Quand la techno s'en mêle... [pv. Pixel]

Je ne faisais pas attention à ce qui se passait autour de moi. À vrai dire, je pensais un peu à tout ce qui se passait autour de moi c’est temps-ci, les découvertes merveilleuses, étranges et effrayantes à la fois. Comment le monde avait-il put changer aussi vide dans les deux dernières semaines? Ce n’était pas normal que mon monde explose comme ça puis se reforme n’importe comment. Je détestais être aussi instable. C’est alors que je me fis arrêter par un des professeurs de l’école qui me remit une lettre. Quand je l’ouvris, j’appris que j’allais avoir un cour de mécanique particulier. Oui bon, je veux bien que ça soit l’un de mes pouvoirs le plus important, mais j’aurais préféré être dans un cours régulier et énervé tout le monde avec mes talents incroyables. Meilleure chance la prochaine fois semble-t-il.

Je me dépêche donc pour me rendre parce que le prof devait me chercher depuis un moment et que j’étais déjà presque en retard. J’entrai dans l’immense garage de la place. Des tas de mutants « s’amusaient » à monté ou démonté des moteurs ou essayer de réparé des véhicules. Une chose est certaine, ce n’étais pas des professionnels. Je me dirigeai vers une porte à part menant à une autre pièce ou il y avait de l’équipement un peu plus de pointe. C’était là que se donnaient les cours de mécanique pour les meilleurs élèves. J’entrai et je ne vis qu’une jeune fille avec le professeur Forge, je me dirigeai donc vers lui.

- Bonjour Professeur, il semblerait que vous m’avez demandé de venir vous voir pour un cours, ne me dites pas que je vais enfin avoir le droit de toucher au X-jet?

- Pas encore Lucifel, je te présente Pixel, elle est nouvelle. Je veux que tu vérifies ce qu’elle sait faire. Je reviendrai dans une heure.

Vérifier ce qu’elle sait faire? Mais pourquoi je vérifierais ce qu’elle sait faire? Et puis, dans le genre présentation sommaire c’était assez sommaire. Il ne m’avait même pas présenté moi. Enfin, comme ont dit, nous ne sommes jamais mieux servis que par sois même.

- Pixel, C’est ça? Je m’appelle Lucifel, heureux de te rencontrer. J’ai une compréhension intuitive de la mécanique alors j’imagine que tu as les même pouvoirs que moi si Forge m’a demandé de venir te voir. Personnellement j’ai besoin d’entrer en transe pour utiliser mes pouvoirs est-ce que c’est la même chose pour toi? Enfin ça importe peu, je n’aurais pas besoin de me servir de mes pouvoirs si je dois simplement voir ce que tu sais faire. Bien sûr, si jamais tu ne contrôle pas bien tes pouvoirs ce n’est pas bien grave. Je ne suis pas là pour juger après tout, et je serais un très mauvais juge alors, il serait presque certains que j’exagère tes dons auprès du professeur. Enfin, tu as besoin de quelque chose de particulier avant de commencer?

Invité

Quelques jours déjà s’était écoulé depuis qu’elle avait « croisé » Samuele au Night. Par hasard ? Bien évidemment que non. Elle avait entièrement provoqué cette rencontre, du début jusqu’à la fin. Certes, les évènements l’avait alors dépassé, et elle avait perdu un peu le contrôle de la situation. Et après ? Dès qu’elle avait enfin reçu ses premières tenues en fibres isolantes, elle avait retrouvé le moral. Ses ? Du moins, sa première tenue dirons-nous. Mais qui lui permettrait de porter autre chose que des survêtements empruntés. C’est donc avec une grande joie qu’elle put enfin mettre… Une jupe ? Elle aurait préféré un pantalon, mais bon ; sa couturière faisait comme elle pouvait. Une jupe noire, avec des collants, des bottines caoutchouteuses, un haut de même couleur sans compter les gants. Sinistre ? C’était volontaire. Elle n’avait pas envie de voir de couleur pour l’instant : et puis c’était plus simple comme cela, voilà tout. Elle aurait voulu en profiter d’ailleurs. Aller dans la salle de détente par exemple, et en profiter pour observer les élèves avec son éternel ordinateur en bandoulière. Tant qu’il ne s’agissait que de prendre des notes après tout, elle n’avait pas besoin d’une concentration excessive. Qu’importe s’il s’agissait de détails à priori inutiles. Rien ne devait être négliger et elle pourrait toujours trier cela par la suite.

