Meet the daughter [Enora]

HRP : Ce RP servira à la fan-fic/rapport d’Aleksandra par rapport au Dossier Hopes. D’où la présentation « Jour X »… Cette fan-fic étant organisé chronologiquement.

Jour 2 –Extrait–

Journée au BAM cette fois ci. Aleksandra l’avait passée à épluché de différents rapports exposant la situation planétaire face au phénomène mutant. Les choses étaient bien plus complexes qu’elle n’y paraissait et dans le cadre de sa première semaine il était important de commencer par revoir les bases de la politique internationale à ce sujet. Aleksandra était proprement passionnée par ces dossiers mais n’oubliait pas un instant qu’elle avait déjà un ordre de mission. Elle avait déjà fouillé dans les souvenirs de toutes les personnes non protégées de son service, exclusivement la recherche d’informations sur Daniel Hopes. Pas grand-chose, vraiment. Il était arrivé peu de temps après la création du BAM en tant qu’agent de liaison et il avait été promu Chef de Secteur de la section Relation Externe s'occupant des relations Européenne. Il était revenu environs un mois au paravent d’un voyage à Londres d’une durée d’un mois également.

A la pause café elle détermina l’endroit exacte de la zone 1 où il logeait avec sa –peut être– fille et se photocopia un plan, pas pour elle, la russe avec une mémoire excellente, mais pour le dossier. Cela ferait parti des informations qui y figureraient sans fautes. Elle avait appelé plusieurs relations de son grand père au ministère des finances pour savoir s’il était par tous les hasards propriétaire d’un appartement dans la Grosse Pomme. Elle en doutait vu que la paye au BAM n’était pas si grasse qu’on aurait pu le croire. Elle ne pensait pas qu’il avait déjà eu de contrôle fiscal par conséquent mais on fait ce que l’on peut avec ce que l’on a. Elle avait entrepris des démarches pour avoir des documents officiels pour attester la nationalité d’Hopes. Elle l’avait soupçonné français, beaucoup confirmaient. Mais mettre « Je l’ai lu dans la tête de sa secrétaire » n’était pas suffisant pour attester une information dans un dossier pareil.

La veille elle n’avait pas vu les personnes qu’elle voulait à l’Institut après ces cours mais elle s’en satisfaisait, elle avait apprit des choses. Mais aujourd’hui il était impératif de lire les souvenirs de la fille d’Hopes. Enfin, celle qu’elle supposait être la fille d’Hopes. Il fallait éclaircir ce point. Hier elle avait sous estimé la capacité de la jeune fille à rejoindre le BAM en quatrième vitesse et l’avait manqué de peu. Aujourd’hui elle allait attendre. Puis regarder ce qu’il y avait à regarder. Il n’était pas prévu qu’elle discute ou quoique ce soit, la jeune fille n’était qu’un moyen, pas une fin en soit.

L’heure de la fin de la journée de travail pour la majorité des Américains partout dans le pays sonna et pendant que trois quarts de ses collègues remballaient leurs affaires disant au revoir au quart restant achever le travail de la journée inachevé elle traînassa à ranger les différents rapports, en replaçant quelques uns qui avaient été mal rangés. Elle avait du temps devant elle. Après tout Enora n’arrivait que dans quinze minutes au BAM. Lentement, Aleksandra prit sa veste et son sac, dit au revoir d’un geste de main et d’un sourire à ses collègues restant et quitta l’Open Space. Elle ne les appréciait pas particulièrement –elle avait généralement du mal avec ceux qui prononçait « Alexandra » plutôt qu’ « Aleksandra » – mais n’avait pas de grief particulier non plus –après tout ce n’était que des Américains– et commençait à se sentir à l’aise dans cet emploi.

Elle passa le SAS entre la zone 1 et la zone 2 sans encombres et arriva à proximité du couloir ou se trouvait la porte de l’appartement d’Hopes. Elle repéra la jeune fille blonde qui allait dans son sens et pendant qu’elle semblait s’absorber dans la lecture d’un dossier vert elle commença à étudier de prés ce qu’il se passait dans la tête de la jeune fille. C’est alors que celle-ci fit tomber quelque chose dans son sac sans avoir l’air de s’en rendre compte. Sans réfléchir Aleksandra se redressa et prit la parole :

- Vous avez laissé tomber quelque chose Mademoiselle.

Ca, ce n’était pas prévu.

