Se repose...[PV Charles Xavier]

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Citation :: 'Don't speak
I know just what you're saying
So please stop explaining
Don't tell me 'cause it hurts
Don't speak
I know what you're thinking
I don't need your reasons
Don't tell me 'cause it hurts'

C'était les paroles de la chanson de No Doubt favorite de Jessy. La jeune femme était correctement installée sur le canapé de la salle de détente, ce matin là, effectivement en train d'écouter cette chanson. Cette chanson datant du début des années 90, était la chanson favorite de Jessy et surtout celle qui était généralement la plus susceptible de la faire pleurer. Depuis la disparition de son petit ami Kyle, Jessy était dans la capacité de pleurer toutes les cinq minutes. Ce jour là, peut être était-ce depuis sa rencontre avec le jeune Plasm, les larmes de Jessy ne coulait pas, mais la tristesse était bien présente. La jeune femme écoutait la musique dans son MP3 très doucement. La porte menant à la salle de détente était ouverte et Jessy pouvait ainsi entendre des roues. Jessy se demanda alors pourquoi entendait-elle des bruits de roue sur le parquet. En se levant du canapé, elle vit arriver le professeur Xavier, le mentor des X-Men. Jessy était heureuse de le voir, elle appréciait beaucoup le professeur Xavier, c'était un homme bon et posé. Il parlait toujours avec gentillesse. Il était adorable et compréhensible et il se retenait de lire dans les pensées des autres ce que Jessy appréciait.

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La musique… L’expression avoir "quelque chose en tête" n’était que pure vérité et lorsque l’on écoute une chanson, la musique qui entre dans nos oreilles est automatiquement mémorisé ce qui fait que beaucoup de personnes apprennent mieux les paroles des chansons que leur leçon ou même une simple note sur un réfrigérateur, ou d’une autre façon de le dire, parce que cela leur plaît. C’est aussi pour ça qu’il y a autant de style de musique, pour que chacun trouve se qui lui correspond le mieux ou bien suivant ses humeurs. En général, les émotions prennent une place importante dans le choix, musical comme d’autres choses.

Dans le petit bruit continu que faisait son fauteuil lorsqu’il se déplaçait, le professeur se dirigeait en direction de la pièce qui avait, avec le temps, prit comme nom salle de détente. Un nom plutôt commun mais qui résumait parfaitement ce qu’on pouvait y faire, mais pour une fois le professeur n’y allait pas pour se changer les idées. Au début il passait ici par pur hasard mais, en capturant les quelques pensées volatiles qui s’agitaient un peu partout, Charles eut vent de ce qui se passait dans cette pièce. C’est donc par simple relation de cause à effet que Xavier entra, illuminé par un sourire discret, il lui adressa toute son attention.

- "Pour s’accorder avec une pièce aussi illuminée il y a des chansons plus heureuse que celle-ci, Mademoiselle Richardson."

C’était une manière discrète de demander ce qui n’allait pas, ou plutôt de lui faire remarquer qu’il sentait son malaise… En fait, cela voulait dire beaucoup de chose et en même temps rien du tout. Charles Xavier et ses phrases pleines de subtilités dont il avait le secret, ce mélange malicieux d’humour et de sérieux. Il n’y a pas à dire, on ne se refait pas.

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A l'arrivée du professeur Xavier dans la salle de détente, Jessy afficha un large sourire accueillant. Ce dernier prononça une phrase qui laissait passer un message compréhensif derrière en entendant la chanson qu'écoutait Jessy. Jessy rougit légèrement lorsqu'elle comprit que ce dernier avait lui même comprit. Elle se tut et ne dit rien. Elle sourit au professeur Xavier. Sa présence, rare et précieuse était comme magique et très sympathique. Elle regarda le professeur et sachant qu'il n'allait pas rentrer dans ses pensées sans autorisation de sa part, Jessy se sentit obligée de donner elle même ses propres explications.

"Je me sens seule...depuis la mort de mon petit ami...il me manque tant Charles...si vous saviez..."

