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 Les chroniques de l’enfant rat

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Ernest Lenoir
Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
Ernest Lenoir


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MessageSujet: Les chroniques de l’enfant rat   Les chroniques de l’enfant rat Icon_minitimeSam 27 Mar 2010 - 14:10

Les chroniques de l’enfant rat

Chapitre 1
La peine d’un père

25 mars 2010… 23 h 11…
Nous voici en suisse, dans le manoir familial des Lenoir…

Philip soupira. Il déposa son stylo-plume à côté de la liasse de papiers juridiques et croisa les mains. Ses gestes étaient lents, son regard absent. La petite pièce baignait dans la pénombre. Seules les flammes dansantes de la cheminé de marbre et la petite lampe en argent sur le bureau lutaient contre l’obscurité. Dans un coin, la haute pendule en bois massif rythmait le temps de son tic tac monotone. L’endroit était semblait-il imprégné par la mélancolie du maitre des lieux. Ce dernier fit mine de se lever, puis se ravisa. Il n’avait pas achevé le travail qu’il s’était fixé. Gérer le conglomérat représentait une tâche harassante d’autant palus que le milliardaire rechignait à déléguer. Il voulait s’occuper de tout, il avait toujours été ainsi. Pourtant, depuis quelques mois, il avait bien du mal à être productif. Il tourna la page et débuta la lecture d’un énième article. Quelqu’un frappa alors doucement à la porte. Philip se redressa.


-Entrez.

Basil, un plateau en main, un dossier sous le bras, pénétra dans la pièce. Il s’approcha du bureau et y déposa le plateau.

-Votre café monsieur, fit-il de sa voix grave. Mais je ne serais que trop vous conseiller de remettre ceci à demain. Il se fait tard.
-Vous avez raison Basil, mais je n’arriverais pas à dormir sans en avoir finit avec cette maudite transaction.

Il y eut un bref silence, puis le domestique reprit.

-Votre femme a appelé. Elle voulait avoir de vos nouvelles et elle m’a parut inquiète. Je lui ais dit que vous alliez bien, comme vous me l’avez demandé.
-Merci.

Basil, sans parler d’avantage, déposa le dossier sur le bureau et s’apprêta à sortir. Philip l’interpela sans même jeter un coup d’œil au dit dossier.

-Dites-moi directement ce qu’il en est.
-Et bien, il n’y a pas la moindre trace du gène X dans votre arbre généalogique monsieur, au moins pour les onze dernières générations. Après, comme vous le savez, les archives ne sont plus aussi viables mais selon moi, cela ne fait aucun doute, le gène provient de la famille Willard. Je vais réorienter mes recherches dans cette voie.
-C’est inutile. Le gène est dans ma famille maintenant, c’est un fait. Peu importe comment il y est arrivé.

Le domestique parut surprit. Monsieur Lenoir avait insisté pour connaitre l’origine du mal ayant frappé son fils mais à présent, il y renonçait. Ce n’était pas son genre de changer ainsi d’avis. Peut-être jugeait-il déjà obtenir la réponse. En réalité, cette recherche n’avait jamais suscité chez le riche homme d’affaire le moindre intérêt. S’il avait demandé qu’on l’entreprenne, ce n’était que pour avoir l’illusion de ne pas rester impuissant face au malheur. Mais cette mascarade avait suffisamment durée.

-J’ai un autre travail pour vous. Retrouvez Ernest.

Nouvelle surprise pour Basil. Il eut l’impression qu’on lui demandait l’impassible.

-Mais monsieur, il peut se trouver n’importe où à l’heure actuelle. Et votre femme…
-Ma femme a peut-être accepté de perdre le fruit de ses entrailles, pas moi ! Ernest est mon fils, son apparence n’y change rien !

Philip s’était presque mit à hurler, chose qui lui arrivait rarement. Ce qui pesait sur son cœur commençait enfin à sortir. Lui et sa femme avaient eu des réactions pratiquement opposées face au drame de Noël. Ashley renia l’enfant et alla même jusqu’à donner une interview au New York Times pour clamer son ressentiment envers les mutants. Elle paraissait s’enfermer dans la haine. Philip, quand à lui, considérait simplement le garçon comme attint d’une maladie. En fait, ce n’était pas le gène X qui l’accablait. S’il n’y avait eu que ça, c’aurait été si peu à ses yeux. Il était plus tolèrent qu’il en avait l’air. Depuis l’incident, la relation entre monsieur et madame Lenoir s’était détériorée à tel point qu’ils s’étaient éloignés, pour réfléchir disaient-ils. Le divorce était proscrit par les traditions catholiques. Néanmoins, il paraissait inévitable.

-Je comprends monsieur. Je ferais mon possible. Toute fois, nous savons à peine à quoi votre fils ressemble. En l’absence d’une véritable description, je criants que mes efforts restent infructueux.

