Night of Madness [PV]

L’homme se remettait à faire appel à ses portails. Voilà Soul enfermé dans un irréel cube. Loin de lui l’idée de s’inquiéter. Sachant pertinemment qu’il ne pouvait pas lui-même être atteint, sa seule préoccupation fut d’imposer une fois pour toute sa supériorité. Et ici, la supériorité allait s’exprimer par l’invulnérabilité. Il était évident que l’homme faisait appel à tout son potentiel ou en tout cas, une grande partie. Le démoniaque esprit avait bien remarqué la concentration sur son visage. S’il résistait à cette ultime attaque, s’il ne vacillait même pas, ce serait un gros coup porté au moral de l’ennemi. Il ne devait se méfier que d’une chose : pour ne pas gâcher sa superbe, il devait conserver à tout prix le contrôle de son corps d’emprunt. Il connaissait la sensation, la gêne, la perturbation occasionnée lorsqu’il traversait l’un de ces portails. Cette fois, ce serait surement plus violent. Alors, il se focalisa sur le lien d’incarnation qu’il entretenait par sa concentration.

Le cube, formé des six portails, se ressaieraient. Il finit par entrer en contacte avec la force astrale du démon. Ce qui se produisit ensuite fut rapide, brutal, terrifiant. Tout d’abord, le cube fut parcourut d’un frémissement bien visible. La seconde d’après, le cube s’effondra sur lui-même. Déjà, il n’était plus qu’un amas d’ombre bouillonnant. Encore un instant et voilà tout cette ombre, telle une onde de choc, qui se dispersa à l’horizontal dans l’air. Elle fut accompagnée d’une bourrasque si puissante qu’elle jeta les deux Confrérites au sol. Plus loin, à côté du stand où la journée sont vendus gaufres et beignets, une poubelle se renversa. Son couvercle alla rouler dans un bruit sinistre avant de s’aplatir. Divers autres petits objets furent balayés par la bourrasque mais bientôt, celle-ci ainsi que l’ombre, ne fut plus qu’un souvenir. Le calme revint.

L’être de métal, ce chevalier noir au regard ardent, était toujours là. Il n’avait pas bougé d’un pouce. Impossible de se douter qu’en réalité, Soul avait perdu sa concentration et qu’il avait été éjecté hors de cette enveloppe cauchemardesque. Sa préparation n’avais servi à rien, la force née des portails conjugués l’avait fait plier. Sauf que son corps, devenu inerte, étant dans une position stable, ne s’était pas effondré. Tout juste avait-il baissé les bras. De plus, le vent engendré par l’implosion du cube l’avait épargné comme s’il s’était trouvé au cœur d’un cyclone. Bref, ce mannequin gigantesque se dressait toujours. Seuls ses yeux de feu avaient un temps disparu puisque c’était le spectre qui les créait. Ce détail aurait put être remarqué mais Soul fut trop rapide. Sitôt privé du contrôle de son corps d’emprunt, il n’eut qu’à rétablir le contact, qu’à réincarner l’ange noir duquel il avait été chassé. On l’avait fait sortir, il était re-rentré, tout ça sans un bruit, tout ça en une poignée de secondes. Impossible de remarquer quoi que ce soit. Son regard démoniaque brillait de nouveau, il avait réajusté sa position… sur le plan des apparences, il avait réussi son coup : il paraissait sur ce coup totalement invulnérable.

Et il fallait le souligner bien sûr. A peine la bourrasque passé, le spectre se mit à rire ou plutôt, à ricaner. Un affreux bruit grinçant et méprisant, toujours aussi glacial.

-Vous me décevez, commença-t-il, à l’intention de l’homme. Je vous pensais plus dangereux que cela.

Il commença à s’avancer, d’un pas lent, pesant. Ses lames recourbées étaient abaissées. Il ne se protégeait pas. Mais en avait-il besoin avec cette armure luisante ? Il ne donnait même pas l’impression de vouloir frapper à présent. Il s’approchait simplement, impérieux, et quelque part il n’en devenait que plus terrible. L’écart de puissance était si grand que ce n’était plus un combat. Ce serait tout au plus une exécution. En tournant son regard sanglant vers la femme, il poursuivit.

-On me nome Soul. J’œuvre pour le chaos en ce bas monde si pathétique. Tout ceci n’est qu’un prélude.

En voilà un message sans équivoque. Le spectre continuait de s’avancer mais un bruit le fit faire halte et tourner la tête de côté. On entendait clairement les sirènes de polices depuis quelques instants mais à présent, c’était le son d’un hélicoptère qui crevait le silence.

-Beaucoup de pions sur mon échiquier cette nuit… je devrais presque vous remercier de les avoir conduit à moi. Cela mérite… une récompense… j’imagine…

Soul refit face aux deux confréristes. Il déploya ses ailes, ses lames fendirent l’air dans un ultime avertissement.

-Trêve de bavardage. Dans dix secondes, je passe au carnage. Vous ne pourrez pas vous plaindre de ne pas avoir été prévenu.

Dix secondes… dix secondes pour fuir. La mort de deux intrus dans ce parc n’allait pas compter médiatiquement en vue de ce que Soul avait envie de faire à présent. Alors perdre du temps à les tuer le dérangeait. Bien sûr, le faire ne le dérangeait pas, pas le moins du monde. S’ils voulaient encore se battre, il en finirait une fois pour toute. En attendait, il se mit à rire, le plus affreux de ses rires. Il était le chat. L’homme et la femme étaient les souris.


Après un dérapage, j’immobilise mon véhicule. Je sorts, je ferme et je m’avance. Je compte déjà six voitures de polices et deux fourgons. Je connais l’effectif global qui va se mobiliser. Il n’y a même pas le quart sur place mais le gros des troupes arrive. Ce doit bien être la première fois que je vais me retrouver à la tête de tant d’hommes. J’ai sommeil, j’ai déjà plus de dix-huit heures de travail sur les épaules, mais je n’en montre rien. Je me présente à l’un des vigiles du parc. Tout en parlant, je sors mon badge.

-Agent Wells, du BAM. Je prends en main la situation. Conduisez-moi à votre central.

Alors que je parle, deux nouveaux fourgons du SWAT font leur apparition. Les hommes en combinaison tactique se déploient avec une discipline militaire. Avant de suivre le vigil, je me tourne vers les forces de l’ordre.