Elle baissa la tête et une larme coula finalement. Elle ne pensait pas que cette larme coulerait, elle était sûre que pour une fois, elle n'allait pas pleurer. Face au professeur, Jessy se sentit idiote, car ce 'géant' l'intimidait beaucoup, et pleurer devant lui, c'était comme une forme de faiblesse et Jessy détestait se sentir plus faible que les autres. Elle sécha rapidement sa larme et releva la tête face au professeur Xavier et sourit comme pour lui montrer que tout allait bien, mais savait bien au fond d'elle qu'il allait ressentir le mal à être de la jeune femme. Elle ne put s'empêcher de dire naïvement :

"Je suis désolée...mon sourire ment...je me sens si idiote..."

La jeune femme souhaitait alors changer le sujet. D'un geste gracieux, elle déplaça une mèche qui cachait son visage et sourit. Elle regarda le professeur Xavier en cherchant quelque chose à dire. Après quelques temps de réflexion, Jessy dit timidement :

"Euh...sinon, quoi de neuf ?"

Jessy sourit légèrement et timidement, même si elle le voulait, auprès du professeur Xavier, elle ne pouvait pas vraiment être elle-même et elle ne parlait pas comme elle parlait aux autres et à ses amis. Et actuellement, la jeune femme noire ne parlait avec encore moins de franchise.

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Quel sentiment complexe est la peine, si douloureuse et si présente lorsqu’elle commence et pourtant elle nous manque et nous semble absente lorsqu’elle s’estompe. La tristesse, autre sentiment mais pourtant pas si différent de l’autre, ils se marient d’ailleurs très bien entre eux et l’alchimie naturelle ne fait que les combiner d’avantage, rendant notre existence semée d’embûches mais cependant passionnante. Une vie sans malheur n’est qu’une ville sans habitants, ceux-ci se déplacent, font des erreurs, nous les jugeons et une fois cette histoire régler nous passons à une autre et ainsi de suite. La vie était à peu de chose près de la même catégorie que ces petits habitants qui, en menant leur propre destinée, chamboule notre survie dans ce monde hostile qu’est le notre.
Charles la laissa s’exprimer, il ne voulait, non, il ne devait pas parler, si il y a une chose qu’il ne fallait pas faire s’était bien couper quelqu’un qui vous dévoile se qu’elle à sur le cœur. Même si cette phrase dure longtemps, même si elle est coupée de sanglots, de respirations saccadées, non, il ne fallait rien faire jusqu’à temps que cette personne ait fini.

Il ne fut pas surpris par la larme qui coula le long de la joue de mademoiselle Richardson, pour dire vrai il s’y attendait plus qu’autre chose. Xavier n’était pas en mesure de vraiment comprendre ce qu’elle ressentait, la peine, la douleur, la tristesse, la perte d’un être cher… Tout cela il l’avait déjà connu mais dans ces cas là une phrase est beaucoup trop souvent répété et en général ne convient pas à la personne qui se confit. Le professeur continua de l’écouter, il avait l’habitude de ce genre de situation même si à chaque fois il s’agissait d’un cas différent même s’ils semblaient tous plus ou moins similaires. Chaque être à une histoire et cette même histoire ne peut qu’être unique, elles peuvent se ressembler mais en aucun cas s’égaler c’est ce qui fait que chaque personne à son propre avenir et son propre passé. Jessy semblait avoir terminer, Charles des plus naturellement du monde répondu sur un ton encore une fois tranquille et sereine.

- "Kyle aura eu au moins le mérite de t’ouvrir les yeux, nous avons plus à apprendre des autres que de par nous même. Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts, seules certaines personnes sont capables de percevoir ce que les autres ressentent, et crois-moi, il n’y a nullement besoin d’être un mutant ou d’avoir un quelconque pouvoir. Tu en es la preuve vivante Jessica, tout ce que l’on fait, tout ce que l’on dit, rien ne s’efface, rien ne s’oubli."

La question de la jeune femme lui fit faire un petit sourire accompagné d’un léger ricanement restreint, si elle tenait tant à changer de sujet, libre à elle de le faire. Charles, qui avait pourtant les moyens de faire ce qu’il voulait des pensées des autres, respectait le choix de chacun et en aucun cas il ne s’amuserait à fanfaronner avec les esprits de cette fille, encore moins avec les élèves… Depuis bien longtemps il avait su se construire ses propres limites, et c’était exactement ce qu’on apprenait en parti dans l’institut.

