Une alliance contre le Mal [PV: un agent du BAM]

Georges était en train de compulser une série de dossiers concernant des personnes mortes de façon étrange. Des personnes mortes dans leur sommeil. Elles étaient apparemment "mortes de peur", selon le légiste. D'après lui, il était très improbable qu'une personne décède de peur lors d'un rêve, on se réveillait. Il n'avait entendu que de très rare cas d'école. Alors une série amenait l'hypothèse d'une suite de hasard presque à zéro. Il y avait donc quelqu'un qui tuait pendant la nuit. On n'avait pas relevé de trace de présence dans la chambre, ni dans les bâtiments où dormaient les victimes. Les vidéos surveillances n'avaient rien donnés. Donc, c'était une personne qui agissait à distance. La question était de savoir s'il y avait un motif dans les agissements de la personnes qui tuaient ou pas. S'agissait il d'un simple mutant qui n'arrivait pas à contrôler son pouvoir ? D'une personne qui tuait par pure malveillance, un serial killer tel le fameux freddy ? Ou alors un tueur mutant à gage ? C'était dur à voir. Toujours était il que cette enquête n'allait pas être simple. Malheureusement, une personne relativement connue était morte de cette manière et des résultats étaient attendus. Considérant qu'il n'y avait aucune piste logique, il allait devoir faire ce que tous les agents du Bureau devaient faire quotidiennement : inventer de nouvelles méthodes de travail. Quand un criminel normal commettait un crime, il y avait une méthode, une base. On menait l'enquête, le labo analysait les preuves. On allait secouer les indics, voir les receleurs, éventuellement on contactait des infiltrés. Mais ce n'était pas toujours possible. Avec les mutants, la criminalité devenait de plus en plus difficile à combattre. Et dès qu'un petit malin trouvait une idée, il ne manquait pas de recevoir les visites de gros bonnets qui leurs expliquaient bien gentiment que s'il n'acceptait pas de bosser pour eux, et bien... Lui, sa famille et ses amis risquaient d'avoir pas mal d'ennuis rapidement. Les grosses mafia n'inventaient jamais rien. Elles se contentaient de flairer les bon filons.

Il fut déranger dans son travail par des ondes psychiques de surprise et d'affolement. Il avait quadrillé l'endroit de sondes psychiques, pour sa propre défenses. Peut étaient capable de les remarquer, encore moins nombreux serraient ceux qui pouvaient remonter à lui. A vrai dire, personne, a moins d'avoir une puissance démentielle ou de mettre le nez dessus par un pur hasard. Les ondes venaient de l'entrée. Quelqu'un venait de se présenter à l'entrée de l'ile, armé jusqu'au dent et masqué. Un scan rapide lui apprit qu'il n'avait apparemment pas l'intention de faire d’esclandre, malgré tout. Et qu'il était un confrériste téléporteur. C'est dans ce genre de cas qu'il faut réfléchir vite. Les plans tissées dans l'ombre amenaient parfois moins d'avantage que ceux qui nécessitaient d'improviser au fil de évènement. Cependant, ils étaient toujours plus risqué. Le roi d'ombre bloqua d'une simple pensée la capacité du mutant à faire appel à ses pouvoirs. Il n'arriverait pas à se concentrer suffisamment, même s'il le décidait.

Puis il continua son travail, comme si de rien n'était. Jusqu’à ce que la procédure d’escalade arrive jusqu’à lui. Un des agents se trouvant sur le poste du pont lui expliqua la situation qu'il avait lui même suivit pas à pas par la pensée. Il donna donc rapidement des instructions :

"Neutralisez le, passez lui un collier, et amenez le dans la salle d'interrogatoire 214. "

