Quand le Kraken se prend un rat (Pv Vermine)

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Comme vous savez la situation actuelle n'était pas facile pour Omega Red, rester à devoir supporter les saletés de gosses de l'institut sans pouvoir en faire de la charpie commençait réellement à lui taper sur les nerfs. Du coup il profitait du calme ambiant pour "sortir" dans les rues de la ville la nuit, s'amuser… Et pour Arkady s'amuser ne voulait pas dire boire un verre et sortir en boite, mais massacrer du monde sans raison apparente ou juste pour se nourrir. Il furetait dans les bas quartiers de la ville en recherche de quelque chose à se mettre sous la tentacule, une vie à absorber et détruire pour son plus grand plaisir. Comme souvent Arkady était des plus discret, un pas lourd et lent avançant dans les profondeurs des ruelles, sa peau blafarde et une tenue bien sombre, un trench-coat avec juste un pantalon noir, ses câbles venant de temps en temps frotter le sol, le griffant, ses yeux écarlates inspirant la soif de sang et sa chevelure blonde tombant dans son dos.

Etrangement quand il pouvait voir ou apercevoir une personne dans une des ruelles de la ville, celle-ci avait tendance à disparaitre ou partir avant qu'il soit à porté… Était il si effrayant que cela pour qu'on l'évite de la sorte? Ou est ce qu'il inspirait la mort? C'est dans ce genre de moment la qu'il regrettait de ne pas croiser la petite Araignée, une jeune femme avec qui il avait pu s'amuser tout en la brisant et lui arrachant quelques petits cris de souffrance.

- Bande de Rats… Vous allez cesser de fuir?

Lâcha t'il à lui-même, sans insulte particulière envers les Rats, mais il en avait marre de courir après des proies… Enfin il ne courrait pas, mais il aurait bien aimé qu'un idiot insensé vienne l'attaquer. Continuant à circuler dans les bas fonds, entrant dans ce qui semblait être un immeuble à l'abandon, il pensait tomber sur des Squatteurs, peut être quelque drogués ou dealers, bref, des gens qui pouvaient disparaitre sans trop se faire remarquer… Mais étrangement cette fois ci alors qu'il entrait en ces lieux, une proie fonça vers lui, venant même le bousculer en criant un truc sans queue ni tête…

Inconnu : Un rat géant….

Un rat géant? Qu'est ce que cette personne avait fumé ou sniffé pour croire qu'un rat géant se trouvait en ces lieux? Qu'aurait il prit pour un rat? Curieux de voir ce qui avait bien put faire peur à l'être humain il vint s'aventurer dans les profondeurs de ce bâtiment sombre et glauque, passant dans un couloir, le sol en bois usé venant légèrement craqué sous ses pieds. S'aventurant sans crainte, mais ne voyant pas grand-chose, il arriva dans une sorte de salon, un vieux salon ou peut être même un vieux laboratoire clandestin, un lieu spacieux dont le canapé encore présent sentait la moisissure et l'humidité, plusieurs tables en bois se trouvant placés les unes à cotés des autres parallèlement avec un écart suffisant entre pour circuler, sauf la dernière table, les pieds cassés, se trouvant à terre, le bois marqué des traces du au temps passé et l'humidité, quelques objets trainant encore dessus comme de vieux flacons avec un résidu sale et graisseux dans le fond, des bouteilles vides, ou encore des cigarettes écrasées… Mais il ne vit point de Rat Géant… Enfin jusqu'au moment ou quelque chose attira son attention, le faisant pivoter de coté et pendant un instant il cru voir une silhouette étrange.

- Sors de la…

Lâcha t'il froidement sans savoir à qui ou quoi il s'adressait, envoyant son câble vers cette table se trouvant sur le flanc, pensant que le bruit venait de la, et il la souleva pour la lancer de l'autre coté de la pièce, la laissant se briser contre un mur…

-C’est pas possible, ils sont trop cons dans cette ville ! Y’a des mutants tous les dix mètres, mais non, ça suffit pas ! Bon nombre de ces mutants sont hideux, mais non, ça suffit TOUJOURS pas ! HO UN RAT GEANT ! HAAAAA HORREUR !!!

Difficile d’être plus sarcastique. Clairement irrité d’avoir été dérangé par un abruti poltron, Ernest fulminait en finissant de vider sa bouteille. Certes, l’importun n’était pas la seule cause de son mécontentement. Il était sur le point de ne plus avoir d’alcool sous la main. Comment allait-il être ivre sans alcool, hein comment ? Il aimait tant être ivre, il en avait tant besoin ! A part faire l’amour, c’était la seule chose qui lui permettait d’un peu oublier ses soucies. Maudit soit sa mémoire trop ample qui n’oubliait rien ! Maudit soit l’Altérium qui l’obligeait à vider plusieurs bouteilles avant d’enfin pouvoir marcher tordu ! Maudit soit les crétins qui débarquaient à l’improviste en plain milieu d’un bon moment et qui se barrent en hurlant « UN RAT GEANT ! ». Vie de merde quoi ! Bref, sans doute est-il inutile de s’étendre d’avantage sur les états d’âme rageur de l’enfant-rat.

Ce dernier avait quitté le grand salon, aux allures de labos, pour fouiller la cuisine de cet étrange appartement. Hélas, il n’y avait rien trouvé d’intéressant et n’allait donc pas s’y éternisé. Le voilà de retour dans le salon, museau en l’air, goulot dans la gueule, en quête des dernières goutes de Vodka présente dans la bouteille. C’est alors qu’il entendit quelqu’un crier « Sors de là ! » certainement à son attention. Ha non ! Un abruti c’était déjà amplement suffisant ! Deux, c’était beaucoup trop ! Celui-là allait payer pour le premier ! La patience d’Ernest était à bout.

Une table traversa la pièce et alla se fracasser contre le mur. Cet événement pouvait constituer un effrayant prélude, un mauvais augure, mais Vermine n’en tint pas compte. Des brutes à la force surhumaine, il en avait trop l’habitude. Son regard sanglant tomba sur l’inconnu avec une hostilité certaine. La pénombre ne l’empêchait pas d’y voir parfaitement. Il avait à faire à une sorte de cinglé dont la particularité était de posséder des câbles sortant du corps. Ridicule ! Loin d’être effrayé, poussé par sa colère, Ernest ne fut pas long à répliquer.

Sa première réponse fut un geste, celui de lancer sa bouteille désespérément vide en plaine face de l’homme aux câbles. La force du garçon, loin d’être impressionnante, risquait fort d’être insuffisante pour rendre le projectile vraiment dangereux. La bouteille allait arriver en bout de course mais peu importait, c’était l’intention qui comptait. Après le geste vinrent les insultes.

-Va te faire foutre, connard ! Si y’en a un qui doit sortir de là, c’est toi ! Pigé ?

Ok, la voix était juvénile donc forcément moins impressionnante mais le ton glacial rendait le tout plus convainquant. Ernest s’était avancé, assez pour que l’autre puisse le distinguer. « Le rat géant » portait une veste en jean, un tee-shirt blanc et un blue-jean… une tenue modeste et plutôt crasseuse. Etant pieds-nus, on pouvait apercevoir les griffes qu’il avait aux pattes. Sa fine queue serpentait dans son dos. Son visage bestial avait l’air bien peu aimable d’autant plus que l’œil droite était clairement faux, ce n’était qu’un œil de verre. Dans l’obscurité, le fils Lenoir pouvait effectivement faire peur mais c’était bien souvent insuffisant pour faire reculer quelqu’un qui savait se défendre. Alors, sans hésiter et pour menacer d’avantage, il s’empara de son pistolet, un petit calibre bien précis.

