Le piège de Willard [Evelyn, Byron, Caitlyn] (Terminé)

[HRP : ce topic est en étroite relation avec Les chroniques de l’enfant rat. Un troisième joueur peut y participer mais il se doit d’être actif. Ce sujet est important pour mon scénario, je ne voudrais donc pas qu’il s’éternise. Si ce joueur incarne un « méchant », l’occasion lui sera donnée d’aider les méchants de l’histoire. Enfin, dans ce topic, je contrôle l’environnement. Je joue notamment plusieurs PNJs qui vont s’en prendre à mon personnage. Voilà. Que dire de plus si ce n’est « bon jeu et bonne lecture ! » ]

Ce samedi matin, comme d’accoutumée, la famille Underset était partit faire les boutiques. Elle était loin de se douter que quelqu’un avait guetté leur départ pour s’introduire chez eux. Ce quelqu’un n’était autre que Vermine. L’enfant rat, grâce à sa mémoire peut commune et aux bienfaits du hasard, avait repéré l’absence régulière des Underset. Alors, aujourd’hui, il avait sauté sur l’occasion. Pour entrer, rien de plus simple. Une vitre brisée à coup de pierre fit office de porte. Pour atteindre cette dernière, un peu d’escalade s’imposa, l’appartement étant au troisième étage. Pas très subtile, avouons-le. Le mutant avait quand même prit soin de commettre son méfait au moment où un gros camion passait dans la rue d’enfance afin que le bruit soit masqué.

Le voilà donc à l’intérieur ; pourquoi me demanderez-vous ? Pas pour voler, pas cette fois, ni même pour orchestrer une mauvaise farce. Ernest avait fait du vol et de la peur une partie de ses loisirs mais aujourd’hui c’était un tout autre objectif qui le poussait en ce lieu. Après avoir enfermé le chat domestique dans un placard, il prit la direction de la salle de bain. Non, vous ne rêvez pas, Vermine voulait bel et bien se laver. Il passa trois quarts d’heure dans l’eau à se frotter et à se savonner. Ce fut insuffisant pour chasser intégralement la mauvaise odeur qui était presque devenu sa signature mais au moins, celle-ci était devenue discrète. Ensuite, Ernest alla dans la chambre du petit Underset, un garçon de 7 ans, et se mit en quête d’habits convenables. Hélas, le fils Underset était grand pour son âge et, cerise sur le gâteau, obèse. Le pauvre mutant dut une fois de plus se résigner à nager dans sa tenue vestimentaire.

-Mouais, pas terrible… fit-il, dépité, en se regardant dans la glace ornant la porte d’une armoire.

Il essayait de ressembler à un homme et n’arrivait qu’à être ridicule. Mais il ne se découragea pas pour autant. Il s’efforça de se tenir droit… en vain. Son corps trop animal et la force de l’habitude l’en empêchaient. Il chercha de quoi se chausser… en vain. Ses pattes antérieures n’étaient pas adaptées à des chaussures ordinaires. Il chercha un moyen de cacher sa tête de rougeur… avec succès. Il trouva un chapeau de cow-boy blanc dont les larges bords le dissimulaient. C’était déjà ça.

-Mouais… c’est toujours pas ça… constat-il en essayant de « ranger » sa queue dans son pantalon.

Il fallait se rendre à l’évidence, il ne pouvait pas se faire passer pour un enfant ordinaire. Toute fois, son apparence était devenue beaucoup moins repoussante. Peut-être que cela suffirait… Vermine quitta l’appartement. Quand les Underset seraient de retour, ils auraient tout de même une mauvaise surprise. Leur salle de bain était dans un état… calamiteux et la chambre du petit paraissait avoir essuyé un ouragan. A ceci s’ajoutait évidement une vitre brisée. Sans doute que leur prochaine achat sera une alarme.

Il reste une question auquel je n’ai pas encore répondu. Quel était donc la raison qui poussait Ernest à avoir fait tant d’efforts ? Et bien, en ce samedi, un événement d’importance avait lieu. Howard Wedness, auteur à la notoriété grandissante, animait une sorte d’exposition à l’occasion de la sortie de son nouvel ouvrage intitulé « La peur de l’inconnu ». Wedness affectionnait les ambiances horrifiques. Ses écrits, très durs, étaient uniquement destinés aux adultes. Mais il ne fallait pas y voir de simples orgies sanglantes. Howard avait un message à faire passer. Toutes ses œuvres se basaient sur la relation entre humains et mutants. Il voulait faire réfléchir et il y arrivait. Il créait la polémique, des débats faisaient rage autour de ses livres, certain politiciens parlaient même de « l’effet Wedness ». Cet individu sortait du lot et Vermine l’admirait. Il aimait l’horreur d’une part et ses facilités intellectuelles lui permettaient de comprendre le sens philosophique des livres d’Howard Wedness. Il voulait donc le rencontrer, lui parler, par tous les moyens possibles. Et aujourd’hui, il en avait l’occasion. Il devait essayer.

Hélas… il était loin de se douter que ce désir un autre l’avait deviné et que cette autre personne en avait fait un appât.

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13 avril 2010… 11 h 07…
Nous voici à New York, face à la librairie de monsieur Garry Wilson…

-Je suis sur place, mignonne.
-L’unité sera là d’une minute à l’autre. Un fourgon rouge.
-Ok. Bon, j’vous rappel qu’on essaye de faire ça sans violence. Ernest me connait et…
-Inutile de me rappeler quoi que ce soit, Willard. Mais vous, rappelez-vous que votre salaire est en jeu. Contactez l’unité quand vous aurez repéré la cible.

Morgane raccrocha.

-Charmante cette demoiselle… fit Mickael en rangeant son téléphone portable.

Il se mailla à la petite foule qui commençait à se rassembler. Howard, un cinquantenaire bien en chair portant un costume beige, était déjà là. Quelques journalistes étaient présents aussi. « La peur de l’Inconnu », ainsi que les autres ouvrages de Wedness, trônaient fièrement dans la vitrine de la librairie. A côté de celle-ci, une table avait été installée. C’était là que se trouvait l’écrivain. Il avait prévu un discours mais pour l’instant il s’occupait de signer des autographes et de bavarder avec ses admirateurs. Mickael restait légèrement en retrait. Pour le moment, pas de signe d’Ernest. En revanche, le fourgon rouge fit son apparition. Il traversa la petite place et, ne trouvant pas de place où se garer, il poursuivit son chemin, non sans avoir avant déposé deux personnes.

-Putain, y’a plain de monde… se lamenta Vermine.