Georges, lui même, fini de classer son dossier et le déposa dans l'une des bannettes sur son bureau. Il n'y avait rien de confidentiel, aussi ne prit il pas le soin de l'enfermer dans son coffre de travail. Il prit sa veste grise qui était posée sur le porte manteaux accroché à la porte et l'enfila, puis tira les stores afin de les fermer. Inutile que quelqu'un essaye d'entrer quand il n'était pas la. Il sortit, ferma la porte et s'approcha de sa secrétaire. Miss O'Brian lui annonça qu'il n'avait qu'un seul rendez vous dans l'après midi et que non, ça ne la dérangeait pas de l'annuler. Sur ce il se rendit dans la section de salles d'interrogatoire, ou conformément à ses ordres le criminel avait été amené. Il devait, si les calculs de Patterson était exact, se remettre de la décharge électrique tétanisante que les agents chargés du point d'accès sécurisés sur le pont avaient du lui envoyer. L'homme qui se gardait la porte de la pièce lui fournit le dossier contenant les informations qu'ils avaient pu rassembler sur l'homme en moins d'un quart d'heure. Quelques feuilles A4, rien de plus. Ils avaient au moins réussit à trouver de qui il s'agissait, c'était déjà ça.

Lorsqu'il pénétra dans la cellule, il salua les deux hommes armés qui s'y trouvaient. D'un geste de la tête, il les invita à sortir. Il savait que quelque part, derrière la vitre tinté, quelques personnes observaient et filmaient la scène. Ils pouvaient ainsi tirer des informations du comportement du criminel, et prouver qu'il n'y avait pas eu de violence.

"Bonjour monsieur Zabrovski. Je n'aurais pas l'audace de vous demandez si vous allez bien. Je suis l'agent de liaison Patterson. On m'a dit que vous aviez expressément demandé à me voir ? Je dois dire qu'il aurait sans doute été plus simple de prendre rendez vous. Et devenir... plus léger, dirons nous."

Georges regarda l'homme maintenant privé de son masque avec un petit sourire en coin. Il ne doutait pas qu'il allait avoir du répondant et qu'il allait essayer de le baratiné. Mais il n'avait rien. Georges avait vérifié avant de donner l'ordre de l'appréhender : il n'avait pas prit de précaution avant de venir. Ce qui était la preuve d'un comportement idiot et téméraire. Il ne lui restait plus qu'a chercher les informations utiles dans son cerveau, et s'arranger pour lui faire avouer ce qu'il voulait, quand il le voudrait.

Ce confrériste avait fait la bêtise de sa vie en venant se jeter dans la gueule du grand méchant loup. Intérieurement, le roi d'ombre était aux anges.

Comme prévu, il jouait l'arrogant. Un caractère facile à cerner. Bien, c'était ce qui était le mieux. Il avait tendance à prendre tout au pied de la lettre également. Bien, bien. Georges n'avait pas quitté son petit sourire quand il s'amusa à débiter qui il était, et pourquoi il était la. Le qui il était n'apportait rien de nouveau. Le dossier qu'il avait lu contenait grosso modo les même informations, avec quelques détails supplémentaire. Sa rencontre avec l'agent Subberty avait également fait l'objet d'un rapport détaillé. Il ne l'avait pas encore, mais celui ci serrait bientôt amené. S'il pensait que ce genre d'informations étaient une information clé, il se trompait. Bien, la confrérie avait elle envoyé son membre le plus inutile pour négocier ? Car assurément celui ci ne semblait pas des plus brillants intellectuellement. Quelqu'un qui était capable de se jeter dans la gueule du loup avec une tel stupidité, sans prendre de précautions ne pouvait pas vraiment être qualifié de génie. D'autant que d'après ce qu'avait compris le roi d'ombre, il cherchait à établir une alliance avec le Bureau des Affaires Mutantes. S'il avait été un minimum renseigné, il aurait sur que le Bureau ne négociait pas avec les terroristes. Avec les criminels, oui. Il avait cependant un pouvoir pour le moins utile. Quelqu'un capable de créer des portails dimensionnels et de piéger les gens dans l'interstice n'était pas un élément à négliger. A moins qu'il ne se soit réellement rendu, bien sur. C'était une possibilité. Qu'il ait décidé pour une raison quelconque de trahir Magnéto et de donner sa tête. Ce ne serrait pas la première fois dans l'histoire qu'un leader comme Magnéto faisait des déçus. De la part des petits, des médiocres et des envieux, ce n'était pas bien difficile de ne pas faire de déçus. Même les plus fidèles compagnons pouvaient un jour ou l'autre prendre la mouche pour des raisons idiotes. Les êtres humains étaient bourrés de contradictions. C'était ce qui en faisait des proies si amusantes. Les mutants avaient bien sur ces même traits de caractères, les deux espèces n'étaient pas si séparé. Mais leurs pouvoirs, eux, en faisaient parfois, plutôt rarement, en fait, des menaces.

