La chance tourne enfin...(PV Vermine)[TERMINER]

Dernière édition par Evelyn Cassidy le Ven 3 Sep 2010 - 2:13, édité 1 fois

Evelyn se réveilla en sursaut. Encore se rêve. Ce maudit et incessant rêve. Cela faisait plus de 3 semaines que ce cauchemar la tourmentait. Toujours et encore la même chose. C'était à propos de Shawn. Son chewi qui avait été enlevé par la confrérie et qui, malheureusement, était encore retenu prisonnier. L'institut ne semblait pas vouloir se bouger pour intervenir. Pourtant, Evy avait averti la team Alpha comme lui avait spécifier Shawn. Dans le lot, il y avait Scott. Ah, ce cher voyeur de Scott. Leur rencontre fut fugace. Alors qu'Evy était sous la douche, il en avait profiter pour la reluquer un peu tandis qu'elle se séchait. Mais bon, après cela, la jeune femme avait pu ce rincer l'œil sur son outillage de rubis, ce qui devenait match nul en quelque sorte. Scott était en effet un colosse de rubis et, oui, tout son corps était en rubis comme certains semblaient en douter, Evelyn avait bien vu que les résultats de sa mutation avait fait leurs œuvres. Elle ne serait même pas surprise si on lui disait qu'il avait aussi des organes de rubis. Enfin bref, passons sur ce moment cocasse et revenons-en au présent. Alors donc, Evelyn s'assit sur le bord du lit en se passant une main sur le visage. De légères cernes ornaient le bas de ses yeux, résultat de peu d'heures de sommeil. Les cheveux emmèlés et la mine basse, la mutante blonde s'étira un peu avant de se lever. Elle portait une chemise à carreaux rouges et verts, typique du style bucheron. En fait, c'était l'une de cette que Shawn avait laisser dans sa chambre après être parti en trombe pour ne pas se faire pincer par les surveillantes de l'institut.

À présent, la jeune femme avait choisit de prendre une chambre dans un motel près de son lieu de travail. L'institut la rendait malade à présent. Il lui faisait bien trop penser à Shawn. Surtout la cuisine, là où ils s'étaient rencontrer. Elle revoyait le mutant charmeur assit au comptoir en face du frigo, demander à Evy une canette de soda en pensant s'adresser à un certain Links, s'étonner de voir une jeune femme blonde en chemise de nuit et les cheveux en bataille lui faire la conversation à cette heure du matin. Mais il avait un défaut; il aimait charmer. Même trop vu le pouvoir qu'il avait. Cela lui avait même attirer les foudres d'une des élèves mais qui ne lui avait jamais rendu la monnaie de sa pièce en fin de compte. Il manquait à Evelyn. Terriblement. Sa présence se faisait lourdement sentir dans la petite chambre commune de la mutante. C'est donc pour cela qu'elle avait déménager temporairement. Elle ne supportait pas de dormir seule sans les bras protecteur de son amoureux autour d'elle. Elle ne supportait pas non plus de ne plus entendre les blagues oh combien foireuses de Shawn mais qui lui redonnait le moral après une mauvaise journée au boulot. Un simple "Et paf le chien" de ce mutant arrivait à faire rigoler la jeune femme et à la rendre heureuse. Mais voilà, à présent, il était disparu depuis presque 1 moi. C'était insupportable pour Evelyn, voila aussi pourquoi elle s'était si rapidement prise d'affection pour Vermine, le garçon-rat. Il y à 2-3 jours, la mutante l'avait vu ranger des bouquins dans une librairie du coin et elle avait été surprise de cela. Avait-il trouver un travail malgré son apparence? Ce devait probablement être un mutant qui gérait le magasin car un humain n'aurait pu supporter la vue de ce mutant mi-humain mi-rat bien longtemps. Une bouffée de joie et de réconfort avait alors Evelyn et elle avait eue une idée suite à cela. Elle allait lui rendre visite prochainement et l'encourager dans sa démarche de s'intégrer à la société. Ce qu'aujourd'hui elle allait faire.

La mutante alla à la minuscule salle de bains de sa chambre, y prit une douche rapide en se lavant les cheveux, se sécha, fit sa toilette en vitesse mais avec dextérité puis sortit de la salle de bains. En sous-vêtements devant le lit, elle regarda l'heure; 10h24. Parfait. La blonde sortit un ou deux ensembles de sa valise puis les jeta sur le lit. Quoi mettre aujourd'hui? Elle ouvrit la télévision avec sa télécommande, regarda la météo puis reporta son attention sur les deux ensembles qu'elle avait choisit. Finalement, elle farfouilla encore dans sa valise et en sortit un haut dans les tons de verts frais et rafraichissants, une paire de jeans ¾, des sandales blanches avec petits talons en lierre et finalement quelques bracelets, boucles d'oreilles et un collier en bois et perles accompagnés d'un joli petit bandeau blanc que la mutante posa sur sa tête en repoussant ses cheveux derrière ses oreilles. Il ferait chaud aujourd'hui, une belle journée de Mai où tout le monde en profiterait pour aller dehors et se dégourdir les pattes. Evelyn mit les boucles d'oreilles rondes en bois, passa les larges bracelets de bois et de perles colorées à son poignet droit puis mit sa montre à sangle verte au poignet gauche. Fin prête, elle enfila ses lunettes de soleil puis sortit de sa chambre.

(Donc je te laisse commencer un peu avant l'arriver de mon perso ^^)

-Le roman de Renard… A « R »… Où ils sont déjà les « R »… ha, ici.

Et oui, il y a des règles dans le classement alphabétique. L’une d’elles stipule que les pronoms personnels ne comptent pas en début de titre. Ainsi, « Le roman de Renard » ne va pas dans les « L » mais dans les « R ». Ces règles, Ernest était allé les chercher sur Internet afin d’ordonner la librairie de monsieur Hopes correctement. Il devait le faire car, horrifié par le désordre du gérant, il s’était engagé à le faire. Depuis que Daniel était partit en voyage, il y a de cela quelques jours, le jeune mutant était en charge de tenir le petit commerce. Cette mission, il la prenait très au sérieux. C’était une responsabilité, il ne devait pas décevoir son ami.

Le classement avait débuté dès le premier jour et il était loin, très loin d’être terminé. Non, Vermine n’était pas lent. Seulement, une fois sur deux, sa curiosité le poussait à lire des passages des ouvrages qu’il était en train de ranger. Ces passages représentaient souvent un chapitre entier… voir le livre entier. Evidement, à ce rythme, il lui faudrait un an pour achever son travail. Mais bon, comment résister aussi au charme de tires accrocheurs ? Et puis, lire était tellement plus plaisant que de classer. N’empêche, un travail était un travail, il fallait l’achever, l’enfant-rat en était conscient. Aussi, depuis peu, il avait prit des résolutions. La lecture viendrait désormais après sa tâche. C’est donc d’un pas décidé qu’il alla au rayonnage des « R » et commença à chercher où placer le livre.

-Roman de Renard… R… O… Heu… il va là.

Parfait ! Un de moins. N’en restait plus que plusieurs centaines. Vermine recula, mais son regard restait accroché sur « Le roman de Renard ». Il parlait de quoi ce livre ? Qui était Renard ? Sans doute quelqu’un de rusé, de fourbe peut-être. Le garçon secoua la tête en signe de négation.

