Retour nocturne [pv Ghinzu]

Lexa avait pris un train à Montréal en direction express de New-York à 15 heures et en comptant la durée du trajet plus le retard du train, la jeune fille débarqua à l'instit vers 23 heures, dans l'obscurité presque total. Tout était presque noir et seul les lampadaires installés devant l'institut éclairaient les lieux. Cette arrivée nocturne, Lexa l'avait voulu elle voulait se faire invisible et en aucun cas se faire remarquer par un accueil de la part de professeurs où élèves. Du moins elle s'était efforcée de le vouloir. L'institut n'avait pas changé, elle avait toujours gardé sa beauté de par son allure et son magnifique jardin. Lexa se remémora pour la dernière les bons moments passés dedans, son accueil chaleureux, sa rencontre avec Molly son ancienne meilleure amie, sa rencontre avec Zolf... Elle avait passé les meilleurs moments de sa vie dans ce grand manoir, juste en face d'elle. Mais c'était terminé et tout cela appartenait au passé maintenant. Car durant ces bons moments, ses parents s'étaient fait assassinés sauvagement, injustement. Elle était à présent orpheline et il n'y avait pas moyen de retourner en arrière pour réparer tout cela alors Lexa culpabilisait.

Habillée d'un imposant gilet à capuche, d'un pantalon évasé sans poche et de basket à lacet, tous de couleur noire, Lexa paraissait complètement invisible dans l'obscurité. Seul sa grande valise verte qu'elle roulait de la main gauche et ses yeux d'un bleu frappant contrastaient et apportaient un peu de couleur. Lexa marchait assez rapidement jusqu'à la porte d'entrée en se demandant si on allait la reconnaitre. Elle était sûre à cent pour cent que le professeur Xavier, trés physionomiste qu'il est n'allait pas du tout avoir de mal à la reconnaître , mais avait des doutes pour les autres. Durant sa première année à l'établissement, elle n'avait sympathisé qu'avec un petit groupe de personnes dont elle n'avait même plus eut de nouvelle durant ses 2 ans au Canada. Elle ignorait donc s'ils étaient partis où étaient resté sachant pertinemment que l'idée n°2 lui faciliterai la tâche. Elle n'avait pas du tout envie de justifier les raisons de son brusque départ et de donner des explications à Zolf, eux aussi appartenaient au passé maintenant et avoir affaire à eux ne serait qu'une grosse érreur.

Lexa était en face de la porte. Elle souleva sa capuche et révéla ses cheveux noirs emmêlés et poussa la poignée. Elle s'était dit qu'à cette heure là, les résidents devaient être occupés, donc mieux ne valait-il pas les déranger en toquant , mais elle ignorait si la porte était ouverte. La jeune femme tourna quand même la poignée et fut surprise de découvrir que la porte n'était pas fermée. Elle ouvrit légèrement la porte, tout juste pour pouvoir faire entrer son mince corps et sa valise et la referma doucement aussitôt. Il n'y avait aucun bruit dans le hall , mais la lumière était allumée ce qui ne la suprit pas, elle s'était d'ailleurs toujours demandé si le hall avait même été une seule fois éteint. Elle conclut qu'il devait l'être certainement pour pouvoir accueillir les mutants nocturnes comme elle. Lexa s'avança vers les escaliers en n'essayant de pas faire le moindre bruit possible tout en se disant qu'elle devait avoir l'air d'une voleuse comme ça. Elle voulut aller en direction des dortoirs des filles puisque' elle savait encore le chemin et puis elle irait dans le bureau du professeur pour lui signaler de sa présence le lendemain et également subir le très probable savon qu'il allait lui faire. Quoi qu'il en soit Lexa commença à monter les escaliers avec sa valise sans se douter qu'une personne non loin d'elle l'a regardait...

"Eh bien ! citoyens, dans l’obscurité qui nous environne, dans l’incertitude profonde où nous sommes de ce que sera demain, je ne veux prononcer aucune parole téméraire, j’espère encore malgré tout qu’en raison même de l’énormité du désastre dont nous sommes menacés, à la dernière minute, les gouvernements se ressaisiront et que nous n’aurons pas à frémir d’horreur à la pensée du cataclysme qu’entraînerait aujourd’hui pour les hommes une guerre européenne. Jaurès 1914."

Daniel ferma son livre en soupirant. Les erreurs du passé se répétaient inlassablement et tout avait déjà été dit mais personne ne semblait vouloir entendre. Jaurès sentait dans l'air l'odeur du sang des moissons humaine de l'été 1914. Le climat n'avait guère changé cette nuit même. Il se redressa et se versa un verre de bourbon qu'il s'accordait les soir de permanence à l'Institut. Là aussi, cette fonction lui était parfois dévolue. Il l'effectuait sans rechigner. Il porta le liquide ambré aux lèvres lorsqu'un bruit dans le couloir attira son attention. Quelqu'un avait passé les défenses de sécurité du parc. Il ne pouvait pas s'agir d'une personne manifestant une hostilité envers le lieu, les scanners psychiques du système de l'Institut auraient donné l'alarme. Il ne pouvait donc s'agir que d'une brebis regagnant le troupeau.
Daniel par soucis de professionnalisme se déplaça d'un pas assuré mais silencieux dans l'entrebâillement de la porte et observa en silence l'auteur de ce trouble.

Une ombre noire, encapuchonnée et porteuse d'une grosse valise, s'avançait vers les quartiers d'habitations. Ombre inédite, cependant, aux yeux du professeur. Son verre toujours à la main, en chemise et costume gris, il s'adossa contre l'encadrement de la porte en croisant les bras. Il l'observa durant presque une minute sans se manifester, son visage ne trahissait aucune émotion. Il savait être impassible, surtout à cette heure de la nuit. Il se décida à interrompre sa lente monté vers le repos par quelques mots.


Et si vous me montriez votre visage que je sache si cette rentrée tardive est explicable, justifiable, excusable ou punissable...j'ignore encore quelle étiquette lui donner pour l'instant.