-Cernez le parc. Personne ne rentre, personne ne sort. Vous voyez ces immeubles, là, à côté ? Je veux deux équipes de snipers en position dans les cinq minutes ! Exécution !

Et à présent, c’est une autre voiture du BAM qui se présente. L’armada va bientôt être opérationnelle. Je me détourne et je me laisse conduire dans le local qui sert de central. Là, une mauvaise surprise m’attends. Le chef des vigils se présente puis il me montre deux gosses.

-On les a trouvé sur places, explique-t-il.
-Merde, manquait plus que ça. Je m’en occupe après.

Je jette un regard sévère aux deux jeunes personnes. L’une d’elle est en larme et le fait de me voir lui fait peur. Je n’y prend garde. J’attrape la radio et je m’adresse à tous les vigiles.

-Ici l’agent Wells du BAM. A toutes les patrouilles, retirez-vous. Mes hommes prennent le relais.

C'était un étrange spectacle que de voir le Spectre aux yeux de sang être enfermé dans ce dé à coudre composé de portail, comprimé dans un espace minuscule. Voir ce chevalier de fer réduit à néant, disparu de l'univers en un mouvement de Tarnek laissait Selena sans voix, admirative et à la fois jalouse. Les forces qui s'affrontaient désormais dépassaient les capacités de la jeune femme. Elle qui n'était qu'une simple hybride-serpent pouvant lutter dans des duels physiques, jouer de sa lame, se glisser dans des lieux exigus, empoisonner. En cette nuit elle n'avait plus sa place dans ce duel. Le sentiment d'impuissance l'étreignait avec davantage de violence, de force tel un ennemi la lacérant, l'obligeant à regarder la vérité en face, à admettre son inutilité, son parfait rôle de spectatrice. C'était rageant, même offensant pour cette femme-Serpent au sang bouillonnant, chaud comme la braise, prête à faire siffle sa lame pour imposer le respect. C'était un agent de terrain, une bête froide qui avait affronté un nombre de incalculable de dangers le sourire aux lèvres, fière de porter la bannière de la mort au combat. Ici elle n'était plus rien, ni le Serpent, ni l'assassin savourant le sang de ces victimes, prenant un plaisir pur à les torturer. Rien. Pire qu'un être humain .

Le danger... Son sixième sens le lieu criait, la rendant plus nerveuse. Quelque chose approchait d'eux, invisible à leurs yeux, un évènement allait se produire dans peu de temps, dans une poignée de secondes, une pincée d'instants. Selena leva les yeux vers le piège mortel de Tarnek. Il se fendait, se brisait, perdait sa forme originale avant d'imploser de l'intérieur, éclatant en milles morceaux d'un puzzle de brume noire. Une force sans précèdent se dégagea de l'opposition entre leur Némésis et le pouvoir du mutant, d'une couleur blanche, elle semblait courir dans l'air, des chevaux s'élançant dans un galop furieux pour faucher les deux Confréristes. L'onde de choc percuta Selena de pleins fouet, elle n'eut pas le temps de réagir face à ce souffle. Sans s'en rendre compte elle fut séparer du Russe, lui aussi emporté. Ces doigts glissèrent de ces épaules contractées par l'effort. Le Serpent croyait voler. Elle virevoltait telle une poupée désarticulée dans les airs, avant de réatterrir sur l'asphalte si dure, si froid, son torse se cambra sous la violence de l'impact, de minuscules étincelles jaillissaient de la friction entre l'asphalte et les parties métalliques de sa tenue. A terre le temps d'un battement de cil, le temps de reprendre conscience et de pouvoir réfléchir à ce qui venait de se passer. Le Serpent se releva souplement, ondulant au rythme de sa respiration lente et mesurée. Elle se préparait à encaisser une nouvelle charge, une autre aussi brutale et dévastatrice que ce souffle qui l'avait envoyé valser tel un fetue de paille. Inquiète pour son compagnon d'infortune Lamia se rapprochait rapidement de lui, elle jetait parfois de légers regards en biais s'assurant que le Cavalier de l'Apocalypse ne charge pas par surprise, profitant d'une garde baissée. Enfin arrivée à sa hauteur, elle posa une main rassurante sur son épaule, à la limite de l'affection. Cet être imaginaire semblait être fourbe, cruel, sadique, pire qu'un serpent, pire que tout au monde. Il attendait tel un vautour de les voir agoniser, immobile, les bras baisés en signe de sa toute puissance, il n'avait nullement besoin de se défendre face aux deux Confréristes semblait il insinuer. Quand soudain son rire vint briser le silence, ce ricanement digne d'un homme jouant du violon avec une scie émoussée.

-Vous me décevez. Je vous pensais plus dangereux que cela. Cette phrase était à l'adresse de Tarnek.

Cette chose avait un sens de l'humour plutôt décalé pour dire cela. Une telle attaque aurait mit à terre Lamia, ou même d'autres mutants plus ou moins puissant les tuant sans qu'ils puissent riposter bien longtemps. L'écart des puissances était il donc si gigantesque que cela, qu'elle était don la force réelle de leur adversaire, ces autres pouvoirs. D'un pas lourd, à la lenteur presque exagérée dans ce lieu, il débutait une marche funèbre, ses longues faucilles étaient consciencieusement rangées dans ces manches de ténèbres. Un air faussement pacifiste, le calme avant la tempête, l'ouragan qui se repliait sur lui même avant d'éclater. Les regards des ennemis jurés se croisèrent intensément, ses yeux écarlates luisaient toujours de cet même air maléfique. Cette fois ci son message était destiné à Selena, à elle seule. Finalement il accédait à sa requête sans rien demander en échange.

-On me nome Soul. J’œuvre pour le chaos en ce bas monde si pathétique. Tout ceci n’est qu’un prélude.