Philip demeura un instant sans réaction. On aurait put se demander s’il avait entendu ou si ses mornes réflexions l’avaient coupé du monde. Au terme de cette étrange passivité, il prit une petite clef dans la poche de son élégant costume et déverrouilla l’un des tiroirs de son bureau. Il en sortit un CD-Rom enveloppé d’une simple pochète plastique.

-Vous y trouverez votre description, Basil. S’il vous plait, faites vite, dit Lenoir d’une voix redevenu calme mais également imprégnée de mélancolie.
-J’essayerai monsieur.

Le domestique salua et sortit. Au moment où la porte fut de nouveau close, une larme s’écrasa sur la liasse de papiers. La tête dans les mains, le milliardaire ressentait un terrible mal être qui menaçait de l’engloutir corps et âme. Sur le CD se trouvait les images recueillit en ce jour funeste de Noël par la caméra de sécurité située dans le hall de l’hôtel particulier. On y voyait Ernest fuir sous cette forme ignoble de rat. Il portait encore sa chemise pourpre, désormais beaucoup trop grande, seul vêtement qu’il n’avait pas perdu pendant sa métamorphose. Ces images, Philip les avaient visionnées des dizaines, des centaines, des milliers de fois. Elles hantaient ses nuits. Même le jour elles s’invitaient insidieusement en son esprit. A chaque fois, c’était le même déchirement.

-Mon fils m’a fuit, gémit l’homme.

Non, le gène X n’y était vraiment pour rien. L’instant terrible, gravé sans doute à jamais dans la tête du père brisé, s’était déroulé juste avant la mutation. Ernest avait hurlé sa détresse. Chacun de ses mots résonnaient encore clairement dans la mémoire de monsieur Lenoir. Cela faisait peut-être des années que son garçon souffrait en silence et lui, son propre géniteur, il n’avait rien vu, rien deviné. Quelle erreur avait-il commit ? Ne l’avait-il pas assez aimé ? Son travail trop prenant était-il responsable ? Ce qui était certain, c’était qu’Ernest n’était pas revenu. Pas un coup de téléphone, pas une simple visite, pas une nouvelle quelconque. Etait-il seulement encore en vie ? Philip attendait en vain le retour de son fils. Sans lui, l’existence n’avait plus de saveur.


-Mon fils m’a fuit…

Et ce n’était que maintenant, prêt de trois mois après l’événement, qu’il demandait qu’on le cherche. Il s’en voulait affreusement. Seulement, il fallait bien reconnaitre qu’Ashley l’avait fortement incité à ne pas entreprendre pareille projet. Pourquoi ? Il ne la comprenait pas et à elle aussi il lui en voulait. C’était si lâche de fuir les difficultés, de ne pas faire face, de se terrer derrière la haine. Philip Lenoir avait commit des erreurs et il était bien décidé à les réparer, n’en déplaise à sa femme.
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Ernest Lenoir
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MessageSujet: Re: Les chroniques de l’enfant rat   Les chroniques de l’enfant rat Icon_minitimeSam 3 Avr 2010 - 17:43

Chapitre 2
Visite surprise

2 avril 2010… 14 h 25…
Nous voici à New York, dans le petit mais coquet appartement d’Ashley Lenoir…


-Il s’acharne… lâcha dédaigneusement Ashley en laissant choir le Times sur la table basse.

Elle finit de vider sa bière et s’empara vigoureusement de son téléphone portable. L’appel qu’elle tenta de passer alla mourir sur le répondeur de son mari. Elle ne lui laissa pas de message, sachant pertinemment que c’était inutile. L’appareil rejoignit sans ménagement le journal sur la table. Madame Lenoir se leva et fit les cents pas dans le salon. Dehors, le temps était radieux, contrastant avec l’humeur maussade de la maitresse des lieux. Le soleil illuminait la pièce, mettant en valeur l’élégante décoration mais aussi un certain désordre.


-Il s’acharne… il va me rendre folle… reprit-elle.

Ses cheveux étaient mal peignés, sa tenue laissait un peu à désirer. Ce n’était pas dans ses habitudes de délaisser ainsi son apparence. Elle n’était peut-être pas du genre à se maquiller pendant des heures mais elle savait soigner son image avec une rare efficacité si bien que parfois on évoquait son style particulier dans la presse consacré à la mode. Seulement, depuis quelques semaines, elle n’avait plus le cœur de consacrer du temps à s’embellir. Elle aussi était accablée par le drame de Noël. Elle revoyait encore Ernest se changer en un monstre hideux. Que de désillusion ce jour là !


-Pourquoi est-ce qu’il s’acharne ? Pourquoi ?! Il est partit, c’est mieux comme ça, ne s’en rend-t-il pas compte ?!

