[Plan Néron] Dilemmes Insolubles [PV Robert + Colossus]

Vêtu d'un smoking élégant mais sachant rester discret, Warren pénétra dans un bâtiment à l'allure assez médiocre. Il gravit les marches et frappa à une porte, celle-ci s'ouvrit délicatement en deux temps. L'individu avait d'abord regardé avec méfiance qui était l'invité puis l'avait laissé entrer. Le jeune homme salua donc son interlocuteur de la journée pour qui il avait posé un blanc sur son planning. En effet monsieur Berls était un potentiel vendeur très intéressant. Le vieux bonhomme au ventre bedonnant était un mutant, un porteur du gêne X qui possédait une sympathique petite société mis à mal à cause de la politique anti-mutant qui se développait rapidement. Il était tout simplement en faillite. Touché bien qu'il ne l'avouerait jamais sous la torture, devant se montrer ferme en tant qu'homme d'affaires, Warren lui avait proposé de racheter cette société. Celle-ci tombait en miettes et pourtant Berls se voyait offrir un bon petit poste dans la Worthington'Industries avec pas mal d'argent pour la vente de son bien. Il ne saisissait pas pourquoi l'homme ailé lui donnait tout ceci quand son entreprise valait moins de la moitié. Warren avançait une stratégie économique quand c'était en réalité une simple bonne action.

Angel retira son long manteau qui cachait sa mutation, semblant mettre plus à l'aise l'homme qui possédait deux antennes sur le crâne et bavait beaucoup. L'homme était également très lent et possédait désormais une bosse dans le dos qui se formait de plus en plus, de façon à bientôt l'englober. L'hybride escargot ( ) donc se trouvait nettement plus tranquille face à l'hybride aigle ou l'ange à voir ce que l'on préférait donner comme titre à Warren. Tous deux entreprirent de faire les papiers bien que Berls l'interrompait souvent pour lui demander des précisions, croyant toujours à l'arnaque. Angel soupirait légèrement mais répondait patiemment. Bref, tout allait pour le mieux. Les deux hommes se rendirent même à un bar pour fêter ça. Son collègue but pas mal, Warren lui se contint bien qu'il ne dit pas nom à un petit verre de martini ainsi qu'à une coupe de champagne, sans compter quelques flirts gentillets. Ils avaient préféré rester dans Mutant Town pour cela, enfin surtout Berls à vrai dire, vu qu'il avait très peur pour sa mutation et quelque part, cela se comprenait. La sienne ne pouvait pas être réellement camouflée et si il y parvenait avec un bon manteau en grosse partie, on le pensait handicapé avec son énorme carapace... Et la triste réalité c'était que les handicapés pâtissaient souvent des moqueries. Mais bon l'heure était à la fête! Angel avait fait une bonne affaire tandis que Berls se sortait de la misère juste avant d'y avoir totalement plongé! Warren ramena l'homme quelque peu éméché chez lui, dans son petit appartement où tout avait commencé... Mais alors qu'ils se serraient la main, à 2 h du matin -une heure raisonnable quand on savait les soirées qu'avaient pu faire Angel- une explosion se fit entendre! Berls que l'alcool n'avait pas rendu moins vif- étrangement- disparut dans sa coquille, comme avalé (xD) et son étrange carapace retomba à terre, laissant simplement entrevoir quelques morceaux de tissus qui se révélaient être ses vêtements.

Warren marcha jusqu'à la fenêtre sale et regarda au travers. Il distingua alors des flammes en plissant les yeux. Les incendies n'étaient pas ce qu'il préférait avouons le, car ses plumes avaient tendance à vite nourrir les flammes, lorsque le X-Man allait chercher des victimes il devait être doublement prudent donc. Alors que l'ange allait quand même voir ce qui se passait, il remarqua d'autres tuyaux de fumée qui s'échappaient dans les airs, autrement dit, d'autres incendies parallèles, c'était donc sûrement criminel!

Angel descendit avec Berls après l'avoir difficilement convaincu de sortir de sa coquille et laissa ce dernier filer avec sa propre voiture, ramassant au passage un ou deux mutants affolés sur sa route dans un geste ultime de bravoure à laquelle on ne s'attendait pas venant d'un personnage si poltron. Warren le regarda s'éloigner, "heureux" de constater que sa voiture qu'il avait donné à l'homme servirait à aider quelques égarés grâce au caractère bon de l'hybride escargot enfin révélé... Puis il retira son manteau et s'envola vers un entrepôt d'où provenaient des cris.

Malheureusement ce dernier était doté d'un toit très solide, Angel était désormais enfermé dans une sorte de grande cage, il croyait pourtant avoir entendu des gens appeler à l'aide! Comprenant que c'était un piège, le jeune homme se retourna pour se trouver encerclé par ces hommes qui disaient être des "purificateurs", comme dans le Flash info que le mutant avait aperçu à l'institut. Ces derniers étaient lourdement armés et Warren recula contre le mur, acculé. Il se défendit bien évidemment, entraîné par les meilleurs en tant que X-Man mais malheureusement pas invincible non plus. Le nombre le submergea, et Angel se demanda pourquoi ceux-ci s'attaquaient surtout à sa personne. C'est vrai qu'en tant qu'humains ils devaient se réunir en groupe pour harceler la proie souvent dotée d'un pouvoir qui améliorait ses capacités sauf que pour lui, c'était réellement exagéré.

Entendant crier des "imposteurs" dont il ne comprenait pas le pourquoi du comment, Warren voulut s'envoler mais deux poutres s'écroulèrent juste devant lui pour lui servir de geôle, le bâtiment étant également léché par les flammes. En son être intérieur Archangel grondait, mais Warren ne voulait pas le laisser apparaître de peur de retrouver cette folie meurtrière que lui avait inculqué Apocalypse. Malgré sa régénération et sa capacité à bien combattre Angel commença à fatiguer sous les coups, la respiration rendue difficile à cause de la fumée toxique dont s'étaient protégés ses agresseurs, il commença à vaciller. Combien de temps s'était écoulé depuis son entrée dans l'entrepôt? Était-ce la fin du monde? Sa propre fin? Le mutant combattant de son mieux mais surchargé par le nombre essaya de ne pas y songer, pensant plutôt à ceux qui avaient besoin de lui dehors, c'était ce qui lui permettait de tenir...

La nuit était froide et contrairement au gens normal, j’étais bien loin de mon lit. En fait, j’avais fait les milles pas en parcourant les tavernes du coin à la recherche de mon humanité. L’alcool était loin d’être un remède efficace, mais c’était la seule chose qui me rappelait vaguement qui j’avais pu être. Soudain, mon cellulaire brisa le silence de cette nuit sans lune. Au bout du fil, il y a une répartitrice qui nous explique que tous les agents du BAM doivent se rendre à Mutant Towns. Là bas, il y aurait de multiple foyers d’incendie et des pyromanes lourdement armés. Bref, une véritable scène de guerre apocalyptique.

Je saute dans mon VUS noir et après une course folle je franchis la frontière qui sépare NY de cette enfer. Là bas, le ciel noir est complètement perdu derrière un immense plafond de fumée. Sur place, il y a une panique importante dans les rues. Ici et là on entend des coups de feu ou des explosions. L’odeur de bois brûlé se mélange de façon très désagréable à du plastique fondu. Les cris sont omniprésents au point que l’on ne peut plus savoir d’où ils viennent. Témoin impuissant, je roule lentement pour rien rater du spectacle, mais surtout pour éviter de percuter un passant aveuglé par la peur. Une immense brique défonce mon pare-brise et je suis obligé d’abandonner ma voiture.

Je dois vite m’éloigner de ma voiture, car en moins de temps qu’il en faut pour comprendre la situation un incendie se déclare sous le véhicule. Il y a tellement de victime dans les rues que même lorsque je remarque l’un des terroristes, je le perds de vu en un clin d’œil. Ici et là un des passants est froidement abattu et sauvagement piétiné par les autres habitants. Le quartier est à feu et à sang. Contrairement à mon habitude, je suis un peu désorganisé devant tout ce chaos. J’ai abandonné ma radio dans ma voiture qui brûle maintenant de mille feux. Je suis conscient que mon aide sera plus que limité, mais je dois établir une stratégie pour mettre de l’ordre dans tout ça.

