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| Le retour de l'enfant prodigue (PV Ernest) | |
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Cérès Nouvel(le) Apprenti(e) de la Confrérie Gamma
Nombre de messages : 97 Age : 45 Autre(s) identité(s) : Esther Ophraïm
Pouvoirs : Phytokinésie
Age du perso : 32 ans Date d'inscription : 06/07/2011
| Sujet: Le retour de l'enfant prodigue (PV Ernest) Mer 7 Sep 2011 - 20:06 | |
| Cérès était d'humeur rêveuse ce matin. Comme à son habitude, le meilleur moment de sa journée, c'était celui où elle grimpait au sommet des séquoïas centenaires de la forêt entourant la Confrérie pour voir le soleil se lever et sentir sa peau se réchauffer sous les premiers rayons de l'astre lumineux. Elle laissait ses pensées vagabonder sur sa situation. Avec un énorme soupir elle se consola de sa déconvenue. Elle avait perdu Ernest, peut-être pour toujours mais au moins elle détenait White. Après tout, elle possédait une source d'Altérium, certes de moins bonne qualité que celle fournie par Ernest mais tout de même bien réelle. Il suffirait de travailler différemment et plus longtemps. Et puis, le caractère très stable de l'Altérium J (elle faisait la différence entre l'Altérium J et l'Altérium E) ébauchait une solution très personnelle dans son esprit. Esther se demandait si la clef du vaccin de sa mutation dégénérescente ne serait pas cet Altérium J plus stable et moins virulent. Elle se promit de lancer des recherches parrallèles à celles du plan M pour son propre compte.
Secouant ses épaules dans un frisson, Cérès posa son pied sur une liane et laissa son amie la plante la descendre lentement sur le sol feuillu et gorgé de rosée. Elle se mit en marche vers la Confrérie, bien décidée à travailler sur son vaccin quand une étrange odeur nauséabonde et indéfinissable attira son attention. Sa curiosité piquée (Cérès considérait que tout ce qui se passait dans ce qu'elle considérait comme "sa" forêt la regardait directement) elle se mit à chercher la cause de cette pestilence. Écartant un fourré de buis, elle tomba avec la plus grande surprise sur la dernière chose qu'elle croyait trouver là.
- Oh mon dieu! Ernest!
Cérès plongea à genoux près d'Ernest ... ou du moins ce qu'il en restait. Entièrement nu, Ernest laissait voir de très vilaines et nombreuses blessures. Allongé sur le ventre, les pattes tendues comme s'il s'était écroulé en marchant, Ernest montrait un dos et des membres lacérés de vilaines estafilades purrulentes ce qui alarma grandement Cérès qui connaissait le pouvoir immunitaire du rat. Pour que ses plaies s'infectent, Ernest devait être au bout du bout de sa vie. Sa queue traînait derrière lui, croûte noirâtre brisée en plusieurs endroits. Un de ses doigts formait un angle inquiétant avec le dos de sa main. Il avait aussi près du tiers de son crâne méchamment brûlé, formant au dessus de l'oeil et autour de son oreille gauche des cloques surinfectées qui devaient le faire atrocement souffrir. Ajouté à cela, son hygiène était éffroyable. Là ou le poil tenait encore à la peau, ce n'était qu'amalgame de poils frippés, brûlés et englué de toutes les substances crasseuses qu'on pouvait immaginer. Trempé de rosée (il avait du passé la nuit là), Ernest grelottait, ses narines de rongeur frétillant faiblement comme lorsqu'une petite souris souffre. Ses paupières clauses étaient agitées de soubresauts douloureux et un faible gémissement sifflant, traduisant toute la douleur du monde, fusait de temps en temps entre les quelques dents restantes du pauvre rat. Cérès essaya de voir si le rat était conscient.
