X-men, le jeu de Rôle
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 Confortably Numb (X men, résidents, amis de Hopes)

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Daniel Hopes
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Daniel Hopes


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Autre(s) identité(s) : Ghinzu

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MessageSujet: Confortably Numb (X men, résidents, amis de Hopes)   Confortably Numb (X men, résidents, amis de Hopes) Icon_minitimeSam 26 Juin 2010 - 21:21


Spoiler:



C'est une chambre classique dans un endroit classique, inutile d'épiloguer plus longuement ou de gaspiller de l'émotion à décrire ce que nous avons tous connu de près ou de loin.
Il y repose comme dans l'antichambre de la mort mais cessons le pathétique car il n'en est pas question. Il ne se meurt pas, la blessure a été soigné et il a été transporté à temps pour des soins, c'est ce qu'ont dit les médecins. Par qui ? Comment ? ces questions trouveront un peu plus tard leurs réponses. Ce qui nous intéresse c'est lui. Il a été dit que la blessure ne fut pas mortelle alors comment expliquer le fait qu'il n'a pas repris conscience. Les médecins ne se l'expliquent pas comme ils n'ont pas l'expliquer à Miss Lovelace.
Il semblerait que Daniel Hopes ne veule simplement pas revenir. Il faut savoir ce qu'ils ignorent pour comprendre que finalement cet état de fait n'est pas illogique. Lorsque Louis l'a poignardé, le professeur pensait en son fort intérieur que ce geste venait poser le point final à cette tumultueuse existence.
Tostaki. Comme on l'aurait paraphrasé à cet instant sanglant.
Le point d'orgue sous forme d'épitaphe sordide et shakespearienne. Dans les bras de son presque fils, la mort comme délivrance et la naissance d'une nouvelle ère.

Son corps donc est toujours présent mais son ame, elle, reste confinée en quelque endroit obscur où personne ne peut l'atteindre. Le Time Tricker est une coque de noix vide et brisée.
Ailleurs, d'autres aurait pu faire le rapprochement entre son état et celui de sa petite fille Anna, réfugiée en son ame écartelée dans des dimensions effrayante et mystérieuse jusqu'à s'en trouver détruite psychiquement. Il est dans son monde, il ne veut pas en revenir.

Il serait facile et enivrant de dépeindre les couleurs qui animent son monde, décrire les visages qu'il y croise et faire partager la chaleur des sons qui lui frôle l'âme. Comment résumer 116 ans qui s'entrechoquent dans une éternité ? Comment narer ce qui n'a ni fin, ni début.

La Dead Zone.
L'esprit s'y engouffre comme apeuré par le croque mitaine sous notre lit. Ce cauchemar onirique est unique et n'appartient à personne. Il est votre.

.........................................................................................................

En cette chambre repose Daniel Hopes, Professeur à l'Institut Xavier plongé dans un coma inextricable à la suite d'une agression dont il fut la victime dans sa boutique du Bronx. Entre lui et notre monde, un fossé que seul le son de ce qui le rattachait de près ou de loin à son existence peut venir troubler.

Les visites sont autorisées. Un des médecin à même dit qu'il était capable de vous entendre.

De la vie, on retient une vérité, on attend toujours que quelqu'un aille véritablement mal pour lui dire combien on l'aime ou combien il est important. Nous le savons tous, et nous prenons un lâche plaisir à l'oublier.



(Hrp : un message par personnage, le temps de votre visite, vous pouvez dire avoir interagit avec un autre personnage dans votre poste mais n'attendez pas de reponse à votre post. :-) )
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Amara Aquilla
X-Men Alpha
Amara Aquilla


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MessageSujet: Re: Confortably Numb (X men, résidents, amis de Hopes)   Confortably Numb (X men, résidents, amis de Hopes) Icon_minitimeDim 27 Juin 2010 - 2:03

Le temps, effroyable monstre que Saturne contrôle et que Daniel avait su dompter par sa nature. Ce temps qui peut paraitre si long, une seconde peut être une éternité. C'est l'effet que cela m'avait fait quand on m'avait appris la nouvelle alors que j'étais en train de boire une tasse de thé. J'étais restée figée, immobile presque hors du temps avant de réaliser. Je ne m'étais même pas aperçu que j'avais laissé échapper ma tasse et qu'elle s'était brisée en mille morceaux. Non ce n'était pas possible, cela ne pouvait être vrai. La nouvelle me paraissait irréelle. C'était comme un horrible cauchemar dont j'allais me réveiller. Je sautais dans un taxi et ce temps, toujours ce temps qui me parut interminable pour arrivait enfin à l'hôpital.