Les flammes sont si énormes qu’elles engloutissent littéralement les immeubles comme des petits pains chauds. Tenté quoi que se soit contre ce monstre serait de vouez des efforts à quelque chose d’inutile. Neutraliser cette bande de chien enragé dispersé dans cette foule est carrément impossible pour un homme seul. Les brigades anti-terroristes doivent sûrement arrivé bientôt et ils seront suffisamment nombreux et équiper pour intervenir. Ma seule option qui me reste est de me porter au secours des personnes prisonnière des flammes. Au loin, j’entends de puissants cris qui sortent distinctement d’un immeuble non loin de moi. Je fonce donc à contre sens vers cet édifice en feu. Je remonte le courant comme un saumon. Ici et là, j’attends des personnes qui cherchent leur fils, leur mère… Je pénètre le brassier sans ressentir la moindre douleur. Mon corps mécanique ne craint pas les flammes vive malgré que mes vêtements soient partiellement brûlés. La fumée est épaisse, mais sa toxicité ne me fait pratiquement rien. Je m’enfonce légèrement dans la bâtisse et un énorme bruit. Une partie de l’habitation vient de s’effondrer au dessus de moi. J’entends de nouveau un cri. Je n’ai pas de temps à perdre, je dois intervenir. Je fonce dans les escaliers et j’atteins l’étage lourdement détruit par l’incendie. La fumée rend la scène difficile à évalué, mais devant moi je distingue quelques silhouettes d’hommes et particulièrement la forme étrange d’un individu possédant deux immenses ailes.

Il y a quelques jours, Maiwenn et moi avons eu une altercation avec des zonards un peu lourds au sein de Mutant Town. Ils molestaient l'un des nôtres. Nous avons pris sa défense, frappant sans retenue -un peu quand même- dans le tas.
Et si cela nous a attiré les foudres des habitants, j'ai choisi de séjourner ici pendant quelques jours, afin d'être sur place si des Sapiens anti-mutants voulaient venir se venger de la petite correction que la Syrène et moi leur avions collé.

Je louai donc un petit appartement, constitué d'une salle principale uniquement. Tout ce qui est salle d'eau et commodités étant sur le pallier. J'entendis une série d'explosions alors que j'allais passer à table. Me précipitant à l'unique fenêtre de mon foyer de fortune, je vis quelque chose de semblable à l’Apocalypse. Au sol, du moins, car dans le ciel... Un Ange... qui s'engouffra bizarrement dans un bâtiment. J'ouvris la fenêtre, et sauta. Du troisième étage, oui. Et pendant ma chute, je transformai ma chaire en acier, et fendis le sol lors de mon "atterrissage".

Je regardais ce que je pouvais faire... Mais il y avait tellement de choses, tellement de trucs où je pourrai être utile... Je redressais les véhicules renversés, je me déplaçais sans craindre le feu ni la fumée... Il y a tellement de gens, des cadavres, des blessés... C'est de la pure folie. Mon coeur bat à tout rompre! Je... Je... Tiens? Quelque chose attira mon regard: une deuxième personne s'engouffra dans le même immeuble que l'Ange. Qu'à cela ne tienne, je vais voir de mes yeux ce qu'il se passe là-bas! Difficile pour moi de faire abstraction de ce qui m'entoure... Je fais un détour pour mettre à l'abri tant que possible une petite fille en pleurs. Puis je reprends ma route...

Je marchais donc sur les pas du second personnage aperçu quelques instants plus tôt. Il entra même dans mon champ de vision. Enfin, si on veut, car avec cette fumée, y voir clair n'est pas chose aisée. Au moins, la chaleur ne me gène pas, pas plus que le manque d'air, ma forme métallique me préservant de ce genre de désagrément. Le stress et l'adrénaline, en revanche, c'est autre chose! Qu'est ce qui se passe ici!?

Je marchais sans prendre soin d'être discret, comme si je voulais que cet homme devant moi m'entende, ne soit pas surpris. Une fois arrivée à sa hauteur, je jetai un regard dans la même direction que lui.

Et là, je vis l'Ange, enfin je crois... Encerclé par des Purificateurs. Je crois encore... Pas la peine de tergiverser!

- HEY!

Oui, effet de surprise pour une intervention flash-éclair? N'y comptons plus!

Warren se cambra en arrière, ses puissantes ailes battant vainement le vide, ici elles ne servaient guère qu'à essayer de disperser la fumée qui l'étouffait, étant même indésirables. Le jeune homme s'il ne les avait pas eu se serait faufilé entre les deux poutres qui formaient sa prison. Heureusement sa vue d'aigle lui permettait de discerner un peu mieux ses agresseurs et d'éviter certains coups vraiment dangereux. Ces purificateurs savaient se battre, c'était évident, palliant à leur manque de dons surnaturels par un entraînement excellent et un armement lourd. Angel était par chance, un bon combattant, ce qui lui permettait de survivre à l'assaut, sans compter sa régénération qui l'aidait beaucoup. Dans l'entrepôt aux couleurs grisâtres, le jeune homme aperçu une silhouette de manière fugace... Pensant à un nouveau purificateur quelque peu décontenancé, observant encore la scène il ne réagit pas, de toutes manières ce dernier était inaccessible au mutant. En désespoir de cause, il devait se concentrer sur les adversaires le plus proches, ironiquement protégés de quelques attaques grâce aux poutres qui encadraient presque sa poitrine.

Alors que le temps s'étirait sans qu'il n'y ait beaucoup de changements, une nouvelle silhouette fit son apparition, trop carrée, trop parfaitement coupée pour être réellement humaine. Warren s'attarda une seconde, plissant des yeux pour essayer de distinguer ce qui semblait être un homme de métal ou d'un quelconque alliage qui ressemblait. Contrairement à la première silhouette qui était vite rentrée dans le rang, celle-ci se fit remarquer par la voix; le blond posa sur lui un regard étonné, ce qui équivalait en combat à quelques secondes d’inattention et donc un coup dans l'aile. Grognant de douleur, Angel lui répondit en détendant brusquement cette dernière pour l'envoyer quelques mètres plus loin. Bien sûr, ce n'était pas mortel... Warren était bien trop décontenancé pour être vraiment fort, malgré son habitude des combats, le jeune homme n'arrivait toujours pas à réaliser ce qu'il avait vu dehors quand l'homme escargot s'était enfui avec sa voiture en prenant quelques mutants affolés au passage. C'était un véritable carnage et personne ne pouvait s'accoutumer complètement à une telle scène apocalyptique; à moins d'être comme Archangel, et encore, ce dernier s'était adouci depuis que son créateur n'avait plus la main mise dessus.

Le "Hey" lancé par l'inconnu avait arrêté les ennemis en plein combat, profitant de cette occasion après avoir eu lui même son moment de perdition, Warren se lança contre sa "prison". Sa poitrine heurta les poutres avec violence, malheureusement rien n'y fit. S'énervant donc sur ces dernières, n'ayant pas d'autre choix, oiseau prisonnier de sa cage, le mutant les frappa à en perdre haleine avec ses ailes. Sous Archangel il aurait pu les découper sans souci mais il était trop fatigué pour le laisser apparaître sans risques, comment se contrôler ensuite dans cette ambiance de mort et de batailles? Le jeune homme avait depuis longtemps maîtrisé ce "double," mais là il ne souhaitait vraiment pas s'y risquer. Ce furent donc ses articulations qui frappaient sans cesse le bois, charpente solide dessinée pour résister aux vents violents. Les blessures causées par les chocs répétés et les échardes étaient superficielles heureusement car ses os solides mais ça n'en restait pas moins douloureux. Par chance, les poutres commencèrent à ployer, se fissurer même. Les autres bien en place dans l'entrepôt encore-mais pour combien de temps?- maintenaient le bâtiment pourtant enfumé debout. Warren se jeta à corps perdu dans une dernière tentative pour se libérer, chose qu'il parvint à faire, sortant de là étourdi mais en meilleure position qu'au début.