Hélas pour elle, elle eut le « malheur » de croiser la route d’un professeur ; Forge. Et avant même qu’elle puisse comprendre, elle se retrouva dans ce qui était visiblement le garage de l’institut. Des moteurs, de l’huile… Tout ce qui lui faisais horreur. Elle n’était pas mécano, mais cyberpathe. Ce n’était pas pareil tout de même. Mais il semblait que des cours de mécanique était monnaie courante : jouons le jeu après tout. C’est ainsi qu’il fit appeler un autre élève qui lui servirait de professeur particulier. Un professeur particulier… particulièrement en retard se rendit-elle vite compte. Elle lisait mentalement l’heure de son portable accroché à son épaule, tout en prenant quelques notes sur ce nouvel environnement. Quoiqu’il y avait peu de choses à en dire : endroit salissant, avec des élèves qui luttaient contre des machines. Lutter… du moins dans un sens imaginé. Et puis de toute manière, un jeune homme arrivait en courant. Essoufflé, il adressa quelques mots à Forge, se fit présenter à Pixel, ou plutôt, on lui appris qui elle était. A la suite de quoi, il sortit un énorme discours. Première observation des notes de cette dernière : Lucifel – bavard. Une compréhension intuitive de la mécanique ? Et puis quoi encore ! Elle était une demoiselle, qui n’avait, ô grand jamais, touché une voiture de l’intérieur. Il n’aurai manqué que cela. Histoire de remettre doucement les points sur les i, elle se présenta à son tour :

« Leah Peterson, cyberpathe. Je comprend intuitivement un ordinateur plutôt. Et je n’ai jamais touché à la mécanique… » ajouta-t-elle, lui tendant néanmoins une main gantée.

Une cyberpathe? Oh alors là ça allait être intéressant. Un sourire apparut d’ailleurs sur mes lèvres. La haute technologie plutôt que la petite merde dont ce sert le commun des mortels. Je me demande à quelle vitesse elle pourrait couper mes nouveaux pare-feux de mon ordinateur. Je n’avais jamais eu affaire avec une cyberpathe et déjà, j’étais excité. Je tendis la main et la lui sera fermement, sans vouloir faire mal hein. Je retirai alors le gant que je portais au bras gauche et dévoila ma main de métal.

- Les Firewall qui y sont installé ne sont pas très développé. Peut-être un an plus avancé que ce qui ce fait en ce moment. Je n’ai pas fait d’update dessus depuis quelques temps déjà. Je n’avais jamais rencontré de cyberpathe avant toi alors je n’avais pas eu la chance de tester véritablement mes derniers essais. Ce n’est pas la plus grande de mes forces, je me spécialise surtout dans les membres cybernétiques, mais je ne crois pas être trop mauvais. Bon alors c’est simple, ne joue pas avec mon bras s’il te plait, ça agresserait un peu trop mon cerveau, mais j’aimerais que tu éteignes son système de transmission de donné. Je te laisse deviner comment t’y prendre, tu es cyberpathe alors tu devrais y arriver encore plus facilement que je ne pourrais te le dire. Je ne me rappelle jamais de ce que je crée.

Je levai mes yeux vers Leah, j’adore son prénom, avec toujours le même sourire. Tout mon bras avait été créé autour d’un système d’intelligence artificielle. S’il se développait au fur et à mesure des attaques qui étaient portées contre lui, c’était une version assez âgée et n’évoluait donc que lentement. Le système de transmission de donnée cervicale, le STDC, était le cœur du programme. J’imagine que j’aurais pu le mettre dans un coin moins important de SID II (Système intégré de défense 2) mais cela avait l’avantage de forcer le virus ennemis de traverser beaucoup de sous-programme et permettre à SID de se défendre adéquatement. Voyons voir si mon idée était bonne ou non. Je tendis donc la main vers Leah.

Invité

Il était surtout amusant d’écouter ses explications. Bon, elle-même n’avait jamais encore croisé de cyberpathe, mais néanmoins, savait une chose : ce n’était pas des protections comme des « firewall » qui pourraient la mettre en déroute. Non, son unique faiblesse était tout autre. Elle avait suffisamment expérimenté son propre don pour le savoir : et quelque soit la complexité à priori des programmes, c’était quasi-intuitif, comme s’il lui suffisait de lire dans un livre ouvert. Du moins, ce n’était pas cela qui pourrait la ralentir des masses : certes, s’il avait bien prévu son programme, elle pourrait en avoir pour quelques minutes. Car il semblerait qu’il faisait fausse route sur la véritable nature de son pouvoir. Elle n’était pas un « virus », elle communiquait directement avec le tout. Il s’agissait d’un pouvoir psychique à la base tout de même. Aussi, souriante, elle attrapa la main de ce dernier. Pfeuh. Comme s’il pouvait être un défi pour une cyberpathe de son niveau.