Il se trouvait dans une ruelle voisine et épiait de loin l’événement. Il devait maintenant mettre au point un plan pour arriver jusqu’à Wedness et pouvoir lui parler.

[HRP : si vous avez des questions, n’hésitez pas. Je donne l’ordre de post suivant : Evelyn Cassidy > Byron Lacroix > libre > Vermine.]

Bon sang ! Dire que l’intervention d’Evelyn avait prit au dépourvu Ernest aurait été un doux euphémisme. L’enfant rat fut surprit de rencontré la demoiselle ici, surprit de ses répliques, surprit de son plan audacieux, surprit que le dit plan est réussi. Avec tant de surprises, difficile de réagir. Le jeune Lenoir avait suivit, n’osant rien dire, rien faire, de peur qu’on le démasque. Et maintenant, il était face à Howard Wedness, l’homme qu’il admirait pour sa plume et ses idées. Il avait tant à lui demander, tant à lui affirmer et pourtant, pas un mot ne voulut sortir de sa gueule. Sa gorge s’était noué, ses mains étaient venues agripper les jambes d’Evelyn. En face, Wedness aussi eut son lot de surprise. Tout d’abord, il ne s’attendait pas à ce qu’un enfant vienne à lui alors qu’il écrivait exclusivement pour des adultes. Il supposa que la jeune femme, rusée, profitait de son petit-frère afin de ne pas attendre. Puis il aperçut l’insolite visage qui se cachait sous ce grand chapeau de cow-boy. Puis il entendit l’homme qui venait de s’assoir parler de tel sorte qu’il avouait être un mutant. Howard se racla la gorge alors que son regard allait de mademoiselle Cassidy à monsieur Lacroix en passant par Vermine. Au moins deux mutants face à lui, peut-être même trois. En d’autres situations, il aurait été enchanté. Là, il était embarrassé. Il ne voulait pas que la situation ne dégénère, ce serait du pain béni offert à ses détracteurs. Or, les foules sont si faciles à faire paniquer. On entendait déjà des murmures, on se demandait quel était la « maladie » dont souffrait le petit, certains s’inquiétait…

-Hum… ça pour une surprise, fit l’écrivain, tout aussi bas que Byron. Je vais vous faire des autographes, reprit-il, ne sachant pas quoi dire d’autre.

Ernest se demanda une fraction de seconde où il avait mit son exemplaire de « Le vent de la discorde » mais il se rappela qu’ii l’avait prêté à Evelyn. Et zut ! Quoi que, avec un peu de chance, elle l’avait emmené. Il fallait le lui demander.

-Heu… Evelyn… tu… tu… le livre…, bafouilla-t-il.

Voyant que Byron avait un exemplaire d’un de ses ouvrages, Howard le prit et y apposa sa signature.

-Comment vous-vous appelez ? demanda-il au jeune homme afin de parfaire l’autographe.

Aussitôt après, il se pencha un peu plus vers ses trois étranges interlocuteurs.

-Par hasard, vous ne voudriez pas rester un petit peu ? Il devrait y avoir un débat après mon discours, j’aimerais que vous y participiez ; si cela ne vous gêne pas bien entendu.

Les craintes de Wedness s’en étaient allé. A présent, il voulait profiter de l’occasion. Animer un débat sur les mutants, sans mutant pour y participer manquait un peu d’intérêt. Précisions qu’Howard était un homme ordinaire même si certain en doutait. Vermine tressaillit mais ne dit rien. En fait, cette fois, il ne savait même pas quoi répondre. Il n’arrivait même plus à réfléchir correctement. Il entendait les murmures de la foule derrière, il se sentait oppressé. A force de ne fréquenter presque personne pendant des mois, se retrouver ici, au milieu de tant de gens, c’était… effrayant.[/i]

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De son côté, Willard avait bien faillit ne même pas remarquer Vermine. Bien sûr, Evelyn et son étrange petit-frère avait attiré son attention, comme ce fut le cas de pratiquement tout le monde, mais au premier coup d’œil le chapeau de cow-boy le dupa. Jamais il n’aurait imaginé Ernest, même maintenant, porter pareil couvre-chef. Ce ne fut qu’après quelques secondes de réflexions qu’il eut un doute. Il voulut vérifier mais la foule s’était déjà refermée. Alors il s’efforça de s’approcher ce qui ne fut pas une mince affaire. Il y parvint quand même, non sans une certaine violence. Il fallait avouer qu’il était stressé, même s’il n’en donnait pas l’impression. Son employeur n’était pas commode. Si le piège échouait, il se retrouverait dans une situation inconfortable. Son soulagement fut donc au rendez-vous lorsqu’il reconnu l’enfant rat après avoir put l’observer d’avantage. Il se trouvait alors juste derrière Evelyn, sur qui il porta ensuite son attention. Elle aidait son neveu, elle le connaissait donc. Voilà qui compliquait un peu l’affaire. Mickael réfléchit et décida de ne rien faire pour l’instant. Alors il s’éloigna, ce qui fut plus facile étant donné que tout le monde voulait avancer. Une fois hors de la file d’attente, mais toujours dans la librairie, il sortit son téléphone portable pour contacter le fourgon. Le bruit ambiant couvrit sans mal sa conversation.

-J’l’ai vu.
-Le gars au chapeau ?
-Exacte. Attendez que j’agisse.
-Y’a un gars à moi dans la librairie, un autre à l’extérieur. Moi je tourne.
-Ok.

Willard raccrocha. Il regarda ensuite autour de lui à la recherche du mercenaire qui devait être là mais ne le trouva pas. De toute façon, rien ne pressait. Il devait attendre qu’Ernest sorte d’ici pour tenter quelque chose. S’il restait dans la libraire, c’était juste pour ne pas le perdre de vu… enfin essayer.

[HRP : je n’ai toujours pas donné la description de Mickael car je le suppose « caché ». Si vous avez une raison de le remarquer, c’est un type assez grand, les cheveux noirs et longs, avec blouson de cuir noir, un blue-jean et des lunettes de soleil. Si quelqu’un veut rejoindre le topic, qu’il me contacte à présent.]