Ashley s’affala sur le canapé. Elle haïssait les mutants, elle se haïssait elle-même. Des années entières de psychanalyse lui avaient été nécessaires pour, à défaut d’arriver à s’accepter, parvenir à oublier son gène X. Chez elle, l’Altérium n’avait pas eu d’effets visibles, dieu merci. Elle ne l’aurait pas supporté. C’était dans sa tête que les changements avaient eu lieu. De ce fait, la possibilité lui était offerte de se faire passer pur humaine. C’était son objectif, presque sa raison d’être. Sa vie n’était qu’une fuite de sa propre condition. Elle avait réussi, personne ne se doutait de rien, pas même Philip. Tout le monde la considérait comme ordinaire. Elle était juste une admirable star de cinéma, pas une bête de foire inspirant crainte et méprit.

Elle avait réussi… jusqu’à ce qu’elle paye le prix d’une erreur sans précédent. Son enfant, elle ne l’avait pas voulu. Elle savait qu’elle pouvait transmettre sa maladie. Mais voilà, une imprudence avait suffit. Tout au long de l’enfance d’Ernest, elle avait été tentée de faire analyser son patrimoine génétique afin de savoir. Mais obtenir la réponse l’avait effrayé et elle n’avait pas voulu pas attirer de soupçon. Alors elle avait attendu et espéré que le gène X n’est pas fait une nouvelle victime. Son désir ne fut pas exaucé, bien au contraire. L’Altérium fit de son fils un monstre. Inévitablement, on se demanda d’où provenait le gène. Des Willard ou des Lenoir ? La crainte d’être démasquée rongeait Ashley. Elle reniait Ernest comme elle se reniait elle-même. Sa seule échappatoire selon elle était de se dresser contre les mutants, de vomir sa haine contre eux. C’était sa défense, sa façon de se dissimuler. Et pour essayer d’oublier tout ça, il y avait l’alcool…

La femme quitta finalement son canapé pour aller se chercher une troisième bière dans le frigo quand tout d’un coup la sonnerie de l’interphone retentit. Elle se figea. Elle avait prit ses distances avec les médiats depuis sa dernière et virulente déclaration mais elle savait que certains journalistes étaient plus que tenace. La sonnerie retentit de nouveau. Elle hésita. De toute façon, elle n’attendait personne. Pourquoi ouvrait-elle ? Elle reprit donc sa marche vers le frigo. La sonnerie insista puis se tut. Soulagée, madame Lenoir retourna s’assoir dans son salon mais alors, ce fut son téléphone portable qui sonna.


-Merde. Fait chier ! gronda-t-elle.

Elle jeta tout de même un coup d’œil au numéro qui s’affichait. Il était caché, évidement. Elle ne répondit pas et ouvrit sa bière. On l’appela de nouveau. C’était du harcèlement ! Où peut-être était-ce important. Se promettait qu’elle raccrocherait au premier mot embarrassant de son interlocuteur, elle répondit cette fois.


-C’est pour quoi ? fit-elle avec une agressivité certaine.
-C’est pour que tu m’ouvre, enfin si t’es chez toi bien sûr.

Un instant de silence passa. Madame Lenoir était plus que surprise. C’était son beau-frère. Elle ne l’avait pas vu depuis presque un an. L’homme était du genre discret. Il passait parfois en coup de vent pour prendre des nouvelles et une fois partit, il était presque impossible d’arriver à le contacter. Il voyageait beaucoup et changeait très régulièrement de travails. Sa vie avait des airs d’aventures.

-Mickael ?! répondit enfin Ashley. Désolé je croyais que c’était un journaliste. Je t’ouvre.

Quelques minutes plus tard, Mickael Willard entrait dans l’appartement. Cheveux longs, lunettes de soleils, habits en cuir, on aurait dit un rockeur. Les salutations furent brèves mais cordiales.

-Alors, ma pauvre Ashley, t’as vraiment pas l’air dans ton assiette, dit Mickael en prenant place dans le salon et en s’emparant de la bière restée sur la table basse.
-Non, en effet. Mais parles-moi plutôt de toi. Qu’est-ce que tu fabrique maintenant ?
-J’ai peut-être trouvé un job qui en vaut vraiment la peine. Ça risque de me rapporter gros. C’est pas trop tôt. Au fait, temps que j’y pense, t’étais génial dans ton dernier film. Comment il s’appelait déjà ? Ha oui, « Rose émeraude ».
-Tu la vue ?
-Ouais, au cinéma en plus, alors que je passais en Espagne. Il t’on fait un de ces doublages, affreux !
-C’est jamais bon les doublages. Ça ne gâchait quand même pas trop ma prestation ?
-Non, non. Ton collègue était pas mal aussi.
-Le quel ?
-L’ado bouteux. J’crois que c’est ton neveu dans le film.
-Roy ?
-Ouais, c’est ça, Roy.