Alexa avait tout fait pour rentrer dans l'institut le plus discrètement possible. Elle avait choisi une heure tardive pour rentrer, n'avait prévenu personne et même ses vêtements l'a rendaient presque invisible , mais ça elle n'y avait pas vraiment pensé. Sachant très bien que l'institut n'est pas un hôtel où l'on peut entrer et sortir à sa guise, Alexa s'était servie de son don pour pouvoir passer le système de détection installé près du parc d'entrée. Ce système est infaillible pour détecter les personnes parcourant l'institut et également pour les petits sournois qui s'amuseraient à quitter l'instit sans autorisation. La jeune fille en connaissait un rayon sur ça. Lors de son voyage dans le train elle avait réfléchi à la manière dont elle utiliserai son pouvoir. Elle l'avait surtout utilisé en cas d'attaque et de défense , mais jamais de façon créative et inspirée.

A peine arrivée devant la barrière, elle s'était concentrée durant quelques minutes et avait imaginé un fossé d'un diamètre d'environ 1 métre au sol et d'une profondeur d'au moins 2 mètres, pour que son corps y entre sans aucune étroitesse. Elle s'était approchée du fossé et sauta dedans en attérrissant lentement jusqu'à la base. Une fois dedans, elle avait sorti son portable afin de pouvoir éclairer et se concentra une nouvelle fois. A force de concentration, le fossé s'élargissait devant elle, au rythme de ses pas. Une fois qu'elle avait jugé avoir passé les radars, Lexa se concentra en prenant suffisamment appui sur le bout de terre où ses pieds étaient pour la faire remonter jusqu'à la surface (un peu comme un ascenseur) et rebouché le fossé par la même occasion d'un signe de la main. C'était la première fois qu'elle créait un passage souterrain et cela l'avait bien fatigué.

Après cet effort, il n'était que normale pour Lexa d'aller directement dans les dortoirs, afin de regagner l'énergie perdue. Mais en montant les escaliers elle entendit une voix masculine. Elle pensa qu'il devait s'adresser à une autre personne, alors elle hésita d'abord à se retourner puis, voyant qu'apparemment il s'adréssait à elle, Lexa se retourna et dévoila son visage pâle, cerné et avec une pointe d'énervement dans le regard , mais surtout pas gênée. C'était la première fois qu'elle voyait cet homme et elle ne tarda pas à conclure que vu son allure et ce qu'il venait de lui dire, il devait certainement être professeur. Elle le fixa dans les yeux et se surpris de ne remarquer aucune émotion sur son visage ce qui la dérangea un peu, il n'avait pas l'air simple alors elle se dit qu'elle n'était pas prête de gagner rapidement les dortoirs comme elle le pensait. Alexa croisa les bras et détourna son regard ailleurs que vers cet homme. Elle était fatiguée et n'avait pas du tout envie de commencer à s'expliquer sur le pourquoi du comment et encore moins avec quelqu'un qu'elle ne connaissait pas. Si cet homme n'était pas télépathe, cela allait être dur pour lui , car elle n'était pas prête de parler.

Un sourire ironique naquit sur les lèvres du professeur lorsqu'il observa la mine de son interlocutrice...enfin interlocutrice, façon de parle puisqu'elle semblait se murer dans un mutisme boudeur. Hopes savait décrypter le non verbal d'une manière remarquable ce qui lui permit de cerner d'un le comportement de la jeune fille d'une manière superficielle. Lassitude, agacement, refus de communiquer par les bras croisés et même attitude de défit en détournant le regard, bien que là, sans aucun doute symptomatique d'un mal être plus profond comme une gêne, honte ou tristesse confuse. Il lui semblait aussi avoir perçu une légère colère dans le regard sans doute exprimé par son attitude de défit un brun méprisante.

Hé bien....vous ne semblez pas être du soir...je me trompe ?

Le silence comme seul réponse même si Daniel avait parfaitement conscience que cette question n'appelait particulièrement pas de réponse particulière.

bon...c'est bien ma veine, il parait que je suis un incorrigible bavard...mais il parait aussi que ma patience est très limitée.

Son sourire s'élargit et il se passa une chose étrange.

La jeune fille le savait toujours das l'embrasure de la porte mais sa voix soudain lui provint du haut de l'escalier.
Il était assis en haut des marches, d'une manière assez espiègle face à elle et sa valise n'était plus dans sa main mais derrière lui, sur le pallier.
Il portait à présent de fine lunettes ronde et n'avait plus son verre à la main.
Il joint ses mains sous son menton et lui souriant discrètement en commenta.

Alexas ...un joli prénom ! Alexa Nikolas...vous n'êtes effectivement pas dans les fichiers récents de notre intranet.

Il hésita volontairement une seconde sachant pertinemment son état de surprise, figé le temps était aussi incroyable , autant que de s'y mouvoir comme on le voulait et agir sans que les autres ne puissent jamais s'en rendre compte. Pour lui, dix minutes de liberté hors du temps, pour elle : un battement de cil.

Ah oui ! comment ? ..Et bien je l'ai lu sur votre carte d'identité dans votre portefeuille qui se trouve dans votre poche. Ne vous inquiétez pas, je n'ai regardé que celà.

Donc...
Vous n'êtes pas nouvelle mais vous connaissez les lieux.
Ce qui me pose un problème puisque je suis en charge en partie de l'administration de cet etablissement.

Je suis le professeur Hopes, Daniel Hopes. Je suis un mutant et j'enseigne ici et..
Je suis aussi le dernier système de sécurité du domaine pour cette nuit lorsqu'on a franchit les autres ce qui implique que vous ne passerez pas outre mon sésame, mademoiselle.
Et je me cogne royalement de votre mauvaise humeur, soit dit au passage.

Il repoussa sur le bout de son nez ses lunettes

Pouvons nous à présent discuter de manière courtoise et posée, passé cette présentation peu orthodoxe ?