Tout ce remu-ménage avait prit au dépourvu et l'écrivain, et Vermine. Celui-ci, assit sur les genoux de la mutante, begailla devant son idole, ne sachant pas trop quoi dire. Evelyn sourit a l'écrivain tandis qu'un homme s'installait près d'elle sans qu'elle le remarque. Il tira sur la manche de son blouson en jeans bleu, dit à Evelyn qu'il était mutant puis que cela ne le dérengait pas de la laisser passer et finalement de les protèger elle et son "petit frère". Hm...qu'un mutant se propose à protéger deux autres mutants alors qu'il ne les connaissait que depuis à peine une minute était étrange...mais Evy allait prendre le risque de lui faire confiance. Se penchant vers l'homme, elle dit:

"Bon...je veux bien vous faire confiance même si je ne crois pas que ce soit necessaire... oh et vous faite du mal à mon petit frère et vous le regretterez amèrement. Elle tourna la tête vers l'homme et le regarda longuement dans les yeux. Son examen semblant l'avoir satisfaite, elle sourit puis tournant la tête vers M. Wedness. Excusez mon petit frère, il ne s'attendait pas à vous voir si rapidement mais je suis sûre qu'il est très content de vous voir. Evelyn tapotta l'épaule de Vermine en continuant de sourire. Elle sortit le livre que le garçon lui avait prêter puis le fit glisser vers l'écrivain. Elle se pencha un peu en avant. Ne vous inquiètez pas, nous ne vous voulons aucun mal, mon petit frère voulait vraiment vous rencontrer, vous êtes son auteur préféré malgré son jeune age. Je m'apelle Evelyn...vas-y petit frère, présente toi à monsieur Wedness, ne soit pas timide, je suis certaine qu'il va t'écouter. Elle passa un bras autour du petit corps frèle du garçon et le serra légèrement contre elle. Evy jeta un regard à l'homme. Désolée de vous avoir bousculer tout à l'heure...mais vous comprenez qu'être mutant comme lui ne l'aide pas donc..."

Une voix..pas discrète...non et c'est peu de le dire !! depuis la fin de la fille de la dédicace.

BYRON !!!!!! HEY !!!!

Bon alors soyons clair, la présence de la Petite Rousse dans un lieu consacré à la littérature c'était comme Francis Huster dans un rôle de méchant ou George Bush à l'étranger : ca faisait tache !! Souvent on encensse le décalage et là pour le coup aujourd'hui...on peut réellement dire qu'il n'y avait rien de plus décalé que Caitlyn Elioth. Débardeur mini jupe et longues cuissardes...une évadée de Chapeau Melon et Botte de cuir. Elle n'avait écouté que d'une oreille discrète ce que Byron lui avait dit. De ce fait , son esprit brumeux lui avait fait confondre Wedness l'écrivain et Wedsex un groupe de rock alternatif dans la mouvance de Muse.
Certes l'idée de faire une séance d'autographe dans un truc remplit de bouquins lui avait paru "trop cool !! top tendance du décalage"
Elle avait donc opté pour une tenue en adéquation avec le propos de la soirée : sexe, drogue et rock'n' roll.

"Come tomorrow" : un épilogue tragique du grand livre des "1000 et un foirage de la Petite Rousse" édition de la Honte. Tout le monde la reluquait comme une extraterrestre et en plus elle ne savait même pas où était Byron. Elle avait fait explosé son portable en se coinçant un doigt dans la fermeture éclair de sa botte : action..hop réaction.

Il fallait qu'elle le trouve c'était ca ou les plus vieux de l'assistance claqueraient d'un infarctus pour les plus sensibles ou d'un brusque accès de priapisme pour les plus "verts".
En jouant des coudes elle finit par se frayer un chemin vers le centre et elle l'aperçut la bas, près du mec qui signe (qui ressemblait légèrement à Jacques Pradel, tiens !!!). Il discutait avec une blondasse inconnue qui semblait tenir sur elle une sorte de gugusse, genre mélange entre un vieux muppet ou le kitchissime Tatayet des années 80, un truc zarbi de toute façon.
Elle se décida de se hisser sur la pointe de ses bottes faisant outrageusement remonter sa jupe en s'étirant tout du long pour l'interpeler avec classe et distinction en agitant frénétiquement son bras.

Evelyn avait sortit le fameux livre de Vermine au grand soulagement de ce dernier. Il allait avoir son autographe, c’était déjà bien. Après, ce serait sans doute mieux d’arriver à dire quelque chose. La jeune femme faisait de son mieux pour le rassurer, il lui en était reconnaissant, seulement tout ce qui se déroulait autour le perturbait. Il craignait que la foule se rende compte de qui il était. A ceci s’ajoutait l’émotion d’être en face de Wedness. Dans sa tête, c’était le chaos. Il essaya bien de formuler mentalement une phrase, histoire de pouvoir la dire sans bafouiller lamentablement, il était sur le point d’y parvenir quand une demoiselle se fit remarquer en appelant le dénommé Byron assis juste à côté. Le bourdonnement des voix s’intensifia. Des remarques fusaient. Pour l’instant, elles concernaient essentiellement Caitlyn, auteur du présent trouble, mais l’enfant rat se doutait que l’attention finirait forcément par revenir vers lui et Evelyn. Plus le temps passait, plus ils allaient attiser la curiosité. L’envie de partir, de fuir cet endroit, commença à s’insinuer chez le jeune mutant. Il enfonça encore un peu plus son chapeau sur sa tête de ronger, dans l’espoir que cela suffise à le cacher. En même temps, il regrettait amèrement de ne pas avoir trouvé de chaussures. Un simple regard sur ses « pieds » nus pouvait le trahir.

Howard signa l’ouvrage de Byron, puis il prit celui de Vermine. Il eut un léger sourire en entendant mademoiselle Elioth et s’adressa à monsieur Lacroix.

-Ce n’est pas grave, je comprends. Une situation plus propice se présentera peut-être.

Ensuite, il se tourna vers l’enfant rat.

-Comment tu t’appel mon grand ?

Vermine ne répondit pas tout de suite. Deux réponses venaient simultanément de lui venir. Il hésita, il regarda autour de lui comme si cela pouvait l’aider à faire son choix puis, il se pencha vers l’écrivain pour lui murmurer :

-Ernest.
-Comment ?

Il avait parlé trop bas et il y avait trop de bruit autour. Il n’osa pas répéter et changea d’avis.

-Vermine, fit-il plus fort mais pas trop quand même.
-Vermine ? Ce sont les autres qui t’appel comme, non ?
-Non… non c’est moi qui a choisit.
-Pourquoi ?
-Ce serait long à expliquer. J’ai mes raisons.
-Bon d’accord.

Howard fit son autographe sur « Le vent de la discorde ». Vermine, que l’amorce de cette conversation avait permis de sortir de son quasi-mutisme, en profita pour poursuivre.