-Non, plus de lecture.

Oui, il fallait être sérieux. Plus facile à dire qu’à faire. Le livre était là, il n’avait qu’à tendre la main pour le reprendre. Seul obstacle : ses résolutions.

-Monsieur Hopes sera fier de moi quand j’aurais tout rangé, fit-il pour chasser de sa tête l’insidieuse tentation.

Notez au passage que Vermine parlait tout seul et pas qu’un peu. Ce n’était là qu’une de ses nombreuses particularités. Il n’était donc plus à ça près. La plupart des clients, en le voyant, oubliaient de toute façon ce qu’il disait pour ne se focaliser que sur son apparence. Heureusement que Vermine était présentable, sinon qu’est-ce que c’aurait été ? Avec sa chemise blanche, son veston bleu-marine et son ample pantalon noir, il pouvait presque être qualifié de mignon. Bon, d’accord, depuis qu’il avait vu monsieur Hopes juste avant son départ, il n’avait pas reprit un seul bain et il commençait vraiment à sentir le fauve. Un comble pour un rat. Enfin… il ne fallait quand même pas trop lui en demander. Ernest se détourna de l’étagère et, d’un geste vif, reprit quand même Le roman de Renard.

-C’est pas possible, j’suis en train d’exagérer… dit-il avec un zeste de culpabilité dans la voix.

Cette ultime tentative ne l’empêcha pas de s’assoir dans un coin et d’ouvrir le livre pour commencer à lire. Il avait été vaincu par sa passion. Ses belles résolutions avaient volé en éclats.

Il était à présent un peu moins de 11h15. Evelyn sourit à l'homme qui passa près d'elle. Elle était d'humeur radieuse malgré son cauchemar et ses mauvais souvenirs. Elle allait revoir Ernest et se demandait si il serait toujours habillé comme la dernière fois qu'elle l'avait vu. Bien-sur, pour sa petite taille, il ne se faisait que des vêtements pour enfant ou pour femme très très mince et petite donc il devait carrément nager dans ses habits. Mais peut-être avait-il trouver quelqu'un pour l'habiller convenablement? Cela étonnerait assez Evelyn mais elle savait parfois que ce garçon lui réservait de drôle de surprises. Pourtant, il n'avait jamais, enfin selon Evy, été vraiment méchant. Sous sa couche de crasse doublée de sarcasme acide et de méfiance excessive, Vermine était un garçon on ne peut plus cultivé, avide de lecture et de connaissance et la mutante savait que si on voulait vraiment le connaitre, il le voudrait aussi. Peut-être était-elle trop protectrice envers lui mais quoi faire d'autre alors que ce mutant était seul, âgé d'à peine 12 ans qui volait pour se nourrir et dormait dans des endroits aussi puants qu'inhospitaliers? Byron, le mutant qui avait voulu aider Vermine, ne semblait pas être de cet avis. Il prenait Ernest pour un adulte responsable qui était capable d'avoir un travail, une maison et une bonne vie. Tout seul. Bien entendu, le petit mutant n'était pas sans ressources mais de là à croire qu'il pourrait arriver a vivre seul sans se faire tuer par quelconque anti-mutant...c'était très pousser. Même trop. Alors c'était justifié que la mutante blonde soit "mère poule" avec l'enfant-rat. Mais si Vermine n'avait pas voulu de l'aide, il l'aurait dit non? Il ne serait pas venu au 2eme rendez-vous qu'ils avaient fixés – en fait c'était le premier vu que leur rencontre était par hasard mais j'aime mieux écrire 2eme – si il ne voulait tant pas de la sympathie d'Evy. Comme l'avait dit Evelyn à Byron, elle lui avait offert de quoi lire, Ernest n'offrait que sa présence et c'était tout à fait équitable aux yeux de la mutante. Même si il avait été un gosse de riche ou bien le fils d'un puissant chercheur, elle ne lui aurait rien de mandé. Non, elle n'était pas du genre profiteuse, loin de là.

Evelyn entra dans une petite boulangerie, y acheta 4 croissants et 2 chocolatines, paya ses achats puis sortit du magasin avec un petit sac en papier brun à la main. Elle sourit à un enfant qui la regardait fixement, rangea le sac de papier dans son sac à main et se dirigea vers la librairie où elle avait aperçu Vermine. La petite clochette au dessus de la porte tinta doucement et resta le seul accueil de la boutique. Evy s'arrêta fit quelques pas puis regarda autour d'elle et par dessus les piles de livres éparpillées ça et là.

"Helloooow? Il y a quelqu'un? S'enquit Evelyn tout en faisant 3 pas de plus en avant. Ernest, tu es là?"

À noté qu'Evy s'obstinait à appeler le garçon par son prénom réel car elle n'aimait pas le surnom qu'il s'était donner. Dès qu'il lui rappelait qu'il s'appelait Vermine, elle arrêtait de dire "Ernest" mais se disait que la prochaine fois qu'elle le verrait, Evy ferait honneur à son vrai prénom. La nymphette blonde s'avança encore un peu, se demandant si elle était bien dans la bonne librairie. Enfin, elle vit la bouille poilue d'Ernest entrain de lire entre deux piliers de bouquins, sourit d'amusement puis dit:

"Tien, bonjour Ernest! Mais c'est que tu es bien habillé aujourd'hui dis donc. C'est bien mieux qu'un chapeau de cowboy et une paire de pentalon trop grand pas vrai? La jeune femme s'avança en évitant soigneusement de faire tomber les livres sur son chemin puis se pencha en avant tout en relevant ses lunettes de soleil sur sa tête. Oh! Tu es entrain de lire à ce que je vois!…..Le Roman de...Ronard...non Renard, c'est bien?"

-Evelyn ?!

Ernest avait sursauté. Absorbé dans sa lecture, il n’avait pas entendu son amie entrer, ni même l’appeler. C’est donc uniquement quand elle fut juste à côté de lui qu’il remarqua sa présence. Il eut alors l’impression de s’être fait prendre la main dans le sac. La demoiselle l’avait surprit en train de lire alors qu’il devait ranger la libraire et, accessoirement, s’occuper des clients. Afficher son manque de sérieux ne lui plaisait guère quand ce n’était pas volontaire. Sa gêne fut d’autant plus visible lorsqu’il poursuivit en bafouillant et en refermant précipitamment l’ouvrage.

-Oui… oui-oui, c’est ça… le romand de Renard. J’connaissais pas. Ça, ça a l’air sympa. Et… heu… merci pour l’compliment.

Vermine se releva d’un bond. Evelyn ne tarda pas à se rendre compte qu’hélas le jeune mutant, aussi bien habillé soit-il, ne sentait pas la rose. Quel dommage, ce détail ruinait presque à lui seul tout les efforts fournit pour être présentable. Le garçon ne se rendait même plus compte de ses odeurs corporelles. Des moins entiers passés dans les égouts avaient eu raison de son rejet de la puanteur. Il gagna rapidement le rayonnage réservé aux « R » et y plaça le livre sans vraiment faire attention s’il était correctement classé.

-Toi aussi t’es bien fagotée. C’est classe le vert et tout les trucs que t’as ajoutés.