J'avais pris l'habitude de me presser. Je ne voulais pas trainer. On ne savait jamais ce qui pouvait se passer si j'arrivais en retard. Je prévenais toujours Daniel si quelque chose me retenait ça et là. Mais le chemin entre l'institut et mon nouveau dortoir était devenu une routine que je ne voulais pas changer.

Tous ces changements s'étaient opérés rapidement. Du jour au lendemain, ma vie avait un temps soit peu basculée. Il n'y avait aucun mal à cela. C'était juste assez perturbant. Une nouvelle maison. Une nouvelle "famille" qui ne pouvait me déplaire puisqu'elle était celle dont j'avais rêvé. Daniel et moi. Un père et sa fille à nos yeux, un tuteur et une mutante à surveiller pour d'autres. Et pour cela, je prenais garde à ne jamais faire d'erreur. J'avais toujours en tête ce qu'il m'avait dit ce jour là. Nous étions tous deux sur un siège éjectable, dangereux. Un seul pas de travers pourrait tout balayer. Et ça, je ne le souhaitais pour rien au monde.

Chaque jour, je faisais l'aller-retour. Ma montre au poignet, je tâchai d'être peu flexible sur les horaires, cherchant à rentrer toujours à une heure régulière. Parfois, je me surprenais quant à ma vitesse, marchant à une cadence soutenue. Lorsque je franchissais la porte de l'appartement, il était rare que Daniel m'accueille, me demandant quel avait été le déroulement de ma journée. Il était appelé souvent à aller je ne savais trop où. Cela ne me regardais pas, je l'avais rapidement compris. J'apprenais à vivre ma vie, encouragée par une personne supplémentaire.

Et c'était une nouvelle journée qui s'achevait. Le chemin du retour disparaissait au fur et à mesure sous les pieds. Les rues froides de New York n'encourageait pas l'attardement. Cependant, je pris le temps de passer dans une boulangerie m'acheter une pâtisserie. Mon anglais s'était bien amélioré depuis un an. Mais le français restait la langue que l'on employait avec Daniel, lorsque nous étions entre nous.

Le soulagement de fit lorsque je pénétrais dans le bâtiment du BAM où nous logions. Je sortis la tête de mon écharpe et retirais mon bonnet. Puis, je commençai à traverser diverses portes et salles sur ma route. Mon badge d'accès à portée de main, je franchissais sans aucun mal ce qu'on aurait pu appeler des obstacles pour un quelconque intrus. Je saluai également quelques têtes connues, présentée par Daniel comme étant des collègues ou simples connaissances.

Enfin, je rentrais dans le couloir qui contenait la porte donnant sur mon petit coin de paradis.achinalement, je plongeai ma main dans mon sac à la recherche d'une clé. Mais lorsque ma main en ressortit, je ne vis pas la feuille qui chuta. Et j'aurais poursuivis ma route si une voix ne m'avait pas interrompue. Une voix féminine. Je fis volte face.

Une femme, brune aux cheveux longs se tenait face à moi. Élancée, assez grande, je ne savais trop qu'elle était sa position au sein du BAM. Était elle une simple résidente comme moi, un membre à part entière comme Daniel ou bien... Une intrus à des fins peu sympathique ? Je restai silencieuse un moment, fixant à la fois cette jeune femme et la feuille qu'elle me tendait. Puis, finalement, je récupérais le morceau de papier.

"Merci... Je n'avais pas fait attention..."

Je lui souris avec légèreté. Puis, fronçant légèrement les sourcils, je tentai d'en savoir plus sur la présence de la jeune femme ici.

"Je ne crois pas vous avoir déjà vu ici... Vous habitez également ici ? Je m'appelle Enora..."

C’était la tempête sous le crâne de la russe. Elle savait que toute sa discrétion était compromise et qu’il y avait de bonnes chances que la blonde aille rapporter à son supposé paternel cette rencontre. Ha ! Il allait se marrer l’agent Hopes en la voyant patouiller à ce point ! C’était proprement ridicule de se retrouver dans cette situation, elle avait l’air fine. Franchement comment avait elle pu laisser ses réflexes de jeune fille bien éduquée prendre le dessus ? Aleksandra restait de marbre malgré son trouble intérieur. Montrer ses émotions aurait été un comble dans cette situation.

