Night of Madness [PV]

-Andrew !
-Shut ! Mons fort !
-Andrew, on devrait rentrer !
-Emilio, tu gonfle à la fin ! Moi j’veux savoir ce qui se cache là-dedans ! Alors fait ce qui t’chantes, moi j’y vais !
-Andrew !

Andrew, c’était un adolescent de 15 ans. Gosse de la rue, cancre invétéré, bon à rien notable, délinquant en devenir, il était aussi depuis quelques moins un mutant. Loin d’être effrayé par son gène X, ce dernier l’avait émerveillé. Le voilà capable de produire des éclairs, enfin plutôt de grosses étincelles car évidement il était loin, très loin, de maitriser son don. Andrew était un spécialiste des plans tordus. Sa curiosité le poussait trop souvent à se mettre en danger et cette nuit allait une fois de plus l’illustrer. Emilio, c’était son ami de toujours. Plus jeune, l’enfant n’avait que 12 ans. Peut-être était-il lui aussi mutant, en tout cas son père l’était, mais pour l’instant rien en lui ne s’était éveillé. Emilio était plus timide, plus réservé et surtout beaucoup trop influençable. Il admirait Andrew, il voulait lui ressembler, il essayait de le suivre partout même si cela le faisait mourir de trouille.

Les deux amis, en cette heure tardive, se trouvaient à côté de la clôture grillagée qui délimitait le parc d’attraction. Ce fameux parc était, depuis quelques jours, entouré de mystère. On le disait hanté. La police avait une autre explication : un psychopathe mutant aurait fait de cet endroit son terrain de chasse prioritaire. Toujours était-il que plusieurs accidents s’étaient déroulés ici. L’un d’eux, particulièrement macabre, avait dérayée la chronique. Il s’était déroulé dans le train fantôme. Une cliente avait perdu la tête au sens propre du terme à cause « d’une créature ailée aux yeux de feu » selon les dires des témoins traumatisés. Un employé du parc avait également été retrouvé broyé dans la machinerie d’un manège. Deux morts, c’était bien suffisant pour que naisse une véritable psychose. La fréquentation du parc d’attraction avait diminuée de moitié. Si la situation persistait, il faudrait mettre la clef sous la porte. Paradoxalement, cette mauvais publicité attirait certaines personnes, des personnes comme Andrew. Lui et son ami était déjà venus le jour durant en quête de phénomènes étranges à observer. Leur chasse s’était révélée vaine même si Emilio était persuadé d’avoir aperçu une ombre étrange dans le train fantôme. Quoi qu’il en soit, les deux jeunes gens avaient put goûter à l’atmosphère oppressante du lieu. L’anormale présence policière dans le parc ne faisait que souligner le malaise. Pour Andrew, c’était tout de même insuffisant. Puisque la visite de jour n’avait rien donné de concret, la visite de nuit serait peut-être plus instructive.

Emilio hésitait. Onze heures passées, il avait envie de se réfugier dans la chaleur douillette de son lit. Andrew, lui, guettait. En l’espace de cinq minutes, il avait déjà vu deux vigiles patrouiller dans le parc désert. Ce n’était pas le moment de se faire prendre. Quand il jugea le moment opportun, il escalada le grillage avec aisance. Une fois au sommet, il bondit de l’autre côté. Se réceptionnant avec agilité au sol, il se retourna vers son jeune ami.

-Allez, poltron, tu grimpes ?
-Andrew !
-Ok, a plus !
-Non, attend !

Voilà Emilio qui escaladait à son tour la clôture. Décidément, c’était trop facile de le persuader ! Bon, d’accord, même si Andrew ne l’avouerait jamais, il état bien content de ne pas être seul en ce lieu rendu sinistre par la pénombre nocturne. Telles deux ombres, ils se faufilèrent dans le parc, la chasse recommençait…

''Ce matin nous arrêtons la chaine info pour un flash spécial. Récemment dans un parc d'attraction de la ville de NY deux meurtres ont été commis sans aucun motif, du moins un meurtre et un accident selon les dires. Aucune preuve n'a été retrouvé et les témoins auraient affirmés avoir aperçu une créature ailée aux yeux enflammés, autant dire que plus d'une personne suspecteraient une force démoniaque ou bien un fantôme. Actuellement la police piétine à cause de l'absence de preuves matérielles et les forces de l'ordre portent leurs soupçons sur les mutants. … Et...'' Le journaliste continua son message jusqu'à reprendre l'actualité du jour, annonçant ce que tout le monde savait déjà des meurtres, une politique qui n'aboutissait à rien pour tenter de calmer le jeu entre les mutants et les humains. Rien de bien intéressant pour la tatoueuse qui cherchait une piste pour démonter un nouveau réseau de drogue après celui de Bob Martino. Les dealeurs se faisaient de plus en plus rare dans sa zone. Quel heureux hasard. Pourtant ils pullulaient encore ses ignobles cafards, ses pourritures de contrebandiers, cette piétaille humaine qui s'entre dévorait. La race humaine était vraiment irrécupérable.

Lamia leva un sourcil d'intérêt devant cette annonce peu ordinaire qui troublait son déjeuner. Finalement les informations de ce midi n'étaient pas dénuées d'intérêts, elles étaient même, plutôt intéressantes. Très intéressantes. Pourquoi n'irait elle pas jeter un discret coup d'œil à ce parc d'attraction hanté par ce vilain fauteur de trouble ? Assassiner des humains l'amusaient, lui permettant de s'exercer sans cesse au katana, d'affiner sa technique, sa rapidité, mais ce menu fretin ne parvenait plus à la contenter. Selena recherchait des adversaires plus puissants, en mesure de s'opposer à sa personne, un ennemi à la hauteur de ses espérances. Elle recherchait le danger, l'extase des combats, répandre la mort et le sang telle la grande Faucheuse. L'hybride-serpent repoussait ses limites de plus en plus loin, se mettant face au danger pour se faire vivre. La bête qui vivait dans les entrailles de cette jeune femme n'était que sa part animal: le Serpent, la chose froide, calculatrice et sans sentiment. C'était uniquement quand la jeune femme abandonnait son côté rêveur, cette gentillesse qui différenciait ces deux ''personnes'' qui constituaient son être. Elle s'addonait alors pleinement à ses plaisirs nocturne, tuant, exterminant, répandant la mort telle une trainée de poudre, se régalant du sang de ces victimes qui était pour elle un divin nectar, les torturant pour faire résonner les cris de souffrances dans en une mélopée de douleurs. Des frissons d'extases la parcourait alors, l'ivresse la submergeait. C'était enivrant, une véritable drogue.
Ces études de médecine lui avait donné un esprit rationnel, l'obligeant à trouvé une explication fondée à des phénomènes paranormaux, à réfléchir pour trouver la cause et les conséquences, le même schémas que pour trouver une maladie: à partir des symptômes déterminer quel était le virus, l'ignoble maladie. Pour la jeune femme il n'y avait pas de doute c'était un mutant, et un sacré petit malin. Les forces de l'ordre lui courraient après sans pouvoir l'attraper. Les chats ne parvenaient pas à se saisir de cette souris trop habile à leur goût, un bande d'incapables, des fonctionnaires tout ce qu'il y avait de plus normal tentant de faire bonne figure face aux médias. Pitoyable. Mais peu importe, ce spectre était insaisissable semblable à un nuage de fumée, silencieux et mortel, similaire à la Mort en personne. Quels pouvaient être ses pouvoirs ? Projeter des illusions, se dissimuler dans les ombres, se téléporter ? Tant d'hypothèses possibles et si peu de réponses pour débuter cette traque. Cette entreprise se révèlerait être une chasse inoubliable. Peut être que le trophée serait à la hauteur de l'insaisissable proie. D'un air satisfait Selena fit claquer sa langue contre son palais, le repas avait été délicieux, et la viande tendre à souhait. D'un geste rêveur la meurtrière saisit son verre de vin rouge et fit tourner le liquide sombre, se perdant dans les remous bordeaux. Sur son portable treize heure s'affichait, il était temps de revenir au travaille. Elle nettoya son assiette et repartit d'un pas pressé ouvrir sa boutique, mettant sa chaine stéréo sur une play liste de métal, White Wedding de Murderdolls se fit bientôt entendre dans l'échoppe. L'hybride avait hâte de voir l'astre solaire décliner afin de sortir pour s'amuser. A sa manière bien sur.

La nuit tombait doucement sur la ville du crime organisé et de la drogue, les couleurs bleutées commençaient à rongées les oranges, rouges et roses que le soleil disparaissant avait fait naitre. Une soirée idéale pour chasser les mauvais esprits. Ce soir les délinquants et autres dealeurs pouvaient agir tranquillement, le Serpent ne serait pas là pour rendre sa justice sanglante, mais elle reviendrait bientôt et vive comme l'éclaire reprendrait sa mission de l'ombre. Détruire les réseaux de drogue de toute la ville, une chimère qui lui offrait le loisir d'exterminer l'être humain, alliant les plaisir macabres au devoir de justice. D'une pierre deux coups. Pourtant il n'était pas encore l'heure de partir, il était trop tôt, beaucoup trop tôt pour une chasse de cette importance. La nuit devait être complète et la lune à son apogée, illuminant de ses rayons blafards les rues New-yorkaise. Lamia sortirait de sa tanière seulement en cet instant. La bête traquerait sa victime avec délice, attendant avec impatience cette incartade. L'excitation parcourait déjà le corps de l'hybride-serpent, impatiente de rencontrée ce personnage qui l'intriguait. Elle comme un enfant qui la veille de Noël trépignait de ce même impatience, attendant avec enthousiasme l'aube pour aller voir si le Père Noël avait apporté ses présents. Dans un dernier élan de gaieté la jeune femme partit se coucher, s'octroyant quelques heures de repos nécessaire pour cette mission exceptionnelle.
La sonnerie de son portable résonna à vingt deux heures pile, il était temps de se préparer convenablement afin d'accueillir dans la plus grande gaieté ce rat meurtrier. La jeune femme avait troquée ses habituelles vêtements contre une tenue de cuir noir et renforcée de partie métalliques articulées aux niveau des épaules, des coudes, et des genous, teintent en noir afin de se dissimuler plus facilement dans la pénombre, une ceinture de cuir noir clouté ceignait la taille de Lamia, la boucle était une tête de mort avec sur le front une croix . Le tout dans un style gothique prononcé, la marque de farique de la tatoueuse. Ces chaussures étaient des New-rock avec des pointes métalliques sur le talon et le bout du pied, d'autres plaques de métal étaient ajustées aux endroits stratégiques, faites pour la protéger et blesser. La jeune avait créer à l'intérieur de chacunes de ses chausures une gaine pour ses couteaux, qu'elle se plaisait parfois à enduire de son venin. Une paire qu'elle avait modifié spécialement pour ses attaques ''suicides''. Il ne fallait jamais rien laissé au hasard. L'hybride ajusta la lanière de cuir tressé qui maintenait le fourreau de son précieux katana en orminium. Ses mains gantées ajustèrent la lanière, leurs paumes étaient faites d'une matière qui améliorait l'adhérence à la poignée de l'arme, l'empechant de glisser à cause de la transpiration, de l'eau. Elle inspira et expira, s'imprégnant de la musique qui résonnait dans cette pièce Redneck de Lamb Of God. Violente, puissante, idéale pour se mettre dans l'ambiance d'une telle soirée. Le Serpent était prêt.
Le jeu funèbre pouvait désormais débuter.

Selena était sur un toit près du parc d'attraction observant depuis un moment la ronde des gardes. Elle comptait combien ils étaient ces silhouettes flamboyantes dans l'obscurité bleuté de sa vision thermique, ils tournaient à un rythme régulier patrouillant à plusieurs. Ils avaient peur, d'une menace insaississable, d'un fantôme contre lequel ils ne pouvaient rien faire. L'ambiance semblait tendu de leur côté, le moindre signe suspect, le plus petit bruit hors du commun et ils accoureraient, brandissant leurs armes, prêt à les tuer sans sommation. Si ils en avaient le temps. Pourtant quelque chose attira rapidement l'attention du Serpent. Une tâche d'un rouge, éclatant fendait les cieux nocturnes apparaissant à certains endroits, disparaissant sans laisser de trace avant de réaparaitre plus loin. Cette chose devait se téléporter, ou réaliser un tour de passe bien compliqué, un mutant très certainement. Un petit malin à la recherche de frissons ou bien de la vérité. Peu importe, si il croisait par malheur sa route, sa vie s'acheverait d'une passe fatale en plein coeur ou décapiter dans le pire des cas. Mais les choses ne se déroulèrent pas comme excompter, le petit geneur apparut derrière les quatre vigiles. Il les ignora comme on ignore un insecte, sans leur porter le moindre interêt. D'un pas souple Lamia descendit aussi rapidement qu'elle le pouvait de son perchoir, passant par la façade du bâtiment en s'acrochant aux échelles de secours, se rapprochant le plus possible du petit comique qui l'intriguait, se dissimulant dans les ténèbres de la nuit. Quel était donc son petit jeu ? Pourquoi agir de cette manière. Tout cela semblait incohérent aux yeux de celle qui ne laissait jamais aucun témoin, ni femme, ni enfant. Son seul but était ce park d'attraction. Mais des paroles échangées sur un ton agressif tirèrent la jeune femme de ses réflexions, le ton était agressif, voir menaçant. Rien ne semblait pouvoir détourner l'inconnu de son objectif, il se retourna comme si ces gardes n'étaient que de simple civiles, ignorant le danger que répresentait les armes à feu La situation changea e un instant, et tout se déroula en une maigre poignée de secondes. Le téléporteur sortit de sous son long manteau une arme à la courbure familière, à la ligne si élégante, d'un pas souple il s'élança dans un portail, apparaissant derrière les gardes. Le premier garde se trouva avec la gorge tranchée, la lame de l'arme venait de passer au travers d'une faille similaire avant d'atteindre sa victime. La deuxième victime fut décapité par un autre portail, une mort rapide, une tête tranchée nette, comme celle que le fantôme avait décapité. Les deux derniers vigiles ne firent pas long feu, mort de la même manière. A distance, rapidement. Cet homme était un danger pour tout ceux qui ignorait son pouvoir, il faudrait se méfier de son tour de passe-passe, en bougeant sans cesse et en se fiant à son sixième sens qui était son seul atout. L'inconnu avait agi froidement, éliminant ces quatres hommes dans uun laps de temps extremement court ... Peut être que les autres gardes se rendront compte de la disparition de ce groupe, et il faudrait agir vite, soit en les éliminant un par un, soit en découvrant l'apparence de ce ''gentil'' fantome. En silence il fit disparaitre les corps, laissant pour seul trace de cette escarmouche un puit profond dans le sol de terre battue. L'inconnu se remit en marche rentrant dans le parc d'un pas assuré, ignorant la menace qu'il pesait dans son dos.

Selena pesta silencieusement en russe, cet audacieux compromettait ces plans d'une soirée. Il ne semblait pas connaitre la peur, car il gardait la même assurance. D'un bond la tatoueuse se releva, ses pas l'ammenaient vers la barrière qu'elle trancha d'un coup de katana, retournant en vision thermique afin de reperer les futurs importuns. Il était préferable de percevoir le danger avant qu'il ne survienne. Une question de survie. Rien ne différenciait les animaux des êtres humains.
Et là, quand la jeune femme eut posé pied à terre, à l'intérieur du parc d'attraction que l'on prétendait maudit, l'ambiance changea du tout au tout. Une préssion, une présence, quelque chose ou bien quelqu'un semblait les observer, la guettait d'un endroit que ses yeux de saphirs ne pouvaient percevoir. Le silence était pesant, désagréable, comme un baillon que l'on forçait sur les lèvres d'une personne. Tout cela était étrange, dangereux et les silhouettes des manèges ne pouvaient en aucun cas rassurés, leurs ombres fantomatiques créaient la terreur dans le plus courageux des esprits, les statues et pilonnes semblaient dissimulées une créature, un monstre ou autres choses des ténèbres que la tatoueuse dessinait.
D'une démarche lente, silencieuse, l'hybride-serpent glissait sur l'asphalte, se dissimulant dans l'ombre malsaine des manèges, suivant tel un traqueur sa proie. Mais le jeu c'était modifié, la jeune femme ne tuerait pas le téléporteur, elle l'interrogerait d'abord et ensuite seulement elle en ferait un allié ou de la chaire pour les vers. Lamia avait apprit beaucoup de choses avec le temps, aux travers de ces innombrables chasse à l'homme: différencier son sixième sens de ses préssentiments, et en cet instant son présentiment était de fuir, que quelque chose de noir couvait en ces lieux. Pire que tout ce qu'elle avait connu.
La soirée ce prometait dangereuse. Tout cela était terriblement excitant. Enfin la Fortune lui adressait un cadeau maudit.

Plus que quelques mètres et Selena pourrait se saisir de l'étranger. Il faudrait être rapide, la main sure, car il était méfiant, et un animal blessé pouvait se montrer farouche, indomptable. Désormais il était trop tard pour reculer, le temps de l'action était venu. Une main sure se posait sur la manche du Katana, les yeux fendus couleurs de saphir suivaient les mouvements de sa proie, respirant au ralentit, bientôt elle passerait l'action, lorsqu'il aurait dépassé ce manège, ils seraient tout les deux dans l'ombre. Lamia s'humecta nerveusement les lèvres. D'un bond elle bondit de sa cachette attrapant par le col le mutant téléporteur, l'envoyant contre la cabine du manège, la lame en orminium siffla dans l'air en une note aigue, avant de se poser contre sa gorge brillant d'un éclat malsain, prêt à décapiter sans remord la tête de l'inconnu.