Ernest avait refait face à Evelyn et reprit ses moyens. Intérieurement, il se maudissait d’avoir réagit ainsi, il s’était sans doute lui-même dénoncé. S’il était resté calme, comment la mutante aurait-elle put deviner qu’il devait ranger ? Peut-être en observant les piles de livres disposées ici et là. Oui mais bon, ce n’était quand même pas si évident. En tout cas, il fallait vite orienter la conversation sur un sujet « sûr ».

-J’m’attendais pas à te voir. Qu’est-ce que tu fous là ? Tu cherche de la lecture ? Y’a qu’à demander, c’est moi qui gère la libraire !

Il dit cette dernière phrase avec une pointe de fierté, puis il se rendit compte que pour un détournement de conversation, il aurait put trouver mieux. Bon, tant pis. De toute façon, il avait déjà quelques répliques en tête pour se défendre avec tout le désagréable dont il était capable.

Ahlala, ce Ernest. Il ne s'était vraisemblablement pas attendu à voir la jeune femme vu la façon dont il s'arrêta de lire. Faisant claquer le livre entre ses mains, il se releva précipitamment et réussi à répondre:

"Oui… oui-oui, c’est ça… le romand de Renard. J’connaissais pas. Ça, ça a l’air sympa. Et… heu… merci pour l’compliment."

La mutante lui sourit gentiment quand il la remercia. Encore une amélioration depuis leur première rencontre. Et ce qui surprit au plus haut point Evelyn, c'est que le garçon la complimenta sur son habillement, lui disant que le vert était classe et que les accessoires de bois qu'elle avait ajouté étaient bien choisis. La petite blonde rougit en posant une main sur sa joue. Elle savait bien qu'il l'avait flatté simplement parce qu'il avait été surprit mais elle en fut heureuse quand même. Evy dit un petit "merci" au gamin, se racla la gorge tout en écoutant l'explication d'Ernest pour justifier son inaction.

"J’m’attendais pas à te voir. Qu’est-ce que tu fous là ? Tu cherche de la lecture ? Y’a qu’à demander, c’est moi qui gère la libraire!"

La mutante blonde se releva tout en regardant la librairie. Ernest était un lecteur quasiment mensuel, il devait pire un livre par mois, et encore il devait lire plus que ça. Alors géré un magasin de livres devait être en quelque sorte son rêve. Evy ne fut donc pas interloquée par le ton fier du garçon à la mention qu'il soit le responsable de la boutique. La blonde se tourna vers l'une des piles de livres, prit un livre puis le regarda un peu. Elle fit de même une autre fois tout en disant:

"Oh tu sais, je cherche a travers la ville pour voir quel genre de librairie il y a. Je t'es justement vu ici à travers la vitrine il y a quelques jours, alors je me suis dit que je pourrais te rendre visite! Elle regarda un peu autour d'elle en posant ses poings sur ses hanches. Et bien, je vois que tu faisais une petite pose avant de reprendre le travail. Evy sortit le sac de chez "Bons délices et péchés" et le posa sur le comptoir. Tandis que tu fais une pose, on pourrait manger un petit quelque chose, qu'est-ce que t'en dit? J'ai acheter des croissants et des chocolatines, pas de quoi faire un énorme repas mais au moins un petit encas. Elle lui sourit tout en poursuivant. Et après, je t'aiderais un peu à faire le classement des livres, si tu veux."

-Cool !

Ernest, en un clin d’œil, se percha sur le comptoir et s’emparait avidement d’un croissant. En plus de quoi réjouir son estomac, Evelyn lui proposait son aide pour le rangement. Que demander de plus ? Il aurait fallut être fou pour décliner pareille offre ! Avec un peu de chance, d’ici une heure ou deux, le travail serait terminé et Vermine pourrait s’adonner sans complexe à sa passion. Décidément, plus ça allait, plus la mutante se montrait plaisante. Bon, d’accord, il y avait de l’intéressement dans ce jugement. Cassidy paraissait donner sans compter. Comment ne pas vouloir en profiter ? Le garçon n’était pas spécialement calculateur, mais avec Evelyn, tout était si facile. Il n’avait aucun effort à faire, elle lui apportait tout sur un plateau d’argent ! Et elle était la seule, dans l’entourage du garçon, à se comporter ainsi. Monsieur Hopes, très gentil lui-aussi, était néanmoins plus sévère. Le semi-rat ne pouvait pas tout se permettre avec lui, loin de là. La demoiselle avait-elle choisit la bonne stratégie ? N’allait-elle pas ainsi susciter chez Vermine trop de convoitise ? Difficile à dire. Mine de rien, elle avait sut créer un lien affectif et ne cessait de le consolider. Pour Vermine, elle était devenue une amie. Ce n’était pas rien.

-Faudra tout clacher par ordre alphabétique et chuste les lifre, reprit l’enfant, la bouche déjà plaine, ce qui le rendait un peu difficile à comprendre. A nous deux, che chra vite fait. Ha, au fait, ch’ai finit le deuchième lifre de ta trilochie. Faudra que t’m’file le dernier !

Et hop, voilà un croissant engloutit. Le rat avait mangé si vite qu’il avait à présent la gueule complètement encombrée et c’en était assez comique. Les joues gonflées, il peinait à avaler tout en essayant de se lécher les doigts. Oui, drôle de spectacle de gloutonnerie. Evelyn allait-elle pouvoir manger d’aussi bon cœur avec cette désagréable odeur « Verminienne » qui titillait son nez depuis maintenant quelques minutes ?

Ernest avait réagit d'une façon plutot comique à l'aide d'Evelyn. Sitot le sac de papier poser sur un comptoir, il l'avait éventré prestement et avait gober l'un des croissants. Il fallait dire que les croissants de chez "Bon Délices et Péchés" étaient ce qu’il y avait de mieux dans tout New York. Enfin, c’est ce que pensait Evelyn vu qu’elle adorait cette boulangerie et y allait quelques fois depuis qu’elle l’avait découverte. C’était par un après-midi de Septembre ensoleillé. Evy avait oublier de s’emmener quelque chose a manger et là, devant ses yeux se dressait une échoppe. Cette échoppe était une boulangerie connue sous le nom de "Bon Délices et Péchés" et depuis ce temps-là, la jeune femme ne va que dans cette échoppe pour acheter des croissants. Bref, elle aimait s’offrir quelques croissants, chocolatines et pains ciabatta quand l’envie lui prenait.

"Faudra tout clacher par ordre alphabétique et chuste les lifre, A nous deux, che chra vite fait. Ha, au fait, ch’ai finit le deuchième lifre de ta trilochie. Faudra que t’m’file le dernier !"

Vermine essaya de lécher ses doigts mais n’y arriva pas car le croissant qu’il avait encore dans la bouche prenait toute la place. Evelyn sentit ses épaules tressautées sous l’effet de son rire. Elle plaça une main sur sa bouche et rigola un bon coup devant la scène que lui présentait Ernest. S’essuyant le bord des yeux, elle dit :

"Aller, ont va se mettre au boulot maintenant ! Ça sera vite fait, t’inquiète pas ! Je t’apporterais le troisième livre quand je pourrais. "

La jeune femme prit un croissant puis le mangea tranquillement, au contraire du garçon, puis commença le travail. Elle classa plusieurs livres en silence puis le brisa en disant, un livre à la main :

"Tien tu savais qu’en Egypte Ancienne, il y avait un homme qui devait casser le nez du pharaon pour sortir son cerveau de sa boite crânienne mais celui qui devait le faire se faisait lapider ensuite pour lui avoir fait du mal ? Mais en même temps, c’était un honneur de le faire. Bizarre ses égyptiens, non ?"