Je n'y croyais toujours pas, pourtant quand l'infirmière m'indiqua sa chambre, je restais cloitré devant, l'espace d'un instant. Je ne puis dire si cela dura une seconde, une minute, une heure ou une année. C'était tellement improbable et pourtant... J'étais sûr que quand j'allais renter, j'allais le voir souriant à son habitude et me dire trois mots en latin.
Mais la réalité fut tout autre, bien plus bouleversante. Je ne pouvais y croire. C'était pourtant bien vrai, il était là allongé entre la vie et la mort. Je m'approchais de son lit, regardant son visage endormit. Il paraissait si paisible. J'étais sur que d'un instant à l'autre qu'il allait ouvrir les yeux. Bien vite je dus me rendre à l'évidence.
Délicatement je pris sa main dans la mienne.

"Oh Esculape, ramène le moi, je t'en supplie. Pluton je t'interdis de me l'enlev..."

Soudain je sentis mon nez commençait à renifler et des larmes commencèrent à couler le long de mes joues. J'en invoquais les dieux pour qu' ils le protègent. J'espérais que mes prières seraient entendus.
J'avais la gorge serrée

"Daniel, tu n'as pas le droit de me laisser, je t'ai fait une promesse et tu dois rester pour que je puisse la tenir."

Le tout fut bientôt étouffé par mes sanglots. Je restais un moment à pleurer et plus le temps passait plus je sentais que je commençais à perdre pied.
Qui avait bien pu lui faire cela? Qui avait osé s'attaquer à lui? Je commençais à éprouver de la haine, sans savoir pour qui ou pour quoi. Tout devenait si flou, les secondes me paraissaient être des siècles. Je sentais monter en moi un sentiment d'injustice, pourquoi me battre si je devais voir ceux qui m'étaient cher mourir les uns après les autres. Quel monstre avait bien pu commettre ce crime contre lui? J'avais tant de questions, mais pas de réponses. Ma tête me sembla si lourde que je m'effondrais sur son lit. Je me laissais envahir, voir submergé par mon chagrin. Entre colère et triste, entre injustice et souffrance, je perdis toute raison et sans m'en apercevoir les murs de l'hôpital commencèrent à trembler. Je pris conscience de ce qui se passait par les hurlements dans les couloirs qui me ramenèrent à la réalité. Je sentais en moi mon pouvoir m'échapper, il me fallut toute ma raison pour éviter de réduire cet endroit en ruine. Je ne sus dire si le tremblement de terre avait duré longtemps ou pas. Cependant il y avait déjà quelques légères fissures sur le mur. Sentant que je risquais de perdre totalement le contrôle, je ne pouvais rester ici, pour le bien être de Daniel. Je me relevais avec du mal, mes jambes me semblaient être faite en coton.
Je posais un doux baiser sur son front et je quittais les lieux comme un spectre. J'étais comme une coquille vide, le temps venait de s'arrêter. J'errais dans les rues livide, pour moi cette journée allait me sembler interminable.
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Enora Lacourt
Elève X-Men Delta
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MessageSujet: Re: Confortably Numb (X men, résidents, amis de Hopes)   Confortably Numb (X men, résidents, amis de Hopes) Icon_minitimeLun 28 Juin 2010 - 19:44

J’avançai dans les couloirs bien trop éclairés de l’hôpital. Guidée par une infirmière au tour de taille assez avantageux, un bouquet de fleurs colorées à la main, j’observai les gens autour de moi qui me dévisageaient tout autant que moi. Savaient-ils ce que j’étais ? Une chose était sure : malgré mon pas franc, la peur m’avait envahissait un peu plus à chaque seconde. La dernière fois que j’étais sortie de l’institut, c’était avec Daniel pour aller manger une glace dans un endroit désert. Je n’avais alors pas eu à craindre les autres, me sentant alors en sécurité et protégée par le maître du temps qui s’était, une fois de plus, montré aimable et charmant à mon égard. Aujourd’hui, c’était à cause de Daniel que je me trouvai, seule, dans cette marée humaine. Tendue comme un arc, j’espérais sortir de cet endroit le plus rapidement possible.

