Une nouvelle vie [PV Charles Xavier]

Clelia avait suivit Laura jusqu'à l'Institut Xavier. La petite fille était resté très distante avec la jeune femme comme à son habitude. Elle ne savait pas se qui l'attendait là-bas, ni pourquoi cet homme l'avait fait chercher. Comment avait-il su où elle était ? Elles arrivèrent assez vite à l'institut Charles Xavier et Clelia fut étonnée par la beauté du lieu. Quelques minutes plus tard la petite télépathe /empathe se retrouva devant une porte en bois. La personne qui devait lui parler se trouvait derrière.

Devait-elle taper ? Peut-être qu'elle allait le déranger. De plus, elle craignait de se retrouver seule avec un adulte. Et si elle l'énervait, est-ce qu'il réagirait comme son père. Tellement de question. Elle aurait dû peut-être attendre d'être avec Dolce pour venir. La petite fille ne savait pas quoi faire. Elle hésitait à frapper à cette porte, mais pourtant si elle le faisait sa vie changerait et son rêve se réaliserait. Ici, elle serait surement protégé de son père. Clelia inspira profondément et frappa à la porte du bureau de Charles Xavier.

*J'espère que je ne vais pas le déranger. Sinon je rentre à la maison et je reviendrais une autre fois. Je devrait peut-être faire ça finalement. Dolce t'es où ? *

La petite muette attendit de voir si quelqu'un allait lui répondre avant de repartir. Elle n'était pas vraiment rassuré dans ce lieu inconnu.

Charles Xavier avait repéré Clelia grâce à Cérébro. Il avait envoyé deux X-men pour aller la chercher. Il y aurait été volontiers lui-même mais il était en... dérangement disons. Dans un autre contexte, aller chercher Clelia aurait été un plaisir, d'autant plus que la petite était télépathe. Elle aurait directement compris qu'elle n'était pas la seule. Ca allait sûrement lui faire un choc de pouvoir parler à quelqu'un avec des mots et pas avec des gestes. Il la sentait approcher lentement de son bureau. Il n'intervint pas, elle devait surmonter elle-même sa peur des grandes personnes. Quand il entendit la petite main frapper timidement contre sa porte, Xavier se dit que déjà, elle venait de faire un grand pas en avant. Il lui répondit à voix haute.

"Oui, entrez."

Pas question évidemment de l'appeler par son prénom. Affolée comme elle était, elle aurait pu prendre peur et s'enfuir. Elle était comme une souris prise dans un labyrinthe, à deux pas de la sortie mais toujours angoissée par le confinement. Elle serait heureuse en sortant de ce bureau, Xavier le savait et c'était tout ce qui comptait.

Clelia recula quand elle entendit la voix de Charles à travers la porte. Elle avait espéré qu'il ne soit pas là. Mais maintenant elle ne pouvait plus reculer. La fillette tourna la poignée et entra dans le bureau du professeur. La petite fille s'arrêta à une distance respectable du bureau et regarda avec attention l'adulte qui se trouvait derrière. Il était assez vieux, du moins du point de vue de la petite mutante, et surtout il était chauve. Clelia ressentait un grand calme l'envahir. Cela lui faisait bizarre de ressentir cela en même temps que sa propre terreur. La petite fille resta ainsi à fixer le directeur de l'Institut pendant plusieurs minutes. Puis elle sortit son carnet et écrivit quelque chose dessus

Clelia a écrit:

Je m'appelle Clelia Ryan. Pourquoi vous avez envoyés des gens me chercher ? Comment vous avez su où j'étais ? Vous êtes qui ?

La petite télépathe/empathe déchira la feuille et la déposa sur le bureau puis elle s'éloigna. Même si elle était curieuse, Clelia était très craintive et cela se voyait dans son attitude. Elle se tenait bien à distance du bureau professoral, toujours sur le qui-vive, prête à s'enfuir s'il le fallait. Visiblement il serait dur de gagner sa confiance.

Il s'était évidemment attendu à cette réaction. Il n'avait pas prévu ce que lui ferait par contre. Finalement, il se dit que la meilleure façon d'aborder le sujet, c'était d'y aller directement. Il se pencha sur son bureau pour attraper la note et la retourna sans la lire.

Te promener avec un carnet quand on a un don comme le tien, c'est gaspiller du papier Clelia.

Il montra le siège en fasse de lui.

Je t'en prie, installe toi.