Souriante, elle rangea le livre à son endroit approprié puis entreprit de finir de ranger une pile de livres avant de parler au petit mutant. Quand elle eut fini, elle dit :

"Bon hum…Ernest j’ai fait une petite recherche sur ta famille. Et bien bah j’ai apprit ton nom de famille et j’ai réussi a trouver une photo de toi. Je n'ai pas chercher a en savoir plus, juste ton nom de famille et à quoi tu ressemblais. Désoler d’avoir fait ça mais…je te réserve une surprise et il me fallait plus d’infos sur toi, tu comprends ? Et si tu veux que je te dévoile cette surprise…il va falloir finir de ranger les livres, que tu te laves et que tu te change, c’est d’accord ?"

-Ho, les égyptiens, faut pas chercher. Ils idolâtraient les chats, rien que ça c’est une preuve de bizarrerie, répondit Vermine.

Il fallait dire qu’il n’aimait pas beaucoup les chats. Ces derniers lui témoignaient trop souvent de l’agressivité. La faute à son état de rongeur. Puisqu’il en était ainsi, il avait décidé de livrer une guerre aux matous. Ses amis les rats ne s’en porteraient que mieux. Et puisqu’Ernest ne faisait pas dans la modération, il ne loupait pas une occasion de dénigrer les félins. Le rangement reprit son cours. A deux et pouvant compter sur une base organisationnelle plus que convenable, le travail ne pouvait être qu’efficace. Intérieurement, Ernest s’en réguisant. Evelyn lui épargnait des efforts. Il n’aurait que d’avantage de temps à paresser, un livre entre les mains.

Un peu plus tard, la demoiselle reprit la parole. Vermine écouta, d’abord en poursuivant le classement des ouvrages qu’il tenait, puis en s’arrêtant sans pour autant faire face à son amie. Celle-ci était allée « fouiller » son passer. Il savait que cela arriverait, c’était inévitable, et qu’il n’y avait pas la moindre difficulté à se renseigner sur son ancienne vie. Un enfant appelé Ernest et étant devenu un rat, il n’y en avait pas trente-six. Sa disparition avait fait les gros titres. Il était tout de même le fils d’un milliardaire. Evelyn n’avait sans doute dut passer au bas mot que dix minutes sur Internent pour trouver toutes les informations qu’elle désirait. Mais cela ne plaisait pas à Vermine. Il redoutait ce que la jeune femme pouvait à présent penser de lui. Il avait fuit sa famille, fuit ses responsabilités, fuit sa situation sociale et, alors que son père le cherchait activement, il continuait à se cacher. Comment réagir à présent ? Le semi-rat n’hésita pas longtemps. Il opta pour son attitude distante et agressive, sa façon de rester sur la défensive.

-Mouais, c’est cool… répliqua-t-il sans le moindre entrain.

Evidement, la surprise mentionnée avait attiré son attention. Elle suscitait chez lui autant de curiosité que de crainte. Il fallait trouver le moyen d’en savoir plus. Recommençant à ranger, pour montrer un prétendu manque d’intérêt, il reprit.

-Tu sais… moi et les surprises ça fait deux. Pur mensonge, un de plus dans sa collection déjà bien fournie. Crois pas que j’vais sauter dans l’eau rien que pour savoir ce que c’est. Provocation gratuite. Puis, tout de façon, j’suis pas sale, là. Le pire, c’était qu’il le croyait. Et j’ai pas de quoi me changer. Ça, c’était vrai. Enfin, surprise ou pas, faut ranger la libraire.

Ernest se tourna vers Evelyn. Il croisa les bras et adopta un air buté.

-Dis-moi donc ce qu’est la surprise. Et puis j’t’ai déjà dis que j’m’appelais Vermine. Faut que ça rendre au bout d’un moment !

Curieuse coïncidence : c’était quand Ernest se renfermait sur lui-même qu’il tenait le plus à se faire appeler « Vermine ».

Un client entra alors que Vermine répondait à Evelyn qu'il n'aimait pas les chats. Celle-ci souriait mais le client lui, avait les yeux rivés sur le garçon. Le temps de le dire, il partit de la boutique a reculon en essayant de faire le moins de bruit possible. Malheureusement, il accrocha la sonette sur le comptoir et la fit tomber par terre. Il sourit bêtement puis s'enfuit sans demander son reste devant la mine d'Evelyn. Était-ce ce que Vermine devait endurer tout les jours? Les regards blessants et accusateurs des autres? La jeune femme secoua la tête devant cette scène. Décidément, tout l'encouragait a aider Ernest même si il devait la prendre pour une maman gateau a présent. Mais il devrait faire aussi quelque chose pour lui c'est-à-dire se laver et se changer!

La réaction du garçon par rapport aux recherches effectuées par la jeune femme la surprit. Elle s'attendait à une crise, une atteinte à sa vie privé, aurait-il. Il ne répondit dabord que par un simple "mouais, c'est cool.", probablement provoqué par la surprise parce qu'il aurait probablement fait un sermon a Evelyn pour ce qu'elle avait fait. Ensuite, il refusa les deux conditions pour avoir la surprise à sa si brusque façon puis changea de sujet. La jeune femme lui dit alors:

"Si tu veux tout avoir, peut importe ce que j'ai lu sur toi, Ernest. Ça ne me fait rien que tu te sois enfuit. Ni même que tu sois le fils d'un milliardaire. Pour moi, tu es comme mon petit frère et rien de ce que je pourrais apprendre sur toi me fera changer d'avis. Tu compte pour moi..."

Oui, elle avait apprit qu'Ernest était un petit garçon enfuit et fils de milliardaire. Mais non, elle n'avait pas lu l'un des nombreux articles sur lui. Simplement le titre, rien de plus. Le gamin croisa alors ses bras sur sa poitrine et fit une moue contrise.

"Dis-moi donc ce qu’est la surprise. Et puis j’t’ai déjà dis que j’m’appelais Vermine. Faut que ça rendre au bout d’un moment!"

Du tac au tac, Evelyn lui répondit:

"Ton surnom ne t'ira plu avec la nouvelle apparence que tu auras. La jeune femme claqua deux doigts de sa main droite tout en faisant un mouvement vers le bas pour démontrer son erreur. Et zut! Je viens de me trahir! Bon c'est d'accord! Je montre ta surprise. Tend la main!"

La mutante prit son sac qu'elle avait poser près du comptoir, y fouilla pendant un moment puis en sortit une boîte de velour vert emballée dans du papier bleu à motif d'étoiles, enserré d'un ruban blanc. À l'interieur, il y avait une montre sophistiquée d'un bleu electrique. Mais cette montre n'était pas ordinaire, oh que non. C'était une montre qui permettait à son possesseur de changer d'apparence. Biensur, l'apparence de la dite personne devait être entré dans le programme de la montre, qui s'activait dès qu'elle était portée. Voilà pourquoi Evelyn avait fait des recherches sur Ernest, elle avait besoin d'une photo de lui pour entrer son visage dans le programme de la montre. Elle se dit que le garçon la pardonnerait bien vite en voyant ce cadeau. Et surtout l'autre surprise qu'elle lui réservait. Evy posa le paquet dans la petite paume levée d'Ernest puis lui sourit chaleureusement, attendant qu'il l'essai et lui dise ce qu'il en pensait.