Finalement, l’infirmière me conduisit à un étage supérieur, beaucoup moins peuplé. Je me détendis légèrement, jetant des regards inquiets et inquisiteurs autour de moi. La femme en blanc s’arrêta devant une porte qu’elle ouvrit. D’un sourire on ne peut plus commercial, elle me fit signe d’entrer. Je m’exécutai, silencieuse. Allongé sur un lit, Daniel Hopes semblait dormir. L’infirmière me signala qu’elle allait me laisser seule avec lui et je me contentai de hocher la tête. Avant de sortir, elle me rappela que, si j’avais quelque chose à dire au « patient », je le pouvais car il y avait des chances qu’il puisse m’entendre. Sur ces dernières paroles, elle referma la porte. Le silence de la pièce était brisé par les bips caractéristiques de l’électrocardiographe.

Je déposai les fleurs dans un vase disposé dans la pièce pour cette utilisation et m’assit sur un tabouret à côté du lit. Je lâchai mon sac bandoulière au pied du lit et posai mes yeux sur le malade. Je me frottai machinalement les cuisses, signe d’une certaine nervosité lorsque j’étais assise. Je ne souriais pas. Les muscles de mon visage semblaient ne plus répondre hormis ceux commandant mes sourcils qui se fronçaient légèrement, me donnant cette mine soucieuse que je portai d’ordinaire lorsque je ne parvenais pas à résoudre un problème. J’observai le visage paisible du professeur. Sans tout ce qui pouvait se trouver autour, j’aurais pu croire que nous étions à l’institut et que je venais seulement l’observer alors qu’il était plongé dans un sommeil profond. Mais dans la situation présente, c’était bien dur à croire.

Dans un mouvement doux et couvert de tendresse, je posai ma main sur celle de Daniel, sans trop savoir pourquoi je le faisais. Puis, lentement, une larme glissa le long de ma joue. Moi qui espérais être forte et ne plus avoir à pleurer, je replongeai lentement dans la nostalgie. Daniel était un mentor pour moi. Il m’avait accueillit parmi les X-men, il s’assurait que j’allais bien et il m’avait tracé un avenir prometteur. Je savais qu’il avait mis beaucoup d’espoir en moi et moi-même, j’espérais atteindre le but qu’il m’avait fixé pour lui faire plaisir. Il était comme un père pour moi. Je ne l’avais vraiment imaginé comme tel mais j’en avais conscience maintenant. Je balayai ses pensées en même temps que j’essuyai la larme solitaire de ma joue d’un revers de ma main libre. Puis, prenant une grande inspiration, je me lançai dans quelques phrases.

"Vous avez meilleure mine avec votre café à la main. J’aurais aimé vous en apporter mais il aurait eu le temps de refroidir avant que vous ne vous réveillez… Je… Je voulais juste vous dire qu’il fallait que vous vous en sortiez. Vous n’avez pas le droit de partir. Pas uniquement pour moi mais j’ai tout de même besoin de vous. Sans vous… J’ai peur. J’ai même cru que je n’arriverais jamais à entrer dans cet hôpital ce qui peut, certes, sembler ridicule… Vous vous souvenez du jour où vous m’avez emmené manger cette glace ? Eh bien… Vous m’avez chargé de plusieurs choses ce jour là. Je les accepte toutes. Je veux être à la hauteur de vos attentes, monsieur Hopes. Seulement, il faudra que vous soyez là pour me les formuler. Et peut être qu’un jour… C’est moi qui vous inviterais à prendre un café. A condition qu’il soit français, bien sûr."

Cette fois, je souris faiblement. Ma propre bêtise m’amusait. S’il m’entendait, Daniel devait aussi se moquer de moi. Mais même si cela pouvait paraître stupide, c’était mon cœur qui parlait. Or, j’avais encore besoin de Daniel pour tout ce qu’il me demandait d’accomplir mais aussi parce qu’il était un peu comme une partie de moi désormais. Je me relevai tranquillement du tabouret et ramassai mon sac bandoulière que je remis sur mon épaule. Puis, j’enlevai ma main de celle du patient et me dirigeai vers la sortie. J’ouvris la porte et avant de sortir, je me retournai une dernière fois pour voir le visage paisible de mon mentor. Un sourire illumina mon visage.