Elle se concentra, donc, comprenant avec exactitude le système de ce bras très particulier auquel il ne lui avait pas échappé un détail. Si on jouait trop avec son bras, il y avait un risque d’agresser son cerveau. Voilà quelque chose qu’il serait intéressant d’exploiter, pensait-elle, faisant mine de passer d’avantage de temps sur le bras en question. De toute manière, elle devait faire quoi ? Eteindre le système de transmission de données ? Bof. La seule « difficulté » était de passer outre plusieurs sous-programmes. Si ce n’était pas difficile en soit, cela demandait malgré tout qu’elle se concentre dessus. Ce ne fut finalement qu’au bout d’à peu près cinq minutes qu’elle lui rendit son bras, lui adressant un large sourire, plein de malice et fierté.

« Voilà… »

Serait-il content au moins ? Oh zut… Elle qui s’était promis de faire comme si elle était plus faible avec ce pouvoir… Et finalement, elle n’avais pas résisté. C’était comme si on lui avait lancé un défi après tout.

Ouais, moi et mes idées brillantes. « Vas-y Alex, demande à cette fille de couper ton STDC et retrouve toi avec ton bras gauche complètement mort et inutile ». Mes ailes d’un bleu clair se percèrent de teintes jaune, presque orangée. J’avais vraiment un don pour faire des conneries. Je sortis un petit tournevis sans rien dire, remontai ma manche, j’ouvrai un clapet et appuyez sur un petit bouton. Le membre siffla un peu, une légère fumée sortis du coude et quatre lumières s’allumèrent d’un vert clair le long de mon avant bras. Les doigts se plièrent ensuite l’un après l’autre très rapidement et je retrouvai le contrôle de mon bras. Comme d’habitude, j’eu une légère migraine, mais rien de bien méchant, qui partirais au bout de quelques minutes.

Je relevai les yeux vers la jeune fille et força un petit sourire. Lentement je reprenais le contrôle de mon énervement envers moi-même et mes ailes revenaient au bleu. Oui, j’étais impressionné, mes derniers tests personnels sur cette version étaient bien moins concluant et me donnait l’impression d’avoir créé le programme parfait, même si je continuais à l’améliorer. Reste plus qu’à savoir si le dernier SID ferait mieux que lui, après tout, je faisais peut-être n’importe quoi. Je fis un mouvement assez large et complexe pour m’assurer que tout soit en place avant de parler.

- Joli, très joli. Si jamais l’idée te plait de tester tes pouvoirs. J’aurais d’autre système de défense à te faire essayer mais là n’est pas encore la question. Quand je suis entré ici, Xavier ma posé toute une série de question pour savoir ma façon de réagir à certaines situations. J’imagine que toi-même tu as rencontrés le professeur et je n’ai pas l’intention de te faire passer un autre test du genre. J’aimerais juste connaître un peu ton pouvoir pour savoir quel genre d’épreuve que je pourrais essayer de te faire passer. Après tout, pour ce que j’en sais, tu as peut-être fait un travail exceptionnel comme cyberpathe comme ça pouvait être un coup tout à fait moyen. Alors, quel genre de cible que tu peux prendre le plus facilement et en combien de temps. Et si jamais c’est sensé être problématique de me le dire ne t’inquiète pas, je ne vais pas le répéter et je peux t’assurer que j’ai ma partie sombre aussi. Alors vas-y.

C’était peut-être beaucoup, mais c’est vrai que je ne connais rien à la cyberpathie. J’ai appris comment fonctionne un tas de pouvoirs quand j’étais le Chasseur mais jamais quelque chose dans ce genre. J’imagine que c’est une chance d’ailleurs. S’il avait fallu que je me retrouve avec un bras désarmé alors que mon seul pouvoir offensif est de tiré sur quelqu’un, j’aurais fait pitié.

Invité

Visiblement, il ne s'attendait que moyennement à ce qu'elle réussise. Elle n'avait pas prévu que ses ailes bleues deviennent jaune-orangé. Sans un mot, il arrangea cela. Bon. Il semblait effectivement être un as en mécanique. Drôle de rencontre finalement : what's happening when the mecanic meet the cyber ? Et visiblement, malgré cela, il semblait ravis. Apparement, il n'avait de cesse que de vouloir améliorer son potentiel, une mentalité qu'elle connaissait bien : elle-même avait été boulimique avec son pouvoir. Elle avait voulu déterminer ses propres limites, jusqu'à être certaine de ne plus pouvoir les repousser. Tout d'un coup, il lui semblait fort sympathique. Certes, en tant qu'infiltrée, elle aurait sans doute dû jouer dès le début la carte de la comédie, faire semblant de ne pas y arriver... Et ainsi lui laisser un énorme point faible. Mais non. C'était plus fort qu'elle, et puis surtout, il pourrait s'avèrer être un adversaire intéressant. N'oublions pas que la principale motivation de Leah était avant tout le jeu : quoi de mieux pour pimenter le jeu qu'un redoutable adversaire qui serait de taille ?