Alexa ne donnait aucune réponse quant aux paroles du professeur. Pourtant le temps passait et la jeune femme devenait de plus en plus fatiguée. Elle s’était donc dit qu’en imposant à silence comme elle le faisait, il finirait par lui dire de rentrer. Elle tourna rapidement sa tête afin de voir s’il semblait se lasser et elle fut désemparée de s’apercevoir qu’un sourire tout, mais sauf sincère illuminait son visage. Elle détourna ensuite son regard vers une zone opposée où était installé un tableau des X-men. Bien qu’elle ne regardait pas le professeur, Alexa entendait très bien ce qu’il disait et s’efforçait de ne faire aucun signe de réponse. S’il y avait bien quelque chose qu’elle détestait chez certains professeurs, c’était leur sens de l’humour décalé et leurs commentaires dispensables et ce professeur semblait être de cette catégorie. Sa question se fit donc oratoire et la jeune femme resta muette.

Lexa cligna des yeux et manqua de justesse un bâillement. Elle désirait vite en finir alors elle regarda encore une fois en direction du professeur afin de voir son état de patience et s'étonna fortement de ne pas le voir. Encore une fois sa voix ne lâcha aucun son , mais son visage trahissait sa surprise. Elle tourna sa tête de gauche à droite, de droite à gauche , mais ne le vit pas. Elle se rassura donc en se disant qu'il devait certainement essayer de l'intimider avec son don probable de téléportation, idée qui fut vite enlevée quand elle l'entendit prononcer son nom d'une voix venant de derrière. Elle se retourna lentement et tenta bien que mal de paraître impassible. Quand elle le vu, il portait une paire de lunette, n'avait plus son verre à la main et sa propre valise était derrière lui. Alexa regarda rapidement à côté d'elle puis le re-fixa de nouveau. Elle était un peu perdue. Il lui donna des explications, mais cela ne l'aida en rien à comprendre la manière dont il s'y était pris. Elle toucha sa poche gauche de son gilet et sentit son portefeuille, Lexa ne comprenait vraiment plus rien.

Après l'avoir longuement écouté, elle retint beaucoup de choses. Il était effectivement professeur à l'instit, il l'avait plus où moins démasqué et se permit de faire une remarque qui aux yeux de Lexa avait plutôt l'air d'un éloge. La jeune fille fronça les sourcils et le regarda.

-Vous auriez pu remettre mon portefeuille dans la bonne poche. J'ai été absente de l'institut pendant 2 ans pour raison personnelle et je viens de rentrer. Ça vous vas? Je peux reprendre ma valise?

"-Vous auriez pu remettre mon portefeuille dans la bonne poche. J'ai été absente de l'institut pendant 2 ans pour raison personnelle et je viens de rentrer. Ça vous vas? Je peux reprendre ma valise?"

- La nuit est encore jeune Mademoiselle...vous ne voudriez pas fausser compagnie à un homme que la solitude pèse, non ?

Son sourire s'élargit, enfin elle parlait, un des murs qu'elle avait dressé entre elle et le monde venait de se fissurer légèrement. Cette fois ci au timbre de la voix, Hopes comprit qu'il y avait encore bien des choses restées dans l'ombre au sujet de cette ravissante nouvelle personne. Lassitude certes mais désarrois aussi. Il s'agissait d'en savoir plus avant de laisser entrer dans le sanctuaire n'importe qui.

Plus sérieusement Mademoiselle, je ne peux pas encore vous laisser partir, comprenez que j'ai besoin de quelques précisions supplémentaires concernant les raisons de votre venue ici.

Il se redressa en époussetant son vêtement et lui adressa un sourire sincère et charmeur en descendant les marches.

Votre visage en dit plus que votre charmante voix. Vous être fatiguée et à bout de nerfs, je vous demande encore un peu de patience, voulez-vous venir avec moi au secrétariat pour quelques tracasseries administrative à vous faire subir ? Il faut aussi que je vois quelle chambre je peux vous confier..Je vous promets ma compagnie agaçante et une boisson chaude.

Il planta ses mains dans ses poches en inclinant la tête.

Même si vous ne le savez pas encore, l'heure est propice à l'échange et la battisse s'ensommeille.

Il ne la laisserait pas aller plus loin quoiqu'elle puisse en penser.

Alexa poussa un petit soupire devant la persistance du professeur Hopes. Elle l'avait décidément bien sous-estimé et s'était bien imaginée qu'il l'a laisserai s'en aller et malheureusement elle avait tout faux. Lexa pensa pendant un court instant qu'il faisait tout cela exprès car après tout qu'elle problème y aurait-il à ce qu'elle s'explique demain et non tout aujourd'hui à cette heure déjà bien tardive. En plus Alexa n'avait pas envie de parler du meurtre de ses parents , elle venait tout juste de faire son deuil et lui rappeler cela ne la rendrait que plus triste. Elle lui répondit donc de sa voix calme en regardant au sol.

Ecoutez...je n'ai pas envie d'en parler...je sais que j'ai commie une erreur en arrivant à l'instit à cette heure tardive et je m'en excuse. C'est tout ce que je peux vous dire.

Cependant Alexa venait tout juste d'y repenser et elle du lutter de toute ses forces pour ne pas encore succomber au chagrin et pleurer aux yeux du professeur. Elle ne voulait absolument pas lui montrer ses faiblesses, d'autant plus qu'elle ne le connaissait même pas. Alexa se retourna néanmoins pour ne pas que le professeur voit dans son regard la bataille qu'elle menait. Puis elle ferma ses yeux et se retourna une seconde fois en face du professeur, comme ci de rien n'était.

Votre visage en dit plus que votre charmante voix.
Vous être fatiguée et à bout de nerfs, je vous demande encore un peu de
patience, voulez-vous venir avec moi au secrétariat pour quelques
tracasseries administrative à vous faire subir ? Il faut aussi que je
vois quelle chambre je peux vous confier..Je vous promets ma compagnie
agaçante et une boisson chaude.

Alexa regarda le professeur et cette fois-ci aperçut un sourire d'une sincérité éclatante. Cela lui fit chaud au cœur et elle en rougit légèrement. De plus elle se dit que si elle voulait vite rentrer, mieux valait donc vite en finir et suivre les instructions du professeur. Et puis à l'entendre parler, il n'avait pas l'air si agaçant que ça. Alexa lui lança à son tour un léger sourire en coin.