Voilà les deux adversaires, car il pouvait difficilement en être autrement, face à face.

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Il avait lancé cette table comme un rien, en faite car pour lui ce n'était rien et vit enfin ce rat géant… Enfin il n'était pas sur qu'on pouvait appeler cela un rat géant, cela ressemblait plus à un rat ivrogne ou clochard… Tiens amusant un rat clochard… Cela arriva même à lui arracher un sourire mais ce rat ne semblait pas de bonne humeur, ni le craindre d'ailleurs, venant lancer une bouteille qui le percuta et tomba à terre, se brisant simplement… Geste accompagné de termes injurieux et d'une forme de menace. Omega Red fixa la créature qui devait être ivre pour oser lui faire face, venant réussir à faire éclater de rire le mutant russe quand il sortit son arme… Non mais Omega Red ne craint pas vraiment les balles, à la limite une arme plus lourde avec des balles perforantes, quoi que cela ne ferait pas grand dommages, mais la une petite arme ressemblant presque à un jouet, en tout cas aux yeux du mutant presque albinos.

Il inclina sa tête vers la droite après ce rire clairement moqueur et d'une voix venant presque d'outre-tombe, Arkady reprit la parole d'un ton menaçant, des mots venant s'adresser directement à cet adversaire alors qu'il fit les deux premiers pas vers lui, tout cela avec une envie de se nourrir mais aussi de s'amuser, après tout c'est pas tous les jours qu'on tombe sur un rat en guenille qui mérite une bonne correction et qui ose râler de la sorte.

- Je crois que tu ne te rends pas compte à qui tu as affaire… Je vais adorer t'écorcher, venir t'éventrer pour extraire lentement chaque organe de ton corps…

Comme souvent Arkady avait des paroles pleines de délicatesse et des idées remplies de bonnes intentions. Il s'approcha encore de deux pas de cet adversaire et d'un mouvement brusque il agrippa une table d'un de ses câbles, venant la lancer vers ce rat, un geste assez brusque, la table venant décoller du sol pour foncer vers le rat par la gauche alors que l'autre câble venait encore se frotter au sol, et vu la posture d'Omega Red, il ne semblait vraiment pas voir un adversaire sérieux dans cette petite créature poilue qui se trouvait la devant lui.

C'est vrai, comment un mutant comme lui, habitué à combattre des ennemis d'apparence bestiale, violente, ou brutale pouvait prendre au sérieux un rat géant mais restant de petites taille à coté d'un soldat, un rat dont la voix était juvénile et qui tentait de faire l'impressionnant avec une arme qui arriverait à peine à chatouiller le mutant russe? Encore si ce rat était avec des poils hérissés, des crocs en adamantium, bavait de rage et avait un calibre du genre à percer le moteur d'un camion, la il pourrait commencer à craindre…

La table vola donc vers le rat, un projectile réellement pas sérieux et des plus faciles à esquiver, surtout qu'Omega Red avait utilisé cette attaque comme une distraction vu qu'il approcha encore du Rat d'un pas lent et montrant une forme de comportement égocentrique, comme si il était déjà sur de la résolution de ce combat, de la victoire et d'un repas assuré…

- Allez mon rat, vient voir le taxidermiste… je vais te rendre d'une certaine façon immortelle… et abréger tes souffrances…

Abréger les souffrances d'une existence misérable, c'est ainsi qu'il percevait dans un jugement hâtif, la vie de cet adversaire qu'il sous estimait surement bien de trop. Enfin faut dire qu'il était difficile de le prendre au sérieux en le voyant ainsi… Bon il savait que c'était mal, que Jean ou Xavier allait mal le prendre si ils apprenaient ce qu'il faisait ici, mais que voulez vous, on ne transforme pas un psychopathe adorant les massacres et sanguinaire en gentil petit samaritain qui veille à la vie d'autrui en si peu de temps. Quoi que honnêtement on ne pourrait jamais faire d'Omega Red un bon samaritain. Bref revenons à cet ennemi et à Arkady qui préparait son second câble pour un coup de fouet direct vers l'ennemi que celui-ci esquive ou non la table.

Vif comme l’éclair, Ernest bondit sur le côté mais sans manifester un empressement excessif. La table volante, il avait amplement eu le temps de la voir venir. Elle passa à un demi-mètre sur sa gauche et alla se briser contre le mur. Ses pieds métalliques giclèrent du support en bois contreplaqué fendu et trois et roulèrent au sol dans un affreux vacarme. Il y avait vraiment de quoi être impressionné mais non, décidément, Vermine n’était pas disposé à l’être. Il dut aussitôt après se baisser pour se soustraire à la trajectoire du câble venu latéralement pour le frapper. Il le sentit agiter l’air à quelques centimètres au-dessus de son dos. Sitôt le risque passé, l’enfant-rat se redressa. Il opéra un léger recule afin de conserver entre lui et l’agressif inconnu une distance de sécurité. Ne pas céder à la peur était une chose, être inconscient en était une autre.

Il était évident que ce type blafard et belliqueux était un dément. Son expression faciale, son regard, sa façon d’être, tout en lui le criait avec force. Mieux valait ne pas finir entre ses mains. Mais, dans l’absolu, l’hybride rongeur préférait être face à un psychopathe que devant un agent du B.A.M. ou tout autre représentant de la loi. Se battre, il en avait l’habitude. Mieux, en cet instant, il en avait envi ne serait-ce que pour évacuer sa frustration, que pour se défouler. L’occasion lui était donnée de massacrer un rebut de la société, il n’allait pas s’en priver. En serait-il capable ? Là était la question mais il ne se la posait pas. Il verrait bien. Ce qu’il constatait en revanche, c’était que son adversaire ne le prenait pas du tout au sérieux. Ce ne pouvait être qu’un avantage, un atout qu’il ne manquerait pas d’utiliser.

En attendant, Vermine allait se faire un plaisir de se montrer aussi détestable qu’il en était capable. Jugeant la distance suffisante, il adopta une posture désinvolte comme si lui-aussi estimait ne pas être menacé. Il s’exprima sur un ton moqueur, condescendant, un ton des plus irritables dont il avait le secret.

-Voyez-vous ça ! Monsieur se la pète en faisant de la prose macabre ? Moi-aussi je peux. Démonstration !

Sur ce, l’enfant-rat se lança dans une insultant caricature d’Arkady. Il parodia sa façon de se tenir et de parler. Précision que le fils Lenoir avait un don indéniable pour jouer la comédie donc que sa démonstration était insupportablement réussie.

-Ha, ha ! Je vais te noyer dans ton propre sang ! Je vais t’arracher l’intestin et t’étrangler avec ! Je vais t’extraire la cervelle à la petite cuillère et te la faire bouffer ! Viens par-là que je fasse de toi une œuvre d’art, une merveilleuse mosaïque de bidoches et d’ossement ! A partir de là, il prit quelques libertés. De la caricature, il passa à la moquerie pure et simple. Whaaa ! Je suis un grand méchant pas beau ! Waaa ! J’suis trop ridicule avec mes câbles mais j’m’en rends même pas compte ! Whaaa !