-J’ai lu tout vos livres. J’aime l’horreur et j’aime vos idées.
-Merci. Mais tu n’es pas un peu jeune pour mes livres ?
-J’ai toujours été en avance sur le plan intellectuel.
-Ça vient de ta mutation ?
-Hé, ils sont long…

Ce n’était qu’une remarque dite comme ça, une parmi tant d’autres, elle n’était même pas prononcée particulièrement fort ou avec beaucoup de hargne. Mais Ernest l’avait entendu, c’était amplement suffisant pour lui ôter toute envie de rester. Il se redressa et s’adressa à Evelyn.

-On y va ?

Sa voix transpirait d’inquiétude.

(Voici l’ordre de post :

Vermine
Evelyn
Caitlyn
Byron

Respectez-le svp ^^)

Rha j’ai faim…pourquoi j’ai pas gardé mon plat de ragoût? Au lieu de ça j’ai mangé un paquet de chips, pfff…Hein? Quoi qu’est-ce que j’ai fait encore…ah je dois écrire mon post? Ah euh d’accord alors…Evelyn tenait Vermine contre elle, attendant qu’il trouve la force de parler à son idole. Il était vrai que tout c’était passer si rapidement pour lui qu’il devait probablement être en état de choc ou proche de l’être. Pour l’instant il restait figé devant l’écrivain, une expression mi-admirative mi-effrayée peinte sur le visage. Evelyn serait restée tout aussi interdite devant son idole…si tout du moins elle en avait une. Alors que la mutante allait encourager encore un peu le gamin, l’homme lui dit:

"Ecoutez…Evelyn, c’est ça ? Vous croyez vraiment que je me serais porté vers vous de cette manière si j’avais voulu vous agresser, vous ou votre frère ? Je me préoccupe juste du bien-être de l’un de mes semblables…Pour le reste, vous êtes libre de ne pas me faire confiance. C’est votre droit le plus strict."

Quelque peu piquée au vif, Evelyn répliqua avec une voix empreinte de douleur:

"Mon petit ami ayant été enlevé…et toujours prisonnier, par deux mutants fous furieux alors que lui et moi ne faisions que pique-niqué, j’ai bien le droit de me méfier d’un inconnu, même si il les meilleures intentions du monde pour m’aborder. Alors ne m’en voulez pas d’avoir été brusque dans mes propos."

Evelyn avait déjà assez pleuré sur le sort de Shawn. Il avait été enlevé par deux confrèristes, l’un contrôlant le feu et l’autre l’électricité. La mutante avait du quitter les lieux en catimini, les deux fous furieux voulant les emmener, elle et Shawn, pour probablement les interroger sur l’institut. La jeune femme n'avait pas encore eu de nouvelle sur le sujet mais devait penser à autre chose car elle ne penserait qu'à cela. C'était probablement pour cela qu'elle avait tant tenu a garder contacte avec Vermine. Evy repassa son bras autour de Vermine, cherchant un peu d'affection. L'homme dit a Howard qu'il ne voulait pas assister au débat, ne souhaitant pas se faire remarquer. Evelyn se dit que vu l'apparence de Vermine, il vaudrait bien qu'elle et lui en fasse de même, qu'ils sortent de cette librairie trop pleins d'yeux qui scruptaient, jugeaient et parfois faisait mal. Alors qu'Evy allait aquiescer aux dires de l'homme, une grande gueule hurla le prénom de « Byron » et s’ensuivirent les protestations de la foule à cause de son empressement à aller retrouver le dit Byron. Elle se fraya un chemin à travers l’attroupement de fans, donnant tantôt un coup de coude, tantôt elle criait un « pousse-toi » à une quelconque personne devant elle. Attriquée comme si elle allait sortir danser pour ensuite se frotter contre une tonne d’hommes en manque de femmes, la grande gueule arriva près de la table. Et ben, pour la discretion, on repassera! L’homme qui avait abordé Evy s’était levé et lui avait fait signe de venir. Il s’appelait donc Byron. Pas de nom de famille encore mais c’était mieux que rien. La mutante n'allait pas devoir l'apeller "Monsieur" ou bien "Mec". Alors que la grande gueule se frottait presque sur Byron, M. Wedness sortit de son silence et commença à converser avec Vermine. L'écrivain demanda son prénom au gamin, ce à quoi Vermine répondit tout bas "Ernest". Enfin! Evelyn avait enfin réussi a savoir le prénom de son jeune ami. Déjà elle n'écoutait plus la petite conversation entre Ernest et Wedness. Quelqu'un dit un commentaire avec un ton très frustré, ce qui eu pour effet de se faire ratatiner Ernest sur les genoux d'Evelyn. Il tourna la tête vers la mutante en demandant si ils pouvaient partir. Evelyn se retourna vers la foule, deux braises ardentes ayant remplacées ses prunelles grises. Elle plissa les yeux tout en promenant son regard couroussé sur la foule. Se retournant, elle déposa Ernest par terre, gardant sa patte dans sa main. La foule s'écarta docilement, sachant que la jeune femme allait se retourner pour s'en aller et bousculer violement. Evy dit à l'écrivain:

"Merci pour cette invitation mais comme monsieur Byron l'a si bien dit, il serait préférable de partir pour rester le plus discrèt possible."

Evelyn hocha la tête puis se retourna. Si Byron et la grande gueule voulaient venir, libre à eux mais elle n'allait pas les trainer par la main comme elle le faisait avec Ernest. Les gens s'écarlèrent, n'osant pas admettrent que ce petit garçon était bel et bien un mutant. Evy poussa une dernière personne qui n'avait pas vu la scène pour passer, souleva Ernest puis le déposa sur un banc plus loin.

"Ernest...je te promet que tu pourra rencontrer Howard Wedness autrement que dans une librairie bondée d'humains. Tu mérite de rencontrer pour de vrai ton idole et je veux que tu ai ce droit. Dit Evelyn tout en ayant poser sa main sur l'épaule d'Ernest. Elle se redressa d'un coup, les yeux pétillant. Ça te dirais d'aller manger une glace?"

Bon alors là grosse déception, c'était donc pas un groupe de rock. du coup là Caitlyn commençait à se sentir comme Dark vador dans un sonna. Elle n'avait pas chaud mais c'était tout comme. Son regard cherchait à accroché quelque chose. Elle se plaça à coté de Byron se sentant légèrement conne et souhaitant être vraiment ailleurs.