-Ecoute moi bien mutant. Les yeux de serpent brillaient d'un éclat sauvage, et l'accent russe perçait dans sa voix. Je ne sais pas ce que tu recherches, ni ce que tu fais ici, mais si tu fais le moindre mouvement suspect ta tête roulera à terre et ton sang se rependra sur le sol. Comment tu te nommes ? Es tu seul, accompagné ? As tu vus d'autres personnes ? Serais tu l'un de ces gentils petits justiciers des X-men avec qui j'aimerais tant parler ? Réponds ! On ne pouvait déterminer si le ton sifflant de Lamia était de l'ironie ou bien la tension qui l'entourait, rendait sa voix nerveuse.

Dans le silence pesant de ce lieu hanté. Dans l'ombre d'un manège deux êtres se fessaient face. Pourtant caché dans l'obscurité de cette nuit d'horreur, une menace bien plus grave se dissimulait.

Spoiler:

-Ici Patrouille 3. Rien à signaler.
-Ici Patrouille 1, idem.
-Ici Pat. 4, j’ai grave la dalle.
-Ici central, pas de connerie sur ce canal, merci.
-Ici Pat. 4, relax chef, y’a pas un chat dans le secteur. On garde un parc d’attraction, pas la maison blanche !
-Ici central, Stan continu à faire le mariole et je fais un rapport sur toi à la direction. Avec ce qui c’est passé récemment, y’a plus de place pour les conneries sur ce canal ! Dernier avertissement.
-Ok, ok… Ici patrouille 4, RAS.

Par la radio qu’avait subtilisé Tarnek, on entendait tous les échanges entre les gardes. Le moins qu’on pouvait dire, c’était que ceux-ci étaient très fréquents, une preuve de plus que la situation était tendue. Toutes les minutes, au moins, quelqu’un parlait pour rendre compte de la situation de son groupe. Ces voix, quelque peu déformée par la radio, quelque peu effrayantes associées à l’atmosphère oppressante des manèges silencieux, accompagnèrent le Confrériste pendant son avancée dans le parc. Elles continuèrent également lorsque le mutant se fut intercepté par une mystérieuse inconnue à l’agressivité certaine. Ainsi, autant Tarnek que Lamia purent entendre ce qui suit :

-Ici central, patrouille 5 au rapport.
-Ici patrouille 5, tout va bien de notre côté.
-Ici central, patrouille 5, je vous rappelle que c’est à vous de me contacter, pas à moi de vous le rappeler.
-Ici, patrouille 5, copris. Le ton était plus que lacé.
-Ici central, c’est pas moi qui a pondu le règlement. Que ça vous plaise ou non, c’est la même chose.
-Ici Pat. 4, avant-hier ce job était plus relax. Là, on se croirait à l’armé.
-Ici central, Stan je vais te tuer. On devinait que le chef était partagé entre la sévérité et le désir d’un peu détendre les relations, d’où cette réplique volontairement excessive.
-Ici Pat 4, pas de connerie sur ce canal, merci. [u]Petit rire moquer.[/i] Bon et RAS tant que j’y suis.
-Ici central, Stan stop. C’est pas l’envie qui me manque de déconner mais pas ce soir. Moi, y’a la direction qui me tape sur les doigts. Patrouille 2, au rapport. Vous aussi j’aimerais vous entendre plus souvent.

Il y eu un silence de plusieurs dizaines de secondes.

-Ici central, patrouille 2, vous êtes là ? Répondez, c’est pas le moment de faire une farce.

Nouveau silence.

-Ici central, Mike, bordel, qu’est-ce que tu fous ?! Jack, Greg, Frank, n’importe qui de la patrouille 2, signalez-vous tout de suite !

On sentait l’inquiétude monter dans la voix de celui identifié sous le nom de « central ». La patrouille 2, c’était celle que Tarnek avait éliminé. Ce n’était donc pas étonnant qu’elle ne réponde plus. L’intervention du Confrériste était découverte et il ne pouvait rien faire pour l’empêcher. Ho, bien sûr, il pouvait lui-même prendre la radio et parler sur le canal mais à quoi bon ? Les gardes se connaissaient trop, il ne pouvait pas se faire passer pour l’un d’eux.

-Ici patrouille 3, j’aime pas ça.
-Ici central, à toutes les patrouilles, on a perdu la 2. Y’a un intrus dans le secteur ! Je donne l’alerte.


Le rire du vieil homme résonna dans le hangar. On le devinait dément, cruel. Le misanthrope était là, penché dans la pénombre sur sa radio bricolée. Cela l’amusait de capter les ondes auxquelles il n’était pas sensé avoir accès. Lui-aussi écoutait ce que disaient les gardes du parc, son parc. Cela faisait plus de trente ans qu’il y travaillait, trente ans qu’il usait ses os et ses muscles à réparer ses maudits manèges, trente ans qu’il exerçait un métier qu’il détestait. Ce qu’il entendait, c’était la mort du parc. La faillite était proche, la libération était proche. Si terne avait été sa vie, à lui, pauvre mécanicien aux origines modestes. Comment regretter la tournure si excitante que prenait les événements ? Depuis qu’il avait rencontré le monstre, il prenait plaisir à se lever le matin, il prenait plaisir à se qu’il faisait. Depuis qu’il avait rencontré le monstre, il avait trouvé une raison à son existence.

Gregor, car tel était son nom, se tourna vers le fond de la pièce sombre encombrée de caisses. Il s’adressa à la chose terrible qui s’y trouvait.

-Ils sont là, ils sont là les curieux ! Hi, hi ! Vous aviez raison seigneur Soul ! Et ils ne sont pas discrets en plus ! La police va arriver ! Peut-être même le BAM ! Quel jeu superbe se prépare cette nuit !

Ce pauvre Gregor n’avait plus toute sa tête et c’était, il fallait bien l’avouer, pour cette raison qu’il était encore en vie. Soul avait vu en lui un allié potentiel et pour l’instant, il n’avait pas à regretter son choix. Gregor, en plus d’être un mutant au don intéressant, était débrouillard et sans pitié. Il l’avait aidé à cacher ses corps et à préparer ses mises en scènes. Cette nuit, ce serait le bouquet final. Dans le fond de la pièce, un ricanement grinçant se fit entendre. La voix qui suivit n’avait rien, strictement rien d’humain. Aux sonorités métalliques, elle inspirait la froideur de cet être immatériel.

-La curiosité est un vilain défaut. Laissons les pions se mettre en place avant de nous dévoiler.

Dans les ténèbres, une paire d’yeux lumineux, rouges comme le feu, apparurent.

Spoiler:

Selena avait entendu clairement l'échange des gardes entre eux, l'inconnu avait donc prit la radio d'un d'une des victimes afin de savoir leurs mouvements, intelligent, mais aussi stupide. Lamia percevait dans leurs voix la peur, ils tentaient de rire pour se détendre malgré tout, mais cette situation les mettait mal à l'aise, qui n'aimerait fuir ce lieu. La jeune femme réfléchissait il y avait donc cinq patrouilles prêtes à intervenir sur le champ, en plus du renfort qui ne tarderait pas, peut être même le BAM comme il s'agissait là d'une affaire de mutants dangereux. Et elle était là, entre tot cela. Sale histoire dans laqu'elle elle c'était enmélée de plein gré. Il aurait fallut s'en douter avec une brute écervelée comme celle qu'elle menaçait de sa lame, pourquoi avait il fallut qu'il exécute ces hommes. Peut importe le mal était fait il faudrait agir vite et découvrir la vérité sur le fantôme. Le Téléporteur rompit le silence en parlant, il avait un accent que l'hybride connaissait merveilleusement bien, le sien. Cet homme était russe. Qu'elle étrange coïncidence que de rencontrer un expatrié dans ce lieu.

-Et la russe, les patrouilles sont passée en état d'alerte alors je te conseille de partir avant que le BAM ne rapplique car je suis un mutant mais toi aussi, ses yeux n'ont aucune lentille, tu es donc une mutante d'après moi. En plus ta lame me chatouille la gorge, mais moi aussi je sais me débrouiller avec un katana et ce n'est pas une lame sous la gorge qui va m'empêcher de bouger ma poulette.

Cependant Lamia n'avait pas apprécié son ton quelque peu agressif, un peu trop sur de lui pour sa position de faiblesse, de soumission. Il fallait avouer que la jeune femme n'avait pas faciliter un échange plus cordiale, et c'était son choix. Elle souhaitait dominer dès le départ, effrayer son adversaire pour que la peur le paralyse, qu'elle lui fasse perdre ces moyens. Mais la Tatoueuse se rendit bien vite comte d'une chose, ce petit manège ne marcherait jamais face à cet inconnu. Il parlait d'un ton tranquille où perçait des accents de russe, il l'avertissait du danger qui approchait à grand pas, du BAM, lui rappelant qu'elle était tout comme lui un mutant et qu'elle devait fuir. Un mot inconnu pour la jeune femme. Partir, lui tourner le dos, Selena aurait voulut ricaner , c'était une chose impossible, inconcevable pour cette femme-serpent qui recherchait le danger, la peur, la mort elle-même. Il prétendait savoir manier son sabre, et bien il aurait de quoi s'amuser avec le Serpent qui lui faisait face. Mais quelque chose perturbait Lamia, il voulait bouger, s'échapper de la menace de son Katana, comment allait il agir ? Un adversaire des plus dangereux. La jeune femme espérait qu'il serait à la hauteur de ses attentes belliqueuses.

C'était dans le silence et la méfiance la plus totale qu'elle l'avait écouté parlé, qu'elle tour de magie allait il lui jouer ? Ce téléporter juste sous ces yeux. La jeune femme inspira et expira profondément, que de temps perdu pour ce petit vantard. Quand il la fixa droit dans les yeux, la défiant du regard, lui adressant même au passage un petit sourire pleins de sous entendus. Le sixième sens de Lamia la prévenait, quelque chose allait se passer, mais quoi. Sa main assura sa prise sur le manche, préférant jouer la carte de la sécurité. Légèrement le Russe décalait sa tête entaillant légèrement son cou, le fin filet de sang vint ruisselé sur la lame en Orminium dégageant une douce odeur que Lamia chérissait, celle de l'hémoglobine. Cette délicieuse fragrance réveillait chez le Serpent une soif de sang inassouvi. Lamia rêvassait, espérant pouvoir planter ces crochets dans le cou du Russe. Sentir son sang chaud inondé sa gorge, pouvoir se délecter du divin nectar qu'était ce fluide vitale. Lamia ramena sa lame près de sa bouche, passant sa langue sur le tranchant, savourant le sang de l'inconnu. Il serait bientôt l'heure de la chasse.

D'un coup il recula et une une lueur bleu le recouvrit entièrement des pieds à la tête, ne laissant aucune parcelle de peau à découvert pour le katana. Et tel un lâche il se téléporta, s'éloignant d'une distance de deux cents mètres. Craignait il l'affrontement de face, avait il peur du contact ? L'inconnu ne pouvait pas déterminer la chose qu'il allait déchainer. Lamia allait jouer avec son adversaire, qu'il prenne de la distance, s'éloigne, se repose un instant avant que leurs lames s'entre croisent dans un affrontement violent. Bien il avait retiré cette chose bleu, peut être une couche protectrice ? Il faudrait l'interroger sur ces pouvoirs. Maintenant il brandissait son arme, la menaçant à distance, réutiliserait il son tour de passe-passe précèdent ? Dommage pour lui sa technique ne fonctionnerait pas deux fois sur elle, la jeune femme-serpent savait à quoi s'attendre.

Selena détaillait son adversaire, qu'allait il faire, pour l'instant il s'était saisit de la radio et il parlait avec les patrouilleur, d'une vois apeuré, imitant quelqu'un qui c'était fait agressé par le fantôme qui hantait ces lieux. La prestation était parfaite, un véritable acteur. Bien, peut être que les vigiles tournerait en rond un instant, mais il ne fallait pas se faire d'illusions, la supercherie ne tiendrait pas longtemps ils se rendrait à un moment ou un autre compte qu'ils étaient écouté. Le temps jouait contre le Téléporteur et l'hybride-Serpent . Cet individu se révélait peut être plus malin que le pensait le Tatoueuse, mais il ne fallait pas s'attendre à grand chose de ce rustre en manteau long.
Le duel allait débuter, les deux adversaires se faisaient face. L'inconnu faisait siffler sa lame en une mélodie imperceptible pour l'oreille du profane, il avait quelques bases apparemment mais rien ne pouvait assurer à Lamia qu'il ne bleffait pas. Le Russe fit un pas un avant puis, un autre, flânant d'un air arrogant sur ce champ de bataille, il avait plus l'air d'un coq se pavanant que d'un guerrier. Peu importe, l'hybride se mit en position de combat garde haute, exposant volontairement son torse aux coups de son adversaire. Lamia se concentrait, plongeant dans un état proche d'une bête furieuse, ses muscles étaient tendus prêt à se rompre sous l'effort, ses sens en alertes guettant le moindre signe suspect. Ce beau parleur continuait à parler, ne savait il faire que cela, son pouvoir était il d'endormir ces adversaires par des discours longs, flatteurs, croyait il pouvoir endormir ces sens par de belles paroles ?

-Je suis touchée par votre compliment, mais sachez une chose ! Une seule Tarnek ! Vous ne savez pas à qui vous avez à faire, je ne suis pas facile à dompter croyez moi, d'autant plus que je suis venimeuse. Elle sourit à ce mot: venimeuse. Même si nous venons de la même patrie, ne croyez pas que j'accepterais de devenir votre ''compagne'' pour si peu. Mais je suis d'accord de m'allié à vous pour déterminer qui est ce mutant, c'est simplement par curiosité. Je recherche des adversaires puissants, simplement cela. Elle marqua ne pause, faisant glisser ces pieds sur le sol. Des alliés laissent moi rire, je n'ai vu personne, peut importe, à moins que tu ne sois un confrériste, un chien-chien de Magnéto ? Alors vient discuter avec moi mon ange ! Ma lame a hâte de boire ton sang.

Lamia reconnut aisément sa position, un samouraïs ? La soirée était pleine de surprise. Qu'il soit à la hauteur de ces attentes, qu'il résiste, qu'il se batte et seulement si il avait été brave elle le laisserait vivre. D'un coup de talon elle s'élança, courant à une folle allure vers son adversaire, ses yeux brillant d'un éclat sauvage. Sa lame tournoyait dans les airs dans des mouvements rapides et rapprochés, le métal brillait d'un éclat carnassier, comme si l'arme était douée d'une vie propre, d'une conscience. Et là elle fit entré dans son rayon d'action Tarnek, jouant sur la longueur cumulé de son bras et de son sabre, l'attaquant en diagonale, cherchant à atteindre son flan gauche. Elle roula à terre, katana toujours en main, légèrement plus loin que son adversaire. Ses deux pieds étaient sur le pointe, prêt à bondir. Sa langue passait lentemtn sur ses lèvres, se rappelant le goût du sang de Tarnek.

-J'espère que tu es doué, car je veux m'amuser avec toi petit magicien. Alors ne t'avise pas de faire un tour de passe-passe. Lamia avait susurré cette phrase

Elle s'élança bondissant dans les airs, attaquantt frontalement son adversaire, frappant sur un rythme endiablée la lame de sonadversaire.. Elle voulait le voir danser, tournoyé dans une danse funèbre.

Spoiler:

-Ici central, donnez votre position. Où êtes-vous exactement dans le parc ?

La ruse de Tarnek paraissait avoir fonctionné. Le central était dépassé. Prit de court, il essayait d’agir au plus pressé. Peut-être était-il possible de sauver une vie. Ou peut-être pas…

-Ici central, vous êtes encore là ?
-Ici Stan, mais non, il est plus là, il c’est fait butter comme nos collègues quelques minutes plus tôt ! Fils de p*** ce psychopathe ! J’vais m’le fumer, vous aller voir !
-Ici patrouille 1, j’aime pas ça, on va jeter un coup d’œil pour vérifier.
-Ici central, négatif. Personne bouge. On a perdu quatre gars, c’est trop risqué. On attend les forces de l’ordre !
-Ici patrouille 1, mais on peut peut-être faire quelque chose, non ? On va pas laisser ce connard tuer les gens comme ça !
-Ici central, de une, ce type a pénétré une zone interdite au public de nuit ; de deux, on n’est pas équipé pour affronter des mutants. Je répète mon ordre : personne ne bouge !


Le rire fou de Gregor emplie une fois de plus l’obscur hangar. Il s’amusait comme un gosse devant sa radio de fortune. Quelle situation enivrante ! Il exultait, il applaudissait. Un geste trop vif de sa part envoya valser le petit appareil au sol. Le choc fit perdre la fréquence.

-Mais où tu vas, vilaine radio ? fit le misanthrope, hilare, en récupérant son bien et en rectifiant le réglage afin de trouver le si passionnant canal.

Peu après, il se retourna vers le fond de la pièce. Flottant dans les ténèbres, la paire d’yeux démoniaques était toujours là.

-Vous… vous entendez, seigneur Soul ? On croit vous voir alors que vous n’êtes même pas encore parti en chasse ! N’est-ce pas merveilleux ?

Le monstre ne daigna pas répondre. Au lieu de cela, il s’avança d’un pas lent et lourd. Sur son imposant passage, les caisses étaient repoussées de côté sans m’engament. Plusieurs d’entre-elles, posées en pile, se renversèrent. Bientôt, de l’obscurité émargea une forme massive. De froids reflets coururent sur ce corps métallique d’apparence si terrifiante. Soul, intrigué, écoutait avec d’avantage d’attention les voix sortant de la radio. Il ne sut pas quoi penser de ces meurtres qu’on lui attribuait à tort. Dans le fond, cela faisait son affaire, nourrissait sa notoriété naissante. Mais n’essyait-on pas de le doubler ? Quelqu’un d’autre avait-il osé se glisser dans son rôle ? Face à son silence, Gregor cessa de rire. Le voilà un peu inquiet.