Il voyait bien que la petite muette hésitait. Il se dit qu'il pourrait lui montrer un aperçu du potentiel qu'elle avait en elle. Car si lui était capable de lire les pensées de Clélia, elle était capable de parler par voie télépathique

J'ai envoyé ces deux personnes pour t'aider, entre autres pour que toi et moi, on puisse parler de ton père. Je m'appelle Charles Xavier. Assis toi et tu sauras comment j'ai fait pour te localiser et comment je sais pour ton père. Je t'assure que je ne te veux pas de mal.

Il ouvrit un tiroir de son bureau et en sortit un petit bonbon enveloppé de bleu. Il savait que ça plaisait aux enfants, c'était à la fois une façon d'inciter Clelia à lui faire confiance, une récompense pour ne pas s'être encore enfuie ^^ et un cadeau gratuit, juste pour lui faire plaisir.

Tu aimes les bonbons à la menthe ?

Clelia regarda Charles Xavier d'un air étonné. Comment il savait qu'elle pouvait communiquer autrement. Elle le vit prendre la feuille, mais ne la lut pas. Et pourtant, il répondit à ses questions, juste après lui avoir indiqué un fauteuil qui était face à lui. Cela titilla encore plus la curiosité de la petite fille, mais malgré cela elle hésitait toujours. Elle n'était pas sûre de vouloir parler de son père. Et puis comment il savait pour son père ? Tout devenait confus pour la petite fille. L'adulte se nommait Charles Xavier comme le nom de l'Institut. Clelia l'observait, mais elle ne s'était toujours pas avancé vers le fauteuil. C'est alors qu'il ouvrit un tiroir et en sortit un bonbon. Puis il lui demanda si elle aimait les bonbons.

Bien sûr qu'elle aimait les bonbons, elle les adorait. La fillette hocha positivement de la tête et finie par s'avancer vers le bureau professoral. D'une main timide, elle se saisit de la friandise et s'installa dans le fauteuil. Une fois assise et entreprit d'ouvrir le beau papier bleu qui entourait le bonbon. Mais elle ne quittait pas du regard le professeur Xavier. Elle était intriguée par ce dernier, mais restait malgré tout craintive. Elle semblait être continuellement sur ses gardes. Mais le directeur avait gagné une petite bataille avec le bonbon. La petite demoiselle semblait disposé à discuter avec lui. Déjà elle avait ressortit son calepin. La petite fille commença à écrire dessus.

Clelia a écrit:

Comment vous avez su pour mes questions ? Vous aussi vous entendez les pensées des autres ? Et vous savez aussi quand ils sont en colère ou qu'ils ont peur ? 

Clelia posa le carnet devant le professeur Xavier et attendit sa réponse. Il n'allait surement pas le regarder, mais elle ne voulait pas utiliser son pouvoir. Elle était persuadée que cela était mal, qu'elle ne le devait pas. Elle avait peur de de nouveau se faire battre si elle le faisait. Sagement, la fillette se ré enfonça au fond du fauteuil et attendit, son bonbon à la menthe dans la bouche. C'était vraiment bon. Peut-être que finalement elle serait bien ici.

Il fit avec le second papier comme il avait fait avec le premier : il l'ignora. Pas besoin d'être télépathe pour deviner qu'elle commençait à comprendre ce qu'il se passait : elle savait pourquoi on l'avait invité à l'Institut. Elle avait peur de son pouvoir, une peur sourde mais bien présente. C'était comme si elle n'avait jamais réfléchi aux avantages que pouvait présenter le fait d'être un mutant. Certains trouvaient leur pouvoir cool ou pratique pour se défendre, même s'ils le maudissaient. Cyclope, par exemple, la première fois qu'il était venu à l'Institut aurait tout donné pour que ses yeux ne lancent plus de laser mais avait déjà pensé à la puissance que cette faculté lui octroyait. Clelia savait qu'elle était télépathe tout en ne le sachant pas, en refusant de se l'avouer. Elle n'était pas curieuse de développer son pouvoir ou de le contrôler, ce qui était en général la corde sensible sur laquelle Xavier jouait d'habitude pour convaincre les futurs pensionnaires de l'Institut de rester.

C'est à peu près cela oui Clelia. Tu as ce pouvoir toi aussi ?