« Je croyais que tu détestait le cuir ? Enfin, y’a que les imbéciles qui changent pas d’avis !!! »

Tu veux qu'on reparle de "rêve de cuir" ou on garde ca sous silence, baby ? sinon tu me feras une sélection de vêtements adaptés a un CONCERT ROCK de Wedsex ! Byron pour l'amour du Christ (!!) que fait-on ici ?

Son regard toujours embarrassé alla de la blondasse fade au drôle de bonhomme qui avait des pattes...DES PATTES ??? Cait' écarquilla les yeux et se pencha vaguement..un museau...des poils : c'était un..un ...oui ben c'était un rat. Tension , hein ! pas un ratatouille, un p...de gros Mickey !!! Elle tira Byron par la manche.

Byron ! Byron !!! Merde alors ..c'est ..c'est..C'est MAITRE SPLINTER !!

Spoiler:

Oui..bon je sais. N'oublions pas que La Petite Rousse avait passé sa jeunesse devant les dessins animés. Alors quand le célèbre maitre des tortues Ninjas faisait son apparition en poils et en os, forcément, ca la marquait...

-Merci Evelyn, t’es sympa, répondit simplement Ernest.

Dans sa voix, il y avait à présent de la colère. Celle-ci s’adressait tout d’abord à lui-même. Il s’était trouvé ridicule, oui ridicule c’était le mot ! Bafouiller comme ça face à Wedness, ce dernier avait dut le prendre pour un attardé ! Il avait gâché cette formidable occasion ! Bon, d’accord, celle-ci n’était pas vraiment idéale, il fallait le reconnaitre, mais l’enfant n’en avait que faire. Il aurait put mieux se comporter, il aurait dut. Et puis son déguisement… quelle idée lui était passé par la tête pour oser porter pareille tenue ? Il avait l’air d’un clown. Ridicule ! Et presque inutile en plus. Il ressentait une terrible envie d’envoyer chapeau et vêtements au sol pour les piétiner. Il l’aurait fait s’il ne s’était pas trouvé encore trop prêt de la librairie à son goût. Mais ce n’était qu’un léger contre temps. Sitôt à l’écart, l’affaire serait réglée, il n’aurait plus à supporter l’impression d’être vêtu comme un couillon. Ensuite et surtout, sa colère s’adressait à cette rousse stupide qui avait eu la merveilleuse idée de gueuler exactement ce qu’il ne fallait pas là où il ne fallait pas. Ernest tourna son regard vers Byron qui venait de s’adresser à lui.

-Salut, fit-il assez sèchement. C’était peut-être courageux, mais c’était aussi très con. J’aurais dut chopper Wedness à l’extérieur, quand il allait partir.

En fait, il en avait eu l’intention, songea-t-il. Seulement Evelyn l’avait prit de cours. Sous l’effet de la colère, le gamin-rat ne tarda pas à la tenir responsable de ce qui c’était passé. C’était affreusement injuste. La jeune femme avait seulement voulu l’aider ; pendant toutes la durée de l’entrevue, elle avait fait de son mieux pour le rassurer, l’encourager ; et là, elle venait de lui promettre qu’elle pourrait lui refaire rencontrer Howard. Difficile de trouver personne mieux intentionnée. Mais tant pis, la colère est aveugle.

-Bref. Achète un cerveau à ta Cait’, ça lui fera pas de mal, ajouta-t-il en jeta un regard noir à mademoiselle Elioth.

Sur ce, Ernest descendit du banc et commença à s’éloigner. Il s’adressa une nouvelle fois à Evelyn sans même la regarder.

-Pour la glace, non. Et mon nom c’est Vermine.
-Vermine ? En voilà un pseudo classe.

Ernest se figea sur place. Cette voix, il la reconnu tout de suite. Un frisson glacé lui traversa le corps. Non, il ne craignait pas son oncle. En fait, il l’avait toujours trouvé sympathique, d’autant plus que son père ne l’appréciait que moyennement. Mickael, c’était un aventurer, l’exacte contraire du PDG bureaucrate à la vie ennuyeuse. Le jeune Lenoir avait bien souvent regretté de voir si peu Mickael. Dans son ancienne vie, cette personne était la seule qui lui permettait de s’évader ne serait-ce qu’un instant de son morne quotidien. Alors pourquoi ce frisson, cette peur soudaine ? Et bien, depuis sa fuite de l’hôtel particulier, jamais encore le petit mutant n’avait eu de contacte avec sa famille ou l’entourage qui était le sien. Il redoutait ce moment et ce moment venait d’arriver. Son ancienne vie venait de le rattraper.

Ernest, lentement, tourna la tête. Mickael était là, non loin du banc, les mains dans les poches. C’était un homme assez grand et à la silhouette de sportif. Il portait un blue-jean, un blouson de cuir noir et ses éternelles lunettes de soleil. Sur son visage, un léger sourire. La situation devait l’amuser. Il n’en était rien en réalité. Son caractère vénal n’occultait pas totalement le fait qu’il s’apprêtait à kidnapper son propre neveu.

-Mickael Willard. Je suis l’oncle d’Ernest, dit-il en se tournent vers les trois adultes et en leurs tendant la main. Le gène X fait des ravages. Je le savais mais je ne croyais pas que cela arriverait dans ma propre famille. La dernière fois que j’ai vu Ernest, il était… plus ordinaire.

Vermine fixa le sol et enfuit ses mains dans ses poches. Pour une fois qu’il en avait, autant en profiter. Seulement, son pantalon trop grand faillit arriver en bas de ses jambes suite à cette action. Plus embarrassé que jamais, il le retint et le remit en place. Il ne savait plus que dire, que faire. Il aurait aimé disparaitre. Mickael le regarda et poursuivit.

-Alors, qu’est-ce que tu deviens mon grand ?
-Ben…
-Que diriez-vous qu’on aille discuter un peu plus loin ? reprit Willard à l’attention de tous. La librairie est en ébullition. Autant s’éloigner des regards indiscrets.

Il désigna une ruelle. C’était le moyen le plus simple de s’isoler.

Caitlyn était moins stupide qu'on voulait le penser. Oui elle savait qu'elle était involontairement l'origine de ce chahut. mais non elle n'en démordrait pas : Gros Mickey était Maitre Splinter et puis c'est tout. Elle écouta l'air absente le semi sermon de Byron, elle n'en faisait qu'à sa tête, il le savait et lui pardonnerait (surement) après un ou deux baisers.
Alors après une gaffe, elle prenait généralement un air de petite fille contrite et regardait ses bottes sans rien dire. Une façon certes puérile et sommes toute TRES hypocrites de faire bonne figure tout en entonnant l'air bien connu du "chante bel oiseau tu m'intéresses". Cependant, elle écoutait Byron plus que quiconque. Mais pas moyen qu'elle s'excuse ! Un des principes de vie de la Petite Rousse. "Jamais tu ne t'excuseras". Dans son esprit brumeux une excuse impliquait une responsabilité d'un acte et la jeune fille fuyait les responsabilités comme un Premier Ministre fuit les Hôtels bon marchés.