Une nouvelle apparence ? Evelyn allait-elle lui offrir l’une de ses montres holographiques qu’on pouvait trouver à l’institut ? Ernest n’avait pas oublié quand la jeune demoiselle avait parlé de ces fameuses montres et il y songea immédiatement. Presque certain d’avoir deviné ce qu’était la surprise, il s’approcha et tendit la main.

-Si Vermine ne va pas, alors je trouverais autre chose, répliqua-t-il, toujours de son ton peu enjoué.

« Ernest », c’était son ancienne vie, et il avait tiré un trait sur celle-ci, donc sur son prénom. Peu importe comment on le nommait tant que ce n’était pas Ernest et encore moins Lenoir. Alors qu’il ouvrait prestement le paquet, une crainte l’envahi. Si c’était bien une montre que lui offrait Evelyn, pourquoi avait-elle dut se renseigner sur son passé ? Quel serait sa nouvelle apparence ? C’était forcément lié, elle l’avait dit. L’enfant rat fuyait son prénom, la dernière chose qui le rattachait à son passer, mais ne fuirait-il pas tout autant son ancienne apparence s’il avait la possibilité de la revêtir ? Une cinglante réplique brula les lèvres de l’hybride, une mise en garde furibonde selon laquelle il refuserait tout net de porter la montre si elle lui redonnait image humaine. Mais d’une part il n’était pas totalement certain de ce que contenait le paquet et, d’autre part, peut-être ne fallait-il pas trop agresser la jeune femme. Elle pourrait mal le prendre, même si jusqu’à présent sa passionne avait de quoi impressionner, et décider de ne plus donner de surprise.

-Ho, une montre holographique, mais quel surprise, fit Vermine en sortant le justement supposé objet de sa boite.

Il avait dit cela comme un mauvais comédien, une fade réplique quelque peu maniérée qui sous-entendait de façon évidente qu’il n’était pas surprit. Difficile en effet de surprendre un esprit aussi vif que celui d’Ernest. Mais cela ne l’empêchait pas d’apprécier le cadeau. Il prit un malin plaisir à essayer de ne pas le montrer. Ce n’était pas très gentil de sa part mais quand il avait décidé de faire la tête, il était difficile de le faire changer d’avis. C’était sa façon de faire payer à Evelyn ses recherches sur on ancienne vie. Néanmoins, la lueur dans le regard du petit mutant ne trompait pas. Malgré ses efforts, il ne pouvait totalement occulter l’intérêt qu’il portait à la montre. Pendant un petit instant, il l’observa avec attention, puis il regarda de nouveau son amie.

-Avec ça, j’aurais plus jamais besoin de me changer ou de me laver ! Bah oui, l’image holographique se superpose à la réalité. Peu importe à quoi j’ressemble !

Ernest conclut cette réplique par un sourire narquois. Il n’avait qu’à moitié raison. Certes, l’hologramme allait le dissimuler, ne laissant voir que ce qui avait été programmé, mais il en allait autrement pour les odeurs. Elles, rien ne les empêchaient de se répandre. Vermine pouvait aisément le supposer mais l’envie de provoquer avait été plus forte. Evelyn voulait sans doute le rendre propre, ne serait-ce que pour faciliter son insertion dans la société. Il n’y avait qu’à voir sa réaction quand le client avait fuit pour le deviner. Alors, quoi de plus amusant que de souligner le fait qu’elle venait de lui donner le moyen de faire encore moins d’efforts qu’avant ? Il la rendait en partie responsable de sa saleté. Hé, hé, pour le bain, ce n’était pas gagné !

-Bon, comment ça fonctionne ? demanda enfin le garnement.

Evelyn fit une moue chagrinée à la réplique de Vermine. Il ne semblait pas être surprit du cadeau que la jeune femme lui avait fait et ne semblait pas vraiment content d'avoir reçu ce présent. Un garçon de 12 ans devait presque obligatoirement être extasié devant un nouvel objet. Mais Ernest affichait une mine pas plus heureuse que si il avait reçu un tas de chiffons sales et déchirés, si ce n'est la moue dégoutée qui venait avec. Biensur, la mutante avait dévoiler le secret quelques instants plus tôt, c'était peut-être pour cela que le gamin avait tout deviner. Il fallait dire qu'Evelyn n'était pas très bonne pour garder des secrets, fusent-ils importants ou non. Mais bon, ce n'était pas un drame si le jeune homme avait découvert ce que lui avait préparer Evy. Oh mais il n'avait pas encore deviné l'autre partie de la surprise. Et cette fois, la mutante blonde se retiendrait le plus possible pour ne rien dire. Enfin, peut-être dirait-elle quelques indices mais rien de plus avant d'être arriver sur place. Evelyn s'en fit un devoir. Peu avant qu'il ne voit le cadeau, Ernest avait dit que si son surnom n'allait pas, il en trouverait un autre. Et bien soit. Si il n'aimait pas se faire appeler Ernest, Evelyn arrêterait de le nommer ainsi. Son prénom d'origine faisait-il remonter des souvenirs douloureux? Peut-être...ou peut-être pas. N'aimait-il tout simplement pas se faire interpeller par ce prénom. Il était vrai que "Ernest" faisait assez gosse de riche. Evelyn était profondément encrée dans ses pensées quand le garçon dit:

"Avec ça, j’aurais plus jamais besoin de me changer ou de me laver ! Bah oui, l’image holographique se superpose à la réalité. Peu importe à quoi j’ressemble !"

La nymphette blonde sourit elle aussi à la réplique de Vermine. Alors comme ça, il ne voulait vraiment pas prendre de bain? Il était facile de le discerner avec ce qu'avait dit le gamin. Evelyn lui répondit avec un air distant:

"Oh si si, tu auras besoin de te changer. La montre ne fait que changer ton apparence, pas tes vêtements. Et si tu ne veux pas avoir l'air d'un petit garçon malpropre, il faudra bien te laver! Si tu le fais, tu pourras avoir droit à une autre surprise...Et ce n'en est pas une petite, crois-moi!"

Evelyn, contente de son effet, écouta le garçon demander comment la montre fonctionnait. Elle farfouilla dans son sac et en sortit un papier plié en quatre. Dessus, il y avait les instructions pour bien utiliser et entretenir la montre. Les X-Mens lui avait fait ce cadeau. C'était une chance pour elle d'être à l'institut, sinon elle n'aurait pu donner cela à Vermine. Evy déplia soigneusement le papier puis se racla la gorge.

"Cette montre holographique vous permettra de passer inaperçu dans le monde des humains. Bla bla bla bla...ah voilà. Pour faire fonctionner la montre, vous n'avez qu'à la passer autour de votre poignet. La montre calculera d'abord votre taille, votre poids ainsi que votre tour de taille pour bien calibrer l'hologramme. Vous devez vous mettre bien droit le temps de la calibration sinon les résultats seront faussés. Bon, après ça, ils disent comment bien entretenir la montre. Ah, j'avais oublier. Vous ne pouvez pas porter votre montre 24H consécutive. La montre devra être rechargée toute les 12 heures, à raison de 30 minutes de chargement. Voilà! Maintenant, met ton dos bien droit, dit la jeune femme tout en plaçant une de ses mains dans le dos du garçon en l'incitant a mettre le dos droit. Je crois que tu devrais mettre tes bras a l'horizontal, tu vois? La jeune femme plaça les bras du garçon à l'horizontal, le long du corps. Ça ne devrait pas être bien long vu que tu es assez petit."