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Le professeur Xavier laissa parler poliment Jessy. Jessy apprécia le geste. Après qu'elle eut finit de parler, le professeur Xavier ajouta :

Citation :: "Kyle aura eu au moins le mérite de t’ouvre les yeux, nous avons plus à apprendre des autres que de par nous même. Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts, seules certaines personnes sont capables de percevoir ce que les autres ressentent, et crois-moi, il n’y a nullement besoin d’être un mutant ou d’avoir un quelconque pouvoir. Tu en es la preuve vivante Jessica, tout ce que l’on fait, tout ce que l’on dit, rien ne s’efface, rien ne s’oubli."

Jessy écouta parler le professeur Xavier avec attention, cela était fort étrange mais cette homme avait toujours le mot juste et Jessy était très amusée par cela et en même temps fascinée. Elle regarda l'homme chauve et prit sa main. Elle versa quelques larmes, son maquillage coulait mais Jessy était très heureuse. Les mots prononcés par Charles Xavier était si juste...Elle le regarda droit dans les yeux et ne put s'empêcher de dire un simple :

"Merci..."

Elle sourit à nouveau au professeur Xavier. Elle finit par penser que l'idée idiote de vouloir changer de sujet était inutile. Elle se leva et donna une simple et courte étreinte au professeur Xavier. Elle se rassit sur le canapé et dit ensuite :

"C'est étrange...vos discours sont toujours parfait Charles...comment faîtes-vous ?"

Jessy rit légèrement. Ses larmes partirent peu à peu. Elle sourit. Elle éteint son MP3 par politesse. Elle regarda le professeur sachant que ce qu'elle voulait lui dire pourrait être avouée.

"Charles...j'ai fais la rencontre de quelqu'un...peut être me fera-t-il oublier Kyle..."

Jessy avait en effet rencontrer un homme, un mutant élève à l'institut Xavier, connut sous le nom de Plasm, Jessy ignorait à ce jour malheuresement l'homosexualité de ce dernier. Elle sentit en effet le fait qu'elle exprimait quelque chose enver lui depuis leur rencontre.

"...Il s'agit de l'un de vos élèves Charles..."

Jessy n'en dit pas plus.

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Les histoires de cœur font toujours souffrir dans un sens, comme dans l’autre. Elles nous font pleurer de joie, nous fond sangloter de chagrin, on ne sait pas lorsqu’elles arrivent mais lorsqu’elles partent laisse une trace indélébile. Charles s’y connaissait en chagrin d’amour, même s’il ne l’avait connu que très peu de fois, ce n’était pas le nombre mais la passion qu’il y avait dedans qu’il ne fallait pas négliger. Il la regarda toujours avec ses yeux si expressifs, il ne se rendait pas vraiment compte que ses paroles faisaient cet effet là, à vrai dire il ne le faisait pas du tout exprès. C’était sa nature et sûrement ne changera-t-il jamais, ce qui était sûr c’est que Jessica avait des préoccupations et que l’heure n’était pas à la rêverie.

- "Il est regrettable que les grands discours ne fassent pas la sagesse de celui qui les prononce."

Une phrase simple et qui voulait pourtant tout dire, aussi bien dans le passé que contemporain. Erik était un orateur admirable, et malgré cela les deux amis semblaient ne pas avoir la même notion du mot sagesse. Son vieil ami devait sûrement l’avoir mais à sa manière. Lorsque Jessy parla au professeur de sa rencontre amoureuse, le nom de celui qu’elle aimait s’échappa de sa tête en encore une fois une pensée légère et éphémère que Xavier n’avait qu’à prendre avant qu’elle ne disparaisse. Plasm… De toute évidence elle ignorait la chose la plus importante chez ce garçon. Cependant, le professeur eut un sourire amusé, ou plutôt intéressé.

- "Tiens-tu tant que cela à l’oublier ?"

Charles savait bien de quel élève il s’agissait, mais hélas pour Jessica il semblerait qu’elle n’ait aucune chance face à son concurrent. Elle pouvait être la plus belle, la plus intelligente du monde, la plus parfaite possible, elle n’aurait jamais ce que Pulse a de plus que la jeune fille. La jalousie ne pouvait pas être de mise, après tout comment rivaliser avec quelqu’un de sexe opposé… Il eut un sourire amusé, même si pour Jessica cela allait être un coup plutôt dur. Le professeur n’insista pas, elle le découvrirait tôt ou tard et ce n’était certainement pas à lui de tout lui raconter.