Evidemment, un adolescent rebelle et boutonneux aurait répondu à Xavier que s'il voulait en savoir plus, il n'avait qu'à puiser dans son esprit mais Clelia était une petite fille posée, intelligente et un peu naïve comme la plupart des jeunes filles de son âge.

Tu n'as pas besoin d'écrire sur ton calepin. Quand tu écris, tu penses deux fois la même chose, une fois quand tu penses l'idée et une fois quand tu l'écris. Alors moi, j'entends tout en double. Essaie de penser simplement à ce que tu as à me dire.

Comme elle le pensait, Charles Xavier ne regarda pas ce qui avait d'écrit sur le papier. Et de nouveau il répondit à ses questions. Il lui demanda même si elle aussi avait ce pouvoir. Clelia prit alors de nouveau son carnet et alla écrire la réponse quand le professeur reprit la parole. Il lui demande de penser à sa réponse et non de l'écrire. Il lui expliqua que lorsqu'elle le faisait, elle pensait deux fois et donc il voyait ses pensées en double. La petite fille savait qu'elle avait le même pouvoir, mais elle n'en voulait pas. Elle ne voulait pas être une mutante. La fillette pensa alors à la réponse qu'elle allait donner :

*Je crois. Il m'arrive de savoir ce que pense les autres et j'ai parlé dans la tête de mon père aussi. Et je ressent continuellement les émotions des gens. C'est comme un murmure. Mais moi je veux pas être une mutante. Papa il aime pas les mutants. Je l'ai sentit quand il l'a découvert. Et après ça était pire qu'avant.*

Clelia rangea son carnet dans son sac à dos et regarda le professeur Xavier dans les yeux. Elle attendait sa réaction. De toute façon, si elle ne pouvait pas rester ici, alors elle resterai avec Dolce. Même s'il s'absentait souvent au moins elle était bien avec lui. La fillette restait malgré tout sur la défensive et au moindre faux pas, elle était capable de s'enfuir en courant. Mais le professeur avait éveillé sa curiosité et cela se voyait dans son regard gris.

Evidemment, Charles ne pouvait pas faire comprendre à une fillette que ce que son père pensait n'était pas forcément la voie du bien. Elle aurait été un garçon, elle aurait atteint l'âge où ils commencent à être un peu rebelle mais Clelia était une petite fille sage, pleine de tendresse, elle voulait bien faire et elle n'avait pas l'espoir égoïste qui motive la majorité des actes des grandes personnes. Au fond, négocier avec un adulte était bien plus simple que négocier avec une petite fille parce que les adultes se laissent corrompre... la mission que Charles Xavier s'était imposée était de corrompre les mutants et les humains vers le bien. Le professeur s'abstint de poser la moindre question sur la famille de Clelia, que ce soit sur son père ou sur son frère.

Tu sais, quand j'avais ton âge, je voulais avoir des cheveux.

Il sourit à la petite mutante.

Tu n'as pas choisi d'être ce que tu es, ce n'est pas de ta faute. Et si j'ai envoyé ces deux personnes te chercher, c'est parce qu'ici, dans cette école, plusieurs personnes sont comme toi et ont appris à maîtriser leur mutation... et les problèmes qu'elles impliquaient.

Clelia fut étonnée de savoir que le professeur Xavier avait voulu des cheveux à son âge. L'adulte lui expliqua qu'elle n'avait pas choisit d'être ce qu'elle était et qu'elle était ici pour apprendre à maitriser ses pouvoirs comme les autres. Mais elle, elle aurait pas voulu en avoir. En fait elle ne savait pas trop quoi penser. Le fait d'être mutante faisait qu'elle ne retournerait pas chez ses parents, mais elle n'arrivait pas oublié ce que cela avait provoqué, le fait que son père ai été plus violent après l'avoir découvert.

Mais elle savait ce qu'était l'Institut grâce à Molly. Quand elle l'avait rencontré, la petite muette l'avait envié d'être dans un endroit aussi bien. Clelia plongea son regard gris dans celui du professeur X. Que répondre à ça ? Qu'elle avait peur de son pouvoir, que depuis qu'il était apparut tout avait empiré, qu'elle avait l'impression de ne pas savoir quelles étaient ses propres pensées et ses propres sentiments. Toujours par pensées la fillette répondit au professeur :

*Vous aviez pas de cheveux quand vous étiez petit et pourquoi ? Et je croyais que vous m'aviez fait venir pour me parler de mon père. Et puis je peux pas m'inscrire toute seule moi. S'il veut il viendra me récupérer ici. Je sais que c'est bien ici. J'ai rencontré une élève. Je l'ai aidé à retrouver son chemin. Elle s'était perdue à New-York. Elle s'appelle Molly. Elle m'a dit que c'était bien ici.*

La petite fille commença à balancer ses jambes d'avant en arrière et regarda ses chaussures. Changer de vie lui faisait peur, comme ses pouvoirs.