Et la discussion continua ainsi pendant presque un quart d’heure. Enfin Ashley ne pensait plus à son malheur. Cela lui faisait du bien de parler de son travail, elle en était reconnaissante à son beau-frère. Hélas, le regard de celui-ci finit par tomber sur le journal abandonné sur la table basse. On pouvait y lire en grosses lettres capitales : « A la recherche d’Ernest ! » ; et sous le titre : « Philip Lenoir, PDG du prestigieux groupe Lenoir, entreprend de vastes recherches pour retrouver son fils mutant disparu. Il déclare être prêt à passer le monde au peigne fin si nécessaire. Tous les détails en page 11 ». Quand Ashley s’en rendit compte, elle retira le New York Times avec un empressement un peu maladroit. Son coude fit tomber l’une des bouteilles vide de bière qu’elle ramassa aussitôt.

-Ne t’en fais pas, je sais déjà.
-Ha… vraiment ?
-On est au 21ème siècle Ashley, les nouvelles font le tour du globe en quelques minutes. Ça doit être dur pour toi. Je compatis. Pour être honnête, j’ai envisagé de revenir juste après Noël pour te soutenir, mais j’ai eu un empêchement.
-Je m’en remettrais, ne t’en fais pas.
-Il doit particulièrement t’emmerder ce gosse. Il met en danger ton secret et risque de provoquer ton divorce.

Evidement, Mickael savait ce que cachait sa belle sœur. Celle-ci soupira.

-J’aimerais qu’on parle d’autre chose s’il te plais.
-Je comprends. Dis-moi juste… tu sais où se trouve ce p’tit monstre ?
-Qu’est-ce que ça peut te faire ?
-Par pur curiosité.
-Et bien non, j’en sais rien et je m’en fou.
-Tu sais au moins à quoi il ressemble ?
-Je t’ai dis que je ne voulais pas en parler !
-Très bien. Excuses-moi, je ne voulais pas te t’ennuyer.

Mickael aborda un autre sujet. La discussion se poursuivit un petit moment. Ashley retrouva le sourire et fut toute heureuse de décrire le prochain film dans lequel elle jouerai l’un des rôles principales. Monsieur Willard finit toute fois par déclarer qu’il devait partir. C’était prévisible.

-Tu es sûr de ne pas vouloir rester un peu plus ? Où vas-tu dormir cette nuit ?
-T’en fais pas pour moi sœurette. Allez, à plus !

Mickael disparut aussi rapidement qu’il était venu. Il n’avait même pas prit la peine de retirer sa veste pendant la petite demi-heure qu’avait duré sa visite. C’était toujours ainsi avec lui. Ashley Lenoir se retrouva seule et recommença à broyer du noir.

Une fois en bas de l’immeuble, le beau frère enfourcha sa grosse moto et sortit son téléphone portable pour passer un nouvel appel.


-Elle ne m’a rien apprit.
-Tu t’es adressé à la mauvaise personne, répondit une voix féminine et peu chaleureuse. C’est Philip qu’il faut aller voir.
-Je sais, je sais, mais dans le doute, fallait que j’essaye.

Mickael raccrocha et démarra…
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Ernest Lenoir
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MessageSujet: Re: Les chroniques de l’enfant rat   Les chroniques de l’enfant rat Icon_minitimeSam 10 Avr 2010 - 11:24

Chapitre 3
De précieuses informations

7 avril 2010… 21 h 45…
Nous voici à New York, dans un charment cartier résidentiel…


-Garry, arrête ! J’te dis que j’dois y aller !
-Mais il peut bien attendre un moment, il est avec ses copains. Tu sais, ça fais des semaines qu’on n’a pas… batifolé.

Garry Wilson, grand et mince jeune homme, adressa un large sourire à sa femme, petite et quelque peu enrobée, mais celle-ci le repoussa. Elle mit son sac à main en bandoulière et fit un pas vers la porte.

-Tu sais bien que je n’aime pas laisser seul Timothy le soir dans la ville.
-Mais il est à côté du cinéma avec une demi-douzaine de camarades. Qu’est-ce que tu veux qui lui arrive ? Tu t’en fais vraiment pour rien. C’est pas souvent qu’on est ensemble, juste tous les deux. Ce serait dommage de ne pas en profiter.
-Il n’a que 9 ans et ses copains vont finir par partir. Avec toutes les horreurs qu’on entend aux infos, je préfère être prudente.

Il fallait se rendre à l’évidence, la partie était perdue. Le jeune homme soupira. Il s’apprêta à conseiller à sa femme de ne pas griller de feux rouges quand tout d’un coup, quelqu’un sonna à l’entrée.