Ok...je vous suit.

Alexa laissa lentement tomber ses barrières...c'était un professeur après tout.

Daniel se contenta de lui adresser un clin d'œil accompagné d'un sourire entendu en écoutant sa réponse.

Le secrétariat est au bout du couloir du rez de chaussé, vous devez en avoir souvenir. J'ouvre la marche, veuillez me suivre.

Tout en déambulant dans le couloir il commenta.

Il y a beaucoup de va et vient à l'Institut et le temps deviennent de plus en plus troubles c'est pourquoi nous avons décidé d'augmenter d'un cran nos exigences en matière de sécurité. New York elle même nous devient chaque jour plus hostile, depuis l'assassinat du maire par des mutants tout est devenu horriblement compliqué même pour nous qui prônons l'entente entre les peuples. Nous nous efforçons de devenir encore plus bureaucratique qu'auparavant même si..

Le ton de Hopes trahissait une certaine amertume.

On peut être sincèrement amené à douter de la pertinence d'une telle démarche. Enfin, nous finirons bien par voir ce qui nous tuera en premier : nos erreurs ou nos lâchetés.

Il ouvrit la porte du secrétariat et bascula l'interrupteur pour apporter l'éclairage dans la pièce. Il désigna un siège à son interlocutrice et s'arrêta avec un œil suspicieux devant une machine complexe censé fournir moult breuvages.

La technologie m'horripile..je crois que cette chose peut nous prodiguer café, chocolat ou thé...je crois même être capable de la faire fonctionner, j'ai des doutes cependant. Votre choix est-il arrêté ?

Sans attendre la réponse il s'installa au bureau et sortit un dossier d'une dizaine de pages nomenclaturé "admission"somme toute assez classique qu'il tendit à la jeune fille.

C'est la partie la plus fastidieuse..la seconde est plus amusante encore faut-il que malgré l'heure tardive vous ayez un tant sois peu le gout du jeu...

Alexa fut ravie que le professeur n'ai pas fait preuve de persistance face à la raison de sa longue absence. Elle suivit le professeur en direction du secrétariat, évidemment elle savait encore la marche à suivre afin de trouver cette salle, alors elle se positionna à côté de lui en guidant elle aussi, le chemin à suivre.

Alexa écouta le professeur parler avec attention. Il venait de lui apprendre que le maire de New-York avait été assassiné par des mutants, tout comme ses parents. Ses 2 ans passés au Canada l'avait complètement coupée du monde à tel point qu'elle ne suivait plus les actualités. Pourtant, ce n'était pas du tout dans sa nature. Alexa aimait beaucoup suivre l'actualité et surtout celle concernant les mutants.

Alexa baissa les yeux et se dit qu'elle allait mener ses propres recherches face à ce meurtre, mais en attendant elle écoutait calmement le professeur qui lui apportait d'importantes informations.

Alexa entra en deuxième dans la pièce, accompagné du professeur. Elle jeta un rapide coup d'œil et la salle et ne fut pas surprise de s'apercevoir qu'encore une fois rien n'avait changé si ce n'est que quelques affiches et panneaux. Elle s'assit confortablement sur le siège indiqué par le professeur et le regarda d'un air étonné. Lexa venait tout juste de remarquer que le professeur utilisait un vocabulaire un peu trop soutenu à son goût et qu'il avait apparemment de légers problèmes avec les appareils modernes. La jeune fille le jugea plutôt spécial et lui répondit, un peu mal à l'aise.

Du thé s’il vous plait…

Alexa le regarda se diriger vers le bureau et en sortit quelque chose. Il s'approcha de la jeune femme et lui tendit une sorte de dossier avec inscrit dessus « Admission ». La jeune femme savait très bien que quoi ce dossier s'agissait et laissa échapper un soupir de mécontentement. Elle savait cela bien ennuyant ,mais ne voyait en rien quelque chose d'amusant là dedans, à moins que les dossiers aient changés depuis sa toute première venue.

Et de quoi est composé la seconde partie?

Il se releva tendit qu'elle remplissait avec semble t-il un agacement palpable son dossier. Le professeur batailla durant ce temps avec la machine pour au bout de cinq minutes parvenir enfin à la faire fonctionner. Il affichait une expression assez amusante de quelqu'un qui vient de parvenir à réaliser un exploit !

De mon temps..c'était franchement plus simple, à croire que sous prétexte de se simplifier l'existence on cherche des méthodes sadiques pour se la compliquer ! Enfin soit ! Soyez indulgent, je ne suis pour rien quant au goût, il reste à la discrétion du produit.

Il s'installa à nouveau dans son fauteuil et avança à la jeune fille sa tasse.

"Et de quoi est composé la seconde partie?"

Un sourire énigmatique naquit sur les lèvres de Daniel et son regard se fit plus perçant même si sa voix restait toujours aussi agréable et calme.

C'est un jeu.
D'abord l'enjeu.
Ce pauvre Charles est surmené et ne pourra pas vous recevoir avant bien longtemps, c'est un collectif qui gère l'Institut. Collectif dont je fais parti. Vous vous doutez bien que ce genre de retour après une longue absence appelle moult questions et que vous devrez vous justifier encore et encore. Quelque chose me dit que vous ne le supporterez pas. On revient ici soit par affection, soit en urgence car la peur au ventre on a plus nulle part où aller. Je ne vois pas de peur, ni de joie. Je vois de la fatigue, de l'énervement et de la colère....C'est assez pour que celà devienne suspicieux...mais cela ne doit pas devenir une "menace" ici .

C'est pourquoi j'ai envi d'instaurer un jeu de la vérité.
Le gain : un sauve conduit complet ici dès que vous aurez franchis cette porte. Plus personne ne vous demandera de comptes et ne vous demandera la moindre justification. Vous repartez à zéro dès ce soir, pas de Xavier, pas de morale, pas regards pesant.
Un simple quitus de ma part et c'est terminé.

