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 Londres - Le Baiser de Juda. David Haller.

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Daniel Hopes
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Daniel Hopes


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MessageSujet: Londres - Le Baiser de Juda. David Haller.   Londres - Le Baiser de Juda. David Haller. Icon_minitimeDim 17 Juil 2011 - 19:11

Quel sens donner à l’éphémère ?

Les mots volages d’hier à peine échappés de nos instantanées de vie se consument déjà dans l’aube de ce que l’avenir déroule comme incertitudes. Le crépuscule peut être flamboyant, auréolé d’espoirs consolidés ou à peine éclos au gré des rencontres mais les lueurs d’un jour vomit par cette marrée inexorable du temps rabâchant son cycle peuvent venir jaunir le cliché de cette certitude défunte. On appelle ça le sort et le temps est son destrier. L’injustice n’est qu’humaine. Elle trouve son amertume dans le fait de ce qui aurait du être, et de ce qui ne sera pas ou de ce qui a été d’une façon plus dramatique. La fileuse est aveugle et ne s’encombre guère de scrupules. Le fil est mince, fragile et ne demande qu’à être rompu. Chacun dès lors au départ inégal doit justifier de ce temps qui lui est donné. C’est son droit de le gâcher, de l’étirer ou de le colorer par les artifices de notre vie.
L’éphémère est là. A peine né qu’on doit mourir. A peine respirer qu’on étouffe : dépêche toi, pauvre homme, de vivre car tu tes vêtements ont déjà l’odeur de la terre et tes ongles grattent l’humus du caveau. Cette vérité est insupportable. La vie n’est que mort et la vie nous le martèle comme une comptine d’enfant. Elle rôde, elle frappe autour, joue sur la marelle de notre univers et nous voilà dans un champ pluvieux écrasé par les nuages de l’orage et cerclé des éclairs foudroyant. L’ozone sature l’air et nos tympans explosent sous le vrombissement du tonnerre : c’était là, tout près, oui, c’était l’ « autre ».

L’éphémère c’est l’attente ponctuée par le délabrement inexorable de ce que fut notre décor. Rien ne reste, tout disparait.
Saviez- vous que les tombes les plus anciennes de nos cimetières ne remontent qu’a 150 ans tout au plus ? Saviez-vous que les défunts expropriés de leurs concessions ravagées par le temps finissaient dans une fosse anonyme elle-même curée régulièrement une fois remplie ? Nous retournons aux cendres mais pas à la terre, nous ne venons en ce monde que pour ça.

C’est là qu’il faut en venir, c’est là que réside LA grande vérité de notre univers.
Il n’existe pas d’éternité : tout n’est qu’éphémère.
De là à en conclure que rien n’a d’importance, serrait-ce si idiot ?

Oui car nous sommes ce futur, du moins il est ce que nous en faisons lorsque nous passons le relaie aux suivants. Nous collaborons ensemble à le construire et étrange paradoxe, nous n’en profitons pas puisque déjà d’autres s’évertuent à le modifier lorsque nous « avons fait notre temps ».
Oui, tout n’est qu’éphémère même ce que nous sacrifions à vouloir faire perdurer, surtout ce que nous sacrifions.
Imaginez alors un monde qui change alors qu’un homme, immuable le contemple comme un anachronisme insolent. Il cherche donc à infléchir cet éphémère tout en y échappant.
Il sait que des mêmes causes naissent les même désastres puisque l’Homme n’apprend pas et que la mémoire s’estompe aussi vite que fane les rêves. Ainsi, il décide que dans l’œil du cyclone, il retrouve la liberté de mouvement.
Qui tue ? L’arme ou celui qui l’utilise ? C’est une question plus que pertinente car si l’on supprime l’un ou l’autre le résultat en annule l’action.

Hopes a voulu s’emparer de cette arme pour en désarmer le mécanisme mais l’éphémère devient plus qu’encombrant : il devient contraignant ! Un comble pour celui pour qui le temps n’est plus une contrainte.
Il fallait prendre plus de distance avec l’Institut : il fallait y mettre tout l’Atlantique.
Londres était l’idéal, la pluvieuse et intemporelle capitale de cette vieille Europe à l’image de celui qui y avait été envoyé : prise dans un flux de temps la faisant évoluer et s’accrochant à des vestiges poussiéreux. Hopes se trouvait littéralement dévoré par ses sentiments, si vide auparavant qu’il s’en était trop remplit à présent. Sa famille lui manquait et l’illusion d’une vie qu’il avait voulu se fabriquer. Des amis fidèles, épaules contre épaules, un amour rayonnant à la passion enivrante, la douceur d’une chevelure blonde à caresser d’un geste paternel.

