D'égoût tant ! (Vermine)

Sujet: Re: D'égoût tant ! (Vermine) Dim 23 Jan 2011 - 11:02

Maëlys avait le visage mouillé de larmes. Une blessure s'était rouverte en elle, et elle venait pour la première fois de sa vie de se livrer à un acte de violence avec l'intention de tuer. Et pourtant, elle se sentait libérée. Plus que venger son chat, elle s'était prouvée qu'elle n'était pas qu'une petite chatte inoffensive qu'on pouvait battre sans qu'elle se rebelle.

-Et bien. J’éviterais à l’avenir de te mettre en colère.

La tentative de Vermine pour plaisanter tomba à l'eau, Maëlys n'avait pas envie de rire.

-Mon couteau, redonnes-le-moi. Il ne faut pas que tu le gardes, c’est trop dangereux. Ce qui s’est passé, tu n’en parle à personne, même pas à Lise.

Maëlys lui rendit le couteau taché de sang (dire qu'elle le lui lança à la figure serait plus juste). Elle continua à marcher dans l'herbe.

-J’aimerais juste savoir… c’est la première fois que tu fais ça ? Après tout, t’as peut-être l’habitude, j’en sais rien.
-Oui, c'est la première fois. D'habitude je me contente de ne rien dire, ou bien de gueuler. Je me suis même déjà battue au lycée, mais jamais avec l'intention de tuer, de faire du mal.

Une fois assez loin des sentiers battus, elle alla s'asseoir au milieu d'un bosquet.

-Ils ont...tué mon chat. à la base, c'était le chat de Léo, il me l'avait confié quand il est parti à la guerre. Ils l'ont crucifié sur la porte de l'appartement que je louais avec Lise, c'est pour ça que je suis partie trouver refuge à l'institut.

Jusque-là, elle avait évité de parler de ça, mais maintenant à quoi bon ?

-Fais moi l'amour !

C'était tombé comme ça. Difficile de définir si c'était un ordre ou une demande.

-Fais moi l'amour. Réconforte-moi, comme je l'ai fait avec toi l'autre soir.

Sujet: Re: D'égoût tant ! (Vermine) Dim 23 Jan 2011 - 13:45

Une demande ? Un ordre ? Quoi que ce soit, Ernest n’allait pas se faire prier. Mais la situation avait changée. L’incident ayant ébranlé Neko, c’était à présent elle qui attendait quelque chose. En un sens, c’était une aubaine, mais également une épreuve. Vermine serait-il à la hauteur ? Parviendrait-il à réconforter son amie ? Il se le demandait. Ce qu’il savait, c’était qu’il désirait y arriver, non pas pour que l’acte lui procure d’avantage de plaisir, mais bien pour que Maëlys se sente mieux. De nature égoïste, l’enfant-rat fut à nouveau surpris de ressentir pareil besoin. Il n’avait pas l’habitude de se donner pour les autres. C’était une preuve de plus qu’il aimait la demoiselle.

Il s’assit à côté d’elle. Il l’avait écouté en gardant le silence. Quand elle eut terminé, il s’exprima d’une voix compatissante. Il ne jouait plus un rôle, il se contentait d’être lui-même.

-Tu sais Maëlys, tu n’as rien à regretter. J’ne te dis pas ça parce que tu m’as demandé de te réconforter. Je le pense.

Le garçon se mit à genoux pour se hisser à la hauteur de l’adolescente. Il aurait voulu posséder un mouchoir propre pour essuyer les yeux de sa bien aimée mais il n’en avait pas. Alors, avec délicatesse, il se servit d’une de ses mains. Ce geste fut comme une caresse.

-Ces gars n’ont eu que ce qu’ils méritaient. Tu as vengé ton chat, ce n’est que justice. Moi-même, j’aurais agit comme toi.

Toujours avec douceur, il embrassa la féline sur le bout du museau.

-N’y pense plus. Oublie toute cette histoire.

Ernest ôta sa veste et son t-shirt qu’il déposa dans l’herbe. Désormais torse-nu, il pouvait plus facilement jouer son rôle de peluche. Avec agilité, il s’installa sur les genoux de son amie, lui prit les mains et les déposa sur son gris pelage, l’invitant à caresser. Lui-même débuta de tendres câlins.

-Ton rat est là. Et il sera toujours là pour toi.

Assez rapidement, il titilla les habits de la féline. Il n’allait pas pouvoir les enlever seul.

-Tu m’aides ?

Sujet: Re: D'égoût tant ! (Vermine) Lun 24 Jan 2011 - 8:53

Neko ne se fit pas prier pour retirer ses vêtements et, serrant Vermine contre elle comme la grosse peluche qu'il était, acheva de lui enlever les siens. La soirée s'acheva en douceur. Maëlys avait de nouveau le sourire aux lèvres quand elle s'endormit dans l'herbe aux côtés de Vermine. C'était drôle, après l'amour elle ronronnait toujours en dormant. L'enfant-rat avait toujours dans la tête la dernière demande que lui avait faite Neko avant de s'endormir. "Promets-moi que tu ne me laisseras pas toute seule toi aussi."

Le jour se levant, ils s'éveillèrent à l'aube et se séparèrent pour retourner chez eux. Maëlys reçut un bon gros savon pour avoir volé dans les caisses de l'Institut l'argent pour l'anniversaire de Vermine, mais elle ne regrettait rien.

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