Dare Dare Motus était tout fâché. Certes elle lui avait ruiné son Nice Day et sa colère semblait légitime mais lorsqu'il conseilla à Byron de lui acheter un cerveau et l'autre neuneu y alla de son rire en coin, ce fut le pompon de la kermesse. Ah non ! Ça ne se passerait pas comme ca. Personne ne se fout de la tronche de Caitlyn sans s'en manger une.

Hooo hé ! tu v..

Une pression sur son bras lui fit tourner le visage alors que la colère lui faisait déjà plisser les yeux. Byron la regardait et secoua la tête négativement. Sa poigne était ferme mais non douloureuse. Elle soutint son regard un instant. Puis soupira en croisant les bras.

J'ai ce que je mérite *

Une fois de plus et sans qu'elle sache pourquoi, à nouveau le jeune homme était son garde fou.
Un gars tout bizarre arriva et l'amertume de la phrase qui fit bondir la blonde n'échappa non plus à Cait' qui siffla à la suite de la réplique de Evelyn.

si y'a un problème avec les mutants, crache ta pastille l'ancêtre..j'en suis une et fière de l'être...en plus Ratboy moi j'le trouve mignon.

Oui je sais. Caitlyn s'était fait sermonné deux minutes auparavant sur le fait du danger de divulguer sa différence. Mais c'est Caitlyn aussi, a quoi vous vous attendiez bon sang ?



* Little Nicky

La réaction de Willard ne se fit pas attendre. Il éclata de rire. On ne l’avait pas très bien accueillit mais ça, il y était habitué. Son franc parlé, son manque de diplomatie et sa tendance à la vantardise, que les autres n’allaient sans doute pas tarder à constater, faisaient de lui un interlocuteur difficile à supporter. Mais peu importait. Il était ainsi. Il aimait déplaire, il aimait le conflit. De toutes les répliques, ce fut celle de Byron qui l’amusa le plus. L’idée qu’il puisse abuser de son neveu changé en rat lui parut des plus comiques. Ne serait-ce pas là une belle preuve de tolérance ? Vous l’aurez deviné, Mickael aimait la dérision. Son humour sordide le faisait souvent passer pour un malade. Et pourtant, il était loin d’être un mauvais bougre. La seule chose qu’on pouvait réellement lui reprocher était son esprit trop vénal et une certaine insensibilité. Mais, cela, c’était son passé qui les lui avait donné. Mickael avait traversé des épreuves dont on ne sortait pas indemne. A côté de ça, difficile de trouver plus tolèrent que lui et pour cause, il ne faisait même pas de distinction entre homme et mutant.

-J’ai connu des mutants moins susceptibles que vous, fit-il à tous sur le même ton que précédemment. Mais bon, je mettrais ça sur le compte du stress. Pour vous répondre, non, je n’ai rien contre les votre en général. Après je juge au cas par cas. Les mutants par-ci, les mutants par-là… c’est à croire qu’il y a une différence. On en oublierait presque que la majorité des mutations n’affecte pas l’esprit. Pour moi, y’a que l’esprit qui compte. Le reste c’est du vent. Ma belle-sœur est mutante. Mon neveu est mutant. Je ne serais plus en vie sans un collègue mutant. Et j’aurais trépassé si je n’avais pas buté un enfoiré de mutant. C’est bon, les mutants, je connais. J’en ai sans doute vu plus que vous. J’ai visité la moitié du globe.

Vermine, toujours aussi perturbé, avait écouté en silence. Il profita d’une coute pose de Willard pour répondre à Evelyn à voix basse.

-Ouais… il est pas méchant… il est juste brusque. Mais, mais c’est la première fois que je le revois depuis ma mutation.
-Le coup de la ruelle, ouais, ça fait louche. Désolé, j’ai l’esprit avant tout pratique. La librairie est à moins de cinquante mètres. En ce moment, tout le monde là dedans pense à vous. Y’en a peut-être un qu’à déjà appelé les flics. C’est pas à vous que je vais apprendre comment ça se passe, hein ? Bref, pour disparaitre, sauf preuve du contraire, les ruelles c’est mieux que les grandes avenues.

Mickael conclu sa réplique par un petit sourire, l’air de dire « j’ai raison, vous avez tord ». Il aurait agit exactement de la même façon s’il n’avait pas eu d’idée derrière la tête. Intérieurement, en revanche, il n’oubliait pas son plan : isoler Ernest. Maintenant qu’il était passé à l’action, il irait jusqu’au bout, même si quelque part, ça lui faisait mal. Les remords, ce serait pour plus tard. Il s’approcha de l’enfant-rat. Avant de s’adresser à lui directement, il préféra parler à Evelyn.

-Je vous ai vu aider Ernest à entrer et sortir. Belle opération. Je suppose que vous devez bien le connaitre. C’est sympa à vous de prendre soin de lui. Vous fête ça souvent ?

Vermine, même s’il en eut envi, ne battit pas en retraite. Il resta là, fixant toujours le sol, ne sachant pas si cette rencontre était pour lui une bonne ou une mauvaise chose. En un sens, il avait de la chance. Si c’était Basil ou pire, son père, qui l’aurait retrouvé, cela aurait été encore plus difficile.

Caitlyn lançait des rapides coups d'œil d'un à l'autre des interlocuteurs. Elle esquissa un léger sourire lorsque Byron prit sa défense gageant qu'elle même aurait pareille avec une verve somme toute beaucoup plus cinglante. Le blabla de la blonde fadasse ne l'intéressait pas, elle se contenta de ne pas l'écouter et d'aiguiser son regard sur l'observation attentives des alentours. Elle n'aimait pas cette situation. tout celà ne les regardait pas, et ca puait le piège à 10 kilomètre à la ronde. Aller discuter dans la ruelle sombre ? Et puis quoi encore ? Ce type les prenait pour des débiles profonds. Ils n'étaient pas ici pour jouer les bons samaritains, Ratboy et sa baby-sister pouvaient très bien se débrouiller tout seul. Elle tira la manche de Byron et lui murmura d'une voix assez ferme.