Décollant légèrement de terre le mutant se mit à chercher la silhouette noire qui était entrée après les autres purificateurs ainsi que l'homme de métal. Ce dernier était dans son camp sans aucun doute, l'autre, il n'était même pas sûr de l'avoir réellement vu, n'était-ce pas plutôt une illusion du à la fumée? Le jeune homme quoiqu'il en soit ne pouvait partir car celui qui allait crié "Hey" allait certainement être attaqué en tant que mutant. Warren ne pouvait pas lui proposer de fuir en volant, il était trop lourd à cause de l'alliage qui semblait former son corps. Via des bonds assez chaotiques-il s'aidait de ses ailes pour passer légèrement au dessus de ceux qui lui voulaient tant de mal.- néanmoins le mutant passa entre les ennemis pour se trouver aux côtés de l'autre porteur de gêne X. Se mettant sur son flanc pour essayer de l'aider à se défendre désormais, le blond le consulta du regard. Il fut surprit également de constater du coin de l'oeil que la silhouette n'était pas une illusion. Warren voyait trop mal cependant-et ce malgré son excellente vue- pour savoir si ce dernier était avec eux. Dans le doute il lui lança un regard appuyé, l'invitant à faire front avec l'homme de métal et avec lui, ailes déployées qui tentait -en espérant que le feu ne prenne pas dans ses plumes- d'intimider ses adversaires et de les renverser sans même chercher à les tuer.

[HJ: désolé je ne fais pas trop avancer le truc mais je ne voulais pas vous jouer et comme mon perso est un peu-beaucoup^^- paumé^^ ça ira mieux au post prochain je pense, là il est encore sous le choc et la peur instinctive du feu combiné à l'enfermement. Si quelque chose ne va pas, dites le moi sans hésiter... ]

Dans le quartier, la scène était terrible. Les morts étaient nombreux et les blesser innombrable. Les flammes importantes. L’odeur du soufre se mélangeait à une fumée toxique. Ces images étaient carrément dignes de l’enfer, mais lorsque je les regarde, je suis froid et complètement distant. Aucune de ses images ne me touchait. J’étais carrément un aveugle regardant des photographies. Je ne vois pratiquement pas les images. Ma vision, bien que teintée par la fumée, est claire, mais elle est complètement dénué de sens pour moi. Aucune de ces abominations ne pénétrait mon cœur d’acier. J’aurais pu être au centre d’un jardin que j’aurais été aussi calme. Mon cœur complètement dénué d’émotion et ma tête a complètement remplacé l’espace laissé vacant par mes sentiments. Cette caractéristique est pratiquement un don lorsque les situations de crise se présentent comme c’est le cas actuellement. Alors que les pieds de chacun étaient cloués au sol par ces horreurs, les miens restaient agiles et me permettaient de danser. Mes idées claires et dénuées de sentiment me permettent d’avoir une stratégie efficace malgré les évènements. J’étais maintenant tellement déconnecté du monde des émotions que j’étais pratiquement dans une dimension parallèle où les humains ne sont que des objets pour moi. Conscient de mon état, je savais qu’il me manquait quelque chose. Un vide. Un vide immense. Une odeur que je ne respire pas ou un gout que je ne déguste pas…

Malgré ma vitesse, j’avais fait une entrée peu remarquée compte tenu de la panique environnante. Au fond de la salle, un ange prisonnier à l’intérieur d’une cage de fortune était entouré par 5 purificateurs lourdement armés. Soudain, un colosse de métal pénétra dans la salle et il attira l’attention de chacun avec un cri. Avec ce cri, il avait agi en amateur perdant son effet de surprise et la chance d’établir une stratégie efficace avant de passer à l’action. J’avais, coincé entre lui et les terroristes, aussi perdu mon effet de surprise. L’effet fut plus avantageux pour l’oiseau qui s’échappa péniblement de sa cage. Avec quelques bonds, il rejoignit le colosse et ensemble ils tentèrent de faire face aux terroristes. Maintenant que nous étions beaucoup plus près je pus aisément identifier les deux mutants. J’avais toujours eu une bonne mémoire et j’avais pris le temps de mémoriser plusieurs archives du BAM. Un agent qui agit en terrain connu maximise ses chances de succès en minimisant les surprises. L’ange était un mutant associé aux X-men et il était activement recherché pour répondre du fait d’avoir substitution aux forces de l’ordre. Le second mutant de fer était lui un criminel nettement plus dangereux. Avec la confrérie, il avait été très impliqué dans plusieurs attaques terroristes. Sa tête était mise à prix et il représentait une véritable menace pour la société et l’ordre que je représentais.

La situation avait donc évolué à une vitesse folle. Je m’étais précipité dans un immeuble en feu pour sauver une personne et je me retrouvais maintenant coincé entre des criminels mutants et un groupe de 5 purificateurs. La tension était palpable. La fumée était si épaisse qu’elle assombrissait la scène. Les templiers antimutants n’étaient par contre pas incommodés par la toxicité de la fumée, car chacun portait des appareils de respiration.

L’ange me lançant un long regard cherchant à savoir mon camp, mais avant même que je lui donne une réponse, j’entendis le claquement de la tourelle d’un très puissant Classic Army M134-A2 Vulcan Minigun. Un son que je n’avais pas entendu depuis des années, qui fit ressortir en moi un réflexe. Sans même réfléchir, je sortis mon pistolet de mon étui en bandoulière et je me jeta derrière un mur. Les autres templiers avaient qu’en a eux des fusils d’assaut leur permettant d’être beaucoup plus mobiles que celui portant la lourde tourelle. En quelques secondes, des centaines de munitions furent tirer sur nous. Le fusilleur ne visait pas vraiment et se contentait de canardé presque aveuglément. En fait la puissance de feu était amplement suffisante pour compensé la faible précision de l'arme. Le mur derrière lequel je me cachais était carrément inutile tellement les balles étaient trop imposantes. Elles le traversaient comme du beurre. Même bien planqué, mon corps fut lourdement percuté par quelques munitions. Malgré ma résistance, elles pénétrèrent ma chair suffisamment pour me blesser. Le massacre devait arrêter à tout prit, alors que les réserves de munitions ne semblaient pas avoir de fin. Je me redressai difficilement et malgré mes blessures, j’enfonçai le mur avec mon poing. Le trou créé fut suffisant pour passer mon pistolet, et j’ouvris le feu aveuglément ce qui obligea les purificateurs à se mettre à l’abri. J’ignore si j’ai touché quelqu’un, mais la tourelle cessa son fonctionnement.

L'oiseau a quitté sa cage, et Clint Eastwood derrière nous a ouvert le feu sur nos ennemis!
Ce qui est vraiment parfait. Car l'arme avec laquelle faisaient feu les pacificateurs était d'une puissance inouïe. Bien que les projectiles tirés n'entamèrent pas ma carapace de métal, ils me firent reculer à chaque impact. Impressionnant. Mais maintenant, l'arme s'est tue. Plus de coups, certainement grâce à l'intervention du troisième homme qui semble compléter notre trio affrontant les cinq anti-mutants.

Actuellement, je ne pense pas à ce qui se passe dehors. Chaque chose en son temps, il est d'abord primordial de sortir d'ici, et ce, en un seul morceau. La foule qui est prise de panique, le feu, le sang, la violence... J'en fais abstraction pour l'instant, même s'il est inutile de dire que tout se paie. Et que l'addition sera autre que salée! Tentant de protéger l'ange tant bien que mal, j'avance de quelques pas, et fait écran avec mon corps. Lançant un regard furtif derrière moi pour qu'il comprenne que je m'adresse à lui, je dis alors:

- Rejoins-le, il semble nous couvrir. S'il faut, je les retiens.

Y a pas à s'en faire. J'ai raison, hein? Il le faut. Je ne prends absolument pas cela comme un jeu mais... Nous sommes la prochaine étape de l'évolution. L'Homme ne nous tient tête que par l'intermédiaire d'outils primitifs qu'il met au point... Sans artifice, sans accessoires, de Sapiens à Superior, dans une lutte "équilibrée", nous aurons toujours le dessus... Mais ils sont cinq. Armés. Et entrainés.

J'y vois pas super bien dans cette fumée. J'espère que l'oiseau va bien aller se planquer comme il faut, et que notre tireur d'élite va faire un carton... Mais s'il voit aussi mal que moi, c'est...

CLING.

Ils ouvrent à nouveau le feu. Ce bruit, c'était une balle qui ricoche sur mon corps de métal. Bien moins effective que celles de la précédente salve. Mais tout de même, ils nous canardent. Encore. Je recule d'un pas, essayant d'évaluer la situation... Combien de temps va pouvoir encore tenir l'immeuble? Combien de sous-sols en dessous de là où nous nous tenons? Les mettre HS sans les tuer...

- Tout va bien?

Ouaip, autant s'assurer que ceux derrière moi sont toujours entier, avant de tenter quoi que ce soit....

CLING. CLING. Ils visent bien, les cons!

