[LIBRE] - Qu'il est bon (?) de revenir...

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Pendant près d'un an, Grégoire avait dû délaisser ses activités au sein de la Confrérie pour porter plus d'attention aux affaires familiales évoluant dans l'ombre en France. Les comtes et comtesses de Foix avait subit la colère du Comte, en voulant l'empêcher de récupérer son héritage de par la loi : le château et le domaine comtal de Foix.
Pendant plusieurs mois, il s'était battu (dans tous les sens du terme), pour obtenir ce qui lui revenait de droit. Légalement parlant, ce fut facile : sa carrière internationale de chanteur d'opéra reconnu l'ayant aidé à amasser une coquette somme, engagés de très bons avocats avait été simple, et les procès qui suivirent furent gagnés d'avance.
Mais sur le plan familial, au sein même de la ligné des comtes et comtesses de Foix, le combat avait tourné à l'effusion de sang. Plusieurs de ses cousins avaient tenté de l'assassiner, mais en vain. Requiem était resté des plus prudent, et il avait bien eu raison.
Regrettait-il ses choix désormais ? Pas le moins du monde ! Il avait usé et abusé de son pouvoir pour venir à bout de ses obstacles familiaux, et ainsi ne restait-il plus que lui comme descendant de la lignée de Foix.
Les princesses Esclarmonde devaient se retourner dans leurs tombes ! Grégoire avait décimé sa propre famille, pour obtenir la place qu'il avait tant désiré. Maintenant, il pourrait s'occuper des affaires du château comtal depuis la Confrérie.

Il poussa la porte d'entrée du grand hall, et pénétra dans l'enceinte. Comme d'habitude (?), à première vue cela semblait désert. Un sentiment de confiance l'envahit, mais également de dégoût et de rancœur. A l'époque, il avait obtenu l'aval de Magnéto pour mener à bien sa mission, et même récupéré l'aide de plusieurs confréristes prêts à œuvrer pour lui.
*LES TRAITRES !!* pensa-t-il.
Aucun d'entre eux n'étaient venu l'aider, et Magnéto semblait avoir oublié les objectifs premiers de cette mission en France : mais il avait tout fait de lui-même, et désormais, le château comtal de Foix était un "refuge" pour les mutants européens désireux de se ranger derrière la bannière de la Confrérie.

Il allait donc devoir reprendre les affaires depuis le début ici, après plus de dix mois de changement. Mais cela signifiait aussi que de nouveaux apprentis s'étaient installés ici, et qu'il pourrait ) nouveau "recruter" pour ses desseins personnels. Mais également regagner la confiance de Magnéto et de ses sous-fifres... Pyro... Dents-de-sabre... Mystique... Traitres qu'ils avaient été !

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-ATCHOUM !!!

L’éternuement avait retenti, sonore, dans tout le couloir. Aussitôt, un long jet de flamme vint lécher les murs et les dalles, recouvrant tout d’une couche noire. Aussitôt, un soupire fatigué se fit entendre bientôt suivit d’un reniflement pas vraiment discret. Par chance, il ne s’agissait que d’un couloir et il n’y avait absolument rien de précieux, donc il n’avait pas à se plaindre. Seulement… Seulement, cela faisait presque deux semaines qu’il se coltinait ce satané rhume et cela n’avait pas l’air de passer… Il faut dire que cela faisait aussi deux semaines qu’il ne dormait plus. Du moins, plus dans un lit ! Il se contentait de somnoler dans un coin isolé de la Confrérie mais cela se ressentait sur son humeur et sa santé. Il avait presque une tête de mort-vivant avec ses grandes cernes sous les yeux, même si elles étaient cachées par ses lunettes de soleil, et son teint blafard, visiblement maladif. Hé oui, lorsqu’il était malade, il l’était à fond…

Tyson, deux écharpes enroulées autour de son cou, déambulait sans but dans la Confrérie, une bouteille d’eau glacée dans une main et un paquet de chamallows déjà bien entamé dans l’autre. D’ailleurs, il en avait un bien brûlé dans la main, seule chose qu’il arrivait à faire avec son rhume. Oui, même malade à en crever, même avec 40° de fièvre (en même temps, avec Drake, il a une température un poil supérieur à la normale), il pensait à manger ses bonbons. Il était conseillé de manger des sucres lents, il le savait parfaitement, mais il préférait les sucres rapides : meilleurs à avaler et, de toute façon, il en mangeait constamment donc cela faisait le même effet que les sucres lents.

L’adolescent réfléchissait. À quoi ? À Drake… Ce satané dragon était incroyablement présent lorsqu’il était malade, et un accident était si vite arrivé… En même temps, il n’allait pas s’en plaindre car, au moins, il n’était pas tout seul, même si dire qu’un dragon au mental d’acier et au caractère très affirmé était un excellent interlocuteur semblait assez exagéré… Non, pas semblait, c’était exagéré ! Mais il devait bien avouer que le reptile réussissait à le faire rire en lui communiquant quelques images assez… Spéciales. Comme celle d’un New York complètement ravagé par les flammes avec un tas d’humains à genoux devant un grand dragon rouge, c’est à dire lui. Non, Tyson ne comptait pas réduire les humains en esclavage mais voir son « colocataire » lui transmettre de telles images, de telles pensées, l’amusait.

Le jeune mutant arriva dans le hall de la Confrérie, naturellement désert à cette heure. Comme toujours, tout le monde était en train de s’entraîner et, de toute façon, il n’y avait pas beaucoup de personnes qui passaient leur temps à la Confrérie. Quoique… Pour une fois, il y avait bien quelqu’un dans le hall. Un homme d’un certain âge, dont il ne tenta même pas de deviner le nombre d’années. S’il commençait à entrer dans ce domaine, il risquait de s’amuser à faire toutes les suppositions possibles jusqu’à trouver l’âge exact, et ce serait très embarrassant… Plus pour le vieil homme que pour lui d’ailleurs, même s’il se doutait que ce n’était pas parce qu’il avait un certain âge qu’il ne répliquerait rien…

Il allait donc l’ignorer lorsqu’il sentit qu’une catastrophe allait se produire. Sur le coup, il se demanda ce qu’il pouvait bien arriver jusqu’à ce qu’il sente son nez commencer à le picoter. Tout se passa alors très vite. Un éternuement sonore se fit entendre et, avant que le jeune homme ne comprenne quoi que ce soit, la cape du vieil homme prit feu. Mince, il s’était approché trop près et son jet de flamme avait atteint les 5m maximums ! Réagissant au quart de tour, bien que plus lent à cause de sa forte fièvre, il déboucha sa bouteille et jeta son contenu sur le départ de feu. Bon, le vieil homme était trempé mais, au moins, cela n’avait pas dégénéré… Il se sentit rougir jusqu’aux oreilles et, sans oser regarder le vieil homme, prit la parole…

-… Excusez-moi… Je... Je ne pensais pas que j’étais trop près…

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