Now, The road begins. (Pv: Max/Byron)

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Remarquable, chaque week-end de nouvelles têtes passaient le portail du Silent, la campagne publicitaire avait été un succès, New-York toute entière reconnaissait son empreinte. La musique électronique déferlait dans les rues, un jeune adulte sur deux se ruinait les oreilles de ses titres tandis qu'il se gave de jeux vidéo, même les adolescents -fraudeurs- ne pouvaient faire sans parler de leur soirée dans le Temple, de leur after interminables, ou de leur "def party" comme ils disent. Oui, le message était passé, les compositions et remix Nord Européens faisaient parler d'eux, un effet de mode voyait le jour. Même si le genre ne plaisait pas à tout le monde, le genre existait et il plaisait. Mais rien ne valait une soirée entre les murs du Silent, ces formats mp3 n'étaient pas comparable à ces soirées endiablées que la gigantesque boîte propose. The Silent était devenu incontournable pour la grande pomme, pour ses citoyens, pour ses touristes, pour ses célébrités. Après bientôt deux ans d'existence, avouer n'avoir jamais passé au moins UNE soirée dans cet ambiance festive et nocturne qu'il proposait était quelque chose d'incroyable. On vous dira souvent : "mais qu'est ce que tu attends?" ; "Ce week, tu te le réserve, et on se lance!". Incontournable Silent.

Extasy, ou plutôt DJ-Korsakoff ce soir, était à la sortie de la boîte, il était déjà 4h00 du matin, elle ne mixe plus, le final était... terminé. Ne restait plus qu'une musique d'ambiance, de celle qui laisse encore la possibilité de s'amuser, mais dans une heure, tous devait rentrer chez eux.
La jeune femme était habillée d'un ravissant petit top noir moulant et légèrement décollé, sans manches, ses formes modelaient un pantalon tout aussi sombre, elle portait à ses pieds des chaussures à talons. Soirée de mixage oblige, elle avait attaché ses cheveux en une simple queue de cheval, dévoilant alors son cou, ses épaules, peau garnie par endroit d'une fine poudre de paillettes - provenant surement d'un spray huilé quelconque : la soirée avait été complètement dingue. Les résidents du Silent commençait à sortir, 4h00 du matin était une bonne heure si on voulait être certain de ne pas entrer dans les embouteillages du parking... Alors, comme chaque soir, quelques DJs, dont Extasy, se trouvait à la sortie pour une virée photographie... Oui, comme mickey et Minie à Disney Land paris, mais ce n'est pas des enfants qui s'accrochaient à la belle mutante, mais plutôt des fans en folie, s'arrachant les cheveux à l'idée de faire une photo avec la géante de la musique Teck.

Des cris de joies, d'ambiance, Extasy était là, souriante, belle et charmante sous le regard des agents de sécurité, prêt à intervenir au cas où un dingo pèterait les plombs. D'ailleurs, ils ne passaient pas inaperçu, prévention avant tout. Portant LE débardeur des videurs, SECURITY inscrit en blanc dans leur dos, la petite diablesse rouge en écuissons sur le côté droit de leur poitrine, oreillette active, regard de tueur, bras croisés, muscles contractés, de vrais molosses. Certains étaient peut-être mutant... Sans doute celui avec la mâchoire hypertrophiées et les nombreux pansements sur l'arcade sourcilière, la peau ravagée par une sur-dose de nicotine.

Miss Korsakova, la star de la soirée, malgré ce sourire, s'impatientait. Dans quelques minutes du beau monde viendrait lui rendre visite. Des gens importants, de grosses pointures, l'Olympe Corp. Non pas qu'elle soit anxieuse, loin de là, c'était juste qu'elle anticipait déjà : ces grosses légumes lui offraient-il l'opportunité de s'élever "par dessus et au-delà" de ses concurants ?