-Tu attends quelqu’un ?
-Non. C’est peut-être Greg qui me ramène le DVD.

Sur cette supposition, monsieur Wilson alla ouvrir. Il découvrit sur le seuil un homme élégamment vêtu d’un costume noir à nœud papillon. Un peu plus loin, stationnée à côté du portillon de la propriété, se trouvait une grosse berline grise à l’intérieur de laquelle on devinait à la lueur du lampadaire la présence d’un chauffeur. Il faisait nuit noir maintenant. Le chien des voisins s’était mis à hurler à la mort, comme d’accoutumé. Il le faisait à chaque fois qu’il entendait la sonnerie ; curieuse chose.

-Heu… oui, c’est pour quoi ? fit Garry, prit au dépourvu.
-Monsieur Garry Wilson ? demanda le distingué inconnu.
-Oui, c’est moi.
-Bonsoir. Je suis Basil Monbert, je travail pour monsieur Lenoir. Puis-je vous poser quelques questions ? Ce ne sera pas long.

Il y eut un instant de silence. Garry jeta un coup d’œil interloqué sur le nouveau venu, puis sur la voiture, puis à sa femme en retrait, qui partageait son sentiment, et enfin il s’exclama.

-LE monsieur Lenoir, le milliardaire ?!
-Celui-là même.
-Ça alors ! Et vous voulez me poser des questions, à moi ?
-Puis-je entrer ?
-Bien sûr. Je ne sais pas si je pourrais vous aider mais je peux essayer. Heu… voici ma femme, Ophélia.
-Enchanté madame.

Basil serra la main d’Ophélia. Cette dernière jeta un coup d’œil inquiet à l’obscurité nocturne et s’exprima d’un ton désolé.

-Je dois partir chercher mon fils au cinéma. J’espère que ça ne dérange pas ?
-Pas le moins du monde. Si la berline gêne, n’hésitez pas à le dire au chauffeur.

La femme de Garry sortit et ce dernier mena le domestique du milliardaire au salon. Là, veillait la télé allumée plus pour une ambiance de fond qu’autre chose. Le seul élément de mobilier qui pouvait attirer l’attention était la petite bibliothèque bien fourni. Garry aimait lire, ce qu’on ne devinait pas forcément en le regardant.

-Vous prendrez peut-être quelque chose ? Martini, Bière, Panaché ?
-Non, non, rien, je vous remercie.

Monbert prit place à la table et déposa le dossier peu volumineux qu’il tenait en main. Wilson s’assit en face, un peu intimidé. Il fallait préciser que Basil avait une prestance peu commune. Un autre bref silence s’installa, à peine perturbé par le son baissé de la télé. A l’écran se déroulait un match de baseball.

-Bien. Je suis venu à vous car des rumeurs disent que vous auriez surprit un mutant rat dans votre librairie. Est-ce vrai ?
-Oui… en effet. C’était quand déjà ? Y’a un peu plus de trois semaines je crois.
-Vous pouvez m’en dire plus sur ce mutant ?
-Et bien… il a essayé de me parler littérature. Il avait un livre à la main, il voulait qu’on en discute. J’dois bien avouer qu’il m’a foutu les jetons… heu… qu’il m’a fait peur, je voulais dire. J’ai pris mon fusil pour le chasser.
-Vous l’avez touché ?
-J’aurais eu du mal, mon arme est chargée à blanc.
-Quel âge auriez-vous donné au mutant ?
-Je sais pas… jeune. Il n’avait pas encore mué. Enfin il me semble. En tout cas il était petit, même pas un mètre, et sa voix était aigue, nasillarde.
-Est-ce qu’il ressemblait à ça ?

Basil sortit de son dossier une image extraite de la vidéo que lui avait confiée Philip. On y voyait Ernest de dos en train de fuir l’hôtel particulier sous sa forme d’hybride. Garry observa l’image un instant puis répondit d’un ton catégorique.

-Ouais, ouais, c’est lui, pas de doute. Même taille, même pelage. Il n’avait plus la chemise et se trimballait à la place un sac à dos aussi crade que lui. A oui, parce qu’il était crade le p’tit gars ! J’vous dis pas l’odeur, une infection !

Depuis le début de l’entretien, le domestique notait les réponses de son interlocuteur sur un carnet lui-aussi sortit du dossier.

-Que vous a-t-il dit exactement ?
-Ben, il voulait parler du livre. Après il m’a insulté en fuyant. C’est allé assez vite vous savez.
-Avez-vous vu où il a fuit ?
-Non, pas vraiment. Il est partit dans une ruelle, j’l’ai vite perdu de vu et j’étais déjà suffisamment content qu’il parte pour ne pas chercher à le suivre.
-Et vous l’avez revu après l’incident ?
-Non, pas une seule fois.
-Merci beaucoup. Ce sera tout.