- Ernest? Tu m'entends? C'est moi... Esther. Essaye d'ouvrir les yeux, je t'en prie! | |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
Nombre de messages : 670 Age : 39 Autre(s) identité(s) : Prince Crapule / Vermine
Pouvoirs : Altérium / hybride rat
Age du perso : 13 ans Date d'inscription : 18/03/2010
| Sujet: Re: Le retour de l'enfant prodigue (PV Ernest) Mer 7 Sep 2011 - 21:33 | |
| Que c’était-il passé depuis son élevèrent par Apocalypse ? Ernest ne savait pas. Sa mémoire, pourtant hors norme, lui faisait cette fois défaut. Ce moment de sa vie, dont il n’arrivait même pas à quantifier la durée, était plongé dans des ténèbres opaques. Mais il savait qu’il y avait eu quelque chose. Il n’avait cette impression de coupure nette qu’on ressent après une anesthésie. Il lui semblait d’avantage être sorti d’un insondable précipice. Le retour à la lumière, à la conscience, c’était fait dans la douleur. Atroce réveil que de se découvrir couvert de blessures, de brûlures, que de sentir son corps brisé en de nombreux endroits. Il en avait hurlé, il en avait pleuré, mais il n’en avait pas pour autant perdu sa raison. Il aurait presque préféré. Pourquoi s’accrochait-il encore à la vie dans un état si effroyable ? Où trouvait-il cette force de ne pas renoncer ?
Il était là, nu, mutilé, mais animé par une farouche volonté. Le paysage, autour de lui, ne lui était pas inconnu. Son sens de l’orientation, fidèle à l’appel, lui apprit une relative bonne nouvelle. Il était à l’orée de la forêt entourant le QG de la Confrérie. Alors, s’il y avait un salut à espérer, ce serait là. Si Vermine s’était trouvé à côté de l’Institut, il y serait allé, suivant la même logique. Il ne s’agissait plus de camp, de mentalité. Non, c’était une question de survie. La survie du rat… au final, il ne fallait pas chercher loin cet acharnement à vivre. Il provenait de son côté animal. Il se leva. Ce fut une épreuve. A chaque geste, il découvrait une fracture. Mais il se leva quand même. Puis il marcha. Chaque pas était une nouvelle épreuve. La Confrérie n’était pas loin mais pour lui, elle était distante d’une éternité. Il progressait avec une lenteur affligeante. Il devait être quatre ou cinq heures du soit quand il commença son périple. Plusieurs fois, il appela à l’aide. Il nourrissait l’espoir qu’on l’entende, qu’on vienne à lui. Mais personne n’entendit sa voix. Et sa voix devint de plus en plus faible. Lorsque le soleil se coucha, lorsque les ombres prirent possession de la forêt, l’enfant-rat était à bout de force. Il estimait avoir parcourut à peine le quart de la distance. C’était impossible, jamais il n’y arriverait. Mais il continua. Lorsque vint la nuit noir, il s’effondra une première fois. Il sentait ses plais purulentes le bruler. Son vissage, particulièrement, le faisait souffrir. La douleur était telle que jamais il n’avait cessé de pleurer, même si c’était en silence et sans sanglot. Il n’arriva pas à se relever alors il continua à quatre pattes, une demi-heure, peut-être une heure. Vermine perdait la notion du temps. La clarté de son esprit n’était plus qu’un souvenir. Une seule idée demeurait en sa tête bouillante : aller à la confrérie. Quand il s’effondra une seconde fois, il ne trouva plus la force de se hisser sur ses pattes. Alors il se traina. Les dents serrées, il continuait cette lute perdue d’avance. Il lui restait encore la moitié de la distance. La volonté ne cédait pas. Mais le corps, lui, ploya pour de bon. Bien malgré lui, Ernest Lenoir n’arriva même plus à se trainer. Alors il resta là où il était. Très vite, il sombra dans cette somnolence qui l’effrayait. Il ne voulait pas dormir. Il en avait pourtant tant envie mais il avait peur de ne jamais se réveiller. Et il luta, ainsi, toutes la nuit…
Soudain, une voix dans le lointain, si faible, si étouffée. Néanmoins, Vermine pensa la reconnaitre. On l’appelait. On lui demandait d’ouvrir les yeux. Il se fit violence pour obéir. Il entrouvrit les paupières. Il ne vit qu’une vague lueur. Le soleil était-il levé ? Il regardait dans le vague. Il s’efforça d’articuler quelques mots. On l’entendit à peine. Ce fut comme un souffle, un murmure.