Warren jeta un regard à l'homme qui tirait désormais sur les purificateurs et ce malgré des blessures. L'échange était inégal et l'inconnu visait comme il le pouvait. était-ce un mutant? Angel n'en savait rien, il écouta toutefois son camarade recouvert de métal. Ce dernier ne semblait pas X-Men, seulement se poser des questions sur les diverses factions, même s'il lui semblait avoir déjà vu ou tout simplement entendu de ce colosse métallique n'était pas la bonne chose à faire en cet instant. Warren bien que doté de sa vue d'aigle peinait à voir ce qui se produisait, il essaya de rejoindre le vaillant soldat de son mieux, profitant de ce que la tourelle ne soit plus effective pour se glisser dans la bagarre. Une balle arracha quelques plumes à ses grandes ailes qui faisaient une proie de choix, blanches et immenses dans un lieu fermé et enfumé. Tout comme l'homme de métal qui supportait le poids des projectiles avec sa carapace. Le blond le trouvait particulièrement courageux. Il le rejoignit finalement et se plaqua contre le mur.

-Je peux vous soigner. Il faut se replier...

Le jeune homme avait parlé rapidement d'une voix claire, le combat qui l'avait dépassé commençait à redevenir dans ses cordes. Après tout il était un x-man. Selon lui, il fallait sortir d'ici avant que le bâtiment ne s'effondre sur eux, surtout que dehors, des mutants comme lui ou Colossus seraient avantagés. Ici... Même le pauvre homme vaillant semblait dépassé. Évidemment, personne ne voyait rien, et cette guerre de tranchées allait juste inciter chacun à tirer dans le vide en attendant que le feu embrase tout.

L'homme de métal lui adressa la parole, Angel se redressa vivement et essaya de lui répondre, couvrant de son mieux les "cling".

-ça va! Lui je ne sais pas. Dehors... Il faut aller dehors!

En effet la gorge du mutant commençait à le piquer, il ferma les yeux et toussa. Lassé de cette fumée, Angel se redressa, se mettant à découvert parce qu'il n'avait pas le choix. Tâchant de ne pas balayer ses alliés dont l'homme inconnue au poing passé par le trou, présentement occupé à tirer, il déploya ses ailes, pas totalement car le lieu était trop petit. Le jeune homme ne souhaitait pas non plus faire s'effondrer l'entrepôt... Aussi essaya-t-il de peser ses efforts pour ne pas faire s'écrouler la baraque, sachant aussi que ce serait éphémère vu qu'avec le feu venait la fumée. Il battit donc des ailes, essayant de dégager la vue de ses alliés-et par la même occasion d'aveugler et d'étouffer un peu plus les purificateurs.- avant de s'adresser de nouveau à l'inconnu, espérant que l'homme métal viendrait lui aussi vers le mur pour tenter une sortie ou justement, le fasse seul pour qu'eux le rejoigne... A moins que ceux ci aient un meilleur plan, ce qui était fort possible aussi vu leur expérience apparente.

-Venez...

Proposa le jeune homme en s'accroupissant de nouveau derrière le mur en grimaçant. Une balle avait pénétré son bras, mais pas assez fortement pour couper l'artère heureusement. Le blond retroussa sa manche et pressa la blessure pour faire sortir le projectile, grimaçant et vacillant sous la fatigue et la douleur. Lorsque la balle fut heureusement sortie, la blessure commença à se refermer... Ce qui appuyait ses dires concernant ses capacités à soigner l'homme au pistolet. Sauf si ce dernier était immunisé ou autre, allez savoir s'il était mutant ou pas finalement déjà. Jetant un coup d'oeil à Colossus pour qui il espérait avoir dégagé la vue, le jeune homme s'apprêtait à sortir en couvrant celui qui avait l'air d'être le plus blessé des trois.

[HJ: désolé c'est bof... ]

L’ange avait dissipé un peu de fumée et il tentait de me venir en aide. Il ignorait apparemment que mes nano-robots étaient déjà en train de sceller les plaies fait par les 3 balles. Je sentais le fameux pétillement électrique caractéristique de mes nano-robots qui s’active. C’est dans ces moments que je réalise que mon corps n’a plus rien d’humain; je ne parle même pas de mon cerveau qui est maintenant plus prêt de la boite de conserve que de la giboulée humaine…

Le mutant ailé propose de se replier. L’idée est pour moi tellement évidente que je le trouve ridicule. Dans une bataille où il y a un surnombre, la seule solution viable est le repli pour préparer une stratégie compensatrice. Il ne doit visiblement pas être un grand stratège ou il ignore que je suis un sergent plusieurs fois décoré. Je suis un Mozart de la guerre. Un virtuose de la stratégie et un artiste des conflits. Au moins, il fait mieux que la plupart de ses apprentis héros qui foncent aveuglément sans réfléchir. Je vais prendre les choses en main.

En atteignant l’escalier, l’étroitesse du lieu permettrait de limiter leurs avantages, en nombre et en puissance de feu, et en cas de problème le colosse d’acier pourra facilement écraser celle-ci et les faire chuter de plusieurs mètres. Je remarque que l’ange est aussi blesser par les munitions des purificateurs, mais il semble posséder un facteur de régénération. Il semble donc posséder des ressources très exploitables compte tenu de la situation. Ajoutons à ceci un mastodonte criminel indestructible et on obtient notre équipe. Si l’opportunité se présente, je devrais en profiter pour arrêter ce criminel notoire, mais la priorité est vraiment de se sortir vivant d’ici. Compte tenu de l’importance de la situation et des procédures en place chez les services de sécurité, les renforts devraient arrivés dans les prochaines minutes.

Je profite que les purificateurs ne tirent pas pour agripper l’ange par le bras et de courir vers les escaliers. Colossus sera capable de survive au purificateur sans nous compte tenu qu’il est indestructible sous sa forme métallique.

Changement de plan, le feu a atteint l’escalier avant nous. En un instant, je dois trouver un nouveau plan. J’analyse la situation et j’adapte ma stratégie. C’est la marque des grands stratèges que d’adapter le plan selon le changement de situation. Apparemment contre toute logique, je fonce vers les flammes en tantant entraîner le X-man avec moi. Mon plan est précis, mais extrêmement risqué. Je connais mes limites et le facteur auto régénération de mon coéquipier. La structure de l’escalier est affaiblie par le feu et elle s’effondre sous mon poids. J’avais prévu ceci et la destruction de l’escalier permet d’empêcher les purificateurs de nous suivre dans notre fuite. Ils resteront sûrement prisonnier de l’incendie et périront dans les flammes qu’ils ont eux-mêmes allumé. L’Acolyte de Magnéto devra se débrouiller avec eux. Au fond de moi, j'espère même que ce terroriste et les purificateurs s'entretuent pendant que l'on fuient. Ceci ferait deux problèmes réglés d'un seul coup. En tenant en compte les différents facteurs, le nombres de purificateurs, leurs armements, leurs entrainements intensifs, la mutation de Colossus et son expérience, j'évalue à moins de 10% les chances que se scénario miracle se réalise.

En un instant, je me trouves quelques étages plus bas. La chute est lourde et je m’empale sur un débris en feu. Je me relève et je retire un large pieu brûler de mon ventre. Mon visage ne laisse transparaître aucune émotion malgré l’abomination de la blessure. La situation semble presque surréaliste et du point de vue extérieur on dirait que je suis le Terminateur. La réalité de mon identité n’est pas si loin de la comparaison. Sous l'action de mes nano-robots, ma plaie fait quelques arc électrique avant de se refermer. Dans la chute, j'ai laisser la main de Angel et j'ignore s'il m'a suivis. Si c'est le cas, j’espère que l’ange a pu bénéficié de ses ailes pour ralentir sa chute.

HJ: Angel, si tu as un problème avec le fait que Mercer force ton personnage a foncer vers l'escalier, je pourrais modifier le post. Par contre, j'ai laissé suffisammeent de latitude pour que ton personnage suivre Mercer ou non vers l'escalier. Au fond, Mercer tente de t'attirer avec lui, mais rien ne confirme s'il réussit ou pas. Je te laisse décidé.

Je sers de bouclier. Je protège un frère mutant, là, y a pas de doute. Concernant le second qui tirait sur les purificateurs, je ne suis pas certain de ce qu'il est. Mais bon, comme il a pris la défense de l'ange, il doit être de notre bord. Les flammes autour des purificateurs et moi-même gagnent en intensité. Je ne sais pas si la structure du bâtiment va résister bien longtemps. Il faut dire que ce vieil entrepôt n'est pas de toute première fraicheur.