Que de mots forts, emplit de lourdes significations. Un prélude... Intéressant début de partie d'échec, mais à quoi ? A quel événement ? Qui tirait les ficelles tel un marionnettiste ? Soul que cachait il sous cette apparence de cauchemar ? Une âme tourmentée … Ou bien emplit de haine. Il n'était rien au sens propre, dépourvu d'un corps fait de chaire et de sang, il n'avait surement pas de famille. Il donnait l'impression de fuir quelque chose... Un passé, un avenir, la mort. Toutes les hypothèses étaient envisageable pour ce cacher dans le piège de l'immortalité. Pour l'instant l'hybride n'en disait rien, préférant garder ces pensées pour elle même, fixant d'un regard nerveux sa Némésis. Quand il s'arrêta, stoppant ces mouvements de cavalier sans monture. Le son des hélices d'un hélicoptère, la police, le danger d'être capturer. La radio de Tarnek avait grésillé, crachant des informations qui laissait Lamia dans une faucheuse posture, fuir ou rester avec Tarnek jusqu'au bout. Que pensé de leur lien qui se tissait doucement, surement, comme si le Destin s'amusait à emmêler la corde de son existence à celle d'autre personne, cousant des liens profonds, d'amitié, d'amour, de haine. Que devait elle faire ? Le considérer comme un simple compagnon d'infortune ou bien plus, un ami, une personne de confiance. Elle inspira en silence. Elle resterait et épaulerait le Magicien. Autant pour l'aide qu'il lui apportait, que pour ce qu'il faisait début: la protéger. Cela ne lui avait pas échappé malgré les événements.

-Beaucoup de pions sur mon échiquier cette nuit… je devrais presque vous remercier de les avoir conduit à moi. Cela mérite… une récompense… j’imagine… Annonça t'il sur un ton singeant la joie, comme dans un rêve éveillé. Cette situation lui plaisait, il allait les récompenser à sa manière bien entendu... Selena et Tarnek avait il été manipulé, ou toute cette mascarade avait été le résultat de différents facteurs qui s'engrenaient. Un effet papillon.

Sans bruit il leur refit face, déployant ses ailes immenses pour laisser ressortir ces faux effilées, annonçant que le jeu mortel allait débuter.

-Trêve de bavardage. Dans dix secondes, je passe au carnage. Vous ne pourrez pas vous plaindre de ne pas avoir été prévenu.

Qu'elle blague d'un goût plus que douteux, dix secondes... Avaient ils des têtes à fuir, à tenter de s'éloigner de ce danger pour mieux ce jeter dans les bras du BAM qui les attendait dehors, aux aguets, prêt à les capturer. Selena resterait jusqu'au bout, préférant affrontéé l'agent du Chaos que les personnes du Bam et leur chef, un dénommé Wells. Le Serpent était certes une proie, mais elle n'était pas sans défenses elle avait des crocs pour mordre, une lame pour trancher. Il ne fallait pas que cette chose la sous-estime. Les sous estime ils étaient deux dans cette aventure.

-Je veux bien vous proposer quelque chose Soul, éliminez les troupes du BAM, les policiers et autres personnes qui nous entoure et ensuite je vous affronterais. Allons plus loin pour cette affrontement, je vous promet un spectacle que vous n'oublierez pas. Je suis une femme d'honneur, je ne fuis jamais devant l'ennemi.

Lamia avait surtout émit cette proposition pour qu'il élimine les troupes anti-mutant, celles qui allaient les capturer si Soul ne s'en chargeait pas lui-même. Ces hommes seraient surement équiper d'armes à la pointe de la technologie, leurs équipes composées de sniper, d'hélicoptères, tout un attirail pour capturer des mutants farouche et peu coopératifs. Combien d'agent Selena pourrait éliminer avant d'être capturé et emprisonné pour meurtre. En un battement d'aile il pourrait tous les réduire en charpie, les trancher, les tuer, assassiner, rependre la mort sans se soucier des balles. Quand Tarnek éclata soudainement de rire, peu enjouer par cette récompense, mais aussi peu effrayé par l'être qui leur faisait face. Lui répondant sur un ton de mépris, exprimant ce qu'il ressentait à son attention . Selena l'écoutait à moitié se concentrant sur le monstre prête à parer ces attaques aussi soudaine soit elles. Quand il s'assit, égrenant les secondes lentement une, deux, trois et ainsi de suite jusqu'au dix fatidique. Son égo avait été touché, lorsque soul avait insinué qu'il avait été déçu, qu'il avait sur estimer le jeune homme. Mais il ne se laissait pas aller complétement, la main sur la tsuka (la poignée du katana), prêt à bondir tel un fauve et à pourfendre son adversaire grâce à l'un de ces portails, se redressant petit à petit sur la pointe des pieds au file de son décompte. Le Magicien allait faire un spectacle aux tours mortels, dansant au rythme de ces pouvoirs. L'heure de la contre-attaque avait sonnée, et Selena avait trouvé son rôle. Spectatrice, elle n'allait plus le rester, elle savait désormais ce qu'elle allait pouvoir faire. Protéger Tarnek, devenir une ombre, son ombre, et le protéger, elle serait le bouclier, la lame protectrice. Lui le glaive. Il chargerait sans se soucier de sa défense.

-Tarnek, écoute moi bien. L'hybride-serpent parlait en russe, le regard fixe et le corps tendu à l'extrême. Laisse moi te défendre, je te suivrais comme ton ombre, je serais la ou les faux du fantôme se trouveront, je l'empêcherais de te toucher. Occupe toi de l'attaquer, de le lacéré de ta lame.

Quand il bondit en arrière, avait il perçu les paroles de la jeune jeune femme. Peu importe Selena dégaina son katana en orminium. La lame brillait d'un éclat sauvage, la même lueur éclairait les yeux de l'hybride. Ce n'était plus la tatoueuse au regard rêveur qui faisait face à Soul, c'était le Serpent, elle souriait heureuse de se retrouver dans cette position. En silence, elle se déplaçait suivant les mouvements du Téléporteur sans le gêner. Jusqu'au moment où il créa son fameux portail, la même attaque que contre elle. Dans une position presque animale, l'hybride-serpent était prête à bondir s'apprêtant à défier au corps à corps le fantôme au yeux de sang. Il y avait des points ou cette chose ne pouvait l'avoir la vitesse et la souplesse. Un art qu'elle s'évertuait à développer aux fils de ces meurtres.
L'heure de la bataille avait sonné, les deux Confréristes prêt à se défendre après cette première attaque.