Tout avait volé en éclats parce qu’il était incapable d’en garder le contrôle et qu’il savait que cette vie s’encrait dans l’éphémère et que lui, n’y appartenait plus.
Cette ville était remplie de noyés aux visages anonymes et ce travail assez abrutissant pour en oublier la lutte désespérée qu’il supposait engagée vers le chemin de l’inévitable escalade. Le Time tricker n’était pas dupe, cette place au BAM lui ouvrait des perspectives assez intéressantes, notamment celle de se trouver assis sur le siège situé sur le cratère du volcan près à exploser. Cependant, la langue diplomatique était complexe et la sincérité absolument pas de mise. Tout le monde avait des vues sur tout le monde, tout n’était que troc d’informations afin de rallier la cause parfois solitaire et rarement altruiste.

C’était bien plus complexe en Europe contrairement à ce qu’on aurait pu penser. Chaque état souverain avait son propre point de vue sur « la question mutante » et la diplomatie traçait un chemin fait de renoncements, de compromis et de sacrifices contre nature.

Daniel n’y trouvait pas son compte, les choses s’immobilisaient et à dire vrai bougeraient peu, à l’évidence les idées explosive d’Erik Leshner trouveraient plus d’échos sur le vieux continent et on ne saurait le lui reprocher en toute sincérité tant les états ouvraient faussement les mains tout en gardant les yeux fixaient sur leur nombril.
L’Europe à toujours eut cette grande facilité à blâmer les génocides des autres tout en s’aveuglant à propos des siens. Le fax que Hopes tenait entre ses mains le prouvait une fois de plus.

Il regardait ce bout de papier avec un profond dégout comme si sa vision entachait toute la naiveté de son intégrité. Darger avait été clair et sans détour « il s’agit de tourner les yeux pour pouvoir les fixer sur l’horizon plus posément » 45 mutants, certes…Comment disait le document « catégorie A- 12 » C'est-à-dire potentiellement problématique.
45 morts pour permettre à une agence nationale comme le BAM d’avoir son mot à dire sur la politique mutante de façon « non officielle ». C’est un compromis, un horrible compromis.
Hopes reposa le document et se déplaça lentement vers la baie vitrée étalant le panorama de La City depuis le bureau de direction de Timers.

Timers était devenu la succursale du BAM puisque Timers était à lui. Une tête de pont dont les moyens étaient à présent à la disposition du BAM en échange, là aussi, de quelques regards tournés ailleurs concernant les activités de l’Institut.

Il avait prévu de retourner à bientôt à New York puisque ce « compromis » avait été trouvé et que le parlement européen l’avait adopté dans le plus grand secret mais tout ceci lui pesait fortement sur le cœur comme si une fois de plus il venait de perdre des débris de son ame dans ces négociations morbides.
Il en était à ces réflexions lorsque l’interphone de son bureau lui annonça par l’intermédiaire de la voix douce de sa secrétaire qu’un visiteur venait de se présenter à l’accueil.
Il en avait été prévenu.

Il redoutait le moment autant qu’il l’attendait.

Tout faire pour s’éloigner de sa famille, et la famille vous rattrape ouvrant le chapitre des lâchetés et des remords.
Après la longue conversation téléphonique avec sa fille Enora au sujet d’Ernest, voici à présent Cain qui rejoint Abel.
Il s’installa à son bureau profitant de la pénombre du soir tombant sur Londres, puis sortit une bouteille de Bourbon qu’il entama.
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David C. Haller
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David C. Haller


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MessageSujet: Re: Londres - Le Baiser de Juda. David Haller.   Londres - Le Baiser de Juda. David Haller. Icon_minitimeLun 18 Juil 2011 - 12:24

L’illustre généticien Charles Darwin voyait l’évolution comme la chose la plus formidable du monde. Détruisant les barrières que sa Foi inexorable en Dieu que l’Eglise lui avaient imposée, il eut le courage d’affirmer que l’Homme n’avait pas été créé à partir de glaise mais qu’il descendait de son grand cousin de la jungle : le singe. Ses théories avaient fait trembler le monde et offert un nouvel éclairage sur notre petite planète bleue. Elles avaient été renforcées avec l’apparition de l’Homo Superior dans nos civilisations qui d’après certain de mes proches constituait l’échelon suprême de l’Humanité. Mais à bien y réfléchir qu’avait-il véritablement de supérieur sur son homologue Homo Sapiens ? Pour moi, la réponse était très simple : rien !