Quoi qu'il en soit, alors que je continue de servir d'écran pare-balles aux deux autres, ils semblent s'être extirpés de ce lieu. La chaleur est intense, je ne la ressens pas, mais je le sais. Mon corps chauffe, réaction normal, sans pour autant fondre. Nous sommes loin des températures qui affectent mon armure. Bref, maintenant que je n'ai plus les deux autres à protéger, je peux passer à l'action. Nos ennemis ne sont pas nombreux, malgré un équipement d'une efficacité redoutable. Je vais devoir me montrer prudent, ils pourraient bien me réserver quelques surprises. L'un d'eux, certainement poussé par l'oeuphorie du moment, genre "Wouhou, on a presque tué un mutant aux allures d'ange!" se jette sur moi, sans réfléchir! Il est armé d'un canif. Un. Ca. Nif. Sérieux...

La lame se brise quand elle heurte ma poitrine. Nous échangeons un regard qui doit durer deux secondes avant que du revers de la main, je ne l'envoie valdinguer.

Deux de ses alliés tentent de me déborder pour poursuivre l'ange et le tireur. Je les laisse passer, mais pour mieux les poursuivre à mon tour. Je ne suis pas certain du nombre de purificateurs qu'il reste derrière moi... Ce n'est qu'un détail.

Quand les deux soldats humains s'approchent prêt du trou qui s'est formé quand mes "alliés" sont passés au travers, ils s'arrêtent net. Mais pas bien longtemps. Car je ne leur laisse pas le choix. Je leur rentre dedans, les plaquant tel un footballeur américain lancé à bonne vitesse.

Ils tombent alors comme des vieux sacs de linge sale laché depuis le huitième étage. J'espère que mes comparses ne sont pas dessous...

CLING!

Ah, y en a un qui n'a toujours pas compris que cela ne servait à rien... J'espère avoir le temps de lui régler son compte avant que le tout ne s’effondre. Je me retourne lentement, et me dirige alors vers lui.

- Pfff...

C'est véritablement une journée de dingue. Avec le chaos qui règne à l'extérieur, je me demande ce qui va ressortir de tout cela..

[HJ: tu as bien fait Robert! Ne t'en fais pas^^ par contre il risque effectivement de ne pas aimer l'escalier lol. Pour quelqu'un qui a 5 mètres d'envergure plumeuses et la phobie du feu, être enfermé dans un endroit très étroit qui sent la fumée ça va moyennement coller je pense, tout X-Man soit-il. Question pratique et mental à la fois. Il est mal barré ]

Warren suivit Robert, emporté dans son élan. Il aurait voulu rester avec l'homme de métal pour l'aider mais le feu était plus fort que tout. Le jeune mutant redevint un instant l'adolescent terrorisé par l'incendie qui avait brûlé son dortoir et seul son lourd entraînement de X-Man et son caractère forts le poussaient à limiter la panique, parvenant même à le faire rester calme en apparence. Quoiqu'il en soit l'inconnu armé avait révélé sa nature de mutant en guérissant instantanément de ses plaies et ce de manière très impressionnante! Warren n'eut pas le temps d'étudier plus ce système de régénération -sanguine comme lui ou à la Wolverine pensait-il.- que ce dernier apparemment très doué dans l'art de la stratégie -où avait-il apprit cela?- lui avait prit la main pour fuir l'entrepôt de plus en plus enfumé.

Angel se tourna une dernière fois vers Colossus avant de prendre le parti de fuir, il ne serait pas utile à ce dernier avec les ailes en flammes. Celles-ci en effet étaient particulièrement vulnérables à cause des plumes. Warren se serait bien transformé en Archangel, et tant pis pour les dégâts une fois dehors cette fois, il n'était plus en état d'y penser avouons le, seulement par chance -ou non- le mutant ne put se concentrer pour se faire, la fumée le faisant tousser. Ses poumons étaient adaptés à l'oxygène raréfié mais pur des hautes altitudes tout comme ses yeux voyaient parfaitement dans les cieux éblouissants, mais présentement l'ange était enfermé dans un entrepôt sur le point de s'effondrer. Bien que sa silhouette ne soit pas des plus massive, elle était gênante, sans compter le "produit" inflammable qu'il portait sur lui, soit ses plumes.

Warren suivit donc l'inconnu, sa main calée dans celle de ce dernier. A contrecoeurs il abandonna l'homme de métal pour se diriger dans les escaliers mais se retrouva également forcé de délaisser celui qui le précédait. L'étroitesse des lieux serait un piège pour lui bien que ses ailes flexibles se replient bien contre son corps et qu'il ne prenne pas plus de place qu'une personne humaine en temps normal. Mais par réflexe dans les escaliers il risquait de vouloir les déployer et donc de se coincer entre les murs... Voir de prendre feu tout simplement! Archangel aurait pu techniquement mais sa silhouette déjà plus massive et ses ailes en alliage auraient entaillé les fondations déjà branlantes, menaçant de faire s'effondrer les restes du lieu sur sa personne. De plus sa peau était toujours inflammable. Sans compter la peur qui restait ancré dans son coeur. Lui était fait pour voler dans de grands espaces, et non rester enfermé dans un endroit rempli de fumée toxique, aussi étroit qu'un ascenceur coincé entre deux étages.

Délaissant donc le seuil de la cage d'escaliers, le jeune homme retourna dans le brasier. Le feu commençait à l'encercler et Warren ne pouvait plus faire grand chose contre. Il avisa donc un endroit où les flammes étaient moins gourmandes et se mit à courir. Brisant la fenêtre grâce à l'élan, l'ange déploya ses ailes légèrement ensanglantées à cause du verre mais surtout menacées par les braises ardentes qui s'étaient frayé un passage jusque dans son plumage fourni. Heureusement la vitesse empêchait la consommation de ses ailes qui laissaient juste s'échapper des veloutes de fumée dans le sillage de Warren. Une étrange image que celle qu'il offrait aux survivants de Mutant Town, purificateurs comme victimes-tous ceux là qui n'avaient rien d'autre à faire que scruter le ciel, c'est à dire bien peu.-. Une impression peu rassurante quant à l'avenir d'ailleurs, puisqu'il offrait aux yeux la triste image d'un ange sur le point d'être dévoré par les flammes, poursuivi par la fumée noire. Le message était sinistre. Les faibles braises qui s'étaient emparées de lui s'éteignirent heureusement après quelques battements.

Angel plongea sans préavis, ramassant ses puissantes ailes pour descendre à 200 km/h environ vers le sol. Si dans l'entrepôt il avait parut maladroit et perdu comme un débutant, dans le ciel il se montrait particulièrement agile. Frôlant le sol au point qu'on pouvait penser qu'il s'écraserait Warren rasa le bitume pour atterrir près de Robert qui portait une blessure béante! Angel sur que l'homme avait une régénération bien meilleure que la sienne car il lui aurait fallu une semaine pour se remettre d'une telle plaie. Cette dernière était horrible à voir mais heureusement le X-Man était "habitué" à voir de telles ignominies aussi garda-t-il pour lui toute remarque, il ne proposa pas non plus à l'inconnu de le soigner vu que ce dernier semblait déjà avoir cessé de souffrir. Il avait juste l'air neutre, sans expression, vide de toutes émotions. Ce devait être un masque songeait Warren puisque ce dernier les avaient aidé lui et l'homme de métal. Tiens d'ailleurs... Où était-il?!

-Où est celui qui était avec nous? Et les purificateurs sont-ils sortis?

Warren ayant passé plus de temps à l'intérieur, perdu dans son cercle de flammes avait tout à fait pu rater la sortie de Colossus, il scruta alors les alentours de son regard d'aigle enfin utile à nouveau. Tout ce qu'il voyait le désolait mais ce n'était pas le moment du deuil. Concentré, le mutant darda ses yeux sur l'entrepôt, cherchant à anticiper une sortie éventuelle de l'homme de métal pour voler à son secours voir une silhouette qui s'était déjà échappé des lieux. Warren remarqua que deux corps gisaient, vu leur membres grossièrement désarticulés il pensa à une chute, ce devait donc sûrement être des purificateurs que Colossus avaient projeté là juste après que l'ange eut sauté. Manque de chance pour eux ils n'avaient pas d'ailes.