Incroyable, il y avait vraiment des gens à New York pour faire des affaires à quatre heure du matin. Si ça avait été jouer sur le décalage horaire pour marchander à l'autre bout du monde, ou pour jouer avec des chiffres représentants des millions de dollars sur des cours de sociétés basées de l'autre côté de la planète, il aurait pu comprendre, mais que se soit juste pour une association et un éventuel recrutement, ça le dépassait. Pourquoi les affaires un peu louche devaient elles se faire la nuit ? C'est vrai, pourquoi une cave à minuit quand une salle de réunion à midi était disponible. Pour certaines choses, il admettait l'intérêt du décor, un tripot s'épanouit mieux dans une gargote que dans un palace, mais pour une petite réunion d'affaire un peu informel, ça aurait pu attendre que mademoiselle Korsakova ait pris une douche et soit allée dormir quelques heures. Ils auraient pu se rencontrer avant l'ouverture du Silent plutôt qu'a cette heure indue. Le Silent, encore un endroit où avec son travail harassant, il n'avait pas eu le temps d'aller. L'OC lui prenait tout son temps et lui avait volé sa vie sociale en dehors du travail. Il faisait des petits restaurants entre collègues, mais ses amis, si on pouvait appeler ses relations ses amis, il ne les voyait presque plus. Il n'avait plus le temps de rien. Il allait devoir se prendre un appartement à côté de l'OC pour au moins économiser sur le temps de trajet. Quelque chose de cher et dispendieux qui le changerait de l'appart moyen où il continuait de vivre malgré sa fortune. Enfin, il s'en mettrait en quête, ou payerait un professionnel de l'immobilier pour se faire, et le plus tôt possible.

Dans l'immédiat, il posa par terre la dépouille de la personne qu'il venait de drainer enfin d'être en forme. Un comptable de son département qui avait tenté de détourner de l'argent, en pure perte bien sure. Et sa disparition brutale en répandant la rumeur de se qu'il lui était arrivé en dissuaderait plus d'un. Peut être qu'une simple rose noire posée sur son bureau pendant une semaine suffirait. Mais grâce à ce sale type, il était en pleine forme malgré l'heure. C'était bien la peine d'avoir pris un somnifère pour dormir cet après midi et d'avoir pris un tube de vitamine C. Il aurait pu s'en passer s'il avait su, quoi que s'il avait su, il l'aurait exécuté plus tôt.
Il attrapa la petite mallette et enfila sa veste. Il ne faisait pas froid pour une fois, mais il n'était pas un teufard venu négocier, mais un individu puissant venu proposer un partenariat entre son département et cet établissement. Au parking à côté de la voiture, il retrouva Byron, pour sa première affaire. C'était plus un test qu'autre chose, pour vraiment voir de quel bois il était fait. En effet, l'enquête sur lui avait démontré que le boulot lui convenait, mais il fallait voir si il avait vraiment l'étoffe pour le poste.

Bonsoir Monsieur Lacroix, alors prés pour sa première mission ? L'heure est un peu inhabituel, mais ce sont les aléas du métier.

La voiture, une marque Européenne hors de prix les déposa rapidement devant le Silent, le trajet c'était fait dans un silence religieux. Le complexe était grand. Il paraissait plus imposant que sur les photos.

Au moins, malgré tout les inconvénients de cette rencontre en nocturne, on ne pouvait pas manquer de repérer au milieu d'une foule d'admirateurs. Il paraissait qu'elle était doué, mais une fois encore il manquait de temps malgré l'usage du Cassandre pour doper la mémoire et du stimulant de Med qui en annulait les effets négatifs. Il n'avait pas su, ni vraiment chercher, à trouver un créneau pour écouter son disque. Il aurait pu et maintenant il le regrettait un peu, mais il n'était plus temps de changer cela. Il perça la foule qui s'agglutinait autour de leur idole du jour, du soir peut être, et parvint à se faufiler devant elle. Avec sa veste de costume et sa mallette, il n'était pas totalement dans le ton de la soirée, et ce malgré la veste noire ouverte et la chemise, noire aussi, hors du pantalon. Une fois devant elle, il n'eut qu'à lui tendre la main pour la serrer, comme faisaient un certain nombre de ses fans qu'il avait vu faire juste avant.