"Ma foi... Si tu jures de ne pas le répéter... " commença-t-elle à répondre, lui tournant autour d'un pas calme et lent, avec de s'arrêter à côté de lui. "Mon pouvoir... a deux limites. Premièrement... " énonca-t-elle, sur ses doigts. "La surcharge... Enfin comment t'expliquer... La seule difficulté sur ton système était le nombre de sous-programmes. Plus il y en a ... et plus cela recquiert un minimum de concentration on va dire. Et plus je dois me concentrer, plus je risque de "planter" comme les ordinateurs. Deuxièmement... "continua-t-elle à énumerer, "il existe quelque chose qui peut me bloquer tout net. Enfin... Chez moi, ça bloque tout mes pouvoirs... Après, je ne sais pas pour les autres cyberpathe" avoua-t-elle.

Car après tout, sa cyberpathie n'était probablement d'origine pyschique... Puisqu'une simple cage de Faraday était capable de la bloquer. Avec en plus sa peau électrique, il n'était pas sorcier de se dire que les deux pouvoirs étaient sans aucun doute beaucoup plus lié qu'on ne pourrait le croire. Du moins, il ignorait pour sa peau, et elle n'avait pas encore dévoilé sa principale faiblesse : à lui de cogiter un peu et de réviser ses cours de physique...

Il existe une norme dans mon travail que j’ai fini par comprendre et à amadouer. Chaque création doit passer un certains nombres de stade avant d’être véritablement ce que je désire. Les matériaux à assembler, la miniaturisation qui peut parfois être dépassé, le choix de la forme, l’assemblement final et le test. Tout cela pour chaque phase d’augmentation voulue et parfois je bloque à une étape et je dois recommencer du début. Les systèmes électroniques étaient totalement différents. Faire des firewalls c’était montré particulièrement difficile car cela répondait à un tout autre type de fonctionnement. Je croyais avoir été assez doué pour cela mais là, je n’en suis pas sur. En faites, c’est de leurs utilités dont je ne suis pas certain.

Selon mes connaissances, les pares feux devaient être pris en compte comme des sous-programmes qui bloquaient la pensée de Leah et l’amènerait à ce qu’elle avait appelé : La surcharge. Mais est-ce que la taille et la résistance de ces programmes avaient une influence sur la concentration de Pixel? Je n’en savais absolument rien. En faites, c’était comme si je faisais face à un immense brouillard opaque. Je sais qu’il y a quelques choses devant moi mais je ne sais pas ce qui s’y trouve. Je m’en sens tellement près et tellement éloigné à la fois de la connaissance que je cherche. Après tout, je pourrais le demander à Leah mais j’ai cette fâcheuse impression qu’elle va tourner autour du pot sans jamais me dire ce que je veux et ça m’énerve et m’intrigue en même temps.

- Une chose qui peut te stopper net. Ça y est, je commence à être intéressé. Je sais que ce que je te demande c’est de me dire comment neutraliser complètement ton pouvoir mais, j’aimerais vraiment savoir ce que c’est. Ce n’est pas une nécessité absolue mais de le savoir me permettrait de comprendre un peu mieux tes pouvoirs et plus je les comprends, mieux je peux les analyser. Une autre chose aussi. Les firewalls sont des programmes alors en soit, j’imagine qu’ils ralentissent tes pouvoirs mais, certains sont-ils plus dure à traverser que d’autre et pourquoi?