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Le professeur Xavier se contenta de répondre simplement :

Citation :: Il est regrettable que les grands discours ne fassent pas la sagesse de celui qui les prononce.

Jessy leva alors un sourcil. Le professeur Charles Xavier, ne possédant aucune sagesse ? Jessy ne comprit pas... Elle n'avait en effet pas compris que ce dernier faisait allusion à son vieil 'ami' Erik Lensherr alias Magnéto.

Jessy savait bien que Charles Xavier était rentré dans son esprit pour savoir que cette dernière parlait de Plasm lorsqu'elle disait :

Citation :: Il s'agit de l'un de vos élèves

De toutes façons, Jessy était quasiment certaine qu'il allait le faire et cela ne l'a dérangea pas, sinon elle n'aurait pas mentionnée cette nouvelle.

Un petit sourire s'afficha sur le visage pâle du professeur Charles Xavier. Jessica Richardson fut alors étonnée par ceci. Elle se posa une question : pourquoi ce sourire amusé ?

Autre chose lui titilla l'esprit : le professeur lui demanda si elle tenait tant que ça à oublier Kyle. Jessy réfléchit un moment mais ne trouvait pas de réponses à la question du professeur.

"A vrai dire Charles...je ne sais pas...pour être franche...je suis dans le flou !!!"

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Le moment de réflexion que s’accorda Jessy ne fit que renforcer l’impression qu’avait pressenti le professeur. Alors comme cela elle doutait ? Comment la blâmer après tout, tourner la page n’est pas donné à tout le monde et ceux qui y parviennent sont général ceux qui sont capable de pardonner. Le pardon en lui-même n’est pas d’excuser quelqu’un et même si la plupart des gens le réfèrent comme tel, le vrai pardon est celui que l’on accorde à une personne sans qu’elle l’ait demandé. Après quelques secondes, elle n’être pas très sûr.
Charles la regarda sans rien dire, c’était à elle de choisir et non à lui. Il ne pénétra pas dans son esprit, de toutes manières quelle en serait l’utilité mise à part apprendre des choses qu’il savait déjà. Le professeur ne releva pas, se contentant d’attendre, puis, après un léger moment de silence, Xavier reprit les dires de Jessy.

- "Le flou à l’air d’occuper une grande partie de toi-même, cependant tes idées sont claires et lucides Jessica."

Elle était libre de comprendre le double tranchant de cette phrase et de l’interprété comme bon lui semblait. Après tout elle devait avoir l’habitude après qu’ils se soient côtoyés pendant plusieurs mois, d’autant plus que la jeune femme était loin d’être ignorante. Il se contenta à nouveau d’attendre une réponse malgré que ce qu’il venait de dire était loin d’être une question. De sa main droite il actionna le petit levier qui lui servait à se déplacer, il se plaça ainsi un peu plus près de la jeune Richardson car jusqu’à présent il était plus près de la porte que du canapé. Et puis, il était nullement question pour lui de partir avant que cette discussion ne soit close.

D’ailleurs, ce genre de dialogue se faisait de plus en plus rare… Il fallait dire que depuis son retour il ne s’était passé que peu de chose, sans compter la réapparition d’une certaine personne il y a de cela quelques jours maintenant. Cette visite l’avait plutôt tourmenté, ne l’empêchant pourtant pas d’être comme à son habitude d’attitude placide et rationnelle qui lui était si propre.

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Le professeur Charles Xavier laissa parler Jessy et semblait l'écouter. Quelques temps plus tard, le professeur ajouta à ce que venait de dire Jessy :

Citation :: Le flou à l’air d’occuper une grande partie de toi-même, cependant tes idées sont claires et lucides Jessica.

Jessy écouta attentivement le professeur et approuva d'un simple signe de la tête. Jessy savait fermement que le professeur savait de quoi il parlait et elle ne pouvait qu'approuver ce qu'il venait de dire. Elle prit alors sa tête entre ses deux mains. Elle se sentait si mal. Elle savait très bien que quoi qu'il en soit, elle ne pourrait jamais oublier Kyle car cet homme, qui fut également le seul petit ami qu'elle n'ai jamais eu, a bouleversé sa vie.