-C’est… ce n’est pas une bonne nouvelle ?
-Je vais surveiller le jeu de plus près. Les pions doivent avancer comme je l’entends et uniquement comme tel.
-Ho oui, montrez-leur qui est le monstre ici, seigneur Soul !
-Migraine, quitte le parc. Je n’ai plus besoin de tes services en ces lieux.
-Mais…
-J’entend ne pas avoir à répéter.
-Bien, comme vous voudrez !

Voilà Gregor, aussi connu sous le pseudonyme de Migraine, un peu déçu, il aurait aimé continuer à écouter la radio mais aussi fou qu’il puisse être, il avait bien compris qu’il valait mieux obéir quand Soul donnait un ordre. Aussi, il s’empressa de se lever et d’aller préparer ses affaire. Le monstre spectral l’observa un instant puis il se tourna vers la sortie qu’il passa. Une fois à l’air libre, il déploya ses grandes ailes et, l’instant d’après, dans une grande bourrasque de vent, il avait prit son envole.


-Putain, Emilio, vise la meuf ! Elle a une dégaine de fou !

Andrew, dissimulé derrière le manège des chevaux, observait presque émerveillé les deux inconnus s’affronter au Katana. Il ne savait pas qui il préférait des deux, ce type capable de se téléporter et fier comme un coq, ou cette femme aussi belle que terrible. Il en avait oublié cette histoire de fantôme. Emilio, derrière-lui, était mort de trouille, comme d’habitude. Il tira son ami en arrière.

-Caches-toi, ils vont te voir !

Andrew fit lâcher prise à son ami, peu désireux de manquer une miette du spectacle.

-Mais arrête de trembler, ils sont trop occupés à se battre. Et puis, j’ai mes éclairs, oublies pas.
-Quoi, tes étincelles, mais tu rigoles ? Ce type se téléporte et regarde toutes les armes qu’il a ! Et cette femme, t’auras pas fait un geste qu’elle t’aura taillé en pièces ! Ce sont des grands, ils savent se battre !
-Moi aussi je sais me battre ! protesta Andrew, blessé dans sa fierté.
-Peut-être mais tu les as entendu, les flic s vont se ramener, faut se tirer et vite. Le fantôme, faut l’oublier !
-Vas-y casse-toi si ça te chante, moi je reste et compte pas sur moi pour te raconter ce que tu auras loupé !
-Andrew !

Emilio, cette fois, se demandait s’il n’allait pas vraiment partir, n’en déplaise à son idole. Qu’allait dire son père si ce dernier était forcé d’aller le chercher au poste de police ? Ce serait la correction du siècle !


L’esprit toujours plongé dans les dossiers de la journée, j’enclenche machinalement mon clignotant pour m’engager sur l’avenue. Ce soir, je rentre tard à mon appartement mais force est de constater que cela devient une banalité. Je vie pour mon travail, à côté je ne suis rien qu’une épave. Alors que j’accélère, mon téléphone sonne. Je réponds. Là encore, le geste est terriblement machinal, comme ma réplique.

-Ici Wells.

On m’informe d’un incident sur ce fameux parc d’attraction qui a déjà retenu l’attention du BAM. On me demande d’intervenir. Il est presque minuit mais il n’y a pas d’heure pour faire son devoir.

-Je serais sur place dans une dizaine de minutes.

On me transmet les informations techniques sur l’opération. Une fois de plus, le BAM va travailler main dans la main avec les forces conventionnelles. Je suis responsable de l’opération et je vais être secondé par un autre agent du BAM. Je note quelques données sur mon bloc-notes, toujours disponibles non loin du tableau de bord, puis je raccroche. J’enclenche la sirène et, brusquement, je fais demi-tour au mépris total du code de la route. Je suis prioritaire et je ne vais pas m’en priver. J’ai l’intention d’arriver au parc au moins au même moment que le SWAT. Dès que la conduite me laisse un répit, je reprend mon téléphone, il faut que j’organise les choses.

Le combat faisait rage entre les deux adversaires, aucune goutte de sang ne tachait pour l'instant l'asphalte, signe que les deux ennemis faisaient preuve d'une grande adresse. La jeune femme virevoltait au grès de ces coups, dansant au rythme des lames qui s'entrechoquaient, créant parfois par la brutalité du contact des étincelles de couleur bleuté. Lamia valsait, un sourire de bonheur illuminait son visage, et ses yeux brillaient d'une joie folle, parant habilement les coups de Tarnek. Bien, merveilleux, mais il lui en fallait toujours plus pour contenter son corps. Le Serpent semblait se réveiller d'une longue hibernation, d'une longue attente. Un spectacle raque que de la voir se déchainer avec autant d'entrain, de satisfaction. Elle semblait presque comme dans un état de transe, absorbée par son duel face au Téléporteur, ne percevant rien de ce qui l'entourait, ni bruit, ni lumière, distinguant seulement le bruit rauque de sa respiration, et la fraicheur d'une goute de sueur perlant le long de sa tempe. La jeune femme ressemblait plus à une bête enragée qui tournoyait avec sa lame, comme si cette arme était l'extension de son propre corps, une partie de son âme reptilienne. La fusion parfaite entre la chaire et le métal, la coordination suprême entre le vivant et l'inerte.

Tarnek savait s'y prendre, Selena l'admettait sans sourciller. Pourtant il manquait quelque chose dans sa pratique, il ne partageait rien avec son arme, elle n'était là que pour l'aider dans ces entreprises. Ce n'était qu'un objet de mort, rien de plus, rien de moins. Les humains comme les mutants avaient perverti la voie du sabre à leur manière, le katana représentant de tant de symboles avait été relégué au rang de simple épée, de vulgaire morceau de métal. Chose qui attristait grandement la jeune femme-Serpent, elle qui souhaitait conserver la tradition des samouraïs et ninjas, tout allait se perdre, les connaissances accumulées aux cours des siècles, ce savoir ancestrale que se disputait les écoles. Tant d'hommes, de femmes avaient sacrifiés leur vie pour en arriver à ce que les dojos transmettaient à de nouveaux disciples, et pour leurs futurs… Le Néant, le Chaos, l'Oublie...
Quand il s'éloigna, d'un bond en arrière, puis de deux, ajustant sa position au passage. Il allait chargé, l'attaqué de front et peut être ce servir de sa technique à distance, il fallait agir vite. Lamia s'élança à vive allure, courant plus vite, son katana près à s'abattra sur le Téléporteur quand un portail apparut devant elle. Lamia l'esquiva juste à temps, frôlant la faille de téléportation. Tarnek s'y était engouffré sautant à l'intérieur avant de disparaître. Que préparait il ? Etait il lâche au point de s'enfuir ou bien cherchait il à la tuer ? Pourtant son sixième ne la prévenait d'aucun danger, pour le moment tout était silencieux, un silence de mort, angoissant. Mais il ne fallait pas se laisser aller à des rêveries qui pourraient se révéler mortelles, se tenant éveillée par une morsure à la lèvre inférieur. Par réflexes ces crochets sortirent rallongeant ces canines tranchantes entaillant légèrement sa lèvre, sa vision changea passant en thermique pour plus de sécurité. Deux précautions valaient mieux qu'une, une histoire de survie. Elle distinguait désormais toutes les sources de chaleurs qui l'entouraient. Son regard parcourait lentement les manèges endormis, lorsqu'elle entraperçu deux sources de chaleur dissimulées et une plus grande qui approchait : Tarnek et les deux petits plaisantins qui cherchaient un moment de frisson, dissimulés derrière le manège des petits chevaux. Il faudrait les éliminer, si ces deux là parlaient ils seraient bon pour croupir dans les prisons du BAM. En silence Lamia jura en russe, se maudissant de cette erreur. D'un coup le Russe réapparut de derrière les enfants se tenant de tout sa hauteur devant l'hybride, sa lame brandit vers le ciel tel un sceptre, mais ces intentions n'étaient pas violentes. Il s'adressait à elle, marquant une pause das ce duel effréné. Cet homme était alliée, deux russes mutants et confréristes réuni en ce lieu sombre, traquant la même proie, qu'elles auraient été les probabilités pour qu'un tel événement se produise.
-Je ne sais si tu voudras me croire, mais nous avons beaucoup de choses en communs mon ''ami''. Mais continuons à danser, je veux en voir davantage avant de continuer notre discution. Je veux danser avec toi, encore longtemps mais nous sommes presse par le temps, quel dommage ... Susurra Selena d'une voix sifflante. Le Confrériste avait il perçu les phrases de la jeune femme. Mais cela importait peu l'hybride-Serpent. Tout cela était tellement excitant, mieux que toutes les drogues, que toutes les morts.

Sans attendre il s'était remit dans une positon d'attaque, chargeant. C'était à lui de mener la danse, de donner le tempos de leur joute infernale, de se servir de ces atouts personnels. Il était à cinq mètre une distance parfaite pour l'attaquer à distance, la transpercer de son sabre sans l'affronter directement... Et elle avait été berné facilement. Bien, il fallait survire, se débattre et manier le plus subtilement son katana, afin d'arriver dans son champ d'action et de stopper cette valse. Leur jeu n'avait que trop duré pour eux deux, un adversaire autrement plus intéressant les attendait dans ces murs, loin de tout regards et surement en train de les épier, de les voir s'entre déchirer violemment. Ce spectre devait surement se régaler de ce spectacle, lui qui se protégeait dans l'obscurité de cette nuit. Quand Selena sentit son sixième sens l'avertir, ses jambes la lâchèrent et elle effectua un roulade sur le côtés pour se réceptionner dans un équilibre précaire, se relevant couverte de poussière, et légèrement sonné par la rapidité de l'attaque. La lame l'avait caressée de son tranchant effilé, si son sens surdevellopé ne l'aurait pas prévenu, une entaille aurait parcourut son dos et abimé son précieux tatouage. La protection de l'épaule gauche avait été effleuré, sans pour autant être entaillée, un indice précieux, il cherchait à la blesser, non pas à la tuer. Ce pouvoir était vraiment dangereux, imprévisible il fallait continuer à charger, ne lui laissait aucun instant de réflexion, sinon il l'aurait à un moment ou à un autre.

Les deux samouraïs continuaient leur course effrénée à la victoire, se faisant face katanas en avant mais il ne semblait pas vouloir abandonné son idée de frappe à distance, cet homme était un fourbe. Il prétendait vouloir croiser le fer avec elle, mais il l'évitait, la fuyait, l'obligeant à se servir de ces pouvoirs d'une manière inédite. Il faudrait qu'ils s'entrainent tout les deux à la Confrérie, en joignant leurs effort ils arriveraient surement à développer leurs pouvoirs. Une idée dès plus alléchantes pour l'hybride-Serpent. Mais avant de parler alliance, amitié et compagnons d'infortunes, il fallait terminer ce duel une bonne fois pour toute. Cette fois ci les dernières passes allaient se jouer, Tarnek porta un coup verticale en partant du bas, jolie revers qui faillit couté cher à Selena qui bloqua l'attaque du plat de son épée. Son regard sauvage brillait d'un éclat meurtrier et heureux, mais le coup de pied l'envoya au sol, dans la poussière. L'hybride se remit rapidement sur pied, mais son portail l'empêchait de reculer, le second d'avancer, le danger, était là, l'entourant. Comment fuir ? Comment réagir ? Il fallait frapper dans cette ouverture avant que se ne soit lui, pour l'atteindre et le calmer une bonne foi pour toute. Sans se soucier du piège elle plongea son arme d'un geste fluide. Danger, il fallait se décaler, son corps réagit par instinct, s'esquivant habilement, la froideur du métal qui l'effleurait la fit se dégager in extremis. Pour peu elle avait faillit s'empaler proprement, faire en sorte que sa lame la transperce. Quel allié fiable et aux intentions honorables... Une sueur froide coula le long de son cou, et sa respiration était saccadé, l'adrénaline coulant encore dan ses veines. Si son sixième sens n'avait pas été là, elle serait morte, un cadavre parmi tant d'autres. Une rage folle commençait à l'éteindre de cette faite berner d'une telle manière, elle aurait du se douter que cela aurait été un piège. Mais agissant par instant elle c'était jeter tête la première dans le piège, sans réflechir, qu'elle intrépide idiote elle pouvait être. Qu'aurait dit son maitre si il l'aurait aperçu, cette réaction bestiale plus qu'humaine... Elle ne préférait pas s'imaginer le sermon.

Selena releva la tête vers la lune qui était déjà haute dans le ciel, fixant au passage le russe d'un regard haineux. Il allait payer d'une manière ou d'une autre, ils partageaient certes le même camp, mais ce tatouage avait une telle valeur sentimentale que la jeune femme aurait pu tuer pour le protéger. Il la fixait aussi d'un regard emplit de sincérité, et parla ouvertement dévoilant ces pensées aux oreilles de Lamia.

-Tu es une bonne manieuse de sabre, tu es même meilleur que moi, ton sabre bouge comme si il était vivant, c'est une marque peu courante de nos jours, c'est le signe que tu ne fait qu'un avec ton arme, qu'elle fait partie de toi. Moi mon sabre, je le manie certes mais même avec de l'entrainement je ne suis pas arriver à un tel niveau car mes adversaires n'ont jamais été aussi fort. Il se peut que tu me tues ou que j'en sortes mourant mais ce combat pour moi sera bénéfique car je découvrirais mon réel niveau.

-Je suis touchée par ce compliment, et je suis sincère. Ce sabre est tout pour moi, et rare son ceux qui entretiennent cette relation avec leur arme. Tu t'en serres tel un boucher achevant ces adversaires, mais la différence entre toi et moi et mince je te l'accorde. Elle marqua une pause et avença d'un pas vers Tarnek, effectuant une révérence à son attention, ses sens en éveils malgré ce geste. En cette nuit je ne te tuerais pas... Je n'en vois aucun intérêt ni pour toi, ni pour moi. Je te veux Tarnek, car j'ai besoin de ta personne vivante. Le Serpent sourit, dévoilant ses crochets à la lumière de l'astre lunaire. La demande était peu commune, et d'une franchise surprenante. Ce qu'elle désirait elle l'obtiendrait, quel qu'en fut le prix rien ne lui résistait . Et ce fut avec un réel plaisir que de croisé le fer avec ta personne, cher ami russe.

Cependant la jeune femme n'avait pas joué l'un de ses nombreux atouts. Il s'attendait surement à une charge frontale de sa part, à une allure que l'on qualifierait d'humaine. Mais Lamia n'avait plus rien d'humain depuis sa mutation, son corps était hybridé avec le mamba noir, le serpent le plus rapide de cet terre. D'un mouvement théâtrale elle écarta les bras, s'élançant à une vitesse proche des grands sprinteurs, l'arme bien en main s'approchant de sa victime. Quand soudain elle s'arrêta, forçant sur ces muscles pour se stopper sur place, ses New-Rock crissèrant sur le sol sous la brutalité du mouvement. La pointe du katana était proche de l'œil gauche de Tarnek telle un dard venimeux. Tout son corps c'était arcbouté en arrière, pour se retenir, un sourire amusé aux lèves.

-Cependant ne t'amuses plus jamais à vouloir effleurer mon dos à l'aide de ton arme, ou je me verrais dans l'obligation de me venger. Elle avait susurré cela, une menace à peine dissimulé. Maintenant que je suis suffisamment proche de toi pour te parler, je suis de ton côtés, avec la confrérie. Je préférais que les enfants évite d'entendre cet aveu qui pourrait mettre des plus compromettant Magicien. Je m'appelle Selena, d'autres m'appelles Lamia.

Ainsi les présentations étaient faites. Pourtant il restait de petites choses à régler avant de pouvoir se mettre en avant, poursuivre cette traque nocturne. D'un geste rapide Selena rangea son arme dans son fourreau, elle ne préférait pas s'attarder ici le BAM ne tarderait pas avec les vigiles et mêmes des forces spéciales.

-Les jeunes, Elle cria de manière à être entendu. Nous sommes des X-men et nous sommes là pour régler le compte de ce mutant, ce combat n'avait pour but que de l'attirer ici. S'il vous plait partez vite avant qu'il ne vous trouve et vous ou bien que ce soit BAM, et qu'il appelle vos parents... J'imagine aisément leur tête et la rouste qu'ils vous mettront..

Un demi-mensonge, une demie-vérité qui pourrait reprocher cela à la Tatoueuse. Elle n'avait pas le cœur à tué ces enfants, jusqu'à présent elle poursuivait des hommes, des êtres humains, mais pas d'enfants c'était encore difficile pour sa personne, même sa partie la plus violente ne pouvait s'y résoudre. Pour l'hybride-Serpent ils n'avaient rien à voir dans cette histoire, ils avaient été au mauvais moment au mauvais endroit. Autant épargner des vies lorsqu'on le pouvait.

-Tarnek, direction le manège hanté. Il n'y a plus de temps à perdre. Qu'on sache une bonne fois pour toute la vérité, et qu'on s'enfuit avant l'arrivée du BAM.

Le Serpent se remit à courir les muscles douloureux de cet effort brutal, saisissant au passage un pan du manteau du Téléporteur pour l'entrainer dans sa course. Qu'elle idiote elle avait été pour impressionner son adversaire, jouant sur sa résistance musculaire plus élevé que la moyenne. Que de temps perdu pour cette escarmouche pensa t'elle, et la police qui était surement sur leurs talons en ce moment même.

Emilio et même Andrew n’avaient pas attendus qu’on leur dise de dégager pour le faire. La mise en scène du Téléporteur était venue à bout du courage du plus âgé des garçon. Alors, évidement, il n’en fallut pas plus.

-J’t’avais dis que c’était pas une bonne idée ! se plaignit Emilio.
-Ta gueule et cours ! répliqua Andrew.