Mensonge ! Trahison ! Abandon !

Tel semblait être le pain quotidien de tous les représentants de cette race auxquels j’avais eu le malheur de me rapprocher. Le Mutant qui se ventait tant de sa supériorité n’était au fond animé que par les sentiments vils et fourbes qu’il désignait volontiers comme l’apanage de l’Humain. Nous sommes tous frères aux yeux de l’Eternel et nous partageons les mêmes manquements et les mêmes faiblesses. En repensant à ces derniers mois écoulés, à ces hommes en qui j’avais placé toute ma confiance et qui l’avait totalement déméritée, écrasant mon affection comme l’on écrase un vulgaire moustique. Nos blessures les plus profondes et sanguinolentes nous apprennent l’humilité et la distance. Ces bras que vous ouvriez sans compter dans votre enfance à toute personne qui prétendait vous offrir leur amour se refermaient aussi vite que vos yeux s’ouvraient sur la réalité de ce monde froid et cruel. Votre douce naïveté juvénile s’abimait dans un océan de larme dans lequel votre cœur se refermait pour éviter le naufrage.

Il m’a fallu du temps pour grandir, pour découvrir le véritable visage de mes proches. A présent, je ne pouvais plus m’ouvrir à eux. Je ne pouvais plus les aimer autant qu’avant. Ils laissaient planer sur moi un climat de suspicion et tournoyaient autour de mon cœur tel des rapaces attendant le moment le plus propice pour fendre sur lui et arracher toute parcelle bienveillante exposée à leurs yeux aiguisés. Que leur proie montre une parcelle d’Amour et de bons sentiments, elle en subira les conséquences ! Darwin nous parlait d’évolution mais je ne voyais dans nos regards et nos sourires qu’un reflet faux et trompeur de la race humaine. Les siècles passés ne nous avaient en rien changés, nous étions soumis aux mêmes vices que nos pères et étions aussi exposés qu’eux à la vilenie de nos âmes. La haine qui subsistait avait beau porter des noms différents à chaque époque, elle persistait toujours. La judéophobie du siècle dernier avait cédé sa place à une mutophobie qui grandissait jours après jours.

Je détestais le code génétique que la nature m’avait si cruellement donné en héritage. Ce venin empoisonnaient mon existence aussi bien celle de ma famille et de mes amis. Ma mutation avait totalement détruit leur vie et tous leur petites ou grandes trahisons à mon égard n’étaient en somme que méritées. Si seulement j’avais pu échapper à mon destin, si seulement j’avais pu être normal. Ma vie aurait été bien différente si j’avais simplement pu être humain ! Seul mon sang honorait encore mes origines, révélant ce qu’il y avait de plus noble en moi. Cet état de fait révélait sans doute la raison pour laquelle j’avais refusé de le voir couler ! Les circonstances m’avait conduites à m’éloigner temporairement du monde des mutants pour retrouver ma mère en Angleterre. J’avais besoin de cette bouffée d’oxygène que seul le smog londonien pouvait m’offrir. Etrange ironie, vous ne trouvez pas ?

En arpentant les couloirs du British Muséum cette après-midi là, mes yeux s’abaissèrent accidentellement sur une petite figurine de bronze représentant les trois singes de la Sagesse. Je ne pus alors m’empêcher de pousser un rire en risquant un parallèle entre ces primates et les hommes qui m’avaient trahi.

Celui qui ne dit rien !

Existe-t-il une plus cruelle désillusion pour un enfant de s’apercevoir que ses parents ne sont pas ceux auxquels il croit ? J’avais placé ma vie et mon destin entre ses mains et il les avait broyés sans aucun remords. En me plongeant dans un coma profond sans même m’en demander la permission, en hantant mon esprit de centaines de souvenirs heureux fabriqués de toutes pièces il avait détruit mon univers, rongeant de l’intérieur les plus beaux moments passés auprès de ma famille et de mes meilleurs amis. Mes relations privilégiées avec ces êtres avaient été totalement dénaturée et je ne pouvais plus faire la part des choses entre fiction et réalité. La télépathie a ceci de pernicieux qu’elle s’immisce dans votre esprit sans que vous ne vous en rendiez compte. Il s’était servi de ma tête comme un vulgaire terrain de jeu. Quel genre de père pouvait infliger de pareils tourments à son fils ?