Le professeur se rapprocha alors de Jessy à l'aide de son fauteuil roulant. Jessy lui sourit à nouveau. Elle savait que Charles n'allait en aucun cas juger son choix. Elle savait bien qu'elle ressentait quelque chose pour le jeune Plasm et elle croyait auparavant qu'elle n'arriverait plus à exprimer le moindre sentiment pour un homme depuis la mort de Kyle.

Jessy était toujours plongée dans le flou sans pouvoir prendre la moindre décision. Souffrir seule ou avec quelqu'un, telle était la question car elle savait que Kyle resterait à jamais dans sa mémoire et que son fantôme la hanterai jusqu'à la fin de sa vie. La jeune femme se remit alors à craquer. Ses larmes ne fit qu'empirer son chagrin et son dilemme. Elle regarda le professeur les yeux noyés et le visage humide et lui dit :

"Je suis désolée...je suis si idiote !!"

La jeune femme se leva du canapé et partit en courant, elle se sentait si mal. Elle avait horreur comme beaucoup de gens de pleurer devant les autres, cela l'a gênée et elle se sentait humiliée. La jeune femme s'arrêta dans le couloir et se laissa glisser le long d'un mur en larmes. Elle n'arrêtait pas de penser à Kyle. Les souvenirs, les bons et les mauvais moments l'a hantait...

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La pauvre Jessy semblait bien embarrassée. Comment ne pas l’être, en vue de sa situation. Après un temps, elle se leva en pleurant puis partie. Pleurer n’a rien de honteux, cependant certaines personnes semblent être plus ou moins disposées à le faire devant d’autres gens. Le pleur pouvant exprimer plusieurs états : la tristesse, la colère, la haine, le bonheur, la joie. Il n’y a rien de plus polyvalent que le pleur et pourtant tout le monde semble vouloir l’éviter à tout prix. Flegmatique, Charles ne bougea pas. Cela ne servait à rien de toute manière et en général les humains – tout comme les mutants – préféraient rester seuls le temps de cette phase étant considéré comme un déshonneur.

Le professeur attendit un peu, la laissant se calmer ou du moins lui laissant le temps de faire du tri entre les bons souvenirs et les mauvais. Car oui ces pleurs là ne signifiaient aucune joie, aucun bonheur mais plutôt un grand désarrois. Pour voir cela, la télépathie n’était d’aucune utilité même si parfois elle aidait bien à comprendre les personnes qui ont besoin de vous. Mais ce don renferme un certains nombres de pièges… L’esprit d’une personne n’a rien d’un moulin et bien que Xavier puisse y pénétrer à sa guise, un télépathe se doit de respecter un certains nombres de règles qui dévient un nombre de pièges équivalent.

Quand la télépathie devient-elle un fardeau ? Elle le devient lorsque la personne se demande si vous êtes dans sa tête, ou si vous êtes en train de fouiller son passé sans sa permission. Ce don se doit d’être accompagné d’une grande retenue car gêner une personne va très vite et perdre la confiance aussi… Il faut quelques instants pour la donner mais une fois perdue, la regagner devient quasiment impossible.
De son index droit, il s’avança vers la porte, en amont du couloir ou Jessy semblait avoir trouvé refuge. D’un ton encore une fois calme, malgré la détresse dont faisait preuve mademoiselle Richardson.

- "L’idiotie n’a rien à voir avec toi, Jessica. Tu en es même l’opposée. Tu es sûrement l’une des personnes les plus douée que je connaisse et seul un idiot pourrait te dire le contraire. En fait, ce sont souvent les gens cultivés qui se demande s’ils sont incompétents et les personnes dénuées d’intelligence qui se croient les meilleurs."

Il sourit à la jeune femme. Une façon de tenter un réconfort quelconque, car même si la peine est grande, une simple action peut vous faire vous sentir mieux, ne serais-ce qu’un instant. Charles ne bougea plus, il attendait et était près à écouter, peu importe cette unité aléatoire que l’on appelle le temps.

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