-Attendons-le à la sortie pour le récupérer s'il est blessé. C'est tout ce que l'on peut faire...

Pour l'ange il était évident qu'il fallait aider de leur mieux cet homme qui allait peut-être se sacrifier pour leur sauver la mise. Néanmoins retourner dans la fournaise pour tenter de récupérer le colosse serait totalement inutile et stupide. Warren en tout cas n'y tiendrait pas deux secondes même sous Archangel car encore une fois, sa peau brûlerait comme du tissu. Lequel interviendrait seulement en cas de nécessité extrême, si les purificateurs sortaient par exemple de l'entrepôt en flammes où que d'autres venant de l'extérieur arrivaient sur eux. Quoiqu'il en soit Angel ne prit pas la peine de récupérer quelque chose pour camoufler ses ailes. Ici tout ce qui n'était pas mutant était purificateur et il n'était clairement pas l'un d'eux ne serait-ce que par sa tenue.

Se postant non loin de la porte, il se tenait prêt à intervenir pour récupérer dans ses bras l'homme métal blessé ou à accueillir d'éventuels humains extrêmistes survivants. Pas question de les tuer de prime abord mais au moins de les mettre hors d'état de nuire. Jetant un coup d'oeil à "Terminator" Warren attendit qu'il se poste de l'autre côté pour refermer le "cercle" ou propose une autre de ses excellentes idées stratégiques.

J'avais fait une chute extrême et je devais la vie qu'à mon corps mutant. Par contre, à peine relevé, je dois refaire un plongeons vers l'avant pour ne pas me faire écraser par deux des purificateurs. Ces deux anti-mutants, poussé par le colosse de fer, avaient chuté de plusieurs étages avant de percuter les débris. Sans aucun doute la chute leur avait été fatale. Je me rapproche des deux terroristes et je pus constater que leur corps était mutilé par leur plongeon et ici et là on voyait des signes importants de nombreuses fractures. Leur visage figé dans la douleur démontrait la peur qu'ils avaient ressentie pendant la chute avant de fatalement s'écraser au sol. Ils avaient eu ce qu'ils méritaient et je ne verserai pas la moindre larme pour eux. En fait, j'en suis incapable. Mon coeur est rendu plus dure qu'une pierre au point que plus rien de m'excite et plus rien ne m'attriste.

Les flammes consument les bâtiments. À gauche c’est la même chose, à droite la vision est aussi cauchemardesque et on comprend que tout le quartier est perdu. Angel se mit à couvert près de la porte et je fais la même chose. Mon idée n’est pas de tendre une embuscade ou quoi que se soit, mais simplement me mettre à couvert pour éviter d’être atteint par une balle perdu. Les purificateurs mettront un temps important à descendre. Ils sont même peut-être déjà mort asphyxié par la fumée de l’incendie.

Les foules courent dans les rues. Un peu partout on entend des cris et des coups de feu. La panique à gagner la population au même rythme que l'incendie s'amplifiait. Ici en bas, on ignorerait ce que le confrériste pouvait faire avec les trois derniers terroristes, mais une imposante explosion fut déclancher à leur étage. Est-ce un coup du mutant ou de ses opposants? Est-ce que c'était volontaire ou accidentel? Personne de l'extérieur ne pouvait savoir ce qu'il s'était passé là haut, mais l'explosion était très imposante. Un véritable vacarme qui fut succédé par un imposant silence de mort. Le tout dura un instant avant que les cris reprennent le dessus. Comme un sprinter conditionné à démarrer instantané au son du pistolet de départ, je n'avais pas perdu une seule seconde pour me mettre à l'abri. Il faut dire que l'armé m'avait conditionner à réponde instinctivement à certains signaux alarme. T'en bien que mal j'avais tenté d'agripper la main de l'ange pour l'entraîner avec moi. Au passage, je remarque un enfant perdu et immobile au milieu de ce cauchemar. D'un seul mouvement j'agrippe le collet d'un garçon et je l'emporte avec moi. Il avait visiblement perdu ses parents au beau milieu de cette scène d'horreur et sans moi il ne pourrait s'en sortir bien longtemps. Ma force et ma rapidité me permirent de glisser sous mon VUS (Le véhicule, pas les vêtements! Smile

). Il était lourdement vandalisé, mais il nous protégeait d'une partie de l'explosion et des débris qui plongeaient vers le sol. Le souffle de celle-ci eu l'effet de véritable ouragan propulsant d'immense morceau de murs à plusieurs mètres. Non loin de nous, une femme qui tentait t'en bien que mal de fuir Mutant Town fut complètement aplatie par l'un des débris. Sous ce fragment d'édifice on voyait partiellement le corps broyer de la jeune femme et une marre de sang se déferler. Inutile de m'y attarder, elle était évidemment morte. L'enfant lui pleurait et même si je méprise ce comportement, je devais l'accepté et lui concéder sa peine. Il était encore humain lui...

Ma tête fait tic tac alors que mon coeur ne bat plus. Je ferme les yeux et en un instant je suis retourné dans mes souvenirs. Le tic tac ralenti au point de devenir un bruit sourd et je croit percevoir les battements régulier de mon coeur. La scène apocalyptique de cette nuit se mélange aux nuits cauchemardesques que j'ai vécu au front. Je suis au fond d'un tranché en pleine première guerre mondiale. Les nuages de poussière sont immenses et le bruit des munitions est incessant. Le fond des tranchés est insalubre et une boue visqueuse restreint nos déplacements. Soudain nous tentons une percé et nous sautons hors de notre protection. Nous avons parcourus que quelques mètres quand mon coéquipier marche sur une mine. L'explosion me souffle et ses membres déchirés me frappe. Je reste immobile et blessé. Tous mes souvenirs sont très précis. Chaque décor, chaque son, chaque odeur est encré en moi, mais il reste un vide. Il me manque la vie. Je suis mort sur ce champ de bataille et l'homme qui en est revenu n'avait plus rien à avoir avec le père de famille qui s'était enrôlé. Une vingtaine d'année de soin n'avait pas permis de me redonner ce que j'avais perdu là-bas. L'enfant que je venais de sauver devait vivre le même genre de sentiment. Il était moi. En un instant je me demande si j'aurais été mieux de le laisser mourir pour ainsi lui éviter ces souffrances, car moi j'aurais certainement été mieux mort que prisonnier dans ce tas de fer. Je rouvre les yeux et le souvenir reprend sa place dans ma mémoire. Ces souvenirs douloureux auraient certainement du généré une tonne d'émotion, mais rien. Le néant. Un grand vide qui fait que je ne suis plus humain. Je suis tellement détaché et calme devant ces horreurs que les gens réalisent qu'il y a quelque chose d'anormale en moi. Personne ne veut souffrir et pourtant le fait de ne plus souffrir à fait de moi une machine.

En un second temps, une pluie de verre s'abat sur nous au sol. Il s'agissait en fait des vitres soufflé par la déflagration. Plusieurs petits morceaux de vitre chutaient. On aurait pu croire à une tempête de givre. Presque poétique avec la lumière de l'incendie qui se reflet et illumine ce ciel complètement noir. La poésie s'arrête par contre lorsque l'on voyait les dizaines de personnes qui ne sont pas couvert être littéralement haché par ces lames de verre. Les entailles étaient profondes et les plus chanceux mourraient instantanément décapité alors que d'autres étaient condamnés à mourir au bout de leur sang. Une mort affreuse pour des victimes complètement innocentes. Sous le véhicule brisé, moi et l'enfant sommes à l'abri et nous attendons que la pluie mortelle cesse pour sortir de notre cachette. Non loin de nous, il y a le bâtiment et il ne faut pas être un ingénieur très qualifié pour rapidement se rendre compte que la structure est sur le point de s'écrouler.

Là haut, le combat prenait de l’ampleur. Colossus avait poussé deux des cinq purificateurs d’en haut de l’escalier de service. Il les avait facilement éliminés, mais les trois autres semblaient plus coriaces. L’homme avec le très puissant Vulcan avait rechargé son arme et il ouvrait le feu de nouveau. Des centaines de balles étaient projetées sur le corps blindé du mutant. Son corps résistait, mais la puissance de feu l’obligea à se mettre à couvert pour se protéger.