Monbert rangea l’image ainsi que le carnet dans son dosser puis il se leva. En serrant la main de Garry, il jeta un coup d’œil à la télévision.

-Vous soutenez une équipe ?
-Ouais, plus ou moins, les Yankees.
-Ha, dommage, le score est en leur défaveur.
-C’est pas encore désespéré. Au fait, pourquoi vous m’avez posé ces questions ?
-Une affaire de famille. En revoir monsieur Wilson.

Basil sortit et rejoignit sa voiture. Enfin il avait obtenu du concret. Ernest était encore à New York et, vraisemblablement, il se portait bien. Certes, trois semaines s’étaient écoulées depuis, mais si l’enfant rat était resté dans la ville depuis sa fuite, pourquoi en partirait-il subitement ? New York était grande, les recherches risquaient encore de durer mais c’était toujours mieux que de ratisser le monde entier. Le domestique allait apporter une lueur d’espoir à son employeur effondré. Garry, quand à lui, fut tout heureux de trouver un billet de 200 $ « oublié » sur la table. Cela ne l’empêcha pas de se poser des questions. Il n’était pas bête, il suivait l’actualité, il ne tarderait pas à comprendre qui était le mutant.

9 avril 2010… 10 h 00…
Nous voici à New York, dans l’hôtel particulier des Lenoir…


-Salut, j’ai du nouveau.
-Il était temps. On commençait à croire que vous ne reprendriez plus contact.
-Je fais mes rapports quand je peux, mignonne.
-Surveillez votre langage, Willard, et allez à l’essentiel.

Mickael eut un sourire amusé. Il aimait bien titiller les gens trop… sérieux. Il s’installa confortablement dans son fauteuil. Il se trouvait dans le petit salon et savait que personne, pour l’heure, ne pouvait entendre sa communication téléphonique. Face à lui, sur la petite table ronde, se trouvait divers document, notamment le carnet de Basil relatant l’entretien avec Wilson réalisé l’avant-veille.

-J’ai proposé mon aide à Philip, il a accepté. C’était facile, je fais partit de la famille après tout. Ensuite, je sais exactement à quoi ressemble Ernest et où il se trouve. On le voit sur une vidéo de surveillance et ça confirme ce qu’a dit Ashley pendant son interview au Times. On cherche donc un minable hybride à mi-chemin entre l’homme et le rat. Ensuite, un certain Gary Wilson l’a décrit comme « crade ». Vous voyez le tableau.
-Il nous faudra cette vidéo. Faites une copie et envoyez-la par le moyen convenu.
-Ok, ça roule. J’ai des docs écrits à vous passer aussi.
-Et pour le lieu ?
-Il est à New York, c’est sûr. Je pense même pouvoir dire qu’il se cache dans les égouts. J’ai croisé un p’tit bandit hier, il dit avoir rencontré un mutant rat alors qu’il était poursuivit par quelqu’un. Et puis c’est logique en même temps.

Le bandit en question n’était autre que le gosse ayant dérobé une éprouvette à monsieur Mac Cavaugh. Il avait le défaut de parler un peu trop de ses aventures, ce qui avait attiré à lui Mickael.

-Mouais… les égouts, ce n’est pas ce que j’appel un lieu exact. Autre chose ?
-Oui, mignonne, je garde toujours le meilleur pour la fin. Je viens d’apprendre par la presse qu’Howard Wedness va organiser un petit événement à l’occasion de la sortie de son nouveau livre. Ça va se dérouler à New York.
-Quel rapport ?
-Wedness est l’auteur préféré d’Ernest. Je le sais grâce à ma belle-sœur et puis j’ai eu l’occasion de le constater. Le rat se rendra à cet événement ou tout du moins, il cherchera à rencontrer Howard. C’est une occasion rêvée pour le chopper, non ?
-Si vous le dites.
-Quel manque d’enthousiasme. Ça vous arrive d’être heureuse de temps en temps ?
-On enverra une unité pour vous seconder. J’espère pour vous qu’Ernest mordra à l’hameçon.
-C’est presque certain.
-Presque…
-Heu… dites-moi, j’aimerais savoir un truc.
-…
-Vous ne m’avez toujours pas dit pourquoi vous courrez comme ça après un pauvre môme hideux. C’est mon neveu tout de même.
-Ne posez pas de questions Willard, c’est une close de votre contrat.
-C’est pour l’Altérium, c’est ça ?
-Si vous le dites.

Sur ce, la femme raccrocha.

-Pfff… c’est évident, conclut Mickael en se levant.