Celui qui n’écoute rien !

Il y a 10 mois de cela je m’étais présenté devant Dieu, lui proposant mon sang en sacrifice pour la rémission de tous les péchés que Légion avait commit en ce monde. Tout comme l’ange du Seigneur avait stoppé la main d’Abraham au sacrifice de son fils Isaac, Erik s’était opposé au mien me rappelant tout l’orgueil dont je faisais preuve en commettant ce péché mortel. Je m’étais alors rangé à son opinion, tout en l’avertissant du danger que représenterait le réveil de Légion. Hélas les prédictions du prophète de mauvaise augures s’étaient révélée exactes et le réveil de ce démon bien plus destructrices que jamais. Déclenchant une série de catastrophes qui auraient pu faire rougir le Déluge ou l’Apocalypse, il entraîna mes proches dans son sillage et mit leur existence en danger. Une nouvelle fois, Erik s’était retrouvé face au cruel dilemme de choisir entre ma vie ou ma mort. Il avait refusé de me livrer aux messagers ailés du Très-Haut. Malgré mes supplications, il était demeuré sourd à mes appels refusant de se soumettre à ma volonté.

Celui qui ne voit rien !

Que devais-je penser de cet ami, de ce frère de sang qui après m’avoir juré une loyauté éternelle s’en était retourné sur le vieux continent pour goûter aux saveurs amères de cette brume londonienne ? Il n’était pas à mes côtés à l’époque de ma tentative de suicide et encore moins lors de mon coma. A mon réveil, lorsque les voix de ces esprits parasites s’étaient enfin tues, je m’étais levé dans un sursaut et prononcé dans un soupir ces mots cruels qui me rappelaient à la réalité.

Il était parti sans même me dire au revoir ! Il m’avait abandonné sans même m’apporter une quelconque justification !

J’avais nourri tellement d’espoir quant à cette amitié naissante que je ne pouvais que regretter de la voir ainsi étouffée dans l’œuf. Mais après tout pouvais-je vraiment en blâmer Daniel ? La seule personne responsable de son aveuglement c’était moi. Je lui avais placé des œillères devant les yeux afin qu’il ne puisse voir que le masque que je voulais lui montrer. Il ne se doutait pas qu’au fond de moi, tapis dans les recoins obscurs de mon esprit se dissimulaient des monstres qui se disputaient le contrôle de mon esprit comme des enfants le faisaient avec une vulgaire poupée. Les tourments qui parsemaient son chemin de vie exigeaient de ma part une route totalement immaculée pour qu’il accepte de m’y suivre. Il avait finalement suivi de visiter d’autres horizons afin de mieux nous servir sans saisir au vol cette main que j’aurais tant voulu le voir saisir. Moi je m’étais retrouvé seul, perdu dans ce monde hostile et abandonné par celui que je croyais devenir mon compagnon de route.

Voilà pourquoi mes pas me remmenaient à présent vers lui. Je ne voulais pas le perdre et j’étais à présent persuadé que notre amitié ne pouvait se construire que sur les fondations solides de l’honnêteté et la franchise. J’avais tracé dans ma tête les premières esquisses du plan de fondations de notre relation. Ce que je désirais voir s’y élever dans quelques années ? Une amitié raffinée et solide qui résisterait à toutes les épreuves que la vie lui ferait subir. Une amitié dont je rêvais, faite d’amour et de compromis, égalant celle qui unissait David et Jonathan dans les temps anciens.

« Je suis David, toi mon compagnon de jeu. Que sera ton cœur loin du mien ? La douceur de ma vie sans ta présence ?»