Et là, Ernest éclata en un rire méprisant. Sur son visage apparut un sourire narquois. Il avait légèrement penché sa tête sur le côté, encore pour imiter, encore pour insulter. Puis, ce fut terminé. Redevenant froid, il conclut.

-Ridicule.

Sans prévenir, il mit en joue l’homme face à lui et tira. Trois balles en plaine poitrine, deux dans la région du cœur… assez pour condamner un homme.

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Le Rat faisait bien de garder la distance de sécurité car sinon il pourrait vite se sentir affaiblit par les spores meurtriers d'Omega Red. Le mutant, qui était pire que dément, mais un cas certain de sociopathie et prit d'une folie meurtrière, continua à avancer vers sa proie, toujours sans aucune crainte, ni même en voyant ce Rat comme un adversaire digne de ce nom, mais plus un repas ou un défouloir pour la frustration d'un mutant guerrier enfermé à devoir supporter des gosses joyeux nuit et jour… En faite cet institut était une forme de prison comprenant la section torture avec adolescent post pubère. D'un coup le rat commença à jouer le malin, venant provoquer Arkady d'une façon totalement stupide… Pourquoi stupide? Et bien car un être doué de raison ne provoque pas un meurtrier sanguinaire comme lui, c'est directement un suicide, ce qui vint même faire soulever le sourcil droite du mutant. Un air surpris et interrogateur.

- Mais…

Mais le Rat ne s'arrêta point la, il se mit à imiter la position légèrement courbée du mutant, ses bras tendu, son sourire de dingue, jouant une comédie ne venant le menacer comme lui menace souvent ses ennemis, c'est-à-dire avec un langage imagé sur ce qu'il pourrait bien faire pour apporter souffrance et mort. Allant même à se moquer des armes qu'il portait… Dommage il aimait bien l'idée de la mosaïque de bidoche et d'ossements. Arkady se crispa, venant refermer ses poings violemment en fixant ce rat d'un air haineux et totalement enragé, il manquerait plus que la bave coule de ses lèvres.

- Non mais… Je vais te montrer ce que je fais aux Rats comme toi… Et crois moi ta douleur sera bien…

Et la en parlant Arkady élança un câble vers le rat avec violence, et ceux en même temps que le rat en question vint tirer à trois reprises vers son adversaire. Etrangement le bruit des percutions était la seule chose qui vint couper un peu la voix d'Arkady qui continua à parler.

- … Pire que tout ce que tu peux imaginer.

Oui, il continuait à parler naturellement la ou un humain viendrait se plier de douleur ou simplement mourir. Les Balles du Rat vinrent transpercer le vêtement du mutant, mais vu le calibre, celles-ci vinrent s'écraser contre la peau d'Arkady, sans la transpercer, et tomber à terre alors qu'il continua le mouvement sans ressentir le moindre dérangement, sans même que celles-ci aient donné l'impression de le chatouiller. D'ailleurs il avait déjà été blessé par balle, mais de vrais balles d'un vrai calibre, comme son visage et un œil quand Domino avait tenté de le faire lâcher, et honnêtement il avait trouvé cela assez exquis… Bref, alors que le Rat semblait être surpris par le faite que ces balles vinrent juste s'écraser contre lui, un effet de surprise qui vint d'ailleurs jouer en sa défaveur, Arkady agrippa la queue du Rat, venant d'un coup violent le tirer vers lui, le faisant percuter une des tables sur le chemin dans ce geste assez brusque pour finalement le lancer telle une pierre vers le plafond… Il ne vint point retenir la queue, lançant juste ce mutant pour commencer un vrai combat, commencer à s'amuser et ne voulant pas le tuer tout de suite, sinon il l'aurait simplement écrasé dans le plafond avant de le jeter à terre…

Juste après avoir lâché la queue de l'animal, tout en le fixant, Arkady arracha son trench-coat qui ne pourrait que le déranger pour le combat, laissant apparaitre un torse blafard avec des bouts arrondit de carbonadium ressortant de sa peau par les points ou cet alliage a été injecté dans son corps. Les points où les balles avaient percutés la peau du mutant n'étaient même pas visible, pas la moindre trace de choc. D'ailleurs juste après ce geste, au cas ou le Rat viendrait à s'en sortir, Arkady lança ses deux câbles sur une partie du plafond, se préparant à le faire s'écrouler vers le points ou normalement l'animal devrait chuter.

Oui, bon, d’accord, cet affrontement ne débutait pas de la meilleure façon qu’on puisse imaginer pour Ernest. La puissance de son adversaire semblait pour le moins exceptionnelle. Le contraste était juste terrible ; Davide contre Goliath en quelque sorte et encore… Pas le temps de se plonger dans de précises analyses de la situation, il était déjà trop tard pour cela. A présent, la première des priorités pour l’enfant-rat était de retourner au sol sans trop de bobo. Par chance, réfléchissant à toute vitesse grâce à son intellect hors norme, il ne fut pas dépassé par les événements. Sa réaction n’en fut que plus adaptée. Voyant le plafond s’approcher à toute vitesse, il mit ses mains en avant pour protéger son visage et tenter d’amortir le choc. Il eut tout de même droit à un joli coup sur le crâne mais rien de très grave. Le voilà maintenant en train de chuter. Il regarda sous lui, vit une table, il allait tomber pile dessus. Il se prépara à la réception et parvint à réaliser un joli atterrissage à quatre pattes sur le contreplaqué. Un homme aurait été incapable de réaliser pareille démonstration d’acrobatie. C’était peut-être bien la première fois que l’agilité et la réactivité de Vermine lui était autant utile. Mais pas le temps de se féliciter. Le monstre défonçait le plafond, le faisant effondrer dans cette partie du salon. L’enfant-rat, se mouvant toujours comme un animal, bondit de table en table. Une poignée de secondes plus tard, celle où il se trouvait à l’origine se retrouva écrasée sous les débris. Mais lui, il n’avait rien. Il continua sa course acrobatique jusqu’à être certain de se trouver hors de portée des câbles. Le voilà arrivé à l’extrémité du salon, à côté du divan moisi et de la porte qui conduisait hors de la pièce. Là, toujours juché sur une table, la dernière, il se retourna face à l’ennemi. Il s’adressa à lui d’un ton sarcastique. Il avait mal à la tête, mal à la queue, mais n’avait rien perdu de son arrogance.

-Ho, il est grognon ! Que c’est mignon !

Sur la table où était accroupi Ernest, il y avait deux flacons de verre. Il en prit un tout en poursuivant sa provocation.

-Allez, trinquons ! A ta bêtise !

Et il cogna son flacon avec l’autre avant de mimer le geste de celui qui boit. Etait-il fou d’agir ainsi ? Oui, assurément. Mais était-ce vraiment si étonnant que le garçon soit un peu déséquilibré après tant de supplices dans son existence ? Il avait déjà tenté de se suicider. La perspective de la mort lui paraissait presque séduisante. Jouer avec sa vie se révélait plus enivrant que la vodka ! C’était pour cette raison que Vermine, au mépris des règles de la survie, avait envie de tenir tête au titan ou tout du moins de l’énerver autant qu’il le pouvait. Outre sa rencontre avec Neko, c’était bien sa seule véritable distraction depuis sa sortie de prison !