On se casse Byron, laissons les, c'est pas not'problème qu'ils se démerdent

La blondasse parla alors des X men et Cait' tiqua légèrement. Son nouvel employeur lui avait bien dit de se méfier de certains groupes de mutants qui se prenaient pour des héros et d'agir dans ce cas en toute discrétion. Elle tira de nouveau sur la manche de Byron son regard un peu plus insistant.

C'est pas un bon plan, Baby...crois moi sur ce coup.

La mésentente entre Evelyn et Byron devenait de plus en plus évidente alors que la tension engendrée par l’apparition de Mickael allait en croissant. Il y avait comme de l’électivité dans l’air. L’orage était imminent. Vermine s’en rendait compte. Il avait un mauvais pressentiment. Son regard circulait entre les adultes. Il aurait voulu dire que son oncle était un chic type, qu’Evelyn était très sympa même si elle en faisait trop, qu’il n’oubliait pas la proposition de Byron, qu’il n’avait pas besoin d’aide, que s’énerver ne servait à rien… mais il ne dit rien. Il ne prit également pas partit dans le conflit naissant. En fait, il se sentait d’une certaine façon exclu de la discussion car c’était une discussion de grands et qu’il n’était qu’un enfant. Il se contenta donc d’attendre, mal à l’aise. La dernière remarque de son amie éveilla tout de même sa curiosité. Ainsi les X-mens avaient un appareil pour changer d’apparence ? Il voulu poser une question sur le sujet mais ce fut à cet instant que Lacroix envoya un coup de poing à Willard.

-Hé ! protesta le jeune mutant.

C’était son oncle quand même ! L’indélicatesse de ses paroles ne justifiait pas pareil traitement ! Mickael, de son côté, resta un instant immobile, une main pressée contre son visage endolori. La colère noyait son esprit et emporta loin de lui le but de son action. En un sens, il était ravi. Peu importait sa mission, peu importait l’argent qui était en jeu, peu importait les risques qu’il allait prendre… seul comptait le type face à lui qui allait regretter son geste.

-Petit… connard… articula Willard d’une voix transpirante d’une froide hostilité.

L’instant d’après, son poing, rapide, puissant, alla s’écraser contre la face de Byron. Nul doute qu’il savait cogner car Lacoix le sentit passer. Sans doute en fut-il désorienté l’espace de quelques secondes.

-Désolé, j’exprimais mon exaspération face à un mutant qui n’arrive pas à voir plus loin que sa petite existence. Je sais pas si tu t’en rends compte mais avec ta façon de penser, si tu étais un homme ordinaire, tu détesterais les mutants. Sort de tes idées préconçues mon gars. Non, le monde est pas tout rose pour les hommes et tout moche pour les mutants. Non, c’est pas si simple que ça, tout n’est pas une question de gène.

D’un geste hargneux, l’oncle d’Ernest jeta au sol ses lunettes de soleil brisées. C’était évident, il n’était pas décidé à en rester là. Il ne fixait plus que Byron. Les autres n’existaient plus. Il avait connu la torture, la souffrance, au cours de ces voyages. Hors de question de se laisser marcher sur les pieds par qui que ce soit. Vermine n’en croyait pas ses yeux. La situation dégénérait. Ce qui aurait put être une chaleureuse retrouvaille devenait une bagarre. Et il était loin de ce douter que dans très peu de temps, la situation allait empirer dans des démentions autrement plus importantes. Il s’approcha des belligérants.

-Non mais vous allez quand même pas vous casser la gueule au milieu de la rue ! leurs lança-t-il, souhaitant éviter que ne pleuvent les coups.
-Ernest… décidément, tu es trop raisonnable pour comprendre les adultes. Eloignes-toi. J’le casse en deux et après je prendrais de tes nouvelles.

Plus loin, deux passants observaient la scène. L’un était asiatique, l’autre africain, leur tenue était des plus banales. Quoi de plus normal que d’être attiré par la curiosité quand quelque chose d’insolite se passait ? Mais ce n’était pas la curiosité qui poussait les deux individus à regarder. L’un d’eux, l’asiatique, sortit son téléphone portable.

-Ça va se battre.
-Intervenez. Je serais sur place dans deux minutes.

L’asiatique raccrocha et se tourna vers l’africain. Il lui fit un signe de tête et tous deux s’avancèrent vers le groupe assemblé prêt du banc. Sans rien dire, ils sortirent chacun un pistolet et ouvrir le feu, prenant bien garde de ne pas viser l’enfant-rat. Tuer, blesser, faire fuir, peut leurs importait tant que le jeune mutant était moins entouré.

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Dans une rue adjacente, le fourgon rouge s’ébranla. Il avait finit par se garer mais à présent, le moment était venu de passer à l’action. Le mercenaire au volent passa un coup de téléphone.

-Willard a échoué. Je prends les choses en main.
-Willard peut encore nous être utile. Ne changez pas de comportement à son égard. Souvenez-vous qu’Ernest est insensible aux substances soporifiques et que ses morsures représentent un danger potentiel. Recontactez-moi quand vous l’aurez prit.

Cait ne bougeait pas. Elle anticipait. Chaque mouvement était observé et calculé. Comme dit précédemment, la Petite Rousse était d'une efficacité surprenante lorsqu'il y avait du grabuge. Son comportement tranchait radicalement d'ailleurs avec celui qu'elle adoptait habituellement. Ce n'était que lorsque les évènements s'enchainaient qu'elle montrait cette facette inédite de sa personnalité et qui avait séduit le leadeur du groupe des Maraudeurs. Elle ne broncha pas lorsque Byron se mangea un bourre pif même si elle hurla intérieurement. Elle savait qu'il en fallait plus pour l'abattre totalement. Le drainer aurait été une grossière erreur car il aurait été de ce fait hors combat et elle comptait sur lui pour surveiller les arrières au cas ou d'autres gugusses se pointaient. Evelyn était déjà devant, elle ne pouvait raisonnablement se taper les deux. l'africain serait pour elle. Alors que Willard se focalisait sur Byron, Cait s'élança à toute vitesse sur lui.
C'était une fille des rues et elle savait se battre ! C'était même devenu une spécialité.
Elle fonça sur l'oncle indigne et ne lui laissa pas le temps de respirer. Une gauche alternée avec un direct du droit. Il fut balancé sous les coups de gauche à droite avant que Cait le récupère au corps à corps pour lui administrer un solide coup de genoux dans le ventre. Tendit qu'il s'effondrait , elle le reteint un instant par le cou pour le drainer. Pas plus de 3 secondes. Il lui injecta au passage son fameux contre pouvoir : anesthésiant antalgique et psychotropique. Elle était déjà passer à la phase deux. Dépassant rapidement Ernest, elle propulsa la main en avant en direction de l'Africain qui dégaina et tira.
La décharge de la Petite Rousse croisa la balle de l'arme automatique. Cait sentit un liquide chaud lui bruler la joue tendit que la ruelle s'illuminait de bleu et que le pauvre type foudroyer allait s'incruster dans le mur. K.O. pour le compte.
Cait rattrapa Evelyn qui venait de se débarrasser du sien.
Elle porta la main à sa joue : juste une éraflure, c'était pas passé loin !
Elle se posta quasi dos à dos avec elle en lui sifflant.