Bon à vrai dire je savais déjà pas mal ce que j’avais l’intention de dire à Forge. Elle m’impressionnait, un peu trop même. J’imagine que c’est un simple partis pris car je la vois comme possédant un pouvoir complémentaire au miens et donc d’autant plus intéressante. Peut-importe, le fait est que je l’aime bien. Quoi que compter sur ses doigts, sa fait un peu enfantin…

Invité

A dire vrai, elle devenait de plus en plus perplexe sur sa propre mutation. Si elle connaissait sa faiblesse depuis longtemps, elle n'était plus autant certaine de savoir comment fonctionnait son don ; et ce qui pourrait véritablement être embêtant pour elle. Bien entendu, l'allusion à une faiblesse qui pourrait la neutraliser notamment avait éveillé son intérêt. Elle ne pouvait pas lui en vouloir ; après tout, elle venait d'éteindre son bras. Il lui posa des questions, cherchant à satisfaire sa curiosité. Las, elle ne savait comment répondre sans trop en dévoiler. Elle n'hésitait que trop déjà, à lui confier sa plus grande crainte, de peur justement qu'il n'aille le répéter à un professeur. Rien à voir avec sa mission : aimeriez-vous, vous, que le monde entier sache vos phobies ? Bien sûr que non.

"Je ne sais pas...Pour les programmes. Je veux dire, je le fais un peu comme ça, sans y réflechir vraiment. C'est vraiment instinctif pour moi. C'est surtout le nombre qu'il me gêne en général je crois... Si tu ouvres plus de deux cents fenêtres sur un ordinateur, même si c'est des fenêtres vides, l'ordinateur ramera, tu vois ce que je veux dire ?"

Finalement, elle devait vraiment ressembler à un ordinateur elle-même. Un ordinateur peut planter en cas de manque de mémoire, et c'était semblable pour son esprit. Elle avait une limite, et hélas, elle ne pouvait en changer.

"Et toi ? Quelles sont tes limites ? Et ton bras, c'est quoi en fait ?" le questionna-t-elle soudainement.

Après tout, elle parlait beaucoup d'elle-même, mais qu'en était-il de lui ? Car jusqu'ici, il n'avait pas expliqué grand chose, mis à part les firewalls qu'il avait developpé pour son bras. Un peu maigre non ?

"Si je te disais ma faiblesse, tu irais le répéter ?" grimaca-t-elle, hésitant encore à répondre à cette question.

Donc, la complexité des programmes n’a pas vraiment d’effet. C’est une bonne chose à savoir pour combattre les effets des cyberpathe. C’est quand même bien que j’aie développé la complexité pour contrer les virus mais il va falloir que je test de nouveaux types de programme si je veux vraiment pouvoir me défendre contre n’importe qu’elle attaque. Avant que je passe à la phase deux de mes idées. Je crois que je commence à comprendre le sens de ce pouvoir. Ou au moins en apparence, ce qui est pas mal mais assez loin d’être génial. Sauf que si je continue à en apprendre à cette vitesse et qu’elle me dévoile sa faiblesse, alors je pourrai peut-être un jour le comprendre parfaitement.

Puis elle me bombarda de question. Un instant, je sentis me mettre sur la défensive. Je me demandais ce qu’elle pouvait bien me vouloir à poser toutes ces questions. Puis je réalisai que c’était tout naturel. Je lui demandais de me dévoiler des tas de trucs qu’elle voulait peut-être bien gardé pour elle-même et moi je ne lui donnais rien du tout. Au fond, je peux la comprendre. Je me détendis à nouveau très rapidement, c’est à peine si une pointe de jaune fit une apparition fantomatique dans mes ailes. Je pris une bonne inspiration en regardants Leah dans les yeux et je me lançai.

- Bon, si tu n’y vois pas d’inconvénient je vais sauter quelques détails mais je veux bien te donner une ou deux infos. Je ne connais pas mes limites précisément. Je sais que pour créer quelque chose je dois avoir déjà étudié cette matière. Mon cerveau fait les liens entre les diverses théories et pratiques et les combinent pour créer de nouvelles versions plus avancées. Donc plus je connais de chose, plus je peux performer. Soyons clair, je ne suis pas un géni. Tout me vient de ma transe. Je ne suis pas en temps normal un élève assidus ce qui fait que je développe trop lentement mon pouvoir mais être dans un école à cela de bon que je peux y trouver des sources d’informations intéressante. Je ne suis toutefois pas entrer en transe depuis un moment alors je ne sais pas à quel point j’ai progressé.

J’ai créé mon bras j’avais 17 ans parce qu’on me l’a coupé, et contre mon gré je tiens à spécifier. J’avais besoin d’une arme pour abattre ces fous pro-mutant et je me suis servi de cette attaque sur moi pour me faire devenir plus fort. J’ai une capacité de préhension beaucoup plus élevé ainsi de ma main gauche mais je n’ai pas tellement plus de force puisque ça demanderait aux autres os de mon corps trop d’effort et ça serait très dangereux. Ma batterie dure en moyenne deux semaines et si j’ai quelques améliorations en réserve, je garde généralement la version que je porte en ce moment qui crée un voltage assez élevé pour troublé très désagréablement un humain normal.