Peu leur importait qu’ils ne soient plus discret. Et cette histoire de fantôme était à présent bien loin de leurs préoccupations. La seule chose qui comptait à présent, c’était quitté ce parc d’attraction en un seul morceau. Les deux amis, à toutes allure, passaient entre les manèges silencieux. Bientôt, ils aperçurent le grillage délimitant le parc. C’est alors que des voix s’élevèrent.

-Y’a quelque chose par-là !
-Bon dieu, tire !

Deux détonations crevèrent le silence de la nuit, deux coups de pistolet. Un drame aurait put se produire mais heureusement, ce ne fut pas le cas. Les projectiles allèrent se perdre dans l’immensité obscure sans blesser les enfants qui s’étaient mis à brayer.

-Ne tirez pas ! Ne tirez pas ! faisait Andrew.

Des lampes-torches s’étaient braquées dans leur direction.

-Merde, des gosses ! Mais qu’est-ce qu’ils foutent là ?

Les garçons venaient de tomber sur une patrouille. L’espace d’un instant, vu la situation, les gardes se méfièrent d’eux mais ils comprirent bien vite que ce n’étaient que deux gosses trop curieux. N’empêche, ils ne pouvaient pas les laisser partir comme ça. Face aux adultes, Andrew cherchait à sauver la face. Etant le plus grand, c’est à lui qu’on s’adressa, à lui qu’on demanda de s’expliquer. Emilio était en larmes. L’un des gardes cherchaient à le rassurer. Le chef de la patrouille finit par s’emparer de sa radio pour avertir le central.

-Ici patrouille 1. On est tombé sur deux gosses. Ils étaient dans le parc.
-Ici central, on avait bien besoin de ça. Vous les conduisez jusqu’à moi.
-Ici patrouille 1, bien reçu.

Le chef remit la radio à sa ceinture et s’adressa aux juvéniles intrus.

-Bon, les jeunes, vous allez nous suivre. On se rend au…

Il se tut. Tout le monde, sans exception, venait de lever les yeux au ciel. Une ombre, une sinistre silhouette, venait de passer.

-Le fantôme ! C’est le fantôme ! gémit Emilio.

Le chef se ressaisit de sa radio.

-Ici patrouille 1 ! On a vu quelque chose de suspect dans le ciel ! Prenez garde lez gars !


Gregor, joyeux, continuait d’écouter la radio tout en préparant hâtivement ses affaires. Les inquiétudes des gardes le faisait exulter.

-Ho, mon prince noir va répandre l’exquise terreur ! Tremblez malheureux, hi, hi, c’est le trépas qui arrive !

Pour Migraine, cette fuite du parc était un tournant dans sa vie. Tant de temps passé ici, il tirait à présent un trait sur le passé. Irrésistiblement attiré vers cette nouvelle vie promise par le spectre démoniaque, il éteignit la radio et quitta les lieux, un simple sac à dos pour tout bagage.

-Adieu manèges, adieux morveux, Gregor tire sa révérence.


La chose fondit sur eux telle une vague noire. Venue des cieux, sans presque un bruit, elle les survola à peu d’altitude. Autant la femme serpent que le téléporteur ressentirent le glacial courent d’air qui accompagna le monstre. C’était lui, sans aucun doute, ce spectre à l’origine de toutes les rumeurs. Dans la noirceur de ce corps ailés, deux yeux rougeoyant se découpaient, regard diabolique vide d’expression.

La créature lâcha un rire d’outre tombe, une voix désincarnée aux échos contre-nature. Puis elle reprit en hauteur en quelques battements d’ailes. A la froide lumière de la lune, des éclats tout aussi glacials de métal dansèrent sur cette chose sortie d’un cauchemar. Etait-ce un dragon ? Elle n’en avait que les ailes membraneuses. Outre cela, elle se donnait des airs d’ange noir. Le titane s’associait à une cape de cuir ténébreuse pour parfaire l’uniforme d’effroi. Difficile de décrire d’avantage le spectre car déjà il s’éloignait, il s’effaçait dans la pénombre nocturne. Mais il était grand, massif, au moins six mètres d’envergure les ailes déployées. Lamia, grâce à sa vision thermique, pouvait tirer une autre conclusion : le monstre ne dégageait aucune chaleur. Impossible donc de le distinguer de la sorte.

Soul venait de s’annoncer. Il était entré dans la danse. Son premier passage était un avertissement. Pas sûr qu’il y en ait d’autre… Pour lui, dans ce parc, il n’y avait que des proies.

Spoiler:

Une course contre la montre avait été engagée depuis qu'ils avaient tout deux posé le pied dans ce maudit parc, depuis que son compagnon d'infortune avait assassiné sans remord la patrouille, depuis qu'ils avaient croisés le fer avant de comprendre qu'ils faisaient parti du même camp. Le temps s'était égrené de plus en plus vite, les secondes se muant en minutes, les minutes en heures. Cependant tout cela 'avait duré qu'un court laps de temps, le temps de croisé leurs katanas dans des parades où chacun avait redoublé d'adresse, le temps d'échanger quelques paroles afin de se comprendre, de coordonner leurs action puis repartir. Courir encore et toujours à vive allure, courir pour rattraper les secondes perdues, courir pour tenter de se saisir de ce spectre meurtrier avant d'autres chasseurs de fantôme. Avant même dans le pire des cas de devenir la proie.

Dans leur déplacement tout semblait suspectttt, inquiétant, une ombre aux formeffiléessss, un morceaux de tissu, de banderole s'agitant aux grès des courants d'un vent absent, et le plus inquiétant, intriguant pour les couards qui auraient oser trainer, restait ces statues, sculptures à l'effigie de tel ou héros Américain tel que Mickey Mouse, Tintin, un héros japonais tel que Sangoku, ou bien dreprésentationsons effrayantes de personnages d'horreurs tel que Jal'Éventreureur ou bien Freddy les griffes de la nuit. Ici bas était réuni toutes les ''idoles'' qui avait fait rêver, ou trembler petits et grands. Il y avait un tel rassemblement de manèges, grande roue, manège hantée, manège à frissons ainsi de suite. Des milliers d'attractions construite par des hommes qui redoublaient d'imagination afin de contenter le porte-monnaie des acheteur, et de donner le frisson aux êtres fous d'adrénaline. Un simple intérêt commercial dans ce monde de consommation. Selena se hâtait de peur de perdre toujours plus de ce ''temps'' qui leur manquait, augmentant la cadence jusqu'à atteindre une allure élevé. Parfois la Tatoueuse coulait un regard en direction du Téléporteur l'observant d'un œil curieux. Il courrait d'une manière peu commune pour soutenir cette allure démentielle, créant des portails pour se maintenir à son niveau, il apparaissait, disparaissait, sortant et sautant dans ces portails tel un magicien dans l'un de ces tours de passe-passe. Lorsque soudainement il disparut, la devançant de plusieurs mètres, signe que cette course endiablée s'achevait ici même. Une information ? Ou un changement brutal de plan ? Sourde dans sa course, Lamia n'avait guère pretté l'oreille aux sons émit par la radio, préférant écouter le bruit de sa respiration, de ces pas martelant le béton. Selena freina brutalement, se redressant de toute sa hauteur, légèrement essoufflée par cet effort intense, ces muscles chauds étaient parcourus par des afflux nerveux, une veine battait sa tempe, et une légère sueur souillait son front. Le Magicien avait vu juste sur la distance, en deux pas elle le rejoignit, le regard sérieux, les sens en éveil, la menace pouvait venir de partout et il ne fallait pas se relâcher à moins de souhaiter voir sa tête rouler au sol. Avenir peu attrayant.

-La patrouille 1 vient de voir quelque chose de suspect dans les airs, c'est sois un autre mutant curieux soit notre fantôme, mais je dirais qu'il s'agit plutôt de notre fantôme car seul lui voudrais vraiment survoler les lieux pour effrayé tout le monde. Affirma son compagnon de traque.

-Il est là depuis un moment, depuis le début même... Je suis sur qu'il doit nous observer depuis longtemps, il doit s'amuser à nous voir nous battre, le chercher, ici c'est son terrain de jeu. On viens de mettre les pieds dedans... Selena semblait comprendre petit à petit quelque chose, elle qui se délectait de la traque de ces proies, jouant dans un périmètre de jeu délimité et si, ici la tendance s'inversait. Maintenant qu'il nous a nous, des pions plus intéressants que de vulgaire humains, il ne va pas tarder à arriver. Il nous traque, il joue avec nous...

Lamia réfléchissait à vive allure, si la rencontre tournait comme elle le craignait cela allait se terminer mal, un affrontement pour survivre. Les deux confréristes allaient se retrouver face à un adversaire aux pouvoirs encore inconnus, à la force et à l'intelligence apparemment hors norme. Tout cela semblait être un piège à curieux, un terrain de chasse pour psychopathe fantomatique. Ils étaient désormais des proies, de vulgaires proies. Selena cracha une insulte en russe, se maudissant dans sa langue natale au travers un langage fleuri et imagé. Il pouvait les entendre, les comprendre si ils continuaient à communiquer dans un anglais parfait mais les deux Russes, eux avaient encore un atout, leur langue maternelle. Quand soudain son sixième la prévenait, l'obligeant a se mettre sur la défensive, l'hybride-serpent recula d'un pas en arrière puis de deux, repositionnant ses pieds pour bondir, le katana dégainer prêt à trancher ce maudit ectoplasme. Et levant les yeux vers ce ciel sans lune Selena le vit pour le première fois: Le Spectre aux yeux de sang, le Fantôme Noir, le Meurtrier sans visage. C'était une brume noire aux formes imprécises semblable à un linceul s'agitant dans l'air nocturne, une seule certitude de grandes ailes membraneuses, avec des reflets métalliques sur certaine partie de ce corps. Il volait sans bruit, silencieux comme la Mort elle même. Quand soudain il s'abbatit sur eux, les frôlant tel un oiseau de mauvais augure. Un froid glaciale parcourut le corps de l'hybride-serpent, le froid une chose que la jeune femme détestait, cette chose s'apparentait à la grande Faucheuse en bon nombres de points. Dans peu de temps ils trépasserait, ce vautour avait décidé qu'ils seraient au lever du petit jour des cadavres. Et ces yeux écarlate tels deux rubis ensanglantés, étaient emplis d'un feu digne des Enfers, Lamia crut y voir briller les pires intentions, la haine la plus profonde. Finalement dans ce monde, Le Serpent n'était pas le seul à être ronger par cette haine, cette violence. Il riait, un son qui n'avait rien d'humain, comme un son déformé venant d'outre-tombe, un ignoble cri, un croassement plus qu'un rire. L'oiseau de mort était lancé. Déjà il disparaissait dans la nuit, prêt à relancer un assaut mortel. Un détail stupéfia Selena, elle qui était habituée à vaincre des êtres fait de chaire et de sang, elle se retrouvait face à un spectre, une chose indétectable a ses sens développés, mais pas à son second pouvoir. Le Serpent avait encore un atout dans sa manche.

Son katana tournoyait désormais dans les airs, fendant la nuit à un rythme effréné. La jeune femme-Serpent fixait d'un air interrogateur Tarnek. Lui non plus n'avait pu prévoir cette attaque surprise. Son regard en disait long sur les évènements à venir. Très long. Maintenant ils allaient se battre sérieusement, pour tuer. Pour défendre leur bien le plus précieux, leur vie.

-Voila notre cible, je suis presque sur que c'est lui, désolée mais cette fois je vais devenir sérieux alors essaie de me suivre si tu y arrives, mais si il t'arrive quelque chose, crie et j'arriverais avant que tu es finit de crier

-Ne t'inquiète pas mon ange je sais me défendre depuis que je suis une mutante, et ce soir se sera lui ou nous. Un sourire carnassier apparut sur sa figure, déformant son visage dans un rictus animal. En attendant parlons en russe, tout le temps, pour limiter les risques qu'il n'anticipe trop nos actions. Cette chose ne dégage ni chaleur, elle est indétectable pour ma vision thermique. Elle marque une autre pause, son visage amusé cette fois-ci. Ta déclaration Magicien manquait sérieusement de charme, mais elle me plait tout de même...

Mais le Russe ne semblait pas avoir dis son dernier mot. D'un pas rapide il s'élança en direction du fantôme qui s'éloignait, se projetant dans les airs grâce à l'un de ces portails, continuant son ascension sans parachute dans les airs tel un acrobate, s'envolant de plus en plus haut comme l'homme canon. Le Russe tentait d'attaquer ce monstre, créant un portail d'une dimension disproportionné, le lançant avec force et adresse sur l'oiseau de mort. Mais rien ne se passa, la faille dépassa le monstre comme si il n'avait pas d'existence, pas de corps, un esprit pur et simple insaisissable pour des créatures n'ayant pas de pouvoir sur l'immatériel. Selena était comme un oiseau cloué au sol, elle ne pouvait voler car la jeune femme était un serpent, un être pouvant seulement effleurer le ciel du regard et espérer peut être un jour caresser les nuages. Mais la réalité rattrapa bien vite la tatoueuse, Tarnek venait de glisser sur le sol, inquiète elle le rejoignit rapidement. Qu'elles conclusions allait il pouvoir tirer de sa première approche ? Apparemment rien de bien positive, dans son regard de lisait sans difficulté l'étonnement, mais dans le fond de sa pupille l'éclat de la peur avait commencée à naitre.

-Qu'est ce que c'est que ce truc ? Pourquoi il n'a pas été téléporté ? Qu'il annule mon portail en le détruisant je veux bien comprendre mais passer à travers sans que rien ne se passe, c'est impossible, j'ai toujours réussit à téléporter quelque chose avec mes portails

-Ce truc ne dégage pas de chaleur, il n'est pas humain... Il n'a pas de corps au sens propre tel que la chaire, le sang, les os, c'est un esprit, une chose immatérielle. Je suis dans l'incapacité de la détecter avec ma vision thermique, il me reste seulement mon sixième sens et encore... Selena parlait doucement en russe, son katana toujours en main prêt à riposter. Cette nuit nous allons devoir survivre, malheureusement.

La bataille pour la survie avait débutée.

Spoiler:

Quelle étrange sensation que celle procurée par ce trou auréolé d’ombre, ce portail projeté par l’homme survolé. Soul, en le traversant, perçu une perturbation dans la matière, une force contraire s’opposant à son lien d’incarnation. Un instant, son contrôle vacilla. Il manqua de peu de lâcher prise, de laisser choir son corps d’emprunt. Mais ce ne fut qu’un instant. S’efforçant de rétablir son indispensable concentration, il retrouva tous ses moyens. Il faudrait se méfier de cet homme, de ce mutant. Son pouvoir était susceptible d’entraver dans une certaine mesures les plans du spectre. Mais cette méfiance allait être modérée. L’insolite portail n’avait aucune emprise sur l’astral, aucun moyen de réellement atteindre le monstre. Restait à savoir quel don possédait cette femme aux allures reptiliennes. Mais là non plus il n’y avait pas lieu de s’inquiéter. Elle devait être une hybride, elle devait emprunter ses capacités au monde animal. Aucun danger, non aucun. L’homme et la femme était des pions sur l’échiquier de Soul.

L’ange noir se devait de répliquer. On l’agressait. C’était donc qu’il ne faisait pas suffisamment peur, que son image seule ne faisait pas l’affaire. A présent, il fallait donc faire une démonstration de puissance, montrer à des deux pitoyables mutants qu’ils ne pouvaient rien contre le « fantôme du parc d’attraction ». Tuer ? Non, Soul ne voulait pas tuer, sinon, croyez-moi, il s’y serait prit autrement. D’ailleurs, faut-il rappeler qu’il n’avait, jusqu’à présent, occis que deux malheureuses personnes ? Son but, n’était pas le carnage ; son but était la psychose, la terreur, pour un maximum de gens.

Toujours sans un bruit, le monstre de métal fit demi-tour. Le voilà de nouveau en train de fondre sur le duo de Confréristes. Mais au lieu de s’abattre directement sur eux, il marqua un brusque crochet, un virage si serré, si imprévisible, qu’il en devenait une insulte aux lois de la gravité. C’était un signe qu’une réalité, Soul ne volait pas au sens propre du terme, il ne s’appuyait pas sur l’air, il lévitait par la force de son esprit. Se changement de direction le mena droit sur le sommet d’un manège : la grande roue. Il y eut un fracas terrible, quelques étincelles aussi nées de la friction de l’acier sur le titane. La créature cauchemardesque venait d’arracher l’une des nacelles du manège avec une facilité effroyable. Maintenant, il l’emportait avec elle, au-dessus de ses adversaires, avant de la lâcher pour tenter de les écraser. Sauf qu’en son fort intérieur, il serait déçu s’il y parvenait. Ceci fait, après un second changement de direction, tout aussi illogique, il se posa au sol, à quelques mètres de ses proies. Pesant plus de 200 kilos, il projeta des graviers et de la poussière.

Il replia ses ailes, s’en fit une sorte de cape. Il se tenait droit, rigide, haut de 2 mètres 30. Son corps de métal et de cuir donnait l’impression qu’il portait une armure funeste. Il ressemblait maintenant à un chevalier démoniaque. On ne pouvait voir son visage. Il était caché dans l’ombre d’un capuchon. Il n’y avait que ses yeux lumineux. Quand il prit la parole, ce fut de cette même voix désincarnée. Il était un peu difficile de le comprendre car les mots se mélangeais comme si au moins deux personnes s’exprimaient de façon identique mais décalée.

-Pressez de quitter ce monde, mortels ?

Sur ce, il redéploya ses ails, non pas pour reprendre son envol mais pour dégager ses bras. Chacun d’entre eux se terminaient par de longues lames recourbées, comme deux faux. Ces lames se mirent à luire sous la lune. Leurs dimensions faisaient passer les Katana pour des jouets.

-Amusez-moi, mutants ! reprit-il, terrible.

Il venait de sous-entendre deux choses peu rassurantes. La première était son immortalité et la seconde le fait qu’il n’était pas mutant. A présent, attentif, il attendait qu’on l’ose l’attaquer ou bien qu’on se mette à le fuir.


