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 OSEF du titre... ~ {Plasm}

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MessageSujet: OSEF du titre... ~ {Plasm}   OSEF du titre... ~ {Plasm} Icon_minitimeJeu 29 Jan 2009 - 2:24

    Elle laissa s'échapper un soupir en apercevant la haute construction qu'était cette école. Les bâtiments semblaient anciens, mais un entretient régulier les avaient conservés. Ils s'étendaient en de nombreuses annexes. D'un mouvement instinctif, elle resserra les doigts sur le pommeau de son poignard, s'arrachant un sourire glacial. Quelque soit l'endroit où elle allait, elle saurait se défendre. Continuant sa marche, elle passa le portail, remontant l'allée de graviers, goutant à ce silence nocturne. Une nuit comme elle les aimait, une belle nuit pour rentrer d'une virée enténébrée. Et surtout, personne. Pas âme qui vive, du moins qu'elle pouvait voir. Cette solitude lui convenait ; de toute façon, vu son humeur du moment, l'importun se serai pris un pain dans la gueule et elle aurai pu être de nouveau tranquille.

    Arrivée devant l'entrée, elle s'appuya contre le mur et laissa tomber à terre le sac un contenait quelques affaires, des conneries, en gros. Pas envie de partir dès maintenant à la recherche d'un endroit où dormir, pas envie de se bouger le cul. Elle avait fait assez de chemin comme ça. De toute façon, la nuit était magnifique et personne ne viendrait la déranger aussi tard - ou aussi tôt, ça dépendait dans quel sens on tournait le problème.

    Les pensées s'entrechoquaient dans son esprit, mais une question revenait souvent, lancinante. Qu'est ce qu'elle foutait là, bordel ? Excellente question. Elle n'avait ni la tronche, ni le caractère à s'enfermer dans une putain d'école pour débiles mentaux. Mais fallait bien aller quelque part nan ? Bon, inutile de s'attarder sur l'esprit vaseux de la miss, il était tard, et sa réflexion à ces heures ne volait jamais haut. Sans lever les yeux, elle balaya d'un regard sombre la vue qui s'offrait à elle, cherchant à mémoriser l'endroit. Connaître le lieu pourrait lui être utile, alors tant qu'à faire, autant profiter de l'absence des gens pour voir à quoi ça ressemblait. Daignant se mettre en marche, elle fit quelques pas sous la fraîcheur de la nuit, mais ne tarda pas à revenir à son point de départ. Adossée au mur. Elle aurait bien le temps de visiter le jour où ça lui pétera, de toute façon.

    Méprisant du regard le paysage qui s'offrait à elle, Gaby restait appuyée contre son mur. Non pas qu'elle se faisait chier profondément, mais qu'elle n'avait aucune envie de rentrer. Peut-être qu'à l'aube, elle se déciderai à bouger, mais l'aube n'était pas là... Soupir paradoxal empli l' air filtré de sa simple respiration. Regard nonchalant abimant le dégoutant trottoir rempli de crasses immondes semblait surprendre les yeux passionnés de Gaby dans toute sa splendeur. Mauvaise humeur semblait flotter comme une aura autour d' elle.

    La brume devint bruine, apportant son lot d'humidité. Ne cherchant pas à se soustraire à la pluie, Gabrielle resta adossée au mur, laissant l'eau imprégner peu à peu ses vêtements et détremper les affaires contenues dans son sac. De toute façon, elle n'avait rien de précieux ou qui ne craigne de se faire tremper. De toute façon, elle aimait la pluie regrettant même qu'elle ne soit pas plus abondante. Son maquillage avait coulé, laissant d'épaisse traînées noires sur ses joues et creusant son regard en quelque chose proche du zombie déterré. Loin de la mettre en valeur - on se demande qui ça aurait pu mettre en valeur - les coulures lui donnaient donnait un air caverneux et négligé.

    Une jupe courte, à la coupe irrégulière se soulevait et gonflait sous l'emprise du vent, laissant apparaître des portes jarretelles. Mais celle qui les portait s'en fichait éperdument. La tête droite, haute, elle zieutait, d'un regard assuré, l'étendue qui s'offrait à elle. Ses cheveux d'un blond paille dansaient comme flammes ardentes, la couleur naturelle de ses yeux cachée par le vert artificiel de ses lentilles. On la repérait de loin, noyée dans la brume sombre d'une nuit creuse. Aussi facilement visible qu'une tâche de sang sur un velours noir. Aussi à dire qui aimerait être à sa place ? Soirée de merde, établissement lui donnant une idée nauséabonde et en prime les emmerdes. Passionnant, non ? Avouez que la chance que Gaby a vous fait rougir de pâleur. Vos organes s'étripent ensembles pour la simple raison qu'elles sont connes.