En ce qui concerne ta faiblesse, s’il y a une chose sur quoi tu peux me faire confiance à 100%, c’est bien le fait que je ne la dirai jamais à qui que ce soit. Je sais à quel point il peut-être énervant que ces faiblesses soient connues, une des miennes étant relativement aisée à connaître en plain combat si on m’observe quelques temps. Crois moi, je comprends que ça te déplaise que je te demande de me la dire et je comprendrais si jamais tu refuses de me la dire. En échange, je pourrais peut-être te dire précisément la mienne. À partir de ça, ce sera à nous de nous faire mutuellement confiance et de se défendre. Qu’en dis-tu?

Bon, j’allais un peu loin. Je n’aime pas du tout l’idée de lui raconter les détails des couleurs de mes ailes ou le fait que je n’ai aucun pouvoir offensif mais n’empêche qu’elle allait faire à peu près la même chose si elle acceptait le marcher. J’espérais même un instant qu’elle dirait non mais une autre partie de moi me faisait remarquer que si je connaissais sa faiblesse, je connaissait surement celle de tous les autres par le fait même et je pourrais peut-être en créer une version miniaturisée dans mon bras et dans le reste que j’allais faire.

Invité

Visiblement, il était très interessée par ce qu'était capable de faire la jeune Pixel. Et la faiblesse de cette dernière semblait être la pièce manquante du puzzle pour lui. Et cela la pertubait. D'un côté, elle était flattée. Après tout, même si ce n'était que pour son pouvoir, il s'interessait à elle pour l'instant, la bombardant de questions et cherchant à comprendre la mutation de cette dernière. D'un autre côté, elle le comprenait un peu. Après tout, elle-même avait abusé de son pouvoir jusqu'à en prendre un sacré coup, mais elle restait néanmoins relativement curieuse. D'ailleurs, que faisait-elle ici actuellement ? Se renseigner sur les autres, n'était-ce pas de la curiosité ? Ils étaient tout les deux curieux, voilà tout. Et pour une fois, on lui trouvait pas d'intérêt uniquement parce qu'elle était une ancienne confrériste, ou parce qu'elle prenait généralement soin d'éviter tout contact physique. Malgré tout, dire que lorsqu'il la regarda dans les yeux pour lui répondre ne lui fit rien serait un mensonge.

Tiens, il ne connaissait pas encore ses limites ? Normal qu'il soit si curieux alors... Elle-même, n'avait eu de cesse qu'en trouvant les siennes. Jusqu'où pouvait-elle aller ? C'est ce qu'elle avait absolument cherché, nuit et jour, pendant des années. Puis il lui expliqua son pouvoir : un pouvoir intéressant en réalité. En somme, une compréhension intuitive de la mécanique. Voilà quelque chose qui pouvait parfaitement se combiner avec sa mutation à elle, n'est-ce pas ? Elle frissonna lorsqu'il raconta la perte de son bras. Comme cela avait dû douleureux.... Et s'interrogea. Ce bras pouvait-il donc supporter le voltage générée par sa peau, à elle ? Puis, il tenta de la rassurer. Le marché était équitable. Elle lui disait, et il lui disait à son tour.

"Et ce bras... Il résiste aux chocs électriques donc...?" interrogea-t-elle timidement. "Enfin juste ce bras ou toi...?"

Et maintenant ? On se dévoile ? Mais comment expliquer ça ? Elle hésita, réflechissant à la manière de développer tout ceci. Surtout qu'à présent, ce n'était plus seulement une faiblesse "juste comme ça". Il y avait un lien avec ses pouvoirs, un lien qu'elle devinait tout en s'y refusant à moitié. Elle voulait savoir bien entendu... Mais le savoir signifierait que certaines choses qu'elle avait cru était alors fausses. Quoi de plus humain comme réaction ?

"En fait.... " commença-t-elle, inspirant un bon coup, "ma cyberpathie n'est pas d'origine psychique. On pourrait même dire qu'elle a un lien avec ma peau j'imagine.... En fait, ma peau génére en permanence de l'électricité... Et la seule chose qui puisse me bloquer totalement, c'est une cage de Faraday. Tu connais ?" demanda-t-elle timidement, mais néanmoins un peu gênée de l'avoir enfin dit.