Les premières sirènes de police commençaient à retentir, les premières voitures commençaient à arriver. Dans leurs sillages, ce fut un fourgon du SWAT qui apparut. Ce n’était qu’un prélude.

Spoiler:

Les deux mutants se retrouvaient dans ce parc effrayant, deux dangers les guettaient depuis leur arriver, tout d'abord ce fameux fantôme maître des lieux qui avait été capable de trancher une tête sans problème, de l'autre l'arriver du BAM et entre mourir ou pourrir en prison, les deux choix eurent un même effet. Quitte à mourir il voulait pouvoir sauver Lamia et quitte à croupir en prison il se sacrifierait pour donner une occasion à l'hybride pour s'enfuir, il était prêt à tout pour elle mais vu la situation la mort était bien plus proche qu'il ne le croyait. Après que cette ange de la mort qui fendit le ciel de sa noirceur encore plus effroyable que le noir lui même fonça vers le groupe montrant alors ses deux rubis avec pour reflet le visage du russe tout rouge, représentant presque son aspect de mort. L'ombre était repartit dans les airs et le russe qui dans son élan chevaleresque avoua que si la confrériste avait besoin d'elle il serait directement là, il fonça vers le monstre pour le pourchasser, il n'avait entendu que quelque mot de l'hybride serpent qui disait qu'elle savait ce défendre. Le seul son fut ensuite celui-ci du vent, il fendait l'air à toute vitesse pour attaquer la créature mais l'effet fut moindre et même inefficace, le portail le traversa sans réaction, c'est ainsi que le russe comprit son impuissance. Dérapant sur le sol sans vraiment ressentir la douleur, il avoua sa faiblesse ne comprenant pas la situation, il ne pouvait pas téléporter cette "chose", c'était le seul nom qu'il pouvait donner à cette ombre volante qui ne semblait même pas matériel, comme si cela n'existait même pas. Selena rejoignit le russe rapidement et lui avoua en russe que cette chose ne dégageait aucune chaleur, il n'était pas humain, il n'a pas de corps, il était donc impossible de le détecter mais d'après ses dire il lui restait son sixième sens mais elle ne semblait pas vraiment avoir confiance en cette capacité dans se combat. Sans vraiment le remarquer, le diable noir fit demi tour, ce fut en regardant en l'air que le russe remarqua le retour de la bête, cette masse noir se dirigeait vers eux, il allait attaquer.

Avec toute ses forces et son courage, Tarnek se releva pour se mettre devant Lamia, prêt à subir l'attaque pour la protéger, mettant ainsi une main devant la femme pour l'écarter. Le diable fonçait vers eux à toute vitesse et sa trajectoire changea brusquement, et le mot était encore faible, il aurait changer brusquement en faisant quelque chose de physiquement possible, il aurait pu par exemple déraper sur le côté pour changer sa direction. Mais la il défia directement les loi de la physique, la vitesse, la gravité, tout cela n'avait pas d'effet sur lui, la créature avait changer de direction sans problème . En vérité cette chose ne devait pas voler, il ne devait même pas appartenir à cette réalité, il flottait, il se balader comme un spectre, un fantôme, c'était vraiment la meilleur explication. Le russe regardait cette chose dans les airs en train de bouger, il le regardait avec colère, il ne voulait pas montrer de la peur en compagnie de Selena mais il était vrai qu'au fond de lui il voyait cette ombre comme la faucheuse elle même et avec la vie de débauche qu'il avait eu, sa venu ne semblait pas l'étonner pour autant. L'ombre noir allait au sommet d'une vieille grande roue, il arracha et un crie strident retentit dans les airs, ce fut le bruit de la ferraille qui s'arrachait par la force de la créature. Durant tout ce moment Tarnek ne bougea pas, il n'entendait plus vraiment de bruit, il ne sentait même pas le vent qui sifflait ni son contact sur sa peau, il regardait la créature et tenait à même temps Lamia par l'avant bras. Les seules choses que le russe ressentait était les battements de son corps ainsi que celui-ci de la femme serpent, il sentait les battements de celle-ci à travers les veines, il sentait aussi la chaleur de son corps. Tout ce qui se trouvait autour de lui devenait flou, il n'entendait même plus le bruit de la ferraille ni même les sirènes de renfort qui arrivaient. Il se trouvait dans une autre dimension, tout était noir autour de lui, il ne voyait que cette ombre portant une nacelle comme si il s'agissait d'une sucette, il fixait ses yeux rouges qui semblait les fixés, cette chose était la représentation de la peur. Le diable lâcha alors la nacelle au dessus de la tête des deux confréristes mais le russe regardait toujours l'ancienne position de l'ombre, en haut de la grande roue. Il ne bougea pas, s'entend la mort tomber sur lui mais ne fit rien, fixant toujours se point vide, son cœur battant rapidement, il semblait en dehors de la réalité, à vrai dire il était en plein combat spirituelle entre la peur et la rage. Tenant fermement Selena par le bras, il ne réagit qu'au dernier moment, regardant toujours le même point fixe, son regard rempli de haine, il ne jeta à aucun moment un regard sur la nacelle qui allait tombé sur eux. Gardant toujours sa main contre la russe, ce fut avec son bras libre qu'il leva au ciel, qu'il créa un portail pour faire disparaître cette nacelle pour l'envoyer dans le néant, il fit cela en poussant un cri, non un rugissement de colère.

"-Ne crois pas m'avoir aussi facilement salle monstre, cria-t-il en dégageant une légère tension sur le bras de l'hybride."

Il ne remarqua pas les autres mouvements de la chose, il vit juste son atterrissage au sol, rabattant ses ailes qui donnèrent la forme d'une cape, se tenant alors droit comme un I, les regardant de ces deux mètres trente, il semblait montré une supériorité envers les mutants. Cette chose était tout de même impressionnante, il était gigantesque, semblait insensible aux pouvoirs des deux mutants, il portait une nacelle comme si c'était normal, il allait être un adversaire redoutable. Un corps de métal composé de quelque morceau de cuir avec des ailes en guise de cape montrait une sorte de chevalier démoniaque ou même au diable lui même. Et ses yeux rouges qui les regardaient, on pouvait croire à des flammes, les flammes de l'enfer, de son enfer, cet ombre était le diable et le parc était son antre. La fuite était une chose impossible et inimaginable pour le téléporteur, il devait faire face à se monstre et celui-ci s'adressa aux confréristes avec cette même voix d'outre tombe, une voix qui n'avait rien d'humain. Sa voix donnait l'effet de deux personnes qui parlait en différé, disant la même phrase avec une voix qui décalait comparé à l'autre, devenant presque incompréhensible. Il demanda aux mutants si ils étaient prêt à quitter ce monde, il les traita de mortel, montrant ainsi une supériorité, cette phrase montrait bien qu'il avait envie de les tué après tout sa présence servait bien à cela et son attaque fut le prélude. Déployant alors ses ailes, Tarnek se préparer à attaquer quand le monstre s'envolerait mais celui-ci dégagea seulement ses bras, découvrant alors deux énormes faux au bout. Les lames brillaient avec la lueur de la lune, avec ses armes, les pensées du russe furent clair et net, si la faucheuse existait, ce mec était sa représentation, mais il masquait son visage sous une capuche, seul se rouge ressortait de l'ombre. Face à ses deux armes, les katanas semblaient être des coton tige mais l'arme ne fait pas le guerrier, c'était la maîtrise et Lamia devait surpasser cette créature pour du combat rapproché. Ce monstre parla à nouveau avec sa voix surnaturelle, il voulait être amusé par les mutants, et sembla même dire qu'il n'en était pas un, rangeant sa place au rang de dieu ou de fantôme ce fut ce que pensait le russe. Mais une chose était sur il n'allait pas s'amuser avec ce monstre, il allait le remettre à sa place et vite fait, il lâcha alors le bras de l'hybride serpent, il ne chercha à aucun moment à se battre, il ne sortit pas son arme de corps à corps, il décala sa tête pour regarder la belle Lamia.

"-Je vais me charger de lui, mais en aucun cas tu ne t'approches de lui car sinon tu vas disparaître de ce monde vite fait, expliqua-t-il en russe."

Durant tout ce temps, le russe ne s'en était pas rendu compte par le simple fait qu'il avait complètement oublié tout ce qui se passait autour, il n'avait pas remarqué les poils de ses bras qui c'étaient redressé, il ne sentait pas cette air froid qui avait remplacé la chaleur de la saison. Il regardait la créature dans les yeux ou plutôt les rubis si l'on puis dire car il ne pouvait pas vraiment considéré cela comme un oeil. Il s'avança un peu vers l'ombre avec un air sur, même si ses portails n'avaient rien fait tout à leur, il était prêt à se battre, à vrai dire il voulait surtout sauver Selena.

"-Si tu veux de la distraction, je vais t'en donner, j'espère que je ne vais pas te vaincre du premier coup, se serait vraiment nul, et puis se débarrasser du grand fantôme du parc en un coup serait vraiment ennuyeux. Mais bon je pense que ta place dans le néant fera un super royaume pour toi, tu verras là bas d'autre cadavre."

Le russe commença alors en tendre ses deux bras vers le monstre, mettant ses mains face au diable noir, il allait faire une attaque ultime, la cage du néant, chose qu'il n'aimait pas faire car il s'agissait d'un one shot. Créant alors simultanément six portails, un en face du monstre, un autre derrière, puis à gauche, à droite et même en haut et en bas. Les portails formaient une cage qui enfermait la créature mais n'était pas encore en contact avec, les murs de la cage se rapprochèrent petit à petit puis à toute vitesse pour devoir à la fin créé un petit cube se décomposant pour fermer les portails et ainsi envoyer le monstre au néant. Durant sa manipulation, la concentration du téléporteur fut énorme, il fixait les portails des yeux, faisant le vide dans la tête, oubliant tout se qui l'entourait, oubliant même la présence de Lamia, ne sentant pas la fatigue lui arriver au point qu'il commença à saigner du nez.

Spoiler:

Le Fantôme allait s'abbatre sur à nouveau eux, ces ailes déployées telle une cape fendaient l'air sans bruit. Il volait indifférent aux lois physique, créature nocturne esquissant un crochet qui défiait les lois de l'apesanteur, un oiseau, ou même un mutant n'aurait jamais pu esquisser le quart de cette démonstration. Cette chose ne volait pas, elle 'était pas soumise aux règles des mortels fait de chaire et de sang, elle se déplaçait sans contrainte. Cela était porteur de lourde significations, qui s'ajoutaient doucement aux informations que l'hybride-serpent connaissait déjà. Cela expliquait aussi tant de chose, pourquoi elle ne pouvait le détecter par sa vision, pourquoi Tarnek n'avait pu l'atteindre lui qui faisait disparaître la matière dans le néant d'une autre dimension. La différence de puissance entre le Fantôme et les deux Confrèristes était semblable à un gouffre aux profondeurs abyssales. Tout les opposaient. Mais Tarnek s'opposa entre le monstre et la jeune femme, créant de son corps un rempart face à leur ennemi commun, prêt à se sacrifier si il la menaçait, l'éloignant d'un bras protecteur, un comportement chevaleresque qui touchait l'hybride-serpent. Le Magicien voulait à tout prix, même à le payer de sa propre existence, sauver Le Serpent. Selena n'avait pas le temps de rêvasser sur son ennemi mortel, leurs deux vies étaient en jeu. Elle ne pouvait compter sur l'homme qui souhaitait la projeter, Selena avait aussi son mot à dire dans le duel à venir. D'un mouvement d'aile il s'élança en direction de la grande roue, lieu où tant de couples, de familles avaient pu contempler le paysage urbain qu'offrait New-York avec son carré de verdure: Central Parc. Des étincelles apparurent quand il percuta la grande roue, un fracas digne des forges de l'Enfer ce fit entendre, comme si le pauvre manège agonisait sous le contact glaciale du Spectre démoniaque, quand vint enfin la surprise, le Spectre aux yeux ensanglantés venait d'arracher l'une des nacelles. Cette action ne laissait rien présager de bon pour la suite des évènements... Qu'elle était donc sa force pour qu'il puisse mutiler cette pauvre carcasse métallique d'une manière aussi simple. Lamia ne pouvait s'imaginer rivaliser au niveau de la force brute face à un individu de ce calibre. Sans souffrir du poids ce l'habitacle métallique, il l'emporta au dessus des deux mutants, lâchant son arme de fortune. Espérant les réduire charpie, en marmelade de chaire humaine. Un avant goût du duel à venir, une mise en bouche peut appétissante. Décidément la différence était trop grande, mais l'hybride-serpent ne s'avouait jamais vaincu. Jamais. Cette femme-serpent était fière, et sans-peur.

Le projectile tombait, doucement, sa vitesse augmentait à chaque secondes, et ils étaient tout deux immobilisé au même endroit, des cibles simples, faciles. Tarnek semblait plonger dans un conflit intérieur, ailleurs, éloigné du monde où son enveloppe physique vivait. Il semblait loin d'ici enfouit dans les profondeurs de son esprit. Combien de secondes allait durer cette transe ? Si cela continuait ils risquaient de trépasser. Une mort sans gloire, sans dignité, chose que la samouraïs des temps moderne ne pouvait se permettre. Lamia n'osait pas se dégager de cette poigne de fer qui maintenait un contact entre les deux êtres, un moment où ils ressentaient chacun la chaleur de leurs corps, leurs pouls battant. Mais Tarnek ne savait pas que sa peau était faite d'écailles, un animal plus qu'une humaine. Selena imaginait milles et un scénarios: si elle devait intervenir se serait brutale, rapide, plonger sur le côtés en serrant contre elle le Magicien. La cabine était à quelque mètres à peine, le sixième sens de Selena lui criait de fuir, de se dégager de sous cette menace, la torturant intérieurement par cet prévention sourde, cet harcèlement aiguë qui pouvait lui faire perdre la tête. Quand soudain le jeune homme se réveilla, ses pupilles emplient d'une haine farouche, illuminant son regard sombre d'une flamme violente. Au dernier moment il leva son bras vers le ciel, créant un portail qui fit disparaitre la nacelle, ajoutant à son effort intense un rugissement de rage.

-Ne crois pas m'avoir aussi facilement salle monstre, cria-t-il en dégageant une légère tension sur le bras de l'hybride. Ajoutait Tarnek, maintenant sa main sur l'avant bras de la jeune femme. Une certaine tension traversait leurs deux corps joint, l'effort réalisé par l'homme l'avait rendu nerveux, tendu. Cette ombre avait transformé Tarnek, réveillant quelque chose d'enfouit.

L'Esprit de Ténèbres changea de direction, défiant les lois de l'apesanteur qui régissait le monde des mortels, réalisant une courbe irréalisable pour des êtres ailés. Le Spectre se posa sur l'asphalte, sa masse était elle qu'il projetait des graviers, morceaux de cailloux, et autres poussières. Enfin il se montrait, descendait des cieux pour venir les scruter de toute sa hauteur. Il était là, à peine à quelques mètres d'eux. Selena resta sans voix, le katana dans une main pendant lestement. C'était lui: le Fantôme aux yeux de rubis, celui qui avait tant fait jaser la presse. Un spectre que la Tatoueuse aurait pu dessiner dans l'un de ces carnets, digne de l'imagination d'un esprit torturé par des visions cauchemardesques.
Le spectre replia ces ailes membraneuses en une longue cape abimée rappelant celle des cavaliers. Il était droit, un port militaire sans mouvement telle une statue de fer et d'une stature imposante. Il dépassait sans difficulté Selena qui n'était pas l'une de ces femmes de petite taille. Le chevalier fantôme était vêtue de l'une de ces armures de métal et de cuir, celle que portait les esprits démoniaques, ou bien ceux qui portait la mort identique à la grande faucheuse. Et sous son ensemble de paladin mortuaire, son visage n'apparaissait pas, comme engloutit dans les ténèbres de son capuchon, seul ses yeux écarlates ressortaient tels deux rubis. C'était la représentation même de l'un de ces cavaliers de l'Apocalypse, porteur du Néant, du Désarroi. Une figure qui imposait le respect, et fascinait à sa manière. Le chevalier ailé se mit à parler, le même ton désincarné comme si deux personnes tentaient de s'exprimer en même, se répétant comme dans échos. L'hybride-serpent devait tendre l'oreille pour comprendre correctement chacun de ces mots, les intonations et autres subtilités du langage.

-Pressez de quitter ce monde, mortels ? Plus une moquerie qu'une réelle question. Il se moquait d'eux les insultait en quelque sorte en les traitant d'être éphémère, insinuant une chose bien plus effrayante: son invulnérabilité, sa tout puissance face au monde physique.

Sans prévenir, toujours aussi mystérieux il déploya ces ailes membraneuses, dégageant ces bras armés à leurs extrémités de lames recourbées similaires à des serpes d'une taille démesurée. Elles luisaient d'une lueur malsaine sous les rayons du clair de lune. Le katana de Selena semblait n'être qu'un vulgaire couteau comparé à ces armes. Mais cette apparence pouvait être seulement de l'esbroufe et ces armes une manière de les dissuader. Une chose était certaine aux yeux du Serpent, il ne pouvait manipuler ces armes aussi bien qu'elle, croisé le fer était son domaine de prédilection, sa spécialité.

-Amusez-moi, mutants !

Les deux Confréristes ne semblaient être que des jouets entre les mains d'un enfant capricieux et violent. Le Fantôme semblait attendre, impassible et immobile comme une statue. Lamia tourna la tête vers son compagnon d'infortune, elle comptait s'élancer telle une furie, abattre son sabre sur ce Spectre pour le renvoyer dans l'outre-tombe, le lacéré avec adresse porque son corps disparaisse. Mais le Magicien semblait avoir d'autres projets, sa poigne d'acier lâcha le bras de Selena, tournant sans tête pour mieux la voir.