"A bientôt… Professeur Hopes…"

Puis, je refermai silencieusement la porte. Je m’empressai alors de sortir de l’hôpital, mes pensées encore dévouée à Daniel. A un professeur. A un ami. A un protecteur. A un père qui ne l’était que dans mon cœur.
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David C. Haller
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MessageSujet: Re: Confortably Numb (X men, résidents, amis de Hopes)   Confortably Numb (X men, résidents, amis de Hopes) Icon_minitimeMer 30 Juin 2010 - 13:48

Cela devait être la plus belle soirée de ma vie. Mes études terminées, j’avais enfin la chance de répondre à mes réelles ambitions et cela me comblait de joie. Assistant à ma remise de diplôme, mes plus précieux amis et les plupart des membres de ma famille avaient répondu à l’appel. La fête organisée en notre honneur avait été splendide et s’était prolongée jusqu’au bout de la nuit. Mais si mon cœur se réjouissait de toutes les merveilles qui m’entouraient, mon esprit lui était ailleurs. Depuis quelques heures j’avais le pressentiment que quelque chose de terrible s'était produir. Ce sentiment n’avait cessé de grandir en moi devenant presque étouffant et je pris ainsi congé de mes condisciples retournant chez moi aussi vite que ma moto pouvait me porter.

A mon arrivée à L’Institut, une vision me fit comprendre que ma soudaine angoisse n’était guère le fruit de mon imagination. Guettant avec une certaine impatience mon retour à la maison, mon père affichait une mine des plus sévères qui ne me faisait rien présager de bon. Songeant tout d’abord à ma mère ou à Erik, j’avançais vers lui d’un pas hésitant craignant de le voir m’annoncer le pire. Mais une nouvelle bien, plus dramatique et surprenante que je l’avais escomptée m’attendait. Daniel Hopes, que je considérais depuis bien longtemps comme un ami, comme un frère venait d’être hospitalisé des suites d’une grave blessure. A cette annonce, je sentis mes jambes vacillées sous mon poids, mon cœur battant si fort que je crains qu’il ne se rompe. Abasourdi par la nouvelle, je m’assis quelques instants de crainte de tomber et saisit ma tête dans mes mains. Mon meilleur ami avait été blessé et tombé dans un état comateux alors que moi je m’amusais, dansais et buvais en compagnie de mes camarades de promotion. Je ne parvenais toujours pas à le croire et un brusque sentiment de culpabilité m’envahit. Il fallait que je le voie, il devait savoir que j’étais présent à ses côtés et que je désirais plus que tout qu’il nous revienne. Dans un effort colossal, je me relevai lentement et fit part à mon père de mes intentions. Il se proposa alors de m’accompagner mais je refusais gentiment, lui faisant comprendre qu’il fallait que je reste seul. Sur ces mots je quittais l’Institut et rejoignis l’hôpital.

J’ignorais parfaitement par quel prodige je parvins à l’hôpital et combien de temps cela m’avait pris mais toujours est-il que j’étais là. Une désagréable odeur de désinfectant frôla alors mes narines. Les murs d’un blancs maculé semblait être le reflet du linceul qui nous attendait tous et il y régnait une pesante atmosphère. Au fur et à mesure que je m’approchais de sa chambre, ma démarche de fit des plus lourdes et ma vision fut quelque peu troublée par des larmes qui glissait doucement sur mes joues. Mon cœur et mon esprit auparavant séparés semblaient s’unir emplissant mon esprit de doux souvenirs partagés en sa compagnie. Accompagné dès le hall par une jeune et sympathique infirmière, je ne pris pas particulièrement attention à ses douces paroles rassurantes et la regarda qu’une fois postée devant la porte de mon ami. Elle me quitta alors et me laissa seul affronté cette terrible vision.

Après quelques instants d’hésitation, je poussais la dite entrée non sans un sourire triste. Cette situation me rappela curieusement celle qui m’amena à le rencontrer dans sa boutique le 4 avril de cette année. Seulement aujourd’hui aucun son de cloche n’accompagna mon arrivée et l’antiquaire ne releva pas vers moi un visage et un sourire aimable. Les étalages de livres avaient cédés leurs places à une grande pièce vide et un lit d’hôpital trônait en lieu et place du bureau. Les anciennes mélodies de ce talentueux pianiste de l’ombre ne résonnaient plus à mes oreilles. De ce qu’il avait connu de son ami il ne restait rien. Rien que son enveloppe corporelle rattachée à des centaines de machines qui maintenait vie le peu d’espérance qu’il nous restait à nourrir. Son calme apparent semblait si faux, si irréel que j’en eu presque la nausée. Les doux traits de son visage reflétaient-ils vraiment les milliers de pensées qui l’assaillaient ? Le monde qui l’entourait était-il enfin à la hauteur de ses ambitions ? Avait-il put enfin trouver la paix dans cet univers qui n’appartenait qu’à lui ?