Je me demandais bien ou elle voulait en venir lorsqu’elle me demanda si mon bras pouvait résister aux électro chocs. D’une certaine façon c’était le cas, grâce à l’absorption de l’énergie électrique de mes batteries mais elles avaient quand même une limite. Après tout, si elles étaient trop chargées, elles finiraient par laisser l’électricité dans mon corps. Puis elle m’avoua que son pouvoir n’était pas vraiment d’origine psychique mais électrique. Sa peau déployait ainsi de l’électricité continuellement, ce qui ne doit pas être toujours joyeux. De ne pouvoir toucher qui que ce soit sans l’électrocuté, ce devait être assez gênant.

N’empêche, ça me donnait une autre information très intéressante. Cela voulait dire que théoriquement, si l’électricité ne pouvait pas affecter l’ordinateur de l’extérieur, alors elle ne pouvait pas s’y attaquer. Enfin, à moins qu’il ait une connexion wifi ou quelque chose de ce genre. Très intéressant. Puis elle me parla de la « Cage de Faraday ». J’avais une base dans le domaine, mais alors vraiment une base. Je savais que ça protégeais de l’électricité et de l’électromagnétisme mais je n’avais pas la moindre idée de comment cela pouvait fonctionner. Je n’y avais jusqu’alors pas porté attention mais maintenant, j’avais bien envie de m’informer sur le sujet.

- La cage de Faraday. Je connais son existence sans connaître ses capacités exactes à vrai dire. Ni son fonctionnement d’ailleurs. Donc si je comprends bien, ton pouvoir n’est utile que si tu peux rejoindre ton but avec l’électricité que tu dégages. Intéressant, très intéressant. Maintenant je comprends pourquoi tu te demandais si mon bras m’empêchait de recevoir un choc électrique. Oui c’est bien le cas. Je me suis assuré qu’un choc électrique soit absorbé par mes batteries pour se remplir d’énergie. Bien sur, si elles sont pleines, le choc pourrait m’atteindre. C’est pour sa que je prends des batteries usagées lorsque je me mets en position de danger. Quoi que là, je n’aie juste pas changé mes batteries depuis plus d’une semaine, je dois encore en avoir pour un ou deux jours à peine. Il va falloir que je les change ce soir.

Bon, j’imagine que pour être juste je dois te dire ce qui m’est le plus problématique à mon tour. Premièrement, ma transe. Elle bloque toutes mes connaissances extérieures. Le temps, la faim, la chaleur tout. Le seul moyen de me sortir de là, c’est de prononcer mon nom, et assez fort de surcroît. Du coup, je pourrais mourir de faim ou de soif si personne ne prenait le temps de me réveiller au bout d’un certains moment. Deuxièmement, mes ailes. Elles changent de couleur au rythme de mes émotions. Quelqu’un d’attentif peut donc savoir dans quel état je me trouve presque n’importe quand. En général j’arrive à les tenir au blanc ou à la limite au bleu mais quand une émotion me submerge, je perds le contrôle.

Bah voilà, je l’avais dit. C’était gênant, c’était insultant, mais je l’avais dit. À partir de maintenant, je devais espérer que je pourrais lui faire confiance. Ce que je faisais rarement d’ailleurs. Les derniers en qui j’avais vraiment cru devaient être rendus de l’autre côté du continent, ou même du globe si sa se trouve. J’imagine qu’une partie de moi réquisitionnait cette présence réconfortante qu’est celle d’un ami. Enfin, un ami, disons un, ou plutôt une, confidente partielle. Partielle, parce que je ne me mettrais pas à lui parler des missions de mon petit quatuor adoré. Je doute que je ne fasse confiance à qui que ce soit suffisamment pour lui parler de tout ça un jour.

Invité

S'il dû s'interroger lorsqu'elle lui demanda ce que pouvait supporter son bras, en terme d'électricité, il eut rapidement l'information qui lui permit de comprendre. Une peau qu'elle appréciait moyennement. Certes, cela pouvait être pratique en combat. Mais pour une relation, avec une autre personne, c'était bien différent. Elle fut particulièrement gênée de faire mention de Faraday. Vraiment. Jusqu'ici en réalité, elle ne l'avait jamais dit. A personne. Et elle ignorait elle-même comment cela fonctionnait. Elle se sentait idiote. Elle ne s'était jamais renseigné .... Quelle imbécile. Néanmoins, elle fut interessé par la partie sur son bras. Ainsi, il pouvait y avoir surchauffe ? Si jamais elle remplissait les batteries de ce dernier et.... Mais non ! A quoi elle pensait ? Elle ne prévoyait tout de même de ce battre un jour contre lui ? A y réflechir, probablement pas. Elle se sentait des atomes crochus avec lui. Stupide ? Sans doute. Mais à y penser, elle préferait sans doute fuir le combat contre lui. Perdue dans ses pensées, elle ne songeait d'ailleurs même plus à prendre des notes sur son ordinateur. A quoi bon ? Espionne, oui.... Mais tout de même. Une promesse était une promesse. Elle n'était pas cruelle à ce point, et gardait malgré elle des sentiments bien humains. Et puis, elle n'avait pas tout compris sur la transe de ce dernier, et préfera ne pas insister.