Malgré cet état de fait, l’enfant-rat n’était pas totalement suicidaire. Même s’il n’était pas encore décidé à déserter les lieux, il allait éviter de se refaire attraper. Rester à distance était un impératif absolu. Ses balles n’avaient même pas égratigné l’homme au câble. Son pistolet, arme bien dérisoire, devait à présent se trouver sous les décombre du plafond puisqu’il l’avait perdu lorsque le câble l’avait agrippé. De toute façon, le garder pendant son acrobatie aurait été impossible, il avait eu trop besoin de ses deux mains. Quoi qu’il en soit, il lui restait encore une arme sur lui, un pistolet, exactement le même model. Seulement, celui-là, il n’était pas chargé. Vermine lâcha son flacon et sauta au bas de la table.

-Qui m’aime me suive ! fit-il en quittant le salon au pas de course.

Il se précipita vers les escaliers. L’immeuble avait une cave mais s’y rendre signifiait être piégé. Alors le garçon préféra monter dans les étages. Tout en gravissant les marches, il eut le temps de recharger son second pistolet. Ceci fait, il se posta au palier du deuxième étage, prêt à accueillir son adversaire. Cette fois, il allait viser ses yeux. Avec un peu de chance, ceux-ci étaient vulnérable. Aveugler le titan lui donnerait un avantage considérable.

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Omega Red arracha le plafond, faisant s'écrouler celui-ci, certains morceaux tombant sur le Russe sans le gêner, celui-ci se retournant vers son ennemi, le Rat qui venait montrer un certain don pour la fuite et l'esquive, un lâche surement qui préférait courir qu'affronter son ennemi… Enfin c'est un peu logique aussi quand on voit Omega Red, il faut mieux trouver une technique pour ne pas se faire chopper quand on a pas la puissance ou la force pour un combat frontal. En faite même si le Russe voyait cela comme une forme de lâcheté, son ennemi faisait preuve d'intelligence… Le Rat vint provoquer Omega Red qui ne répondit point mais s'avança vers lui d'un pas lent, venant repousser les tables sur son chemin, se dirigeant vers cette sortie et vers cette sale bête qu'il allait vraiment étriper sans la moindre pitié… Après tout pour lui, une bonne forme de vie est une forme de vie morte. Celui-ci vint encore ajouter une provocation et cette fois le mutant blafard répondit d'une voix emplit d'une rage qu'il ne pourrait plus contrôler…

- Je trinquerai en buvant de ton sang… Mais avant je vais me faire un plaisir de jouer avec toi….

Par contre Ernest pouvait constater une chose, un détail qui lui servirait surement pour la suite des combats, une détail sur son ennemi, sachant ce qu'il devait du coup éviter par-dessus tout… Les éboulements avaient fait fuir les rats, les vrais rats, et l'un deux passa proche d'Omega Red pour s'échapper, et directement, cette petite forme de vie si infime vint tomber mort, juste à coté sans que celui le touche. Ainsi Ernest était maintenant au courant qu'il devait éviter de se retrouver contre son ennemi, en tout cas pas trop longtemps vu comment le rat à terre venait de périr…

Alors que le mutant approcha de son ennemi, celui-ci bondit avec une provocation pour pousser le russe à le suivre, venant commencer à s'échapper par les escaliers. Sans attendre bien longtemps, Arkady vint lui aussi entrer dans ces couloirs plus étroits, regardant déjà l'ennemi qui se trouvait sur le pallié…. Il vint poser son pied sur la première marche, lançant directement un câble vers cet ennemi, cherchant à l'attraper bien entendu… D'ailleurs il envoya son autre câble aussi vers le Rat, d'une autre façon, ceux-ci agissant comme deux êtres vivants qui obéissaient au mutant, mais par chance pour le Rat, alors qu'un Câble vint rater celui-ci, que l'autre passa à travers le sol pour tenter de choper l'ennemi par la cheville, le Rat qui avait préparé son arme et qui avait attendu le bon moment pour faire feu tira… Comme Omega Red est du genre à ne pas craindre les balles, il ne fit rien pour tenter d'éviter les tires, n'ayant aucun reflexe naturel de survie face à ce genre d'attaque, mais une chose qu'il n'avait pas prévu arriva, cette chose même qui le fit d'un coup rétracter ses tentacules meurtrières… Trois détonations, une balle frappant Omega sur le front, venant s'aplatir et tomber à terre, les deux autres transpercer les yeux du mutant, yeux qui à l'inverse de la peau du mutant, les y eux n'avaient pas la même résistance et du coup il se retrouva sans le sens de la vue….

Prit dans cette cécité et dans un cri de rage, Arkady posa les mains sur son visage, encore plus furieux, venant sentir cette douleur à la fois violente et plaisante… Oui il a un coté masochiste bien marqué. Secouant la tête de gauche à droite, il revint retirer les mains de son visage, lançant ses câbles à l'aveuglette, câble qui vinrent frapper frénétiquement et chaotiquement tout ce qui se trouvait proche de lui et dans cet escalier. Bien entendu le rat pouvait déjà voir les globes oculaires du mutant commencer à bouger et se reformer, ce qui bien entendu n'allait pas rendre la vue tout de suite mais qui laissa bien voir à son ennemi qu'il n'avait qu'un temps défini pour agir.

- Tu vas payer sale vermine…

Cria le mutant, cherchant à avancer malgré tout, pas à pas, faisant attention à ne pas chuter bêtement pour une marche ratée. Ses tentacules fouettant les murs, les marches, venant s'étendre à leur maximum.

Parfait ! Voilà l’adversaire aveuglé ! Décidément, la puissance paraissait être l’opposée de l’intelligence. Piéger l’homme aux câbles semblait si simple… Ernest ressentit une vive envie d’en faire la remarque, de continuer à provoquer. Mais cette fois, il s’abstint. D’abord, en cette situation, s’il parlait, il perdrait l’avantage qu’il venait tout juste d’acquérir, à savoir : ne plus pouvoir être localisé par l’ennemi. Ensuite, il ne devait pas crier victoire trop tôt, il ne devait pas gaspiller son temps plus que jamais précieux. Le mutant qu’il affrontait possédait bien des atouts et parmi eux se trouvait vraisemblablement la régénération. Voilà qui n’était pas une bonne nouvelle… Ensuite, ce qui était arrivé à l’un des rats fuyards n’avait pas échappé à Vermine. S’approcher du monstre, même en faisant abstraction des câbles, semblait nocif. Voilà qui contrariait les plans d’Ernest.

Car il avait bien un plan. A quoi bon aveugler quelqu’un si ce n’était pas pour en profiter ? L’enfant-rat, tout en faisant attention de ne pas être heurté par les tentacules de métal, tout en s’efforçant d’être aussi discret que possible, évalua les risques qu’il encourrait s’il persistait dans ce qu’il avait prévu. Pouvait-il compter sur l’Altérium, à la fois pour se protéger et pour attaquer ? Pouvait-il être assez rapide pour ne pas être attrapé en plaine course ? Dans ses veines, l’adrénaline coulait à flot, le poussant à l’action. Tout d’un coup, un câble vint frapper là où se trouvait Ernest. Pour esquiver, ce dernier s’avança car le faire lui demandait un mouvement plus modeste, moins bruyant, que de reculer et de devoir ouvrir une porte certainement grinçante. Ce fut peut-être un mauvais calcul car le câble, en se retirant, força encore Vermine à s’approcher. Il avait quitté le pallier, il était de retour dans l’escalier. Alors, il n’hésita plus, alors il bondit en avant. Puisqu’il en était ainsi, autant aller jusqu’au bout. Courbé en deux, fondit sur Omega. Un câble le frôla, le força à se déporter sur l’extrême droite des marches. Sa charge, qu’on pouvait aisément qualifier de pure folie, se déroula presque sans un bruit car le garçon, agile, léger, pouvait se mouvoir ainsi. L’instant d’après, il sautait, gueule grande ouverte. Celle-ci se referma sur l’avant bras du puissant mutant. Ernest allait-il avoir assez de force dans la mâchoire et ses dents seraient-elles suffisamment tranchantes pour espérer percer l’épiderme du monstre ? Que ce soit ou non le cas, Vermine n’allait pas s’attarder. Une seconde de trop pouvait tout simplement le condamner. Alors il se dégagea et passa derrière son adversaire. Il venait de rejoindre le pallier du premier puisqu’il était parti du deuxième. Il ouvrit à la volée la porte qui lui fit face et, à toute allure, s’engagea dans le couloir ainsi dévoilé. Il progressait un zigzague, particulièrement soucieux de ne pas être agrippé par les câbles.