La mutante passa la montre au poignet gauche du garçon puis se recula prudemment. La montre émit un "bsssst" électronique tout en faisant de légers "bip bip" irréguliers. Une pellicule bleue à texture de damier se forma autour de la montre puis s'étendit sur la main du mutant. L'aura bleue continua sa course sur le bras de Vermine, s'infiltra sous sa chemise puis reparu sur le cou du gamin. Cela ne semblait pas être douloureux vu que Vermine ne disait rien. La pellicule avait poursuivit son chemin et avait à présent recouvert le visage du garçon. Les petites oreilles de rat de Vermine ne furent pas épargnées, l'aura les entourant elles aussi. La tête du gamin finie, la pellicule continua pour aller s'étendre sur l'autre bras du garçon rat puis finir jusqu'au bout de ses petites griffes. La pellicule sembla arrêter sa course quand elle s'infiltra sous le pantalon d'Ernest. Elle ressortit enfin pour recouvrir les pattes velues du rat géant. L'aura bleue sembla ondulée un moment puis, disparue. La montre fit d'autre "bip bip" pour signaler que le calibrage était terminer. Puis soudain, Vermine changea complètement d'apparence. Il devint tout a fait humain. Il était redevenu un vrai garçon de 12 ans. Il avait le visage pas trop rond ni trop maigre. Une bouche mince et un petit nez filiforme, des cheveux bouclés bruns-roux ainsi que de grands yeux verts époustouflants encadraient son visage. Il avait des mains dites "de pianiste" avec de longs doigts graciles ainsi que des épaules frêles mais un rien carrées. Ses pieds étaient...et bien normal. Des pieds de garçon de 12 ans. Le corps de Vermine était à présent élancé et élégant dans son ensemble. Evelyn, complètement émerveillée par cette transformation, tapa plusieurs fois dans ses mains. Sortant un miroir de son sac, elle dit au garçon tout en tendant la glace:

"Oh Vermine! Tu...ce que tu es beau! Enfin, tu l'étais déjà en rat je trouve mais en garçon de 12 ans, tu l'es encore plus! Je t'assure! En fait, vu que tu es probablement rechercher, j'ai chercher une photo de toi justement pour essayer de te faire une nouvelle apparence qui ne ressemblerait pas trop à ton ancienne. Au moins, tu ne te ressemble pas comme avant ta mutation. Tu as l'air d'un petit gentleman! Mais j'ai voulu garder un peu de ton ancienne apparence. Alors, tu en dis quoi??"

La jeune femme mit le miroir dans les mains du garçon, attendant son verdict. Elle était assez fière du résultat il fallait dire...mais avec cette odeur de fauve, Vermine ferait fuir les autres. Même si il ne semblait pas s'en rendre compte, il emmanait de lui une odeur d'animal qui se serait rouler dans la boue pour ensuite se jeter dans une mare poisseuse. Mais au moins, il sentait moins fort que lors de leur première rencontre. Evelyn dit alors:

"Alors petit gentleman, pour ton nouveau nom, on pourrait prendre ton deuxième prénom, qu'est-ce que tu en dis? Ou bien on essai quelques prénoms et on verra bien. Mais pour l'instant...tu devras te laver!"

-Pas mal, pas mal du tout… fit Vermine en observant son reflet dans le miroir.

Cette fois, il était trop enthousiaste pour encore penser à adopter son air détaché. On sentait l’émerveillement dans sa voix et dans son regard. De plus, il était grandement rassuré que sa crainte se révèle infondée. Il n’était pas redevenu celui qu’il avait été avant sa mutation. Décidément, Evelyn était géniale, presque autant que la montre ! Elle ne comptait pas ses efforts pour se rendre agréable. C’en était presque gênant. Elle faisait dans l’excès. Ernest ne la connaissait que depuis quelques semaines et déjà, grâce à elle, il avait découvert une nouvelle trilogie de livres, rencontré son idole, reçu une super montre et il y avait encore une surprise en plus ! Que demander de plus ? Ha… en voilà une question à ne pas poser à un gamin de 12 ans car il est que trop aisé pour lui d’y répondre ! On pouvait toujours demander plus ! Et Vermine, qu’avait-il donné en échange, lui qui voulait « payer » chaque service qu’on lui rendait ? Rien, ou si peu. Il avait promis d’offrir ses services à la demoiselle la première fois qu’il l’avait vu mais celle-ci ne lui avait jamais rien demandé. Enfin si, là elle lui demandait de se laver et de se changer mais ce n’était pas vraiment un service, elle n’y gagnerait rien. Et puis, l’enfant rat était-il vraiment disposé à rendre un service maintenant ?

-J’ai la classe ! déclara le petit mutant en poursuivant son attentive observation.

Il tournait la tête, se déplaçait pour jouer avec la lumière, oui c’était certain, il aimait sa nouvelle apparence. Quel surnom lui conviendrait ? Cela méritait réflexion. Son deuxième prénom, c'est-à-dire Gustave ? Non, il fallait quelque chose de nouveau. Un pseudonyme imagé ? Un autre prénom ? Mentalement, le gamin récita dans sa tête une série de nom qui lui venait. En vain. Rien n’accrocha particulièrement son attention. Il lui fallait d’avantage de temps, il fallait qu’il se fabrique un nouveau personnage imaginaire comme il l’avait fait pour Vermine.

-Pour le surnom, je verrais plus tard. Pour l’instant, c’est toujours Vermine.

Ernest déposa le miroir sur le comptoir et s’efforça de marcher droit, comme un être humain ordinaire. C’était si dur, il en avait perdu l’habitude. Seule une concentration de tous les instants lui permettait de conserver une posture correcte. A la moindre distraction, il courbait jambes et dos. Il lui faudrait de l’entrainement.

-J’ai pas le temps de me laver, faut que je m’entraine à marcher droit, dit-il tout d’un coup. Et ça risque d’être long, ajouta-t-il avec un petit sourire donnant à son visage de gentleman junior un air plain de malice.

C’était un prétexte pour éviter l’eau, facile à deviner. Non, Vermine n’avait vraiment pas envie de se laver, si les autres s’écartaient à son approche et bien tant mieux, il aura plus de place.

Le garçon s'extasia devant sa nouvelle apparence. Tout juste ce qu'Evelyn voulait. Elle avait visé dans le mille en changeant le visage et la silhouette du garçon par rapport à la photo. Le garçon avait laisser tomber son voile de la distance et de la méchanceté sous le coup de la surprise. La mutante le regarda avec une sourire en coin tandis qu'il s'admirait dans le miroir. Oui, ses cheveux bouclés bruns-roux lui allait vraiment bien. Pendant qu'il continuait de s'examiner, le jeune homme sembla réfléchir puis après un instant il dit:

"Pour le surnom, je verrais plus tard. Pour l’instant, c’est toujours Vermine."