Le jeu : 3 réponses a 3 questions : pas de mensonges, la vérité. Les réponses n'appelleront aucuns commentaires. Ce qui se dira restera entre nous deux et sera scélè dans cette pièce
Évidemment cela vaut pour moi aussi.
Trois de vos questions , si vous le souhaitez, trouveront une réponse.
Inutile de mentir, je le saurais. Croyez moi, je sais le voir.
Ne vous inquiétez pas du temps ou de l'heure...si vous acceptez, je peux vous affirmer qu'en pratique , vous ne perdrez pas une seconde dans cet échange.

Il se lova dans le fauteuil et essuya les carreaux de ses lunettes

La balle est dans votre camp.

[hj: Toute mes excuses pour le retard, je l'ai justifié dans absence. Sinon, très bon post. Un plaisir d'écrire avec toi.]

La jeune Alexa s'était donc mise à remplir à nouveau les formulaires. Ils avaient l'air presque totalement identiques que ceux lors de sa premiére arrivée ce qui l'a mit presque en rogne et ajouté à cela de la fatigue qui se faisait déjà très pesante sur son humeur tout comme sa santé. Elle remplissait assez vite sans toute fois faire du baclage. Une fois arrivée à la moitié elle entendit un bruit qui semblait provenir de la machine, apparement il venait de la faire marcher, en déposant une légère plainte au passage.

Alexa accepta la tasse en bredouillant un merci à peine audible mais que le professeur dû certainement entendre, car aprés tout rien ne semblait lui échapper. Alexa but une gorgée tout en se demandant d'où venait ce professeur de son sens propre tout comme figuré. La boisson n'était pas si mauvaise que ça, elle était chaude et puis à cette heure de la soirée Alexa était capable d'avaler n'importe quoi et dans le cas actuel elle tenait surtout à resté éveillée. Elle déposa maladroitement la tasse de thé sur la petite table en face d'elle et manqua de la renverser. Alexa avait vraiment besoin de sommeil.

C'est un jeu.
D'abord l'enjeu.
Ce pauvre Charles est surmené et ne pourra pas vous recevoir avant bien longtemps, c'est un collectif qui gère l'Institut. Collectif dont je fais parti. Vous vous doutez bien que ce genre de retour après une longue absence appelle moult questions et que vous devrez vous justifier encore et encore. Quelque chose me dit que vous ne le supporterez pas. On revient ici soit par affection, soit en urgence car la peur au ventre on a plus nulle part où aller. Je ne vois pas de peur, ni de joie. Je vois de la fatigue, de l'énervement et de la colère....C'est assez pour que celà devienne suspicieux...mais cela ne doit pas devenir une "menace" ici .

C'est pourquoi j'ai envi d'instaurer un jeu de la vérité.
Le gain : un sauve conduit complet ici dès que vous aurez franchis cette porte. Plus personne ne vous demandera de comptes et ne vous demandera la moindre justification. Vous repartez à zéro dès ce soir, pas de Xavier, pas de morale, pas regards pesant.
Un simple quitus de ma part et c'est terminé.

Le jeu : 3 réponses a 3 questions : pas de mensonges, la vérité. Les réponses n'appelleront aucuns commentaires. Ce qui se dira restera entre nous deux et sera scélè dans cette pièce
Évidemment cela vaut pour moi aussi.
Trois de vos questions , si vous le souhaitez, trouveront une réponse.
Inutile de mentir, je le saurais. Croyez moi, je sais le voir.
Ne vous inquiétez pas du temps ou de l'heure...si vous acceptez, je peux vous affirmer qu'en pratique , vous ne perdrez pas une seconde dans cet échange.

Décidemment cet homme ne cessait de la surprendre. Alexa nota en premier que le professeur semblait avoir perdu la majorité de son temps libre et elle se dit qu'elle n'était pas prête de se confesser à lui comme elle l'avait l'habitude de le faire. Le professeur Xavier est le fondateur de l'instit et il est donc normal qu'il soit au courant de la vie de ses élèves et Alexa n'était pas vraiment prête à expliquer ses problèmes à une autre personne. Et certainement pas à ce nouveau groupe d'enseignants appellé le "collectif".

Cependant le petit marché du professeur était assez attrayant. Daccord elle l' aurait à se justifier mais en échange cet homme serait le seul au courant et elle aurait même un petit bonus histoire de mieux connaître cet homme encore mystérieux. Alexa demeura calme durant de longues minutes, but une nouvelle gorgée de son thé et se passa la main dans ses cheveux. Elle accepta son marché, elle venait tout juste de comprendre qu'elle ne pouvait pas demeurer inconnu et invisible comme elle le souhaitait. Cela ne la mit pas en colère mais au fond d'elle une pointe de déception lui parcoura l'esprit.

J'accepte! Mais je voudrais commencer si vous le voulez bien. J'avoue avoir une petite méfiance envers vous...et j'aimerais la faire disparaitre. J'aimerais savoir comment vous aviez fait votre petit tour de tout à l'heure avec mon porte-feuille...

Un sourire discret en guise de réponse à l'acquiescement de la jeune fille à la proposition quelque peu étrange de Hopes.

La première question suivit, pas d'illogisme ni de surprise : c'était une jeune demoiselle qui semblait avoir un caractère bien trempé et Daniel gageait déjà qu'elle était tout à fait possible que de ne pas comprendre comment il avait élaboré ce qui à ses yeux ressemblait un tour de passe passe saugrenue, pouvait l'agacer quelque peu.

Il se contenta d'un battement de cil pour déclencher son pouvoir, figeant instantanément le temps dans la pièce et ses environs en déployant son champ de distorsion temporel. C'est bien entendu le silence absolu et surnaturel qui pouvait frapper pour les non-initiés. Plus aucuns sons, ni bruits d'aucune sorte. Un silence effrayant et morbide que Hopes aimait quelque fois appeler ironiquement "la paix des cimetière".

Bien...il est "temps" de répondre à votre question mademoiselle Nikolas.