Une poignée de secondes plus tard, il émergea dans une pièce dont le sol s’était effondré. Rien de plus logique puisque la dite pièce se trouvait juste au-dessus du salon-labo. L’enfant-rat ne fut pas bloqué pour autant. Une partie du planchée, certes rendue instables, avait survécue à l’attaque d’Oméga. Vermine s’en servit pour franchir le « trou », montrant une fois de plus qu’il était un as de l’acrobatie. Une fois de l’autre côté, il se retourna et, de son insupportable ton sarcastique, il se remit à railler son adversaire.

-Alors l’aveugle, tu veux vraiment jouer avec moi ? J’veux pas te faire de peine mais t’as pas l’air à la hauteur ! Arrête de faire le mongole en agitant tes fils et montres-moi que t’es pas totalement une loque !

En parlant, il démasquait sa position mais c’était voulu. Il avait espoir que le titan, furibond, chercherait à le rejoindre. Et puisqu’il n’y voyait rien, il n’avait pas vraiment de moyen d’éviter le trou. Certes, cette chute ne lui ferait rien. Elle offrirait simplement à Vermine un nouveau prétexte pour se moquer. Le plus intéressant venait ensuite. L’enfant-rat était prêt à parier qu’une fois en bas, son ennemi chercherait à l’attraper avec ses câbles et terminerait par la même occasion de détruire le plafond. Si tout se passait bien, le monstre allait avoir une mauvaise surprise. En effet, dans cette pièce, celle au-dessus du salon, il y avait un énorme meuble en acier. Il devait peser lourd, très lourd même, et il en faudrait peu pour qu’il descende d’un étage. Dans l’esprit de Vermine, la vision de Jerry, la célèbre souris de fiction, faisant choir une enclume sur Tom, son adversaire félin de toujours, lui traversa l’esprit et le fit sourire.

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Il ne pouvait ni voir, ni entendre, ni sentir ce foutu rat… Pourtant ce n'était ni Speedy Ganzales, ni un fantôme… Mais cette cécité était une gêne bien présente au point de ne pas avoir pu savoir que celui-ci était proche de lui avant de sentir cette morsure, sentant faiblement les gros tenter de percer sa peau, chose qu'il arriva à faire vu la forme de sa mâchoire. Le Rat put aussi remarquer que le sang du mutant avait un gout bien infecte, ce qui est logique vu l'intoxication de son sang par le cabrnonadium, un alliage hautement toxique qui peut annuler la régénération de certains mutants. Par réflexe Arkady tenta d'agripper ce rat, mais il ne vint que percuter son propre bras, entendant celui-ci partir et venir le provoquer… Encore…

Sans attendre Omega Red se jeta dans le piège, avançant à l'aveugle pour trouver son ennemi, sans penser à ou il allait et encore moins au trou qu'il avait lui-même créé en tentant d'effondrer le plafond sur celui-ci. Le rat pu voir ce mutant foncer vers lui, ayant suivit le son, les deux câbles fouettant déjà l'air comme avec une certaine impatience, voulant chopper ce misérable pour en faire comme celui-ci avait dit, une mosaïque de chair et d'os. Malheureusement pour lui, le piège fonctionna, Omega Red vint chuter directement dans ce trou comme Coyote dans un ravin lors d'une chasse au Road Runner, mais Arkady arriva à une chose malgré tout, avant de percuter le sol assez violemment, ses câbles avaient frapper vers le rat, agrippant un objet qui semblait solide pour se retenir. De tout son poids il tira sur cet objet pour se redresser et foncer vers son ennemi, sauf qu'en remontant, l'objet, une sorte de poêle en fonte qui avança vers le trou sous ce poids et cette force… D'ailleurs Ernest vint donner un petit coup de mains à ce poêle en poussant légèrement, ce qui vu la position devait suffire, pour le faire tomber directement vers le démon blanc… De la un bruit violent se fit entendre, le choc de cet objet et du mutant avant que le dit mutant se retrouve écrasé au sol sous la masse.

Le rat pouvait surement penser à une victoire, à un succès, mais tout cela vint énerver au plus au point le mutant russe, d'ailleurs en très peu de temps un nouveau son se fit entendre, des craquements du sol défoncé et un autre bruit, celui de la rage… D'un mouvement violent le poêle remonta aussi vite qu'il était descendu, fonçant vers son point d'origine, et heureusement que le rat avait déjà bougé car cet objet traversa le bout du sol encore intacte pour finir par passer au travers du mur contre lequel il était posé. Directement Omega Red suivit d'un bond, arrivant presque contre le rat… ses yeux rouges étant quasiment régénérés, et le mutant dont la tenue était maintenant en lambeau, ainsi que la chair marqué par la chute, se tourna vers son ennemi.

- Pas de quartier, pas de pitié…

Souffla t'il cette fois ci, mais aussi étrange que cela puisse paraitre, il semblait bien plus enragé, crispé, furieux, mais aussi totalement différent, ne fonçant pas droit vers son ennemi, mais plantant directement un câble dans le mur, celui-ci semblant continuer à s'enfoncer sans ressortir… Il laissa le temps à cet ennemi de bouger, ne se jetant point dessus, en faite il attendait sagement… Pourquoi? Il n'avait qu'une idée en tête, attendre que le rat bouge, cours, ou saute pour l'attraper de son autre tentacule, l'attraper pour venir traverser ce mur avec lui, le faisant percuter violemment bien entendu et le jeter plus loin… Le Câble qui avait traversé le dit mur était déjà planté dans celui de l'autre coté, ne comptant pas être subtile au début… Bien entendu si le plan venait à fonctionner, il se mettrait pas encore à le tuer, mais le jeter pour jouer avec sa proie, lui faire payer chaque provocation et si le plan venait à échouer, et bien il cesserait d'utiliser les actes violents et directs pour passer à des actions plus subtiles et réfléchies… Quelque part dans sa rage la plus profonde, Omega Red commençait à voir un adversaire dans sa proie, et pas uniquement un repas.

- La souffrance sera ton épitaphe.

Ajouta t'il d'une voix emplit d'une haine profonde, mais sans crier, sans montrer son énervement pourtant bien présent, il suffisait de voir chaque muscle tendu qui criait son envie de broyer le moindre petit os de la créature hideuse.