*C'est peut-être pas de ma faute, mais papa ne pense pas ça. Il m'en veut d'être comme ça et maman elle m'en veut de pas être la petite fille qu'ils ont voulu. Je le sais. Je veux pas de ces pouvoirs. C'est trop dur, ça me fait peur.*

Clelia releva la tête et plongea de nouveau son regard gris dans celui de Charles Xavier. Ce dernier était triste et non assuré. Le directeur pouvait se rendre compte du caractère fragile de la fillette. Cela était rare pour une petite fille de son âge. Elle était trop calme, trop sage pour son âge, trop soumise. Ceci était simplement le résultat de nombreuses années de maltraitance.

Une maison où elle ne serait pas battue. Quelque chose que Clelia n'avait jamais connue d'aussi loin remonte ses souvenirs. Et l'adulte devant elle lui proposait cela. Mais elle était méfiante. La petite fille se méfiait des adultes. C'est vrai il lui avait donné un bonbon, mais pouvait-elle vraiment lui faire confiance ? Il lui promettait de la protéger de son père, qu'il ne viendrait pas ici sans passer par son bureau. Mais elle n'était pas sûr qu'il le fasse. Personne n'avait réagit avant. Et son père serait près à tout pour venir la récupérer. Clelia en était sûr.

Pour la petite fille, seul son grand frère pouvait la protéger. Il lui avait prouvé quand il l'avait récupérer à Central Park. C'était la première fois qu'elle voyait de la peur dans les yeux de son père. Mais maintenant que devait-elle faire ? Pouvait-elle faire confiance à l'adulte face à elle ? Jusqu'à maintenant elle n'avait fais confiance à aucun adulte et franchir le pas était difficile. Toujours enfoncé dans son fauteuil, la fillette fixait le professeur Xavier. La méfiance était toujours présente dans ses yeux. Elle avait trop souffert pour faire confiance aussi facilement aux adultes.

*S'il veut venir, papa arrivera à venir me récupérer. Seul Dolce lui fait peur. Je l'ai vu dans ses yeux et je l'ai ressentit quand Dolce m'a récupéré alors qu'on se promenait à Central Park. C'est ce jour-là que mon frère m'a enlever à eux. C'était la première fois que j'ai vu mon père avoir peur. Mais il le haïssait aussi. Il fera tout pour me récupérer. Dites, vous pouvez retrouver Dolce s'il vous plait ? Il pourrait venir ici aussi.*

Gagner la confiance de la fillette n'était finalement pas une mince affaire. Clelia n'avait pas refuser la proposition de Charles Xavier, mais pas accepté non plus. Visiblement elle était encore indécise, partager entre l'envie de rester dans cet endroit qui lui semblait merveilleux et la peur viscérale que son père vienne la récupérer.