-Cérès… c’est toi ?
Une pause, presque trente secondes de silence. Le ton employé avait de quoi effrayer. Il en disait long sur l’extrême épuisement du mutant.
-J’ai… essayé de… rentrer…
Il voulut ajouter quelque chose, mais cette fois, aucun son ne sortit de ses mâchoires. Il aurait voulu dire qu’il avait froid, de plus en plus froid. La douleur elle-même s’effaçait devant cette funeste froideur. C’était celle de la mort, si proche. L’enfant-rat referma les yeux. Il ne dirait plus rien. Il ne pourrait plus rien entendre. Il venait de sombrer dans l’inconscience. Telle une bouge, sa vie lutait contre le vent. Elle povuait être soufflé à tout instant.
HRP : je te laisse narrer jusqu’au réveil d’Ernest
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| | | Cérès Nouvel(le) Apprenti(e) de la Confrérie Gamma
Nombre de messages : 97 Age : 45 Autre(s) identité(s) : Esther Ophraïm
Pouvoirs : Phytokinésie
Age du perso : 32 ans Date d'inscription : 06/07/2011
| Sujet: Re: Le retour de l'enfant prodigue (PV Ernest) Lun 12 Sep 2011 - 9:38 | |
| Pour la première fois depuis longtemps, Cérès sentit des larmes lui monter aux yeux. C'était vers elle qu'Ernest avait guidé ses pas lorsqu'il avait réussi à s'échapper. Vers elle qu'il était venu chercher secours. Devant les souffrances évidentes du rat, elle posa un doit sur son museau, l'enjoignant à se taire.
- Chuuuut, ne parle pas. Garde tes forces. Tout va s'arranger maintenant. Je suis là.
Puis, faisant perler une goutte d'essence de pavot au bout de son index, elle la glissa entre les lèvres du rat qui sombra dans un sommeil artificiel. Ainsi il ne souffrirait pas lorsqu'elle le transporterait à la Confrérie. Sur un geste, des buissons s'approchèrent et se transformèrent en civière et en atèles, soulevant délicatement le corps du rat tout en maintenant ses membres droits.
Le retour à la Confrérie fut court et l'accueil mitigé. Cérès ne perdait pas le nord. Le retour d'Ernest signifiait un avantage inespéré pour la mise au point de son sérum et de la réussite de sa mission M. Avec les échantillons qu'elle pourrait prélever sur Ernest et ceux prélevés sur Jeremy White, ses travaux allaient avancer à une vitesse grand V.
Toutefois, la majorité des confréristes accueillirent le retour d'Ernest avec la plus parfaite indifférence certains même avec de l’appréhension et de la suspicion. Il est vrai qu'Ernest n'était pas en odeur de sainteté après son escapade et sa petite partie de plaisir au BAM. Magneto décida son emprisonnement jusqu'à son rétablissement. Cérès avait quant à elle obtenu de la soigner personnellement et de pouvoir déclarer elle-même quand Ernest pourrait être interrogé. Elle voulait le soigner, le mettre en confiance et lui faire quelques prises de sang avant de le livrer à l'inquisition magnétique.
C'est ainsi qu'Ernest resta dans le coma quatre jours d'affilés dans une cellule médicale du laboratoire. Quatre longs jours qui inquiétèrent d'autant plus Cérès qu'elle connaissait son pouvoir de régénération. Quatre jours d'inconscience, c'était énorme pour Ernest. L'équivalent de plusieurs mois pour un être humain normalement constitué.
Enfin, le matin du cinquième jour, un infirmier vint prévenir Esther.
- Professeur Ophraïm? Le sujet Lenoir montre des signes de conscience. Il a plissé des paupières, remué les lèvres et gémi quelques sons.
Cérès bondit presque dans la cellule pour voir effectivement que la fièvre d'Ernest l'avait quitté, que toutes ses blessures se montraient saines et que sa conscience semblait lui revenir. Elle ordonna encore une prise de sang avant qu'il puisse s'en rendre compte puis s'assit à son chevet.
- Ernest? appela-t-elle tout doucement, Ernest, c'est moi, Esther. Tu m'entends? Essaie de te réveiller. | |
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