Cette pensée m’accompagna au moment où je franchis la porte du bureau de Daniel. Nos regards se croisèrent alors et je reconnus ce même ami qui m’avait quitté l’année précédente. La mutation avait donné cette chance au chronopathe qu’aucun des traits de son visage ne s’en trouvaient vieillis. J’eus toutes les peines du monde à refreiner cette envie grandissante de le serrer dans mes bras, rassurer par ce contact physique qui briserait tous les doutes quant à l’existence de ce rêve devenu enfin réalité. A la place, je me contentais de lui adresser un sourire éclatant et de lui tendre la main. J’y ajoutais ces mots avec une uns pointe d’ironie qui constituait toute la richesse de nos conversations.


- Puisque vous refusiez toujours aussi obstinément de venir à moi agent Hopes j’ai décidé de franchir le premier pas et de vous rejoindre moi-même. J’espère que vous ne m’en voudrez pas de vous approcher sans menottes aux poings, mais je trouvais cette liberté d’action plus commode pour nos retrouvailles. Comment vas-tu après tout ce temps mon ami ? Tes nouvelles fonctions te conviennent ou tu regrettes déjà les cris et les tribulations des élèves capricieux et mal élevés de L’Institut ?
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Daniel Hopes
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MessageSujet: Re: Londres - Le Baiser de Juda. David Haller.   Londres - Le Baiser de Juda. David Haller. Icon_minitimeMar 26 Juil 2011 - 19:41

Daniel se détendit sur son siège posant lentement son verre sur le bureau au bois d'essences rares, puis adressa un demi sourire à l'intention du jeune homme qui venait à lui avant de lui répondre d'une voix volontairement douce ou perçait cette connivence qui les tenait l'un à l'autre.

- Oh tu sais, de toutes les voix geignardes de l'Institut c'est définitivement la tienne qui me manquait le plus, indiscutablement. Là bas j'essayais d'arranger les angles entre adolescents près pubères, ici ils portent généralement la moustache ou la barbe : ca ne les rends pas moins turbulents pour autant...

Il lui fit signe de prendre place dans le fauteuil en cuir qui lui faisait face.

...ni plus sages.

Il porta son index aux lèvres prenant le temps d'examiner son ami comme on découvrirait sous un nouvel angle une relique cent fois visités mais que la lueur d'une aube naissante auréolait de nuances de couleurs nouvelles et jusqu'alors inédites. Le silence s'installa laissant la pluie frapper dans un rythme amusant les larges vitres de la vue panoramique du bureau. Puis comme revenant d'une longue nostalgie engourdissant, le Time tricker se versa toujours avec des gestes lents un verre du liquide ambré avant de déposer la bouteille à la disposition de David.


Ton père m'a averti de ta visite.
J'aurais voulu être à tes cotés au cours des épreuves que tu as traversé mais nous sommes convenu lui et moi que cela n'aurait pas été judicieux aux vues de mes responsabilités et des conséquences que ma présence aurait pu entrainer.
Je ne suis plus aussi libre qu'auparavant mon ami, je suis au cœur d'une machine complexe.
Complexe et dangereuse.
Ce qui implique que je doive prendre des dispositions pour protéger ceux que..enfin les personnes qui pourraient souffrir par ma faute.
Ton père à bien des secrets mais il a du te dire le pourquoi de la chose.
C'est sous ses ordres que je suis ici, afin d'aider au mieux cette entreprise que nous poursuivons inlassablement.
A savoir : la préservation de notre espèce par des voies pacifiques.
Je suis un instrument du rêve de ton père, David, ça implique certains sacrifices...dont les promesses d'amitié non tenue.
J'espère que tu me connais assez pour savoir...combien il m'en coute.


Il laissa de nouveau passer un silence portant le verre à ses lèvres avant de poursuivre d'une voix ou perçait la connivence.


C'est bon de voir , David.
Ici, il n'y a que la pluie et les ténèbres et parfois j'ai l'impression que l'une comme l'autre cherchent à me précipiter au fond du gouffre.
Comment se porte New York ?
Comment va notre petite Enora, A t-elle toujours ce grand soleil rieur au fond du regard ?
Et toi, mon frère, comment vas-tu dans ces temps troublés ?
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David C. Haller
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MessageSujet: Re: Londres - Le Baiser de Juda. David Haller.   Londres - Le Baiser de Juda. David Haller. Icon_minitimeMer 27 Juil 2011 - 19:25

L’attitude calme et posée qu’observait Daniel en cet instant éveilla en moi de pénibles soupçons. L’ami souriant qui m’avait accueilli par une chaude empoignade il y a quelques mois de cela avait laissé sa place à un personnage sombre et énigmatique. Dans quels abimes avait-il bien pu être plongé pour en arriver là ? Par un effet de mimétisme je lui adressais un sourire pareil au sien sans rien ajouter qui aurait pu le brusquer.