La jeune fille ramassa sa feuille en la remerciant, l’air hésitant. Sans doute que ces couloirs n’étaient pas très fréquentés. Et paf, encore une erreur. Enora avait toutes les raisons du monde de trouver cette entrevue étrange. Sans doute que c’était la première fois qu’elle croisait un agent qui faisait autre chose que lui adresser un signe de tête dans cette zone quand elle n’était pas accompagné d’Hopes. Autant arrêter les frais songea la télépathe, elle s’était assez humilié pour aujourd’hui. Elle aurait du… trouver un autre moyen. Se servir de sa tête pour commencer. Tout en se fustigeant intérieurement, ayant la forte impression de cumuler bourde sur bourde mais en gardant à l’esprit que tout ce qui lui restait à sauver c’était l’impression que cet événement était tout ce qu’il y avait de plus banal, Aleksandra répondit d’un air naturel :

- Je vous en prie.

Elle allait enchaîner sur un « Bonne journée » et partir à toutes jambes, continuer sa fouille à quelques dizaines de mètre de distance de plus bien que l’exercice allait en devenir bien moins commode quand la blonde pour son plus grand malheur engagea ce qui ressemblait à une conversation. Qui plus est, avec des questions relativement embarrassantes compte tenu de la situation. Discrétion absolue, laissez moi rire. Acide, Aleksandra n’avait cesse de se répéter mentalement à quel point sa bévue était monumental et en oubliait presque de mettre ce temps à profit pour remplir sa mission première à savoir fouiller les souvenirs de la supposée fille de l’agent Hopes. Tout en reprenant son investigation mentale elle répondit avec le sourire de l’adulte sympathique, rôle qu’elle n’aimait pas particulièrement remplir se sentant à peine plus vieille que la jeune fille mais dans lequel elle devait sans doute rentrer selon les critères de l’élève X men (agente du BAM, plus âgée qu’elle…) :

- Je ne viens pas souvent dans cette zone. Actuellement j’attends quelqu’un… Aleksandra mit moins de deux secondes pour trouver le nom de l’agent dont le dortoir était le plus proche. Lafferty je ne sais pas si vous le connaissez ? Enfin passons. Je suis ravie de vous rencontrer Enora, je m’appelle Aleksandra Avdeïev.

Il y avait de fortes chances que la jeune française –ce fait était désormais établit de par sa pointe d’accent et plusieurs souvenirs grappillés de-ci de-là – ne retienne qu’ « Alexandra » à l’américaine et ne retienne que vaguement les consonances de son nom de famille. C’était au moins ça de gagner. Quand à Lafferty c’était un grognon du Secteur Diplomatie qui n’adressait la parole à presque personne, Aleksandra doutait qu’Enora aille lui demander.

Mine de rien elle détailla la jeune fille. Elle portait un sac en bandoulière sur l’épaule d’où la feuille était tombée. Assez svelte, blonde et de taille moyenne, plutôt banale en somme. Jolie certes mais rien qui ne saute aux yeux de la russe. Et de l’intérieur ? Plus intéressante déjà. Il faut dire que rares étaient les personnes qui n’étaient pas passionnantes au point de vu du mental. Il suffisait de s’intéresser un tout petit peu à l’individu et PAF on trouvait une personnalité complexe et torturé. Comme quoi, les humains (et les mutants) sont bien tous les mêmes.

Plonger, plonger dans le flot de souvenir. Echapper de peu à la noyade dans un cauchemar et toucher terre en tombant sur le premier souvenir commun entre elle et Hopes. Accoster un instant sur la berge et voir l’histoire se dérouler une nouvelle fois…
« Vous êtes française ??? c'est assez rare de croiser des compatriotes ici »
« Moi je suis originaire d'un village de la somme qui n'existe plus à présent. Mais j'ai vécu à Paris de nombreuses années »

Bribes d’informations… images décousues….

« Je contrôle le Temps, je suis capable de quasiment le figer et d'interagir dans ce temps alterné. Je vieillis au ralentit à cause de cette mutation, j'ai 116 ans »

Zap, zap… La langue n’est pas un obstacle mais elle devait bien admettre être très surprise en voyant Hopes aussi débonnaire. Effectivement, elle ne verrait plus jamais son patron de la même manière après cette enquête. Ancien professeur à l’Institut, chronopathe et âgé de plus d’un siècle. Elle allait s’amuser pour tout retrouver dites donc.