"Mister Zabrovski, vous êtes, malgré votre affiliation à un groupe terroriste notoire qui constitue une menace grave pour la sûreté de l'état, un citoyen américain. Et de ce fait, nous ne pouvons pas utiliser des instruments comme des détecteurs de mensonges sur vous, sans votre accord."

Il laissa passer un petit instant pour que l'homme assimile l'information. S'il ne pensait plus être sur le fil du rasoir, alors il laisserait plus facilement sa vigilance se relâcher. Le roi d'ombre entrepris donc de placer quelques sondes de surface, afin de percevoir les pensées courantes de l'individu mais également de percevoir ses sentiments les plus forts. Il aurait bien entendu pu accéder directement à tout ce qu'il désirait savoir, mais il préférait agir avec prudence. Tout n'était pas toujours ce qu'il paraissait être et il voulait vérifier plusieurs choses avant d'aller plus en avant. Inutile de tomber dans un piège alors que rien n'appelait à la précipitation.

"Bien. Puis je savoir ce qu'on homme avec un curriculum vitae aussi impressionnant que le votre vient faire ici ? Vous devez bien avoir conscience que nous ne pouvions pas vraiment vous accueillir à bras ouverts ? A moins que vous ne soyez juste venu vos vanter des atrocités que vous avez commises pour nous narguer et que vous pensez pouvoir partir d'ici quand vous le désirez ?"

Avec ca ses sondes pourraient lui permettre d'en savoir plus. Pour l'instant il ne respirait que la confiance. Tout comme le prédateur ne se rendait pas compte qu'il était devenu une proie, il restait sur et arrogant. Le roi d'ombre n'avait pas besoin de la faire changer d'avis, ni de l'influencer. Il se rendrait compte seul bien assez vite qu'il ne quitterait le Bureau des Affaires Mutantes que pour rejoindre une cellule sécurisée. Mais pas avant d'avoir dit tout ce qui intéresserait Georges. Les informations que détenait certainement ce confrériste pouvaient être très utiles à la carrière de Georges. Notamment s'il permettait de faire plusieurs coups de filets remarquable. Bien sur, il ne faudrait pas compromettre la tête elle même, Magnéto. Il était utile, ce patin. Mais comme tout les pantins, il fallait le manipuler. Quelques coups donnés à son orgueil ferraient d'excellentes ficelles. Et il ne verrait rien venir.

Mais d'abord il fallait s'occuper de cet arrogant. Ce ne serrait pas bien difficile. Ses examens préliminaires ne révélaient aucune protection télépathique, ni aucun piège psychiques. Décidément, ce petit était venu les mains dans les poches. Aucun préparatifs d'après ce qu'il avait scanné, aucune défense. Il pensait sûrement avoir de quoi négocier. Il n'avait pas pensé que beaucoup préféreraient lui arracher l'information plutôt que de la lui demander. Même s'il la donnait ils préféreraient cette méthode. Le gouvernement pourrait alors se targuer d'une victoire sur les terroristes, d'un homme capturé et probablement de plusieurs autres terroristes capturés ou mis en fuite. Voir l'épine dans le talon de la grande Amérique : la localisation des bases de Magnéto sur le sol américain.