Au début, Ernest fut évidement satisfait de voir son ennemi tomber bêtement dans le piège tendu. Ce dernier fonctionna à merveille même si, de l’avis même de son auteur, il était quelque peu hasardeux. Voilà le titan au sol, écrasé par quelques tonnes de fonte. Voilà l’enfant-rat joyeux qui redoublait de moqueries. Mais non, même ça, ce n’était pas assez ! « Merde, mais il est increvable ce gars ! » se dit Vermine en apercevant le lourd meuble remonter à toute vitesse, le manquer de peu et traverser le mur dans un grand vacarme. Pas le temps de s’attarder ici, il fallait encore fuir. Oméga Red, de retour au premier étage, parut voir faire preuve d’un peu plus de stratégie. Ernest vit le premier câble percer le mur. Il n’attendit pas de le voir ressortir, ignorant que cela n’allait pas se produire, et s’élança vers l’unique porte qui se présentait à lui.

C’est alors que le second câble fondit sur lui. Evidement, en bougeant, le mutant aveugle avait put discerner sa position. En revanche, malgré la vitesse fulgurante du tentacule mécanique, l’anticipation de ce « tir » était très relative. Le garçon, par réflexe, s’aplatit sur le planché. Le câble frôla son dos, fit même un accros à sa veste en jean, mais sans parvenir à l’agripper. Le monstre avait manqué son coup et il n’allait pas avoir doit à une seconde tentative.

-Trop lent, minable ! balança Vermine. Supère au fait ton costume en loques ! ajouta-t-il.

Il provoquait, encore et toujours, alors que la mort dansait à ses côtés. Mais c’était justement pour cette raison qu’il continuait à se comporter ainsi. C’était si grisant de narguer la mort ! Il aimait ce moment, il se sentait vivre, presque autant que lorsqu’il était dans les bras de Neko. Oui, le danger pouvait-être une drogue au même titre que l’alcool.

L’enfant-rat s’était mis à courir à quatre-pattes. Il quitta le salon –labo et gagna un nouveau couloir. Au bout de celui-ci, il débarqua dans une sorte de débarras. A l’origine, cela ne devait pas en être un mais des squatteur en avait certainement fait un lieu de stockage. Une quantité incalculable d’objets s’entassaient. L’endroit était très encombré, trop au goût de l’hybride. Ici, il ne pouvait pas vraiment esquiver alors que l’autre titan n’aurait aucun mal à déblayer les obstacles. En plus l’endroit était décidément trop petit pour espérer éviter le funeste contact. Vermine n’avait pas oublié cet étrange sensation d’épuisement qu’il avait ressenti en mordant son adversaire. Ce fut une raison de plus qui le poussa à vouloir vite changer d’endroit. En revanche, quelque chose attira son attention, un bidon d’essence. Immédiatement, une idée germa en son esprit. Il vérifia la contenance du bidon : il était plain. Alors il le déboucha. Il alla chercher un chiffon, en fit un boudin et en mit la moitié dans le bidon, laissant l’autre moitié à l’air libre. Ceci fait, il prit son briquet et enflamma le chiffon. Il aurait ensuite voulu faire tomber le bidon sur le côté et le faire rouler dans le couloir mais le temps lui manquait, il entendait déjà le type blafard s’approcher. Alors, il abandonna ici sa bombe de fortune et se dirigea vers la fenêtre condamnée. C’était la seule voie de sortie. Les planches qui l’obstruaient étaient moisies. Ernest réussit facilement à les arracher une à une. Ceci fait, il se précipita à l’extérieur. Le temps lui était compté, l’autre n’était vraiment pas loin derrière…

S’il arrivait à sortir, s’il n’était pas attrapé avant, il n’aurait aucun mal à escalader la façade du bâtiment. Alors, il monterait, peut-être tout en haut. Il voulait encore se battre, aussi fou que puisse être ce combat. Et dans tout cela, est-ce que le bidon ferait quelque chose ? Préparé si hâtivement, Ernest avait l’impression que c’était un mauvais calcul…

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Trop lent? Minable? Mais ce rat cherchait vraiment à le rendre furieux? Non cette fois ci cela ne marchera, il le fixa juste froidement, voyant un ennemi, non un ridicule petit rat, s'avançant quand celui-ci tenter de fuir, passant dans la nouvelle pièce sans se précipiter, marchant d'un pas lourd et bruyant, d'ailleurs en voyant celui-ci tenter de fuir par la fenêtre, il envoya un tentacule au travers du mur sans aucune hésitation, celle-ci venant frôler la joue du Rat fuyard, surement lui arrachant un petit bout de peau au passage. Omega Red se prépara à envoyer la seconde, sans attendre un instant, un câble qui pourrait bien traverser le Rat mais à ce moment la, alors que la main prit son élan, le piège abandonné du Rat vint exploser, une explosion assez forte juste aux pieds du mutant russe, la flamme en sortant par la fenêtre, le genre d'explosion ou une personne normale ne pourrait survivre.

Oui le Rat pouvait fuir sur le toit fièrement, surement en pensant que son ennemi ne pourrait pas se relever cette fois ci, mais alors que le rat vint grimper, un bruit se fit entendre, comme si la bâtisse venait à craquer, chose qui pourrait sembler correcte avec l'explosion et les attaques du Démon Blanc. D'un coup alors que Ernest arriva sur le toit, ne voyant personne derrière lui, un nouveau bruit se fit entendre, un bruit plus violent… Le sol de ce toit vint céder juste devant lui, deux câbles sortant pour se planter et tracter le monstre qui pouvait sembler intuable du coup, oui un monstre en feu… Arrosé par l'explosion et le liquide, les cheveux, la peau, le pantalon, il brulait comme une torche, et le pire dans tout cela, c'est que ces flammes qui tentaient de ronger la peau du mutant ne semblait point le déranger, au contraire cela donnait l'impression que celui-ci est directement sortit droit de l'enfer.

- Personne n'échappe à Omega Red…

lâcha t'il froidement, profitant de cet instant alors que par reflexe le rat sortit son arme pour tirer à nouveau vers les yeux du mutant qui cette fois ci bien plus sérieux que enragé, vint passer un câble devant ses yeux, stoppant net les balles avant de frapper dans la main du rat pour lui arracher l'arme qu'il attira dans sa propre main, venant l'écraser et en faire un bout de métal compressé. Il vint cette fois profiter de l'effet de surprise pour attraper le Rat, l'attraper avec violence d'un câble pour le balancer dans le trou qu'il avait fait en remontant, ayant traversé tous les étages sans sembler être dérangé, sans même sembler être blessé, plongeant juste après ce rat dans le trou, l'agrippant dans la chute avec son câble pour en plein mouvement, le resoulever et faire que la mâchoire de celui-ci percute un rebord de mur, mais juste la mâchoire, par le crane, une petite vengeance pour la tentative de morsure. Le choc malgré tout violent, Arkady lâcha un rire en voyant l'œil de verre voler dans la pièce, cette pièce ressemblant en faite à ce qui devait être dans le temps une cuisine. Etrangement le câble ne lâcha pas la queue de ce rat, voulant vraiment lui faire payer, sans voler sa vie sur le moment, un autre câble arrachant le haut du rat, mettant ce pelage à nu.