Ce plongeon dans les souvenirs d’Enora n’avait pas duré plus de quelques secondes, elle avait rapidement feuilleté ce qu’elle trouvait intéressant et il restait tant d’autres choses. Un autre fait était établit : Hopes n’était que le tuteur de la mutante. Celle-ci était d’ailleurs celle-ci semblait se qualifier d’ « à surveiller ». Autre souvenir, autre plongeon… Plouf, plouf dans la mémoire de la française.

« Je suis à présent ton tuteur légal en Amérique »
« Quand à l'Institut, tu n'as pas à savoir la machinerie complexe qui se tapie derrière l'ambiance feutrée des bureaux et l'odeur des livres. Moins tu en sais sur l'envers du décor, plus tu vivras heureuse. Nous évoluons dans un monde qui ne se résume pas à une lecture manichéenne, Charles n'est pas blanc...il est de ces nuances de gris qui parfois blesse le regard trop curieux. »

Ce souvenir lui rappelait plus « son » Hopes à elle. Il était plus cassant, plus cynique. Plus adulte en somme. Comment était-il passé de l’Institut au BAM ? Ca, la blondinette semblait l’ignorer… une chose était sure la vision de son supérieure avait changé. Son comportement aussi. Du moins en apparence. Tant qu’elle ne pouvait pas regarder à l’intérieurement même de son esprit elle ne pouvait que croire ce que pensait les autres. Si Hopes avait quelque chose à cacher il devait le cacher bien. Assez en tout cas pour être assez confiant pour lâcher sur ses traces une télépathe.

Aleksandra hésita un court instant puis demanda d’une voix enjouée tout en jetant un œil distrait au papier de la jeune étudiante française :

- Les fonctions exponentielles hein ? Je connais. Je n’étais pas très matheuse à l’époque il faut le reconnaître.

Elle ne posa pas de questions autres. Surtout ne pas demander dans quelle école elle allait, il y avait de bonnes chances qu’elle se braque. Non, non. Le bon bavardage se fait dans le respect de l’intimité de l’autre. Respect plutôt ironique au regard de la fouille que subissait Enora.

HRP:

Sujet: Re: Meet the daughter [Enora] Lun 12 Mar 2012 - 7:49

Avez-vous seulement déjà eu cette sensation ? Une sorte de gène ambiante comme si les secrets s'entrechoquaient ? On s'observe voire même on se dévisage pour finalement chercher à comprendre où se cache la vérité dans les mots de l'autre. Car lorsque l'on ne connait pas son interlocuteur, on se méfie de tout.

Depuis que j'étais au BAM, je ne m'étais jamais réellement confrontée à ses agents. Ormis quelques présentations que Daniel m'a fait et les agents qui m'avaient enfermés dans ma cellule, je tâchai de rester la plus distante possible de ces membres de groupes envers qui la confiance se mesurait. Aussi, je m'étonnai de cette rencontre faite à la va-vite dans le couloir où je logeai. Il était évident que Daniel ne resterait pas sans le savoir.

La jeune femme m'expliqua alors les raisons de son passage dans la zone résidentielle du BAM. Un autre collègue à rencontrer. Puis, elle se présenta. Si la prononciation de son prénom semblait étonnante, elle s'expliquait par son nom de famille et donc, ses origines. Un nouveau sourire chaleureux se dessina alors sur mes lèvres.

"Je vais finir par penser que les agents du BAM sont tous d'origine européenne. Je ne serais même plus surprise si on m'annonçait que les Américains n'avaient fait que s'approprier cette organisation..."

Je souris un peu plus largement. Puis, mon attention se porta sur la feuille qui s'était échappée de mon sac. Même si la jeune femme se disait peu matheuse, elle venait de gagner mon respect pour avoir reconnu les courbes croissantes. L'écriture caractéristique de ces fonctions était bien trop petite pour avoir été remarquée suite au rapide coup d'oeil de la jeune femme.

"Ah... Oui! J'adore les maths moi! Je les ai même pris en options car ils ne font normalement plus partis de mon parcours scolaire..."

Je ne m'avançai pas plus sur ce sujet. Ne jamais en dire trop sur soi, c'est ce que j'avais appris suite à mon arrivée sur ce continent. Et j'avais également appris à renvoyer la balle dans l'autre camp.

"Et vous, Alexandra, comment êtes vous arrivée au BAM?"

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