Georges regarda l'homme demander à nouveau de l'eau, après avoir donné son accord pour le détecteur de mensonge. De fait, Georges n'avait pas refusé de répondre à sa requête, il avait juste laissé les agents qui filmaient la séance s'en charger. C'était la encore de la psychologie de bas niveau. Si quelqu'un demandait alors qu'il n'était pas en position de force et qu'on accédait à sa demande après qu'il ait accepté certaines règles, il se formait une relation d'échange. Fait ce que je te dis, et tu auras un séjour un peu moins délicat en ce bas monde. Ce genre de relation était particulièrement marqué dans avec les kidnappeurs. La position dominante devenait alors d'avantage leur préoccupation et leur source de jouissance que le reste de l'éventuel relation d'échange qui pourrait se bâtir. Le roi d'ombre n'avait pas vraiment l'intention d'aller spécialement en ce sens. Cependant, c'était également une technique policière assez éprouvée. Il avait souvent vu dans les films les histoires de bons flics et de mauvais flics. Le roi d'ombre voyait des effets aux deux méthodes quand elles étaient suffisamment poussées. Un entre deux ne servait à rien. Mais la seule méthode qui donnait réellement des résultats lors des interrogatoires étaient la méthode du flic manipulateur. Il fallait identifier la personne, et la cerner. Commencer l'interrogatoire en ne se posant pas comme une menace, mais comme un ami, ou du moins comme quelqu'un d'insignifiant. Une fois qu'on avait trouvé les failles, il fallait frapper, en avançant les arguments et les preuves, la personne non menaçante se transformant alors en véritable danger. Mais comme sa carapace n'était pas relevé, le criminel ne savait pas comment réagir. Et il était déstabilisé. La compassion et la compréhension venait ensuite pour parachever l'oeuvre. Le criminel se confiait alors le plus souvent; Surtout si le roi d'ombre lui donnait un petit encouragement. Mais ici ce n'était pas la peine. L'homme qui se tenait devant lui n'était la que pour une chose : raconter. Il voulait dire tout ce qu'il avait à dire, et il pensait que les gens l'écouteraient.

Sa proposition d'alliance était risible. D'ailleurs, les sondes psy du roi d'ombre avait détecté un grand moment d'hilarité dans la salle où était filmée l'interrogatoire. Les deux techniciens avaient repris en écho les rires gras des agents Halloway et Fleming. Intérieurement, le roi d'ombre trouvait également l'idée ridicule. Il savait que le confrériste disait la vérité. Ce qui était intéressant. Parce que s'il existait effectivement un moyen de prévoir les actions du FLM, et que ce moyen n'était pas tout bêtement que le FLM soit une simple antenne de la confrérie ou que tout ne soit que du bluff, alors le roi d'ombre allait devoir se le procurer. Son scan ne révélait rien de particulier quand à ce point précis. Le criminel était, comme pour le reste de son histoire, absolument convaincu de dire la vérité. Le roi d'ombre avait minutieusement regardé ce souvenir, pour y détecter d'éventuelle cicatrices psychiques preuve d'un implant mémoriel, mais il ne voyait rien. Donc, soit l'information qu'il détenait était réel, soit il avait été abusé sans en être conscient. En tout cas, ça mériterait qu'il y jette un coup d'oeil.

"Je ne pense pas que les détecteurs de mensonges soit utiles. Ils le sont rarement face aux physiologique mutantes.
Quand votre un projet... il est ambitieux, pour le moins. Mais je crains très irréaliste. Pour plusieurs raisons qui vous sont sans doutes déjà venues à l'esprit..."

Georges laissa sa phrase en suspend. Politiquement, c'était impossible pour le Bureau de s'allier avec qui que ce soit, même dans des circonstances exceptionnelles. Il devait faire la preuve de son efficacité seul, ce qui excluait les alliances avec les X men. Ce qui arrangeait d'ailleurs Patterson. Il lui était également impossible de traiter avec des terroristes. La CIA ou le FBI le pouvait, dans une certaine mesure. Mais leurs actions gardaient l'Amérique du mal depuis longtemps. Le Bureau était le dernier né, celui qui risquait à tout instant de mourir d'un bête accident. Comme par exemple le fait qu'ils aient négociés avec des terroristes soit connu du grand publique. Il allait lui laisser méditer la dessus.

"Cependant, puisque vous tenez autant à arrêter le FLM, je pense que la meilleur voie qui s'offre à vous est de nous dire ce que vous savez sur eux et toutes les informations qui pourraient nous aider. Je suis sur que nous arriverons à compenser l'absence de vous et de votre équipe. Nous avons quelques agents compétents, n'en doutez pas. Et nous serrons ravi de faire preuve d'hospitalité."