Fais gaffe à tes fesses, ca m'étonnerait que ca en reste là...
Il lui restait encore assez d'énergie pour désintégrer Willard si il se relevait. Byron se redressait à nouveau.
La situation semblait sous contrôle.

-Qu’est-ce que vous avez fait à mon oncle ! hurla Ernest, affolé.

Tout était allé si vite, bien trop vite pour lui. Il y avait eu des coups de feu, on lui avait demandé de se mettre à l’abri, alors sans réfléchir il avait obéi. Ce fut derrière le banc qu’il alla se réfugier. Il ne vit pas grande chose de ce qui suivit. A peine remarqua-t-il la lueur de la foudre, à peine entendit-il les mots qui s’échangeaient. Les adultes se battaient. Ça, il l’avait réalisé même s’il en ignorait la raison. Il n’eut pas le temps d’avoir peur, que ce soit pour lui ou Evelyn. Quand il n’entendit plus de détonation, il passa la tête par-dessus le banc et observa autour de lui. Les deux jeunes femmes étaient dos à dos. A côté d’elles, un asiatique en piteux état gémissait. Plus loin, un africain était affalé contre un mur. Quelques volutes de fumées s’élevaient de son corps apparemment inanimé. Sur le coup, il pensa « trop fort ! Ça c’est de la bagarre ! » et regretta de ne pas avoir assisté à la démonstration offerte par les deux mutantes. Mais il finit par apercevoir Byron et aux pieds de celui-ci, son oncle à terre. Les autres avait trouvé Mickael louche, Lacroix avait même parlé de traquenard, mais peu importait. L’enfant-rat craignit le pire. Bondissant par-dessus le banc, abandonnant derrière lui son chapeau de cow-boy dans sa précipitation, et en hurlant après Byron, il se rua à côté de Willard. D’une main tremblante, il efflora son visage. Etait-il mort ou juste inconscient ? Dans la panique, Vermine ne pouvait faire la différence.

Plus loin, du côté de la librairie, l’incident n’était pas passé inaperçu. Les coups de feu avaient provoqué la panique chez les clients. Ceux attendant à l’extérieur avaient fuit. Ceux de l’intérieur n’avaient osé sortir mais tous observaient par les vitrines. Maintenant que le calme était revenu, ils se demandaient quoi faire. La séance d’autographe s’était interrompue. Wedness lui-même cherchait à savoir ce qui s’était passé. Il se frayait un chemin parmi la foule pour attendre la porte. Derrière lui son agent l’exhortait à la prudence. Mais il voulait voir, il voulait se rassurer. Il était certains que les mutants qui étaient venu à lui un peu plus tôt étaient impliqués. Est-ce que l’intolérance avait fait de nouvelle victime ? Autour de lui, on murmurait, on dressait des hypothèses.

-J’ai vu un éclaire, j’vous dis ! disait une femme.
-Je crois que ce sont les deux types qui les ont agressés, disait un homme.
-Laissez-moi passer ! … pardon … faisait Howard.
-Ils sont morts ? demandait un adolescent.
-Regardez le gosse ! Regardez sa tête ! J’le savais qu’il était pas normal ! s’exclamait une demoiselle.
-Faut appeler la police ! fit le libraire.
-Monsieur Wedness, restez ici, ce n’est peut-être pas finit ! s’inquiétait l’agent.

-C’est toi, c’est toi qui a fait ça ! T’es un monstre ! T’es un p***** d’enfoiré !

Vermine s’était relevé et tourné vers Byron. C’était la peur qui le rendait agressif. Il était perdu, ne savait plus que penser, que faire. Il avait juste envie de bondir sur Lacroix, de le cogner, de le mordre. Il le tenait pour seul responsable n’ayant pas aperçut Caitlyn attaquer son oncle.

Ce fut à cet instant, alors que l’enfant-rat s’avançait vers Byron, alors qu’Howard Wedness sortait de la librairie, que le fourgon rouge fit son apparition. Dans un rugissement de moteur, il émergea d’une rue et, après un virage serré faisant crisser ses pneus, il se dirigea à vive allure vers le groupe de mutants. La fenêtre côté passager avait été ouverte. Par celle-ci passa le canon d’un volumineux fusil d’assaut. L’arme de guerre ne tarda pas à vomir ses balles à une cadence soutenue dans un véritable vacarme. Le tireur arrosa généreusement les environs du banc. Le fourgon passa ainsi et après avoir dépassé le groupe, il freina brutalement, exécuta un dérapage contrôlé et s’immobilisa. Les portières arrière s’ouvrir avec fracas. Deux individus sautèrent hors du véhicule. L’un était une femme, une asiatique. Elle avait déjà dégainé sa paire de pistolets mitrailleurs. L’autre était un homme, un blanc, portant un fusil à pompe. Pas besoin d’être médium pour deviner leur intention. Leurs instructions étaient claires : faire le ménage autour de Vermine.

Avec toutes cette agitation, ce ne fut sans doute pas évident de remarquer un détail inquiétant. L’africain foudroyé par mademoiselle Elitoth s’était relevé. Il dut être relativement peut affectée par la belle décharge qu’on lui avait administré car ce fut d’un geste négligé qu’il épousseta son t-shirt. Puis il eut un rictus mauvais en direction de celle qui avait osé s’en prendre à lui. Pas de doute possible, ce gars là n’était pas humain. Lentement, il s’approcha tout en rechargeant son arme. Il ne passa néanmoins pas à l’offensive immédiatement, préfèrent observer l’action de ses deux collègues.

HRP : les deux nouveaux adversaires ouvrent le feu. Vous pouvez les contrôler dans vos réponses. (Leurs armes sont autrement plus dangereuses que de simples pistolets). Je me réserve le contrôle du mutant. Pour l’instant, il reste en retrait. Amusez-vous bien ]