- Dans ce cas-là j’espère que ma présence et de ma voix geignarde sauront t’apporter une bouffée d’air suffisante pour te faire oublier celles de ses terroristes sans foi ni loi. Les élèves sont certainement plus adaptables et plus malléable. Cela ne te fend-il pas le cœur de penser que tu ne pourras jamais rien pour cette bande d’irrécupérables ?

Obéissant aux ordres de l’agent Hopes, je m’assis en face de lui et lui adressa un sourire témoignant de toute l’amitié que je lui portais. Dans un silence monocorde, je pris grand plaisir à ce silence instauré entre nous. Deux âmes vouées à se croiser indéfiniment, prenant tout juste le temps de s’apprivoiser pour ensuite mieux se quitter. Nos rencontres ne tenaient-elles qu’à cela ? N’étions-nous que deux amis qui l’espace d’un instant s’accordaient une légère accalmie dans leurs existences faisant fi de cet orage qui grondait déjà au loin ? Dans un sursaut, je saisis au vol la bouteille que mon ami m’avait tendue et me servis un fond de verre lorsque Daniel reprit son discours.

- Devrais-je être étonné que mon père ait su percevoir mes projets de visite avant même que je me les fixe ? Je vais certainement te paraître un peu sentimentaliste, mais je crois que ni la distance qui nous séparait, ni le travail qui t’arasait n’ait pu nous séparer vraiment. Même si tu n’étais pas présent physiquement, je te sentais malgré tout présent psychiquement. Ce lien m’apaisait et me permettait d’affronter cette épreuve. Je t’avais fait une promesse et je ne pouvais pas m’en aller sans l’honorer.

Tu as pris des décisions très courageuses Daniel. Servir d’agent secret au gouvernement exigeait forcément de te créer une nouvelle identité et je sais que tu ne nous as pas oubliés. Tu as simplement poursuivi notre combat d’une façon qui te correspondait peut être plus. [/i]

Pour te dire la vérité, mon père n’a pas eu le temps de m’en reparler après mon réveil. En fait nous ne sommes plus parler de grand-chose avant que je ne rejoigne ma mère. Nous sommes tu dans un silence commun et cela valait peut être mieux pour nous deux.


Aces mots, je levai mon verre dans un sourire, espérant qu’une gorgée de ce délicieux breuvage me permettrait d’oublier les idées morose partie à l’assaut de mon esprit

- Sur ce Daniel, je porte un toast à nos retrouvailles ! Tu n’imagines pas à quel point cela me fait plaisir de te revoir mon frère. Moi qui me sentais dévorer par la morosité je me sens soudain revivre, comme je me réveillais d’un cauchemar atroce. Sur le coup, je ter pardonnerais presque d’avoir délaissé le magnifique soleil new-yorkais pour lui préférer cette brume londonienne déprimante. La ville de New-York se porte à merveilles, elle parvient gentiment à se remettre des attentats du FLM dont tu as certainement entendu parler… Tu as sûrement plus d’information sur la santé d’Enora que je n’en ai moi-même. Je ne l’ai surveillé que de loin sans vraiment prendre le temps de discuter de ce qui est arrivé à Ernest. Par contre je peux te certifier qu’elle embellit de jour en jour et qu’elle commence à faire tourner bien des têtes.

En ce qui me concerne, la vie ne m’a pas beaucoup épargné ces derniers temps. Je ne me jamais senti aussi seul à l’Institut, surtout après ce que mon père m’a fait subir. Je ne suis pas certain qu’il t’ait livré la bonne version de l’histoire… Fort heureusement quelques personnes sont restées fidèlement à mes côté ; Erik pour commencer, ma mère en Angleterre et sans te compter dans le lot. J’ai… j’ai également enfin pu faire la connaissance d’Amara Aquilla. Et toi alors tu ne m'as toujours pas dit comment se passait ta vie ici à Londres. Est-ce que ce travail te plaît au moins? As-tu déjà eu le temps de faire chavirer quelques coeurs depuis ton arrivée?
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MessageSujet: Re: Londres - Le Baiser de Juda. David Haller.   Londres - Le Baiser de Juda. David Haller. Icon_minitimeLun 14 Nov 2011 - 20:34