Le fusil mitrailleur se tue. Colossus eu à peine le temps sortir de la cachette que les deux autres purificateurs l’attaquaient à l’arme blanche. Confiant, Colossus voulut se moquer d’eux. Il se compte de le bloqué avec son avant-bras droit. Son visage se tordit de douleur au moment de l’impact. La lame du sabre était en adamantium et elle s’enfonça profondément dans la chair du mutant. Le purificateur se mit à sourire devant la surprise du mutant. Ils étaient des terroristes surs entrainés et les moyens du groupe avaient permis d’acquérir des armes puissantes et sophistiquées.

Colossus est aussi bien entrainé et maintenant il prend au sérieux ses adversaires. Il sait ce dont ils sont capables. Il évite la seconde attaque du purificateur si bien qu’il profita d’une ouverture pour lui mettre une bonne gauche qui brisa quelques côtes malgré le gilet par balle de son adversaire. Le deuxième samouraï en profite pour planter sa lame dans le dos du mutant. Elle s’enfonce et laisse une longue et large plaie béante.

La fumée est rendue réellement dense. On ne voit plus qu’à quelques centimètres devant soi. Les flammes consument ce bâtiment comme un enfant mangerait des confiseries. Le mutant par chance agrippe l’un de ses attaquants et le balance de toutes ses forces. Le corps défonce le mur comme si c’était un simple rideau. Les purificateurs commencent à sentir la soupe chaude. Ils savent qu’ils doivent évacuer le bâtiment le plus rapidement possible où ils bruleront dans l’incendie.

L’homme avec le machine gun pressa son allié de mettre fin à ce combat. Colossus et lui échangent quelques coups. Les blessures des deux combattants se multipliaient. Profitant d’une ouverture, le dernier samouraï restant en profitant pour coller une bombe gluante sur le dos du mutant. Après avoir posé l’explosif, il avertit son acolyte que tout était prêt. Le confrériste en profita pour lui assainie un coup suffisant pour l’assommer. Colossus tenta d’enlever l’explosif, mais la colle semblait être extrêmement puissante. Le seul terroriste encore sur ses deux pieds s’enfuit en laissant échapper un très gros rire gras. La minuterie sur la bombe se mit en marche actionnée par le fuyard.

5… 4…

Colossus s’ostine à tenter d’arracher l’explosif

3… 2…

Il devient nerveux. Visuellement, il est évident qu’il s’agit d’un très puissant explosif. Il doit y avoir assez de C4 dans la bombe pour envoyer en miette ce bâtiment.

1… 0… BBBOOOUUUMMMM!!!!

L’explosion est extrême. L’étage vole en miette. La bombe pulvérise tout sur des dizaines de mètres. Le silence qui suit dure quelques secondes. En bas, c’est la panique. Certains sont broyés sous des blocs de béton alors que d’autres sont tranchés par les bouts de verres. Après quelques secondes où l’immeuble chancelle comme une flamme qui danse, l’édifice s’écroule. Au centre de tous les débris, le corps de Colossus git entre la vie et la mort. Plusieurs milliers de tonnes rendre impossible de l’atteindre. La destruction du bâtiment crée un épais nuage de poussière et lorsqu’il se dissipe, le dernier purificateur est sur le sommet du tas de débris. Par miracle, il semble avoir évité l’explosion et la destruction du bâtiment. Son machine gun en main, il fait feu vers la foule. Son rire gras se confond avec le cri de ses victimes qui tombent comme des mouches sous les balles du terroristes.

L'inconnu s'était jeté sous un véhicule, et d'après ce qu'Angel pouvait voir, il s'y était glissé accompagné d'une silhouette. Cette dernière s'il ne s'était pas trompé était de constitution trop légère pour être adulte. Si ce n'était pas malheureux, tous ces morts inutiles, ces innocentes victimes encore debout qui se débattaient contre l'horreur en sachant pourtant que le reste de leur vie ne serait que cauchemars et souvenirs. Ces gens pouvaient-ils encore espérer un futur? A quoi cela servait-il de sauver cet enfant qui serait traumatisé pour toujours sans parler de sa mère qui hurlait sans bouger, paralysée devant les énormes blocs de béton qui tombaient aussi abondamment que des gouttes de pluie mortelles. Warren avait à peine entendu l'explosion, son ouïe étant déjà à moitié abîmée par le bruit de l'incendie précédent. Ses pieds en revanche ancrés sur le sol avaient senti la secousse. Bientôt le verre tombant sur lui le fit quitter son poste. Décollant aussitôt sans même prendre d'élan le jeune homme ne put que regarder le bâtiment s'écrouler, étourdit par le choc. Le rouge macula rapidement son plumage immaculé ainsi que son visage constellé de coupures. Tâchant d'éviter les objets en pleine chute de son mieux une fois que ses sens furent plus ou moins revenus à la normale, seules ses oreilles bourdonnaient encore légèrement, le gênant quelque peu dans son vol.

Heureusement le X-Man était un expert dans l'art de voler. C'était le minimum requis pour voler sous cette pluie aussi transparente que l'originelle mais au combien mortelle. Les petits bouts de verre étaient parfois plus dangereux encore que les blocs de béton, tout du moins plus sournois. Certains croyaient échapper à la mort en choisissant de s'y exposer plutôt que de se faire aplatir. Avalant par inadvertance du verre, ils étaient ouverts de l'intérieur et leurs veines, leurs poumons et autres organes déchirés créaient des hémorragies internes auxquelles il n'était pas possible de survivre. A la façon d'un aigle, Warren ignorant de son mieux le verre qui tombait dans ses cheveux, sur ses ailes ou sur son corps cherchait la « proie » idéale. Au contraire de l'oiseau il ne voulait pas la plus mal en point, celle qui était blessée d'avance. En effet dans cette situation apocalyptique il fallait choisir qui sauver, c'était horrible mais il en était ainsi! Angel devait viser la personne la plus à même de tenir le coup car la situation était extrêmement dangereuse pour lui aussi.

Voyant finalement une femme adulte sous un bloc de béton, paralysée comme beaucoup de monde. Cette dernière était ironiquement protégée du verre dans les poumons par l'énorme morceau de bâtiment qui chutait sur elle. Warren fronça les sourcils, fermant les yeux à demi en grimaçant sous le coup de la douleur lorsqu'il plongea sur sa « proie » toute choisie. La saisissant sous les genoux, il lui coupa l'herbe sous les pieds en saisissant aussi ses aisselles, le but étant de l'attraper pour la protéger tout en se protégeant également. Une victime qui paniquait pouvait blesser son sauveur voir même le tuer.

En plus des blocs de bétons, des divers objets ayant autrefois été sagement posé dans l'entrepôt et du verre, un terroriste sévissait. Warren repéra tant bien que mal la voiture où s'était cachée l'homme et le petit garçon. Ce dernier semblait attendre que les choses se calment pour laisser sortir le gamin, tant mieux, son rôle était dès lors tout trouvé, enfin si ce dernier l'acceptait. Étant trop imposant avec ses ailes pour se cacher et veiller les victimes de toutes manières, Angel se contenta de faire glisser la femme sous l'engin, il se mit à genoux pour l'aider à passer, en profitant pour se mettre un peu à couvert et se régénérer autant que possible, chose très difficile avec toutes ses blessures et le verre qui s'était incrusté dans ses plaies et que son corps peinait donc à rejeter.

-Voilà une autre victime... Vous, essayez d'inciter la population à se protéger sous les voitures ou de lourds objets déjà au sol! Je m'occupe de ce taré... D'accord?!

N'ayant pas le temps d'attendre la réponse, le jeune homme se redressa, il n'avait cette fois pas le choix et laissa Archangel s'éveiller. Ses yeux devinrent deux lumières sans pupilles alors que sa peau se colorait légèrement d'un bleu pâle, tandis que ses ailes blanches et duveteuses se parèrent de leur alliage gris argenté et dur. Seuls ses cheveux blonds, sa silhouette et ses traits indiquaient qu'il s'agissait toujours de Warren derrière ce masque d neutralité total, comme si la guerre et les blessures ne lui faisaient rien. Ses ailes métalliques le protégeant bien plus efficacement que sa première paire, il avança rudement vers le terroriste, volant non sans mal entre les rafales que ce dernier projetait sur lui. Au mieux, une fois la population avertie l'inconnu pourrait venir l'aider, l'achever pendant que lui faisait la diversion qui sait? Quoiqu'il en soit Archangel louvoyait entre tous les feux, les blocs de bétons lourds et lents étaient le plus facile à éviter, venait ensuite les bouts de verre, nombreux, sournois mais ayant la même direction, attirés par le sol puis les balles très dangereuses à cause de leur élan et parce qu'elles le visaient particulièrement. L'extrémiste était très bien entrainé, assez pour résister au X-Man, lui donner du fil à retordre. Cela n'empêchait pas ce dernier d'avoir un énorme avantage toutefois: la position de hauteur. Lorsqu'il parvint à une distance satisfaisante, lié à l'ennemi par une diagonale invisible Archangel s'arrêta et projeta ses plumes métalliques qui devaient empoisonner l'homme. A vrai dire le paralyser à demi ou totalement selon ses capacités de résistance. Les flèches n'avaient pas besoin de viser un endroit particulier, du moment que la pointe touchait une égratignure ça irait, le poison prendrait. Toutefois cela restait difficile et la pluie drue du verre coupait la course de certaines de ses plumes.