Soul avait une patience très limité quand la situation commençait à lui déplaire. Il ne pouvait tolérer le moindre obstacle, surtout s’ils provenaient du monde matériel qu’il haïssait. Les deux adversaires qui osaient se dresser contre lui faisaient preuve d’un agaçant courage. Le spectre n’était pas parvenu à les terroriser. S’il était-il mal prit ? Ou était l’erreur ? Il avait mis en scène son arrivé, il avait fait une jolie démonstration de force, généralement ça suffisait amplement. Mais là, non. Là, ce duo de mutants en redemandait. Si au moins ils avaient été dangereux, il aurait comprit. Cela aurait été logique que des personnes pouvaient l’attendre persévèrent dans la confrontation. Or, là, le monstre ne risquait pratiquement rien. Bien sûr, il y avait les portails de l’homme mais il pouvait les bloquer. Le désagrément causé était infime comparé à bien d’autres pouvoirs mutants. A part ça, ses ennemis avaient des Katanas. La belle affaire ! Se rendaient-ils seulement compte qu’ils ne pouvaient pas gagner ? Prenaient-ils seulement conscience que persister dans cette bataille perdue d’avance était du suicide ? Le monstre était allé jusqu’à leur offrir une échappatoire, autant par amusement que par curiosité, mais même ça ils n’en avaient pas profité. Etait-il possible d’être aussi aveugle que cela ? Non… Soul avait beau essayé, il ne comprenait pas. Alors puisque le temps pressait, puisque des affaires plus importantes l’appelaient, il se fit une raison. Il était face à deux fous et il n’y avait rien n’a tiré d’eux.

Il y eut un choc métallique. La lame de Tarnek, sortant d’un nouveau portail, avait rencontré le titane du colossal mannequin. L’ange noir ne broncha pas. Il n’eut pas même un sursaut. Son regard surréaliste fixait l’homme puis passa sur la femme, prête à l’action. Le bruit de l’hélicoptère allait croissant. A présent, on pouvait apercevoir l’appareil qui commençait à survoler le par cet à l’illuminer de ses projecteurs. Les sirènes de police se faisaient toujours plus nombreuses.

-Risible, commenta simplement l’esprit démoniaque.

Un mot qui voulait tout dire. L’heure des bavardages étaient révolus, il avait prévenu. Les ailes déjà déployées, il n’eut même pas à préparer sa charge. Il se contenta de charger. Il s’élança en avant. D’un mouvement de pied, il s’était propulsé. A présent, il planait, il glissait sur le sol. 200 kg de titane, sans presque un bruit, s’abattait sur Tarnek. En un instant, la distance entre ce dernier et le monstre étant engloutie. A peine le temps de voir cette lame courbée luire à la lune que déjà elle s’abattait, accompagnée d’un funeste courant d’air. Face à la bête de métal, le Confrériste paraissait si petit, si fragile. S’il eut le temps de comprendre ce qui se passait, car tout allait si vite en cet instant critique, alors il allait se retrouver dans une effroyable certitude : c’était déjà trop tard, dans une fraction de seconde, il ne serait plus de ce monde.

Il aurait fallut être fou pour oser s’interposer. Pourtant, c’est ce que Lamia fit. Usant de ses réflexes, de son entrainement, de son intuition… elle s’était jetée au devant du danger. Son arme, avec légèreté et précision, fendit l’air. Il y eut un choc, un fracas de métal, il y eut des étincelles. Le Katana parait la faux mes les forces étaient inégales. Tarnek reçu en plain visage, non pas la pointe de la faux mais le plat du Katana. Il fut jeté en arrière avec une violence effroyable. Par chance, il ne rencontra rien de vraiment dangereux pendant sa chute. Il alla rouler dans les ordures déversée par la poubelle renversée ce qui amorti légèrement l’atterrissage. Il allait certainement lui falloir un bon moment pour se remettre du coup reçu mais au regard du trépas auquel il était promis, il était un miraculé… grâce à Lamia. La femme serpent, quand à elle, après son acte héroïque, s’était abattue au sol, bousculé par le chevalier ténébreux en fin de course. Elle sentit une poigne de fer se refermer sur sa gorge. Le monstre, d’une main, l’avait attrapé et la souleva comme si elle ne paissait rien. Son visage se retrouva nez à nez avec celui de Soul. Les yeux de feu étaient là, à quelques centimètres à peine. Dans l’ombre du capuchon, elle distingua même un crâne au trait hideusement déformés.

-Pas mal jeune femme, commenta le spectre.

Il reconnaissait volontiers que l’action qu’avait réalisé cette mutante était remarquable. Mais cela ne l’empêcha pas pour autant de lancer Lamia contre un manège. Elle alla douloureusement s’écraser contre la paroi d’acier dans un brut mat, assez inquiétant. La créature n’y était vraiment pas allée de main morte.

-Mais votre présence me lasse. J’ai assez perdu de temps comme ça.

Sur ce, Soul prit son envol et disparu bien vite dans le ciel nocturne. Il n’allait pas tarder à refaire son apparition pour se présenter, cette fois-ci, au forces de l’ordre. En attendant, le SWAT se déployaient. Chaque seconde qui passaient conduisait le parc à être de plus en plus cerné. Bientôt les équipes de snipers seraient en place, bientôt l’assaut serait donné…

Spoiler:

Il fendit l'air tel une flèche, s'élançant dans leur direction prêt à semer la Mort, lui, Le Faucheur, car il n'y avait pas d'autres mot pour le qualifier. Sa faux prêt à leur ôter toute étincelle de vie lorsqu'elle s'abbatrait, le courant d'air glaciale qu'il produisait glaçait Selena jusque dans son esprit. En cette nuit elle allait affronter un adversaire d'un autre calibre, d'un autre univers. La lame s'abbatait impassible, le mouvement était vif. Tarnek ne pourrait jamais paré un coup pareil. Et là Selena agit. Était elle dépourvu de conscience ? Ne comprenait elle pas que ce Cavalier de l'Apocalypse allait la réduire en charpie par ces faux ? Qu'importe elle s'était élancé, ces cheveux couleur de jais en arrière, remuant dans l'air tel de la soie sombre, son corps tendu prêt à s'abbatre contre ces lames protégeant son compagnon d'infortune, l'hybride-serpent gardait un regard froid, décidé, un éclat meurtrier illuminait ces pupilles fendues couleur de saphir. Cette chose, ce spectre, ce Fantôme quoi qu'il fut était véloce, pour humain. Mais il n'avait jamais affronté des adversaires équipés d 'armes feu, se défendant contre des personnes en surnombre. Non il n'avait pas vécu ces épreuves, lui fort de corps immortel, lui dont la chaire avait disparue depuis longtemps. Le Serpent avait adapté le style millénaire des samouraïs, alliant élégance, rapidité et agilité au contexte de survie, la bataille pour l'existence, les hécatombes foudroyantes. Elle pourrait le contrer aisément, opposant l'orminium au titane, sa technique à sa force brute. Le Serpent se glissa aisément entre son compagnon et sa Némésis, se projetant à l'aide d'un coup violent talon vers le haut, tenant à deux mains la tsuka d'un air enragé. Un masque bestiale aux traits enragés venait de se transposer sur son visage doux et rêveur.