La mutante blonde pinça les lèvres à cette annonce. Appeler un garçon Vermine c'était comme interpeller un copain d'enfance en disant: "Hé trou du c*l!"...c'était déplacer. Peut-être une sœur pourrait appeler son petit frère "Minus" ou bien "Avorton" mais pas "Vermine". Cela faisait trop...disons...sale. Voilà pourquoi Evelyn ne voulait pas surnommer le garçon comme il le souhaitait. Elle n'aimait déjà pas qu'il se surnomme comme on appelait les indésirables des égouts et des ruelles tels les rats, les chats errants ainsi que les insectes rampants. Le petit mutant était trop cultivé et vraisemblablement plus intelligent que la vermine à laquelle il semblait tant vouloir être associé pour porter se surnom peut éloquent. La jeune femme, malgré sa relation avec Ernest qui ne datait que de quelques semaines, le portait dans son cœur. Elle ne lui voulait pas de mal et ne voulait pas non plus qu'il lui arrive du mal. De quelques sortes que se soit. À présent qu'il avait ce qu'il désirait, le gamin pourrait essayer de l'utilisée, ce qu'il semblait bien être capable en ce moment. L'insubordination commençait a prendre place dans son attitude et la patience pourtant très élevée d'Evelyn s'égrainait rapidement. Il deviendrait peu à peu un enfant gâté qui aurait plein de cadeaux sans rien faire pour. Evelyn se remit sérieusement en question. Était-elle trop généreuse avec Ernest? Commencerait-il à demander au lieu de recevoir? Avec sa ruse et son intelligence, il ne fallait surtout pas que cela arrive, oh non!

*J'ai créé un monstre!* Se dit Evelyn.

Le pré-ado posa le miroir sur le comptoir et essaya de marcher normalement. À la moindre inattention, il redevenait courbé tel le bossu de notre dame souffrant de courbatures. De plus, il avait la fâcheuse tendance à plier les genoux et cela le rapetissait encore plus que quand il avait le dos fléchit. Evy réfléchissait à une solution quand le garçon déclara à brule pourpoint:

"J’ai pas le temps de me laver, faut que je m’entraine à marcher droit. Et ça risque d’être long."

Le "Et ça risque d'être long" fit tiquer la mutante. Le gamin ne voulait vraiment pas se laver. Cela en était devenu une manie, une habitude. Toutes les excuses semblaient bonnes pour résister au bain-de-la-mort-qui-tue-mais-qui-décrasse-vraiment. La blonde en vint à penser que le petit mutant faisait exprès pour tester sa patience. Evelyn fit une moue pensive puis se releva de tout son long. Elle sourit de toutes ses dents tout en joignant ses mains derrière son dos.

"Vermine n'est pas très approprié pour un gentleman comme toi, tu ne pense pas? Alors quand nous serons en public, je t'appellerais William ou bien petit frère, comme à la librairie, tu te souviens? Cet ensemble te vas bien tu sais. Il te donne un air très sophistiqué. Je te propose de te le laver puis de te le retoucher pour qu'il t'aille comme un gant. Je te ferais une doublure pour ta queue, comme ça elle ne trainera pas par terre. Mais pour l'instant, cet ensemble n'est pas approprier pour ta surprise. Surtout que tu auras chaud avec cette chemise! Il fait un temps radieux, il serait dommage que tu ne pense qu'a te rafraichir."

Prenant une toute autre attitude, elle fixa sur Ernest un regard de matrone qui n'aurait pas passée une bonne semaine dû à un mari infidèle, un loyer augmenté, un poisson rouge transformé en sushi par le chat de la voisine qui devait avoir 38 chats dans sa maison et un tas d'autres choses tout aussi chiantes, qui rejetterait sa morosité sur les enfants dont elle doit s'occuper toute la soirée ce qui impliquait de laver le chien, infester de puces, qui n'appréciait gère la nounou aux gestes brusques et durs, qui lui arrachait une montagne de poils chaque fois qu'elle le brossait après l'avoir laver comme si il était une voiture couverte de boue, d'insectes écrasés et de savon mal rincé qui, elle, ne devait pas endurer la douleur ni quoi que ce soit d'autre d'ailleurs comme les piqures chez le vétérinaires, du bébé qui vous cogne sur la tête parce que ça fait un bruit marrant ou bien du mulot caché dans la cour arrière, qui vous mors parce que vous avez osé fourrer votre nez dans son terrier alors qu'il dormait mais, qui se grattait aussi le poils car il avait des puces, c'était donc de là que le chien avait attraper ses puces et à cause de cela que la matrone doit laver ce stupide chien mais qui doit aussi surveiller les enfants alors que l'un d'eux décide brillamment de s'approcher de la piscine et de jeter son ballon dans l'eau ce qui force la nounou à aller le chercher, ce qui la fait tomber à l'eau et lui mine encore plus le moral, la faisant encore plus s'acharner sur le chien, tout cela créant un cercle pour le moins vachement vicieux, puis continua:

"Je ne sais pas si tu te souviens, mais moi je me rappelle avoir jeter une bouche d'égout a l'autre bout de la rue il n'y a pas longtemps, donc te soulever pour aller te mettre dans un bain sera un jeu d'enfants. Si tu te lave - et bien hein, avec du savon...et de l'eau! - on ira t'acheter des vêtements adéquats pour ta surprise puis, nous prendrons un taxi pour que tu puisse voir la surprise. Mais...tu dois m'écouter si tu veux y avoir droit. Plissant les yeux tout en continuant de fixer Ernest, la mutante lança l'ultimatum. Alors que choisis-tu? La manière douce...ou la manière forte?"

(LOL désoler pour le texte sur la matrone x) j'avais envie de faire un délire)

HRP : rigolote ta digression Smile

Ça alors ! Avait-il bien entendu ? Non seulement Evelyn ne lâchait pas le morceau, ce qui était déjà surprenant, mais elle venait en plus de formuler ce qui ressemblait beaucoup à une menace. Son ton, d’ailleurs, avait subitement changé pour s’adapter à ses dires. Ernest en fut presque prit au dépourvu. Il ne s’attendait vraiment pas à ce que la demoiselle, si douce, si gentille, insiste à ce point. Que faire ? Obéir ? Il y avait une autre surprise en jeu, une surprise pour laquelle il fallait changer de vêtements et se déplacer en taxi. De quoi pouvait-il bien s’agir ? L’enfant rat avait matière à réflexion. Mais pour l’instant, seule comptait la toute première de ses questions. Obéir était raisonnable. Après tout, prendre un bain n’était pas la fin du monde et cela éviterait de se fâcher avec Evelyn. Mais obéir, surtout après avoir été menacé, c’était comme se soumettre, c’était aussi trahir l’idéal du personnage imaginaire de Vermine. Toute son ancienne vie, il n’avait cessé d’obéir, que ce soit à ses parents ou à ses professeurs. Ce temps était révolu, il n’obéissait plus à personne. Bon, d’accord, il y avait monsieur Hopes mais lui, ce n’était pas pareil. Evelyn, ce n’était pas monsieur Hopes. Evelyn était douce, gentille, offrait plain de trucs supers, représentait une agréable interlocutrice en matière de littérature, mais son rôle s’arrêtait là. En aucun cas elle n’avait la stature aux yeux du petit mutant pour représenter une quelconque autorité. Et puis, était-elle sérieuse ? N’essayait-elle pas de bleffer ? Etait-elle vraiment capable d’utiliser la manière forte ? L’heure du test était arrivée. Ernest, après un bref instant d’immobilité, fit face à son amie. Il avait reprit sa posture d’hybride, preuve que ses pensées s’orientaient vers la présente situation plutôt que sur sa posture.