D'un calcul mental froid, Archangel évalua la situation. Contrairement à sa forme première, Warren sous l'emprise de ce guerrier sans pitié savait parfaitement ignorer les dommages collatéraux bien que, soumis au caractère du blond qui avait petit à petit gagné il évitait le plus de dégâts possibles. Il n'en restait pas moins que le spectacle désolant ne le touchait guère, il tentait simplement d'abattre un ennemi qui lui voulait du mal et accessoirement à ces victimes dont il se fichait bien mais dont son « propriétaire » voulait sauver les vies.

Se retournant pour tâcher d'apercevoir son co-équipier, Archangel en était venu à la conclusion qu'il aurait besoin de lui pour abattre le terroriste. Moins habile sur le sol que son collègue et malgré lui épuisé par ses blessures, le jeune homme ne saurait achever l'adversaire, ou même le neutraliser sans le tuer même s'il avait été touché par son poison. D'ailleurs Archangel fini par disparaître. Ayant été invoqué au lieu de s'imposer comme avant, son apparition avait coûté de l'énergie à son « maître » qui auparavant n'avait même pas pu le faire. Poussant un grognement de douleur tandis que les morceaux de verre moins nombreux mais toujours présents tombaient sur lui, il redevint lui même et se laissa glisser au sol pour s'abriter sous un bloc de béton. Sa régénération était dépassé par les événements, ses propres poumons étaient percés par la pluie artificielle acérée. Il lui fallait se reprendre mais pour cela le repos que ce soit l'heure ou non était nécessaire. A 4 pattes sous son énorme morceau, la tête tournée vers le sol, il attendit que l'homme vienne l'aider à achever l'adversaire qu'il avait déjà en partie épuisé. C'était un véritable travail d'équipe! Ils n'avaient pas le choix, enfin c'était le cas en tout cas pour Warren qui bien que puissant semblait l'être moins que son camarade, en ce qui concernait la régénération et les ressources stratégiques c'était plus que certain toujours.

-Vite! Si je l'ai touché il sera en partie paralysé! Argh... Foutu verre...

Hurla l'Ange de son mieux tandis qu'un filet de sang s'écoulait de ses lèvres. Il avait l'impression d'agoniser, ce qui serait sûrement le cas si son corps ne se régénérait pas. Frôlant la mort Warren pouvait se rendre compte combien cette fin était affreuse. Pour les condamnés qui gémissaient à terre sous la pluie de verre, c'était encore pire car la rémission n'existait pas pour eux.

A l'abri sous son bloc de béton Angel essayait, faute de pouvoir faire mieux de tirer à lui une victime toute proche. Cette dernière n'avait pratiquement aucune chance de survivre mais tant qu'à être bloqué, autant essayer d'agir à petite échelle, vu son état si on ne lui laissait pas le temps de récupérer il serait impossible de faire mieux. Ensuite, l'ange sachant que la vie d'autres personnes dépendaient de sa santé à lui et non de celle de la malheureuse personne tâcha de lisser son plumage, gémissant quand il retirait les morceaux de verre profondément ancrés entre ses plumes. S'il aidait plus l'autre en le soignant, en pansant ses plaies, lui même ne récupérerait pas et ce serait pire en offrant son sang, malheureusement il ne pouvait pas se le permettre car l'inconnu était seul sur le terrain. Entre cette vie presque finie déjà et d'autres éventuelles moins entamées, il fallait malheureusement choisir. Au moins le verre ne tombait plus sur lui et l'homme âgé d'une soixantaine d'années souffrirait moins que prévu dans ses derniers instants.

J’e suis abrité sous mon véhicule alors que la pluie de verre battait son plein. Tout près de moi, il y a le gosse. Il chiale complètement traumatisé par les évènements. Doucement, presque comme un ombre, je glisse ma main le long du cou délicat de l’enfant. Ma main puissante entoure son cou. Mon geste a presque l’aire d’une caresse réconfortante. Personne ne peut se douter que je broie la trachée de l’enfant. Il est si paniqué par les évènements qu’il ne semble même pas s’apercevoir de ce que je lui fais. Je ne veux pas le tuer, simplement réduire ses souffrances. En moins d’une minute, l’oxygénation lui manque et il semble s’endormir paisiblement. Je vérifie son pouls et il est lent, mais il se réveillera dans quelques minutes sans séquelle. J’aurais très bien pu le tuer, mais cette morte aurait été injustifiée. J’ai beaucoup tué dans ma vie, mais avec le recul je peux conclure que chacun de ces meurtres était justifié et fait pour une cause qui me dépasse… La justice a un bras armé et je suis sa lame. Les gens gerberaient savoir le un centième des actions que j'ai accomplis dans l'ombre de leur drapeau. Ils ne peuvent pas comprendre ma cause. Les cadavres des USA sont cachés dans mon placard.

Alors que l’ange projette une autre victime sous mon véhicule, j’en profite pour sortir de ma cachette. La pluie avait presque cessé. T’en bien que mal j’ordonnais aux rares personnes encore vivantes de se mettre à couvert où elles le pouvaient. Ma voix basse et autoritaire ne trouve aucune oreille. Les victimes sont complètement submergées par leur stupide émotion et plus personne ne pense. Si tout le monde était un peu plus rationnel et réfléchi, des centaines de personnes auraient réagi adéquatement et ainsi il y aurait eu très peu de victimes. Un homme guidé par ses émotions est pire qu’un pilote d’avion aveugle.

Sur le sommet des décombres, le purificateur fait feu à tout vent. Les attaques de plumes de mon acolyte semblent insuffisantes fasse à l’épaisse armure du terroriste. Son armure est un gilet par balle renforcie par d’importantes plaques de titane lui assurant une protection total pour un poids raisonnable. On comprend mieux pourquoi il s’est sorti sans blessure de toute cette confrontation. On doit rapidement le neutraliser ou le décompte des victimes ne s’arrêtera jamais. Je fonce vers l’agresseur. Mon attaque est combinée à celle de l’ange. Il me mitraille, mais mon élan est déjà pris. Les balles me transpercent. Chacun des trous provoque un intense arc électrique si bien que mon corps semble submergé d’énergie. Je donne l’impression d’être une éclaire. Ma vitesse me permet de rapidement atteindre l’homme. Aux ralentis, on peut voir chacun de mes pas me propulsant toujours plus près de ma cible. Mon bras droit se déforme et devient lentement une longue et large griffe acérée. Je tente de le charger. Je réussis et il est projeté quelques mètres plus loin. Le choc a duré un seul instant. Dans ma poitrine, déjà criblé de balles, un long poignard est planté bien profondément. Le terroriste est sur les fesses et à ses pieds, il y a le puissant Vulcan qui a déjà fait t’en de victimes. Sur la poignée de l’arme, il y a encore la main du criminel. Le criminel stupéfait regarde son bras littéralement tranché près de son coude. Le sang saigne abondamment, mais je suis si faible que je ne peux finir le boulot. Je recule d’un pas chancelant alors que mon corps peine a régénéré les nano robot détruit. une attaque de front comme celle-ci était quasi suicidaire, mais toutes autres stratégies auraient nécessité un détails que je ne pouvais me permettre. La meilleure stratégie ne peut pas toujours être parfaite... Ça fait parti des règles du jeu. Je m'écroule à genoux tellement mon corps est épuisés. épuissé, je constate que non loin de nous un autre groupe de cinq purificateurs semble nous avoir repéré. Il faut dire que l'explosion de l'immeuble devait avoir été visible à des kilomètres. Vraisemblablement, ils viennent porter secours à leur partenaire agonisant.

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