Les investigations psychiques du roi d'ombre avait été menée à bien. Maintenant, il savait tout ce qu'il y avait à savoir. Restait à faire en sorte que ses collègues sachent ce qu'il voulait qu'ils sachent. Il généra donc une discrète invitation psychique à la confiance. Aucune chance que le confrériste la remarque, celle ci était assez subtile pour être difficilement détectable par un télépathe. Il allait également s'arranger pour qu'il ne dévoile pas les informations sur la source de sa connaissance du Bureau. Patterson l'avait quand à lui parfaitement identifiée. Il faudrait qu'il la trouve. Il hésitait à mener la recherche lui même ou à laisser un de ses agents s'en charger... Peut être le mieux était il de faire les deux. Si une source tel que celle que le confrériste pensait avoir connaissance existait, elle devait être sécurisée au plus vite. Heureusement sa crédibilité était basse d'après ce qu'il avait compris. Mais on n'était jamais trop prudent. Sa dernière recrue ferrait sûrement l'affaire.

Les sondes psychiques de Georges lui apprirent que l'homme qui était partit chercher le verre d'eau allait arriver. Hum, la raison pour laquelle il avait mis autant de temps c'était qu'il ne s'était pas contenté du verre d'eau. Georges n'avait même pas eu besoin d'utiliser une suggestion mentale. Ses hommes le connaissaient bien. Peut être un peu trop, d'ailleurs. Mais il était utile pour un chef d'être apprécié de ses hommes et pour se faire, il fallait être relativement accessible. Les hommes ne pouvaient pas apprécier un homme qui restait trop froid et trop distant. Ils pouvaient le respecter, mais pas l'apprécier. Et le roi d'ombre voulait qu'on le voit comme un bon supérieur. Et un bon supérieur sait se faire respecter autant qu'il sait se faire apprécier. C'est pour quoi, quand l'agent Davis entra, il portait un plateau contenant non seulement le verre d'eau demandé par le prisonnier, mais aussi quelques viennoiseries et une tasse en carton contenant un double expresso avec un sucre. Il pose le tout sur la table entre les deux hommes. Le fait qu'il s'agissait de l'agent Davis expliquait également l'attention du café. L'agent était en effet un mutant, dont le pouvoir était certes moins impressionnants que la plupart, mais largement plus efficace. Il était un menta : une personne capable de mémoriser chaque détails et de l'analyser. Et également de mettre en relation des faits que peux de gens étaient capable de mettre en relations autrement. Cependant ce don avait un prix : la santé mentale de l'agent Davis s'était révélée fragile. Il n'avait pu rester dans le service que grâce à son grand talent d'enquêteur et à un peu d'aide sur le plan mental. D'après son dossier, cela voulait dire des visites chez le psychologues de la police, puis chez celui du Bureau de façon régulière. Pour le roi d'Ombre, ça voulait surtout dire qu'il avait interféré quelques fois dans sa psyché pour supprimer quelques souvenirs trop traumatisant qu'il ne pouvait pas oublier, ou pour bloquer dans sa mémoire passives des détails qui n'avaient plus d'importance maintenant. Ou encore quelques détails qu'il aurait pu glaner et qui l'aurait mener à se rendre compte que son patron n'agissait pas exactement comme il en avait autrefois l'habitude.

D'un geste, Georges indiqua à Charles de détacher l'une des deux menottes qui entravaient les mains de Zabrovski, pour lui permettre de boire. Quant à lui, il attrapa la tasse fumante et entrepris d'agiter le breuvage afin de répartir le sucre. Il avala ensuite une gorgée, sans attendre que Zabrovski en fasse de même. La nourriture avait toujours un effet particulier sur lui. Quand on était piégé a l'état de simple esprit, les sensations n'existaient plus sous la même forme. Et quand il prenait possession d'un corps, celles-ci revenaient en force. Les premiers jours le simple fait de ressentir du tissus ou de respirer étaient enchanteurs. Mais peut à peut, les sensations s'amenuisaient. Par contre, la nourriture restait toujours une source de délices. C'était pour ça qu'il devait se contrôler. Sinon il avait rapidement tendance à prendre de l'embonpoint. Ce qui compromettrait son rôle. Une fois sa première gorgée déglutie, il se força à poser le gobelet, et répondit à son interlocuteur.

"Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Le détecteur de mensonge donne parfois des résultats fiables, parfois non. Cela dépend de la physiologie particulière de chacun. Quand au fait d'utiliser des mutants pour vérifier vos dire, c'est illégal, je le crains. Les cours de justice fédérales ne reconnaissances aucune valeurs aux informations obtenues de cette manière. Pour elle, obtenir des informations via des capacités comme la lecture d'esprit est aussi illégale que de passer à tabac un suspect pour obtenir de lui des aveux."

Après une légère pause oratoire, il reprit :

"Et oui, la loi protège aussi les terroristes sur le sol américain."

Peut probable qu'il capte la menace implicite, mais bon. Sa réponse quant au FLM était clairement tout ce qu'il pouvait dire. Et Georges, en tant que simple membre dans une hiérarchie, se devait de contacter ses supérieurs. Par conséquent, il devait passer un coup de fil. Il se leva dès que l'agent Davis eu rattaché la menotte de Zabrovski.

"Bien, je vais faire par de tout cela à mes supérieurs. Si vous voulez bien m'excuser ?"

Sans attendre la réponse, il sortit, et pianota sur son téléphone. Un premier appel a son supérieur hiérarchique et un autre au procureur adjoint détaché auprès du Bureau des Affaires Mutante Lighthead. Les deux appels lui prirent moins de 10 minutes. Il entra à nouveau dans la pièce, et fit signe à l'agent Davis de sortir. Celui ci compris que son chef entendait qu'il assiste à la suite de l'entretient depuis la salle d'observation. Georges se rassis en face du terroriste, et fini son café d'un trait. Il reposa la tasse en carton vide sur la table, puis posa ses coudes sur celle ci et joint les mains, un peu comme s'il priait, tapotant le bout de ses doigts ensemble. Après quelques secondes, il chercha le regard du terroriste, puis prit la parole :

"Bien. J'ai donc exposé votre proposition à mes supérieurs hiérarchiques. Et, aussi surprenant que cela puisse vous paraître, ils ont rejetés votre proposition. Le bureau des affaires mutantes ne négocie pas avec le terroriste, voyez vous ? Surtout quand ils n'ont rien d'autre à offrir que du vent. Et des mensonges." dit il froidement.

"Dois je vous rappeler que vous vous êtes présenté à l'agent Phil comme un membre du FLM, que vous prétendez maintenant vouloir combattre ? Et que vous n'avez rien d'autre à offrir que de vagues idées et des grands plans tirés sur la comète. Personne de sensé n'accepterait de tels propositions. Surtout venant d'une personne manifestement aussi peut fiable. Vous voulez nous aider ? Dites tout ce que vous savez sur la confrérie. " ajouta il d'un ton acerbe.

Il laissa le temps à l'individu d'assimiler les implications.

"Je dois donc vous annoncer que nous en avons fini avec ce petit entretien informel. Vous êtes maintenant ici en tant que criminel placé en état d'arrestation sous les chefs d'inculpations de refus d'obtempérer, destruction de biens, de terrorisme, et complicité de meurtres à grande échelle. D'autres chefs d'inculpation pourront s'ajouter au cours de l'enquête. Tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous lors d'un procès. Vous avez le droit de faire appel à un avocat. Si vous n'avez pas les moyens de faire appel à un avocat, il vous en sera commis un d'office. Avez vous compris ces droits ?" Cette fois ci la phrase avait été prononcée sans passion, d'une voie monocorde, comme une tâche qui avait été faites à de nombreuses reprises.

Tout ceci faisait partit du rituel de police, fréquemment dépend dans les films et autres séries policières. Georges devait maintenant attendre sa réponse et surtout savoir s'il voulait faire appel immédiatement à son avocat ou pas. Peut importerait, en fait. Dès qu'il aurait sa réponse, Georges pourrait laisser de côté les délires du mutant pour se concentrer sur le fait de lui faire avouer suffisamment d'information sur la confrérie pour en faire une bonne prise pour le bureau. Quand à l'information réellement intéressante qu'il cherchait, il la détenait maintenant. Hayden Smith, dealeur prostitué. Le trouver ne serrait pas facile, mais la tâche ne devrait pas être insurmontable. Certes, il avait déjà accès à une source qui savait tout. Mais celle ci était très difficile à manier. En avoir une seconde, plus facile serrait bien plus utile.