-Je vais me charger de lui, mais en aucun cas tu ne t'approches de lui car sinon tu vas disparaître de ce monde vite fait ? Tarnek venait de parler en russe, et ce qu'il exprimait était loin de pouvoir rassurer Selena.

Il avança légèrement s'éloignant davantage de l'hybride-serpent. Disparaître … Allait il envoyer le Cavalier des enfers dans le néant, comme il avait du le faire précédemment avec cette cabine métallique. Il commençait à faire froid, le froid que produisait ce spectre commençait à faire descendre la température corporelle de la jeune femme, mauvaise chose, elle devrait se réchauffer rapidement en bougeant un peu. Pourtant elle voulait aider le Magicien, cessez d'être une spectatrice sur un champ de bataille, afin de détourner l'attention de ce fantôme un instant.

-Dis moi quel est ton nom Spectre aux yeux de rubis, que je sache contre qui je me bat, à moins que tu ne sois que le sous-fifre d'un de ces mortels, une chose sans nom et sans volonté. S'écria la Tatoueuse, fixant le Spectre droit dans les yeux. Son regard de feu affrontant celui de glace de Lamia, le feu face à l'eau. Elle le défiait, immobile et sure d'elle.

Elle rangea son katana au passage, il était à présent totalement inutile à cette distance. Un poids mort. Une gène pour esquiver une charge rapide. Un instant à peine après Tarnek avait prit à son tour la parole s'adressant à leur ennemi commun d'un ton sur.

-Si tu veux de la distraction, je vais t'en donner, j'espère que je ne vais pas te vaincre du premier coup, se serait vraiment nul, et puis se débarrasser du grand fantôme du parc en un coup serait vraiment ennuyeux. Mais bon je pense que ta place dans le néant fera un super royaume pour toi, tu verras là bas d'autre cadavre.

Lamia posa un regard lourd de sens à Tarnek, ses pupilles fendus le fixant avec une intensité rare. Il fallait le laisser en paix, le temps qu'il se débarrasse de cette chose, bien que la jeune femme doutait. Le premier portail n'avait eut aucun effet. Peut être que le pouvoir à venir serait plus puissant. A une vitesse folle il créa six portails, encerclant le chevalier de l'Apocalypse dedans, l'empêchant de sortir de ce piège. Doucement les failles de téléportation se rapprochaient les unes des autres, créant un cube d'une taille minuscule, comprimant le fantôme. Un humain normal aurait été tué, ou bien réduit à l'état de charpie. Quand Selena détache son regard de la manipulation que réalisait Tarnek, l'homme semblait puissé dans ses réserves, concentré pour ne pas céder et libérer le monstre. Mais quelque chose attira l'attention de Lamia, le saignement de nez du Magicien, il poussait sa résistance loin, très loin. L'inquiétude s'empara d'elle, que faire, lui parler ? Se rapprocher de lui ?

-Tarnek, si tu m'entends là ou tu te trouves. Tu as intérêt à survivre sinon tu auras à faire à moi espèce de russe à la manque. Ne fais pas de folie, je peux aussi nous protéger et je n'ai pas envie d'aller te chercher jusqu'en Enfer si il le faut. Selena venait de susurrer cela à l'oreille du Russe, posant ses mains sur les épaules tendu de son ami. Priant pour que cette soirée infernale se termine bien.

Les sirènes de la police retentirent dans l'enceinte du parc hanté, signe que les premières forces de l'ordre ne tarderaient pas à apparaître. Qui serait là ? Le BAM, ou bien une unité de police lourdement armé près à les capturer à grand renfort de coups de feu, de coups de poings. Déjà les petits soldats se déployaient bravement, une patrouille après l'autre tel des petits soldats de plomb dirigé par un général. Mais personne ne pouvait se douter à l'extérieur que bataille faisait déjà rage, deux mutants affrontant un être immortel, ou plutôt une chose qui semblait au dessus des lois physique, hors d'atteinte du tranchant des lames. Quelle serait la surprise des représentants de l'ordre une fois les lieux investit si jamais ils se retrouvaient confronté au cavalier de la Mort se confrontant par pur plaisir aux deux mortels.

L’homme se remettait à faire appel à ses portails. Voilà Soul enfermé dans un irréel cube. Loin de lui l’idée de s’inquiéter. Sachant pertinemment qu’il ne pouvait pas lui-même être atteint, sa seule préoccupation fut d’imposer une fois pour toute sa supériorité. Et ici, la supériorité allait s’exprimer par l’invulnérabilité. Il était évident que l’homme faisait appel à tout son potentiel ou en tout cas, une grande partie. Le démoniaque esprit avait bien remarqué la concentration sur son visage. S’il résistait à cette ultime attaque, s’il ne vacillait même pas, ce serait un gros coup porté au moral de l’ennemi. Il ne devait se méfier que d’une chose : pour ne pas gâcher sa superbe, il devait conserver à tout prix le contrôle de son corps d’emprunt. Il connaissait la sensation, la gêne, la perturbation occasionnée lorsqu’il traversait l’un de ces portails. Cette fois, ce serait surement plus violent. Alors, il se focalisa sur le lien d’incarnation qu’il entretenait par sa concentration.

Le cube, formé des six portails, se ressaieraient. Il finit par entrer en contacte avec la force astrale du démon. Ce qui se produisit ensuite fut rapide, brutal, terrifiant. Tout d’abord, le cube fut parcourut d’un frémissement bien visible. La seconde d’après, le cube s’effondra sur lui-même. Déjà, il n’était plus qu’un amas d’ombre bouillonnant. Encore un instant et voilà tout cette ombre, telle une onde de choc, qui se dispersa à l’horizontal dans l’air. Elle fut accompagnée d’une bourrasque si puissante qu’elle jeta les deux Confrérites au sol. Plus loin, à côté du stand où la journée sont vendus gaufres et beignets, une poubelle se renversa. Son couvercle alla rouler dans un bruit sinistre avant de s’aplatir. Divers autres petits objets furent balayés par la bourrasque mais bientôt, celle-ci ainsi que l’ombre, ne fut plus qu’un souvenir. Le calme revint.

L’être de métal, ce chevalier noir au regard ardent, était toujours là. Il n’avait pas bougé d’un pouce. Impossible de se douter qu’en réalité, Soul avait perdu sa concentration et qu’il avait été éjecté hors de cette enveloppe cauchemardesque. Sa préparation n’avais servi à rien, la force née des portails conjugués l’avait fait plier. Sauf que son corps, devenu inerte, étant dans une position stable, ne s’était pas effondré. Tout juste avait-il baissé les bras. De plus, le vent engendré par l’implosion du cube l’avait épargné comme s’il s’était trouvé au cœur d’un cyclone. Bref, ce mannequin gigantesque se dressait toujours. Seuls ses yeux de feu avaient un temps disparu puisque c’était le spectre qui les créait. Ce détail aurait put être remarqué mais Soul fut trop rapide. Sitôt privé du contrôle de son corps d’emprunt, il n’eut qu’à rétablir le contact, qu’à réincarner l’ange noir duquel il avait été chassé. On l’avait fait sortir, il était re-rentré, tout ça sans un bruit, tout ça en une poignée de secondes. Impossible de remarquer quoi que ce soit. Son regard démoniaque brillait de nouveau, il avait réajusté sa position… sur le plan des apparences, il avait réussi son coup : il paraissait sur ce coup totalement invulnérable.

Et il fallait le souligner bien sûr. A peine la bourrasque passé, le spectre se mit à rire ou plutôt, à ricaner. Un affreux bruit grinçant et méprisant, toujours aussi glacial.

-Vous me décevez, commença-t-il, à l’intention de l’homme. Je vous pensais plus dangereux que cela.

Il commença à s’avancer, d’un pas lent, pesant. Ses lames recourbées étaient abaissées. Il ne se protégeait pas. Mais en avait-il besoin avec cette armure luisante ? Il ne donnait même pas l’impression de vouloir frapper à présent. Il s’approchait simplement, impérieux, et quelque part il n’en devenait que plus terrible. L’écart de puissance était si grand que ce n’était plus un combat. Ce serait tout au plus une exécution. En tournant son regard sanglant vers la femme, il poursuivit.

-On me nome Soul. J’œuvre pour le chaos en ce bas monde si pathétique. Tout ceci n’est qu’un prélude.

En voilà un message sans équivoque. Le spectre continuait de s’avancer mais un bruit le fit faire halte et tourner la tête de côté. On entendait clairement les sirènes de polices depuis quelques instants mais à présent, c’était le son d’un hélicoptère qui crevait le silence.

-Beaucoup de pions sur mon échiquier cette nuit… je devrais presque vous remercier de les avoir conduit à moi. Cela mérite… une récompense… j’imagine…

Soul refit face aux deux confréristes. Il déploya ses ailes, ses lames fendirent l’air dans un ultime avertissement.

-Trêve de bavardage. Dans dix secondes, je passe au carnage. Vous ne pourrez pas vous plaindre de ne pas avoir été prévenu.

Dix secondes… dix secondes pour fuir. La mort de deux intrus dans ce parc n’allait pas compter médiatiquement en vue de ce que Soul avait envie de faire à présent. Alors perdre du temps à les tuer le dérangeait. Bien sûr, le faire ne le dérangeait pas, pas le moins du monde. S’ils voulaient encore se battre, il en finirait une fois pour toute. En attendait, il se mit à rire, le plus affreux de ses rires. Il était le chat. L’homme et la femme étaient les souris.


Après un dérapage, j’immobilise mon véhicule. Je sorts, je ferme et je m’avance. Je compte déjà six voitures de polices et deux fourgons. Je connais l’effectif global qui va se mobiliser. Il n’y a même pas le quart sur place mais le gros des troupes arrive. Ce doit bien être la première fois que je vais me retrouver à la tête de tant d’hommes. J’ai sommeil, j’ai déjà plus de dix-huit heures de travail sur les épaules, mais je n’en montre rien. Je me présente à l’un des vigiles du parc. Tout en parlant, je sors mon badge.

-Agent Wells, du BAM. Je prends en main la situation. Conduisez-moi à votre central.

Alors que je parle, deux nouveaux fourgons du SWAT font leur apparition. Les hommes en combinaison tactique se déploient avec une discipline militaire. Avant de suivre le vigil, je me tourne vers les forces de l’ordre.

-Cernez le parc. Personne ne rentre, personne ne sort. Vous voyez ces immeubles, là, à côté ? Je veux deux équipes de snipers en position dans les cinq minutes ! Exécution !

Et à présent, c’est une autre voiture du BAM qui se présente. L’armada va bientôt être opérationnelle. Je me détourne et je me laisse conduire dans le local qui sert de central. Là, une mauvaise surprise m’attends. Le chef des vigils se présente puis il me montre deux gosses.

-On les a trouvé sur places, explique-t-il.
-Merde, manquait plus que ça. Je m’en occupe après.

Je jette un regard sévère aux deux jeunes personnes. L’une d’elle est en larme et le fait de me voir lui fait peur. Je n’y prend garde. J’attrape la radio et je m’adresse à tous les vigiles.

-Ici l’agent Wells du BAM. A toutes les patrouilles, retirez-vous. Mes hommes prennent le relais.

C'était un étrange spectacle que de voir le Spectre aux yeux de sang être enfermé dans ce dé à coudre composé de portail, comprimé dans un espace minuscule. Voir ce chevalier de fer réduit à néant, disparu de l'univers en un mouvement de Tarnek laissait Selena sans voix, admirative et à la fois jalouse. Les forces qui s'affrontaient désormais dépassaient les capacités de la jeune femme. Elle qui n'était qu'une simple hybride-serpent pouvant lutter dans des duels physiques, jouer de sa lame, se glisser dans des lieux exigus, empoisonner. En cette nuit elle n'avait plus sa place dans ce duel. Le sentiment d'impuissance l'étreignait avec davantage de violence, de force tel un ennemi la lacérant, l'obligeant à regarder la vérité en face, à admettre son inutilité, son parfait rôle de spectatrice. C'était rageant, même offensant pour cette femme-Serpent au sang bouillonnant, chaud comme la braise, prête à faire siffle sa lame pour imposer le respect. C'était un agent de terrain, une bête froide qui avait affronté un nombre de incalculable de dangers le sourire aux lèvres, fière de porter la bannière de la mort au combat. Ici elle n'était plus rien, ni le Serpent, ni l'assassin savourant le sang de ces victimes, prenant un plaisir pur à les torturer. Rien. Pire qu'un être humain .

Le danger... Son sixième sens le lieu criait, la rendant plus nerveuse. Quelque chose approchait d'eux, invisible à leurs yeux, un évènement allait se produire dans peu de temps, dans une poignée de secondes, une pincée d'instants. Selena leva les yeux vers le piège mortel de Tarnek. Il se fendait, se brisait, perdait sa forme originale avant d'imploser de l'intérieur, éclatant en milles morceaux d'un puzzle de brume noire. Une force sans précèdent se dégagea de l'opposition entre leur Némésis et le pouvoir du mutant, d'une couleur blanche, elle semblait courir dans l'air, des chevaux s'élançant dans un galop furieux pour faucher les deux Confréristes. L'onde de choc percuta Selena de pleins fouet, elle n'eut pas le temps de réagir face à ce souffle. Sans s'en rendre compte elle fut séparer du Russe, lui aussi emporté. Ces doigts glissèrent de ces épaules contractées par l'effort. Le Serpent croyait voler. Elle virevoltait telle une poupée désarticulée dans les airs, avant de réatterrir sur l'asphalte si dure, si froid, son torse se cambra sous la violence de l'impact, de minuscules étincelles jaillissaient de la friction entre l'asphalte et les parties métalliques de sa tenue. A terre le temps d'un battement de cil, le temps de reprendre conscience et de pouvoir réfléchir à ce qui venait de se passer. Le Serpent se releva souplement, ondulant au rythme de sa respiration lente et mesurée. Elle se préparait à encaisser une nouvelle charge, une autre aussi brutale et dévastatrice que ce souffle qui l'avait envoyé valser tel un fetue de paille. Inquiète pour son compagnon d'infortune Lamia se rapprochait rapidement de lui, elle jetait parfois de légers regards en biais s'assurant que le Cavalier de l'Apocalypse ne charge pas par surprise, profitant d'une garde baissée. Enfin arrivée à sa hauteur, elle posa une main rassurante sur son épaule, à la limite de l'affection. Cet être imaginaire semblait être fourbe, cruel, sadique, pire qu'un serpent, pire que tout au monde. Il attendait tel un vautour de les voir agoniser, immobile, les bras baisés en signe de sa toute puissance, il n'avait nullement besoin de se défendre face aux deux Confréristes semblait il insinuer. Quand soudain son rire vint briser le silence, ce ricanement digne d'un homme jouant du violon avec une scie émoussée.

-Vous me décevez. Je vous pensais plus dangereux que cela. Cette phrase était à l'adresse de Tarnek.

Cette chose avait un sens de l'humour plutôt décalé pour dire cela. Une telle attaque aurait mit à terre Lamia, ou même d'autres mutants plus ou moins puissant les tuant sans qu'ils puissent riposter bien longtemps. L'écart des puissances était il donc si gigantesque que cela, qu'elle était don la force réelle de leur adversaire, ces autres pouvoirs. D'un pas lourd, à la lenteur presque exagérée dans ce lieu, il débutait une marche funèbre, ses longues faucilles étaient consciencieusement rangées dans ces manches de ténèbres. Un air faussement pacifiste, le calme avant la tempête, l'ouragan qui se repliait sur lui même avant d'éclater. Les regards des ennemis jurés se croisèrent intensément, ses yeux écarlates luisaient toujours de cet même air maléfique. Cette fois ci son message était destiné à Selena, à elle seule. Finalement il accédait à sa requête sans rien demander en échange.

-On me nome Soul. J’œuvre pour le chaos en ce bas monde si pathétique. Tout ceci n’est qu’un prélude.

Que de mots forts, emplit de lourdes significations. Un prélude... Intéressant début de partie d'échec, mais à quoi ? A quel événement ? Qui tirait les ficelles tel un marionnettiste ? Soul que cachait il sous cette apparence de cauchemar ? Une âme tourmentée … Ou bien emplit de haine. Il n'était rien au sens propre, dépourvu d'un corps fait de chaire et de sang, il n'avait surement pas de famille. Il donnait l'impression de fuir quelque chose... Un passé, un avenir, la mort. Toutes les hypothèses étaient envisageable pour ce cacher dans le piège de l'immortalité. Pour l'instant l'hybride n'en disait rien, préférant garder ces pensées pour elle même, fixant d'un regard nerveux sa Némésis. Quand il s'arrêta, stoppant ces mouvements de cavalier sans monture. Le son des hélices d'un hélicoptère, la police, le danger d'être capturer. La radio de Tarnek avait grésillé, crachant des informations qui laissait Lamia dans une faucheuse posture, fuir ou rester avec Tarnek jusqu'au bout. Que pensé de leur lien qui se tissait doucement, surement, comme si le Destin s'amusait à emmêler la corde de son existence à celle d'autre personne, cousant des liens profonds, d'amitié, d'amour, de haine. Que devait elle faire ? Le considérer comme un simple compagnon d'infortune ou bien plus, un ami, une personne de confiance. Elle inspira en silence. Elle resterait et épaulerait le Magicien. Autant pour l'aide qu'il lui apportait, que pour ce qu'il faisait début: la protéger. Cela ne lui avait pas échappé malgré les événements.

-Beaucoup de pions sur mon échiquier cette nuit… je devrais presque vous remercier de les avoir conduit à moi. Cela mérite… une récompense… j’imagine… Annonça t'il sur un ton singeant la joie, comme dans un rêve éveillé. Cette situation lui plaisait, il allait les récompenser à sa manière bien entendu... Selena et Tarnek avait il été manipulé, ou toute cette mascarade avait été le résultat de différents facteurs qui s'engrenaient. Un effet papillon.