Et ce qui devait arrivé, arriva. Inévitable. Cruel. Violent. L'affrontement eut lieu, le métal s'entrechoquait dans un déchirement violent, dans un crissement sourd, projetant sous la force de l'impact de minuscules étincelles d'une couleur bleutée le temps de ce contact subit. Une seconde, deux secondes avec que les forces ne reviennent à égalité. Et l'ange aux cheveux couleur de ténèbres s'envola à nouveau, sa lame heurtant le visage de Tarnek malgré ces efforts, l'entaillant au visage. Au moins il était désormais sauf, au moins il avait survécu à cet assaut inhumain. Pour une fois dans sa triste existence Selena avait réussit à protéger quelqu'un. Et les deux Confréristes furent projetés en arrières avec une puissance surhumaine. Cependant c'était Tarnek qui avait volé loin d'elle, allant s'écraser loin du fantôme, loin de ces abominables faux. Elle souriait, un imperceptible mouvement de lèvre avant de s'effondrer au sol, le souffle coupé par la violence du choc. La douleur lui perçait le corps, lui entaillait ces membres meurtri par cet assaut. Son sabre était toujours dans sa main droite, comme tenue dans un étaux d'acier, brillant d'un pauvre éclat.

-Il ne... fallait pas... me sous-estimer..., ne me mêle pas... Jamais... à ces humains ,cracha t'elle entre souffles, des intonations duent à la douleur perçaient.

Quand soudainement son sixième sens lui cria de fuir, de partir, le danger approchait. Le Fantôme aux yeux de sang venait pour l'achever, et elle qui souhaitait s'enfuir, se relever pour lui faire face, elle arrivait à peine remuer les doigts de la main gauche. L'impact avec l'asphalte avait rude, brutal, son corps n'avait pas apprécié sa manière de déguster le béton. L'hybride-serpent ne comprenait pas comment elle était encore ici, entière, sans rien de casser. A y réfléchir peut être que quelques unes de ces côtés c'étaient fêlées. Rien de bien grave. Selena croyait que sa vie arrivait à son terme, que son histoire allait se terminé ici dans ce parc d'attraction, c'était triste à dire, mais personne ne viendrait la pleurer. Elle vivait seul avec pour seule compagnie des cadavres, des dessins, et sa conscience. A quoi pouvait elle donc s'attendre. Cette sensation du danger qui approchait ne cessait de la torturer devenant de plus en plus forte à chaque pas de ce spectre, quand soudain elle sentit une main glaciale se refermé sur sa gorge, une étreinte glaciale et asphyxiante. L'hybride-serpent suffoquait, tentait de respirer vainement, privée d'oxygène par ce monstre de fer et de cuir. Il la souleva comme un fêtue de paille, l'obligeant à fixer ce spectre droit dans les yeux. Fixer la mort en face, faire preuve de courage et partir la tête haute. Ces crochets sortir et par instinct elle tentait de mordre, de déchirer son adversaire à coup de dents, mouvements inutiles. Malgré tout ces yeux brillaient du même éclat farouche, meurtrier, et haineux. Quand elle vit ce que cachait cette large capuche, un crâne humain déformé, une caricature de crâne humain. Des orbites déformés, des traits exagérés à l'extrême, cette chose n'avait d'humain que l'esquisse la forme.

-Pas mal jeune femme

Un compliment. Devait elle sourire, se sentir honoré, qu'importe, cela ne changerait peut être rien à son destin. Ces muscles lui causaient des douleurs lancinantes. Qu'attendait il pour l'achever, voulait il se délecter de sa lente agonie ? La voir lutter pour une bouffée d'air ? D'un geste ample il l'envoya contre un manège, heureusement à la surface lisse. L'hybride virevoltait dans les airs, revenu à son état de poupée désarticulée et sans volonté, son katana toujours en main par le miracle de sa volonté.
Un bruit, quelque chose qui casse, qui se fissure, qui se brise. Une envie de recracher, de vomir. Une douleur fulgurante dans la poitrine. Combien de côtés brisées, une, deux, trois... Selena ne préférait pas savoir, elle devait ignoré ses blessures au maximum pour partir avant que les forces de l'ordre ne parviennent à les capturer. Sur une dernière phrase d'adieu, Soul s'envola, l'ombre qu'il était disparu dans les ténèbres de cette nuit. Préférant rejoindre des pions surement plus amusant. Le Serpent sentait ses yeux se fermer, épuisée, du repos, juste un instant de repis. Dans le profondeur de l'insconcient ou la jeune femme sombrait, elle sentait autre chose aussi, quelque chose d'étrange sur sa perception du danger, s'éloignait réduisant son intuition sourde et dérangeant sur le corps de Selena. Il partait en direction des policiers, vers leur chef, en direction du nord.

-Selena ! Selena

C'était une voix qui l'appelait désespérée. Une voix emplit de souffrance. Tarnek. Non, elle ne pouvait pas se laisser capturer ainsi. La jeune femme inspira et expira profondément ravivant la douleur qui courait dans sa poitrine, le brasier de la douleur. Ses yeux fendus s'ouvraient doucement et surement, petit à petit son corps recommençait à répondre: ces jambes, ces bras, sa tête tout semblait revenir sous son contrôle. Dans peu de temps elle pourrait se mouvoir. Le Serpent fixait Tarnek, lui aussi était dans un état pitoyable. Il empestait le sang, la douleur, se trainant pour arriver jusqu'à elle, tentant de marcher. Arrivé à son niveau il s'effondra à ces côtés, à genoux presque suppliant, avant de laisser éclater sa colère, se vengeant sur ce qui les entourait avant de déversé sa frustration dans ces paroles. Selena respirait doucement, le laissant faire, observant l'entaille qu'elle lui avait causé durant sa défense. Du sang s'écoulait de la blessure, le balafrant à vie. Devait elle sans vouloir pour cette marque à vie qu'elle lui laisserait à la place de l'avoir laissé mourir. Un débat qu'il faudrait remettre à plus tard. Une fois qu'ils seraient tout deux en lieux sur.