- Il est temps de faire une fricassé de rat…

D'un coup violent Omega Red attira le rat vers lui, profitant peut être d'un instant sonné, la main encore en feu attrapant le rat par la gorge, le serrant en le fixant d'un regard toujours aussi écarlate. Il serra la petite bestiole alors que les flammes passèrent sur le pelage, en laissant une odeur de cochon brulé, et comme avec une certaine envie de faire joujou… Il s'amusa à le balancer d'un coup sur une table, prenant un vieux couteau trainant la et plantant cette lame dans le queue du rat comme pour le coincer, foutant au passage deux claques dans la tête de celui-ci… Les flammes étaient encore présente, laissant quelques marques sur le rat poilu alors que le démon blanc semblait presque prendre plaisir de sa propre douleur. Directement après pour garder le Rat un peu calme, il frappa violement dans le ventre de celui, un coup puissant et sec.

Profitant de cet instant de calme, Omega Red vint ouvrir un vieux four. Le four étant à gaz et le mutant dans un étant dangereux pour la combinaison, il vint lancer un câble dans un tuyau plus loin, venant faire éclater celui-ci qui arrosa Omega Red pou mettre fin au feu et la toujours en fixant cet ennemi il vint lâcher un rire dément et emplit de sadisme et comme pour le mettre un peu Stone, il le secoua en venant taper deux, voir trois fois la tête contre la table, le secouant au point de faire tomber les derniers vêtements. Une fois qu'Ernest semblait vraiment un peu KO, sans savoir si il faisait la comédie en jouant le mort ou non, Arkady vint prendre la queue de celui-ci, retirant le couteau, qu'il mit entre ses dents pour le tenir… Sans crainte, mordant d'ailleurs à sang pour ne pas lâcher, et de ses mains il vint lancer le four, l'allumer…

N’était-ce pas logique, après tout, que cela se termine ainsi ? Ernest avait fait de son mieux, mais ça n’avait pas suffi. Oméga Red était invincible ou tout du moins, beaucoup trop puissant pour lui. C’était déjà miraculeux qu’il soit parvenu à résister aussi longtemps. Il devait cette prouesse d’avantage à son apparence risible qui poussait à ne pas le prendre au sérieux qu’à ses véritables talents martiaux. Sitôt que son adversaire avait élevé le niveau, il n’avait put rivaliser. Lorsque l’idée de fuir s’était imposé à son esprit, c’était déjà trop tard.

Le voilà réduit à l’était de jouet, de marionnette. Il n’eut pas vraiment le temps d’avoir peur mais mal, ha ça oui. Il hurla plus qu’une fois. Au début, il avait essayé de se défendre, de mordre, de griffer. C’était insignifiant mais au moins, il avait le mérite de le faire. Et puis, les coups violents s’accumulant, son endurance anéantie, il ne put que se laisser faire. Il avait mal à la poitrine, au cou, d’avantage à la tête et encore plus à la queue. Dans sa bouche, il avait le goût du sang. Au moins deux dents n’avaient pas tenu le choc. L’une d’elles, il l’avait craché, l’autre était toujours dans sa gueule retenue par un lambeau de chair. De son corps s’élevait une odeur de brulé, son pelage avait noirci en de nombreux endroit et particulièrement au niveau du cou. Pour l’instant, rien de vraiment grave se disait-il. Malgré tout, il arrivait encore à réfléchir relativement correctement. Si son corps était à genoux, son esprit ne l’était pas encore. Il était comme spectateur de la scène.

A présent, inerte, dévêtu, il pendait par sa queue à la bouche serrée d’Oméga. Ce dernier préparait le four. Pas besoin d’être un géni pour deviner ce qui allait suivre : rien de plus que la fin d’une vie. Que pouvait faire l’enfant-rat si ce n’était attendre le trépas ? Et bien, il pouvait encore tenter quelque chose, une dernière chose, une dernière carte à abattre sur la table des mauvaise surprise. Ce n’était plus le moment de se demander si cela allait marcher. Ernest n’avait plus aucune alternative et il n’avait plus rien à perdre. Il gémissait encore, il s’entendait. Tout d’un coup, il sombra dans le silence. Il ferma les yeux, s’isolant dans l’obscurité. Il rassembla sa concentration et se mit à chercher en lui une sensation bien précise. Pour s’aider, il s’appuya sur ce qu’il ressentait déjà. Il se focalisa sur la douleur émanant de sa queue. Elle était lancinante mais régulière. Il chercha à l’appréhender, à l’explorer… en vain. Il n’obtiendrait rien. Alors il choisit autre chose : sa dent pratiquement arrachée. Avec sa langue, il se mit à jouer avec elle tout en se focalisant sur ce que cela lui faisait. Ce n’était pas grand-chose au regard de la douleur venant de sa queue mais peu à peu, il ne pensa plus qu’à ça, il oublia tout le reste. Il captait bel et bien quelque chose, il se mit à suivre ce fil d’Ariane. Puis, subitement, il prit conscience de cette excitation naissante. Il frissonna, c’était elle, aucun doute possible. Il s’y abandonna, corps et âme. C’était la première fois qu’il l’accueillait sans crainte.

La production d’Altérium, répondant à l’appel implicite, s’était emballée. Elle saturait l’organisme, perturbait le système nerveux de l’hybride rat. Vermine adopta la positon du fétus et crispa son corps. L’excitation s’était effacée au profit des convulsions. Oméga Red allait certainement se demander ce qui se passait. Son jouet, le poil hérissé, tremblait curieusement. Vint un moment où le garçon n’arriva plus à freiner ses convulsions. Telle une poupée désarticulée, il se tordit dans tous les sens. Puis, les étincelles firent leur apparition. De plus en plus importantes, de plus en plus nombreuses, elles dansaient sur le corps velu du mutant. Ernest se battait contre l’inconscience. Il avait oublié jusqu’à la présence de son ennemi. Il n’avait même plus conscience de sa position. Tout ce qu’il remarqua, ce fut ce flash blanc, aveuglant.

La détonation, ce bruit de tonnerre, de déchirement dans l’air, on l’entendit bien au-delà des limites de l’immeuble. Et dans la cuisine, ce fut bien plus qu’un vacarme. Une vague d’éclairs se dispersa dans l’espace clos avec une fureur redoutable. Cette bombe énergétique était l’ultime cadeau d’Ernest Lenoir.

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Chaque hurlement de sa proie était comme un compliment de la part de celui-ci, un plaisir qu'Omega Red ressentait au plus profond de sa chair, oui il adorait apporter terreur et souffrance et que le Rat soit qu'un gosse ne changeait rien à ce plaisir, cela ne va pas une seule fois le ralentir. Jamais au grand jamais Omega Red aurait pu prévoir la suite, s'attendre à cette surprise, non il pensait agir avec un corps agonisant sans imaginer les ressources possibles de ce mutant qui avait finalement plus d'un tour dans son sac, ou plus d'une dent dans sa poche, allez savoir. En effet la peluche se mit à avoir des spasmes, surement la douleur ou les nerfs, un reflexe du corps avant la mort, allez savoir comment celui-ci pouvait réagir, certaines poules continuent à courir une fois décapitées… Puis la quelque chose attira l'attention d'Omega Red qui lâcha la queue pour prendre le Rat dans sa main, surement une grave erreur car celui-ci devint comme une bombe, foudroyant d'énergie le mutant.