Je suis monsieur Fray, de l'OC, on devait se voir. Je vous retrouve quand vous pouvez vous éloigner de vos fans sans provoquer d'émeutes entendues ?

Il convenait de lui signaler qu'il était là, mais de lui permettre de soigner sa sortie. Il s'écarta un peu du groupe sous le regard vraiment inamical des videurs.
Quand elle le rejoignit après avoir fait disperser ses fans, il lui resserra la main.

Bonsoir mademoiselle Korsakova ! Une vrai foule d'admirateurs que vous avez là. En tout cas vous savez soigner votre image félicitation.

Il ne put que constater qu'elle était pleine de paillette avec un décolleté certain, se qui n'était pas à l'origine une tenue appropriée pour les affaires, mais Max s'adaptait à toute les situations assez facilement.

Invité

4 heures du matin…Pas vraiment une heure habituelle pour Byron. Il savait que son nouveau job allait lui demander des horaires assez particuliers. Mais dès la première mission, il ne s’y était pas vraiment attendu. Après tout cela n’avait pas forcément d’importance. Il avait enfilé rapidement un jean, un tee-shirt blanc et sa veste en cuir avant de s’engouffrer dans la nuit new-yorkaise.

Il avait laissé Cait dans les bras de Morphée. Vu le sommeil de plomb de la demoiselle, avec un peu de chance, elle ne se rendrait même pas compte qu’il avait déserté la couche commune. Il espérait juste rentrer à temps pour lui servir le petit déjeuner au lit.

Le rendez-vous avait été fixé avec Monsieur Fray sur le parking de l’OC, direction une boîte de nuit. Etrange lieu pour une première mission. Mais aux vues de la cible et de la nature de la mission cela pouvait se comprendre. Tania Korsakova alias DJ Korsakoff. L’une des étoiles montantes de la nuit New-Yorkaise. L’objectif était simple : la recruter ou tout du moins s’assurer d’un partenariat avec leur entreprise afin de posséder une base d’opération pour l’OC. Lorsque son collègue le salua, Byron lui rendit la politesse.

« Bonjour monsieur Fray. Un peu d’appréhension mais tout devrait bien se passer. Ne dit-on pas que l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt ? »

A ces mots, il s’engouffra dans la berline aux côtés de son vis-à-vis.

The Silent semblait être une boîte de nuit promise à un bel avenir. Byron n’était pas trop friand de ce genre de lieux. En tout cas pas pour se détendre. Beaucoup de drogues et de personnes malsaines y circulaient. Cependant, cela constituait un excellent terrain de chasse pour repérer des salopards en tout genre et les drainer à la sortie, un peu éméchés.

Quand ils arrivèrent sur les lieux, un attroupement s’était créé. Des fans à la sortie de la boîte entourant une jolie blonde que Byron identifia comme étant leur recrue potentielle. Joli brin de fille. Le genre qu’on ne laissait pas dormir dans la baignoire si on l’invitait chez soi. Fray se lançant au milieu de la foule pour exercer un premier contact, Byron resta légèrement en retrait, scrutant tout autour de lui. Il n’aimait pas la foule.
Il observa la jeune femme sans dire un mot tandis que son recruteur prenait un premier contact. Pas vraiment son univers. Mais il allait devoir s’adapter. Lorsqu’ils s’éloignèrent de la masse et que M. Fray salua à nouveau la jeune femme, Byron l’imita avec sobriété.

« Bonjour mademoiselle Korsakova. Je suis M. Lacroix, le collaborateur de M. Fray. Honoré de faire votre connaissance. Peut-être pourrions –nous trouver un endroit plus calme et chaleureux que ce parking pour notre entretien ? »

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