    Cette fois, ce fut un franc sourire qui passa sur le visage de Gaby, mais le genre de sourire mauvais qui présageait les ennuis. Un air malsain scotché sur la face et en réponse à ses observations, Gaby cracha par terre, témoignant ainsi de l’avis qu’elle avait de l'endroit.
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Date d'inscription : 24/10/2007

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MessageSujet: Re: OSEF du titre... ~ {Plasm}   OSEF du titre... ~ {Plasm} Icon_minitimeSam 31 Jan 2009 - 16:50

Plasm en avait marre. mais alors vraiment marre. ses pouvoirs devenaient trés trés chiant, vraiment insupportables parfois. il avait connu les déboires de l'étendue exceptionnelle de son don de detection, qui lui avait occasioné une semaine entiere de maux de tête ... et maintenant, c'était la force avec laquelle il detectait certaines choses. le pouvoir de detection de Plasm était special. il n'était pas mental. le corps de Plasm emettait des ondes, indolores, invisibles, indetectables, qui se cognaient contre les êtres vivants, et en revenant vers Plasm lui indiquait sa présence, son emplacement, mais aussi moultes autres informations. car les ondes de Plasm prenaient les caracteristiques des personnes qu'elles touchaient. ainsi, quand une personne avait un pouvoir, Plasm avait instantanément ou presque connaissance de ce pouvoir, comme si il pouvait lui-même en faire usage, comme si son corps et le corps de l'autre avait les mêmes affects et les mêmes capacités. il pouvait ainsi savoir si la personne était fatiguée ou en forme, et dans certains cas, detecter les humeurs intenses et les blessures graves.

le problême en ce moment, c'était que son ouvoir était particulierement aigue. il ressentait habituellement les états d'autrui de manière trés faibles, trés subtile ... mais là, il lui arrivait subitement de les ressentir avec une intensité rare et terrifiante. il pouvait contrôler un minimum cette intensité quand il était reveillé ... mais quand il dormait, il arrivait que cela le reveille. et ce fut le cas. un étrange sentiment de haine, de frustration s'immisca dans son rêve comme un intru, et il se leva avec un atroce frisson. c'était une sorte de decharge electro-statique qui l'avait reveillé ... il savait de quoi il en retournait. à moitié reveillé, il frotta ses yeux et etendit prudemment sa detection autour de l'Institut pour savoir d'où et de qui cela provenait. il avait repris le contrôle des intensités de son don ... de toute manière, les gens qui dorment sont bien moins dérangeant à ce niveau.

la personne qui avait causé son reveil, et qui était elle-même reveillé, était situé en dessous de la fenêtre de son dortoire ... avec un tel bouillonement hostile, il ne fallait pas s'étonner qu'elle l'ait reveillé. il cru un court instant avoir à faire à Electra. elle aussi avait des pouvoirs electriques desquelles découlaient la création d'un bouclier. mais Electra avait des pouvoirs plus puissants, et elle était aussi douée de précognition. non, il ne connaissait pas cette personne. il enfila rapidement un t-shirt et un pantalon ... il devait faire froid dehors. quoiqu'il ne sortait pas vraiment. il n'était qu'au premier étage, qui était peu élevé.

alors qu'il ouvrait la fenêtre sans faire trop de bruit pour ne pas eveiller ses colocs, il eut une pensée pour Kurkaru et Lisbeth ... eux, ils étaient indetectables ... il devrait penser à vivre avec eux le temps que son don se calme.

il passa ses jambes par la fenêtre ... une jeune blonde, cheveux aux vents, se tenaient en dessous, à gauche, appuyé contre la façade avec un air buté, non loin de l'entrée du hall. s'asseyant sur le rebord, Plasm l'observa quelques secondes avant de se dire que peut-être il pourrait lui adresser la parole au lieu de rester là à l'observer comme un crétin ... faut dire qu'au reveil, il était pas trés rapide le bougre.


alors ... on fait le mur et on reveil ses camarades en plus ?
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MessageSujet: Re: OSEF du titre... ~ {Plasm}   OSEF du titre... ~ {Plasm} Icon_minitimeDim 22 Fév 2009 - 3:32

    Et la nuit était tombée, et le souffle acharné du vent sifflait toujours sa complainte lugubre aux oreilles de la foret. Pas un autre son que ces incessantes rafales, qui s'enroulent et se délient inlassablement, rubans sans substances, mouvements d'airs inaccessible. Et la lune brillait, comme le masque blafard de la mort, comme l'empreinte exsangue de la peur. Oeil unique accroché aux lourdes tentures noires du ciel nocturne. Éclat pâle, sans consistance. Et le ciel noir, comme l'abyssale néant, où nuages frileux se distordent sous les bourrasques, offrant leurs entrailles nues, à peine éclairée de l'astre blanc.