Bien entendu vous allez me dire qu'Omega Red a survécu à bien des explosions, mais ici il y avait quelque chose d'autre, oui alors qu'Arkady hurla d'une violente douleur le traversant, cette énergie le choquant, mais aussi passant au travers de toute son ossature qui servait de conducteur, était occupée à griller son système nerveux sur le moment, mais aussi à réveiller la morsure du Rat… L'Altérium avait pas su agir sur le mutant, surement à cause de sa résistance hors norme à toutes les formes de poisons, toxines, radiations et autre, mais avec cette décharge qui vint affaiblir sa résistance, la substance du Rat fit son effet.

- RAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHH

Lâcha le démon blanc, prit à son tour de spasme, ne voyant rien mais sentant ses jambes comme lourdes, ainsi que ses autres membres, quelque chose n'allait pas, et Omega Red ne sembla point capable de sortir de la zone, son corps fumant de l'explosion mais en prime toute la bâtisse déjà faible commença à céder… Il semblerait que l'Altérium avait solidifié la chair du mutant, la rendant plus résistante encore pour l'instant, mais aussi la rendant du coup bien moins flexible, l'empêchant d'avoir des mouvements correctes, comme une pétrification. Et alors que celui-ci voulait fuir, s'éloigner, il n'y arriva point, ne voyant même pas ou se trouvait le rat, le plafond cédant et une poutre venant tomber et s'éclater sur le mutant blafard, l'écrasant à terre… Le problème n'était pas que cette poutre, mais tout vint s'enchainer, des pierres tombèrent frappant le mutant pour finalement créer un effondrement total.

- Nooon Impossible…

Lâcha t'il avant qu'une barre arriva à transpercer son corps, celle-ci poussée par le poids d'une partie de ces murs s'écroulant sur lui… Le Rat avait peut être fuit, trouvé une sortie, profité de l'occasion, peut être avait il été projeté, mais Arkady vint disparaitre sous les décombres… De son sang se déversant sur le sol, cette altération à son organisme l'empêchant de sortir convenablement, en faite tout ce qu'il pouvait se voir du mutant étaient deux câbles frappant le vide, sortant en partie des décombres, bougeant frénétiquement et chaotiquement avant d'abandonner et retomber … Le Kraken ensevelit, écrasé et pour l'instant totalement incapable de sortir de la… Pour combien de temps? Il ne savait pas, mais le pire dans tout cela, est qu'il était comme devenu impuissant et conscient de sa situation, lâchant un nouveau cri de douleur et de rage.

Tout alla si vite…
Ernest peina même à se croire acteur de la scène…
Son esprit, pourtant vif, avait pour l’heure capitulé. Il ne restait que l’instinct. Ce dernier était, à n’en pas douter, celui du rat, animal combatif prêt à bien des prouesses pour sa survie.

Lorsque Vermine prit conscience qu’on le lâchait, lorsqu’il sentait la seconde d’après qu’il heurtait le sol, il chercha tout de suite à se relever. Il n’était pas en était d’y parvenir. Son corps ne répondait pas. D’ailleurs, il avait perdu toutes sensations de douleur, son système nerveux n’était pas encore revenu à la normal. Sa vision, trouble, lui faisait parvenir des images chaotiques d’une cuisine dévastée et fumante. Des étincelles couraient encore le long des parfois et des objets. Bien qu’assourdit, le jeune mutant percevait un lointain grondement. Il ne savait pas ce que c’était. Il n’avait qu’une conviction viscérale : il devait fuir le plus vite possible.

Ses tentatives pour se lever lui permirent de ne pas sombrer dans l’inconscience. Son cerveau, désespérément sollicité, se hâta en quelque sorte de remettre en état de marche ce corps meurtrit. Une formidable décharge d’adrénaline emplit l’hybride. Subitement, ses muscles redevinrent dociles. Vermine, dans une posture animale, s’était hissé sur ses quatre pattes. Il voyait, non loin de lui, quelques-uns de ses habits encore en relatif bon état. Songer ne serait-ce qu’à les récupérer l’aurait conduit au trépas. La seule chose qui attira son attention fut la porte de la cuisine. Il entama un sprint. Au moment même où il quittait la pièce, le plafond de celle-ci cédait. Tout le bâtiment, déjà ébranlé par l’affrontement, s’effondrait sur lui-même. Ernest était encore à l’intérieur, très loin d’être sorti d’affaire. Il se voyait foncer à une vitesse que jamais il n’aurait cru pouvoir atteindre alors que le sol tremblait, que des poutres s’abattaient, que des murs entiers volaient en éclat. Il crut vraiment être devant un film, un film presque silencieux. Il était toujours presque sourd. Même si son corps lui obéissait, il ne le sentait pas vraiment.

Il savait où était la sortie, mais il comprit, ou en tout cas ce qui lui restait de conscience comprit, qu’il n’allait pas pouvoir l’atteindre. Déjà plusieurs tonnes de matières s’écrasaient au sol. Tout l’étage, dans une poignée de secondes, allait disparaitre. L’enfant-rat leva la tête vers ce plafond en chute libre sur lui. Il y perçu un trou ménagé par le hasard de la chute. Il ne savait même si ce trou était assez grand pour lui, il ne se posa pas la question. Il bondit au travers, voilà tout, et par cet action passa au travers du plancher. Ce qu’il voyait n’était plus que l’expression même du chaos. Tout était en mouvement, tout s’abattait. Il n’y avait plus de pièce, plus de couloir. Tout se disloquait. Le garçon se sentit perdre pied. L’onde de choc provoqué par l’effondrement massif d’un étage sur l’autre l’avait envoyé volé. Alors il se contenta de réagir. Sans trop savoir où était le haut et le bas dans ce monde dément, il se réceptionna sur une paroi en plaine destruction et bondit au traves d’une ouverture vaguement rectangulaire. C’était une fenêtre.

Ernest atterrit sur le bitume, s’effondra, glissa, se releva en plaine glissade et reprit sa course folle. Il sentit un courent d’air violent, perçut le sol trembler. Là où il s’était trouvé un quart de seconde plus tard, une vingtaine de tonnes de bétons venaient de crever la route. Ernest aurait continué de courir mais sa vitesse l’empêcha de tourner pour éviter une beine à ordure. Il dérapa et s’écrasa contre le plastique avant de s’étaler mollement au sol. A bout de force, il resta ainsi, fixant cette beine. Ce ne fut qu’à l’occasion de cette pause que son esprit se remit à répondre présent. Ses sensations lui revenaient. Il entendait un effroyable grondement. Il sentait de nouveau les douloureuses protestations de son corps. Il grimaça. Vidé, il peina à se remettre debout. Il constata que l’immeuble était en train de s’effondrer. Sa fuite, ne devait avoir durée qu’une petite minute, et encore… Il constata ensuite qu’il était nu. Sa mémoire immédiate, un instant floue, redevint limpide. Il avait donc survécu au Kraken Rouge. Ce dernier était-il encore dans le bâtiment ? C’était probable. Le garçon sourit. Il aurait bien aimé lui lancer un nouveau message sarcastique mais il avait été assez imprudent pour aujourd’hui. Dans très peu de temps, des curieux allaient arriver pour voir ce qui s’était passé. Puis ce serait les pompiers, la police… Il était impératif de disparaitre rapidement.

-Allez, à plus couillon. Et sans rancune ! hurla-t-il quand même.

Il était hautement improbable que quelqu’un ait entendu ce message mais il ne pouvait pas faire plus. Ernest se mit ensuite en quête d’une bouche d’égout pour y disparaitre.

HRP : dernier post pour moi. Je te laisse conclure. Sympathique histoire^^

» quand le pouvoir prend le dessus (Keiji)
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