmoins, rien n’était décidé. Ernest se redressa, adoptant une position assise sur son lit.
-Bref. T’as sans doute raison. On va se séparer. A chacun son chemin. Tu te souviens du hangar dans lequel tu m’entrainais ? S’il est toujours désert, tu pourras m’y laisser des messages et moi de même. On va sans doute y aller bientôt. Je ne me sens pas tranquille ici. Je vais te reconduire à la surface, dans un lieu que tu connais et après, on se sépare. Ça marche ?
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| | | Sphinx Neutre Gamma
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| Sujet: Re: Sauvé par l’ennemi [PV Léo Duval] Sam 18 Juin 2011 - 8:12 | |
| -L’institut Charles Xavier est une forteresse. Il est plus difficile d’y entrer que d’aller à la maison blanche. Enfin, si ont a des intentions hostiles tout du moins. Qu’on soit là ou pas, ta sœur ne craint rien du moment qu’elle ne fait pas de connerie. -Justement. Je la connais, elle ne tient pas en place, elle n'est sûrement à l'institut que quand elle est en cours, quand elle est punie et quand elle dort. à chacune de ses sorties elle risque d'être approchée par le BAM.
L'inquiétude de Léo qui avait disparu après sa condamnation et la fin des interrogatoires venait de réapparaitre. Il faudrait qu'il réussisse à lui parler sans la mettre plus en danger. Peut-être arriverait-il à la convaincre de rentrer en France.
-Il me reste toujours mon oncle mais je ne sais même plus s’il est encore à New York. Je crois que je ne vais pas retourner à la Confrérie. Neko veut tant que je la quitte… et puis, après cette belle connerie que j’ai fais, Magnéto lui-même risquerait de m’étriper. Il exagérait un peu mais l’idée était là. Il me reste que l’Institut en somme, s’ils veulent encore de moi. J’pourrais reprendre mes études… j’pourrais aussi essayer de revenir un peu vers « le droit chemin »… c’est hallucinent le nombre de conneries que j’ai pus faire. 60 ans de prison bon dieu ! Le triple de toi ! Ma tête va être mise à prix, c’est sûr… -Ouais, c'est sans doute la meilleure solution. Reste à savoir s'ils t'accepteront après ton passage dans la Confrérie. Il risqueraient de penser que Magnéto t'envoie là-bas en sous-marin pour les espionner. En tout cas, moi c'est à ça que je penserais à la place de Xavier. Après, je ne doute pas que Maëlys se portera garante de toi, mais alors tu n'as pas intérêt à la décevoir...
Depuis qu'ils se connaissaient, Léo avait appris à faire confiance à Vermine, mais malgré tout pour ce qui était de sa sœur il restait méfiant. Malgré tous les efforts évidents que faisait l'enfant-rat, Léo n'était pas sûr qu'il ait une bonne influence sur elle.
-Bref. T’as sans doute raison. On va se séparer. A chacun son chemin. Tu te souviens du hangar dans lequel tu m’entrainais ? S’il est toujours désert, tu pourras m’y laisser des messages et moi de même. On va sans doute y aller bientôt. Je ne me sens pas tranquille ici. Je vais te reconduire à la surface, dans un lieu que tu connais et après, on se sépare. Ça marche ? -Hmm ? Ouais, ouais. Je glisserais un mot dans le sac de frappe...s'il est encore là. Il faudra que je cherche Smith. C'est le seul de mon groupe à ne pas avoir été tué ou arrêté. S'il est toujours en vie il pourra nous aider. Alors...ben...on est go.
Il suivit Vermine vers la sortie des égouts. Il fut bien tenté de demander à son compagnon ce qu'il entendait par "un lieu qu'il connaissait", mais finalement décida de garder la surprise. | |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
Nombre de messages : 670 Age : 39 Autre(s) identité(s) : Prince Crapule / Vermine
Pouvoirs : Altérium / hybride rat
Age du perso : 13 ans Date d'inscription : 18/03/2010
| Sujet: Re: Sauvé par l’ennemi [PV Léo Duval] Sam 18 Juin 2011 - 9:26 | |
| Ernest s’immobilisa à côté d’une échelle menant à une bouche d’égout. Il se tourna face à Léo et s’adressa à lui.-Au-dessus, c’est le Bronx ou, plus précisément, c’est la rue dans laquelle je t’ai abordé pour la première fois. Tu y retrouveras les poubelles, si tu t’en souviens. Le hangar dont nous parlions n’est pas très loin. Mutant Town est un vingt minutes de marche. Bon, on se quitte là. Bonne chance.Sur ce, Vermine reprit sa route dans les galeries sombres. Il n’était définitivement pas du genre à s’éterniser. Sans qu’il cherche à le faire, ses manières d’agir commençait à rappeler un certain Mickael Willard. Il disparut au croisement sans un regard en arrière, sans un mot de plus. Il avait 13 ans mais paraissait en avoir 25. On ne sentait plus en lui l’enfant qu’il était sensé être. Trop de malheur, trop de souffrance, le voilà devenu un fugitif… juste un fugitif. Y avait-il encore un peu d’Ernest dans ce Vermine ? Y avait-il encore un peu d’innocence dans cet esprit à la jeunesse volée ? Ce qui avait été perdu ne pouvait être retrouvé. Il s’agissait à présent de ne pas sombrer définitivement.* * * * * Au même moment, quelque part dans New York… * * * * * Le poing ganté de Morgane heurta la table d’acier avec force. Le bruit sourd résonna dans toute la pièce. Le visage de la pâle femme était crispé dans une grimasse de fureur saisissante.-Avez-vous seulement une idée de tous les efforts auxquels j’ai dut consentir pour cette opération, docteur ?Sa voix était calme mais n’en était que plus effroyable.-Du temps, de l’argent, du talent… tout ça est parti en fumée. Duval et Lenoir m’échappent par VOTRE faute ! Votre Pinocchio avait en charge la sécurité du transport. Son incompétence est indiscutable. Si vous vous en contenté, moi pas ! Et puisque l’Altérium reste hors d’atteinte, notre arrangement n’a plus lieu d’être.Ray se redressa. Elle attrapa son imperméable gris posé sur le dossier d’une chaise. Face à elle, le docteur Welfolt ne disait mot. Il n’y avait rien à dire. Lui-même était écœuré face à l’ampleur du gâchis. Lui-même aurait régi de la même façon s’il avait été à la place de la terroriste.-Adieux docteur. Je ne pense pas que nous nous reverrons.Morgane tourna les talons. Elle rejoignit Armand et Armande puis disparut avec eux. Aujourd’hui, l’échec était total. Mais elle n’avait pas dis son dernier mot.HRP : ceci est mon dernier post dans le sujet. | |
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