Il ne faut jamais sous estimer un homme comme Xavier. Beaucoup de rumeurs ... Mais peut de vérité... La petite devant lui était encore méfiante et après ce qu'il avait vu dans sa tête, cela était parfaitement compréhensible; Xavier ne peut lui ne vouloir mais cela prouve de la même façon qu'elle est une mutante. Sa visite ici n'était pas banale mais disons qu'il avait en quelque sorte provoquer sa présence au sein de ce bureau. Sa crainte était toujours palpable pour le grand et respecté directeur et fondateur de cet établissement. Pour tout le monde, ce bureau est un lieu de calme et de paix. D'ailleurs, tout le monde se demandait d'où cela provenait... nul doute, il était le seul responsable de cette ambiance que l'on pourrait appelé de la Zen attitude. Le directeur était de nature très calme et personne ne l'a vu s'énerver. Il faut qu'avec un pouvoir comme le sien, il ne valait mieux pas. En effet, il risquerait peut-être de faire exploser la tête. La preuve, s'il se concentre alors qu'il fait usage de cérébro, il serait capable de tuer tous les mutants ou tous les humains. Or, ce n'est pas la raison de sa lutte. Il a prouvé à tous ceux présents ici qu'avant d'être des mutants, ils sont tous des humains. La phase de la mutation n'apparait généralement qu'à l'approche de l'adolescence. Bon d'accord, il y a toujours exception à la règle mais chaque règle à ces exceptions. C'est ainsi que va la nature et personne ne peut lutter contre cela. Seulement, des hommes cherchent à se débarrasser des êtres comme lui, des mutants. C'est une chose qu'il ne peut laisser faire. Et c'est avec l'aide de ces X-Men ainsi que ces connaissances extérieurs qu'il s'en charge. Malgré tout, cela fait beaucoup de boulot pour un simple directeur d'institut. Mais qui a dit que Xavier était un directeur comme les autres ? C'est comme dire que son école est réservée aux génies... Cela revient au même... Véritable pilier de cet établissement, il sait ce qu'il doit faire et il surmonte très bien cela sans aucun mal. Les recommandations que Xavier lui avait donner pour faire simple semblait avoir eu son efficacité. Jetant un coup d'œil à l'endroit où il avait déposer le bonbon pour se rendre compte qu'il ne s'y trouvait plus. C'est déjà un bon point. La petite semblait apte à « parler ». Enfin, il l'espérait. Mais après tout, c'est lui le maître des lieux et bien c'est à lui de dire pourquoi ce lieu est parfait pour elle. Le papy à roulette ,comme certain l'appelle, reste immobile et ne fait que joindre ses mains avec les coudes sur le bureau. Oh non ! Rien de grave. C'est juste une habitude de celui-ci. Par ailleurs, il avait fait ses gestes lentement afin de ne pas surprendre la petite fille. Il entendit ces pensées et il resta muet quelques instants. Il avait très bien compris le message mais il devait lui expliquer certaines choses. Mais la question, c'est comment lui expliquer à son âge ? Va-t-elle vraiment comprendre ? Ce n'est pas sûr mais il va tout de même essayer. Cela ne coûte rien d'essayer.

« - Pour le moment, cela me semble un pacte honnête ! »

Le but était clair. Faire réfléchir la petite enfant. Elle avait encore beaucoup de choses à apprendre et elle semblait hésitante. Quoiqu'il en soit, Charles n'allait pas lâcher prise aussi facilement. Il allait tout expliquer de manière diplomatique et après seulement, elle pourra trancher. Il considère cette école comme son enfant et tous ses habitants sont presque ses enfants. Il les protègent tant qu'il le peut. Mais malgré son grand handicap, il n'a pas cesser de faire vivre cet établissement. Chaque chose à ces conséquences. Chaque décision et chaque pas modifie l'avenir de chaque personne de manière aléatoire. Durant la conversation, il avait appris beaucoup de chose et le peu de temps qu'il avait discuter avec elle avait été fructueuse. Il ne s'attendait pas à de telles révélations. Mais une chose est sûre ce lieu est très bien protégé. Charles ne s'inquiétait pas de l'institut mais de ces étudiants. Ses locaux ne seraient pas une école si ces habitants étaient absents. Puis le directeur tourne sa tête. Ce qui était bien, c'est qu'il savait quand les récréations tombaient et ce qu'il voyait lui donna un léger sourire. Comme tout être humain, il avait aussi des périodes difficiles et le simple fait de regarder tous ces adolescents lui donnait l'envie de se battre... De leur donner un avenir sur et c'était la raison véritable de son combat. Libérant ses mains, il recule sa chaise pour aller observer la fenêtre. Un silence planait dans la pièce puis il tourne la tête.

« - Que vois-tu par cette fenêtre, Clelia ? »

Par la fenêtre, Charles voyait des adolescents qui jouaient au basket-ball et l'un d'entre eux faisait appel à sa capacité de téléporteur pour parvenir rapidement au panier et lancer le ballon. Malheureusement, le ballon n'entre pas dans le panier... Elle ne fut pas la seule à avoir souffert. Il pense à tout le monde qu'il héberge en ce lieu. Clelia serait pas la seule à avoir vécu difficilement depuis la révélation. Pleins d'autre fut dans son cas mais aujourd'hui, ils ont tournés la page et vivent à présent à l'intérieur de ces locaux. Ils ne sont plus rejetés, plus battus et encore moins abandonnés. Ici, il avait une véritable famille... Ce n'était pas pareil mais tout le monde s'y était habitué.