-Tarnek mon pauvre regarde ce que je t'ai fais, mon dieu comment puis je me faire pardonner. Un sourire éclairait son visage. Je suis désolée. tu n'as pas besoin de me protéger. C'est de ma faute si je suis comme cela, et je préfère nous voir vivant que toi mort. Elle prit une pause, respirant doucement. Si ! Tu devais naitre car son toi je n'aurais pas connu le bonheur d'être accompagné, de pouvoir compter sur quelqu'un, sur toi, ta présence. Une autre pause avant de reprendre. Tu as défendu ta vie, tes valeurs dans ce combat, tu es un confrériste. Et tu vaux plus que tout ceux que j'ai rencontré, tu n'as pas fuis, tu … Elle toussa ces côtés la lançaient. Nous devons quitter ce lieu, fuir, rejoindre la Confrérie, et devenir plus fort. Ensemble nous y arriverons. Toi. Et. Moi. Ensemble.

Sur ce mot elle lui prit sa main, la portant jusqu'à ces lèvres et l'embrassant. Doucement elle se mit au niveau de Tarnek, admirant son dos abimé per ces milliers d'éclats de verre. Il fallait lui redonner confiance, le rassurer. D'un mouvement sur elle lui posa la main sur la nuque, essuyant du sang qui goutait sur ces lèvres. Doucement elle l'embrassa sur sa joue, le serrant contre elle, prenant garde à ne pas appuyer sur les morceaux de verre, caressant son visage, ces cheveux. Ils fallaient fuir. Et désespérée elle tentait de le réconforter, le tenant dans ces bras tel un petit enfant. Lui donnant autant d'affection qu'elle le pouvait. Mais son sixième sens revenait à la charge, quelque chose arrivait, les entourait venait de tout les côtés, le BAM, les forces spéciales. Il fallait fuir maintenant

-Viens fuyons, partons d'ici. Loin de tout ce monde.

-Les gardiens se sont retirés et nos hommes ont prit la relève, monsieur Wells. Le parc est cerné. Nos effectifs sont pratiquement tous en position.
-Bien, répondis-je. Quand est-il de nos snipers ? Il nous faut leur appui pour l’intervention.
-Une équipe en place au sommet du building nord. L’autre devrait être en position dans une poignée de minutes. J’ai ordonné à l’hélicoptère sur place de débuter la reconnaissance.
-Que les équipes d’interventions se tiennent prêtes. Ils savent qu’on est là, il s’agit de ne pas trop les faire attendre. L’agent Mac Caster prendra la tête de l’intervention dans le parc.
-Bien monsieur. Tout sera prêt quand viendra votre signal.

« Ils », c’était les infâmes raclures qui se terraient dans ce parc. Des criminels, des assassins… j’étais fermement décider à leur faire comprendre qu’on ne transgressait pas impunément les lois de la société. Le filet allait se refermer sur eux, les attraper ou les broyer, à eux de voir. Evidement, ce que nous savons, ce que nous avons constaté, nous incites à la prudence. Je suis responsable des vies qui se dévouent pour garantir l’ordre public. Ce large trou découvert à l’entré du parc est un indice de plus que nous avons affaire à du lourd. Voilà bien pourquoi j’ai demandé, sitôt le trou découvert, l’envoi de Mandroides sur places. Le QG doit me recontacter pour me dire ce qu’il en est.

-Heu… un café ?

C’est le type du central. Il est à côté de moi. Il doit se sentir inutile maintenant que je suis là. Et s’il me propose cela, ce doit être que mon visage affiche plus que je ne me l’imaginais ma fatigue. Je me tourne vers lui, j’hésite l’espace d’une seconde, puis je fais :

-Oui, volontiers, merci.

Sur ce, mon téléphone sonne.

-Wells ? dis-je en décrochant.

C’est le QG. Un camion de Mandroides vient de partir pour le parc. Il lui faudra bien une demi-heure pour arriver sur place, autant dire une éternité, mais c’est mieux que rien. Si la situation s’envenimée, je tiendrais le siège du parc en attendant le considérable apport de puissance procuré par les Mandroides.

Tout d’un coup, une voix retenti dans mes écouteurs. C’est le pilote de l’hélicoptère. Il signale, un peu affolé, l’approche d’un objet volant en direction de son appareil. Je m’apprête à lui ordonner d’ouvrir le feu mais je comprend que c’est déjà trop tard.


L’hélicoptère c’était déjà dangereusement approché d’eux. Il survolait le parc, à faible altitude, et balayait les lieux avec son puissant projecteur. Mais voilà, une ombre ailée avait fondu sur lui. S’en suivit un fracas que la distance et le bruit des moteurs de l’appareil rendit assez discret. Mais la suite n’en fut pas moins impressionnante. L’hélicoptère, déstabilisé, endommagé, plongea en vrille. Une poignée de seconde plus tard, il allait s’éventrer dans un manège. La structure d’acier s’effondra. Cette fois, le bruit fut effroyable d’autant plus que ce crash avait eut lieu à proximité du duo de terroristes. Encore quelque secondes et l’épave de l’hélicoptère se changeait en boule de feu. Il y eut plusieurs explosions, puis ce ne fut plus qu’un braser. Et là, à la lueur des flammes, perché au sommet des vestiges du manège, le chevalier ténébreux se dressait. Il avait déployé ses ailes, il avait déployé ses bras. Plus que jamais, il était majestueux et terrible. Quand il prit la parole, ce fut d’une voix si forte qu’on l’entendit dans tout le parc. Cette voix désincarnée, inhumaine, conservait cette même malveillance.

-New York ! Je suis venu pour te consumer ! Je suis venu pour emplir tes rues de terreur ! Dans l’ombre de ta décadence, j’ai grandi, je me suis nourri ! Aujourd’hui ce parc, demain qui sait où je frapperais ! New York ! Soul est ton tourment !


-Vous avez entendu, monsieur Wells ?
-Un autre dément qui se prend pour un dieu.