Daniel déposa son vers sur le bureau et son regard vint se poser sur le fameux fax qu'il venait de recevoir. Une légère nausée se manifesta. Il se sentait seul devant cet ami sincère à qui il ne pouvait livrer que l’évocation de vieilles batailles et d'une jeunesse déjà vieille. Il était las des messes basses diplomatiques et du vocabulaire spécifique qu'on finissait par s'inventer pour donner à l'horreur de certains concepts une respectabilité plus acceptable : " problématique", "classification", " neutralisation". La barbarie s'habille parfois de pudeur et aime à s'émoustiller dans des vêtements de notables. Cette ronde écœurante n'avait rien d'inédite, l'Histoire en était barbouillée d'échos sanglants dont le fracas se noyaient inexorablement dans l'amnésie collective. Daniel restait lucide, le temps glissait sur lui comme une pluie rafraichissante d'été et n'entamait en rien les balafres que la folie des hommes avait tatoué à vif dans son âme. Même impasse, l'époque juste change mais pas les sentiments de dégout qui en découlent.


La vie nous épargne rarement, on ne trouve la quiétude qu'en la laissant s'en aller. Nous n'en sommes pas encore là, je pense.

Daniel lui adressa un sourire discret puis posa son coude sur le bureau.

N'en veux pas trop à ton père, il suit sa route qui l'amène parfois à faire des choix des plus douloureux. Il est esclave d'une vision et lui sacrifie son humanité. C'est difficile d'être père quand on vous demande d'être beaucoup plus qu'un homme. Un jour, tout cela aura un sens...

Il laissa passer un silence et d'un geste du bras désigna son bureau et tout ce qui lui faisait face.

Je veux dire, tout cela. Il faut qu'un jour tous nos sacrifices et nos choix douloureux trouvent une signification. Je demande quel chemin tu te destines à suivre à présent. Je te voyais comme le successeur de Charles ..Caresse tu toujours l'espoir de parvenir à changer le monde ou t'es tu décidé à vivre ce que tu dois vivre avant de faire le choix ? J'aimerai te savoir heureux David, sincèrement ca m'importe.

De nouveau le regard vide vers sa paperasserie.

[C'est sans doute même la seule chose véritablement importante que j'ai en tête en ce moment. Toi, Enora, vous tous...Je me suis trop éloigné de vous. Je perd mon âme ici à défaut de perdre tout ce que j'ai eu un jour. CE n'est pas bon David, ce que nous faisons ici, je veux dire..ce n'est pas bon du tout pour notre rêve et notre peuple.
Je sent le vent David...Il bruisse dans les arbres et agite les feuilles, il siffle sans se faire remarquer mais il est déjà bien présent. Il caresse les joues avant de les frapper un jour. Il porte un sourire affable qui masque l'ogre qu'il est.
Je sent le vent David...il annonce la tempête qui va s'abattre sur nous.


Daniel laissa passer un long moment avant d'achever.

Et je ne peux rien faire pour l'empêcher d'exploser et nous emporter tous.
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David C. Haller
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MessageSujet: Re: Londres - Le Baiser de Juda. David Haller.   Londres - Le Baiser de Juda. David Haller. Icon_minitimeMer 28 Déc 2011 - 18:42

Semblant percevoir une certaine gêne dans l’attitude de mon ami, je ne pouvais m’empêcher de suivre le regard de Daniel se posant sur une feuille de papier que j’identifiais comme étant un fax. Cette missive semblait le faire souffrir et je ne pouvais m’empêcher de manifester une certaine inquiétude face à sa situation. J’aurais souhaité pouvoir lui apporter une aide quelconque mais je demeurais cependant muet, ne souhaitant aborder ce sujet qui ne me regardait aucunement. Il est des secrets qui ne peuvent être divulgués et je ne pouvais qu’imaginer le poids des responsabilités pesant sur les épaules de Daniel. Je me contenterais alors de le rassurer par ma seule présence, tel un animal reposant sagement sa tête sur les genoux de son maître pris en plein désarroi. Tout simplement, sans qu’aucune question ne vienne troubler ce moment de profonde affection mais avec toute la loyauté qu’il pouvait lui témoigner.