Sans bruit il leur refit face, déployant ses ailes immenses pour laisser ressortir ces faux effilées, annonçant que le jeu mortel allait débuter.

-Trêve de bavardage. Dans dix secondes, je passe au carnage. Vous ne pourrez pas vous plaindre de ne pas avoir été prévenu.

Qu'elle blague d'un goût plus que douteux, dix secondes... Avaient ils des têtes à fuir, à tenter de s'éloigner de ce danger pour mieux ce jeter dans les bras du BAM qui les attendait dehors, aux aguets, prêt à les capturer. Selena resterait jusqu'au bout, préférant affrontéé l'agent du Chaos que les personnes du Bam et leur chef, un dénommé Wells. Le Serpent était certes une proie, mais elle n'était pas sans défenses elle avait des crocs pour mordre, une lame pour trancher. Il ne fallait pas que cette chose la sous-estime. Les sous estime ils étaient deux dans cette aventure.

-Je veux bien vous proposer quelque chose Soul, éliminez les troupes du BAM, les policiers et autres personnes qui nous entoure et ensuite je vous affronterais. Allons plus loin pour cette affrontement, je vous promet un spectacle que vous n'oublierez pas. Je suis une femme d'honneur, je ne fuis jamais devant l'ennemi.

Lamia avait surtout émit cette proposition pour qu'il élimine les troupes anti-mutant, celles qui allaient les capturer si Soul ne s'en chargeait pas lui-même. Ces hommes seraient surement équiper d'armes à la pointe de la technologie, leurs équipes composées de sniper, d'hélicoptères, tout un attirail pour capturer des mutants farouche et peu coopératifs. Combien d'agent Selena pourrait éliminer avant d'être capturé et emprisonné pour meurtre. En un battement d'aile il pourrait tous les réduire en charpie, les trancher, les tuer, assassiner, rependre la mort sans se soucier des balles. Quand Tarnek éclata soudainement de rire, peu enjouer par cette récompense, mais aussi peu effrayé par l'être qui leur faisait face. Lui répondant sur un ton de mépris, exprimant ce qu'il ressentait à son attention . Selena l'écoutait à moitié se concentrant sur le monstre prête à parer ces attaques aussi soudaine soit elles. Quand il s'assit, égrenant les secondes lentement une, deux, trois et ainsi de suite jusqu'au dix fatidique. Son égo avait été touché, lorsque soul avait insinué qu'il avait été déçu, qu'il avait sur estimer le jeune homme. Mais il ne se laissait pas aller complétement, la main sur la tsuka (la poignée du katana), prêt à bondir tel un fauve et à pourfendre son adversaire grâce à l'un de ces portails, se redressant petit à petit sur la pointe des pieds au file de son décompte. Le Magicien allait faire un spectacle aux tours mortels, dansant au rythme de ces pouvoirs. L'heure de la contre-attaque avait sonnée, et Selena avait trouvé son rôle. Spectatrice, elle n'allait plus le rester, elle savait désormais ce qu'elle allait pouvoir faire. Protéger Tarnek, devenir une ombre, son ombre, et le protéger, elle serait le bouclier, la lame protectrice. Lui le glaive. Il chargerait sans se soucier de sa défense.

-Tarnek, écoute moi bien. L'hybride-serpent parlait en russe, le regard fixe et le corps tendu à l'extrême. Laisse moi te défendre, je te suivrais comme ton ombre, je serais la ou les faux du fantôme se trouveront, je l'empêcherais de te toucher. Occupe toi de l'attaquer, de le lacéré de ta lame.

Quand il bondit en arrière, avait il perçu les paroles de la jeune jeune femme. Peu importe Selena dégaina son katana en orminium. La lame brillait d'un éclat sauvage, la même lueur éclairait les yeux de l'hybride. Ce n'était plus la tatoueuse au regard rêveur qui faisait face à Soul, c'était le Serpent, elle souriait heureuse de se retrouver dans cette position. En silence, elle se déplaçait suivant les mouvements du Téléporteur sans le gêner. Jusqu'au moment où il créa son fameux portail, la même attaque que contre elle. Dans une position presque animale, l'hybride-serpent était prête à bondir s'apprêtant à défier au corps à corps le fantôme au yeux de sang. Il y avait des points ou cette chose ne pouvait l'avoir la vitesse et la souplesse. Un art qu'elle s'évertuait à développer aux fils de ces meurtres.
L'heure de la bataille avait sonné, les deux Confréristes prêt à se défendre après cette première attaque.

Soul avait une patience très limité quand la situation commençait à lui déplaire. Il ne pouvait tolérer le moindre obstacle, surtout s’ils provenaient du monde matériel qu’il haïssait. Les deux adversaires qui osaient se dresser contre lui faisaient preuve d’un agaçant courage. Le spectre n’était pas parvenu à les terroriser. S’il était-il mal prit ? Ou était l’erreur ? Il avait mis en scène son arrivé, il avait fait une jolie démonstration de force, généralement ça suffisait amplement. Mais là, non. Là, ce duo de mutants en redemandait. Si au moins ils avaient été dangereux, il aurait comprit. Cela aurait été logique que des personnes pouvaient l’attendre persévèrent dans la confrontation. Or, là, le monstre ne risquait pratiquement rien. Bien sûr, il y avait les portails de l’homme mais il pouvait les bloquer. Le désagrément causé était infime comparé à bien d’autres pouvoirs mutants. A part ça, ses ennemis avaient des Katanas. La belle affaire ! Se rendaient-ils seulement compte qu’ils ne pouvaient pas gagner ? Prenaient-ils seulement conscience que persister dans cette bataille perdue d’avance était du suicide ? Le monstre était allé jusqu’à leur offrir une échappatoire, autant par amusement que par curiosité, mais même ça ils n’en avaient pas profité. Etait-il possible d’être aussi aveugle que cela ? Non… Soul avait beau essayé, il ne comprenait pas. Alors puisque le temps pressait, puisque des affaires plus importantes l’appelaient, il se fit une raison. Il était face à deux fous et il n’y avait rien n’a tiré d’eux.

Il y eut un choc métallique. La lame de Tarnek, sortant d’un nouveau portail, avait rencontré le titane du colossal mannequin. L’ange noir ne broncha pas. Il n’eut pas même un sursaut. Son regard surréaliste fixait l’homme puis passa sur la femme, prête à l’action. Le bruit de l’hélicoptère allait croissant. A présent, on pouvait apercevoir l’appareil qui commençait à survoler le par cet à l’illuminer de ses projecteurs. Les sirènes de police se faisaient toujours plus nombreuses.

-Risible, commenta simplement l’esprit démoniaque.

Un mot qui voulait tout dire. L’heure des bavardages étaient révolus, il avait prévenu. Les ailes déjà déployées, il n’eut même pas à préparer sa charge. Il se contenta de charger. Il s’élança en avant. D’un mouvement de pied, il s’était propulsé. A présent, il planait, il glissait sur le sol. 200 kg de titane, sans presque un bruit, s’abattait sur Tarnek. En un instant, la distance entre ce dernier et le monstre étant engloutie. A peine le temps de voir cette lame courbée luire à la lune que déjà elle s’abattait, accompagnée d’un funeste courant d’air. Face à la bête de métal, le Confrériste paraissait si petit, si fragile. S’il eut le temps de comprendre ce qui se passait, car tout allait si vite en cet instant critique, alors il allait se retrouver dans une effroyable certitude : c’était déjà trop tard, dans une fraction de seconde, il ne serait plus de ce monde.

Il aurait fallut être fou pour oser s’interposer. Pourtant, c’est ce que Lamia fit. Usant de ses réflexes, de son entrainement, de son intuition… elle s’était jetée au devant du danger. Son arme, avec légèreté et précision, fendit l’air. Il y eut un choc, un fracas de métal, il y eut des étincelles. Le Katana parait la faux mes les forces étaient inégales. Tarnek reçu en plain visage, non pas la pointe de la faux mais le plat du Katana. Il fut jeté en arrière avec une violence effroyable. Par chance, il ne rencontra rien de vraiment dangereux pendant sa chute. Il alla rouler dans les ordures déversée par la poubelle renversée ce qui amorti légèrement l’atterrissage. Il allait certainement lui falloir un bon moment pour se remettre du coup reçu mais au regard du trépas auquel il était promis, il était un miraculé… grâce à Lamia. La femme serpent, quand à elle, après son acte héroïque, s’était abattue au sol, bousculé par le chevalier ténébreux en fin de course. Elle sentit une poigne de fer se refermer sur sa gorge. Le monstre, d’une main, l’avait attrapé et la souleva comme si elle ne paissait rien. Son visage se retrouva nez à nez avec celui de Soul. Les yeux de feu étaient là, à quelques centimètres à peine. Dans l’ombre du capuchon, elle distingua même un crâne au trait hideusement déformés.

-Pas mal jeune femme, commenta le spectre.

Il reconnaissait volontiers que l’action qu’avait réalisé cette mutante était remarquable. Mais cela ne l’empêcha pas pour autant de lancer Lamia contre un manège. Elle alla douloureusement s’écraser contre la paroi d’acier dans un brut mat, assez inquiétant. La créature n’y était vraiment pas allée de main morte.

-Mais votre présence me lasse. J’ai assez perdu de temps comme ça.

Sur ce, Soul prit son envol et disparu bien vite dans le ciel nocturne. Il n’allait pas tarder à refaire son apparition pour se présenter, cette fois-ci, au forces de l’ordre. En attendant, le SWAT se déployaient. Chaque seconde qui passaient conduisait le parc à être de plus en plus cerné. Bientôt les équipes de snipers seraient en place, bientôt l’assaut serait donné…

Spoiler:

Il fendit l'air tel une flèche, s'élançant dans leur direction prêt à semer la Mort, lui, Le Faucheur, car il n'y avait pas d'autres mot pour le qualifier. Sa faux prêt à leur ôter toute étincelle de vie lorsqu'elle s'abbatrait, le courant d'air glaciale qu'il produisait glaçait Selena jusque dans son esprit. En cette nuit elle allait affronter un adversaire d'un autre calibre, d'un autre univers. La lame s'abbatait impassible, le mouvement était vif. Tarnek ne pourrait jamais paré un coup pareil. Et là Selena agit. Était elle dépourvu de conscience ? Ne comprenait elle pas que ce Cavalier de l'Apocalypse allait la réduire en charpie par ces faux ? Qu'importe elle s'était élancé, ces cheveux couleur de jais en arrière, remuant dans l'air tel de la soie sombre, son corps tendu prêt à s'abbatre contre ces lames protégeant son compagnon d'infortune, l'hybride-serpent gardait un regard froid, décidé, un éclat meurtrier illuminait ces pupilles fendues couleur de saphir. Cette chose, ce spectre, ce Fantôme quoi qu'il fut était véloce, pour humain. Mais il n'avait jamais affronté des adversaires équipés d 'armes feu, se défendant contre des personnes en surnombre. Non il n'avait pas vécu ces épreuves, lui fort de corps immortel, lui dont la chaire avait disparue depuis longtemps. Le Serpent avait adapté le style millénaire des samouraïs, alliant élégance, rapidité et agilité au contexte de survie, la bataille pour l'existence, les hécatombes foudroyantes. Elle pourrait le contrer aisément, opposant l'orminium au titane, sa technique à sa force brute. Le Serpent se glissa aisément entre son compagnon et sa Némésis, se projetant à l'aide d'un coup violent talon vers le haut, tenant à deux mains la tsuka d'un air enragé. Un masque bestiale aux traits enragés venait de se transposer sur son visage doux et rêveur.

Et ce qui devait arrivé, arriva. Inévitable. Cruel. Violent. L'affrontement eut lieu, le métal s'entrechoquait dans un déchirement violent, dans un crissement sourd, projetant sous la force de l'impact de minuscules étincelles d'une couleur bleutée le temps de ce contact subit. Une seconde, deux secondes avec que les forces ne reviennent à égalité. Et l'ange aux cheveux couleur de ténèbres s'envola à nouveau, sa lame heurtant le visage de Tarnek malgré ces efforts, l'entaillant au visage. Au moins il était désormais sauf, au moins il avait survécu à cet assaut inhumain. Pour une fois dans sa triste existence Selena avait réussit à protéger quelqu'un. Et les deux Confréristes furent projetés en arrières avec une puissance surhumaine. Cependant c'était Tarnek qui avait volé loin d'elle, allant s'écraser loin du fantôme, loin de ces abominables faux. Elle souriait, un imperceptible mouvement de lèvre avant de s'effondrer au sol, le souffle coupé par la violence du choc. La douleur lui perçait le corps, lui entaillait ces membres meurtri par cet assaut. Son sabre était toujours dans sa main droite, comme tenue dans un étaux d'acier, brillant d'un pauvre éclat.

-Il ne... fallait pas... me sous-estimer..., ne me mêle pas... Jamais... à ces humains ,cracha t'elle entre souffles, des intonations duent à la douleur perçaient.

Quand soudainement son sixième sens lui cria de fuir, de partir, le danger approchait. Le Fantôme aux yeux de sang venait pour l'achever, et elle qui souhaitait s'enfuir, se relever pour lui faire face, elle arrivait à peine remuer les doigts de la main gauche. L'impact avec l'asphalte avait rude, brutal, son corps n'avait pas apprécié sa manière de déguster le béton. L'hybride-serpent ne comprenait pas comment elle était encore ici, entière, sans rien de casser. A y réfléchir peut être que quelques unes de ces côtés c'étaient fêlées. Rien de bien grave. Selena croyait que sa vie arrivait à son terme, que son histoire allait se terminé ici dans ce parc d'attraction, c'était triste à dire, mais personne ne viendrait la pleurer. Elle vivait seul avec pour seule compagnie des cadavres, des dessins, et sa conscience. A quoi pouvait elle donc s'attendre. Cette sensation du danger qui approchait ne cessait de la torturer devenant de plus en plus forte à chaque pas de ce spectre, quand soudain elle sentit une main glaciale se refermé sur sa gorge, une étreinte glaciale et asphyxiante. L'hybride-serpent suffoquait, tentait de respirer vainement, privée d'oxygène par ce monstre de fer et de cuir. Il la souleva comme un fêtue de paille, l'obligeant à fixer ce spectre droit dans les yeux. Fixer la mort en face, faire preuve de courage et partir la tête haute. Ces crochets sortir et par instinct elle tentait de mordre, de déchirer son adversaire à coup de dents, mouvements inutiles. Malgré tout ces yeux brillaient du même éclat farouche, meurtrier, et haineux. Quand elle vit ce que cachait cette large capuche, un crâne humain déformé, une caricature de crâne humain. Des orbites déformés, des traits exagérés à l'extrême, cette chose n'avait d'humain que l'esquisse la forme.

-Pas mal jeune femme

Un compliment. Devait elle sourire, se sentir honoré, qu'importe, cela ne changerait peut être rien à son destin. Ces muscles lui causaient des douleurs lancinantes. Qu'attendait il pour l'achever, voulait il se délecter de sa lente agonie ? La voir lutter pour une bouffée d'air ? D'un geste ample il l'envoya contre un manège, heureusement à la surface lisse. L'hybride virevoltait dans les airs, revenu à son état de poupée désarticulée et sans volonté, son katana toujours en main par le miracle de sa volonté.
Un bruit, quelque chose qui casse, qui se fissure, qui se brise. Une envie de recracher, de vomir. Une douleur fulgurante dans la poitrine. Combien de côtés brisées, une, deux, trois... Selena ne préférait pas savoir, elle devait ignoré ses blessures au maximum pour partir avant que les forces de l'ordre ne parviennent à les capturer. Sur une dernière phrase d'adieu, Soul s'envola, l'ombre qu'il était disparu dans les ténèbres de cette nuit. Préférant rejoindre des pions surement plus amusant. Le Serpent sentait ses yeux se fermer, épuisée, du repos, juste un instant de repis. Dans le profondeur de l'insconcient ou la jeune femme sombrait, elle sentait autre chose aussi, quelque chose d'étrange sur sa perception du danger, s'éloignait réduisant son intuition sourde et dérangeant sur le corps de Selena. Il partait en direction des policiers, vers leur chef, en direction du nord.

-Selena ! Selena

C'était une voix qui l'appelait désespérée. Une voix emplit de souffrance. Tarnek. Non, elle ne pouvait pas se laisser capturer ainsi. La jeune femme inspira et expira profondément ravivant la douleur qui courait dans sa poitrine, le brasier de la douleur. Ses yeux fendus s'ouvraient doucement et surement, petit à petit son corps recommençait à répondre: ces jambes, ces bras, sa tête tout semblait revenir sous son contrôle. Dans peu de temps elle pourrait se mouvoir. Le Serpent fixait Tarnek, lui aussi était dans un état pitoyable. Il empestait le sang, la douleur, se trainant pour arriver jusqu'à elle, tentant de marcher. Arrivé à son niveau il s'effondra à ces côtés, à genoux presque suppliant, avant de laisser éclater sa colère, se vengeant sur ce qui les entourait avant de déversé sa frustration dans ces paroles. Selena respirait doucement, le laissant faire, observant l'entaille qu'elle lui avait causé durant sa défense. Du sang s'écoulait de la blessure, le balafrant à vie. Devait elle sans vouloir pour cette marque à vie qu'elle lui laisserait à la place de l'avoir laissé mourir. Un débat qu'il faudrait remettre à plus tard. Une fois qu'ils seraient tout deux en lieux sur.