Ma voix trahissait ma rage et mon méprit. Si cette chose pensait m’intimider, elle se mettait le doigt dans l’œil jusqu’au coude. Je m’adresse à mes hommes par l’intermédiaire de mon micro.

-Mac Caster, vous le voyez d’où vous êtes ?
-Oui Wells.
-Adressez à ce mutant une réponse claire !
-Avec joie.


-Avec les salutations du BAM, connard !

Mac Caster, c’était un individu de haute taille, une vraie montagne de muscles. Lui-même mutant, il avait un faible pour les armes lourdes… voir très lourdes. Il brandit son démesuré lance-missiles, visa et tira. Ce ne fut non pas un mais trois fusées qui s’abattirent dans un sifflement digne d’une artillerie. Le monstre ailé quitta son perchoir juste avant que celui-ci vole en éclats sous les trois explosions.

La chasse était ouverte…

Spoiler:

Parfois le Destin avait une fâcheuse tendance à vouloir s'acharner contre une petite poignée d'individus, en rajoutant plus d'un malheur pour que l'instant, la journée, ou bien leur vie ne soit qu'un assemblage des pires misères pouvant exister.
En ce moment c'était ce qui semblait se passer contre les deux Confrèristes, ils étaient dans un bien piteux état, l'un le dos recouvert de milliers d'éclats de verres, le visage balafré, tandis que l'autre se retrouvait à terre, plusieurs côtés cassées... Des caricatures d'êtres humains, des poupées de tissus réduits à l'état de charpie.

Selena souffrait de ces côtés continuellement, le choc passé, le temps d'essayer de réconforter Tarnek et son corps avait cessé d'interrompre le message nerveux de la douleur. Mais bien vite la douleur revint à la charge, elle ne pouvait plus se battre, se déplacer lui couterait des cris et une grande douleur... Et tout cela durerait surement pendant un long moment. Une soirée peut ordinaire, et cauchemardesque.
L'hybride-serpent vit le Russe se mettre à prier en silence, joignant ces mains, paumes contre paumes semblable à une statue de saint, les paupières closes. Devait elle être surprise, lui dire que cela semblait dérisoire, prier pour espérer quoi ? Un signe du divin, ou bien joindre ces vœux les plus chers pour qu'ils puissent s'échapper sans laisser leur vie dans ce maudit parc hanté. Alors elle pria de tout son cœur, de toute son âme, même si ces mains ne se joignaient pas, elle suppliait en silence cette force supérieure si elle existait. Quand il rouvrit ces yeux, il semblait déterminer, une nouvelle lueur brillait au fond de ces yeux. C'était rassurant, il n'abandonnerait pas. Sans prononcer un mot, il la prit dans ces bras, la soulevant comme si elle ne pouvait pas marcher... Et le russe n'était pas loin de la vérité, chaque mouvements, chaque respirations crispaient le visage de la jeune femme. Tarnek semblait avoir de la peine avec ce poids supplémentaire, peut être devait elle lui dire de l'abandonner ici, si le BAM la capturait ils la soigneraient, c'était déjà cela de gagner. Mais les yeux de son compagnon d'infortune changèrent rapidement d'expression, pourquoi cette peur ? Que pouvaient ils risquer d'autres. La réponse ne tarda pas, Lamia ne savait pas comment prendre la chose, lui dire de stopper cette folie et de se rendre, ou bien de tenter leur chose. Qui ne tente rien, n'a rien, un adage bien connu.

-Arrête de t'excuser... Pareil pour moi, un grand honneur... Des paroles entrecoupées de nombreuses pauses pour respirer, éviter de gémir. En enfer avec toi... C'est plus marrant à deux... Pas la conscience propre non plus... J'ai confiance en toi... Tarnek.

Selena se voulait rassurante, quitte à aller en Enfer, ils feraient un tour à deux, peut être que leur errance sur ces terres de cendres et de flammes seraient supportable. Un peu de compagnie ne faisait jamais de mal, et dans les limbes elle rencontrerait peut être des personnes avec qui elle avait une histoire à régler.
C'était étrange de se trouver contre lui, porter, devait elle se laisser sombrer dans l'inconscience, se laisser bercer dans un sommeil entrecoupé de cette douleur et espérer que cette nuit ne soit qu'un cauchemar. Mais la chaleur du corps de Tarnek, son odeur, les bruits qui les entouraient, tout cela était trop réel, et ce danger qui approchait...

Les secondes s'écoulaient aux rythmes des pas lourd du Téléporteur, il était exténué, ses forces le lâchaient petit à petit. Lamia gardait ces yeux couleur de saphir ouvert, fixant le portail ouvert, cette masse prêt à les engloutir vivant. Alors elle ferma les yeux, priant de toute sa foie, suppliant de les laisser vivre encore lentement, comme si ces pensées pouvaient leurs permettre de survivre à cet Enfer. L'hybride-serpent sentit qu'il expira encore une fois, profondément, longuement, cherchant peut être à ce donner du courage.
Quand il franchit le portail, et vint le choc. Encore un autre. Violent. Rapide. Douloureux.. se fut suffisant pour que sa conscience cède face aux portes de inconscience, c'était la souffrance de trop, ce que son corps ne pouvait plus supporter. Il avait atteint sa limite, son seuil.
Le Serpent avait sombrer dans l'inconscience, dans les abimes de son esprit. Elle ne sentait plus rien, n'entendait rien, comme immunisé contre la douleur de l'extérieur, sa froideur, ses horreurs. Où était elle ? Dans la dimension de Tarnek ? Non elle ne voyait aucune personne... L'hybride savait qu'elle était consciente, du moins elle le pensait, dans un endroit sombre. Devait elle crier ? S'agiter, quand une chose commença à s'approcher, un petit être au visage si familier: Loïs. Son maitre, tuteur, frère et père.
-Que fais tu là Loïs ? Tu as disparu de ma vie. J'hallucine !
-Je suis ici sois heureuse, je passe te dire bonjour comme tu es inconsciente et qu'à ton réveille tu m'auras oublier. Son sourire triste sur ces lèvres
-Je...
-Tu es dans un sale état ma pauvre, mais je dois te féliciter tu as réussis à évoluer un peu, continues comme cela et tu deviendras plus puissante que moi. Enfin, je suis heureux de te revoir, tu n'as pas changer d'une écaille.
-Tu viens juste me dire salut pour me féliciter, et tu repart comme cela ?! Tu te moques de qui Loïs, tu m'abandonnes, j'ai pleuré, j'ai souffert, j'ai du ...
-Tu as suivis ta propre voie, confrériste peut être, mais tu es devenue comme tu le voulais, tu n'as plus besoin de moi, j'ai fais ce que je devais à ton égard. Une larme qui coule le long de sa joue.
-Te reverrais je un jour ?
-Je ne veux rien te promettre. Suis ton chemin petit serpent, ma Lamia. Adieu. Un baiser sur le front en guise d'aurevoir.
-Attend moi, encore un peu Loïs.