Devant cette situation des plus grotesques, je ne savais pas vraiment comment réagir. Le monde du coma était pourtant un monde que j’avais exploré durant 7 longues années. Je n’avais plus rien à apprendre sur mon univers intérieur. L’infirmière avait soutenu que je pourrais lui parler et que mes paroles lui apporterait peut être un peu de réconfort. Mais que pouvais-je donc lui dire ? Quelles paroles pourraient-elles donc le rassurer ? Partagé entre amertume et tristesse, je me risquais à ouvrir entièrement mon cœur et à lui révéler tout ce que les mots ne savaient exprimer. Tournant dès lors toutes mes pensées vers Daniel, j’usais de ma télépathie afin que pour quelques secondes il ne puisse exister au monde que nous deux.


*J’aurais tellement de choses à te dire Daniel que je ne sais par quoi commencé. Tu ne peux imaginer à quel point c’est douloureux de te voir dans cet état… Comment pourrais-je tolérer de te voir dans un état aussi désastreux mon cher ami ? Je n’ai pas su tenir ma promesse au moment où tu en avais le plus besoin. Je n’ai pas pu te protéger lorsque ton agresseur t’a attaqué et mes paroles aujourd’hui me semblent tellement vides de sens… Je t’en supplie Daniel ne nous abandonnes pas… Pas comme ça, pas maintenant ! Je me suis rendu indigne de ta confiance et de ta loyauté, mais il y a encore tant de personnes qui on besoin de toi. Reste pour elles et pour porter bien haut nos idéaux… l’avenir semblerait si incertain si tu désertais nos rangs à présent. Je t’aiderais aux mieux de mes possibilités et je resterais près de toi tant que tu ne te seras pas réveillé… Peut être aurais-je donc ainsi la possibilité de me racheter quelque peu à tes yeux !*

Sortant alors de son esprit, je portais la main à mon cou et y décrocha l’étoile de David argentée qu’Erik m’avait offert avant le début de mon séminaire. Si la présence de Dieu à mes côtés m’avait semblé indispensable jusqu’ici, aujourd’hui c’était Daniel qui réclamait tout son attention et sa divine protection. Je le plaçai ensuite dans la paume de la main de mon ami et la referma, tout en suppliant Dieu de lui accorder sa miséricorde. Je ne pus m’empêcher de sourire à l’idée que Daniel se serait fait par ce geste et ne put m’empêcher de rajouter.

- Je sais qu’elles sont tes sentiments et tes opinions à son égard mais accorde lui au moins le bénéfice du doute. Qui sait, peut être seras-tu surpris par toutes les grâces qu’il saura t’accorder.

Avant de quitter la chambre d’hôpital, je passais rapidement ma main sur son visage et déclara alors.

- Au revoir mon frère !

Puis m’écartant lentement de lui, je revins à la réalité et partit rejoindre le monde de dehors non sans avoir prêter un dernier coup d’œil à cet ami qui me manquait déjà atrocement.
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Ernest Lenoir
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Ernest Lenoir


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MessageSujet: Re: Confortably Numb (X men, résidents, amis de Hopes)   Confortably Numb (X men, résidents, amis de Hopes) Icon_minitimeVen 2 Juil 2010 - 9:07

Les dernières lueurs du crépuscule mouraient. Les étoiles, innombrables en cette nuit sans lune, offraient à la vaste cité leur douce lumière argentée. Le vent, qui plusieurs heures durant avait hurlé aux fenêtres, tourmenté les poubelles, bousculé les passants, s’était visiblement fatigué et n’était plus à présent qu’une brise légère. Aux abords de l’hôpital, quelques lampadaires lutaient contre l’obscurité. C’était bien insuffisant pour dévoiler la petite silhouette qui, d’ombres en ombres, se glissait. Sans presque un bruit, elle atteignit la fessade et, lestement, entreprit de l’escalader. Elle savait à quelle fenêtre se rendre. Elle était allée glaner quelques informations sur le web, sa solide logique avait fait le reste. Une fois à destination vint le plus délicat : entrer. Relever les stores n’était guère difficile mais il en allait autrement pour la fenêtre elle-même. Si jamais elle avait été fermée, le jeune mutant aurait certainement été incapable de la forcer. Hors de question de casser quelque chose. Heureusement, une infermière avait jugé bon de la laisser entrouverte. Malgré le vent, la journée avait été très chaude et la nuit n’apportait une fraicheur bienvenue. Soulagé, le rat se glissa dans la chambre, non sans avoir préalablement vérifié que personne ne pourrait remarquer sa présence.