-Tarnek mon pauvre regarde ce que je t'ai fais, mon dieu comment puis je me faire pardonner. Un sourire éclairait son visage. Je suis désolée. tu n'as pas besoin de me protéger. C'est de ma faute si je suis comme cela, et je préfère nous voir vivant que toi mort. Elle prit une pause, respirant doucement. Si ! Tu devais naitre car son toi je n'aurais pas connu le bonheur d'être accompagné, de pouvoir compter sur quelqu'un, sur toi, ta présence. Une autre pause avant de reprendre. Tu as défendu ta vie, tes valeurs dans ce combat, tu es un confrériste. Et tu vaux plus que tout ceux que j'ai rencontré, tu n'as pas fuis, tu … Elle toussa ces côtés la lançaient. Nous devons quitter ce lieu, fuir, rejoindre la Confrérie, et devenir plus fort. Ensemble nous y arriverons. Toi. Et. Moi. Ensemble.

Sur ce mot elle lui prit sa main, la portant jusqu'à ces lèvres et l'embrassant. Doucement elle se mit au niveau de Tarnek, admirant son dos abimé per ces milliers d'éclats de verre. Il fallait lui redonner confiance, le rassurer. D'un mouvement sur elle lui posa la main sur la nuque, essuyant du sang qui goutait sur ces lèvres. Doucement elle l'embrassa sur sa joue, le serrant contre elle, prenant garde à ne pas appuyer sur les morceaux de verre, caressant son visage, ces cheveux. Ils fallaient fuir. Et désespérée elle tentait de le réconforter, le tenant dans ces bras tel un petit enfant. Lui donnant autant d'affection qu'elle le pouvait. Mais son sixième sens revenait à la charge, quelque chose arrivait, les entourait venait de tout les côtés, le BAM, les forces spéciales. Il fallait fuir maintenant

-Viens fuyons, partons d'ici. Loin de tout ce monde.

-Les gardiens se sont retirés et nos hommes ont prit la relève, monsieur Wells. Le parc est cerné. Nos effectifs sont pratiquement tous en position.
-Bien, répondis-je. Quand est-il de nos snipers ? Il nous faut leur appui pour l’intervention.
-Une équipe en place au sommet du building nord. L’autre devrait être en position dans une poignée de minutes. J’ai ordonné à l’hélicoptère sur place de débuter la reconnaissance.
-Que les équipes d’interventions se tiennent prêtes. Ils savent qu’on est là, il s’agit de ne pas trop les faire attendre. L’agent Mac Caster prendra la tête de l’intervention dans le parc.
-Bien monsieur. Tout sera prêt quand viendra votre signal.

« Ils », c’était les infâmes raclures qui se terraient dans ce parc. Des criminels, des assassins… j’étais fermement décider à leur faire comprendre qu’on ne transgressait pas impunément les lois de la société. Le filet allait se refermer sur eux, les attraper ou les broyer, à eux de voir. Evidement, ce que nous savons, ce que nous avons constaté, nous incites à la prudence. Je suis responsable des vies qui se dévouent pour garantir l’ordre public. Ce large trou découvert à l’entré du parc est un indice de plus que nous avons affaire à du lourd. Voilà bien pourquoi j’ai demandé, sitôt le trou découvert, l’envoi de Mandroides sur places. Le QG doit me recontacter pour me dire ce qu’il en est.

-Heu… un café ?

C’est le type du central. Il est à côté de moi. Il doit se sentir inutile maintenant que je suis là. Et s’il me propose cela, ce doit être que mon visage affiche plus que je ne me l’imaginais ma fatigue. Je me tourne vers lui, j’hésite l’espace d’une seconde, puis je fais :

-Oui, volontiers, merci.

Sur ce, mon téléphone sonne.

-Wells ? dis-je en décrochant.

C’est le QG. Un camion de Mandroides vient de partir pour le parc. Il lui faudra bien une demi-heure pour arriver sur place, autant dire une éternité, mais c’est mieux que rien. Si la situation s’envenimée, je tiendrais le siège du parc en attendant le considérable apport de puissance procuré par les Mandroides.

Tout d’un coup, une voix retenti dans mes écouteurs. C’est le pilote de l’hélicoptère. Il signale, un peu affolé, l’approche d’un objet volant en direction de son appareil. Je m’apprête à lui ordonner d’ouvrir le feu mais je comprend que c’est déjà trop tard.


L’hélicoptère c’était déjà dangereusement approché d’eux. Il survolait le parc, à faible altitude, et balayait les lieux avec son puissant projecteur. Mais voilà, une ombre ailée avait fondu sur lui. S’en suivit un fracas que la distance et le bruit des moteurs de l’appareil rendit assez discret. Mais la suite n’en fut pas moins impressionnante. L’hélicoptère, déstabilisé, endommagé, plongea en vrille. Une poignée de seconde plus tard, il allait s’éventrer dans un manège. La structure d’acier s’effondra. Cette fois, le bruit fut effroyable d’autant plus que ce crash avait eut lieu à proximité du duo de terroristes. Encore quelque secondes et l’épave de l’hélicoptère se changeait en boule de feu. Il y eut plusieurs explosions, puis ce ne fut plus qu’un braser. Et là, à la lueur des flammes, perché au sommet des vestiges du manège, le chevalier ténébreux se dressait. Il avait déployé ses ailes, il avait déployé ses bras. Plus que jamais, il était majestueux et terrible. Quand il prit la parole, ce fut d’une voix si forte qu’on l’entendit dans tout le parc. Cette voix désincarnée, inhumaine, conservait cette même malveillance.

-New York ! Je suis venu pour te consumer ! Je suis venu pour emplir tes rues de terreur ! Dans l’ombre de ta décadence, j’ai grandi, je me suis nourri ! Aujourd’hui ce parc, demain qui sait où je frapperais ! New York ! Soul est ton tourment !


-Vous avez entendu, monsieur Wells ?
-Un autre dément qui se prend pour un dieu.

Ma voix trahissait ma rage et mon méprit. Si cette chose pensait m’intimider, elle se mettait le doigt dans l’œil jusqu’au coude. Je m’adresse à mes hommes par l’intermédiaire de mon micro.

-Mac Caster, vous le voyez d’où vous êtes ?
-Oui Wells.
-Adressez à ce mutant une réponse claire !
-Avec joie.


-Avec les salutations du BAM, connard !

Mac Caster, c’était un individu de haute taille, une vraie montagne de muscles. Lui-même mutant, il avait un faible pour les armes lourdes… voir très lourdes. Il brandit son démesuré lance-missiles, visa et tira. Ce ne fut non pas un mais trois fusées qui s’abattirent dans un sifflement digne d’une artillerie. Le monstre ailé quitta son perchoir juste avant que celui-ci vole en éclats sous les trois explosions.

La chasse était ouverte…

Spoiler:

Parfois le Destin avait une fâcheuse tendance à vouloir s'acharner contre une petite poignée d'individus, en rajoutant plus d'un malheur pour que l'instant, la journée, ou bien leur vie ne soit qu'un assemblage des pires misères pouvant exister.
En ce moment c'était ce qui semblait se passer contre les deux Confrèristes, ils étaient dans un bien piteux état, l'un le dos recouvert de milliers d'éclats de verres, le visage balafré, tandis que l'autre se retrouvait à terre, plusieurs côtés cassées... Des caricatures d'êtres humains, des poupées de tissus réduits à l'état de charpie.

Selena souffrait de ces côtés continuellement, le choc passé, le temps d'essayer de réconforter Tarnek et son corps avait cessé d'interrompre le message nerveux de la douleur. Mais bien vite la douleur revint à la charge, elle ne pouvait plus se battre, se déplacer lui couterait des cris et une grande douleur... Et tout cela durerait surement pendant un long moment. Une soirée peut ordinaire, et cauchemardesque.
L'hybride-serpent vit le Russe se mettre à prier en silence, joignant ces mains, paumes contre paumes semblable à une statue de saint, les paupières closes. Devait elle être surprise, lui dire que cela semblait dérisoire, prier pour espérer quoi ? Un signe du divin, ou bien joindre ces vœux les plus chers pour qu'ils puissent s'échapper sans laisser leur vie dans ce maudit parc hanté. Alors elle pria de tout son cœur, de toute son âme, même si ces mains ne se joignaient pas, elle suppliait en silence cette force supérieure si elle existait. Quand il rouvrit ces yeux, il semblait déterminer, une nouvelle lueur brillait au fond de ces yeux. C'était rassurant, il n'abandonnerait pas. Sans prononcer un mot, il la prit dans ces bras, la soulevant comme si elle ne pouvait pas marcher... Et le russe n'était pas loin de la vérité, chaque mouvements, chaque respirations crispaient le visage de la jeune femme. Tarnek semblait avoir de la peine avec ce poids supplémentaire, peut être devait elle lui dire de l'abandonner ici, si le BAM la capturait ils la soigneraient, c'était déjà cela de gagner. Mais les yeux de son compagnon d'infortune changèrent rapidement d'expression, pourquoi cette peur ? Que pouvaient ils risquer d'autres. La réponse ne tarda pas, Lamia ne savait pas comment prendre la chose, lui dire de stopper cette folie et de se rendre, ou bien de tenter leur chose. Qui ne tente rien, n'a rien, un adage bien connu.

-Arrête de t'excuser... Pareil pour moi, un grand honneur... Des paroles entrecoupées de nombreuses pauses pour respirer, éviter de gémir. En enfer avec toi... C'est plus marrant à deux... Pas la conscience propre non plus... J'ai confiance en toi... Tarnek.

Selena se voulait rassurante, quitte à aller en Enfer, ils feraient un tour à deux, peut être que leur errance sur ces terres de cendres et de flammes seraient supportable. Un peu de compagnie ne faisait jamais de mal, et dans les limbes elle rencontrerait peut être des personnes avec qui elle avait une histoire à régler.
C'était étrange de se trouver contre lui, porter, devait elle se laisser sombrer dans l'inconscience, se laisser bercer dans un sommeil entrecoupé de cette douleur et espérer que cette nuit ne soit qu'un cauchemar. Mais la chaleur du corps de Tarnek, son odeur, les bruits qui les entouraient, tout cela était trop réel, et ce danger qui approchait...

Les secondes s'écoulaient aux rythmes des pas lourd du Téléporteur, il était exténué, ses forces le lâchaient petit à petit. Lamia gardait ces yeux couleur de saphir ouvert, fixant le portail ouvert, cette masse prêt à les engloutir vivant. Alors elle ferma les yeux, priant de toute sa foie, suppliant de les laisser vivre encore lentement, comme si ces pensées pouvaient leurs permettre de survivre à cet Enfer. L'hybride-serpent sentit qu'il expira encore une fois, profondément, longuement, cherchant peut être à ce donner du courage.
Quand il franchit le portail, et vint le choc. Encore un autre. Violent. Rapide. Douloureux.. se fut suffisant pour que sa conscience cède face aux portes de inconscience, c'était la souffrance de trop, ce que son corps ne pouvait plus supporter. Il avait atteint sa limite, son seuil.
Le Serpent avait sombrer dans l'inconscience, dans les abimes de son esprit. Elle ne sentait plus rien, n'entendait rien, comme immunisé contre la douleur de l'extérieur, sa froideur, ses horreurs. Où était elle ? Dans la dimension de Tarnek ? Non elle ne voyait aucune personne... L'hybride savait qu'elle était consciente, du moins elle le pensait, dans un endroit sombre. Devait elle crier ? S'agiter, quand une chose commença à s'approcher, un petit être au visage si familier: Loïs. Son maitre, tuteur, frère et père.
-Que fais tu là Loïs ? Tu as disparu de ma vie. J'hallucine !
-Je suis ici sois heureuse, je passe te dire bonjour comme tu es inconsciente et qu'à ton réveille tu m'auras oublier. Son sourire triste sur ces lèvres
-Je...
-Tu es dans un sale état ma pauvre, mais je dois te féliciter tu as réussis à évoluer un peu, continues comme cela et tu deviendras plus puissante que moi. Enfin, je suis heureux de te revoir, tu n'as pas changer d'une écaille.
-Tu viens juste me dire salut pour me féliciter, et tu repart comme cela ?! Tu te moques de qui Loïs, tu m'abandonnes, j'ai pleuré, j'ai souffert, j'ai du ...
-Tu as suivis ta propre voie, confrériste peut être, mais tu es devenue comme tu le voulais, tu n'as plus besoin de moi, j'ai fais ce que je devais à ton égard. Une larme qui coule le long de sa joue.
-Te reverrais je un jour ?
-Je ne veux rien te promettre. Suis ton chemin petit serpent, ma Lamia. Adieu. Un baiser sur le front en guise d'aurevoir.
-Attend moi, encore un peu Loïs.

Lentement le Tatoueuse reprenait pied avec la réalité. Se souvenant d'un regard, la chaleur d'un souffle contre son front, une voix douce, avait elle rêvé, dormit ? Ou était elle ? Les souvenirs de cette terrible nuit revenant à la charge dans l'esprit de la jeune femme, Des mains la manipulait avec lenteur et précaution, comme craignant de la casser sous un secousse brusque, était elle devenue de la porcelaine pour qu'on fasse attention à elle de cette manière... Et cette lueur blanche et vive, ils étaient avant dans l'obscurité e maintenant dans la lumière. Comment ce nommait déjà son compagnon d'infortune... Un prénom russe, Tar.. Tarnek. Les souvenirs revenaient doucement à leur place, s'enchâssant les uns dans les autres pour reconstituer les évènements: leur duel au sabre, le BAM, le fantôme, ces côtes brisé, le Téléporteur le dos ensanglanté.

Une voix masculine la suppliant de ne pas mourir avant d'être arriver à la Confrérie. Enfin elle allait pouvoir y aller, découvrir enfin ou se trouvait ce lieu, berceau des mutants sous les ordres de Magnéto. Et qu'elle entrée ils allaient faire tous deux, blessés, en piteux état, de quoi faire sourire les plus cynique.
Lamia remua doucement la main, faisant un V de Victoire avec son index et son majeur, souriant légèrement malgré ces yeux mi-clos.

-Je ne mourrais pas ce soir... Pas encore... Encore... Crois en toi... Je.

Les bruits de la route, des voitures, les lumières et les odeurs de New-york. Ils étaient de retour dans le monde réelle avec ces désagréments. Quand son sixième sens venait la tirailler à nouveau en plus de cette douleur lancinante à la poitrine, l'horreur ne faisait que débuter... La conduite de Tarnek était houleuse, et provoquait des ondes de choc qui se propageaient dans le corps de Selena, gémissante. Les évènements s'enchainèrent, le Téléporteur les téléporta jusqu'à la Confrérie.
Ils étaient désormais tout les deux à l'abri dans l'enceinte protectrice de ce lieu. Quand Lamia l'entendit tomber à terre après qu'il l'avoir posé. Pour la première fois depuis longtemps Lamia ouvrit ces yeux, fixant d'un air impuissant le russe. Il gisait inconscient au sol, à bout de force. Comme elle. Les mutants présents les fixèrent interloqués, ne reconnaissant surement pas cette inconnue, mais bien vite ils furent prit en charge. Des mutants les transportèrent jusqu'à l'infirmerie dans des civières, ils parlaient, mais le sens de leurs mots échappaient à Selena.

-Je t'en supplie Tarnek survit. Sa dernière phrase.

Spoiler:

Soul pouvait s’estimer heureux. Il avait obtenu ce qu’il désirait, il avait attiré l’attention sur lui. Rester d’avantage, luter contre les forces de l’ordre, ne lui serviraient guère. Au contraire, il risquait simplement d’y perdre son corps d’emprunt, cet appréciable ange noir, l’une des plus belles pièces de la collection « léguée » par le défunt Welfolt. Alors, n’en déplaise à l’agent Wells qui ordonnait de donner l’asseau, l’effroyable spectre s’évanouit dans la nuit. Il se voulait insaisissable ; il voulait donner à ses adversaires une impression d’impuissance. On le vit à peine frôler le toit d’un building, fondre sur l’une des deux équipes de snipers. On ouvrit le feu sur lui, déjà il était trop tard. Ses lames funestes emportèrent deux âmes dans sa fuite. Faute d’hélicoptère ou d’autre moyen rapide pour le suivre à travers la vaste cité, on perdit rapidement sa trace. Wells enrageait. Quand à Andrew et Emilio, ils furent bien heureux de se sortir de cette sordide histoire sain et sauf. Bien sûr, on ne les laissa pas partir si facilement. On les interrogea plus ce fut à leurs parents de les récupérer. L’envie de repartir à l’aventure les quitta… au moins pendant plusieurs semaines.


-Cela faisait quelques jours déjà que de curieuses rumeurs courraient sur ce parc d’attraction. Plusieurs incidents graves s’y étaient déroulés, notamment deux accidents mortels. Cette nuit, les événements ont prit une toute autre tournure. Il semblerait qu’un drame ait eu lieu, provoquant plusieurs morts chez les gardiens chargés de la surveillance du lieu mais aussi parmi les forces de l’ordre. Une demoiselle m’a raconté avoir vu la scène depuis la fenêtre de son appartement et elle m’assure avoir vu un hélicoptère s’écraser ainsi qu’une curieuse chose voler au-dessus du parc. Il y a pas moins d’une minute, un gardien m’a confié qu’il y avait beaucoup de monde cette nuit dans le parc. Entendez par là beaucoup de monde qui ne devraient pas normalement y être. L’intervention du BAM laisse penser que ce sont une fois de plus des mutants à l’origine du drame. S’agit-il d’un attenta de la Confrérie ? Pour l’instant, les autorités n’ont fait aucune déclaration officielle, mais ce ne devrait pas tarder.

Enfoncé dans le divan, une bouteille à moitié vide de vin à la main, Gregor ne cessait pas d’avoir de petits rires déments en regardant les informations télévisées. Ha, décidément, qu’est-ce que la vie était devenue amusante depuis qu’il avait rencontré le seigneur noir. Désormais, il travaillait pour lui et il en était tout fier. Le monstre avait que tout ceci n’était un début, que bientôt ils seraient nombreux à rejoindre la cause du grand chaos. Migraine avait si hâte…