Il se pencha légèrement pour poser sa main sur celle de la jeune fille et ferma doucement les yeux tout en égrainant ses mots ritualistes pour "ramener" un être dans son temps alterné. Paroles, respiration, battements de cœur. Elle revint doucement à la surface de ce nouveau monde, émergeant comme livrée à une dimension étrange , frappante de banalité et paradoxalement et définitivement irréelle.
Il quitta la chaleur de sa main pour se reposer sur son siège , coudes sur le bureau et mentons posé sur ses mains jointes.

Ceci est mon monde.
Je suis un chronopathe et j'ai la possibilité de créer un champ de distorsion temporel pour quasiment figé le temps dans un périmètre donné. Ce qui fait qu'ici, le temps s'écoule beaucoup plus lentement et que ce que nous voyons au delà nous apparait immobile...Une seconde au dehors, c'est une ou deux heures ici..peut-être plus.
J'ai aussi la possibilité de ramener à moi des personnes de ce temps figé, de les "réveiller" en quelque sorte. Ce que je viens de faire avec vous.
Si je ne l'avais pas fait , il m'aurait été tout à fait possible d'opérer quelques tours pendables sur vous, comme par exemple, chercher votre nom dans votre portefeuille et prendre votre bagage. Lorsque j'aurai relancé le temps en son cours normal, vous n'auriez "rien vu" puisque les actions réalisées ici ne durent sur le temps réelles que disons...moins d'un milliardième de secondes.
Autre fait intéressant, ce pouvoir agis sur mon métabolisme, figeant quasiment mon vieillissement : je suis âgé de 116 ans.

Hopes laissa passer un silence.

Je crois avoir répondu à votre première question. Voici la mienne.
Elle est simple, comme le seront mes trois questions.

Que fuyez-vous ?

Alexa était à la fois méfiante et impatiente de découvrir le pouvoir du professeur. Il était totalement clair que le petit tour fait tout à l'heure semblait quelque peu extraordinaire, du moins pour Alexa. La jeune fille avait déjà pensé à quelques théories sur l'explication de son don, peut-être qu'il l'avait figé et disposait d'une capacité de vitesse surprenante pour prendre son porte-feuille, le feuilleter, puis le remettre à sa place en une fraction de seconde. Cette théorie était un peu ambigu mais, néanmoins possible dans le monde d'aujourd'hui presque dominé par les mutants. La jeune mutante reçu un signe du professeur qui signifiait qu'il acceptait sa proposition, bien qu'il ne devait pas tout à fait l'avoir prévue. La jeune fille ouvrit grand les yeux et se concentra pour tenter de surprendre le manifestement de ses pouvoirs.

Quand Alexa ouvrit les yeux elle comprit tout de suite qu'elle n'avait rien remarqué. Cela c'était manifesté extrêmement vite. Quand elle vu le professeur, elle senti en même temps sa main qui quittait la sienne. Elle ne su expliquer ce geste tellement elle était surprise de n'entendre aucun bruit, aucun son mais, juste un silence profond presque envoutant qu'elle était incapable d'expliquer.


Ceci est mon monde.
Je suis un chronopathe et j'ai la possibilité de créer un champ de distorsion temporel pour quasiment figé le temps dans un périmètre donné. Ce qui fait qu'ici, le temps s'écoule beaucoup plus lentement et que ce que nous voyons au delà nous apparait immobile...Une seconde au dehors, c'est une ou deux heures ici..peut-être plus.
J'ai aussi la possibilité de ramener à moi des personnes de ce temps figé, de les "réveiller" en quelque sorte. Ce que je viens de faire avec vous.
Si je ne l'avais pas fait , il m'aurait été tout à fait possible d'opérer quelques tours pendables sur vous, comme par exemple, chercher votre nom dans votre portefeuille et prendre votre bagage. Lorsque j'aurai relancé le temps en son cours normal, vous n'auriez "rien vu" puisque les actions réalisées ici ne durent sur le temps réelles que disons...moins d'un milliardième de secondes.
Autre fait intéressant, ce pouvoir agis sur mon métabolisme, figeant quasiment mon vieillissement : je suis âgé de 116 ans.
Alexa resta stupéfaite pendant quelques « minutes ». C'était la toute première fois qu'elle rencontrait un mutant capable d'agir sur le temps. Son pouvoir était tout simplement phénoménal et certainement redoutable. Alexa leva lentement les yeux pour le apercevoir le visage du professeur. Il avait 116 ans, âge qu'elle n'aurait jamais cru s'il elle n'en avait pas eut la démonstration concrète. Son pouvoir le rendait apparemment immortel, une véritable aubaine pour un mutant.

Alexa l'avait complétement sous-estimé, elle avait certainement affaire à l'un des plus grands mutants de l'institut. Elle en était fasciné. La jeune fille était tellement dans ses pensées qu'elle n'avait pas remarqué le silence entre eux qui venait de se poser. Alexa regarda une dernière fois autour d'elle et lui lança un petit sourire.

A présent c'était à son tour de répondre à sa question. Après l'avoir entendu, les mauvaises pensées concernant son passé ressurgirent d'un coup dans sa tête. Le sourire qui s'était formé sur son visage se referma aussitôt. Elle voulait être totalement honnête mais, quelque chose la bloquait. Elle avait gardé pour elle ses secrets pendant si longtemps qu'il était tout d'un coup dur de les dévoiler.

Je ne fuis rien. J'ai quitté l'école car mes parents sont morts et je suis revenue.

[hj: Définitivement rentrée cette fois]

Daniel s'adossa plus confortablement dans son siège. On fuyait tous quelque chose car on avait tous quelque chose à fuir. La vie était ainsi faites qu'on en voyait rarement le bout sans que les évènements capricieux ne viennent rider l'onde lisse des flots stagnants. Il se contenta de la jauger du regard un long instant pour trouver ses mots mais la règle du jeu qu'il avait lui même édicté était on ne peut plus claire : pas de commentaires, pas de questionnements, su moins sur la réponse donnée.