"Oui voilà... Une cage de Faraday...." répeta-t-elle, confuse. "Mais me demande pas avec précisions en quoi c'est fait et tout ça.... Je sais juste que ça me bloque."

Rêveuse ? Oui. Il y avait bien longtemps qu'elle n'avait pas été dans cet état tiens. Elle se sentait... Un peu sur un petit nuage. Pour une fois, elle avait une discussion qui était plus intéressante que des questions sur qui elle était, ou les pourquoi de sa démission à la Confrérie. Autour d'eux, les élèves continuaient leurs activités, mais prise par la conversation, elle ne les voyait même plus.

"Quelle est la suite du programme ? " demanda-t-elle tout aussi timidement que tantôt.

Bon, au moins je n’ai pas à me prendre pour un idiot trop attardé. Elle aussi n’a pas la moindre idée du fonctionnement de ce bidule. Mais je dois vraiment me renseigner sur le sujet. Je dirais même que je dois faire cela dès maintenant. Je regarde ma montre. Sa fait déjà un moment qu’on est là à discuter et j’ai cours bientôt. La suite du programme? Rien pour aujourd’hui j’imagine. Mais j’aime bien cette fille. Je crois même qu’elle me redonne envie de jouer avec mon pouvoir plus que je ne l’avais fait depuis quelques… semaines. Des semaines déjà? Vraiment? Le temps passe trop vite parfois. Les souvenirs eux, restent souvent beaucoup trop en place.

- Je crains que pour aujourd’hui sa va être pas mal tout. Mais j’ai adoré cette rencontre. Je dois aller voir Forge pour lui parler, comme tu dois te l’imaginer. J’ai une idée. Je crois que j’aimerais tenter un ou deux petit truc avec toi si le cœur t’en dit. Je suis plutôt occupé aujourd’hui et demain mais si on se rencontrait Mercredi à, disons, 11 heure, ont pourrait peut-être faire un ou deux trucs sympa. Si tu veux tu viens me rejoindre dans ma chambre. Mes colocataire partent tous assez tôt alors on va être tranquille. D’ici là je vais me renseigner sur un ou deux trucs. Entre autre sur cette cage de Faraday. Je t’en toucherai un ou deux mots pour tenter de comprendre ce qui influence ton pouvoir. Bon, je te laisse, à bientôt.

Terminant ma phrase sur un petit clin d’œil, je me dirigeai vers le local ou Forge faisait ces trucs. Je m’approchai vers lui et j’attendis qu’il accepte de bien vouloir me parler. Je sais comment ça peut-être énervant lorsque l’on arrive à construire des trucs magnifique et que quelqu’un vient nous interrompre abruptement. Bon là ça n’avais l’air de rien du tout, mais qui étais-je pour dire quoi que ce soit? Finalement il releva la tête et je lu dans son regarde qu’il voulait que je lui dise ce que j’avais.

- Oui alors j’ai parlé d’un peu de tout et de rien avec Pixel. Une jeune fille très sympathique. Elle m’a expliqué que son pouvoir de cyberpathie passais principalement par un flux électrique et non pas par psychisme. J’ai été impressionné par ces talents. Elle a stoppé le fonctionnement de mon bras à une vitesse assez intéressante. Je ne sais pas si elle a vraiment fait preuve d’un talent particulier mais j’ai trouver cela très intéressant quand même.

- Et ces faiblesses.

- Je n’ai rien noté de particulier à vrai dire. Je ne suis pas un professionnel dans le domaine. Mais j’ai l’impression que la complexité des programmes n’a que peu d’influence sur son pouvoir. Le nombre est surtout le problème.

- Très bien Lucifel, merci beaucoup. Tuy peux y aller.

- Très bien monsieur.

Pourquoi j’avais tant menti? Je n’en sais trop rien. De la méfiance sûrement. Après tout. Ils devaient bien savoir la capacité des de leurs élèves s’ils avaient à les arrêtés. Que ce soit parce qu’ils sont pris d’une folie passagère ou qu’ils décident de rejoindre la confrérie. Enfin peut-importe. Je faisais confiance à Leah car elle m’avait fait confiance et c’était tout naturel. Une chose est certaine. Personne ne saura jamais rien sur les cages de Faraday.

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