9 avril 2010… 10 h 15…
Quelque part sur le globe…

Morgane ajouta quelques lignes au dossier de Mickael Willard :


Citation :
-A mentionné son lien de parenté avec Erenst Lenoir.
-A posé des questions sur l’opération Nosferatu.
J’émets des doutes sur la fiabilité de ce collaborateur.
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MessageSujet: Re: Les chroniques de l’enfant rat   Les chroniques de l’enfant rat Icon_minitimeJeu 24 Fév 2011 - 10:57

Chapitre 4
Prince Crapule

27 février 2011…
08 H 02…
Nous voici à Manhattan, face à l’hôtel particulier des Lenoir…

En cette matinée d’un dimanche grisaillant, un petit être s’avançait vers le portail de l’imposante propriété privée. A gauche du panneau de fer sculpté, sur le montant de pierre blanc, se trouvait l’interphone. La créature fixait ce dernier de son unique œil. Arrivée au pied du montant, elle sembla hésiter. Son regard sanglant s’éleva pour observer désormais la caméra dominant l’interphone. Le monstre velu soupira. Puis, bondissant afin d’attendre le bouton fatidique, il signala sa présence. L’attente, alors débuta. Les secondes se muèrent en minutes. L’hybride se tenait aussi droit que le lui permettait son corps animal, bien en vu face à la caméra. Il peinait à cacher son stress. Allait-on lui répondre ? Que ferrait-il si ce n’était pas le cas ? Il n’osait y penser. Il n’avait pas de plan B, pas pour l’instant tout du moins. Enfin, à son grand soulagement, une voix se fit entendre par l’intermédiaire de l’interphone. Il ne la reconnu pas. Sans doute était-ce là un nouveau domestique. Peu importait.


-C’est pour quoi ?
-Je suis Ernest Lenoir. Je viens voir mon père.

---

27 février 2011…
08 H 31…
Nous voici en Suisse, dans le manoir familial des Lenoir…

Philip, déjà, s’afférait dans son bureau. Face à une pile de dossiers et au moniteur de son ordinateur laissant apparaitre une légion de chiffres, il lutait tant bien que mal contre la masse titanesque du travail qu’il devait faire. Il avait les traits tirés, le teint pâle. On le sentait maladif. On l’exhortait à prendre du repos. Mais, borné, il s’y refusait. Il s’acharnait contre toutes raisons. Certes, il était PDG de l’un des plus grands conglomérats au monde, certes il était à la tête d’une fortune faramineuse… mais la cause de cette addiction au travail n’était autre que la peine. Cette peine qui, chaque jour, chaque nuit, le rongeait un peu plus. Il avait perdu sa femme, il avait perdu son fils. A quoi bon vivre ? Son existence n’avait plus de sens. Tel un robot, il avançait et attendait de ne plus pouvoir avancer. Est-ce qu’un jour il aurait le courage de sortir le beau pistolet dormant dans son tiroir ?

Tout d’un coup, quelqu’un frappa à la porte du bureau. Philip releva à peine la tête.


-Entrez.

Basil entra. Toujours impassible, il était impossible de deviner la cause de cette soudaine intrusion. En tout cas, il n’apportait pas le traditionnel café. Il ne s’avança que d’un pas dans la petite et sombre pièce.

-Monsieur, un appel pour vous.
-Je vous l’ai dis, je ne suis pas disponible.
-C’est important.
-Qu’est-ce qui peut être si important, Basil ?! hurla presque le milliardaire dépressif en se redressant.

Comme à chaque fois où son maitre, jadis si calme, perdait son sang froid, le domestique eut l’air navré. Il reprit de son même ton aimable.


-Ce n’est peut-être qu’une escroquerie. Je vous incite à la plus grande prudence. Mais il semble que votre fils soit revenu.

Philip resta sans voix. Un geste maladroit lui fit perdre son stylo plume. Le petit objet roula sur le bureau puis tomba sur la moquette.

---

27 février 2011…
13 H 10…
Nous voici à Manhattan, à l’hôtel particulier des Lenoir…

La limousine franchie le portail. Dans un léger crissement de pneus, elle s’immobilisa dans la cour. Phillip, sans même attendre qu’on lui ouvre la portière, sortit du véhicule. Le voyage précipité dans son avion privé l’avait encore un peu plus éprouvé. Basil, à son tour, sortit.


-Monsieur, de grâce, ne soyez pas naïf. Il peut s’agir d’un autre, je vous le rappel.
-Je ne suis pas stupide Basil. C’est mon fils, je le reconnaitrais. Et si ce n’est pas lui, alors je ne réponds plus de rien, rétorque Lenoir au domestique. Puis, il appela à l’intention du personnel de la propriété. Où est-il ? Où est-il ?!

Deux hommes s’avancèrent. Saluant rapidement leur employeur, ils l’invitèrent à les suivre à l’intérieur.