Soit.
Recevez toutes mes condoléances Alexa.
Sachez cependant que mon rôle d'Intendant est aussi d'essayer dans la mesure du possible de conseiller, de réconforter et de guider les étudiants qui font appellent à moi. Je ne suis pas un de ces fichue psychologue, mais j'essaye cependant d'aider du mieux que je puisse le faire, ceux qui se sont "perdus".
La vie est complexe, très complexe.
On croit souvent en tenir les brides fermement et d'une main sure, on ne retient que du sable. On l'apprend bien vite et souvent à nos dépends.

Il laissa un ange passer puis changea de position, les coudes sur le bureau et les mains jointes sous son menton pour soutenir sa tête.

A votre tour, j'attends la question comme un jeune chiot attend sa balle...

Et ce fut une fois de plus le même manège qui se produit. En évoquant la mort de ses parents, un story-back se créa dans les pensées d'Alexa en retraçant tout ses souvenirs passés avec ses parents. Elle ferma les yeux pour chasser ces images de sa tête et, fixa le professeur dans les yeux tout en ayant du mal à faire remonter ses larmes. Depuis la mort de ses parents, c'était la toute premiére fois qu'elle se confessait à quelqu'un et c'était pourquoi il était dificile pour elle de parler de cela.

La réponse du professeur la consola et la rassura un peu. Même si elle n'avouerai jamais ne pas pouvoir s'en sortir tout seul, en réalité elle avait bien besoin d'aide. Son deuil physique était peut-être achevé mais, pas son deuil moral. En l'écoutant parler, le professeur suscitait comme un espoir dans ses yeux. Si son pouvoir était d'être chronopathe, peut-être qu'il avait également la possibilité de remonter le temps et d'ainsi pouvoir faire changer les choses pour Alexa. La jeune femme en était sûr et comptait bien le lui demdander.

J'aimerais savoir si...vous êtes capable de faire remonter le temps.

Daniel haussa un sourcil car la question venait de le surprendre, il n'en était cependant pas encore à se questionner sur la cause d'une telle interrogation. Il esquissa un léger mouvement de la tête et soupira légèrement.


C'est compliqué voyez vous.
Le temps..C'est très compliqué.
L'espace temps n'est pas rectiligne, il est courbe et dans la théorie, il serait sans doute possible de le plier afin d'en rattacher une courbe, c'est à dire, d'en rejoindre une parcelle. Il est probable qu'un chronopathe puisse réaliser un tel miracle un jour mais nos connaissances se heurtent malheureusement à des contraintes définis par la physique quantique. En gros il est inconcevable de descendre en dessous d'une certaine unité de mesure temporelle, un seuil si vous préférez...le Mur de Planck, situé à 10-43 secondes après l'instant 0 du Bing-Bang, ce mur est une barrière géante à la physique classique ou quantique. La connaissance humaine s'arrête à ce mur. En dessous, nous tombons dans une chimère absolue, un cauchemar impossible ou le monde entier perd ses repère spatio temporels.
En gros, je suis capable d'approcher ce fameux mur en figeant le temps, sans le mettre en stase cependant, j'ai aussi connu un chronopathe capable d'aller en dessous perdant l'esprit au passage.

Mais non, je suis bien incapable de remonter le temps...et heureusement d'ailleurs !
Le danger d'un paradoxe temporel serait bien trop grand.
Qui n'a pas révé de tuer Hitler, par exemple et changer le cour du temps ?
Si c'etait un acte d'altruisme certes pourquoi pas mais en le produisant, toute la structure temporelle s'effondre et vous qui portiez l'arme, appartenez dés lors à un futur qui de se fait n'existe plus comme vous l'aviez connu et qui de ce fait, n'existe plus du tout.
En gros, vous réécrivez une histoire mais vous vous détruisez en même temps et le fait d'être physiquement présent dans un temps qui n'est plus le votre va corrompre la trame meme du temps..c'est un paradoxe temporel, vous détruisez complètement l'univers en créant une incohérence par votre présence.
Bien sur, celà est la pire théorie.
Ce qu'il faut retenir c'est qu'en gros, si l'on modifie le passé, on change l'avenir sans espoir de retour puisqu'on existe plus dans cette réalité crée ou alors, différemment.

Daniel resta perplexe un instant.

Et bien voici la seconde question : pourquoi me demander celà ?

Alexa n'avait pas réellement réfélchit aux conséquences de l'utilisation d'une telle capacité. En entendant que le professeur était un chronopathe, Alexa avait directement sauté sur l'occasion pour lui demander s'il serait capable de remonter le temps. Pour elle il s'agissait d'une compétence basique pour un chronopathe tel que lui pourtant elle aurait dûe se douter qu'il y avait des failles.

Après avoir longuement écouté les explications du professeur. Son coeur faillit se déchirer tant la déception était grande. Elle aurit pû pleurer sur place, seulement elle n'avait pas assez accordé une grande importance à cette question pour qu'elle le fasse. Cependant une larme coula sur sa joue mais pour une toute autre raison. Elle s'était jurée d'accepter complêtement la mort de ses parents pourtant elle venait tout juste de remettre en question leur vie.

Alexa leva les yeux aux ciels pour empêcher une marée de larme couler. D'autant plus quand le professeur lui posa à nouveau une question. Grâce à cette question, il était clair que le professeur allait en savoir nettement plus sur Alexa, son départ et la mort de ses parents. En temps normal elle aurait refusé de répondre à cette question mais, maintenant elle se sentait prête.

Voyez-vous...Mes parents ont été assasinés cruellement sans aucun motif valable par des mutants. Je leur ai toujours été reconnaissante pour mon tout ce qu'ils m'ont apporté de plus j'était très proche d'eux. Depuis 2 ans je me suis toujours auto-convaincus que j'avais accepté leur mort pourtant le fait est là. Je ne veux pas y croire! Je sais que dans le monde d'aujourd'hui il existe des personnes aux dons exceptionnels et je veux garder en espoir qu'il y ait un mutant capable de les faire réscuciter. Et d'après ce que je viens d'entendre...vous êtes dans l'incapacité de le faire.

Mais, avant ce projet je ne veux que deux choses: Trouver leur assasins et venger leur

Daniel la regarda un long moment comme si il cherchait les mots justes pour expliquer ce que lui inspirait une telle réponse.