M’arrêtant un instant sur la phrase qu’il venait de prononcer, je serais le poing sur le verre que je tenais dans ma main. Je m’égarais au plus profond de mes pensées qui me ramenèrent au cœur de ma synagogue 10 mois auparavant lors de cette terrible soirée où la mort était le seul refuge auquel j’aspirais. Je replongeais silencieusement mes yeux dans ceux de mon ami. Etait-il seulement au courant de ce qui s’était produit à ce moment-là ? Comment pourrais-je mettre des mots sur cet indicible secret ? Laissant disparaître mon inquiétude je lui souris légèrement espérant qu’il n’avait su percevoir mon trouble.


- Il existe bien d’autres échappatoires que celui-ci, Daniel. Il n’est pas encore temps d’envisager une issue aussi tragique. Je prie le Ciel pour qu’il nous préserve de ces terribles épreuves et nous offre encore quelques temps d’accalmie avant la prochaine tempête.

Les propos de Daniel me ramenèrent brutalement à la réalité qui m’avait poussé à choisir l’Angleterre comme terre tardive d’adoption. Ma colère était bien trop enracinée en moi pour que je puisse songer à pardonner à mon père ce qu’il m’avait fait subir. La douleur était encore vive et la blessure à peine cicatrisée. Je ne pouvais envisager de voir cette situation avec recul.

- Aucune responsabilité aussi lourde soit-elle devrait exiger que l’on se livre au mensonge ou à la tromperie. Se servir des sentiments et de l’affection est un acte impardonnable. J’ai passé les derniers mois de ma vie dans un sommeil profond, persuadé de passer des moments merveilleux aux côtés des personnes que j’aime sans qu’ils ne se soient jamais produits ! Je n’arrive plus à faire la différence entre la réalité et mon imagination… Je suis d’accord d’admettre qu’il n’avait pas d’autres options. Mes problèmes étaient devenus si pressants qu’ils exigeaient une intervention immédiate. Mais Cela ne m’empêchera jamais de penser qu’il a trahi ma confiance… et ce genre de bassesses ne peuvent jamais complètement être racheté.

Je laissais de côté ma fureur pour me concentrer sur les interrogations de mon ami. Adressant un sourire quelque peu amusé à l’adresse de Daniel. J’ajoutais ces quelques paroles avec une pointe de malice dans la voix

- N’es-tu pas le premier à savoir qu’il faut assumer ces responsabilités et accepter de consentir à tous les sacrifices pour réaliser la mission qui nous incombe ? Tu aurais pu avoir le choix de refuser de participer à ce projet et pourtant tu es ici, loin de toutes les personnes auxquelles tu tiens, ayant accepté sans broncher le sort que le destin t’avait envoyé. C’est une attitude que j’admire beaucoup et je me suis promis de suivre ton exemple. On ne demande pas à un prince s’il désire ou non devenir roi, il succède naturellement à son père sans se poser de questions. Pourquoi me permettrais-je de contourner la tradition ? Je partage ses rêves et ses idéaux et bien que nos rêves soient quelque peu différents. Ce serait pour moi un immense honneur que de poursuivre cette mission sacré qu’il s’est attribuée. J’attendrais simplement de voir comment mon état de santé s’améliorera dans les années à venir. Je vis toujours avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête.

Je pris à nouveau une gorgée du liquide réconfortant que je tenais entre les mains et me concentrais sur les paroles énigmatiques de Daniel. J’ignorais alors tout du réseau BAM et je n’avais guère le droit de m’y intéresser. Mais les propos de mon ami me plongèrent dans une profonde introspection. Cette curieuse métaphore qu’il avait employée pour parler du temps à venir m’intriguait au plus haut point. Qu’avions-nous donc à craindre des actions du gouvernement ? Quels mystères se dissimulaient derrière ses bureaux élégants et proprets ?

- Je sais qu’étant tenu au secret professionnel, tu ne pourrais me révéler ce que cachent ces sous-entendus. Je ne fais aucune illusion et je sais que les menaces planant sur le peuple mutant se font de plus en plus réelles et inquiétantes. Et d’après ce que tu sembles vouloir dire, elles sont inévitables et bien plus proches de nous que ce que nous semblons le croire. Mais es-tu réellement persuadé qu’il n’existe aucun moyen d’enrayer cette menace ? Ne pourrait-on prévenir cette catastrophe avant qu’il ne soit trop tard ?
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