-La manière forte ? reprit-il, amusé. Allons, Evelyn, ça te va pas de jouer les durs ! Et puis, qu’est-ce que ça peut te foutre que j’aille ou non prendre un bain ? Rien du tout. J’te l’ai dis, j’irais pas dans l’eau rien que pour une surprise.

Traduction : je fais ce que je veux, point barre. Vermine paraissait ne pas prendre la demoiselle au sérieux mais, l’air de rien, il prit tout de même un minimum de distance. On n’était jamais assez prudent. Il savait qu’Evelyn était une mutante et il n’avait pas oublié la façon dont elle avait éjecté la lourde plaque d’égout. Si jamais elle était sérieuse, ce qu’il avait quand même un peu de mal à imaginer, mieux valait ne pas se retrouvé entre ses mains. S’arrangeant à ce qu’il y ait un meuble de rangement entre la jeune femme et lui, Ernest retira la montre holographique. Dans un petit grésillement, il reprit donc son apparence ordinaire.

-Dis, comment on fait pour la recharger ? demanda-t-il, l’air de rien.

Il tentait de détourner la conversation, d’enterrer la question du bain. Mais c’était indéniable, il avait choisit la manière forte.

Il ne la prenait pas au sérieux. Pas du tout. Au contraire, il semblait sur le point de lui rire au nez. Enfin, c'était assez prévisible vu l'attitude qu'Evelyn avait toujours avec lui, c'est-à-dire, gentille et très très patiente. Mais maintenant, elle allait devoir jouer la méchante sœur. Celle qui martyrise son petit frère, est hyper sarcastique et une vraie brute. Une vraie de vraie. Et Evelyn pouvait très bien devenir comme cela si il le fallait. Même si elle était petite, blonde et toujours souriante, elle pouvait se faire assez imposante. Surtout quand on savait qu'elle avait en permanence sur elle son Desert Eagle. Mais elle n'allait pas le pointer sur la tête de Vermine. Le pauvre. Lui qui avait vécu une scène digne des scénarios d'Hollywood il y a de cela à peine 2 semaines - il ne s'en était probablement pas encore remit d'ailleurs – ne supporterait pas que la seule personne qui l'ai aider pendant cette fusillade se retourne contre lui. Evy imagina la scène, un petit sourire peint sur sa bouche. Mais elle se reprit aussitôt, voulant préserver son image de mini tortionnaire devant le garçon. Il exposa les soupçons que la mutante avait, en l'occurrence qu'il ne la prenait pas au sérieux:

"La manière forte ? Allons, Evelyn, ça te va pas de jouer les durs ! Et puis, qu’est-ce que ça peut te foutre que j’aille ou non prendre un bain ? Rien du tout. J’te l’ai dis, j’irais pas dans l’eau rien que pour une surprise."

La nymphette plissa les yeux, le regard sombre. Alors donc, jouer les durs n'allait pas à la jeune femme? Il allait voir, ce dit Evy. Il allait bien voir comment la blonde allait le convaincre. Le gamin ne sembla pas voir l'air décider mais inquiétant qui s'affichait sur le visage de la jeune femme puisqu'il se plaça derrière le comptoir, enleva la montre et demanda comment elle se rechargeait. Evy se demanda si Vermine était rapide. Elle regarda celui qu'elle considérait comme son petit frère. Comme elle, il était une vraie de vraie tête de mule. Sans toutefois perdre patience, la jeune femme respira un bon coup au lieu de justement en venir aux coups avec le garçon. Avec sa naïveté tout à fait simulée, Vermine avait le don de faire craquer Evelyn. Même avec son apparence de rat géant, le garçon avait le don d'écraser la détermination de la mutante d'un petit sourire enfantin. Mais cette fois, elle n'allait pas ce laisser prendre. La seule façon de venir à bout du mutant était de jouer la carte de la manipulation, comme lui, qui en était le maitre.

"Bon bon bon...dit-elle enfin. On ne va pas s'embrouiller pour si peu, hein? Un petit sourire mielleux aux lèvres, la jeune femme continua. Bon, pour faire recharger la montre, tu dois la connecter à une prise de courant avec ça; elle venait de sortir de son sac un petit chargeur semblable à celui que l'on utilise pour recharger un téléphone portable mais en plus petit. Mais pas besoin de la faire recharger maintenant, vu que tu ne l'a même pas utilisée 5 minutes."

La mutante blonde garda le chargeur dans ses mains, eut envie de le remettre dans son sac mais ne le fit pas. Elle le posa sur le comptoir puis se retourna pour faire face aux étagères pleines de livres. Elle s'avança pour lire quelques couvertures, prenant un air faussement interresser puis dit:

"Tu aurais des livres sur le dessin quelque part?"

Amadouer était le mot parfait pour décrire ce que faisait Evelyn. Elle avait tourné la tête de côté, de sorte a voir Vermine et les étagères en même temps.

Décidément, cette pauvre Evelyn était incapable de tenir tête à Ernest. Voilà qui arrangeait bien ce dernier. Il pouvait tout obtenir d’elle, enfin presque, sans pour autant avoir à fournir le moindre effort en retour. Qui n’en profiterait pas ? Bien sûr, quelques précautions s’imposaient. Il ne fallait pas aller trop loin, être trop désagréable. Vermine en était conscient. Maintenant qu’il avait gagné le bras de fer, il allait s’employer à se faire pardonner.

-Des livres sur le dessin ? répéta-t-il, pensif.

Le garçon s’était déjà emparé du petit chargeur. Il l’observa quelques secondes avant de le reposer sur le comptoir et d’y joindre la montre. Ceci-fait, il prit la direction des étagères.

-J’en ai vu un il me semble. Un truc qui parlait de la perspective et des ombres… merde, c’était quoi déjà son titre ?

Son regard passa sur les « O », au cas où le titre était « Ombre et perspective ». Il ne trouva pas. Alors il passa aux « P ». C’était peut être « Perspective et ombre ». Ce ne fut pas plus fructueux. Alors que le jeune mutant poursuivait son effort de mémoire, ses yeux tombèrent sur la demoiselle.

-Tu t’intéresses au dessin ?

Elle ne le lui avait jamais dit. En même temps, il ne pouvait pas prétendre connaitre tout les loisirs de son amie. Cela restait une simple question. Point de soupçon, que de la curiosité. Pas un seul instant, Ernest n’envisagea que la belle demoiselle lui tendait un piège. Avec lui, elle s’était toujours montré si patiente. Et puis de toute façon, cadeau ou pas, surprise ou pas, son statut d’amie ne lui conférait aucune autorité sur lui.

-Ha ! Mais il appartenait à une collection ! « Art graphique : ombre et perspective ».

Direction les « A » ! Un instant plut tard, l’enfant sortait le livre, tout de même épais, du rayonnage et se rendit auprès d’Evelyn pour le lui donner.

-A part ça, je pense qu’il y a rien d’autre. J’espère que ça te conviendras.

Ce qui était drôle, c’était que Vermine jouait à présent son rôle de libraire. Il était fier de se conformer au devoir confié par Daniel. Et cette histoire de bain… c’était déjà du passé.

» La transformation de Vermine en Pestillence (Vermine)
» La chance tourne. [Owen Reece]
» Rat de laboratoire... [Vermine]
» Le Rat et le Loup (Pv: Vermine)