Lentement le Tatoueuse reprenait pied avec la réalité. Se souvenant d'un regard, la chaleur d'un souffle contre son front, une voix douce, avait elle rêvé, dormit ? Ou était elle ? Les souvenirs de cette terrible nuit revenant à la charge dans l'esprit de la jeune femme, Des mains la manipulait avec lenteur et précaution, comme craignant de la casser sous un secousse brusque, était elle devenue de la porcelaine pour qu'on fasse attention à elle de cette manière... Et cette lueur blanche et vive, ils étaient avant dans l'obscurité e maintenant dans la lumière. Comment ce nommait déjà son compagnon d'infortune... Un prénom russe, Tar.. Tarnek. Les souvenirs revenaient doucement à leur place, s'enchâssant les uns dans les autres pour reconstituer les évènements: leur duel au sabre, le BAM, le fantôme, ces côtes brisé, le Téléporteur le dos ensanglanté.

Une voix masculine la suppliant de ne pas mourir avant d'être arriver à la Confrérie. Enfin elle allait pouvoir y aller, découvrir enfin ou se trouvait ce lieu, berceau des mutants sous les ordres de Magnéto. Et qu'elle entrée ils allaient faire tous deux, blessés, en piteux état, de quoi faire sourire les plus cynique.
Lamia remua doucement la main, faisant un V de Victoire avec son index et son majeur, souriant légèrement malgré ces yeux mi-clos.

-Je ne mourrais pas ce soir... Pas encore... Encore... Crois en toi... Je.

Les bruits de la route, des voitures, les lumières et les odeurs de New-york. Ils étaient de retour dans le monde réelle avec ces désagréments. Quand son sixième sens venait la tirailler à nouveau en plus de cette douleur lancinante à la poitrine, l'horreur ne faisait que débuter... La conduite de Tarnek était houleuse, et provoquait des ondes de choc qui se propageaient dans le corps de Selena, gémissante. Les évènements s'enchainèrent, le Téléporteur les téléporta jusqu'à la Confrérie.
Ils étaient désormais tout les deux à l'abri dans l'enceinte protectrice de ce lieu. Quand Lamia l'entendit tomber à terre après qu'il l'avoir posé. Pour la première fois depuis longtemps Lamia ouvrit ces yeux, fixant d'un air impuissant le russe. Il gisait inconscient au sol, à bout de force. Comme elle. Les mutants présents les fixèrent interloqués, ne reconnaissant surement pas cette inconnue, mais bien vite ils furent prit en charge. Des mutants les transportèrent jusqu'à l'infirmerie dans des civières, ils parlaient, mais le sens de leurs mots échappaient à Selena.

-Je t'en supplie Tarnek survit. Sa dernière phrase.

Spoiler:

Soul pouvait s’estimer heureux. Il avait obtenu ce qu’il désirait, il avait attiré l’attention sur lui. Rester d’avantage, luter contre les forces de l’ordre, ne lui serviraient guère. Au contraire, il risquait simplement d’y perdre son corps d’emprunt, cet appréciable ange noir, l’une des plus belles pièces de la collection « léguée » par le défunt Welfolt. Alors, n’en déplaise à l’agent Wells qui ordonnait de donner l’asseau, l’effroyable spectre s’évanouit dans la nuit. Il se voulait insaisissable ; il voulait donner à ses adversaires une impression d’impuissance. On le vit à peine frôler le toit d’un building, fondre sur l’une des deux équipes de snipers. On ouvrit le feu sur lui, déjà il était trop tard. Ses lames funestes emportèrent deux âmes dans sa fuite. Faute d’hélicoptère ou d’autre moyen rapide pour le suivre à travers la vaste cité, on perdit rapidement sa trace. Wells enrageait. Quand à Andrew et Emilio, ils furent bien heureux de se sortir de cette sordide histoire sain et sauf. Bien sûr, on ne les laissa pas partir si facilement. On les interrogea plus ce fut à leurs parents de les récupérer. L’envie de repartir à l’aventure les quitta… au moins pendant plusieurs semaines.


-Cela faisait quelques jours déjà que de curieuses rumeurs courraient sur ce parc d’attraction. Plusieurs incidents graves s’y étaient déroulés, notamment deux accidents mortels. Cette nuit, les événements ont prit une toute autre tournure. Il semblerait qu’un drame ait eu lieu, provoquant plusieurs morts chez les gardiens chargés de la surveillance du lieu mais aussi parmi les forces de l’ordre. Une demoiselle m’a raconté avoir vu la scène depuis la fenêtre de son appartement et elle m’assure avoir vu un hélicoptère s’écraser ainsi qu’une curieuse chose voler au-dessus du parc. Il y a pas moins d’une minute, un gardien m’a confié qu’il y avait beaucoup de monde cette nuit dans le parc. Entendez par là beaucoup de monde qui ne devraient pas normalement y être. L’intervention du BAM laisse penser que ce sont une fois de plus des mutants à l’origine du drame. S’agit-il d’un attenta de la Confrérie ? Pour l’instant, les autorités n’ont fait aucune déclaration officielle, mais ce ne devrait pas tarder.

Enfoncé dans le divan, une bouteille à moitié vide de vin à la main, Gregor ne cessait pas d’avoir de petits rires déments en regardant les informations télévisées. Ha, décidément, qu’est-ce que la vie était devenue amusante depuis qu’il avait rencontré le seigneur noir. Désormais, il travaillait pour lui et il en était tout fier. Le monstre avait que tout ceci n’était un début, que bientôt ils seraient nombreux à rejoindre la cause du grand chaos. Migraine avait si hâte…