    Soupir paradoxal empli l'air filtré de sa simple respiration. Mauvaise humeur semblait flotter comme une aura autour d'elle. A cette heure habituelle elle aurait entreprit d'essayer de s'en aller discrètement du salon sous peine d'entendre les vantardises des autres élèves à peines croyables et surtout très insupportables. Leurs regards languis de sottises appartement aussi bêtes qu'irresponsables. À croire que la nuit, la ville semblait être méprisable. Gabrielle bougeait ses doigts, l'ennui l'envoûtait-elle ? Non, simple tic impossible à enlever. Rien ne paraissait sympathique chez elle surtout avec ses remarques à vous faire restez silencieux ou les, gentils, regards noirs que seule elle savait si bien les faire. L'inclinement de sa tête se trouvant lourde lui semblait lourd, terriblement lourd.

    Le noir entourant ses yeux parcourait le haut et le bas, le début et la fin de ses yeux en plus du fard noir décalé légèrement sur la paupière. Décidée à ne jamais dire pardon ou se retourner quand elle poussait quelqu'un mais à crier " S'pèce d'enfoiré[e] excuses-toi tout d'suite ou j'te fais bouffer la terre ! ", alors qu'elle n'était certes point mieux. Cherchant mots douloureux à balancer sur les passants ahuris par son expression fort accueillante. L'envie pourfendante de remonter le regard sur une carte et retourner chez elle la fit danser monotonement dans sa simple pensée langoureuse de reproches tranchantes. L'astre blanc brûlant de sournoiseries qui disparaissait lentement derrière les bourrasques l'éclairait encore avec désapprobation.

    Immobilité parfaite, corps roide, figé dans une inactivité presque sclérosée. Combien de temps, combien d’heures ou de minutes à attendre, sans un frémissement, sans un mouvement ? Elle serait incapable de le dire ; une préoccupation aussi bassement matérielle que l’écoulement du temps ne la concernait pas. Regard rendu indéfinissable, insaisissable par le vert criard et faux de ses lentilles de contacts. Les rares rayons lunaires à filtrer sous les nuages s’y accrochaient, les moiraient brièvement d’un éclat agressif, allumant une flamme de vie avant que ses yeux ne s’en retournent à une passivité totale. Regard troublant par sa persistance, refusant de ciller.

    Adossée à un mur sale, la tête haute mais les yeux baissés vers l'horizon, noyée dans une obscurité épaisse et gluante, Gaby observait. Les bras croisés comme un supplicié dans son cercueil, partageant avec ce mort une rigidité cadavérique qui blanchissait ses articulations. Mais aucune faiblesse dans ce maintien, l’habitude rodée d’ignorer les sollicitations de ses membres fatigués par cette immobilité absolue.

    La nuit était tombée bien avant que la lune ne se lève, son œil de cyclope invisible derrière les nuages sombres qui se tordaient, se déchiraient, se morcelaient, s’apprêtaient à crever. Gaby était là depuis longtemps. Et maintenant, l'impression de solitude avait disparu. Elle se sentait épiée, surveillée de par le haut. L'autre ne faisait plus un mouvement, observant Gaby, comme s'il attendait quelque chose, comme un de ces crétins qui s'attend à ce qu'on vienne lui serrer la main pour le saluer. Dans tes rêves, ouais. Mais quel que soit son espoir, il finit de le briser en ouvrant sa bouche. " Alors... On fait le mur et on réveil ses camarades en plus ? En fait, pour dire ce qu'il avait dit, il aurait mieux fait de la fermer. En réponse, la blonde se contenta de lever exagérément les yeux au ciel, pour les reposer ensuite sur le gars. On percevait l'agacement dans sa voix saturée d'ironie et de moquerie.

      - Mais c'est qu'il est observateur.

    Crachant par terre pour appuyer ses propos et afficher son mépris, elle releva les yeux à son niveau. Ses traits étaient tordus dans un rictus glacial et dédaigneux, qui n'augurait rien de bon. Et tandis qu'elle le toisait toujours, l'eau ruisselait, plaquant ses cheveux contre son visage, collant ses habits à sa peau et, avec le dégueuli de noir sur la face, elle ressemblait à une folle. Folle psychopathe échappée de l'asile. Impression renforcée par le sourire sadique qui naissait lentement sur ses lèvres. Non, en effet, elle n'incitait pas à la discussion. Pourquoi cet intérêt vers cette loque faible et presque comateuse dû à son réveil ? Peut-être le contre-coup d’une soirée ennuyante, le besoin de fixer son attention sur quelque chose, aussi lamentable soit cette chose. Alors se figeant, Gaby avait posé les yeux vers le jeune homme, le couvant de ce regard indéfinissable, viscéralement angoissant. Et Gabrielle n’avait pas bougé, effrayante d’une immobilité statuaire.
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MessageSujet: Re: OSEF du titre... ~ {Plasm}   OSEF du titre... ~ {Plasm} Icon_minitime

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