Du fait de son physique et de sa jeunesse, Ernest s’était dit qu’on ne le laisserait pas voir monsieur Hopes s’il se présentait à l’accueil. Il avait bien songé utiliser la montre holographique d’Evelyn mais celle-ci le rendait encore plus jeune. Ce n’aurait pas été idéal. Alors mieux valait s’introduire comme il venait de le faire. Personne ne lui poserait de question.

Depuis qu’il avait apprit que Daniel était hospitalisé, le garçon avait projeté de lui rendre visite. Le professeur avait prit beaucoup d’impotence pour lui. Il se devait de le voir et espérer que ce ne soit pas l’ultime fois. Maintenant qu’il était là, il devinait dans l’obscurité l’homme allongé dans ce lit aux draps blancs. Il s’approcha, puis redevint immobile. Dans sa tête lui revenait le souvenir de ce jour où, errant dans les égouts, il avait trouvé Hopes presque mort. Mais alors, le professeur n’avait pas sombré dans le coma, il n’y avait pas cette frontière, ce faussé… Que dire ? Non, il devait se demander par quoi commencer car il avait tant à dire. Pourtant, il ne dit mot, restant dans ce silence pensif. La simple vu de son ami inanimé remuait l’esprit du garçon. La vie, la mort, de simples mots mais une philosophie à l’insondable profondeur. Voilà l’enfant perdu, assaillit par tant de questions, sur lui-même, sur Daniel, sur le monde. La relation étrange que le professeur avait avec le temps était pour Vermine une source intarissable de réflexions. Il essayait sans y parvenir de se mettre à la place du déjà plus que centenaire. Quel effet cela faisait-il de voir le monde évoluer, de voir les gens autour de soi naitre, grandir et disparaitre ? Ce questionnement était d’autant plus intense qu’Ernest était jeune.


Et moi qui me disais que vous me verrez vieux…

Idée fugace qui le fit frémir. Elle sous-entendait la fin. Il ne voulait pas que ce soit le cas. Il désirait que Daniel revienne auprès de lui. Il avait besoin de sa présence, de ses conseils, de ses histoires, de son enseignement. Mais comment le dire ? Vermine ne trouvait pas les mots. D’un bond léger, il monta sur le lit et s’assit non loin de l’oreiller. Il entendait la faible respiration de l’homme ainsi que le bip régulier des machines. Il fixa le visage de son ami et resta ainsi, telle une statue pensive. Une demi-heure passa en un clin d’œil.

Il serait trop long de d’évoquer tout ce que l’enfant-rat se dit en lui-même. C’était parfois un fardeau que d’avoir l’esprit vif. L’émotion déjà forte par la présente situation ne fut qu’amplifier par les inquiétudes du rat. A un moment, une larme perla au coin d’un de ses yeux. Il tendit sa frêle main, efflora le visage de Hopes puis se retira du lit. Dans le couloir, un bruit de pas. C’était sans doute l’infermière de garde qui faisait le tour des chambres pour vérifier que tout allait bien. Il était temps de partir. En un bond, l’hybride fut sur la fenêtre. Du revers de la main, il chassa la larme qui coulait sur sa joue.


-A biton tôt m’sieur Hopes, murmura-t-il.

Ce fut ses seuls mots, c’était également un profond désir. Il remit la fenêtre comme il l’avait trouvé, rabaissa les stores et regagna les égouts. Cette nuit, Vermine engloutit plus d’alcool que d’accoutumé.
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Daniel Hopes
Agent du B.A.M. Alpha
Daniel Hopes


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MessageSujet: Re: Confortably Numb (X men, résidents, amis de Hopes)   Confortably Numb (X men, résidents, amis de Hopes) Icon_minitimeSam 3 Juil 2010 - 16:17