Cette colère...elle est plus que légitime, je ne peux que vous comprendre. J'ai perdu moi même ma femme, ma fille et ma famille sous les bombes. J'en voulais à la terre entière et j'étais prêt à tout pour assouvir ce feu dévastateur qui brulait mes chairs.
Je ne pensais qu'à ca, jour et nuit, j'errai comme une ombre et chaque visage croisé me renvoyait à ma propre souffrance.
J'aurai bruler l'Allemagne entière si j'avais eu le pouvoir de le faire. La vérité etait que je blâmais surtout mon impuissance et que j'étais consumé par le remord de n'avoir pas pu être là , ni pu faire quoi que se soit.
J'ai compris bien plus tard que si j'avais été en ces lieux ce jour terrible, ils auraient creusé une tombe de plus. Ni plus ni moins.
Ma vengeance n'a pas trouvé d'issue mais la colère ne m'a plus quitté.
Quelques années plus tard, j'ai connu la liquidation du Ghetto de Varsovie. J'ai vu des massacres tellement ignobles que je ne saurais encore aujourd'hui trouver des mots pour les décrire dans toute leur horreur.
J'ai perdu de nombreux amis ces jours terribles et c'est toute la souffrance d'un peuple qui est passé à travers moi même si je ne partageais pas leur foi. Cette colère de nouveau s'est réveillée, plus ardente, plus terrible, plus dévastatrice encore !
Alors j'ai cherché, cette fois ci, a lui trouver une raison d'être et surtout une finalité.
En 1946, j'ai réussi à isoler dans les Alpes Italienne une section de soldats SS en fuite.
Que croyez-vous que j'ai fais , Mademoiselle ?
Je les ai exterminé jusqu'au dernier...méthodiquement et avec une violence sadique que je n'avais jamais expérimenté auparavant.
J'ai pris mon temps et les ai travaillé à l'arme blanche, certains d'entre eux étaient à peine des adultes.
Je ne sais même plus combien ils étaient...20, 30 ? Face à l'utilisation de mon pouvoir, ils n'ont pas compris ce qui se passait..mais ils l'ont douloureusement expérimenté.
Lorsque j'en ai eu terminé avec eux et assouvie cette vengeance que j'estimais à tord légitime que restait-il de moi ?
Plus rien.
La colère et la violence étaient toujours là et moi j'étais devenu leur jouet.
J'ai enfin entrevu ce jour là, la réponse à ces questions que vous refusez de vous poser.
La vengeance va t-elle me rendre ce que j'ai perdu ?
NON.
La vengeance va t-elle me permettre de me sentir mieux ?
NON
Enlève t-elle la douleur ?
NON
Ce qui reste ensuite....c'est une coquille vide et le sentiment non seulement d'avoir œuvré en mal mais d'avoir gâché une partie de son énergie et de sa vie à se détruire au lieu de se réparer.
...................................

Ceci n'est en rien une leçon de morale Mademoiselle, c'est juste un exemple illustrée comme témoignage ..un parmi tant d'autre.
Vous êtes libre de vos erreurs et de votre libre arbitre, du moment qu'il ne nuise pas aux autres membres de cet Institut..


Son regard se fit plus posé et il joua négligemment avec l'un de ses stylos.

Votre dernière question ?

Finalement le professeur n'était pas si différent comme elle le pensait en réalité ils avaient même un point en commun: celui de la perte de plusieurs être chers. Dans son cas, cela s'était passée pratiquement pendant la seconde guerre mondiale, periode durant laquelle un grand nombre de personnes moururent par simple cause de religion, d'éthnie ou d'orientation personnelle. Alexa ressentait excatement la même chose que les sentiments qu'énumérait le professeur sauf qu'Alexa en parlait au présent et non au passé. La jeune femme était consciente qu'elle avait devant elle une personne ayant connu le même désespoir, la même peine et la même tristesse et il était l'exemple type qu'il est possible de faire définitivement son deuil, pourtant Alexa savait tout au fond d'elle que de tels propos ne lui suffirait pas à abandonner. Cependant il y eu juste une partie dans son récit qui l'a marqua, celui de sa vangeance. Elle ne s'intérréssa qu'au massacre éfféctué par le professeur sur les complices des assasins de sa femme et sa fille. A partir de ce fait, Alexa n'accorda plus d'importance au reste de son histoire Elle était décidée à faire comme lui, se venger.

Je suis désolée pour vous, cela à dû être horrible.

Oui cela à dû être horrible mais en réalité elle ne ressentait n'y ne voyait un sentiment de peine ou de tristesse chez lui.

Il ne me reste qu'une seule question...pourquoi avez-vous rejoint cette école?

[EDIT]

Le regard du professeur se posa sur son bureau et se fixa sur un bloc note comme si il réfléchissait à la meilleur réponse à donner à cette question.

Parce qu'avec l'age, je me suis souvenu des mots de mon père : un Homme qui se définit en tant que tel à besoin de croire à quelque chose. J'avais fini par ne plus croire en rien, ni personne. J'étais mort en dedans, aussi poussiéreux et inutile qu'une relique du passé terminant son existence derrière les vitrines d'un musée.
Je veux faire en sorte que le passé ne débouche pas encore une fois sur un présent trop familier. Je crois en l'idéal de Xavier et je crois que l'Humain est capable de changer tout comme le Mutant est capable de s'adapter.
Comprenez moi, ce n'est pas un préchis prêcha que je me répète pour me convaincre : tout cela je le pense réellement et je veux me battre pour cette raison. C'est pou cela que je suis ici , c'est pour cela que j'essaye d'aider aux mieux ceux qui font appel à moi.
Il faut que tout cela est un sens...cette vie et tout ce que j'ai vu.
Parfois j'ai l'impression , voyez vous, qu'on m'a laissé voir toute cette misère et qu'on m'a forcé à souffrir toutes ces peines uniquement dans le but de me rendre meilleur.
C'est peut être vrai.


Il se racla la gorge.

Il est temps que je vous pose cette dernière question.
Pourquoi êtes vous réellement revenu ici. J'ai bien dis, réellement.