-Qu’a-t-il fait en attendant ? Qu’a-t-il demandé ? questionna Philip d’un ton pressant.
-Rien monsieur. Il s’est soumis aux vérifications que vous nous avez demandé de faire. Puis il s’est contenté de vous attendre. Il a même refusé de manger. Il a dit qu’il n’avait pas faim.

Les portes s’ouvraient à la volée sous le passage du groupe d’hommes. Ils prirent la direction du petit salon. Philip marchait en tête. Ce fut lui qui ouvrit la dernière porte. Alors il le vit, l’enfant-rat qui venait juste de se lever du fauteuil où il était assis. Un lourd silence tomba. Aucun des domestiques n’osa plus dire mot. Le milliardaire s’avança de quelques pas. Le garçon resta sur place. Leur regard, après s’être rencontré, ne se détachaient plus. Une minute passa au rythme du tic tac de la pendule.

-Ernest… mon fils… arriva enfin à articuler Philip.
-Père… répondit l’hybride d’une voix qu’on sentait vacillante.

---

10 avril 2011…
23 H 00…
Nous voici dans les égouts de New York…

« Ernest, ressuscité d’entre les morts ! » clamait le Times. Le journal exhibait une photographie grand format où on pouvait voir le père et le fils Lenoir, côte à cote, face aux journalistes. L’un comme l’autre souriaient. L’un comme l’autre portait le même style de tenue vestimentaire : élégant smoking. Quelle belle retrouvaille ! Quelle belle preuve d’unité, de tolérance ! Le battage médiatique avait été colossal. La télé, les journaux, la radio, tous y allaient de leurs commentaires, de leurs analyses. Les éloges côtoyaient les critiques et les interrogations. Cet article du Times ventait le courage d’un père qui jusqu’au bout avait cherché son fils, qui ne l’avait pas rejeté malgré sa mutation plus que visible. Evidement, l’article abordait aussi les zones d’ombres : l’œil de verre de l’enfant-rat, ses nombreuses cicatrices, ce n’étaient pas passé inaperçu aux yeux des journalistes. L’hybride n’avait rien voulu dire sur ce qu’il avait vécu avant son retour. Le mystère allait donc faire couler beaucoup d’ancre.

Dans un hurlement terrible, Ernest déchira le journal et en jeta les morceaux dans l’eau fétide. Il pleurait, il enrageait. Pour lui, ces derniers jours avaient été effroyables. Il avait beau avoir l’habitude de vivre dans le mensonge, il avait comme tout le monde ses limites. Il trahissait son père, il trahissait aussi son aimée. Ha, la belle Maëlys Duval, la fille chatte si chère à son cœur. Elle devait se dire qu’enfin il avait suivit ses conciles, enfin il était retourné auprès de sa famille. Si seulement elle savait pourquoi il l’avait fait…

Vermine s’empara d’une nouvelle bouteille d’alcool et la vida d’un trait. Sa manœuvre imprécise le fit en parti s’arroser. Il s’en fichait royalement. il était presque nu, n’ayant sur lui plus que son caleçon. Son costume, il l’avait déchiré de la même façon que le journal. Il pouvait s’en acheter des milliers alors un de plus ou de moins… La bouteille alla se briser contre un mur et l’enfant-rat, désirant en prendre une nouvelle, s’effondra. Il était totalement soul. Il évacuait comme il pouvait la terrible pression.

Ces derniers jours, il avait dut manœuvrer, calculer comme jamais encore il ne l’avait fait. L’erreur ne lui était pas permise. Le nom d’Ernest Lenoir étant sortit de l’ombre, sa situation s’était considérablement compliquée. Il marchait sur des œufs. Il devait faire en sorte de garder suffisamment de distance pour poursuivre ses activités et suffisamment de proximité pour profiter de sa position. Il était Confrériste. Là-bas, on le connaissait sous le nom de code « Prince Crapule ». Son objectif était d’infiltrer le conglomérat Lenoir au profit du plan M de Magnéto. A présent, c’était chose faite. Vermine pouvait être fier de lui car, aussi jeune soit-il, il apportait des résultats concrets, on le prenait désormais au sérieux. Et pourtant, il se détestait. Ce qu’il faisait, c’était ignoble. Manipuler son propre père… Dire à la féline qu’il cherchait à quitter la Confrérie alors qu’il la servait corps et âme… Oui, c’était certain, il était devenu le monstre qu’il décrivait parfois dans ses histoires. La fiction rejoignait la réalité.

Prince Crapule était né.


---

10 avril 2011…
23 H 10…
Nous voici à Manhattan, à l’hôtel particulier des Lenoir…

Une discrète sonnerie troubla le silence de la pièce. Basil porta la main à son téléphone portable et décrocha.


-J’écoute. … … Oui, effectivement, je cherchais à vous joindre. … C’est au sujet du rat.
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